Le serpent montre ses crocs tranchants! {Opalyne}

Sa mère. Quelle horreur. Jamais elle n'avait prêté attention à Myles quand il était à la maison, et il fallait qu'elle l'embête jusqu'a Poudlard. Affreux. Toujours en dépression, jamais cette femme ne s'était occupée de son fils. Pas un regard quand elle rentrait a la maison. Myles avait souvent eu envie de la secouer pour lui montrer qu'il était la. *Tu sais maman, ce n'est pas en mettant quelques pommes de terre dans mon assiette que je serai heureux. J'existe! Regarde-moi! Je suis la! JE SUIS LA! JE SOUFFRE!* Myles avait l'habitude. De ses pensées de haine se détachaient une froide indifférence en extérieur. A l'intérieur, il était le feu, la flamme.

Pourquoi? Le blâmait-elle du départ de son père? Myles s'était souvent posé la question. Il ne serait pas né, ils auraient été en paix. Tous les deux, amoureux. Heureux. Elle était malheureuse. Il en était la raison. Son père en était la raison. Ce lâche qui avait fui sans assumer ses responsabilités. Laissé ce fils illégitime, en lui donnant son nom de traitre. Cette femme brisée qu'était sa mère, dont l'âme n'avait pas survécu à ce déchirement. Faible. Elle était faible. Il était entouré de faibles et de lâches. Ce qui le rendait d'autant plus fort, il le fallait.

Il ne voulait pas lui écrire. Jamais plus. En finir avec cette famille, cette pourriture. Son père, peut-être un moldu au sang vicié. Son père, ce grand absent, qu'il voulait retrouver au péril de sa vie et lui faire payer les tords qu'il lui avait causé. La justice. Enfin. Et sa mère. Myles devait se faire violence pour coucher des mots d'une banalité à pleurer sur le papier. "Chère Maman". "Je m'amuse beaucoup à Poudlard". "Les autres enfants sont sympathiques". "Je me fais beaucoup d'amis". "Je suis heureux ici". "Ne t'inquiètes pas". "Je t'embrasse". DES MENSONGES! Sa lettre était cousue d'affabulations pures et simples. Sa propre mère ne le connaissait pas. Son fils, cet étranger. Celui qui l'appelle Maman. Celui a qui elle écrit tous les soirs pour noyer son chagrin et sa déprime. Celui qu'elle avait ignoré et qui lui manque tant. "La maison est vide sans toi". "Tu me manques mon chéri". Des mensonges, évidemment. Elle ne supportait pas la solitude. Elle aurait préféré vivre avec un rat plutôt que seule. Evidemment, un fils paraissait une alternative en or. Myles n'était pas dupe.

Toutes ces lettres lui rappelaient sa maison, qu'il efforçait d'oublier. Son passé qu'il s'efforçait d'effacer. Et pourtant, il ne parvenait pas à lâcher prise. Pourquoi? Pourquoi se forcer a lui écrire? A la rassurer? Le petit garçon aurait aimé être sans merci. Mais il n'y arrivait pas. Quelque chose en lui le retenait à cette épave de mère, cette femme triste et seule qui se consolait avec sa présence.

Myles se noyait dans ses pensées. Il cacheta la lettre. Les larmes ne coulaient pas. Elles ne coulaient jamais. Avec une froideur sans nom, il décida de monter à la volière. Pour la rassurer. Encore et encore. Lui mentir. Toujours. D'une humeur massacrante, il monta la volée de marches. La porte céda sous sa maigre et pression et PAF! Une fille lui avait foncé dedans. Myles tomba lourdement le nez dans la poussière. Il se ramassa vite fait et la fusilla du regard. Manifestement, elle voulait sortir et lui voulait rentrer. Collision a la porte. Quelle gourde, mais quelle gourde! Qui lui avait fichu une gourde pareille? Pourquoi fallait-il toujours qu'il tombe sur des idiotes? A tous les coins! Tout le temps! La fille le regardait avec attendrissement. Comme si elle regrettait d'avoir fait mal à un si petit être. Myles réprima une grimace de dégout et attendit des excuses, qu'il estimait avoir mérité. C'était pas le jour à le chatouiller! Le serpent n'attendait que de montrer ses crocs tranchants!!!

