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| Comme l'année dernière ? [PV] | |
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Auteur | Message |
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Nicolas Jones
Parchemins : 584 Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Comme l'année dernière ? [PV] Jeu 9 Fév - 20:25 | |
| L'année précédente, Nicolas avait appris quelques trucs sur une de ses camarades : Sibelle. Et elle avait aussi découvert son secret. Le jeune homme avait de nombreuses cicatrices sur le poignet, de blessures qui ne s'étaient pas refermées et qu'il s'était faite à lui-même. Les deux adolescents n'étaient pas vraiment bien dans leur tête, et Nick avait conscience d'avoir un problème. Il avait suivi une thérapie pour se soigner un peu, cela avait marché un temps... et puis Emma était partie. Il régressait un peu plus chaque jour passé à tout garder pour lui. Voilà son gros défaut : le manque de communication. Il n'avait pas envie d'en parler. D'ailleurs, même avec Emma, il n'avait quasiment jamais parlé de Marina, alors vous imaginez bien qu'avec les autres...
Le fait était que ce jour, il se retrouva dans une situation similaire à celle de l'année précédente. A savoir qu'il était plutôt tard le soir et qu'ils n'étaient que tous les deux dans la salle commune. La seule grosse différence c'est que malgré son gros vague à l'âme générale, il se sentait moins déprimé de manière plus particulière que la fois d'avant. Il faisait insomnie sur insomnie la fois d'avant, alors que là, il était un peu plus reposé, et mine de rien, ça jouait beaucoup. Et il avait aussi remarqué que la jeune fille en question, Sibelle donc, était plus enjouée qu'avant. Il trouvait cette évolution très positive même s'il en ignorait les causes.
Bref, revenons au moment présent, car déjà Nicolas s'avançait vers sa camarade de maison. « Salut Sibelle, tu vas bien ? » Et il s'affala sur le canapé en velours élimé bleu de la salle commune. Nicolas donnait toujours l'image d'un mec très cool et sûr de lui, et il avait un peu une attitude de mauvais garçon, dans le genre un peu canaille, mais bien dosé tout de même. Il travaillait cette image d'ailleurs, parce que cela faisait parti du personnage. Il appréciait d'être vu comme le mec qui se fout de tout, c'était tellement plus simple ainsi ! Au demeurant, c'était la réalité, rien ne l'intéressait vraiment dans la vie. Il s'impliquait pourtant dans plein de club etc... mais tout ça, c'était un peu du vent. Cela tenait simplement à l'occuper l'esprit et puis à entretenir sa santé, même s'il avait quand même beaucoup maigri dernièrement. Enfin, beaucoup, il mangeait quand même, mais pas assez pour un garçon de cet âge qui pratiquait le quidditch et la danse toutes les semaines plusieurs heures. « Ton année commence bien ? » La sienne, bof, quand même. Il s'habituait peu à peu à l'absence d'Emma mais ça le laissait maussade, par intermittence. « Vivement les vacances tiens. » Il avait envie de rester au lit et de ne rien faire, enfin... ce n'était peut-être pas une bonne idée vu sa tendance à mariner dans ses problèmes dès qu'il restait inoccupé plus de cinq minutes. Cependant, il trouvait que c'était pas cool de bosser par ce temps, donc il le redisait intérieurement, vivement les vacances, qu'il puisse au moins s'amuser à défaut de ne rien faire ! {519} |
| | | | Sibelle Grown
Parchemins : 762 Âge : 25 ans - 12 Juin 1988 Actuellement : Psychologue dans un centre de prévention suicide Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Ven 10 Fév - 21:08 | |
| Sibelle encore endormie était déjà dans le salon de la salle de commune en train de faire des devoirs sur l’histoire des runes. Dieu sait que pour elle, c’était de la facilité alors que plusieurs dans sa classe s’en arrachaient à en perdre les cheveux sur le plancher (Façon de l’imaginer bien sur !). Sibelle était affalée sur la table, une main sous son menton, signe de paresse. Elle avait décidé de laisser ses cheveux rebelles sans les attacher, pour une fois qu’elle n’avait pas le cours de botanique. De temps en temps, elle transcrivit certains passage du livre sur une feuille déjà utilisé à mainte de fois. Par chance qu’elle comprenait son devoir ce qui faisait plaisir à Sibelle qu’elle commença à les écrire au propre les réponses que son professeur lui demandait pour le prochain cours qui n’était que la semaine prochaine. Quelques minutes écoula qu’elle avait enfin fini qu’elle referma ses livres et les fourra dans son sac à dos. Elle prit au passage sa canne en se levant pour aller mettre son sac proche des escaliers et s’asseoir sur le divan pour se reposer de sa journée épuisante.
À peine s’installer, elle entendit quelqu’un venir en sa rencontre et ce n’était nul autre que Nicolas qui lui adressait.
« Salut Sibelle, tu vas bien ? »
Tout en s’affalant sur son fauteuil à son tour.
Oui, je vais bien…
Elle pouvait avec lui ne pas se préoccuper de sa cicatrice, pour une fois, elle pouvait être elle-même sans devoir cacher certaines lignes qui s’était ancrées dans son poignet pour toujours. Elle lui transmettrait un sourire chaleureux.
Et toi? Tu vas bien?
« Ton année commence bien ? »
Super! Pour l’instant je ne rush pas et j’adore mes cours surtout l’histoire des Runes. J’ai une facilité fascinante d’apprendre et même si c’est beaucoup de dissertations, je ne m’en pleins pas ! J’ai vraiment pris le bon choix de cours d’option.
Et toi en sixième? C’est comment, c’est plus chargé? J’imagine que oui, parce que c’est presque la fin de ta scolarité. Je me souviens de Zeno Rowle, je ne sais pas si tu l’as connus. Il a quitté l’école il y a deux ans. C’est maintenant mon tuteur et il trouvait que les cours étaient exigeants. Alors, il m’a conseillé de me préparer mentalement pour que je ne me perde pas la tête.
Elle remarqua alors qu’il l’écoutait attentivement, beaucoup plus que la dernière fois. Elle se souvenue que son visage était triste. Elle se réjouie qu’il était beaucoup plus mieux. Elle s’était inquiétée, surtout qu’elle avait un œil sur lui secrètement. Elle se sentait chanceuse qu’elle pouvait tenir avec lui en étant ami. Pour elle, c’était déjà beaucoup.
« Vivement les vacances tiens. »
Quoi? Dis moi pas que tu as déjà hâte aux vacances?
Qu’elle laissa blaguer pour le faire rire.
Je te trouve alors paresseux. Moi j’ai eu des vacances de merde! Alors mes vacances sont ici et je sais que tu penses le contraire mais ça ne peut pas mal aller!
Si on me laissa choisir entre aller à l’hôpital ou être à Poudlard, elle choisirait sans aucun doute l’école. Puisque ses vacances se résumaient à être à l’hôpital pendant un mois et rester à la maison à Londres pour le reste de ses vacances. Ce n’était pas fameux. Elle avait connue mieux, mais disons que depuis deux ans, elle avait plus pris du temps pour elle-même puisqu’elle devait fermer certaines pages d’histoire. Maintenant qu’elle se sentait mieux, elle pouvait ouvrir alors une nouvelle.
Hum… Puis-je te poser une question, disons un peu gênante? Mais elle me tracasse depuis un bout de temps et j’aimerais comprendre certaines choses.
Elle s’avança du divan pour mettre les pieds sur le plancher.
Heum… As-tu déjà été amoureux? Si tu l’as été, c’était quoi le coup de foudre? Est-ce que c’est échapper un verre à la vue de cette personne? De bégailler sans savoir quoi dire ou être lunatique? Parce que faut le dire, je n’ai jamais été amoureuse de quelqu’un jusqu’à maintenant et je me trouve étrange depuis un moment? Parce que avant, je ne pouvais pas…euh tomber amoureuse… Excuse… Une longue histoire… Enfin…
Elle se mit à tripoter ses cheveux signe de nervosité et rougit puisqu’elle ne savait pas ce qu’il pourrait en penser de sa question et surtout idiote comme elle l’est, c’était lui son coup de foudre.
