|
| La "ballade" des enfants perdus [PV] | |
| Auteur | Message |
---|
Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: La "ballade" des enfants perdus [PV] Dim 4 Mar - 9:32 | |
| Roze et Keira♥ Roze faisait partie du groupe CS depuis un moment maintenant. A ce titre, elle côtoyait beaucoup son amie Keira et, il fallait le dire, c'était encore la seule de ses amies dont elle eut des nouvelles. Elle avait été très proche de Juliet autrefois, mais celle-ci ne lui écrivait plus. Quant à Vincent et Fredericke, ils voguaient sous d'autres horizons et ils étaient tous (elle comprise) bien trop obsédés par le fait qu'ils devaient retrouver celui qui avait essayé de tuer Fred' pour penser à autre chose dans le courrier qu'ils s'échangeaient.
Il y avait les autres membres du groupe, évidemment, mais ce n'était pas vraiment pareil. Roze s'entendait bien avec eux, mais n'arrivait pas à lier une réelle conversation. Ainsi, elle ne pouvait pas leur parler librement, parce que Roze et la communication, ça fait deux. Ses crises de délire schizophrène s'étaient beaucoup espacés, mais la Roze incapable de communiquer directement avec les autres ne disparaîtrait jamais tout à fait.
Pour en revenir à Keira, le groupe ayant maintenant un succès correct et leur essor étant honorablement en marche, les deux filles s'étaient accordées des vacances ensemble, en Allemagne. C'était une idée de Roze bien sûr. Même si elles auraient pu transplaner, une fois arrivée en Allemagne, à Hamburg, elles prirent la voiture (enfin, elles se firent conduire) pour faire le reste du chemin. D'emblée, elle détesta le chauffeur. Penchée sur Keira, elle lui souffla « Il a l'air d'un poireaux, non ? ». Elle avait l'habitude depuis l'enfance d'être conduite et servie par les parents de Zane. Ceux-ci étaient à Londres la moitié du temps, malheureusement pour Roze, parce qu'ils s'occupaient de la Duchesse en titre. Cela aurait pu être Roze, mais elle avait préféré tout plaquer pour rester en Angleterre avec Edward. Elle aurait pu, aussi, faire comme sa cousine, une moitié du temps là, une autre ailleurs, mais elle avait vécu trop de choses désagréable au château. Elle aimait y revenir pour des vacances, parce qu'elle avait grandi, et qu'elle faisait la différence entre le lieu et la personne. C'était la personne qui lui avait fait du mal, pas le lieu. Sauf que ce n'était pas suffisant pour la décider à s'en occuper. Elle aidait sa cousine, faisait des comptes pour elle, mais c'était tout.
« Madame la Comtesse, Mademoiselle Williams. » Le chauffeur s'inclina bien bas devant Roze et Keira lorsqu'elles sortirent de la voiture. Le parc s'étendait derrière elle, le perron se trouvait juste devant, et la mère de Roze était là pour leur dire bonjour. Roze salua sa mère, l'embrassa, mais la congédia gentiment assez vite. Elle était venue ici pour se reposer avec son amie, pas pour tenir ses obligations familiales et/ou protocolaires.
« Keira, viens, c'est par ici. L'autre aile sert de résidence à Vincent et à Fredericke, comme ils ne sont pas là, nous n'irons pas. Nos chambres sont là-bas. Les serviteurs vont monter nos bagages. » Joignant le geste à la parole, elle envoya son manteau au chauffeur qui les avait suivi et à qui elle en voulait – très puérilement – de ne pas être le père de Zane, donc son vrai majordome. Roze était toujours gentille avec le personnel, mais elle avait quand même ses humeurs, comme pour tout le reste dans sa vie. Elle pouvait être parfaitement calme la plupart du temps et avoir des piques d'angoisse/de colère/autre qui fusaient brusquement. Cela ne l'empêchait pas d'être une personne dans laquelle on pouvait avoir confiance, car ces réactions extrêmes et souvent irraisonnées étaient plus dictées par la maladie que par des faits réels. Que le père de Zane ne soit pas là était un changement dans ses habitudes, et elle ne supportait que mal les changements, il ne fallait pas chercher plus loin. Le chauffeur suivit d'ailleurs docilement les deux jeunes femmes sans sembler s'en soucier beaucoup, les nobles sont capricieux par nature, non ?
