THEME l Dance dance

PV Opalyne Hummingbird

La nouvelle année était déjà passée depuis plusieurs semaines, et le printemps était d’ores et déjà arrivée. Bien sûr, il ne faisait pas non plus un grand soleil, mais parfois, le temps était vraiment propice à des jolies balades dans le parc et le long du lac. D’ailleurs, Nicolas ne s’était pas gêné pour emmener Caroline se promener de temps à autre, tranquillement, tous les deux, sans l’ombre de Caleb près d’eux. Non, parce que vraiment, plus le temps passait, plus Nicolas ne supportait plus le jeune Serpentard. Franchement, il ne voyait pas quel était son problème ! Enfin, il ne l’avait pas vu, jusqu’à ce que la Commère de l’école intervienne là-dedans. Selon cette dernière, Caleb serait jaloux du couple que formaient Nicolas et Caroline... C’était tout de même quand même vraiment bizarre, puisqu’il sortait avec Laurell depuis le bal et que tout semblait bien se passer entre eux... Enfin, le prince essayait de ne pas trop y penser, en se rassurant sur le fait que, de toute manière, Caroline était amoureuse de lui et non pas de l’autre abruti.

Aujourd’hui, pourtant, Nicolas n’allait pas se promener dans le parc en compagnie de Caroline. Ils seraient ensemble, mais pas au parc. Non, aujourd’hui, Nicolas avait une répétition de danse avec la troupe de Sterne. Si le blond se débrouillait parfaitement avec tous les pas que Romilly et Elyna pouvaient bien leur donner, ce n’était pas vraiment le cas de la brunette. De ce fait, parfois, il l’aidait de temps à autre, à comprendre, mémoriser et apprendre les pas qu’ils devaient faire. Une fois sa douche prise, son survêtement de sport enfilé et le T-shirt de la troupe -Romilly râlait quand ils ne le mettaient pas, allez comprendre pourquoi- Nicolas était fin prêt. Il se dirigea donc vers la salle de répétitions, où il retrouverait tout le monde. A moins qu’ils soient tous dehors et qu’ils n’aient oublié qu’il y avait une répétition... Ce qui lui semblait tout de même super gros parce que Romilly ne se laissait jamais avoir par le temps ou par les pertes de mémoire des membres de la troupe.

Les cachots remontés, les étages avalés, Nicolas se retrouva devant la salle qui servait au club. Une autre, adjacente, avait été transformée en vestiaire, séparée en deux par un mur magique qui ne montait pas jusqu’au plafond, avec des bancs et des portes manteaux pour que les membres puissent y accrocher leurs affaires. Nicolas y était entré, et avait remarqué que le côté réservé aux garçons était vide. Aucun sac avec des fringues de rechange, aucune veste, rien. Nicolas s’était alors rapproché du côté réservé aux filles.

«Eh, y’a quelqu’un là ? C’est Nicolas, Nicolas de Liechtenstein.»

Bah ouais, parce qu’ils étaient quand même deux Nicolas dans la troupe ! L’autre était un Serdaigle que le Prince ne côtoyait pas vraiment. Il lui disait bonjour quand il le voyait, question de politesse, mais à part ça... Aucune réponse de parvient du côté des filles, du coup, le blond risqua un léger coup d’oeil. Pareil que du côté des mecs, il n’y avait aucun sac, aucun sac, aucune paire de chaussures, rien... Comme si tout le monde avait décidé de déserter ou comme si la répétition avait été annulée et qu’on avait oublié de le prévenir. Ne pouvant cependant pas rester éternellement dans les vestiaires, Nicolas passa de l’autre côté, pour se retrouver dans la salle de répétition. Il jeta un petit d’oeil à la sono, retourna dans les vestiaires chercher sa baguette et l’alluma d’un coup de cette dernière. Enfin, le temps d’attendre tout le monde, il se mit à faire quelques échauffements, de petits étirements, juste histoire de se mettre en condition. Et puis comme ça, il en aurait moins à faire lorsque tout le monde serait là !

