Je te connais ? (PV)

Elly baissa les yeux à la question d'Eva-Rose. Oui, tant mieux pour elle ... Pour sa part, la jeune femme n'avait toujours pas trouvé ce qu'elle ferait de sa vie. Premièrement parce qu'il n'y avait que peu de temps qu'elle était sortie de Poudlard et deuxièmement, parce que les employeurs avaient généralement tendance à fouiller davantage dans la vie et les dossiers concernant leurs futurs employés, ce qui disqualifiait automatiquement Elly lorsqu'ils tombaient sur ses dossiers à Ste-Mangouste. Comment y avait-il accès ? Elle n'en avait absolument aucune idée. Ou s'ils n'avaient pas accès à ceux-ci, du moins, quelqu'un avait forcément donné le message aux autorités pour qu'elle soit étiquetée comme telle. C'était terrible de son point de vue, de mettre une étampe sur une personne. Mais elle n'y pouvait rien ; c'était comme ça.
"Rien, pour l'instant. J'avais appliqué pour quelques emplois mais ... On m'a gentillement fait comprendre que je n'étais pas du tout ce qu'ils cherchaient ..."
Gentillement, oui, c'était le bon terme. Car bien que ce ne fût pas la majorité de ces employeurs, certains s'étaient contentés de lui balancer ses quatre vérités en pleine figure, ce qui l'avait d'autant plus poignardée au coeur. Après tout, elle était loin d'être une malfaiteuse ; simplement une victime.

Comme Eva-Rose continuait toujours à lui poser des questions, Elly se sentit flancher un instant. Il lui prit une envie soudaine de tout lui raconter, simplement pour se soulager de ce fardeau. Elle n'en pouvait plus de porter ce secret seule (ou presque) sur ses épaules. Après tout, elle ne la connaissait même pas ... Mais la jeune femme se mordit les lèvres, incertaine. Était-ce la bonne solution ? Allait-ce lui attirer davantage de problèmes qu'autre chose ? Sur ce point-là, elle demeurait toujours incertaine. Son hésitation dû paraître puisqu'elle marqua une pause avant de se décider à répondre, une minute plus tard.
"C'est idiot, avoua-t-elle. J'allais rejoindre ma soeur ... Mon autre soeur dans un café ... Et ... Et je me suis faite attaquée ... Comme ça ... C'est ... C'est bête ... Je sais ... Mais c'est comme ça ... Que c'est arrivé."
La Loup-Garou sentait maintenant son coeur battre la chamade. Elle se sentait de plus en plus mal. Son souffle devenait court, très court, et ses mains très moites. Si elle comprenait que son interlocutrice n'avait pas dit cela pour malfaire, elle ne pouvait cependant pas l'aider à prendre des moyens pour ne pas rencontrer cette "bestiole" puisque l'on pouvait tomber sur elles n'importe où, n'importe quand ... Enfin, presque ...
"Tu ne peux pas les éviter, lui répondit-elle, sa nervosité paraissant toujours plus dans sa voix. Quand tu tombes sur eux, c'est que tu es frappé par la malchance. Tu les croises et ta vie est ruinée ... Pour toujours."
Ce n'est qu'après avoir prononcé ces paroles dans un élan qu'elle réalisa qu'elle en avait beaucoup trop dit, c'était évident. Pourquoi réagirait-elle de la sorte devant une simple blessure ? Il n'y avait pas trente-six milles réponses ... Elle se prit la tête entre les mains, découragée. C'était trop tard.

Se renseigner à l'étranger ? Non, elle en doutait. Ils ne pourraient rien faire de plus pour elle qu'ici. Car si un remède miracle avait été trouvé pour faire redevenir normal tous les Loups-Garous, sans doute plusieurs d'entre eux l'auraient-ils déjà pris ... Elle secoua la tête.
"Non, ça ne sert à rien. Personne ne peut m'aider. Je ne serai plus jamais comme avant."

Eva-Rose hocha tristement la tête, un air de compréhension sur le visage lorsqu’Elly lui avoua qu’elle n’avait encore rien réussi à trouver. La jeune femme comprenait de plus en plus la chance qu’elle avait d’avoir si vite trouvé de quoi faire le boulot qui l’intéressait, même si elle n’était encore qu’une apprentie et s’il faudrait encore de longues années avant qu’elle ne puisse mener des recherches toute seule. Qu’importe, au moins elle avait quelque chose à faire de ses journées – et de l’argent en conséquence, même si ce n’était qu’une petite somme ne lui permettant pas encore de vivre seule. De toute façon, sa mère étant assez rarement à la maison (tout comme la fille, d’ailleurs), il n’y avait guère de problème de cohabitation, la première arrivée faisant à manger pour tout le monde. Cela leur permettait de garder des rapports amicaux, la rouquine s’occupant sans broncher des tâches ménagères.

- Tu cherches dans quoi ? J’ai peut-être quelques contacts pour toi.

Bon, Eva-Rose ne connaissait pas tant de monde que ça et surtout pas hauts-placées dans la société sorcière mais qui sait ? Elle s’était fait des amis et des connaissances plus ou moins amicales à Poudlard qui, peut-être, pourraient l’aider – ou aider Elly, en l’occurrence. La jeune femme n’était par exemple pas proprement amie avec Marie de Liechtenstein mais elles s’étaient bien entendues pendant les deux ans où elles avaient été Préfètes ensemble et il n’y avait donc aucune raison pour que l’ancienne Serpentard ne lui donne pas une ou deux personnes à contacter qui pourraient embaucher son ancienne camarade si Eva-Rose le lui demandait. Encore fallait-il qu’Elly veuille vraiment de l’aide ; la rouquine savait très bien que tout le monde n’était pas prêt à se laisser porter assistance.

Eva-Rose écouta quelque peu horrifiée Elly lui raconter comment elle avait été… mordue. Ca n’était vraiment pas de chance, la faute au destin, à tout ce que l’on pouvait accuser dans de telles situations. Il n’y avait rien à faire, évidemment, rien qu’on puisse changer à ce genre de choses. Eva-Rose ne croyait d’ailleurs pas tellement au destin, même si elle avait un temps été très intéressée par la divination. Pour elle, le futur pouvait toujours être changé, surtout quand on le connaissait à l’avance. Encore fallait-il faire les bons choix et ne pas se laisser abattre – c’est ce qui menaçait Elly, de ce que la rouquine pouvait comprendre.

- Ce n’est pas bête, répondit-elle doucement, tu n’as pas eu de chance, c’est tout.

Est-ce que ça pourrait vraiment rassurer Elly, l’aider à se sentir mieux ? Rien n’était moins sûr mais Eva-Rose n’était pas et ne serait jamais une experte en psychologie, il ne fallait donc pas trop lui en demander. Le relationnel, ça n’était pas vraiment son truc, elle préférait vraiment rester plongée dans les livres qui, eux, n’étaient pas aussi compliqués que les humains.

C’est à ce moment que, sans qu’Eva-Rose ne puisse déterminer pourquoi, Elly se mit à donner d’elle-même plus de détails sur ce qui lui était arrivé. Qu’une « petite blessure » comme elle l’avait dit auparavant ruine sa vie, c’était quelque chose, et ça confirmait un peu plus les doutes de la rouquine sur l’identité de la bestiole qui avait mordue l’ancienne Serpentard. La jeune femme se mordit la lèvre, jeta un regard au ciel – le jour tombait peu à peu mais la lune était loin d’être pleine. Heureusement ! Sa baguette aussi était à portée de main au cas où.

- Cette bestiole, commença-t-elle, hésitante, c’était un loup-garou, n’est-ce pas ?

Le mot avait été prononcé. Oh, bien sûr, Elly pouvait toujours se défiler, mais fallait-il vraiment qu’elle l’admette ? Eva-Rose était sûre de son coup, à présent.

Ce qu'elle cherchait comme emploi ? À vrai dire, elle l'ignorait elle-même. Elle ne cherchait rien de particulier. Juste un emploi. Les postes pour lesquels elle avait appliqués à sa sortie de Poudlard étaient pour le moins qu'on puisse dire assez différents. Gardienne de sécurité, serveuse, libraire, surveillante dans une école moldue, au Ministère et même gardienne de nuit (poste auquel elle avait évidemment renoncé après son "accident" - ~~Il fallait dire qu'elle se serait bien mal vue gardienne de nuit un soir de Pleine Lune~~ ...). Bref, elle ne savait pas tellement ce qu'elle voulait faire. En sortant de Poudlard, elle n'avait pas eu d'idée précise. Mais au fond, peut-être était-ce mieux ainsi. Sans quoi elle aurait visiblement eu tôt fait d'être déçue par la vie ... En guise de réponse, elle haussa les épaules.
"Je l'ignore, admit-elle. Je ne sais pas du tout ce que je veux faire. Je veux simplement un emploi ... Pour essayer quelque chose. Je n'ai peut-être pas d'idée précise mais si je n'essaye rien, je ne trouverai jamais, pas vrai ?"
C'était bien vrai. Car s'il y avait une chose qu'Elly avait finit pas comprendre (bien que ça lui avait prit un moment), c'était que dans la vie, on n'avait rien sans tenter au moins quelque chose. Et déshormais, c'était une règle de base qu'elle tâcherait de ne pas oublier.

De la chance ?! C'était sans doute la meilleure qu'elle n'avait jamais entendue de toute sa vie. Mais comment pouvait-ce être de la chance ? Certes, Eva-Rose n'y était pour rien ; elle ne connaissait pas sa situation, après tout. Mais cette parole fit monter la colère en la jeune femme, déjà très touchée par les récents événements.
"De la chance ? fit-elle, tentant tant bien que mal de cacher sa colère. Non ! Certainement pas !"
Parfois, elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui aurait été le mieux. Qu'elle devienne rejettée de tous ou qu'elle ne meure sur le coup ? Ces temps-ci, elle doutait sérieusement de la réponse à cette question.

Bien sûr, son interlocutrice ne tarda pas à deviner ce qui s'était passé. C'était vrai, quoi, Elly s'était un peu trop emportée. Son jeu était maintenant très clair. Elle savait bien qu'Eva-Rose n'était pas idiote, du moins elle s'en doutait. C'était uniquement elle qui avait mal caché son jeu (pour ne pas dire très mal caché). En guise de réponse, elle ne put que hocher la tête. Elle en avait mare de se contredire elle-même. Et puis, peut-être l'inconnue ne la jugerait-elle pas, après tout, qui sait ? Elle fixa la rouquine de ses yeux vairons (qui, pour une raison qu'elle ignorait, avaient changé de couleur depuis peu). Elle ne trouva cependant pas la force de parler, attendant la réaction de son ancienne camarade de classe.

Eva-Rose se mordit la lèvre. Pourquoi voulait-elle ainsi s’occuper de l’avenir d’Elly ? Après tout, elle ne la connaissait pas et il serait sans doute mieux pour toutes les deux qu’elle ne tente pas de s’immiscer dans la vie de l’autre, fût-ce pour l’aider. Aux dernières nouvelles, ça marchait rarement avec les inconnus – Eva-Rose l’avait déjà testé. Et pourtant, pourtant, la jeune femme ne pouvait s’en empêcher. Etait-elle trop altruiste ? Elle en doutait – elle ne pensait pas qu’on puisse avoir trop d’une qualité mais quand même, elle se posait des questions. C’était déjà quelque chose : seules les questions permettent d’avancer et c’est bien pour cela que l’ancienne Poufsouffle avait voulu faire de la recherche. Voilà donc que ses dents se desserrèrent et que quelques mots sortirent de sa bouche.

- Excuse-moi mais… elle rougit légèrement devant le culot de ce qu’elle allait dire à une inconnue. C’est un peu normal de ne rien trouver si tu postules au hasard. Sa voix s’affermit à mesure qu’elle prenait confiance en ce qu’elle disait. Il faut que tu trouves quelque chose que tu veux faire. Pas définitivement, pas forcément, mais envoyer des lettres sans buts, comme ça, sans motivation… ça ne marche pas comme ça.