« Et voilà ! Regarde le piano ! N'est-il pas génial ? » Elle sautilla et un bref instant, un spectateur extérieur comme le chauffeur ou la bonne qui fit la révérence devant elle put voir le lien de parenté entre Fred, Serena et Roze. Les serviteurs furent congédiés et Roze prépara le thé elle-même, elle n'avait confiance en personne pour ça. Dans ce petit salon, il y avait des photos de Roze à presque tous les âges , y compris celui où elle ne quittait pas Sue, sa poupée, et celui où elle figurait avec Edward et ses enfants. Ces derniers ne les avaient pas suivis puisque c'étaient des vacances entre filles, Ed' ne travaillant plus pour l'instant, ce n'était pas très grave. Elle servit le thé, s'assit en face de Keira et sortit une partition de son sac. Elle ne l'avait pas montré avant parce qu'il fallait des instruments pour se mettre à travailler une chanson. Certes, elles étaient en vacances, mais la musique, pour elles deux, c'était une passion, pas un travail comme les répétitions avec les deux garçons, les enregistrements et les concerts.
« Alors, le château te plaît ? Un peu trop classique pour toi peut-être ? Ça c'est ma dernière composition, il manque encore une ballade pour le prochain album mais j'y travaille. » Les ballades n'étaient pas ce qui était le plus présent dans leurs spectacles et leurs albums, mais comme c'était la spécialité de Roze (qui avait une petite voix sucré et douce), que cela leur permettait d'aborder d'autres sons et aussi d'autres publiques, il y en avait quand même toujours une ou deux, trois les bons concerts. « Et je suis plutôt contente de celle-ci. » Elle s'intitulait enfants perdus en référence à leur propre vécu à Keira et elle (elles n'avaient pas toujours eu une vie facile toutes les deux même si les raisons étaient très différentes) mais surtout en référence à Psychée, sa fille, qu'elle avait adopté voilà un an.
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] Sam 24 Mar - 19:58 | |
| Dans la petite tête de Keira Williams se trouvaient des tonnes de choses (pas forcément toutes très utiles, mais c’est le principe même (voire la raison de vie) de Keira : faire dans l’inutile). Aussi se trouvait-il dans sa tête rousse des tonnes d’idées en vrac qui se bousculaient, s’entrechoquaient, se poussaient (oui les idées ont une vie comme n’importe quel être vivant qui se respecte) pour être les premières dans sa ligne de mire, ce qui donnait à peu près ça :
*Kaïn va encore partir… Mais quand je pense qu’elle va se marier ! Kaïn veut-il se marier ? Et mince, j’ai oublié de vérifier mon ampli ! Où est-ce que j’ai mis mon nouveau jeu de cordes ? Et puis pourquoi il m’aurait trompé avec elle, il m’aime non ? Mais il faudrait peut-être que je pense à acheter du pain. On est vraiment censé se marier quand on est amoureux ? Ah, je crois que les cordes sont dans le micro onde ! Mais je vais peut-être plutôt prendre une baguette, non ?...*
Un b*rdel incommensurable à n’en pas douter une seule seconde. Soupirant, Keira observait son appartement. Ce soir, Kaïn partait, et son défilé avait été annulé parce qu’il faisait un temps de chiotte à Paris et que c’était reporté à la semaine suivante, du coup (il y avait un shoot en extérieur). Aussi se retrouvait-elle sans rien (et sans petit ami par la même occasion) tout à coup, et c’était franchement très triste.