Opalyne Hummingbird vivait très bien sa deuxième année à Poudlard, si on mettait de côté cet affreuse vipère prénommée Caleb McQueen qui l’avait agacée l’été dernier lors d’un repas bon chic bon genre et qu’elle ne pouvait plus voir en tableau depuis. La rouquine, mise à part cette relation d’animosité, n’avait pas d’ennemis au château (bon tout le monde ne l’aime pas forcément, mais elle, elle n’a pas de problème avec qui que ce soit). Elle s’était rendue au bal de Noêl avec un des plus beaux garçons de l’école (un serpentard, bien sûr, répondant au prénom de Keith) et si la soirée avait été franchement bizarre et pas forcément drôle pour elle, elle était quand même hyper contente d’avoir été au bras d’un aussi beau garçon ! Superficielle ??? Si peu !

La rouquine avait ensuite dû retrouver le cours normal de son existence qui consistait à : danser à Sterne, admirer les garçons (on ne fera pas toute la liste il y en a trop), continuer sa collection spéciale Lexy Terence (alias l’homme de sa vie), papoter avec ses copines (Joy et Ava surtout). D’ailleurs, Lyne avait aussi planifié une sortie avec Ava pour aller voir CS qui devait prochainement signer des autographes !!!! Ce serait la grande classe !!!! Bon, peut-être en toucherait-elle un mot à sa jumelle aussi, des fois que Ruby soit tentée, mais Lyne n’était pas vraiment convaincue… Affaire à suivre, donc !

Aujourd’hui, Lyne allait s’entraîner à Sterne. En plus d’être un moyen de s’occuper (on a vite fait le tour du château, l’air de rien), le club de danse permettait aussi de faire de nouvelles rencontres, des connaissances, des amis… et Lyne qui était très sociable n’avait franchement pas pu s’empêcher de répondre à cette tentation !!!! Surtout qu’elle avait vu très rapidement qu’il y avait des garçons super mignons à Sterne !!!

La rouquine sautillait joyeusement dans les couloirs, son sac sur l’épaule, elle était en uniforme, pour l’instant, ayant prévu de se changer dans les vestiaires. Elle portait pour seul et unique bijou un bracelet en argent qu’elle avait eu à Noël. Le bracelet était simple, mais pas moche, le seul hic, c’était qu’elle n’arrivait plus à s’en défaire depuis qu’elle ‘lavait enfilé ! Elle pouvait tirer, tenter de le couper avec ce qu’elle voulait, rien n’y faisait… Au début, ça l’avait drôlement inquiétée, d’ailleurs ! Les entrailles tordues d’anxiété, elle s’était demandée si on ne lui avait pas joué un sale tour, par hasard… Puis, finalement, voyant que rien ne lui arrivait (comprendre elle ne perdait pas ses doigts, ni sa main, ni même de la peau au niveau du bracelet… ça ne la brûlait pas… Alors tant pis) elle faisait avec !

Il lui arrivait parfois de se sentir mal, mais elle pensait que ça devait être lié à son régime, puisqu’elle faisait très attention à ses prises alimentaires. Aussi ne se faisait-elle pas plus de soucis que ça ! Elle arriva pour l’entraînement de Sterne en avance, vraisemblablement, puisque seul Nicolas était présent. Le cœur de la jeune lionne sautilla vivement dans sa cage thoracique, d’ailleurs, lorsque ses prunelles se posèrent sur la silhouette du prince (oui un PRINCE !!! Quelle classe…) de Serpentard (et optionnellement du Liechtenstein). Lui offrant alors un sourire radieux, la rouquine entra :

« Salut !!! Tu vas bien ? »

Elle savait bien qu’il était avec Caroline (il faudrait être aveugle, sourd et totalement isolé du monde pour ne pas s’en rendre compte), mais ce n’était, très franchement, pas le genre de ‘détail’ qui pouvait embêter la rouquine ! Ha ça non. (On ne lutte pas contre des âmes sœurs, voyez-vous Oui tous les beaux garçons sont potentiellement des âmes sœur, Lexy n’est pas le seul, bien qu’il soit le meilleur).

