La vie est mon théâtre, Poudlard ma scène [PV]

Sally avait un lien très étroit avec son frère, mais de là à ce que ça en devienne son meilleur ami, non, quand même. Ils partageaient beaucoup de choses entre eux, mais pour ce qui était du plus personnel, ils ne s’échangeaient aucune conversation de ce genre. Ils étaient tous les deux très défenseurs de leur fort intérieur, mais en même temps, c’était tout à fait naturel, il n’y avait pas à en discuter. Ils se respectaient l’un l’autre en fait. Cela ne veut pas dire que Romilly ne respectait pas son frère ou vice et versa, mais Sally jugeait ce genre de relation, presque malsain. Si c’était bénéfique pour eux, tant mieux, et Sally en était très heureuse. Mais jamais elle ne pourrait s’imaginer partager ce qu’elle partage avec son meilleur ami avec son frère.

- Oh, c’est la première fois que j’entends ça, c’est génial que vous soyez aussi proches alors, j’connais des jumeaux qui se font toujours la guerre…

Il fallait aussi voir le bon côté des choses. Si Romilly s’entendait bien avec son jumeau, c’était très bien pour tout leur entourage. À vrai dire, Sally connaît deux paires de jumeaux qui ne peuvent pas s’entendre. Comme elle était amie avec les deux, et qu’elle passait beaucoup de temps chez eux, elle se souvenait parfaitement des regards, des insultes, des hurlements qu’ils pouvaient se lancer. On peut toujours se réfugier sur la théorie de l’amour fraternel, Sally n’en doutait pas, mais dans ces cas-là, les deux enfants ne pouvaient absolument pas se voir ni se parler. C’était très gênant d’ailleurs. C’est-à-dire qu’elle ne savait plus vraiment où se mettre.

Rosalie n’était pas totalement inconnue aux oreilles et à la mémoire de Sally. Mais ce n’était pas grâce à son frère. Elle en avait déjà entendu parler il y a quelques temps. Romilly devait avoir raison, William devait la connaître. Mais comme dit plus haut, ce genre de « détail » Sally n’en connaissait pas long. Romilly était donc venue en famille à Poudlard. Et elle avait très bien su se faire connaître. Ces conclusions se tirent du club Sterne que tous les élèves connaissent. Romilly était une fille qui était connue, mais qui ne connaissait pas tout ceux qui la connaissaient. Enfin, peu importe, mais ça la sortait du commun des élèves. Elle faisait donc parti des populaires. Du moins, entre les trois premières années. C’était presque une femme occupée. On voyait que ce n’était pas le genre de fille à traîner, elle devait être toujours à l’affut de la moindre occupation.

Elle lui expliquait qu’un frère était un frère. Certes, mais quand on dit à quelqu’un qu’on a un frère, cette personne pense d’abord aux liens de sang. Bo, Sally n’avait pas été obligée de le préciser à une presque inconnue, ce qu’elle faisait d’ailleurs rarement. Elle ne connaissait pas trop les raisons qui l’avaient poussées à le faire. Au moins, la jeune fille ne lui en demandait pas plus de détails sur la question. Elle mis en valeur quelques secondes sa longue chevelure, chose que Sally ne faisait jamais. C’est à croire qu’elle ne se soucie pas assez d’elle comparé à Romilly.

- Oui c’est sûr. Je l’adore, c’est mon grand frère.

Sally regardait sa montre et voyait qu’elle n’avait plus grand chose à faire à la bibliothèque. Elle commençait sûrement à gêner la jeune Serpentard. Et puis elle venait de se souvenir d’un rendez-vous rapidement conclu avec une de ses camarades de chambre pour réviser une matière. Ce n’était pas une fausse raison, n’allez pas penser cela.

- Bon, j’espère qu’un jour j’pourrai voir les performances de Sterne et que tu vas trouver ton frère. J’dois filer !

Elle rassembla ses affaires, se leva, petite comme elle était, elle n’était pas plus grande que Romilly, elle lui sourit et lui lança un « À la prochaine Romilly ! ». C’était agréable de rencontrer des gens de cette façon, des gens vers qui on ne va pas habituellement. Des gens qui en règle générale ne discuterait pas avec vous. Enfin, Sally n’était pas mécontente de sa rencontre et espérait avoir l’occasion de la rencontrer.


Terminé pour Sally.