HJ: Jme suis cassé la cervelle pour le titre, faut admirer . Et pis j'avais envie d'un RP plutôt "dark" avec Myles donc comme tu as l'air de bonne composition, on va voir ce que ça donne

COMPTE
CLASSES

Opalyne vivait dans un monde bulles enchantées, entourée de licornes et de bisounous multicolors… Enfin, ça c’était souvent l’impression que donnait la joyeuse petite rouquine, plus bruyante qu’un troupeau de macaque et plus prenant qu’une crèche à elle toute seule. Agitée, elle passait son temps à galoper à droite et à gauche, à avance pour mieux reculer, à sautiller d’obstacles en obstacles… les enjambant joyeusement, comme s’ils n’existaient pas. Elle se prenait parfois les pieds dedans, mais elle se relevait toujours, rayonnante, comme si de rien n’était !

Personne, absolument personne ne pouvait savoir ce qui la ronger à l’intérieur. Et comment les blâmer ? Elle était si… extravertie ! Rien ne pouvait laisser penser qu’au fond, elle était une petite fille blessée par le divorce de ses parents dont elle se sentait immensément responsable (bien qu’en réalité ce ne soit nullement sa faute… Elle restait une petite fille, elle n’avait pas tout compris… mais ce qu’elle avait saisi lui laissait penser ça…). Ruby était sûrement la seule à le savoir. Jamais elles n’en n’avaient parlé, mais elles restaient sœurs, jumelles qui plus est… Et elles étaient dans la même galère, toutes les deux.

Aujourd’hui, Lyne avait envoyé une lettre à sa maman. Elle lui raconter dedans en bonne et due forme à peu près tout et n’importe quoi. De la rentrée aux menus en passant par la température intérieure et extérieure, le fait que Ruby s’était tâchée au troisième petit déjeuner après le jour de la rentrée avec de la confiture de cerise, et enfin, qu’elle s’était fait des nouveaux copains (enfin, ça c’était ce que pensait Lyne, pas di cependant que les autres la voient de la sorte…). Toute guillerette, la rouquine envoyé un gros hibou de l’école chez sa maman au bord de la mer, sur la côte ouest de l’Angleterre, puis elle soupira de contentement. L’oiseau s’éloigna jusqu’à n’être plus qu’une tâche à l’horizon, et puis, enfin, plus rien…

La sorcière quitta donc la volière pour poursuivre sa journée comme il se doit, mais à peine eut-elle franchit la porte qu’elle se heurta à un obstacle… Doutant fortement qu’il s’agisse d’un mur construit tout récemment derrière la porte : d’un parce que un mur derrière une porte ça n’avait pas de sens, de deux, il s’était effondré en moins de deux (donc pas solide pour un mur !!), la sorcière baissa ses prunelles azur vers la petit garçon qui gisait à terre à présent. Un arc en ciel d’émotion traversa alors le visage de la Lionne : stupéfaction, puis surprise, en passant par le soulagement (ouf c’est pas un mur !) et une once d’ennui (je lui ai fait bobo ??). Elle porta sa petite menotte à sa bouche en forme de cœur, avant de s’exclamer :

« Oooooh !!! »

Un battement de cil plus tard, le tout avec une apparente stupéfaction qui ne semblait pas vouloir s’en aller, elle reprit :

« Flûte alors, je ne t’avais pas vu… faut dire que je cours partooooout… Je ne t’ai pas fait mal ??? »

Pourtant, Lyne n’était pas très grande comme demoiselle, et elle était aussi toute maigrichonne (malgré un visage conservant des rondeurs enfantine, elle avait un corps bien maigre). Elle avait cependant une telle fougue, une telle vivacité en elle, qu’elle pouvait renverser des montagnes (ou plu plausible : des élèves) sans faire bien attention…

635 mots pour Myles


HS : Et pas de soucis pour le 'dark' héhé tout passe avec la petiote :p