Allant ensuite aux vestiaires, la rouquine s’y changea, son bracelet demeurant à son poignet nu (puisqu’elle était en débardeur) et elle rejoignit ensuite Nicolas. Tant pis si ils étaient en avance, elle pourrait s’entraîner d’avantage ! S’échauffant à son tour, elle s’étirait, et parlait en même temps à Nicolas (il lui était impossible de ne pas papoter, elle était génétiquement modifiée pour causer sans arrêt –sort-) :

« Oh ! Tu t’es fait couper les cheveux ???? Ça te va super bien, ça fait bien ressortir tes yeux ! »

Ben quoi ??? On n’a plus le droit de complimenter les jolis garçons maintenant ??? Les cheveux de Lyne, eux, n’étaient pas coupés (exceptée sa frange qu’elle avait récemment coupé et qui soulignait joliment son visage de poupée, faisant ressortir ses prunelles). Elle les avait attachés en chignons pour l’occasion. Elle n’aimait pas danser et avoir des cheveux dans la bouche parce qu’elle tournait sur elle-même… Oui, les cheveux détachés ça faisait genre des effets de style, mais alors pour le côté pratique, on repassera !

Les entrainements de Sterne, Nicolas les passaient généralement haut la main. Ce qui était un peu normal dans un sens, puisqu’il avait un professeur particulier de danse, qui venait spécialement des Etats-Unis rien que pour lui donner des cours. Et cela depuis que Nicolas était tout petit, ou du moins, assez âgé pour exiger un professeur mais assez jeune pour pouvoir apprendre sans trop de soucis. De ce fait, lors des entrainements et des répétitions, Nicolas se la coulait douce. Il aidait ceux qui avaient un peu de mal avec les pas, et aidait, la plupart du temps, Elyna et Romilly à montrer les portés. Parce qu’il avait de l’expérience et de la force dans les bras, suite aux cours de break dance donnés par son prof particulier. Lorsqu’Opalyne entra dans la salle, Nicolas leva la tête vers elle puis la salua.

« Ah, salut. Je suis tout seul, les autres ne sont pas encore là.»

Il laissa Opalyne aller se changer sans trop s’en soucier. Il la connaissait parce qu’elle était à Sterne, après, il ne la côtoyait pas vraiment. A vrai dire, il s’en moquait pas mal de ce qu’elle aimait ou pas, des amis qu’elle avait ou des ennemis qu’elle horripilait. Alors qu’Opalyne revint dans la salle, elle lui fit une réflexion sur sa coupe de cheveux. Elle avait remarqué qu’il les avait coupés et elle trouvait que cela lui allait bien. et bien, au moins une personne qui le remarquait ! Oui, bon, le jeune prince exagérait un peu, car Caroline l’avait remarqué elle aussi -encore heureux d’ailleurs, car elle était tout de même sa petite amie- et avait plutôt bien aimé. Emeric lui, s’était contenté de se ficher ouvertement du jeune prince, on lui disant qu’il avait fait ça pour se faire remarqué, pour qu’on le plaigne sur la mèche blonde qu’il avait laissé filer.

« Euh, ouais, mon ancienne coupe m’énervait, du coup j’ai changé. C’est vrai, ça fait bien ? Emeric s’est fichu de ma tête, quand je suis revenu... Il ne comprend rien celui-là.»

En fait, cette coupe de cheveux avait été très étudiée, avec précaution et minutie. Nicolas étant devenu presque blond, au fil des années, avec le soleil et l’eau de mer dans laquelle il se baignait très souvent, il commençait à ressembler à Marie et à Joseph, chose qu’il ne voulait absolument pas. De ce fait, il s’était dit qu’en coupant ses cheveux, tout irait sûrement mieux. Bien sûr, il ne s’était pas fait la boule à zéro, il n’avait pas tout rasé, non, cela aurait été bien absurde ! Mais il avait coupé assez pour garder une certaine longueur et retrouver son châtain d’origine. Alors qu’il se relevait pour changer la musique, ou proposer à Opalyne de choisir le prochain morceau, il ne savait pas encore, il remarqua que quelque chose brillait au poignet fin de la rouquine.

« Tiens, c’est quoi ce bracelet ? Un cadeau ton petit ami ?»