Heureusement, il y avait Roze. Roze que la rouquine adorait littéralement. Cette dernière avait proposé à Keira de passer un peu de temps en Allemagne. La rouquine aimait beaucoup le pays (et parlait d’ailleurs couramment l’allemand –langue qu’elle maîtrisait parmi d’autres-). Aussi la proposition avait-elle été accueillie avec plaisir (et soulagement) par la mannequin. Keira était une fille qui avait besoin d’être entourée. Quand elle était seule, elle était totalement démoralisée et se sentait continuellement vidée. Elle avait tendance à être extrêmement dépendante.
Les deux sorcières étaient à présent installées dans la voiture. Keira qui avait le mal du transplanage (quand elle ne se désartibulait pas) était des plus ravie. Les transports moldus, c’était tout à fait son truc ! Quand Roze se pencha pour commenter le chauffeur, la rouquine hurla de rire. Vraiment. En deux secondes, keira qui était au simple stade de l’euphorie contenue (yahou on part en vacances, yahou, je serais avec ma copine, yahou, ça va être génial et pas de mec pour me dire fait pas ci fait pas ça *genre Kaïn l’empêche de vivre sa vie *kof kof*) à l’euphorie communicative. Ses prunelles azur brilalnt de malice, elle souffla, en s’étranglant à moitié tant elle riait :
« J’aime pas beaucoup les poireaux ! »
Puis elles arrivèrent à destination. Peu touchée par les courbettes du monsieur (Keira avait toujous été dans un milieu aisé, quand elle vivait avec ses parents et les courbettes (et accessoirement lèches bottes) elle connaissait. Oh, elle n’avait pas al classe aristocratique, certainement pas (suffisait de la regarder manger, dormir, boire, parler, marcher –bref je pense que le message est passé-). La propriété était magnifique, à n’en pas douter ! Keira admirait le tout d’un œil expert (mademoiselle ayant pas mal fréquenté des villas, palace et autre, quand elle était encore avec ses parents).
« L’architecture est absolument magnifique. »
Oh elle n’avait pas de grandes connaissances en la matière, faut pas croire ! Mais elle s’y connaissait pas mal quand même. Elle savait, en tout cas, ce qui était ‘in’ et ce qui ne l’était pas.
Roze prenant la parole, Keira l’écouta (aussi attentivement que possible c’est-à-dire pas très bien) ; elle retint l’essentiel néanmoins : ‘aller dans l’aile de Fredericke et Vincent –plait-il, c’était le contraire ???-. Le soucis de Keira c’était qu’elle adorait faire ce qu’on lui disait de ne pas faire. Heureusement, elle restait (à peu près) bien élevée et assez respectueuse pour bien se tenir malgré tout (brave petite).
Les filles finirent par arriver devant le piano de Roze et Keira l’admira d’un hochement de tête appréciateur. Elle s’enquit, doucement :
« Puis-je ? »
Suite aux nombreuses crises de Kaïn avec son skate d’amour que personne avait le droit de toucher (oui oui même Keira ou pire : même la mère du jeune homme !!!), la rouquine se méfiait des crises possessives que pouvaient avoir certaines personnes avec leurs ‘précieux’. Elle trouvait qu’il était, d’un œil extérieur, très beau, mais il fallait aussi un peu regarder l’intérieur et évidemment, écouter ses émotions, suivre ses vibrations… Bref, si on entrait dans la musique, Keira n’était plus la me^me fille hyperactive qu’on connaissait si bien. Elle était si passionnée qu’elle pouvait écouter des heures sans bouger (chose assez rare pour être largement soulignée !).