Si tu ne veux pas répondre, je comprendrais, comme je le disais c’était une question gênante et je ne verrais pas à ce que tu refuses.
Elle baissa ses yeux et plaça sa jupe de son uniforme dans le bon côté. Tout en regardant ses mains, elle attendit patiemment qu’il finisse par lui répondre. Elle avait bien vu qu’elle l’avait saisit de surprise et ne savait pas si c’était une bonne chose ou non… Soudain, elle regretta sa question mais il était une fois de plus trop tard pour reculer…
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| | | | Nicolas Jones
Parchemins : 584 Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Sam 11 Fév - 9:41 | |
| « Ouai, ouai, ça peut aller. » Ce qui était vrai. Il y en avait qui paraîtrait bien plus déprimée après tout ce qu'il avait traversé. Nicolas n'était pas très sain comme garçon, mais on ne pouvait pas dire, à le voir aller chaque jour à ses activités et tout le reste qu'il aille mal non plus. Il était triste depuis que Emma l'avait quittée, il était aussi assez tourmenté par son passé, l'année de la disparition de Marina, mais pour ce qui était du reste, il s'en moquait un peu, il fallait bien le dire. Lorsqu'il n'était pas en phase de crise (et ce jour là, ce n'était pas le cas), ses problèmes étaient comme une douleur lancinante. Il ne pouvait pas les oublier, mais il pouvait vivre avec normalement tous les jours. Donc ça allait. Au sens strict du terme tout au moins. Et en tout cas, ça allait mieux que la dernière fois qu'il avait été seul avec Sibelle. A l'époque il n'avait pas encore rompu avec Emma, mais il savait qu'elle allait le quitter, c'était presque irrémédiable, il en était sûr, elle allait partir, ça se voyait... et l'attente avait peut-être été pire que le jour où le couperet était tombé, parce qu'il était vraiment comme le condamné à mort qu'on emmène à la guillotine. Une fois mort, on peut supposer que cela ne fait plus mal, n'est-ce pas ? Et bien c'était exactement la même chose là. Il ne souffrait plus de l'attente, alors, quelque part, même si ça le faisait souffrir quelque part dans son cœur, il avait moins mal...
« Les runes ? J'ai une amie qui y est inscrite aussi. Moi non, je fais soin aux créatures magiques et divination comme option, c'est moins de boulot. » Nicolas n'était pas spécialement paresseux, c'était juste que les cours ne figuraient pas dans la liste de ses très grandes priorités, il fallait le dire. Il n'avait aucune priorité, de fait, si ce n'est garder le cap et ne pas se laisser bouffer par la dépression.
« Donc pour moi la sixième année, tu vois, c'est plutôt tranquille. Je bosse un minimum, pour un maximum de résultat. A cet effet, je cible les trucs qui peuvent tomber aux exams, et je ne révise que ça. Facile non ? Mais bon, ne m'imite pas, je ne suis pas un très bon exemple niveau étude. » Il avait des bonnes notes mais il se reposait uniquement sur son intelligence pour ça, il ne bossait presque pas.
« Oh mais je suis paresseux, et j'assume ! Et puis, je me sens fatigué. C'est que je fais beaucoup de sport moi la miss ! J'ai deux à trois entraînements de Quidditch par semaine plus deux entraînements de danse, et les cours. » Et il allait sans dire qu'il mettait beaucoup plus d'énergie dans ses clubs que dans ses cours, hein ! C'était le cas de tellement d'adolescents qu'on ne pouvait même pas le lui reprocher ! Cependant, la conversation dériva, et un malaise s'installa pour Nicolas qui fronça les sourcils. Ce n'était pas que Sibelle pose une question d'ordre privé qui le dérangeait, non, ça, c'était pas grave, c'était plus la teneur de la question en elle-même.
« Et bien... oui... bien entendu... j'ai déjà été amoureux. Tu te souviens, j'étais en couple avec la préfète l'an dernier ? Emma Carter... mais elle... elle m'a quitté à la fin de l'année parce qu'elle déménageait... » Il soupira... ce n'était vraiment pas un sujet qui le mettait à son aise. Mais il avait remarqué que Sibelle faisait des efforts pour être plus ouvertes avec leurs camarades, et il avait peur que s'il ignorait sa question, elle se renferme comme une huître, alors qu'il était content de la voir un peu s'épanouir ! Cela changeait quoi ! Et tout le monde méritait un peu de bonheur, même si pour ça, souvent, il fallait se battre pour obtenir sa part.
« Et je l'aime encore je crois. Je vais devoir l'oublier, mais bon, ça ne se fait pas comme ça... par contre, je ne peux pas te parler du coup de foudre. Je ne suis pas tombé amoureux d'elle sur un seul regard, et je crois que ce n'est pas ma façon d'être, j'ai du mal à faire confiance alors... » Il passa les doigts sur son bracelet. Sibelle savait très bien ce qu'il y avait en-dessous : les marques de sa scarification.
« On a d'abord été ami, et puis... j'ai commencé à lui faire confiance... et ensuite, il n'y avait plus qu'elle que je voyais quand nous allions en classe, je la repérais même dans la foule du hall. Pour moi, c'était la plus belle de toutes les filles... même si je savais aussi que ce n'était pas objectif du tout, car il y a plein de jolies filles dans l'école. Mais vu mes problèmes, j'ai du mal à me laisser aller, alors j'ai mis du temps à me déclarer, et puis je l'ai fait... et nous sommes restés deux ans ensemble. Je suppose que pour un premier amour c'est une durée très honorable... » Il soupira et passa la main dans ses cheveux. Il savait qu'il ne pourrait pas être d'une grande aide à Sibelle s'il continuait sur cette lancée.
« Mais l'amour ce n'est pas toujours aussi triste, tu sais ? Et même si le moment n'est pas encore venu pour moi, je pense qu'un jour je retomberais amoureux, c'est sain comme sentiment, et c'est bien que tu commences à y penser. Cela prouve que tu progresses dans le bon sens. » Il lui sourit. Il ne savait pas du tout qu'elle pensait à lui en disant ça, et d'ailleurs, ça l'embêterait un peu de le savoir car il ne pouvait pas répondre aux sentiments des jeunes filles pour l'instant. Il avait bien été tenté de s'amuser avec certaines, mais même ça, ça ne lui disait trop rien finalement. Il était trop respectueux de la gent féminine il faut croire. Il se laissait encore quelques mois pour vraiment se remettre, et puis, il n'avait plus confiance en lui, en les autres, il savait que ça ne pouvait pas durer, mais on ne guérit pas d'un chagrin d'amour en quelques mois, surtout le premier.
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| | | | Sibelle Grown
Parchemins : 762 Âge : 25 ans - 12 Juin 1988 Actuellement : Psychologue dans un centre de prévention suicide Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Sam 11 Fév - 22:07 | |
| Comme tu le dis si bien, je ne te suivrais pas tes conseils pour faire les études. Moi j’étudie, jusqu’à…. Bein, jusqu’à me rendre à l’hôpital.
Elle émie un faible rire en voyant Nicolas avec un mini sursaut dans sa surprise.
Oui, il y a deux ans, j’ai du m’hospitaliser car je n’avais pas pris beaucoup de repos puisque je faisais des recherches sur la botanique pour le journal et en plus des études. Je passais mon temps à travailler, travailler et travailler. Je pouvais travailler jusqu’à soixante d’heures par jour, si on compte la journée d’école… Mais j’ai du arrêter et m’être mise au repos pendant un mois.
Elle se rémora encore de cette ancienne routine ou elle avait négligée sa santé.
Je suis sur que tu serais capable de faire mieux. Tu sais, c’est bien d’avoir de bonne note plus que la normale pour tes Buses. Mais bon, c’est juste mon commentaire bien sur !
Sibelle n’avait pas remarqué que Nicolas jouait pour le Quidditch, elle ne pouvait pas toujours comprendre du à sa surdité. Mais elle aimait les voir à l’œuvre. Comme elle le sait qu’il fait partie de l’équipe, elle ira les voir le plus souvent possible.