Quoi, Nicolas, curieux ? Mais non voyons ! Simplement, il ne voyait pas pourquoi la jeune fille gardait un tel bijou alors qu’ils n’allaient sûrement pas tarder à danser. Franchement, danser avec un bijoux ? A part lorsqu’il s’agissait de petites boucles d’oreilles bien discrètes, toutes petites et pas pendantes, on n’avait pas idée de garder un bijoux ! C’était le meilleur moyen pour l’abîmer ! Alors si Opalyne le gardait à son poignet, cela devait être parce qu’elle y accordait une grande importance. Donc cela devait être son petit ami qui le lui avait offert. Ou peut-être ses parents... D’ailleurs, si elle avait un petit ami, Nicolas n’était pas au courant... Et pourtant... Tout se savait à Poudlard ! C’était comme les trainées de poudre, les couples qui se formaient !

En effet, Nicolas n’avait pas menti en disant qu’ils étaient les seuls arrivés pour le moment. Tant pis (que dis-je ??? tant mieux !!!! Lyne pourrait profiter de l’occasion pour connaître d’avantage le prince, quel bonheur, quelle extase !!! *sort discrètement*). La rouquine qui était la reine de la superficialité ne pouvait pas, décemment, ne pas remarquer le changement de coupe de Nicolas (c’était comme si il était entré à Serdaigle d’un coup, genre ! C’était le genre de choses qu’on est forcé de constater, enfin, au moins lorsqu’on est Opalyne Hummingbird !). Et quand elle constata que son compliment à cet égard plaisait au Prince, elle se sentit pousser des ailes appelez moi sphinx à présent !. Radieuse, elle hocha la tête, pour montrer qu’elle le pensait réellement :

« Oui oui ça te va super bien, tu es encore plus beau comme ça ! »

Pardon ? Le compliment était peut-être déplacé ??? Roh, comme si Lyne était du genre à penser ‘déplacé’ ou ‘non déplacé’. Franchement ! Elle était bien trop contente de pouvoir parler au sublime Nicolas de Liechtenstein pour s’en soucier. Et puis c’était gentil en plus, il n’allait pas lui en vouloir alors qu’elle le complimentait quand même !!! N’est-ce pas ? Pour le cas d’Emeric (alias le préfet –les titres sont importants, même si ça n’a rien à voir avec celui d’un prince, s’entend…- demi vélane (donc super beaaaaau !!!), la lionne (devenue sphinx précédemment, on n’oublie pas !) se contenta de répondre :

« Ha bon ? »

L’air visiblement étonné. Comment pouvait-on trouver que cette coupe n’allait pas au Prince, enfin !!! C’était évident qu’il était encore plus beau qu’avant (alors qu’elle doutait que ce soit possible jusqu’alors… mais voilà c’était le cas…). La rouquine haussa les épaules ensuite et répondit avec détachement :

« Je ne voie pas comment on peut dire ça. Sauf s’il est aveugle ou, au choix, est jaloux de toi. »

Bien qu’en soit, Lyne estimait qu’il n’y avait pas à être jaloux, quand on était demi-vélane… Mais ça, elle s’abstint de le dire devant Nicolas (elle n’est pas aussi folle qu’elle le laisse paraître la midinette !). Nicolas se leva pour changer de musique, quand il reprit la parole, parlant alors du bracelet. Elle ne s’y attendait pas franchement, aussi dû-t-elle d’abord reposer son regard sur le bijoux en argent qui ne quittait plus son poignée avant de réaliser que c’était bien de ça qu’il parlait bonjour j’ai deux de tens’.

« Ho non, j’ai pas de petit ami… »

Elle sourit doucement :

« Mais oui c’est un cadeau… Et je n’arrive pas à l’enlever, en fait, alors du coup… Ben je le garde tout le temps. Heureusement il est plutôt joli, sinon ce serait catastrophique ! »

Imaginez, un bracelet qui ne la quitte plus et qui est laid ???? Merlin quelle horreur ! Elle n’avait pas l’air plus contrariée ou perturbée que ça. Oh, ben oui au début ça l’avait ennuyée de ne pas réussir à enlever ce bracelet, elle avait eu peur, mais au bout du compte, n’ayant, de toute façon, guère le choix, elle s’était adaptée… tant qu’il ne lui broyait pas la chair (ni ne la brûlait ni ne lui lacérait le poigné…). Ayant fini de s’échauffer, elle demanda, à la fois inquiète et excitée :

« Ca te dit qu’on s’entraîne ensemble en attendant les autres, du coup ? »

Ben quoi ??? Ca ne coûte rien d’en faire un peu plus que prévu ! Surtout avec le Prince !!!!