Certes, l’expérience d’Eva-Rose en la matière était quelque peu limitée mais elle en avait parlé avec sa mère. Tous les étés depuis ses quinze ans, le sujet avait été abordé et la rouquine en remerciait sa génitrice. C’était sans doute grâce à elle qu’elle avait trouvé sa voie et fait son maximum pour parvenir à ses fins. La jeune femme avait toujours été un peu perfectionniste, mais ça ne s’était pas arrangé une fois son choix fait. Elle ne regrettait rien, en tout cas, surtout pas les longues heures passées à travailler tandis que les autres flemmardaient dans le parc.

La réaction d’Elly à la remarque d’Eva-Rose surprit grandement cette dernière. Même si ça aurait pu être pire, elle avait cru y déceler une once de mauvaise humeur. Cela pouvait se comprendre avec une telle blessure mais enfin, tout cela pour répéter ce que la rouquine avait dit ? Non, décidément, la jeune femme ne pouvait pas comprendre. Elle n’allait cependant pas en faire tout un foin et préféra ne pas renchérir inutilement. Elle n’avait pas dans l’idée de se fâcher avec Elly alors qu’elle venait de la rencontrer.

Si Eva-Rose ressentit une petite fierté à l’idée d’avoir découvert le grand secret de l’ancienne Serpentard, ça ne dura pas longtemps tellement c’était horrible. Elle ne pouvait qu’à peine imaginer tout ce que ça impliquait, quoiqu’elle commençât à en ressentir les effets. La peur, malgré toute sa bonne volonté, son manque d’aprioris – elle faisait son possible pour rencontrer chaque personne avec un regard nouveau – elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Ca n’était pas la pleine lune, mais tout de même, ça restait terrifiant, un loup garou. Elle aurait tellement voulu pouvoir aider Elly mais que pouvait-elle faire ? Fabriquer la tue-loup, elle en était incapable. C’était une potion difficile à préparer et en tout cas en-dehors des compétences d’Eva-Rose.

- Je vois, dit-elle simplement.

Elly fronça les sourcils en entendant son interlocutrice lui faire un sermon à propos des emplois. Bien sûr qu'elle savait que c'était un problème, de chercher à l'aveuglette. Le hic, c'était qu'elle n'avait absolument AUCUNE idée de ce qu'elle pourrait faire. Elle ne semblait pas avoir d'intérêt particulier pour quelque chose de spécifique, ou du moins, ne l'avait-elle pas encore découvert. Et elle ne faisait pas non plus partie de ceux et celles qui se savaient meilleur(e)s dans certains domaines, bien qu'ils/elles n'aient pas de préférence pour une vocation particulière (comme Kelly-Jane). Pas d'aptitudes spécifiques, et pas de préférence pour un métier. C'était là le problème d'Elly. Mais en attendant, elle se devait de tenter le coup. Comment ? Là était la question. Elle ne trouverait certainement pas de sitôt à l'aveuglette, certes, mais c'était toujours mieux que de rester assise à pleurer sur son sort.
"Je ne suis pas comme vous tous, répliqua-t-elle, irritée. Je n'étais pas très douée à l'école. Des notes moyennes dans absolument toutes les matières, si tu vois ce que je veux dire. Je n'ai pas non plus d'intérêt pour un domaine particulier. Les sports, les arts, l'enseignement, la recherche, le service à la clientèle ... Rien de tout cela ne m'intéresse. C'est le problème, tu comprends. Je n'ai absolument aucun point de repère."
Elle soupira.
"Enfin ... C'est mon problème," se contenta-t-elle d'ajouter au bout d'un moment.
Elle n'avait pas l'intention de s'obstiner avec une quasi inconnue au sujet de son propre avenir.

Elle fut cependant très surprise de ne pas avoir Eva-Rose prendre ses jambes à son cou ou encore lui jeter un sort en pleine figure. Voilà le genre de réactions à laquelle elle se serait plutôt attendue. Elle perçut néanmoins un certain malaise chez son interlocutrice, chose bien normale. Mais cette dernière semblait un peu plus diplomate que bien des sorciers car elle tentait visiblement de ne pas blesser Elly.
"Merci de ne pas crier à l'horreur," murmura-t-elle, sincère.