Je ne savais pas que tu en faisais partis, j’irais voir la partie pour t’encourager.
Sibelle avait posé une question qui l’a languissait, mais elle était bien surprise de ces révélations et troublantes pour elle. Alors qu’elle avait apprit qu’il a été amoureux d’Emma. Elle se souvenait un peu d’elle puisqu’elle était préfète. Mais elle n’a jamais pris le temps de lui converser puisqu’elle était dans une phase de difficile ou elle avait éloignée pleins de gens.
Oh, je suis sincèrement désolé d’avoir frôler ce sujet qui est encore sensible pour toi. Tu sais… Même si l’amour te fait mal, il ne faut jamais oublier la personne dont tu as aimé. Seul le temps pourra effacer peu à peu votre histoire pour en faire place à un autre. C’est ma mère qui me le disait quand elle était encore vivante. Maintenant, j’ai personne, même pas Zeno qui pourrait m’aider. Alors, comme tu m’es une personne digne de confiance, je t’ai demandé alors que je ne savais pas que tu es en train de vivre ton deuil. Et moi qui suis amoureuse, je me sens mal de le ressentir.
Elle se déplaça pour aller s’asseoir à côté de lui. Elle plaça sa main sur sa main.
Houuuuu… elle a enfin mis sa main dans la sienne. Sibelle était dans un état second, un état bien agréable. Elle était amoureuse, son parfum, son regard et sa beauté dont elle faisait fondre son minois. Comment ne pas l’aimer? Comment ne pas ressentir une vague de chaleur de bienséance. De plus, c’est grâce à lui sans le savoir, qu’elle a changé d’avis face aux hommes. Durant un mini laps de temps, elle était lunatique, même qu’elle rougissait. Elle avait réussit à bégayer parce qu’elle n’arrivait pas à décrocher de son visage angélique.
Je… Je sais… Hum… Je sais que l’amour n’est pas triste et je le sais que tu retomberais amoureux. Tu es une personne qui a une grande âme. Et moi, mon vœu, serait que tu sois heureux un jour.
Soudainement, elle avait la bouche sèche, elle se leva toujours aidé de sa canne et alla se chercher un verre d’eau. Elle retourna vers Nicolas en s’assoyant toujours à côté de lui. Elle bu un moment et soudainement elle sentit le souffle de Nicolas sur son visage qu’elle glissa son verre qui tomba en morceau sur le plancher.
Oh, que je suis bête, je vais… Je vais ramasser tien…
Elle prit sa baguette, pointa sur le verre cassé et prononça une formule qui n’était pas en faite le bon…
Erigo!
On pouvait à l’instant même voir une tente sortir de sa baguette et s’élever jusqu’en haut de la salle de commune. Elle efface son sort et recommença une nouvelle incarnation.
Ferula!
Et puis, encore une fois, on pouvait voir apparaître des bandages autour de sa main et de ceux des deux poignets de Nicolas…
Ah non!
Elle n’avait plus sa tête et bien sur elle avait honte de ce qu’elle avait fait auparavant. Elle devait s’attendre d’entendre rire Nicolas à gorge déployer.
Collaporta!
Elle avait enfin réussit, son verre se recolla pour ne plus voir les démarcations. Elle osa regarder Nicolas qui avait le sourire fendu jusqu’à l’oreille.
Au moins tu as ris, je me sens moins mal d’avoir fait ces niaiseries si c’est pour te voir rire.
Là Sibelle, tu devras te taire, si tu ne veux pas d’autres ennuies…
Elle se mit à observer Nicolas qui tenta de reprendre son air sérieux et à la vue de ses bandages, il avait l’air d’un asile.
Elle se permit d’enlever ses bandages autour de ses cicatrices et elle vit alors de vieilles cicatrices aux deux endroits. Elle mis ses mains à ses deux poignets et les caressas.
J’espère que tu ne recommenceras plus. Ces marques sont profond quand même… Est-ce que c’était à cause d’Emma?
Il avait clairement dit qu’il avait de la misère à parler de lui, peut-être en sortant de son mutisme il pourra enfin passer à autre chose. En tout cas, elle l’espère sincèrement…
[870] 875 CAVALIER TOUS COMPTES
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| | | | Nicolas Jones
Parchemins : 584 Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Lun 5 Mar - 14:24 | |
| « Soixante heure par jour ? » Nicolas sourit, amusé par l'exagération. En effet, tout le monde sait qu'il n'y a que 24h dans une journée, pas vrai ? Il découvrait donc en Sibelle un petit côté « Marseillais », comme disent les français, qu'il ne lui connaissait pas à l'origine. Il trouvait que c'était marrant parce qu'elle paraissait si calme, sinon, en dehors de ça. Même si, bien entendu, il ne lui souhaitait pas (blague à part) de retomber malade à force de travailler.
« Je n'ai aucun intérêt particulier pour les études, en plus, mes frères et sœurs qui sont des sorciers étaient bien en-dessous de mon niveau en terme de capacité, alors mes parents n'attendent rien de spécial de moi. Ils me trouvent suffisamment bon, et moi, je ne sais pas ce que je veux faire après l'école, mais sûrement pas quelque chose qui va m'obliger à beaucoup me fatiguer. » Il s'étira. Il y avait des moments où il enviait les gens qui savaient exactement ce qu'ils voulaient faire dans la vie. Ce n'était résolument pas son cas. Il n'avait aucun rêve, aucun projet, rien ne l'intéressait vraiment... Il vivait sans aucune passion, ce qui le dérangeait puisqu'il allait forcément se retrouver le bec dans l'eau à la sortie de l'école... et pas à cause de ses notes, uniquement parce qu'il ne savait pas ce qu'il ferait une fois sorti de là. Pas joueur de Quidditch ou danseur en tout cas, malgré tous ses efforts, il n'était pas super bon dans ces domaines. Il se défendait, c'est sûr, mais les résultats n'étaient pas toujours très probants.
« Merci, c'est sympa. Il faut vraiment soutenir l'équipe, nous ne sommes pas assez nombreux, cela nous pénalise à fond ! » Il en avait un peu marre de jouer avec des équipes seulement à moitié complète face à des équipes de gros lourds, c'était comme ça depuis deux ans et c'était bien gavant. C'était même à cause du manque de joueur qu'il avait décidé de s'y mettre. Il n'était pas la personne la plus préoccupée par la victoire ou non de sa maison, mais il y avait perdre et abandonner. Il refusait d'abandonner, il trouvait que c'était trop bête ! Le côté un peu têtu de sa famille qui ressortait peut-être ? Bref, il jouait donc au Quidditch, et il faisait clairement ce qu'il pouvait, même si visiblement, les personnes intelligentes se faisaient de plus en plus rares (ils n'avaient pas beaucoup de premières années).
« Il ne faut pas que cela te chagrine que je sois triste de ma rupture. Je me remettrais. Et je sais aussi que si tu as posé la question c'est qu'elle était importante pour toi donc je ne t'en veux pas. J'ai remarqué que tu étais plus ouverte depuis la rentrée, c'est très bien, tu sais. Je suis content de voir que tu vas mieux, donc il n'y a aucun problème à ce que tu poses des questions. » Nicolas appréciait les changements dans le comportement de la jeune fille. Il ne voulait surtout pas qu'elle régresse. Il était quelqu'un de profondément gentil c'était donc important pour lui ce qu'une fille comme Sibelle – qui souffrait autant que lui, si ce n'est plus – pouvait vivre. S'il pouvait l'aider à encore progresser, alors il était tout prêt à le faire. Elle ne devait pas culpabiliser, il avait de la peine, c'est sûr, mais ce n'était pas sa faute. Ce n'était même pas celle de Emma alors qu'elle lui avait brisé le cœur... c'est tout dire ! Il n'en voulait à personne, si ce n'est à la malchance, pour son vague à l'âme. Finalement, c'était simplement une mauvaise conjecture d'événements qui avait provoqué ce désastre. En vouloir à d'autres, à Emma surtout, cela ne rimait à rien. Une fois de plus, le caractère je-m'en-foutiste de Nicolas faisait ses preuves. Il était triste, mais il n'arrivait pas vraiment à s'en soucier.