Lorsque Nicolas était revenu des vacances de février-mars, les cheveux nettement plus courts et nettement plus foncés qu’auparavant, ça avait fait jaser Emeric. Parce qu’il était brun lui aussi, et qu’il avait supposé de Nicolas qu’il s’était teint les cheveux. Ce qui était complètement insensé, puisque même avec des cheveux plus foncés, Nicolas gardait de nombreux reflets dorés, qui prouvaient nettement qu’il ne s’était pas teint les cheveux. Enfin bref. Nicolas avait donc pris la mouche et n’avait plus adressé un mot à Emeric d la semaine... Juste par pure bouderie, bien sûr, puisque le jeune Larsen restait sans nul doute le meilleur ami du prince. Mais voilà, ils étaient comme ça, eux. Ils se prenaient le choux à longueur de journée, se lançaient des piques, mais au final, ils s’aimaient bien. Ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, malgré tout. Et au final, c’était tout de même cela le plus important.

« Je pense que c’est les deux. Il a peut-être du sang de Vélane, mais ça ne peut pas rivaliser avec un statut de prince...»

Encore un point particulier de la relation si spéciale qu’entretenait Nicolas et Emeric. Ils avaient toujours ce besoin de se descendre l’un l’autre. S’ils faisaient un match de Quidditch ensemble, Emeric se donnait tous les mérites de la victoire, car il était Attrapeur... Et descendait Nicolas, en lui disant qu’il aurait pu faire mieux en marquant plus de cent-cinquante points d’écarts. Et Nicolas ripostait que lui au moins, n’avait pas besoin de se la péter plus que de raison car il était un prince. Et qu’un prince, bah ça roxait du poney, quoi qu’on puisse bien en dire ! Alors qu’Opalyne lui expliquait le pourquoi de la présence du bracelet, le jeune Prince fronça les sourcils.

« Ah bon ? C’est étrange... Tu devrais aller voir Madame Pomfresh, ou peut-être chez les Weasley quand on sera en vacances... Ils pourraient peut-être t’aider à l’enlever. A moins que ça ne soit de la magie noire. Auquel cas, je ne pourrais que te dire d’aller voir le professeur Rowle.»

Nicolas regardait maintenant ce bracelet d’un mauvais oeil. Non pas qu’il s’en méfiait, mais un peu quand même. Bien sûr, si Opalyne le gardait si longtemps sans dire quoi que ce soit, c’est qu’elle ne devait pas avoir peur de quelque chose avec ce bracelet autour du poignet. Nicolas lui, en tant que membre de la famille royale, aurait déjà alerter la garde royale, et tous les marchands de farces et attrapes magiques du pays, voire même du monde ! Donc forcément, il s’en serait d’ores et déjà débarrassé, même s’il était plutôt potable...

« Ouais, si tu veux. J’ai déjà pu m’échauffer un peu, mais on n’en fait jamais trop de toute façon. On commence par les bras ?»

Faire des ronds avec les bras, c’était un peu le truc le plus simple du monde. Mais c’était aussi celui que les gens oubliaient le plus souvent. Parce que ouais, les bras, ça servait à rien de les échauffer, puisqu’on les utilisaient presque à longueur de journée ! Mais quand on les utilisaient pour faire de la danse, c’était une toute autre chose ! Et il fallait les entrainer ! C’est pourquoi mieux valait commencer par cela, au moins, on évitait de les oublier !

La rouquine écoutait Nicolas, totalement admirative. Il aurait pu lui baver dessus, elle aurait aussi vénéré sa bave (et oui l’adoration ne connaît aucune limite). Ce qu’il disait sur Emeric et son côté vélane n’était pas faux du tout (du moins de l’avis d’Opalyne, parce que quand même, n’est pas prince qui veut alors qu’on est facilement croisé vélane, oui oui bien sûr, aussi la rouquine approuva avec vivacité et c’est ainsi qu’Opalyne Hummingbird se creva un œil sur les décorations, légèrement en relief, de son débardeur.

