Minerva y pensait depuis plusieurs mois : à la fin de l’année, cela ferait cinq ans depuis la fin de la guerre, six ans depuis la mort de Dumbledore. Autrement dit, un évènement important pour la communauté magique, d’autant plus qu’il semblait important à la directrice de Poudlard que les évènements qui avaient déchiré le monde ne soient pas oubliés par ceux qui les avaient vécus, au risque de les voir se reproduire. Elle y avait donc pensé un peu, puis beaucoup, et finalement de plus en plus. Comme la vieille sorcière ne faisait jamais les choses à moitié, elle avait déjà prit les contacts nécessaires : au ministère de la magie, bien entendu, rien ne se faisant sans eux, mais aussi avec les héros de Poudlard : les Potter, Weasley, Granger, Londubat, bref tous ceux qui avaient joué un rôle on ne peut plus important dans le combat contre Voldemort. Du beau monde dans la présence était essentielle à une telle cérémonie : ils étaient les symboles de la victoire, ceux que tout le monde attendrait. Il fallait aussi s’arranger pour que le Survivant fasse un discours, et peut-être quelqu’un d’autre, si possible qui n’ait pas fait sa scolarité à Gryffondor. Pourquoi pas Miss Lovegood ? Ou peut-être bien Ernie Macmillan, qui avait l’avantage d’avoir été Préfet à Poudlard.
La disparition de la magie avait aussi complété le tout, cependant : l’organisation se devait d’être encore plus rigoureuse, et quand on connaissait Minerva McGonagall, c’était beaucoup dire ! Elle n’était pas des plus habituées des techniques moldues, mais il suffirait d’embaucher un ou deux nés moldus parmi les élèves – il devait bien avoir au moins une Préfète qui n’était pas née sorcière – pour l’aider. Heureusement, mi-mai, tout était rentré dans l’ordre. La magie était revenue, et du coup l’organisation d’une cérémonie était bien plus simple. Aussitôt, les invitations était partie à travers tout le monde magique. Le moi de mai n’avait pas été de tout repos : il avait fallut gérer les examens à remodeler, des élèves surexcités après huit mois passés sans magie et des gens à rappeler, à bombarder de courriers parce qu’ils n’avaient pas répondu au premier et qu’il fallait que Minerva sache qui comptait venir.
Fin juin arriva enfin. Les examens étaient finis, c’était le jour de la cérémonie. Tous les élèves avaient été mobilisés : il fallait aider à monter une estrade, à organiser le parc, veiller à avoir de quoi se couvrir si le temps se mettait de la partie, bref tout un tas de chose qu’à son âge Minerva ne pouvait faire aussi facilement. Alors, elle se contentait de superviser, et plutôt avec succès. Quand Harry Potter et le Ministre de la magie arrivèrent, elle alla les accueillir en personne, partageant un verre dans son bureau en attendant qu’il soit temps de commencer. Fidèle à elle-même, la directrice estimait en effet qu’il ne fallait commencer ni en avance ni en retard, mais bel et bien à l’heure prévue, soit onze heures heure de Poudlard, et tant pis pour les autres.
Elle arriva sur l’estrade deux minutes avant le début, le temps de faire arrêter les conversations. Les élèves de Poudlard et un nombre incalculable d’anciens élèves plus ou moins célèbres étaient présents. Minerva s’éclaircit la voix.
- Bienvenue à tous, dit-elle.
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Mer 9 Nov - 13:41
Pourquoi est-ce qu'il venait ici ? Il n'en savait rien. Il avait été dans le camp des méchants et il n'avait probablement pas sa place ici. Mais dans le fond, qui savait vraiment comment est-ce que les choses s'étaient passés. Il avait été lâche, sur toute la ligne, il avait surtout subi et c'était ça le problème justement. Mais il ne pouvait pas se résoudre à oublier. Et la marque qu'il s'était refait tatouer sur le bras était justement là pour l'aider à ne jamais oublier. Il ne fallait pas non, c'était même impossible. Et par la même occasion, il savait pertinemment que quoi qu'il puisse bien faire, ça n'allait pas changer grand chose. Il souffrait oui, encore et encore. Et la nuit, il cauchemardait assez souvent. Tant de sang, tant de mort... Dans les deux camps bien sûr et ce n'était pas tant le problème que ça. Il n'avait pas eu le choix non, jamais. Son père les avait tous foutu dans la merde et quoi que l'on puisse bien en dire, c'était pour cette raison et seulement pour celle-là qu'il s'était retrouvé dans le mauvais camps. Mais c'était ça d'avoir une famille au sang pur où l'on était obligé de continuellement faire en sorte de ne décevoir personne. C'était trop la galère, tellement chiant, tellement énervant. C'était super désagréable, super énervant aussi. Mais que pouvait-on bien faire ce que l'on voulait ? Non, absolument pas. Drago Malefoy avait subi. Il n'avait pas eu d'enfance, il avait seulement été le souffre douleur, dans un sens.
Non, il ne savait pas pourquoi est-ce qu'il avait voulu venir. Peut être pour montrer à tout le monde sa tristesse, son manque de volonté à être là ? Aucune idée en faite, et c'était bel et bien ça qui pouvait se trouver être le problème, quoi que l'on puisse bien en dire. Il allait être mal vu, on allait le dénigrer et si ça se trouvait, ça n'allait pas changer grand chose. C'était ça le problème. Et il devait faire face à tout ça. Et c'était bien ça le problème. Il ferait face, il affronterait le regard des gens et justement, il s'en moquait pas mal, de savoir comment est-ce que les choses se passeraient. M'enfin.. Bon, pour le reste, on pourrait bien dire ce que l'on voulait, ça ne changerait absolument rien, et c'était bien ça le problème. Il ferait de son mieux, il ferait tout son possible oui. Il verrait bien de toute façon, quoi que l'on puisse bien en dire, il n'avait absolument pas le choix, justement.