Roze préparait du thé pendant que Keira admirait. Certes, c’était assez classique, comme décoration (elle était d’avantage branchée multicolore et anarchie à gogo) mais c’était quand même joli ! Elle rit d’ailleurs à la question de Roze :
« Oui c’est classique mais comme je te l’ai di l’architecture me plait beaucoup. Après personnellement je ne décorerais pas forcément comme ça, mais tu me connais ! »
Keira étant l’incarnation de l’excentricité, elle pouvait absolument tout faire dans une décoration (et être en général la seule à trouver l’ensemble ‘joli’…). Avant que la rouquine ne déménage avec Kaïn dans un immeuble plus sécurisé que celui où elle vivait avant (d’abord avec Corann, puis avec Billie et finalement avec Kaïn), le mannequin vivait dans une chambre incroyablement décalée… Le papier peint était rose bonbon, il y avait beaucoup de peluches, des cadres photos de toutes les couleurs montrant des photos parfois ‘non indentifiables’. Elle avait des objets de décoration aussi ridicules que colorés, ses meubles étaient verts, jaune, violet et rouge. Elle vivait dans un océan coloré, très psychédélique, au final… Elle avait dû tout revoir un peu à la baisse avec Kaïn qui était (comme n’importe qui d’autre en réalité) incapable de ne pas péter un câble dans un environnement aussi… anarchique. Seule sa pièce de répétition était ainsi, à présent.. La chambre était plus neutre (bien que Keira avait insisté pour mettre des cadres et quelques objets de couleur…) . Assises finalement l’une face à l’autre, Keira reçut les partitions de son amie et observa. Elle chantonna l’air tout en lisant la partition, pensive.
« Ca a l’air pas mal du tout. Enfin, ça ne m’étonne pas. Tu me feras écouté au piano ? »
Parce que là elle, n’avait qu’une très vague idée de la mélodie, bien sûr…
|
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] Jeu 12 Avr - 18:24 | |
| « Moi non plus. » Pouffa Roze amusée, laissant ainsi pour de bon le sujet de conversation des poireaux tiret le chauffeur. Les deux filles avaient mieux à faire, comme par exemple visiter le château, ou, plus précisément, les appartements de Roze. Le château était vaste, mais la plus grande partie était aujourd'hui occupée par les employés de la maison. Les Maiden formant un clan familial remontant à plusieurs années, certaines familles comme les Fabeck étaient à leur service depuis des génération, donc parfois il y avait les enfants qui vivaient encore là alors qu'ils bossaient plutôt pour l'entreprise en ville que pour l'entretien du château. Et puis, il y avait aussi tous les domestiques qui avaient été engagé pour remplacer les elfes de maison. Quand Roze était enfant, son père avait fait de mauvais placements, et comme les elfes sont très chers et se vendent bien, ils s'en étaient séparés pour payer leurs dettes et avaient engagés des domestiques qui, certes, eux, étaient payés, mais pas tant que ça au fond puisqu'ils avaient le logis et le couvert.
Sur leur passage justement, ils en avaient rencontrés, et Roze les ignora superbement parce que leurs révérences l'énervaient. Elle était un peu lunatique par moment, et là, elle n'avait pas envie c'est tout. En revanche, quand, en entrant, Keira lui demanda si elle pouvait toucher le piano, Roze lui sourit.
« Oui bien sûr, je sais que tu ne l’abîmeras pas. » Roze avait pleinement confiance en Keira. A tord peut-être puisqu'elle lui confierait volontiers ses enfants, ce qui restait une mauvaise idée autant sur le fond que sur la forme. Quant à sa vie, Roze ne la confiait à personne de toute façon, elle restait toujours sur ses gardes, suivant le fameux diction qui disait qu'on n'était jamais mieux servi que par soi-même.
« Honnêtement, ce n'est pas non plus le style que je préfère, mais j'y suis habituée. Enfin... cette chambre n'est pas celle de mon enfance. La chambre où je dormais avec Sue est condamnée maintenant, j'y avais trop de mauvais souvenirs. Ici c'était un appartement vide dans lequel je jouais parfois, alors nous l'avons transformé pour que je puisse y résider lorsque je viens ici. » Elle attrapa une photo d'elle avec Sue dans les bras. Même si elle avait vieilli, même si elle était moins malade qu'elle ne l'avait été, sa poupée continuait à lui manquer. Elle avait été sa seule confidente, son seul réconfort, et cela avait duré si longtemps... six ans tout de même, de torture psychologique et de mots murmurés dans son lit à sa poupée sans oser parler aux autres. Le croquemitaine n'avait pas gagné, elle avait survécu, elle l'avait envoyé en prison, mais cela restait toujours difficile pour elle de savoir Sue quelque part sous terre. A l'époque, on aurait peut-être pu la réparer, mais pour Roze, Sue était morte, peut-être avant d'être cassée d'ailleurs. Roze avait de nombreux syndrômes maladifs sur le plan psychologique et psychique, mais elle n'avait jamais eu celui de Peter Pan... Sue avait disparu parce qu'elle grandissait autant que parce que Romuald l'avait cassée.