« Tu as bien raison ! Tu es tellement classe, toi ! »

Pardon, lèche botte ??? Si peu !!! Lyne avait élevé au statut de Dieu vivant (ou presque) Nicolas –bon Emeric aussi en fait, mais Nicolas était peut-être sur une marche au-dessus du préfet… A discuter, pour l’instant, elle ne parvenait pas à juger, ses prunelles étaient trop embrouillées par la prestance qui émanait du prince !!!

Lorsqu’il s’intéressa à son bracelet [strike]youpi, il m’a regardée et a même vu mon bracelet, je suis la fille la plus heureuse du monde, bientôt on av se marier et avoir plein d’enfants ![strike] Opalyne esquissa un eptit sourire :

« Pour l’instant personne n’a réussi à faire quoique ce soit. Mais ce n’est pas grave ! Il n’est pas moche et puis il me fait pas mal ! Alors je vais voir cet été si je trouve quelque chose à faire… »

Autant dire que ce n’était vraiment pas grave pour la rouquine, quoi. Elle avait tellement de problèmes plus vitaux dans la vie (comme la coiffure à faire le matin, les tendances modes de l’été, les jolis garçons à surveiller…). Et Lyne étant décidée à faire comprendre à Nicolas à quel point elle le trouvait génial, elle enchaîna, les yeux brillant d’admiration (ce qui lui donnait non pas l’air d’une malade –ce qu’elle devrait pourtant paraître, mine de rien- mais d’une adorable petite poupée au regard brillant de mille feu (parce que oui, Lyne avait un physique charmant de petite poupée fragile, ce dont elle avait, soit dit en passant, parfaitement conscience :

« Ho et au fait, félicitations pour le match !!! Tu es fort en tout, j’ai l’impression ! Le Quidditch, la danse… C’est incroyable ! »

Le pire dans l’histoire, c’était qu’elle pensait, sincèrement, tout ce qu’elle disait… Et oui. Elle opina lorsqu’il parla des bras. Très bonne idée (elle n’oserait de toute façon sûrement pas contredire le Prince ! L’idée même était ridicule, d’ailleurs !). Lyne commença à travailler, donc, le tout en musique (et ouiiiii !). Et, ce fut plus fort qu’elle, elle s’enquit, toujours aussi admirative :

« Diiis, tu peux me dire ce que ça fait d’être un Prince ? Je trouve ça tellement classe !!! »

Nicolas était certes, un peu vache avec Emeric, mais il était plus ou moins sûr que ce dernier ne faisait aucun effort pour prendre sa défense lorsque Lana le dépréciait. Et il était sûr que cela arrivait pratiquement tous les jours, puisque Lana était une grosse -bon, en fait pas si grosse que cela, côté physique- idiote et une grosse jalouse. De ce fait, comme elle jalousait Nicolas car il était un prince et qu’il n’était pas son ami -malgré tout ce qu’elle pouvait bien dire à quoi voulait bien l’entendre. Cependant, il ne pouvait qu’être d’accord avec Opalyne, lui, il avait grave l classe, il était né avec et comptait bien mourir avec cette dernière également. Alors que la rouquine fixait encore le bracelet, Nicolas détourna le regard -un peu terrifié à l’idée d’être soudainement attaqué par la breloque- et sélectionna une musique sur la chaine sorcière.

«Ouais... Surveille-le quand même, on ne sait jamais avec ces trucs là, ça peut arriver du jour au lendemain.»

Il commença ensuite à faire des ronds avec ses bras, faisant bien attention à bien les étirés tous les dix tourniquets. Il joignait les mains au dessus de sa tête et allait à droite puis à gauche, relâchait ses bras et recommençait à faire des ronds. Il passerait ensuite à son dos, histoire de ne pas se craquer quelque chose, ou de se coincer un nerf entre deux vertèbres... Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie de se retrouver à l’infirmerie pour le reste de la semaine, mais un peu quand même ! Alors qu’Opalyne le félicitait à nouveau sur sa personne -mon dieu, mais quelle popularité ! Quand ce n’était pas Aélys, qui l’appelait «Altesse» c’était Opalyne qui faisait sa groupie... Être un prince, ça avait du bon n’empêche !

« Merci ! J’avoue que je suis plutôt doué au Quidditch, mais j’en fais depuis que je suis tout petit, vu qu’on est une famille de sorciers. Pour la danse, j’ai commencé avant mon entrée à l’école, histoire de me démarqué de mon stupide frère et de mon idiote de soeur. Crois-moi, ils sont plus bêtes que leurs pieds ! Du coup, ça aide !»

Ouais, en même temps, ce n’était pas bien compliqué d’être plus intelligent que Marie ou Joseph ! Et avec Constantin, Nicolas passait son temps à s’adonner à son activité favorite, être bien plus doué que ses deux abrutis de frères et soeurs. Bien sûr, même si cela n’était pas compliqué, il fallait tout de même y mettre un certain style ! Donc ce n’était pas non plus si facile que cela, car il fallait penser à tout ! Quant à être un Prince...

« Eh bien, c’est assez compliqué, d’être un Prince en fait. Tu sais, on ne dirait pas comme ça, parce qu’au château, je ne peux pas faire comme chez moi. Ici, je suis juste un élève. Mais quand je suis au Liechtenstein, je suis un peu comme le roi. Bien sûr, mon père a beaucoup plus d’influence que moi, et est bien plus respecté, mais je n’ai pas vraiment à me plaindre, on m’offre tout ce que je veux...»

Ouais, être un prince, c’était relativement cool. Pour Nicolas, en tout cas, ça l’était. Il savait que pour Constantin, Marie et Joseph, être les enfants de la famille royale du Liechtenstein était aussi quelque chose de bien, puisqu’ils avaient tous bien grandit, étaient tous en bonne santé, et étaient, tous, sans aucune exception -hélas pour Nicolas, il aurait préféré en éliminer deux de suite- aimés du peuple du royaume de leur père. Et généralement, ils le rendaient bien. Nicolas n’avait jamais eu une seule fois une parole déplacée à l’encontre d’un des résidents de la ville de Vaduz. Et c’était sans doute pour cela que Nicolas, qui était certes le Prince le plus jeune, et qui n’hériterait sans doute jamais du trône, était tout de même aimé et apprécié. Pour ne pas dire le plus aimé et le plus apprécié, bien entendu, mais Nicolas avait un peu de retenue tout de même ! Ne vendons pas la peau de l’hippogriffe avant de l’avoir tué !

Lyne ne comprenait pas vraiment la réaction de Nicolas devant ce simple bracelet. Ce n’était pas comme si il était dangeureux, si ? Il ne s’enlevait pas, oui, d’accord… mais de là à s’imaginer qu’il va vous exploser au poignet, il faut être un tantinet parano, non ? Chose que la jolie rouquine n’était vraiment pas. On pouvait d’ailleurs très aisément berner la demoiselle qui était capable de gober (à peu près) n’importe quoi. D’un point de vue ‘manipulation’ elle était manipulable avec une note de 8 sur une échelle de 1 à 10. Aussi Opalyne ne répondit pas à la remarque de Nicolas (tout simplement parce qu’elle ne trouvait vraiment rien à répondre pour une fois qu’elle se la ferme ! sans se prononcé évidemment contre lui (ce qu’elle ne désirait aucunement, puisqu’elle tenait à rester dans ses petits papiers !).

Qu’Opalyne complimente Nicolas était tout naturel pour la première et fort bien reçu par le second (en même temps, Lyne n’aurait pas compris si il s’était énervé alors qu’elle lui jetait des fleurs…). Lyne était tout sourire, en train d’écouter Nicolas lui vanter ses qualités (de danseur et de joueur de Quidditch) et la rouquine l’écouta parler de ses frères et sœur avec étonnement :

« Ha bon ? »

Elle réfléchit un instant et demanda :

« Ta sœur c’était la préfète de Serpentard l’an dernier c’est ça ? »