Un soupir s'échappa de ses lèvres quand, en plus, il se rendit compte qu'il était le premier arrivé. Ca allait être encore pire. Il aurait certainement dû venir encore plus tard, genre en fin de soirée, pour ne pas paraître débile. Ou pire encore, peut être que la véritable solution aurait été de ne pas venir, ça aurait été certainement plus intéressant oui, d'une certaine manière, en tout cas. Enfin bon, il aurait beau faire ce qu'il voulait, ça ne voulait pas dire que ça aurait changé tant de chose que ça, justement. M'enfin bon, pour le reste, il était absolument hors de question de se prendre la tête. Quoi qu'on puisse en dire, il n'y avait pas d'autre choix, justement. Enfin bref, hors de question de trop se prendre la tête, quoi que l'on dise, ça n'allait pas changer grand chose oui, et c'était bien ça le problème.
Enfin bref, il s'approcha donc, le regard baissé, l'air dérangé. Il n'aurait jamais dû venir non, ça aurait sans aucun doute été bien plus intelligent. Après tout, c'était lui qui, la première fois, avait fait rentrer les Mangemorts à Poudlard, le jour où Dumbledore était mort. Et le pire dans tout ça, c'était qu'à ce moment là, il en avait été heureux. Il avait été fier de lui, parce qu'il savait que les gens auraient été fiers de lui. Stupide. Il avait fait tellement de mauvais choix que maintenant, il lui était parfaitement impossible de revenir en arrière... « Bonjour professeur... J'espère que ma venue ne va pas vous sembler ironique ou hypocrite... ». Si elle voulait qu'il parte, et bien soit...
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Mer 9 Nov - 22:18
Ronald Weasley, du haut de ses vingt-trois ans, avait enfin apprit comment il devait faire pour nouer correctement une cravate. Ce n'était pas une mince affaire, cependant, il y était parvenu, fort de persévérance et de téméritée. Tout du moins, d'après la version officielle, car la version officieuse était toute autre, et beaucoup moins glorieuse, c'était certain. Après une demi heure de combat acharné, il avait demandé l'aide d'Hermione, qui avait accepté de lui porter secour. A côté d'une cravate, le ministère ce n'était rien du tout. Que de la poudre aux yeux ! Ou en tout cas, il pouvait essayer de s'en convaincre. Quoiq u'il en soit, on pouvait dire qu'il avait fait du chemin depuis le mariage de Jason et Penelope, côté noeud de cravate. Il avait également eu beaucoup de problème depuis le mariage, problèmes desquels il avait pensé ne pas pouvoir en ressortir vivant. Les choses en allèrent autrement, heureusement pour lui, et il était là, debout, dans le salon de l'appartement qu'il habitait depuis peu de temps avec Hermione, tandis qu'ils étaient sur le point de partir à une cérémonie qui risquait de ne pas être des plus heureuse, d'une certaine façon tout du moins.
Les cinq ans de la fin de la guerre, c'était ce que la cérémonie commémorerait. Ron n'eut pas le temps d'y penser plus, car il était temps de partir, ils risquaient d'être en retard s'ils continuaient de trainer. Il prit la main d'Hermione dans la sienne, et ils transplanèrent jusqu'à Pré-au-Lard, avant de faire quelques pas pour rejoindre le château de Poudlard où la cérémonie aurait lieu. Et c'est à ce moment que les souvenirs revinrent, tous plus blessant les uns que les autres. Il repensa à Harry, Hermione et lui, quand ils durent partir de chez eux, à Hermione qui effaça son souvenir de la mémoire de ses parents, aux membres de l'Ordre du Phénix qui laissèrent leur vie, et il repensa à Fred et à ce terrible Avada Kedavra qu'il avait prit. Ce n'était pas Fred qui aurait du mourir, ce jour-là, mais Ron. Il aurait du prendre ce sortilège impardonnable à la place de Fred. Il y repensait souvent, d'ailleurs, et plus encore quand il travaillait avec George. Il essayait de se dire que s'il était là, il devait tout faire pour se montrer digne de la chance qui lui avait été donnée, pourtant, les seuls mots qui lui venait à l'esprit, n'étaient autres que « pourquoi lui ? ».
Il y avait eut tellement d'injustice, tellement de morts... Est-ce que tout en valait le prix ? Oui, sans l'ombre d'un doute. Pourtant, ce n'était pas aussi simple de la part de Ron. Perdre ainsi l'un de ses frères, même pour une cause juste, c'était horrible. Il n'osait même pas se mettre à la place de George, qui avait perdu une partie de lui-même dans ce combat. En un instant, tandis qu'il était toujours perdu dans ses pensées, et que son regard se durcit involontairement en pensant à tout ce qu'il y avait eut, cinq ans plus tôt, ils se retrouvèrent devant Poudlard, cette école où il n'était plus retourné depuis, et qui n'avait pas changé. Il aurait esquissé un sourire s'il n'avait pas été aussi meurtrit, en souvenir de tous ces bons moments qu'il avait passé avec ses amis. La cérémonie devait avoir lieu dans le parc, et quand ils arrivèrent, ils ne tardèrent pas à voir le professeur McGonagall, et ils arrivèrent vers elle.
« Professeur McGonnagall », dit-il, la voix très légèrement plus rauque que d'habitude, bien que c'était presque imperceptible. « Je vous remercie pour cette cérémonie », lui dit-il simplement. Il la remerciait pour tout, et également pour Fred. « Drago », lui dit-il en hochant la tête. Il ne l'avait pas vu, précédemment, et même si il n'appréciait pas qu'Hermione passe du temps avec lui, pourtant, la journée n'était pas pour les représailles, ni pour les disputes. Peut-être que Hermione était dans le vrai quand elle acceptait de parler au jeune homme. En tout cas, il pouvait faire des efforts aujourd'hui, c'était un jour différent. « Comment vas-tu ? », demanda-t-il par politesse. Il n'y avait pas d'animosité dans sa voix, il ferait des efforts. Drago était là, ce qui montrait qu'il était touché par cette cérémonie. Et c'était déjà beaucoup. Lui aussi, il avait du en baver, d'une certaine façon. Il resterait toujours Drago, le petit garçon prétentieux qui insultait Hermione quand ils étaient enfants. Mais ils n'étaient plus des enfants, ils avaient changé, à cause de cette guerre.