Penser à Romuald lui causa un très étrange sentiment... mais comme elle ne savait pas si elle pouvait s'ouvrir sur la question avec Keira, elle se mordit la lèvre inférieure et passa à la suite, soit la chanson. A noter que cela avait quand même un certain rapport parce que mine de rien, parmi les enfants perdus, on pouvait aussi bien mettre Romuald que Fred', Vincent... peut-être pas Serena, mais elle, c'était un cas particulier. La cousine de Roze était tellement à côté de la plaque qu'elle ne risquait pas de se troubler.
« Je vais te la faire, ensuite nous boirons le thé, écoute. » Elle commença à taper les accords clairs et limpides sur le piano tout en chantant :
« Écoute donc cette ballade, Qui fait que nous vivrons plus vieux. Ceci n'a rien d'une toquade, Nous faisons tout pour être heureux, C'est plus facile d'être deux Pour se passer du superflu. Et si je chante c'est pour eux, Cette ballade des enfants perdus. »
Elle posa la dernière note de la première strophe. « Voilà. Du thé ? » Oui, elle y tient à sa tasse de earl grey !
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] Sam 9 Juin - 18:53 | |
| Que Roze fasse totalement confiance à Keira était quelque chose de discutable au regard de la rouquine. En effet, cette dernière avait plutôt tendance à se juger ‘indigne de confiance’ alors quand on l’écoutait les yeux clos, elle ne comprenait pas. Tout simplement. Pour elle ce n’était pas normal. Elle était anormale (cela se voyait juste avec son apparence déjà), elle était un peu (voire même beaucoup) folle, avec des tendances qui mettaient aisément sa vie et celle de son entourage en danger. Sans oublier qu’elle avait la poisse et une façon de voir les choses, de penser, plus que personnelle… Raison pour laquelle elle consultait un psychologue depuis peu de temps… Pour ce qui touchait au piano ceci di, Keira était en effet (et même plutôt bizarrement) attentive quant aux instruments de musique. Si elle pouvait facile casser de la vaisselle sans faire exprès (ou même en faisant exprès en fait) pour les instruments de musique, elle en prenait le plus grand soin…
Ravie, donc, la rouquine sourit à son amie et s’assit devant le piano pour écouter avec attention son son. Satisfaite, elle hocha la tête, appréciant pleinement l’instrument, à sa juste valeur :
« Il est absolument formidable… ca faisait un moment que je n’en n’avait plus vu un pareil ! J’adore… »
Très loin (mais alors vraiment très loin) des tracas de la jolie blonde, Keira écoutait le piano avec satisfaction avant de le laisser tranquille pour écouter son amie. Si la rouquine n’avait pas forcément beaucoup de tact, il lui arrivait tout de même de savoir étouffer sa curiosité (parfois). Et là, elle jugea préférable de ne pas embêter Roze avec ses mauvais souvenirs. La rouquine ne savait que trop bien à quel point il était difficile de voir toutes ces mauvaises choses refaire surface… Si sa vie n’avait aucun rapport avec celle de son amie, elle avait elle aussi eu son lot de souffrance. Passées mais aussi terriblement actuelles.