Juste histoire de visualiser. Du point de vue de Lyne, Marie de Liechtenstein faisait partie des jolies filles de l’école (par jolie elle entend plus pomponnée que réellement belle naturellement…). Mais c’était surtout son ex petit ami Tobias qui était vraiment à tomber, du point de vue de la rouquine ! Bref, elle n’avait rien à ajouter à ce sujet, aussi enchaîna-t-elle quelques exercices avec Nicolas tandis que ce dernier lui vantait les avantages de son statut. Toute ouie, admirative et j’en apsse Lyne écoutait le prince avec attention, toute émoustillée :

« Ohhh, ce doit être tellement génial ! Tu es vraiment super classe, Nicolas ! »

Ben quoi ? Elle ne pu continuer, car les autres arrivèrent enfin accident sur la A2ème étage, ça avait créé des embouteillages énormes… et ils furent dispatchés, Nicolas retrouvant Caroline (malheuuuuur !) et Lyne souriant à Rhys. Bref, al vie reprenait, comme si cette conversation n’avait jamais existé, peut-être, pour le Prince… A moins que… ?

Nicolas était un sorcier de Sang-Pur, qui avait été élevé dans la peur de la Magie Noire, dans un peuple de sorciers avec une forte histoire. Le Seigneur des Ténèbres, même si Nicolas était trop jeune à l’époque pour comprendre toute l’histoire, avait fait trembler le monde des sorciers, et pas qu’un peu. De ce fait, Nicolas avait appris que la magie noire était vraiment liée au Seigneur des Ténèbres, du coup, le moindre petit objet qui pouvait lui sembler suspect lui foutait un peu la trouille. Parce qu’au final, il était un prince, il était une tête couronnée, et quand bien même il n’accéderait jamais au trône, il était un membre importante de la famille royale du Liechtenstein -quoi que Marie puisse bien en dire par ailleurs- et donc, il était une cible potentielle pour tout adepte de la magie noire qui voulait frapper un grand coup. Ce n’était pas pour rien d’ailleurs, que Nicolas se baladait avec une garde armée -baguettes ou armes, on n’était pas comme ça au Liechtenstein, on mélangeait tout pour une protection maximum- au cas où quelque chose ou quelqu’un ne vienne perturber la tranquille balade du jeune prince. Quand ce dernier parla de sa soeur et de son frère, Opalyne sembla surprise. Si elle les connaissaient, elle ne le serait pas, parole de Nicolas ! Et quand elle lui demanda si Marie était l’ancienne préfète, Nicolas eut une grimace.

« Oui, c’est elle. Mais sous les apparences, elle n’en menait pas large, crois-moi.»

Ouais, Marie, c’était le diable incarné, Satan sur terre ! Et du coup, elle n’était pas heureuse, et sa quête du bonheur semblait bien vaine. Ce qui était super marrant pour Nicolas, parce qu’en plus d’avoir des goûts franchement douteux sur ses amours de jeunesse, elle n’avait en plus pas de chance ! Roman était un abruti de première classe, Vincent avait préféré une comtesse complètement débile à une princesse débile -en sit, il perdait au change, Marie était bien plus intéressante, même si elle était Satan (oui, Nico préfère sa soeur à «l’autre» miracle !)- Et Tobias... Bon, Nicolas aimait bien Tobias en fait, donc lui, il avait juste bien fait, pour son propre bien, de laisser tomber Satan ! Finalement, plusieurs autres personnes arrivèrent dans la salle, dont Caroline, sa petite amie.

« Caro ! Enfin, je pensais que j’avais loupé un mot sur le tableau !»

Nicolas prit sa petite amie dans ses bras et déposa un léger baiser sur les lèvres de cette dernière. Il était vraiment très amoureux de la jolie brune, et rien ni personne ne pourrait le faire changer d’avis, c’était clair et net dans l’esprit du jeune prince. Opalyne, fut rapidement rejointe par un deuxième année de la maison de Poufsouffle, qui avait rejoint la troupe seulement cette année. Elle lui avait un grand sourire et avait presque oublier le bracelet... Nicolas lui, lui jetait toujours des coups d’oeil discrets. Flippé, le prince ? Mais non pas du tout voyons ! Il avait juste les pétoches à mort, et si jamais le bracelet venait à faire on-ne-sait-quoi d’une seconde à l’autre, Opalyne ne pourrait pas dire que Nicolas ne l’avait pas prévenue !