La jeune femme regarda sa montre. À converser, le temps avait passé beaucoup plus vite qu'elle ne l'aurait d'abord cru. Il se faisait tard et elle commençait à se sentir épuisée par cette journée mouvementée. À cette heure-là, lorsqu'elle rentrerait chez elle, sans doute toute la famille serait-elle endormie. C'était le moment idéal pour retourner chez elle sans trop se faire importuner par Millyann et ses parents. Elle se leva.
"Excuses-moi mais je dois y aller, dit-elle à Eva-Rose. Ça fait déjà un moment que je traîne ici alors ..."
Au bout de quelques secondes, elle ajouta :
"Heureuse de t'avoir rencontrée, Eva-Rose. À la prochaine, peut-être."
Elle salua son ex-camarade avant de partir au loin.

TERMINÉ POUR ELLY

Bouchée-bée, Eva-Rose ne pur qu’écouter sans vraiment comprendre la réaction d’Elly. Non, elle ne pouvait pas comprendre ; pour elle c’était si peu naturel, même impossible. Comment pouvait-on ne pas avoir le moindre intérêt particulier, n’avoir aucun projet, même pas un début d’idée ? Bien entendu, tout le monde ne pouvait être comme Charisma décidé depuis longtemps sur ce qu’elle voulait faire, elle-même ne s’était décidée qu’assez récemment mais tout de même… Elle s’était posé la question, elle y avait réfléchi pour finalement se dire que travailler – vraiment travailler, voir des gens derrière un bureau ou courir à la recherche d’ennemis, ce n’était pas pour elle. C’était quand même quelque chose de dire qu’on n’avait aucun intérêt particulier ! Pour les notes, Eva-Rose pouvait comprendre ce que disait Elly mais tout de même… entre n’avoir des aptitudes spécialement pour rien et ne rien avoir envie de faire, il y avait un gouffre…

- Si tu le dis, répondit-elle finalement, incapable de sortir quoi que ce soit de plus censé. De toute façon, elle ne connaissait pas assez l’ancienne Serpentard pour qu’il soit vraiment nécessaire qu’elle s’acharne à l’aider sachant que de toute façon, Elly ferait bien ce qu’elle voulait (et heureusement, d’ailleurs). Ce n’était pas la peine de se fâcher avec elle – plus encore si elle était un loup-garou comme Eva-Rose n’allait pas tarder à le comprendre.

La réaction somme tout mesurée d’Eva-Rose – même si ne nous y trompons pas, la rouquine avait peur ! – sembla faire plaisir à Elly. L’ancienne Poufsouffle ne se sentait pas très à l’aise pour autant et était heureuse que la lune ne soit pas pleine. Elle n’était pas certaine que la collection de sortilèges qu’elle avait appris en cours de Défense Contre les Forces du Mal soit vraiment utile contre un loup-garou enragé mais en l’occurrence, elle n’avait pas trop de craintes à avoir.

- Il n’y a pas de quoi. Ca ne doit pas être facile, lâcha-t-elle dans un murmure.

Oui, c’est des portes ouvertes qu’enfonçait Eva-Rose mais qu’auriez-vous fait à sa place ? A part balancer un sortilège en plein dans la face d’Elly s’entend. En toute chose, Eva-Rose était mesurée et ça lui réussissait quelque peu même si ça pouvait au final se révéler dangereux. Ne pas spéculer sur des possibilités était cependant aussi un cap qu’elle se fixait, aussi passa-t-elle rapidement à autre chose. D’ailleurs, l’ancienne Serpentard partait.

- Oui, à plus tard, peut-être…

Et voilà, cette folle journée – ou soirée – se finissait et Eva-Rose se retrouvait de nouveau toute seule. Elle poussa un soupir et lâcha enfin sa baguette maintenant qu’elle n’avait plus rien à craindre dans les environs proches. Comme l’atmosphère commençait à se rafraîchir, la jeune femme se décida à rentrer chez elle. Après tout, elle se lèverait tôt le lendemain, il fallait bien retourner au travail.

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