« Merci. C'est gentil. Mais je ne suis pas une grande âme, je suis... gentil, mais cela ne fait pas tout. » Il secoua la tête légèrement alors qu'elle s'approchait. Il la laissa faire parce qu'elle savait déjà pour ses cicatrices alors ce n'était pas grave qu'elle s'approche. Il ne s'en inquiétait pas, et il ne voyait pas non plus le trouble de la jeune fille. Quand il tourna la tête pour lui parler, il ne réalisa pas que c'était à cause de leur proximité qu'elle fit tomber le verre. Il pensa – très naïvement – qu'elle avait seulement fait un faux mouvement (ce qui n'est pas si loin que ça de la vérité).
Il rit ensuite de ses tentatives pour réparer le verre et les bandages sur ses poignets, par-dessus ceux déjà existants (Nicolas cachait toujours ses cicatrices sous des bandes et/ou des bracelets), le firent rire encore plus fort. Il ne se moquait pas, c'est seulement que c'était amusant de la voir essayer et se tromper, alors qu'au fond, un verre cassé, ce n'est pas un drame !
« Oui, désolé, j'ai rigolé, mais c'est que c'était assez drôle ! » Il ne releva pas le sous-entendu de la phrase, il ne l'avait même pas entendu. Nicolas était très intelligent, mais de toute évidence, il manquait d'empathie pour certaines choses (l'un n'allant pas forcément avec l'autre).
Elle lui enleva ensuite les bandages, y compris les bandes qui recouvraient ses poignets habituellement. Il jeta un coup d'oeil dans la salle commune mais personne ne pouvait les voir, donc il se détendit. C'était un secret, certes mal gardé, mais un secret quand même. Il ne voulait pas qu'on sache ce qu'il se faisait, d'abord parce qu'il essayait de s'en sortir alors il n'avait vraiment pas besoin de la pitié de ses camarades. Sibelle ne le dérangeait pas parce qu'elle était un peu comme lui à ce niveau là, les autres, c'était une autre histoire.
« Non. Je me suis contrôlé quand Emma est parti. Elle ne serait pas heureuse d'être la cause de nouvelles cicatrices, cette pensée m'a retenu. » Il se dégagea gentiment mais avec fermeté de la caresse de Sibelle sur ses cicatrices et il remit des bracelets pour les cacher. « Je n'aime pas qu'on les voit. » S'excusa-t-il pour qu'elle n'interprète pas mal son geste. Il n'aimait pas que les autres les regardent et il n'aimait pas non plus les voir lui. Elles étaient le symbole de sa faiblesse, de son chagrin, de la perte de son innocence. Il n'aimait pas qu'elles soient découvertes... cela n'avait rien à voir avec Sibelle. {1 091}1087 |
| | | | Sibelle Grown
Parchemins : 762 Âge : 25 ans - 12 Juin 1988 Actuellement : Psychologue dans un centre de prévention suicide Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Lun 5 Mar - 20:42 | |
| Sibelle était en quelque sorte d’accord avec lui. Dans une journée, c’est uniquement 24 heures. Mais c’était tout simplement une façon de lui démontrer qu’elle était une travailleuse assidue qui ne voulait que travailler pour réussir.
En faite, c’est juste une explication pour te montrer dans quel pétrin que j’étais en ce moment là. Je n’allais pas bien et je me réfugiais dans mes études. Bref, tu connais pas mal mon histoire maintenant, bref une partie… Enfin…
Se sentant encore fragile en repensant à ce secret, elle essaya de ne plus y penser comme depuis quelque temps finalement. Elle se concentra sur la conversation avec Nicolas.
Elle se mit à sourire en entendant Nicolas dire qu’il était meilleur que ses frères que ça l’étonna.
Quoi? Tu es meilleur que tes frères?
Son l’étonnement lui fait sourire, elle en oublia ce qu’elle pensait auparavant. Elle imaginait celui-ci intelligent, comme s’il allait en faire un métier plus poussé.
Nico, tout les métiers, tu vas devoir te fatiguer, à part donner à manger à l’Azkaban. Alors là c’est vrai que tu ne forceras pas beaucoup.
Ça lui faisait beaucoup rire d’imaginer ce qu’elle venait d’inventer comme futur métier à Nicolas dans l’art de la paresse.
Elle lui fallu du temps pour se remettre de ses rires et de ses imaginations un peu tordus.
Je suis d’accord qu’il faut soutenir notre maison lors des joutes.
Elle aimait le Quidditch. Mais elle aime beaucoup se déchainer à hurler et à siphonner les autres pour encourager son équipe. Surtout que maintenant qu’elle sait que Nicolas fait partie de l’équipe. Elle se promit à son fort intérieur d’y aller quand leur équipe jouera.
Après mur réflexion, c’est vrai qu’elle allait mieux. Beaucoup mieux que la dernière fois c’est sur. Mais il y a encore des trucs à réparer mais elle sait qu’elle va y arriver. Elle réalise qu’elle a enfin franchie une étape de celui l’acceptation des garçons ou des hommes. La hantise depuis son jeune âge a été une expérience traumatisante pour en ressentir encore le dégout et la détestation. Elle se jure d’ici la fin de l’année, qu’elle aura réussie à passer tout ses émotions pour avoir devant elle une nouvelle Sibelle, pour un nouveau départ.
D’accord, c’est dans ma nature de me sentir mal. Toute ma vie, je me suis sentie que je n’étais pas quelqu’un de bien. Peut-être que pour les autres c’est banale, mais pour moi c’est une grosse affaire. Ironique pour toi… Mais si tu savais l’enfer que j’ai vécu, tu comprendrais une partie de moi. On n’a pas eu la même éducation et pourtant on a mal pour des expériences différentes.
Elle avait envie de verser une larme, mais elle réussit à le cacher.
Non c’est vrai que tu as une grande âme! Tu es une personne formidable qui cherche le bien autour de soi. Qui parmi les garçons dans tout Poudlard serait prêt à dire de belle chose pour une personne qui a eu la vie chiante? Pas beaucoup et je tien à te dire que je l’apprécie énormément et c’est important pour moi. Pardon te dire, mais peut-être qu’Emma te le disait ces choses là de façon banale, mais pour moi c’est autre chose. Si j’arrivais à sortir ce que je cache sous mon apparence, tu comprendrais alors l’importance que ce que tu dis s’avère important pour moi.
Ses yeux ruisselaient de larmes et elle ne voulait en aucun cas le rendre mal à l’aise et qu’il s’enfuit à tout jambe en lui inventant une raison.
Excuse-moi… Je ne voulais pas… eh… Oh non…
Elle réalisait bien que si elle continuait sur cette lancée, elle aurait déclarée qu’elle aurait le béguin et là il aurait eu un malaise dans cette pièce. Elle semblait sonnée un peu par ce qu’elle avait sorti et pourtant c’était bien vrai. Mais elle ne voulait pas qu’il se sente prise à la gorge et que ça en resterait là.
Il faut dire que tu commences à me connaître… Quand je lance, je ne suis pas capable d’arrêter et têtue comme je le suis… Je crois que je vais arrêter de te siphonner ton cerveau. Tu vas en avoir les séquelles de moi si tu continue à me fréquenter.
Elle plaqua ses mains devant son visage pour cacher sa timidité en se marmonnant pour elle-même. Finalement en retirant ses mains, on pouvait voir son visage rougit par la honte. D’ici là, on pourrait l’a comparé une tomate tellement elle était honteuse par ce qui vient de se passer.
Puis, après l’incident du verre et 3e tentative de formule pour enfin arriver à le réparer. On pouvait voir un certain monsieur qui riait à l’éclat par ses nombreuses tentatives échouées pour en arriver à ce résultat.
J’aime mieux voir le monde rire que de pleurer. Pour tout dire, je serais même le numéro 1 de tout Poudlard pour mes maladresses. Alors, si tu es têtu à me fréquenter encore, (tout en donnant des pointes de doigts sur son vendre, ce qui le fait rire encore plus) tu verras que tu vas rire aussi souvent que moi je vais être extrêmement gênée. Regarde, un bel exemple ce que tu fais… C’est ça tu vas faire la plupart du temps.
Le voir rire lui faisait du bien et bien sur elle était partie pour en rire un coup et finalement c’est les deux ensembles d’un rire fort jusqu’à en perdre le souffle et leur faire verser quelques larmes. Pour en arrêter jusqu’à l’épuisement, mais au moins, ils avaient passé de bon moment ensemble.
En attendant sa réponse, elle aimait tout de même ses cicatrices même si c’est signe de souffrance. Elle aimait ce que les formes formaient et c’était pour cette raison qu’elle aimait les caresser. Puis donnant sa version à sa question, il les retira pour remettre ses bracelets.
Je comprends, t’a pas de justification pour ça. J’aurais du te demander si ça te dérangeait que je touche. Je ne sais pas pourquoi j’aime autant tes cicatrices. Peut-être parce qu’on a vécu la même expérience mais pas pour la même souffrance. Il me fait calmer voilà. Moi non plus je n’aime pas qu’on voit la mienne. Tant mieux si tu t’es contrôlé. Tu y arrive plus que moi. Je n’arrive pas à me contrôler malheureusement. J’aime avoir mal, ce n’est pas bien je le sais. Mais je n’ai connue que ça. Ce n’est pas juste ma main… en tout cas…
Sous réflexe, elle cacha sa main dans son uniforme et posa sa tête sur le divan. Elle aimerait bien être forte comme lui. Mais en ce moment, c’était bien difficile à le faire. Chaque jour est un combat. C’est comme une drogue et sa drogue était sa douleur…
[1 122] mots
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| | | | Nicolas Jones
Parchemins : 584 Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Dim 11 Mar - 10:36 | |
| Nicolas comprenait parfaitement où voulait en venir Sibelle, il la taquinait, c'est tout. Il lui sourit d'ailleurs pour bien le lui faire comprendre, mais il ne répondit rien, faisant seulement un petit signe de la tête pour bien lui montrer qu'il savait de quoi elle voulait parler. Ce n'était pas la peine de revenir dessus. Même si, ces derniers temps, il n'était pas le mieux placé pour en parler, il savait qu'il ne fallait pas vivre dans le passé, mais regarder vers l'avenir.
« Pour les études oui. Mais pas forcément pour le reste. Megan est une grande artiste et une couturière qui ne ménage pas sa peine, lorsqu'elle se lance dans quelque chose, elle y va à fond. Jenny est une aventurière, elle n'hésite pas à faire le tour du monde, et elle sait toujours exactement ce qu'elle veut – ce qui est loin d'être mon cas -, Roman cuisine divinement, surtout les pâtisseries et les confiseries, et il a toujours voulu travaillé là-dedans. Et mon plus grand frère, qui est Cracmol, Daniel, n'est tout simplement pas sorcier, donc il ne peut pas être meilleur que moi en sorcellerie, en revanche, je crois qu'il est plus intelligent que nous tous... et c'est un poète. Comme mon père. » il sourit en pensant à sa famille. S'il y avait bien une chose qu'il gardait comme un trésor au fond de son cœur même en période de crise, c'était qu'il avait un véritable foyer où se réfugier lorsqu'il allait mal. Même Roman, le frère dont il était le moins proche, il savait qu'il pouvait compter sur lui en cas de pépin. Comparé à d'autres, il avait beaucoup de chance. C'était peut-être aussi pour ça que malgré sa tendance à la scarification, Nicolas n'était pas complètement perdu pour la société.
« Roh, ne te moque pas. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de me donner à fond, c'est seulement que rien ne m'intéresse. Si je trouvais le métier idéal, alors là, je ferais des efforts. » Sauf qu'il ne savait pas ce qu'il allait faire de sa vie, ce qui réglait le problème (d'une certaine façon).
« Il faut soutenir, il faut, surtout que parti comme c'est parti, nous allons encore perdre. » Nicolas s'en fichait à moitié, mais il aurait bien aimé voir Serdaigle gagner un jour quand même, il était en sixième année alors c'était assez mal barré. De mémoire d'élève, la maison n'avait jamais gagné. Il fallait remonter loin pour voir une victoire des aigles.
« Il n'y a rien d'ironique là-dedans, à moins de pratiquer l'humour noir. Mais tu vois, je me dis qu'il faut que tu dépasses tout ça. Pas pour les autres, ni pour rentrer dans le moule, mais simplement pour toi. Cela ne sert à rien de ressasser nos malheurs ou nos chagrins à part à nous faire du mal. Si tu suis cette philosophie, chaque jour, ce sera un petit peu plus facile que la veille, et un jour tu te réveilleras et tu te diras que tu te sens bien. Peut-être qu'après, plus tard, tu feras une rechute... moi, tu vois, je souffre de nouveau à cause du départ de Emma, alors que j'allais mieux, j'étais quasiment guéri, mais il ne faut pas avoir peur de la rechute. C'est parce qu'on connaît la souffrance que nous pouvons apprécier certaines joies simples. Je suis sûr que personne autant que moi dans cette école ne sait à quel point il est bon d'avoir une vraie famille et un vrai foyer. Cela semble évident à tout le monde d'en avoir un ou, au contraire, de ne pas en avoir, mais moi chaque jour je remercie mes parents en pensée pour tout leur amour, parce que même si tout le reste ne fonctionne pas, j'ai au moins ça. » Il approcha sa main du visage et essuya les larmes sur le visage de Sibelle d'un air gêné. Il n'avait pas voulu la faire pleurer, il essayait à chaque fois de l'aider, mais clairement, sur le moment, ce n'était pas une réussite...
« Tu parles Sibelle, regarde-toi, à chaque fois que tu me parles, je te fais pleurer. Quelqu'un avec une vraie belle âme saurait trouvé des mots plus réconfortants que les miens pour toi. » Il faisait pourtant de son mieux, justement parce qu'il avait un bon fond. Il pouvait se montrer désagréable ou colérique quand il était en crise, mais sinon, il avait été si bien éduqué qu'il était plutôt un type bien dans l'ensemble. Mais il avait l'impression (comme elle pleurait à chaque fois) qu'il ne faisait que la faire pleurer, ça le rendait un peu triste, mais bon, il n'avait jamais été doué pour consoler. Il ne pensait pas non plus que ce soit inutile, parce que même si elle pleurait, il avait l'impression qu'elle retirait quelque chose de positif de leur conversation, mais si un jour, elle pouvait le faire sans le culpabiliser, ce serait parfait... parce que Nicolas ne supportait pas de voir les filles pleurer. Il avait vu sa cousine se faire violenter et mourir dans une rue à côté de chez lui, et il avait recueilli ses dernières paroles, son dernier vœux, elle était morte dans ses bras... cela faisait déjà six ans. Depuis, il vénérait les filles même s'il les taquinait aussi beaucoup, parce qu'il ne voulait jamais plus en voir une mourir dans ses bras...
L'ambiance se détendit un peu après mais elle semblait encore toute timide, et il n'arrivait même pas à savoir pourquoi. Il ne chercha pas à comprendre cela dit, parfois cela valait mieux. Un fou rire le prit et elle se moqua d'elle-même.
« T'en fais pas, c'est mignon les filles maladroites, j'en connais plein. » Il lui fit un clin d'oeil qui ne se voulait pas charmeur, mais Nicolas était presque toujours en mode charme quand il ne parlait pas de ses problèmes. Avant Emma, il draguait même ouvertement tout ce qui portait une jupe, mais juste pour rire. Actuellement, il ne le faisait plus parce que ce ne serait pas correct dans le sens où il était encore amoureux d'Emma, qu'il ne pensait qu'à elle, et que du coup, les autres filles n'étaient que des amies pour lui. De très bonnes amies parfois, mais il n'arrivait pas à voir les filles autrement... Il se disait qu'il devait juste se laisser du temps, et quand cela reviendrait, il pourrait de nouveau tenter de trouver la bonne fille. Celle qui ne traverserait pas un océan pour se séparer de lui !