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Sam 12 Nov - 0:43
Minerva fut surprise de voir Drago Malefoy s’approcher d’elle le premier, et se trouva bien embarrassée, bien qu’elle n’en montrât rien. La vieille femme savait ce qu’il s’était passé le jour où tout s’était terminé, cinq ans auparavant. Elle ne parvenait pas à aimer le jeune homme cependant, ça aurait été trop demander, ni même à l’apprécier. Certes, elle n’allait pas le virer de Poudlard pour autant. Dumbledore l’avait toujours dit, il fallait savoir pardonner, et quoique la sorcière ne fût pas aussi indulgente, ni qu’elle n’eût autant de bon cœur que son prédécesseur, elle savait que l’ancien Serpentard le méritait, en partie. Il avait certes été lâche, il avait vendu Poudlard aux Mangemorts, mais le contexte familial ne l’avait pas aidé. Que serait-elle devenue née dans la maison des Malefoy, trop gâtée et riche, éduquée pour servir le Seigneur des Ténèbres ? Son éducation à la dure, reçue dans une époque difficile pour tout le monde, l’avait naturellement conduite à Gryffondor et à résister à Voldemort, de même que sa rencontre avec Albus Dumbledore, qui l’avait guidée sur la voie du bien. Malefoy ne pouvait en dire autant.
- Bonjour, Mr. Malefoy. Tout le monde a le droit de venir, et non, je ne trouve pas votre venue ironique, ni hypocrite. Nous avons tous souffert de cette guerre, quelqu’ait été notre camp, et les erreurs du passé doivent être pardonnées si nous voulons avancer dans le bon sens.
La haine, en effet, n’avait jamais permis une bonne entente, ni un bon fonctionnement du monde, moldus comme sorciers le savaient bien. Depuis qu’elle était directrice, et puisque Voldemort n’était définitivement plus, Minerva s’attachait à tenter de résoudre les différents qu’il pouvait exister entre les différentes maisons de Poudlard, et surtout le mauvais a priori que pouvaient avoir nombre d’élèves vis-à-vis de Serpentard. Or, le monde n’était pas blanc ou noir, et si la maison de Salazar avait aussi été celle de Voldemort, le Seigneur des Ténèbres avait trouvé des partisans partout, chez les disciples de tous les fondateurs.
Un autre de ses anciens élèves approchait à présent, il s’agissait de Ron Weasley, ex Gryffondor dont il avait permis la victoire au Quidditch, et surtout l’un des héros de la guerre, du moins l’un des héros connus. Tant d’anonymes étaient tombés dont seuls leurs familles se souviendraient, ainsi que les membres de l’Ordre du Phoenix. Des gens comme Amelia Bones, tués dès le début de la guerre seraient à jamais regrettés par Minerva qui appréciait la droiture d’esprit. Bien entendu, elle ne niait pas le rôle que Weasley avait joué – Potter aurait-il sauvé le monde sans lui ? Elle savait de plus que le jeune homme avait encore permis de retrouver la magie, et prit sur lui – encore une fois.
- Bonjour, Mr. Weasley.
Minerva regarda un instant ses deux anciens élèves. Tous deux avaient eu un parcours bien différent et s’étaient cordialement détestés durant toute leur scolarité – non sans raisons. Aujourd’hui, ils semblaient capables de se tenir et de ne pas retourner à leurs anciennes querelles, ce qui plaisait à la vieille sorcière : cela symbolisait tout ce que cette cérémonie voulait faire.
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Sam 12 Nov - 16:16
Revenir à Poudlard était une réelle épreuve qu'il ne savait pas s'il réussirait à affronter. Pendant longtemps, d'ailleurs, il avait douté, il n'avait pas voulu s'y rendre et il avait espéré qu'on ne l'y forcerait pas. Personne ne l'avait fait. En dehors de lui. Il refusait parfaitement et totalement de faire comme si Fred ne comptait pas, il en était hors de question. Il devait y aller, il en était contraint et de toute manière, il se le devait oui, pour lui. Et c'était bien ça le plus important, à n'en pas douter. M'enfin.. Ca n'allait vraiment pas être facile et ça, il le savait. Que pouvait-il bien faire de toute manière ? Refuser d'y aller et continuer à nier et à refuser la mort de Fred ? Ca ne le mènerait nulle part. Enfin... Dans un sens, il avait accepté son décès.. Il savait qu'il ne reviendrait plus, mais il refusait de continuer seul. Il ne vivait plus vraiment, il ne se contentait que de survivre et de faire croire à son entourage que tout allait bien. Le temps avait filé, et les années avaient eu beau s'enchaîner, ça n'avait absolument rien changer et c'était ça le problème justement. Quoi qu'il puisse bien en dire. Au grand damne de Angelina bien sûr, qui tentait de le faire sortir de son trou et de l'empêcher de continuer à couler, ce qui était bien loin d'être facile et qui semblait, de toute évidence en faite, impossible en faite. Mais elle essayait, par amour et il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça.
D'ailleurs, elle l'accompagnait, aujourd'hui. Elle venait avec lui pour le soutenir, pour lui montrer qu'il n'aurait pas à faire ça tout seul et que de toute évidence, il pouvait compter sur elle en toute situation. Et il ne pouvait que l'en remercier, que l'apprécier pleinement pour ça. Et il l'aimait, d'ailleurs, même s'il ne parvenait probablement pas à le lui montrer de façon convenable. Dommage. Parce qu'il tenait vraiment beaucoup à elle, mais il avait du mal, à l'heure actuelle, pour montrer ce genre de chose et le faire vraiment comprendre aux gens. Mais elle était auprès de lui après tout. Elle était là, à ses côtés, là où peu de personnes avaient le droit de s'aventurer, ce n'était pas rien donc ! Elle devait forcément savoir qu'elle était importante. Si elle restait là, c'était qu'elle s'en doutait non ? Il savait qu'il aurait été préférable qu'il le lui montre de façon plus réel et plus intense, mais il n'y arrivait que peu et c'était sans aucun doute là que se trouvait la difficulté.
Un sourire se dessina doucement sur les lèvres de George alors que l'on frappait à la porte de son appartement, au dessus de sa boutique. Un sourire bien bref, qui se mit à disparaître presque aussitôt. Ils n'étaient jamais bien long de toute façon, si ce n'était ceux, hypocrites et forcés, qu'il réservait aux clients. C'était une des règles premières du vendeur de toute évidence. Politesse et sourire. Du moment qu'on ne lui demandait rien de plus, ça lui allait. Il était même capable de sortir, de temps à autre, une petite blague manquant de joie ou de drôlerie. Il lui ouvrit finalement, glissant une main légère sur sa joue, la lui caressant du bout des doigts. A son tour, elle fit un petit sourire, ce genre de petit sourire timide qui lui était réservé. Il l'embrassa sur le front, l'invitant à entrer.