« Moi j’aime bien quand même… »
Fut la seule réponse qu’elle donna. Pas de ‘ha bon, quels souvenirs ?’. Non, surtout pas. Roze lui joua ensuite la balade, pour le plus grand plaisir de son invitée qui l’écouta avec satisfaction. Keira n’était pas une fille si compliquée que ça (avec du recul). Oui, elle était très spéciale, et avait un tempérament haut en couleur… Mais elle avait très bon fond (sans doute même trop bon fond) et elle avait toujours aimé les choses simples (malgré les apparences puisque son look laissait clairement penser le contraire). Si dans ses tenues, l’excentricité ressortait sans conteste, elle n’était pas le genre de personne qui avait besoin d’aller dans moults endroits différents pour se sentir exister. La simplicité de ses sorties et de ses relations avec autrui la comblait de joie. Tout simplement. Tout comme ce moment avec Roze… Elle était juste très contente d’être avec sa copine. Voilà tout.
« J’aime énormément… Comme toujours en fait ! »
De ce côté-là, la rouquine n’avait jamais trouvé une des compositions de son amie sans intérêt… Bien au contraire ! Elle les aimait toutes !!!! Et pour le thé, les prunelles de la rouquine brillèrent de plaisir :
« Bien sûr ! Merci ! »
Elle reçu sa tasse de thé avec satisfaction (le thé ne faisant pas grossir, elle préférait ça aux gâteaux ou jus de fruits !). Elle en but une gorgée avec délice et sourit à Roze :
« Je suis super contente d’être venue ici avec toi, Roze ! »
C’était aussi une des caractéristiques de la sorcière : dire ce qu’elle pensait, ce qu’elle resentait. Sans gène.
|
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] Dim 22 Juil - 9:56 | |
| « Ici, nous avons de la place pour des grands pianos. » Elle sourit en pensant à celui qui était dans sa maison anglaise qu'elle partageait avec Edward, ses enfants, et tout un tas d'animaux. Elle avait uniquement récupéré pour chez eux le piano qu'elle avait gagné lors d'un concours avec celui qui n'était alors que son petit ami. Elle n'avait rien ramené de chez les Maiden, elle n'en voyait pas l'intérêt, cela ne lui causerait que de la peine et des mauvais souvenirs... plus que les objets, elle préférait les photos, car dessus, il n'y avait, forcément, que des gens qu'elle aimait. Ils se comptaient sur les doigts de la main les personnes qui comptaient vraiment pour elle... Et Keira en faisait parti, bien entendu.
« J'aurais cru pourtant que tu trouverais que c'était trop vieux. Le château a quelques siècles tout de même. Ma famille commence à peine à entrer dans l'ère moderne. » Cependant les choses ne faisaient que s'améliorer de jours en jours. Fredericke n'allait pas encore très bien, mais le temps la guérirait de ses blessures ouvertes, quant à Friedrich, il avait réussi à se trouver un travail et une vie en dehors de leur famille. Enfin, il y avait Serena, mais en ce qui la concernait elle, la plus âgée des cousins Maiden ne croyaient pas que la brunette puisse se rendre compte de tout ce qui les concernaient. L'ancienne Gryffondor était... comment dire ça ? Déconnectée peut-être. Elle avait eu la chance (si l'on peut dire) que son père soit déshérité, ce n'était pas donné à tout le monde d'être noble sans l'être. Serena avait eu moins de contrainte qu'eux trois, les autres, ceux qui étaient dans la « liste ». Ce qui ne voulait pas dire qu'ils seraient moins heureux, on appréciait mieux la vie quand on en connaissait les écueils.
« Merci. Mais c'est peut-être un peu trop déprimant pour figurer sur le prochain album. En plus ça ne parle pas de mes thèmes habituels. » Roze composait et chantait les ballades des albums de CS, pour les autres chansons, nettement plus rock and roll, elle faisait les choeurs et ne participer à la composition que de loin, pour certains arrangement au synthé surtout, vu que c'était elle qui jouait de cet instrument. Elle n'hésitait jamais à donner son avis, Roze se fichant de déranger (et tout le monde dans le groupe ayant une grande habitude du côté décalé de la musicienne blonde), elle le faisait moins sur les compositions des autres simplement parce que l'art, selon elle, entretenait aussi une part très personnelle. On met un peu de soi dans la musique. Il n'était donc pas question de mettre les pieds là-dedans.