Il avait remis ses bracelets et il écoutait ce que lui disait Sibelle sur son propre cas.
« Tu as essayé de consulter quelqu'un ? Moi je l'ai fait. Là, je ne sais pas si je vais pouvoir continuer parce que c'était la mère de Emma qui me payait les séances, mais ça m'a un peu aidé à me contrôler. Je ne suis pas guéri, je sais que si j'avais des réminiscences de ce qui s'est passé il y a six ans, je recommencerais, mais les crises de violence se sont espacées. J'ai les idées plus claires. Enfin... si tu ne veux pas, je comprendrais très bien, moi je n'étais pas très emballé par l'idée au début. Mais je l'ai fait pour faire plaisir à Emma et à ma famille, et finalement, ça ne s'est pas révélé aussi inutile que ce que j'imaginais. » Il était d'ailleurs un peu préoccupé par le fait de ne plus pouvoir se payer les séances parce qu'il savait que sa mère dormait mieux depuis qu'il était suivi par quelqu'un. Et rien que pour ça, ça valait le coup de passer deux heures par semaine pendant ses vacances avec un psychologue...
« Je vais peut-être essayer de me trouver un petit boulot cet été pour me payer mes séances. Si ça t'intéresse, on pourrait y aller ensemble. Travailler pour payer les séances et aller voir le psychologue je veux dire. En séance séparée évidemment, mais le même jour. Enfin, si tu veux, c'est juste une idée. Surtout que, ça se trouve, tu vois déjà quelqu'un, j'en sais rien. » Nicolas ou comment s'embrouiller tout seul alors que son discours partait vraiment d'une bonne attention à la base.
{1 371}1070 FLECHES TOUS COMPTES |
| | | | Sibelle Grown
Parchemins : 762 Âge : 25 ans - 12 Juin 1988 Actuellement : Psychologue dans un centre de prévention suicide Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Dim 29 Avr - 8:18 | |
| Tout en écoutant les récits de sa famille, elle se rendit compte qu’il était chanceux d’avoir des gens sur qui compter. Pour elle, eh bien, elle n’en a pas pour l’instant. Sa mère étant morte il y a 2 ans emportée par un cancer l’a marqué beaucoup durant l’année de sa scolarisation. Mais avec l’aide de son tuteur, il l’avait aidé à faire le deuil. Malheureusement, Zeno à bien changé, elle ne peut plus vraiment compter sur lui quand elle en a besoin de parler sur ce qu’elle vit.
T’es chanceux, toi t’a une vrai famille, moi… j’en ai pas. Ma mère est décédé il y a 2 ans d’un cancer et mon tuteur qui m’a prit sur son aile n’est jamais là pour moi. Du coup, je suis souvent seule quand vient les vacances. Et mon père, je n’en ai pas entendue souvent parler de lui, je me souviens qu’il buvait et qu’il avait laissé ma mère quand moi j’étais encore une enfant. Et le reste de ma famille, je ne l’ai connais jamais connue. De toute façon, mon enfance se résume : école, maison, dodo et ainsi de suite. Je ne sortais jamais et ce depuis j’ai 4 ans. Je commence à découvrir c’est quoi aller au cinéma par exemple.
Elle lui transmit un sourire apaisant, elle réalisa qu’une autre étape venait de franchir. Elle pouvait maintenant parler de son enfance. Ce qui n’était jamais le cas. On dirait que Nicolas l’aidait sans le savoir à mieux vivre et à mieux comprendre ses sentiments du passé. Maintenant, il lui restait le dernier et non le moindre le gros morceau et se demanda si elle arrivera un jour à lui dire. Elle se disait qu’elle pourrait être enfin libérer de son gros fardeau garder longtemps, trop longtemps… Bref…
Je suis sure que tu vas trouver l’emploi de tes rêves, comme moi je l’espère le trouver aussi. C’est très difficile de trouver quelque chose avec quoi on sait que nous allons être bien pour longtemps. Bref, j’ai encore quelques années ici. Ce n’est pas comme si j’étais en 7e année et qu’on devrait avoir une idée d’où s’en aller par la suite… J’imagine les 7e années, ça doit être un stresse énorme! Comme toi l’an prochain…
Tout en se mettant une main sur sa tête en signe de découragement.
Sibelle aborda un air triste à savoir qu’il y avait de grosse chance que leur maison des Serdaigles de perdre encore une fois le tournoi de Quidditch.
Oui, mais au moins, vous avez mis de l’effort afin de surmonter votre score. C’est juste que les autres maisons sont plus fortes que nous. Il faut juste travailler plus l’an prochain. Mais je suis confiante, qu’un jour nous allons gagner. Qui sait, l’an prochain peut-être?
En lui donnant une tape amicale.
Pendant qu’elle versait quelques larmes, elle sentit la main d’essuyer une larme qui reluisait sur le long de sa joue.
Tout en écoutant les conseils de son précieux ami, elle reconnait certaines vérités dans ce qu’il dit. Mais il a tout faux sur ce qui semble croire qu’il lui aurait fait de la peine.
Non, ce n’est pas ça… Tu sais ce que j’ai dis tout à l’heure, que je ne sortais que pour aller à l’école dans le fond? Oui, je souffre comme une damnée, mais il y a quelque chose qui m’est arrivée à cette époque qui a tout changé ma vie… Et ma philosophie à moi à cette époque est de ne jamais rechuter parce que si c’est le cas, je dois me faire mal, ou me tirer une balle ou avaler les pilules de la pharmacie. Je le sentais que jamais, je vais m’en remettre. C’est comme si on m’avait attaché à cette souffrance et que dès que je suis déterminée à m’en sortir, je dois pleurer, crier ou sortir mon agressivité pour oublier le geste qu’on m’a faite… Et toi, toi tu es rentrée dans mon univers. Un univers avec qui j’avais besoin d’avoir un ami pour m’enlever quelques morceaux. Qui ne me prendrait pas pour une folle parce que je braille souvent. Qui me comprends et sait c’est quoi souffrir au point d’en mourir. En faite, qui me prend pour ce que je suis et ne me juge pas non plus. Dieu sait ce que tu m’a fais. Je n’arrive pas à comprendre le sentiment que je ressens face à toi. Je suis en train de changer, donc j’ai de nouvelles émotions et ça me bouleverse tellement que parfois ça déclenche des larmes sans le vouloir. Il ne faut pas que tu t’en veules. Alors s’il te plait, ne te rend pas coupable pour les choses dont tu n’as rien faite ok? Avant notre rencontre, j’avais un giga de grosse carapace comme un ballon dont tu as percé. J’avais perdue mon repère mais tu m’as aidé à y voir claire. Maintenant, je comprends certaines choses grâce à toi. Tu sais, plus je parle, plus je suis mieux…
Elle se détendit de plus en plus. Elle fixa maintenant le feu du foyer et se mit à sourire pour elle-même… Puis, se mit à fixer les yeux de son ami. Elle vit alors qu’il se sentait rassuré et lui redonna son sourire.
Nico, si tu me le permets, je vais tout te dire, pour qu’il n’ait plus de secret entre nous. Je ne veux plus penser à ça.
Elle était prête, prête pour se sentir mieux. Elle savait que le moment était arrivé…
Quand j’avais 4 ans… J’ai été abusée sexuellement. C’est pour cette raison que j’ai eu peur des hommes depuis si longtemps et que je me cachais dans la maison de ma mère. Elle n’a jamais su mon agression parce que je ne voulais pas qu’elle ait de la peine. À part Zeno et toi, vous êtes les seuls pour l’instant que j’autorise…
Elle fixa une fois de plus le foyer et une larme lui coulait. Mais ce n’était pas n’importe quelle. Une larme de libération qui lui donnait le sentiment de l’encourager face à son récit. Puis, en se tournant, elle vit son ami qui était sous le choc. Elle lui prit la main pour le sentir dans sa main sa chaleur et sa présence…
Ça va bien aller, c’est fou que ça m’a fait du bien. Tu es le seul détenteur de mon secret. Je suis désolé de t’avoir infligé un tel fardeau.
Sa voix sortait d’un trémolo. Elle pleurait de joie, de surprise qu’elle pouvait enfin tourner la page une fois pour toute… Ça lui avait prit un bon 10 minutes afin de réaliser qu’elle tournait effectivement la page pour de bon. Tout en serrant encore la main de son ami, elle cacha sa main droite sa cicatrice dans sa manche, elle sentait que sa cicatrice lui faisait un peu mal.
Je suis d’accord pour qu’on se fasse un p’tit détour chez le psychologue. On ne m’a jamais demandé à voir un professionnel. Si tu m’accompagnes à mes rendez-vous, je serais partante et Puis, pour payer mes séances, j’ai encore l’héritage de ma mère. Je suis sur que Zeno, mon tuteur serait enchanté de me faire payer pour arrêter ce p’tit défaut qui commence à me fatiguer et qui sait, avoir un traitement adéquate pour moi j’imagine…
Sibelle abordait d’un sourire malgré ses yeux rougis. Sans penser aux conséquences, elle se pencha pour lui donner un baiser sur sa joue pour le remercier pour son geste.
Merci, t’es vraiment quelqu’un exceptionnel. J’espère ne pas te perdre, je ne sais pas ce que je ferais. Tu es important à ma vie maintenant… <1272 MOTS> |
| | | | Nicolas Jones
Parchemins : 584 Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Mar 1 Mai - 9:58 | |
| « Je réalise la chance que j'ai d'avoir une famille comme la mienne, surtout que pendant la dernière guerre, beaucoup de nos camarades ont comme toi perdu leurs parents. » Il ne commenta pas la situation familiale de Sibelle, à quoi bon ? Cela ne l'aurait pas beaucoup avancée après tout. Nicolas n'avait rien à dire et il ne voulait pas faire preuve de pitié, Sibelle méritait mieux que ça, comme elle méritait mieux que cette vie, mais jusqu'à un certain âge, on subit les événements plus qu'on y participe. C'était le côté dur d'être un enfant. Nick se souvenait encore avec douleur de la mort de Marina. Il n'avait que dix ans, il était plutôt frêle, il n'avait rien pu faire pour la sauver, il l'avait regardé mourir et depuis il s'en voulait de n'avoir pas agi. Cependant, comme il était intelligent, il savait aussi qu'il n'y avait aucun moyen pour lui de changer le passé, et qu'il serait sans doute mort avec Marina s'il avait essayé de se dresser contre ses agresseurs. Non que sa vie compte beaucoup pour lui, mais elle comptait pour Marina... Et puis, elle lui avait demandé de vivre, alors il n'avait pas le choix, pas vrai ?
« Mouai, j'y penserais l'an prochain, j'ai encore le temps. Faut pas se presser, et puis, je ne désespère pas d'avoir l'inspiration divine à ce sujet. Tu sais, de me réveiller un matin et paf, je sais ce que je veux faire de ma vie ! » Un peu utopiste, certes, mais c'était quand même l'idée générale.
« Peut-être oui, nous verrons bien, si tous les serdaigle s'y mettent... » Mais sans Charisma et Elyna, cela semblait presque impossible. Cela dit, il garda ça pour lui, ce n'était qu'une réflexion personnelle, et puis il était aigri que ses amies partent de l'école avant lui de toute façon. Et puisqu'on parlait d'amitié, Sibelle lui ouvrit son cœur pour lui dire combien la sienne lui était précieuse,cela lui fit plaisir, car il ne pensait pas l'avoir réellement aidé, mais si c'était le cas, rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Il luttait tous les jours contre la culpabilité, et sortir quelqu'un de ses problèmes, même juste un peu, c'était le meilleur moyen de le sortir des siens.
« Parler ça fait du bien c'est vrai, mais je préfère quand tu souris, c'est normal puisque nous sommes amis pas vrai ? » Il lui aurait bien ébouriffé les cheveux, mais certaines filles n'aimaient pas ça (sa sœur Jenny par exemple, elle détestait carrément ce geste), alors il s'abstint, se contentant d'un sourire doux et amical. La suite lui fit perdre son sourire toutefois. C'était certain que cela faisait du bien à Sibelle d'en parler, il ne remettait pas ce fait en doute, mais ce qu'elle avait vécu était vraiment terrible, et cela lui rappelait malheureusement, là encore, ce qui était arrivé à Marina. Sauf que Sibelle n'en était pas morte, elle, ce qui n'était pas plus mal, parce qu'on ne peut sauver que les vivants, tous les fantômes de cette école pouvaient le dire.
« Ce n'est pas un fardeau, tu n'as pas à t'excuser, et puisque tu me racontes, je vais te raconter aussi, et c'est pareil, c'est un secret. Il n'y a que quelques personnes qui sont au courant, même ceux qui savent pour mes cicatrices ignorent parfois pourquoi je me les suis faites... » Il prit une respiration. Sibelle s'était confiée, il pensait lui devoir d'en faire autant. Il avait toujours du mal à le raconter, mais il le fallait, parce que, aussi, cela permettrait peut-être à Sibelle de comprendre sa chance d'être encore en vie... une chance que la voisine de Nicolas n'avait pas eu. Ce moment qui restait gravé dans sa rétine comme un tatouage indélébile, il fallait qu'il lui raconte, mais il craignait de lui faire peur, de raviver sa douleur, alors il chercha ses mots encore quelques minutes, approchant sa main de la sienne pour la serrer avec délicatesse.
« J'avais dix ans... avant, j'étais un petit garçon silencieux et plutôt solitaire, ce n'était pas parce que j'étais malheureux, c'est simplement mon vrai caractère. Mon sourire, mes mots, tout ce que tu connais de moi aujourd'hui, c'est une personnalité que j'ai créé après l'accident, parce que je devais respecter une promesse... et parce que j'avais besoin de changer celui que j'étais... maintenant, je crois que cela fait parti de moi, mais au début, c'était tout le temps faux, je mentais sur moi-même pour ne pas inquiéter mon entourage... parce que je m'en voulais d'être encore en vie. » Le syndrome du survivant, voilà ce qui le rongeait d'après son psychologue. Mais le savoir ne l'avait pas guéri, parce que ça, il l'avait compris tout seul, même lorsqu'il avait tenté de se faire du mal, à deux doigts de la tentative de suicide, il se le disait clairement : pourquoi était-il encore en vie... et pas elle ?
« Le jour de l'accident, j'étais sorti pour acheter... je ne sais plus trop quoi, du pain je crois. J'avais mon porte-feuille à la main et je me suis fait attaquer par un gang de mon quartier. Ils voulaient mon porte-feuille, je leur ai donné sans discuter, mais ils ont commencé à me frapper. Rétrospectivement, je pense qu'il aurait mieux valu qu'ils continuent, ils ne m'auraient pas tué... mais Marina, une voisine, est intervenue. Elle avait entendu mes cris et elle était entrée dans la ruelle. Ils étaient échauffé par la violence contre moi, ils s'en sont pris à elle. Ils l'ont violée et battu à mort, moi, j'étais étendu au sol, conscient mais incapable de bouger... d'ailleurs, même si j'avais pu... je n'aurais rien pu faire. Ils étaient trois, et adultes, je n'avais que dix ans... quand ils sont partis, Marina était sur le point de sombrer, je me suis approché... et elle m'a demandé de vivre pour elle, de lui sourire... » Sa voix se fit blanche. Même si son histoire n'avait rien de l'horreur de celle de Sibelle, sa souffrance était réelle. Et il devait conclure. « Elle est morte quelques heures plus tard à l'hôpital... et moi... j'ai survécu. » Ce qui était le pire à ses yeux. Car il avait voulu la suivre, mais ses blessures n'étaient pas assez graves.
« Alors je vais voir un psychologue, et je pense que ça t'aidera aussi. Parce que je crois... que je vais un peu mieux maintenant. » Grâce aux séances. Et comme elle lui disait qu'il lui était précieux, mais qu'il était trop ému pour parler, il se contenta de lui sourire... il lui semblait ainsi que tout était dit.
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| | | | Sibelle Grown
Parchemins : 762 Âge : 25 ans - 12 Juin 1988 Actuellement : Psychologue dans un centre de prévention suicide Points : 0
Ξ Sujet: Re: Comme l'année dernière ? [PV] Jeu 3 Mai - 20:31 | |
| Elle hocha la tête en approuvant qu’il ait la chance d’avoir encore sa famille. Peut importe ce qui nous arrivera dans l’avenir. On peut toujours compter sur la famille. Mais comme il le dit, beaucoup sont ceux que je croise sont carrément orphelin, Sibelle faisant partie de ces pourcentage et ça le chagrine beaucoup. Puisqu’en ce moment, elle se sent bien seule aussi.
Juste un conseil, ne renie jamais ta famille quoi qu’il arrive. Tu vois moi j’ai perdue la mienne, mais j’aurais fait n’importe quoi pour faire revenir ma mère et lui parler de tout ce qui me vient à l’esprit et surtout avoir ses nombreuses conseils. Tu as vraiment de la chance Nico…
Elle lui taponna sa main en signe de soutient.
Il lui semblait découragé de penser que l’an prochain, la maison des Serdaigles, obtiendront la coupe de Quidditch. Elle n’en parla pas, de toute façon, cela ne servira à rien. Cela appartient aux joueurs de vouloir s’y mettre. Et entre d’autre terme, elle n’avait pas d’autres conseils puisqu’elle n’en jouait pas. Elle n’était que « la » supporteur de sa maison. Mais bien sur, en son fort intérieur, elle aimerait bien avoir la coupe. Parfois, il faut bien en rêver!
Oui, nous sommes amis, mais comme tu le sais, j’essaie de sourire. Je suis positive qu’un jour, tu me verras sourire tout le temps que tu vas être tanné de me voir mes dents sécher.
Elle lui fait un clin d’œil pour démontrer sa moquerie. Mais elle redevient sérieuse quand elle avait prit la décision de tout balancer sur son histoire. Elle en avait assez de mentir. Surtout devant lui, qui était plus qu’un ami. C’est une personne qui est très important pour elle. Elle envie de lui dire, quitte à ce qu’il quitte la pièce. Elle le comprendrait. Ce n’est pas rose son histoire. Elle avait faillit en mourir 3 fois. Mais heureusement, elle s’en est sortie indemne à chaque fois. Comme elle ne pouvait plus reculer, elle lui a tout balancé sans pudeur, sans limite. Comme si elle naissait pour une deuxième fois. Elle se sentait forte et de plus en plus rassurée. Tour en serrant la main de son ami, elle réalisa lentement qu’elle avait délivré de son lourd passé. Être une victime d’un acte sexuelle l’a démolie depuis dix ans. Elle espère qu’avec cette libération, elle sera une nouvelle personne, plus positive et plus déterminée.
Mais ce qui l’a surpris dans toute cette histoire, c’est que ça permit à Nicolas de lui révéler son secret du passé. Elle comprend alors sa cicatrice, sa fragilité et sa grande sensibilité. Plus l’histoire avançait, plus elle lui serra sa main, juste pour lui donner du courage de continuer. Elle était triste pour son ami, qui avait décidé de vivre pour sa voisine par un genre de pacte qu’ils s’étaient faits ensemble. Il se sentait coupable… Soudain, sa voix était cassable et silencieux. Elle s’inquiétait pour lui, son silence lui faisait paniquer intérieurement. Mais elle se disait qu’il finirait par parler de ce qui était arrivé. Ce qui était le cas.
oh doux seigneur, comme je comprends ta douleur, ça n’a pas du être facile pour toi comme pour moi. Je n’en doute pas qu’un psychologue a du t’aider un peu à passer ta peine. Je crois aussi que ça pourrait être une thérapie fabuleuse... Mais en même temps, j’ai peur, je crois que c’est normal.
Après donner un simple baisé sur sa joue, son cœur battait la chamade de plus en plus. Elle n’en pouvait plus. Il devait savoir, mais ce n’était pas le bon temps. Que devait-elle faire? Elle était subjuguée par plusieurs sentiments. Elle prit son autre main et le serra elle aussi. Les yeux rougis elle le fixa. Sa fragilité la frappa de plein fouet. Elle voyait qu’il avait mal, qu’il avait souffert. Maintenant qu’elle comprend, elle voudrait l’aider comme il l’a aidé.
Nic, Je voudrais t’aider, alors j’ai une idée. Mais écoute-moi avant. Je sais que je ne suis pas Emma, je ne sais pas c’est quoi votre histoire entre vous deux et je ne le veux pas savoir non plus. C’est ton passé, pas le mien! Mais si tu le veux, je pourrais t’accompagner, pour t’épauler, pour avoir une oreille pour t’écouter. Je te trouve courageux d’avoir passé au travers de tout ça.
De ce fait, elle resta silencieuse… Elle médita si elle devait dire ou non. Elle ne voulait pas le brusquer d’avantage. Elle voulait aller doucement, mais plus les jours passent, plus ses sentiments devenaient plus fort. Un jour ou l’autre elle l’aurait balancé sans faire exprès sans l’avoir préparer le terrain un peu.
Je dois te dire quelques chose. Je me taisais depuis tellement longtemps. Mais en ce moment, je n’en suis plus capable. Je voulais que tu fasses le deuil d’Emma, pour que ton cœur puisse à nouveau battre pour une autre. Hum...Une autre comme moi.
Elle s’arrêta pour se calmer son excitation et retrouver son souffle. Elle était de plus en plus nerveuse mais ne pouvait plus reculer maintenant…
Depuis le jour que je t’ai rencontré, après avoir calmé ma crise, je suis tombé amoureuse de toi
Elle vit alors que son ami allait parler mais elle l’empêcha avec l’aide de son index posé sur sa bouche.
Chhhh… Écoute-moi, Je le sais bien que tu n’es pas prêt, pour l’instant. J’attendrais tout le temps qu’il te faudra pour que tu sois prêt, même si c’est dans 5 ans. J’attendrais jusque là. Juste parce que je t’aime et laisse moi t’aimer à t’aidant à te sentir mieux à chaque jours comme tu me l’a fais depuis. En te donnant quelques conseils, du support ou des bras pour pleurer. C’est ma manière de t’aimer. Tour ça pour te dire que je n’aimerais autre que toi. Tu es le seul qui m’a craqué et qui m’a donné un nouveau cœur. Un cœur neuf, qui bat. Tu n’as jamais remarqué mes maladresses à chaque rencontre? Le verre qui se casse et me trompe dans mes formules pour coller les morceaux? Mes bégaiements? Tes conseils sur l’amour? Tu m’as fait délibérément perdre mes idées, juste parce que je te vois. Je n’ai pas peur de l’avenir avec toi. Je sais que nous avons des choses à réparer, mais peut-on pas le réparer ensemble? On connait maintenant notre histoire. J’aimerais bien continuer à faire partie de ta vie, à t’aimer pour ce que tu es. Je n’essayerai jamais te changer pour ce que tu n’es pas. Nico, si tu savais comme je t’aime…
Elle mit alors sa paume de sa main sur le visage de son ami et les yeux de Sibelle brillaient de milles feu. Elle n’avait plus de secret. Tout était maintenant dit. La balle est désormais dans son camp. Elle lui donna un simple baisé sur sa joue. Elle avait maintenant un sourire, un sourire qu’elle ne l’a jamais démontré qu’auparavant. Un sourire sincère qu’elle ne l’a jamais faite. Elle semblait revivre, la coquille est maintenant éclos, voici maintenant la nouvelle Sib’ que personne n’a connue encore. {1 179} |
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