Il avait mis son plus beau costume. Ce qu'il avait pu s'acheter de mieux, d'ailleurs. Il n'avait pas peur de dépenser de l'argent, si c'était en mémoire de Fred. Il voulait montrer à tous que même s'ils n'avaient pas continuer leurs études, même s'ils n'avaient pas fini leur scolarité à Poudlard, ils avaient tous les deux réussis. Il attrapa ses clefs, glissa sa baguette dans sa poche, celle de Fred aussi. Ca pouvait sembler stupide mais il ne pouvait pas se résoudre à la laisser. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, sa baguette ne fonctionnait que lorsque celle de son frère se trouvait à proximité. Ce n'était pas pour rien que leurs deux baguettes étaient semblables. Deux copies, deux personnes identiques dans deux corps différents...
il fallait qu'il se ressaisisse mais il n'y arrivait pas. Quoiqu'il puisse bien en dire, de toute façon, ça n'aurait rien pu changer et il le savait parfaitement. Il attrapa la main de la jeune fille et ils furent partis. Ils se mirent en route, de façon rapide bien sûr, ils transplanèrent au plus près de l'école possible et ils finirent la route à pieds. Sans trop parler parce que de toute façon, George n'était pas tant bavard que ça. « Si jamais je te donne l'impression de couler Angelina, si jamais je te donne l'illusion de plonger dans le gouffre, sauve moi pitié. C'est une épreuve qui m'attend et je le sais. Aide moi, je t'en supplie... ». Elle n'ajouta rien, se contentant de lui serrer la main pour lui montrer qu'elle serait toujours là. Et George le savait, il ne serait jamais seul. Elle ne pourrait jamais remplacer Fred, mais elle était là pour lui montrer qu'il n'était pas seul..
Ils arrivèrent, devant McGonnagall et les flash rattrapèrent George plus vite encore qu'il n'aurait pu le croire. Les larmes lui montèrent aux yeux. Le temps avait eu beau couler, ça ne changeait rien. C'était une douleur qui ne pourrait jamais partir.
Voir Drago Malefoy lui fit un léger coup au cœur. Que faisait-il là... Mais dans le fond, qu'avait été sa vie, en dehors de complication et d'obligation.. Et tout ça. George ne pouvait pas tant le haïr que ça non ? D'une certaine manière, chacun avait été contraint d'affronter la guerre à sa manière. Malefoy n'était qu'un enfant qui avait atterri dans la mauvaise famille non ? D'une certaine manière en tout cas. Dans un sens oui, aucune idée. C'était compliqué oui, d'une certaine manière. Et relativement effrayant aussi... Il posa une main sur son épaule, puis continua sa route pour prendre son frère dans ses bras. Il fit ensuite face au professeur, lui faisant un signe de tête. Tout ça était vraiment difficile mais dans un sens, si on y réfléchissait de façon plus attentive, on pouvait se rendre compte du fait qu'ils avaient tous affronté ça du mieux qu'ils avaient pu. Oui, ça avait été dur, mais ils étaient là, encore. Et ils devaient continuer de prolonger la mémoire des disparus. Que cela soit pour Fred, ou pour toutes les autres personnes qui étaient tombées...
Hermione Weasley
Parchemins : 2494Âge : 36 ans ;; 19.09.1979 Actuellement : Ministre de la Magie Points : 0
Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Lun 14 Nov - 11:58
Cinq ans s’étaient maintenant écoulés depuis que Harry avait vaincu le Seigneur des Ténèbres. Voldemort n’était plus, et peu de monde craignaient encore ce nom. Et depuis cinq ans, la vie avait presque pris une autre tournure. De nombreux morts étaient à pleurer, et chaque année, Hermione s’efforçait de leur rendre hommage du mieux qu’elle le pouvait. Fred pour commencer, car il était un de ses plus proches amis. Elle avait passé de si nombreux étés au Terrier qu’elle ne pouvait même pas considérer d’oublier le jeune homme. Et cela était très dur à vivre, surtout quand elle voyait l’état dans lequel George était. S’il tentait a mieux de le cacher à ses clients, il se révélait dans l’intimité et dans l’amitié. Mais il n’était pas le seul à souffrir, et Hermione ne pouvait pas tout faire toute seule. Aussi, elle avait été ravie d’apprendre qu’Angelina ferait du mieux qu’elle pouvait pour aider l’homme qu’elle aimait. Cela avait mis du baume au coeur de l’ancienne Gryffondor. Mais dans cette solitude, il y avait également Teddy Lupin, le fils de Remus Lupin, ancien loup-garou et fervent protecteur d’Harry et de Nymphadora Tonks qui étaient morts lors de la bataille également. Alors en ce jour, il y avait tellement de monde à célébrer qu’Hermione ne savait presque plus ou donner de la tête. Et avec la frayeur qu’elle avait eut il y a peu, avec l’enlèvement de son cher et tendre Ron, elle n’en pouvait plus. Bien sûr, elle faisait comme si de rien n’était. Elle était censée être forte, censée montrer qu’elle n’était pas une faible. Elle était de l bande à Potter, bien entendu, elle en serait à jamais et serait prête à donner sa vie pour ses amis, mais là, elle avait presque besoin de se reposer.
Ce n’était cependant pas le moment. Aujourd’hui, pour les cinq ans d’après-guerre, une cérémonie se tenait à Poudlard. Et bien entendu, les participants de l’affrontement final avaient été conviés. Hermione s’était préparée avec goût, passant une robe d’un noir sombre. Elle ne pouvait décemment pas porter de la couleur aujourd’hui, cela aurait été trop étrange, trop glauque à son goût. Puis elle avait aidé Ron, qui se débattait avec sa cravate, comme d’habitude. Elle le fit sans problème, ayant tout de même sept années de pratique à Poudlard -car oui, Hermione avait rejoint l’école l’année suivant sa réelle septième année pour passer ses ASPIC dans les règles de l’art- et déposa un léger baiser sur les lèvres de son fiancé. Aujourd’hui allait être un jour très dur pour lui, elle le savait. Il allait devoir faire face à la mort de Fred, au mal-être de son frère, et de toute sa famille... Mais Hermione serait là pour le soutenir. Elle serait là à jamais.
Comme la magie était revenue, les deux jeunes gens transplanèrent devant le château et passèrent les grilles imposantes de Poudlard. Ron se montra plus rapide qu’Hermione, qui avait attendu Harry et Ginny. Quand bien même ces quatre là habitaient la même ville, Godric’s Hollow, ils n’étaient pas venus ensemble. Hermione avança donc aux côtés de ses amis et retrouva rapidement le petit comité qui se tenait déjà là pour la cérémonie. Hermione prit George dans ses bras, puis Angelina. La brune veillait d’un oeil bienveillant sur l’homme qu’elle aimait, et Hermione en était ravie. Hermione se rendit ensuite auprès du professeur McGonagall pour la saluer et la remercier.
«Bonjour Professeur. Merci pour tout.»
Puis elle le vit. Là, à l’écart de tous, comme s’il aurait mieux fait d’être absent. La brune esquissa un sourire et se rendit à ses côtés. Drago était devenu plus ou moins un ami. Disons qu’ils se supportaient. Et Hermione n’avait pas vu que on l’avait salué, ni George. Elle se rappelait parfaitement le jour où elle avait avoué à son fiancé qu’elle s’entendait plus ou moins avec le jeune homme Serpentard... Ron avait failli faire une crise cardiaque...
«Bonjour Drago. Comment vas-tu ?»
Un signe de tête pour le saluer, ainsi qu’un sourire. Ils ne se faisaient pas la bise, non, cela aurait peut-être été bien trop étrange. Ils se parlaient, bien entendu, mais n’étaient pas les meilleurs amis du monde. Généralement, ils parlaient littérature, ou encore, de la pluie et du beau temps... Pas de quoi en faire tout un plat donc...
Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Lun 14 Nov - 20:59
Cinq années étaient passées depuis qu’Heaven avait perdu son père dans cette affreuse bataille qui avait fait s’affronter le bien, représenté par Harry Potter et sa bande de Gryffondor, au mal, que commandait Le Seigneur des Ténèbres et son armée de Mangemorts. Et depuis cinq ans, Heaven revivait dans certains de ses cauchemars l’enterrement de son paternel. Elle l’avait toujours profondément aimé, quand bien même il était un peu trop attiré par les modlus au goût de la vipère. Mais à côté de cela, il avait été un père aimant et protecteur. Il avait fait en sorte que ses enfants n’ignorent pas le monde des moldus, qu’ils sachent ce que la magie leur permettait d’accomplir de plus et qu’ils étaient des élus, plus ou moins. La brune avait grandit avec cette idée en tête, celle d’être une élue, une princesse à qui personne ne devait dire non. Personne, sauf son père s’il le désirait. Et bien oui, dans son monde, seul le roi avait de l’autorité. Et un peu la Reine aussi, sa chère mère dont elle tenait tant de choses. Son sale caractère, par exemple.
Et depuis cinq ans, Heaven allait chaque année déposer une fleur sur la tombe de son père, à Lairg. Une de plus, chaque année. Elle s’t rendait généralement avec Haven, mais aujourd’hui, elle y avait été seule. Enfin, pas tout à fait. Elle avait transplané au cimetière de Lairg avec Raphaël, mais elle lui avait demandé de l’attendre à l’entrée. Heaven était faible, elle le savait, elle avait déjà pleuré devant Raphaël suite à la mort de son père, mais après cinq ans, elle espérait que les larmes ne couleraient pas. Ce fut peine perdue. A peine l’écossaise fut-elle devant la tombe, les larmes coulèrent toutes seules. Accroupie devant la sépulture, déposant ses fleurs, Heaven avait éclaté en sanglots. Sonp ère lui manquait, comme jamais. Si sa mère avait pu refaire sa vie, Heaven elle, n’avait jamais pu appeler Raphaël MCGowan «papa» alors quand elle entendait Naël l’appeler ainsi, ou même Jensen, sa gorge se serait. Elle, elle ne pouvait plus appeler son père «papa», tout ça à cause de cinglés qui prônaient le mal...
Et en ces cinq ans, une cérémonie avait été programmée. Non pas à Lairg, mais à Poudlard, pour rendre un hommage à tous ceux qui avaient perdu la vie durant ce dur combat. Heaven avait demandé à Raphaël d’y aller, et il avait accepté. En même temps, comment aurait-il pu refuser, sachant ce que sa petite-amie avait perdu en ce jour si noir ?! Heaven avait ensuite appelé son frère puis sa mère, tous s’y rendrait. Pour Seth. Quand Heaven fut prête -puisqu’elle fut la dernière, entre Raphaël et elle- elle transplana aux côtés du brun à Poudlard. Devant les lourdes portes du château qu’elle avait quitté il y avait un an de cela, Heaven sentit sa gorge se serrer et les larmes monter. Elle les ravala et avança, serrant la main de Raphaël dans la sienne, tentant veinement de penser à autre chose. Celui qu’elle remarqua de suite lorsqu’elle arriva fut Drago Malefoy. Entouré de tout ces Gryffondor, il semblait bien seul. Elle se dirigea vers lui, esquissa difficilement un sourire, le salua et lui fit la bise. Elle ne voulait pas l’importuner cependant, ou énerver Raphaël, du coup, elle alla rapidement rejoindre son frère et sa petite amie ainsi que sa mère, qui étaient plus loin. Ella quant à elle, alla saluer le professeur McGonagall ainsi que l’héritier Malefoy, qu’elle connaissait depuis sa naissance.
«Merci d’être là...»
Ces mots étaient pour Raphaël, bien évidement. Sans lui, elle ne savait pas si elle aurait été capable de venir. Elle avait quitté l’école quand la bataille avait commencé, et avait attendu, chez sa tante que ses parents rentrent. Sa mère était rentrée seule, en larmes...
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Dim 20 Nov - 21:24
La vie fait qu'on ne la voit pas passer. Elle ne prend que toute son importance le jour où elle nous frappe de plein fouet par la mort d'un proche. On se rend compte alors à quel point elle est précieuse. Cette journée était un moyen de méditer sur le sujet.
Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Le mémorial de Poudlard allait avoir lieu dans moins d'une heure, et Raphaël s'était habillé pour l'occasion. Il s'était demandé si sa venue à lui était appropriée. Après tout, il était un ex-Serpentard, maison des pestiférés, c'est bien connu. Mais après réflexion, non il ne trouvait pas cela déplacé. Après tout, il n'avait jamais était un partisan de Voldemort. Il l'avait même haï profondément car c'était à cause de lui que sa sœur était morte à seulement l'âge de 3 ans. Il avait toujours considéré que se mettre à son service était un signe de lâcheté. Il n'avait jamais cautionné sa cause et son idéologie extrémiste, encore moins les actes commis par les Carrow lorsqu'ils étaient à Poudlard. Et puis il ne fallait pas oublié qu'il s'était joint aux autres élèves de Poudlard ainsi qu'aux professeurs de l'École de Magie pour se battre à leur côté afin de s'opposer aux Mangemorts et à leur Maître. Alors lorsque Heaven lui avait demandé de l'accompagner, il avait tout naturellement accepté.
Raphaël s'était habillé avec soin pour cette cérémonie. Attendant dans le salon, assis sur l'accoudoir du fauteuil, bras croisés, tête inclinée vers le sol, il était plongé dans ses pensées. Des pensées éparses, sans réel suite logique, parcourant son esprit. Il n'aimait pas trop repenser à cette journée. Il y avait eu tellement de morts. Beaucoup trop. Certains se demandaient si cela avait valu le coup. Mais à bien y regarder, ils ne pourraient pas vivre « librement » comme aujourd'hui si cette bataille n'avait pas eu lieu. C'était un mal pour un bien, mais qui avait provoqué des séquelles et des blessures graves et profondes pour bon nombre de personnes. Lui n'avait pas été touché directement par ces pertes. Enfin, tout dépendait du contexte. Personne de son entourage proche n'avait perdu la vie ce jour-là. C'est dans ce sens-là qu'il disait qu'il n'avait pas été touché.
Lui ne savait pas comment il aurait réagi si son père était décédé lors de cette bataille. Il était partagé et n'avait pas de réponse à fournir. Ses sentiments à son égard étaient trop confus pour offrir une réponse éclairée. Mais si cela avait été sa mère? Il n'arrivait tout simplement pas à l'envisager. Malgré l'éloignement, il l'aimait comme un fils aime sa mère. Ils ne se parlaient plus, mais l'ex-Serpentard n'avait jamais cessé de ressentir une tendre affection pour elle. Il aurait très mal vécu sa mort. Par contre, s'il avait perdu Sam, il aurait sombré. Il en était certain. Son frère et lui étaient très proches. Sa perte l'aurait fortement atteint, au point de qu'il n'était même pas sûr lui-même de sortir la tête de l'eau.
Alors il pouvait comprendre la profonde douleur de sa compagne, même si Raphaël n'avait pas une relation rêvée avec son paternel. Seth et elle étaient très proches. Il se souvenait du jour où elle lui avait annoncé la mauvaise nouvelle. Elle avait tenté de rester forte, de ne pas verser une larme comme tout Serpentard l'aurait fait. Mais la douleur de la perte était bien trop forte pour la retenir. Elle avait fondu en larmes dans ses bras et il s'était senti impuissant. Dans ce genre de situation, aucun mot ne peut apaiser. Il faut juste se contenter d'être présent. Il s'en était voulu de ne pas l'avoir su avant. Après la bataille, il s'était assuré que tout ceux à qui il tenait -amis, proches, famille- soit en sécurité, et surtout vivant. Mais il n'avait pas étendu sa recherche plus loin.
Lorsqu'ils s'étaient rendu au cimetière de Lairg, Heaven avait souhaité qu'il reste à l'entrée. Bien que resté à l'écart, il n'en était pas moins dupe. Il était conscient de sa douleur, conscient qu'elle ne voulait pas qu'il la voit souffrir. Pas besoin de ses dons pour le savoir. Elle ne voulait pas qu'il la voit « faible ». L'héritier des Gibson n'en prenait pas ombrage. Il comprenait et respectait sa pudeur. Néanmoins, ça ne l'empêchait pas de ressentir le besoin d'être à ses côtés pour l'épauler. Malheureusement, sa compagne le lui interdisait.
Lorsqu'ils transplanèrent devant les portes de Poudlard, Raphaël fut saisi d'une vive émotion à laquelle il s'attendait pas. Troublé sur le moment, il demeura égal à lui-même, restant stoïque, mais serrant la main de Heaven dans la sienne, comme pour se donner mutuellement de la force et avancer. Non, il n'était pas ici pour faire de la provocation. Ce n'était pas son intention. Après tout, il y avait pire. De toute façon, il était là pour soutenir Heaven. Elle avait vécu une tragédie il y a cinq ans en perdant son père durant la bataille. Il l'avait croisé parfois, mais sans jamais vraiment parlé d'homme à homme. Il ne saurait donc jamais ce que ce père de famille aurait pensé de leur relation. C'est surtout un instant particulier qu'il avait gardé en mémoire, même s'il n'avait jamais évoqué le sujet. Le jour de la bataille! Il ne l'avait pas vu mourir, mais il avait vu Seth Clarks se battre, mais il n'avait pas tellement eu le temps de s'attarder, car Raphaël s'était retrouvé projeté par un maléfice d'acide lancé par un Mangemort. Rien que d'y repenser, ça faisait mal. Et c'est Sykes qui l'avait sauvé en tuant le Mangemort en question. Dans tous les cas, Seth Clarks avait sacrifié sa vie pour sauver celle de sa femme. Pour beaucoup, cela était un acte de très grande bravoure. Pour d'autres, il s'agissait d'un acte stupide puisqu'au final, mourir n'apporte aucune gloire à la personne concernée. Et Raphaël n'avait qu'une seule chose à dire : « chacun voit midi à sa porte! »
Quelques personnes étaient déjà présentes; dont deux des héros de cette fameuse journée. Il ne fit aucun commentaire, ni réflexion concernant les salutations de Heaven faites à Malefoy. Même s'il ne comprendrait sûrement jamais ce que Heav' pouvait lui trouver. Enfin bref! Ça ne changeait pas le fait qu'il n'aimait pas voir Heaven s'approcher trop près du fils Malefoy. C'était plus fort que lui. Il salua poliment le professeur McGonagall, avant de saluer à son tour le jeune homme d'un hochement de tête, percevant un certain malaise chez le blond peroxydé. La première réflexion qui lui était venu en tête en le voyant était « Mais qu'est-ce qu'il fait ici? »... avant de se mettre un peu à sa place. Certes, Malefoy avait des tords... et pas qu'un peu. Mais pouvait-on jeter la pierre à l'adolescent qu'il était à l'époque? Lucius Malefoy avait par la force des choses embrigadé son fils unique dans cette lutte insensée. Que pouvait faire un garçon de son âge à l'époque? Bien entendu, rien n'excusait ce qu'il avait oser faire, mais un peu de mansuétude et de bon sens pouvaient aussi faire avancer les choses. Ce n'était pas en recommençant les petites « gue-guerres » du passé qu'un changement était possible. Pour cette simple pensée, Julian Gibson aurait pu étriper son fils car ce n'était pas ainsi qu'il l'avait éduqué. Tolérance et compassion ne faisant pas parti de son vocabulaire.
Raphaël, contrairement à Drago, avait eu la chance d'être tenu à l'écart de tout ça. Ses parents avaient toujours tout fait pour qu'il ne soit jamais présent, toujours tenu à l'écart... Puis sa mère s'était révoltée contre le Lord, il y a des années de cela, lorsqu'il avait à peine deux mois, puis son père avait bien été obligé de suivre pour protéger sa famille. Alors oui, il « savait », il n'avait pas été dupe. Mais ses parents avaient fait le nécessaire pour ne plus rien avoir à faire avec Voldemort et sa clique, afin que leurs deux fils ne baignent pas dans cette atmosphère lourde et oppressante. Alors ce jour, celui de la bataille de Poudlard, était le jour où il s'était totalement libéré de l'oppression paternelle. Celle qui pesait lourdement sur ses épaules. Comme sur tout les héritiers au Sang Pur. Certains s'étaient affranchis... d'autres pas. D'autres avaient pris parti, d'autres non. C'était le jour où il avait dit adieu au passé de sa famille, pour se tourner vers une nouvelle vie.
Après ces courtes salutations, le couple rejoignit Haven et les autres. Raphaël se demandait toujours comment des jumeaux pouvaient être aussi différent, mais il avait promis de ne plus jamais faire de réflexion sur l'ex Rouge et Or. Après tout, il était tout à fait probable qu'un jour ils soient beaux-frères... Autant entretenir de bonnes relations. Pour Heaven. Elle aimait tellement son frère. Par contre, il se demandait comment Ella pouvait travailler pour Julian. N'était-elle pas au courant qu'il n'aimait pas que son fils soit en couple avec Heaven? Qu'il aurait préféré que son fils reste avec Daphné? Sûrement une question d'éthique professionnelle... Il n'aurait su dire. Du moment que personne ne se mettait entre lui et Heaven, tout irait bien pour eux deux.
Heaven le remercia, mais il n'en avait pas besoin. Il ne faisait pas grand chose. Il trouvait cela normal d'être là, à ses côtés, pour la soutenir dans une telle épreuve. En réponse aux remerciements de sa compagne, il lâcha sa main et passa son bras autour de sa taille, la rapprocha de lui afin de lui déposer un baiser sur le front. Un instant de tendresse et de réconfort dont elle avait besoin à cet instant. Oui, il serait là. Il aurait pu lui promettre qu'il serait à ses côtés à tout jamais, mais il savait que la vie était faite d'imprévus. Qui sait si demain, il ne mourrait pas dans un quelconque accident? Un incident étant si vite arrivé. Autant ne pas se porter la poisse.
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Dim 27 Nov - 1:26
Se pointer ici avait une touche d'ironie. Il ne savait même pas pourquoi il était venu ici. Quoique. Mensonge en faite. A bien y songer, il ne pouvait qu'avouer qu'il aimait les pleures, les larmes. Voir la tristesse sur les visages des gens... C'était jouissif, alors oui, dès qu'il avait entendu parler de ça, il avait eu envie d'y aller. Est-ce que c'était une chose que l'on pouvait qualifier de dégueulasse ? A n'en pas douter. Mais en réalité, ça lui plaisait vraiment beaucoup comme ça et c'était sans doute bien mieux ainsi oui. A n'en pas douter une seule seconde. C'était bizarre oui, et ça pouvait sincèrement passer pour quelque chose d'un peu insupportable, par la même occasion, mais il s'en foutait pas mal d'ailleurs. Et c'était parfaitement aussi simple que ça, oui voilà. Louis Sanders allait se rendre à cette journée en mémoire des morts, alors qu'en réalité, il aurait voulu vivre à ce moment, là où le lord était à son sommet, avec cet état d'esprit et pas celui qu'il avait à l'époque. A l'époque, il était dans le camp des gentils, il les soutenait et en plus de ça, il était persuadé que c'était comme ça et que ce n'était pas différent et tout ça. Stupide oui ? Probablement et à n'en pas douter. Et c'était parfois bel et bien là que pouvait se situer le soucis, en faite.
Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres à l'idée de tout ces gens qui allaient avoir des mines tristes. Il allait revoir Ginny peut être. Quelle imbécile. Non, c'était lui le crétin. Il lui avait sauvé la vie.. Bordel, et dire qu'elle était la copine de Potter. Quel imbécile. Ca aurait été tellement drôle de la laisser mourir ! Oui, bon, peut être pas tant que ça puisqu'il n'aurait pas eu la possibilité de voir la réaction de Harry Potter et du coup, ça n'aurait pas été si drôle. Dommage. M'enfin bon, imaginer, c'était dféjà bien et assez drôle. Insupportable et sans cœur ? Comme si on pouvait avoir le moindre doute à ce sujet tiens. On parlait de Louis, un assassin qui prenait plaisir à tuer des gens. Donc bon, on ne pouvait quand même pas lui en vouloir pour si peu de choses hein. Non ? Oui, d'une certaine manière en tout cas, mais rien n'était vraiment si facile et c'était parfois là que l'on pouvait trouver le problème. Il se foutait de la peine des gens. Mais alors vraiment. Et il préférait quand les choses étaient comme ça. Au moins, il ne souffrait pas, il ne ressentait rien. Jamais. Il n'avait jamais la moindre émotion en dehors de l'excitation qui arrivait quand il tenait la vie d'une personne au creux de ses mains et qu'il la tuait. Là, c'était encore mieux que le reste, à n'en pas douter oui.
Il ne s'était pas particulièrement bien habillé pour l'occasion. Et c'était sans doute ça qui allait le démarqué des autres. Niveau expression du visage, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il était expressif. Il donnait toujours l'impression d'avoir une tête d'enterrement et là, c'était assez de circonstances. ( oui bon, et en plus, il était franchement doué pour jouer la comédie ). Il avait enfilé une simple chemise, un truc basique de couleur sombre et un jean noir. Donc bon, au moins, il était dans les couleurs et c'était parfait comme ça, à n'en pas douter.
Il ne tarda pas à arriver, grimaça lorsqu'il vit Malefoy. Ce mec avait eu la chance d'être du côté de l'ombre et il se mettait d'un seul coup à regretter ? Pathétique oui. Et c'était sans doute pour cette raison que tout sembler stupide. Oui, voilà, d'une certaine manière en tout cas. Oui voilà. Mais au moins, sa grimace pouvait passer pour un refus de le croiser ici, ce qui le sauver, dans un sens. Mais dans un autre et bien.. Il s'en foutait pas mal. Il ne prononça pas un seul mot, se contentant d'avancer, les mains bien glissée dans ses poches. Avançant d'un pas nonchalant, oui voilà. Il se foutait de ce que l'on pourrait penser de lui. Au final, il était un méchant là à une réunion de gentil. C'était assez drôle. Surtout le fait que personne ne le sache. Oui, surtout ça.
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Ξ Sujet: Re: Souvenez-vous [LIBRE] Ven 2 Déc - 19:03
5 ans… c’était si loin que ça ? Dawn avait vraiment du mal à oublier tout ce qui s’était passé cette année là… Sa septième année avait été une année décisive dans sa vie. Etait-ce à partir de ce moment là qu’entre Isaac et elle tout avait commencé à basculer ? Elle se souvenait du soir de la bataille… Elle aurait aimé rester. Elle avait été un membre actif de l’AD, un membre ‘caché’ parce qu’après tout, qui pouvait imaginer la célèbre vipère russe rejoindre cette drôle d’association caritative, ayant pur but d’anéantir le seigneur des ténèbres ? Pourtant, si on prend le temps de s’arrêter quelques secondes sur la vie de Dawn Kostovak, elle était née pour haïr ce Seigneur pourtant tant adulé par sa famille… C’était à cause de lui si ses parents étaient morts. C’était sa faute à lui si elle avait grandi dans cette affreuse famille moldue, loin de son frère. Alors oui, elle l’avait détesté. Haï comme elle n’avait jamais haï personne d’autre. Elle n’avait pas rejoint l’AD pour les beaux yeux du trio, loin de là ! Il éatit de notoriété publique que Potter et Kostovak se livraient bataille (surtout depuis le jour où elle l’avait humiliée publiquement, en classe de potion, juste avant que Rogue ne vienne faire cours…). Ne parlons même de Weasley, qui était une risée pour toute vipère qui se respecte ! Et quant à Granger… Et bien c’est Granger, que dire de plus ? Tout est annoncé dans son nom ! Bref, si Dawn Kostovak s’était joint à l’AD c’était uniquement parce qu’elle avait les mêmes opinions qu’eux… Aussi bonne vipère soit-elle, elle ne pouvait en aucun cas avoir la plus petite allégeance envers cet affreux mage noir ! Mais le jour du combat, Isaac lui avait interdit d’y prendre part, et ils étaient partis, avec les autres Serpentard. Dawn ne s’en était jamais remis. Elle avait fait comme si, mais elle n’oubliait pas sa rancune, la rancœur qui l’habitait, contre son fiancé… puis finalement, le temps passant, la lassitude pris place et leur couple se brisa.
Depuis, Dawn avait refait sa vie avec Lexy. Elle était danseuse. Elle avait eu une altercation musclée et particulièrement explosive avec un sorcier inconnu lors de son dernier passage au sein de sa famille, ce qui lui avait valu quelques mois d’arrêt (elle l’avait en travers de la gorge !) mais depuis tout était à nouveau normal, et c’était tout ce qui comptait. Enfilant une robe de sorcier rouge écarlate, la belle brune mis une cape noire, et quitta son appartement (qui était censé être celui de Lexy, en fait, mais bon maintenant, ils ne faisaient plus la différence, c’était le leur…) en transplanant. La russe rejoignit la gare, puis partit pour Poudlard… 5 ans qu’elle n’y avait pas mis les pieds… Et la revoilà.
Arrivée sur place, elle constata que pas mal de personnes étaient déjà présentes… Elle se souvenait plus ou moins d’eux… Elle évita le trio (ce n’était pas parce qu’elle avait été membre de l’AD que tout à coup, ils étaient devenus ses meilleurs amis !) et adressa un léger signe de tête à Drago… Ils avaient entretenu une relation positive (surtout due au fait que Drago s’intéressait énormément à la cousine de Dawn : Diabalzane, pendant leurs années d’étude), mais depuis que Dawn sortait officiellement avec Lexy, elle savait que bon nombres de sangs purs ne la regardaient plus pareil… Ce qui n’étonnait guère la russe. Après tout, elle aussi avait longtemps clamer la supériorité des sangs purs, et voilà qu’elle sortait avec un sang mêlé ! Stupéfiant, tout de même… mais Dawn avait changé, elle s’était ouverte. Elle n’était pas pour autant plus abordable ou plus facile à vivre, mais elle avait grandi.
Raphaël Gibson était là, avec Heaven. Dawn leur adressa un sourire un peu plus ouvert qu’à Drago (même si ça reste un sourire léger, on parle de Dawn !). La jeune femme observait le ciel nuageux, le château qui se tenait droit, comme si rien ne s’était passé… Sa main se glissa dans celle de Lexy sans même qu’elle n’y fasse attention, ce n’est que lorsqu’il reserra doucement son étreinte qu’elle réalisa et lui adressa un léger sourire. Plus loin se trouvait un Gryffondor : Louis Sanders. Il n’avait pas vraiment marqué la vipère, pendant leurs années d’études, bien qu’elle le connaisse de nom (elle avait été préfète tout de même, alors les élèves, elle les connaissait un minimum !). Si seulement elle savait… qui il était réellement… sans nul doute passerait-elle du calme plat à la colère noire en quelques secondes seulement…