« Je suis contente que tu sois venue. » Rétorqua-t-elle tout en servant du thé à son amie, du thé sans sucre bien entendu, Roze savait combien son amie craignait de prendre du poids. Une obsession qui échappait à notre toute petite comtesse (rappelons à toute fin utile que Roze ne mesure qu'un mètre quarante-trois) qui en raison de sa taille autant que de sa nature gourmande était tout en rondeur bien réparties. Elle n'était pas grosse, mais elle était plus épaisse que Keira, sans difficulté, ou que Fredericke, elle-même pourtant bien pourvu aux endroits stratégiques. Au demeurant, ça ne l'avait jamais dérangé, Edward l'aimait comme ça, n'en déplaise à Raph' (leur manager en titre), l'avis des autres, Roze s'en moquait comme de sa première tasse de thé.
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] Lun 24 Sep - 21:35 | |
| La remarque de Roze sur la place dont elle disposait pour les pianos fit sourire la rouquine. Effectivement, son amie en avait de la place, bien que pour la jeune femme issue du milieu du show biz, la grandeur soit plus un quotidien qu’un motif d’étonnement… Bien que depuis qu’elle volait de ses propres ailes, elle avait quelque peu revu les choses à la baisse… Enfin, jusqu’à ce qu’elle s’installe avec Kaïn… Puisqu’un grand appartement les attendait. Sécurisé et spacieux… Lumineux et design… bref, du neuf, du grand, comme ce qu’elle avait eu depuis son enfance. Sauf que là, elle se sentait bien plus chez elle, que lorsqu’elle était petite…
Pour ce qui était du côté ‘âgé’ la demoiselle à la chevelure de feu s’exclama :
« Tu plaisantes ??? J’adoooore ce côté authentique, justement ! Bien que ça manque un peu de couleurs, à mon goût, mais bon… Moi j’ai toujours vécu dans des structures super modernes à t’en faire trembler d’inquiétude, tellement tu attends de chose de la part d’un système électronique… J’aime beaucoup cet endroit… ca me change. »
Oh, bien sûr, Keira aimait quand même son petit confort électronique, mais… Ici, c’était comme dans un conte de fée pour princesse ! C’était trop génial. Elles burent le thé ensemble, tout en discutant de la dernière composition de Roze que la rouquine adorait, tout simplement.
« Oh, faut voir, on n’est pas non plus censé faire QUE des chansons joyeuses, une ou deux de mélancoliques ça le fait grave je pense… La musique ce sont des sentiments, et j’aime bien les musiques tristes aussi. C’est… apaisant je trouve. »
Ce qui, de la bouche de la pile électrique du groupe avait un côté très amusant, l’air de rien…
« Mais si tu préfères qu’elle ne figure pas dans les titres, je me tairais, promis ! »
Et aussi difficile à croire que ce soir, Keira était capable, en effet, de ne pas tout raconter à droite et à gauche (y compris en étant cuisinée). Ce qui, pour une bavarde de sa catégorie avait toujours un côté surprenant…
Les deux filles passèrent un très bon moment ensemble (c’était en tout cas le sentiment qui régnait et Keira le ressentait très bien…). Prendre un peu l’air, ainsi, c’était vraiment relaxant… Fuir les agitations de la scène, des répétitions, les soucis techniques, d’organisation et moult autres choses encore…
Elles passèrent du temps à chanter et faire de la musique (Keira voulu même convertir Roze à la guitare électrique). Beaucoup de rires, et de très bons moments passés ensemble résument aisément cette petite pause dans leurs vies plus qu’agitées…
|
| | | | Contenu sponsorisé
Ξ Sujet: Re: La "ballade" des enfants perdus [PV] | |
| |
| | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |