- Présentations officielles - PV

Ca faisait bientôt 2 ans que Corann et Dmitri sortaient ensemble… Bon leur relation avait été spéciale dès le début… Franchement, ils ne s’étaient pas du tout attendus à ce qui s’était suivi, que ce soit l’un ou l’autre… mais si au moment où les rouages s’étaient mis à tournés, ce n’était pas forcément quelque chose qu’ils désiraient (cette relation) à présent, il s’imaginaient très mal vivre l’un sans l’autre ! Aussi le Bulgare avait-il fini par se décider… Il était temps de présenter Corann à sa famille. Et merlin savait que c’était une décision qu’il avait très mûrement réfléchie. Il n’avait plus 15 ans, et présenter une femme à sa famille avait certaines significations (implicites mais que tous connaissaient fort bien). C’était du solide. Vraiment.

Corann était très importante pour Dmitri. Ils vivaient ensemble à présent et tout se passait parfaitement bien… Enfin, presque… parce qu’il y avait Joy qui vivait mal cette relation qu’avait son père… mais Dmitri avait prévu d’avoir une conversation (une vraie de vraie, plus question de laisser Joy taper du pied, cette fois-ci…) avec elle, aux prochaines vacances qu’elle passera à la maison. Il comprenait bien que cette situation était sûrement très bizarre pour sa fille, qu’elle devait croire que Corann voulait piquer la place de Kelly. Mais Dmitri comptait bien mettre les choses au clair. Personne ne prendrait jamais la place de sa maman, mais il avait un cœur, malgré tout, et si Kelly était partie bien trop tôt, en les abandonnant derrière elle, elle n’aurait jamais voulu que son époux et sa fille se meurent d’amour pour elle. Elle aurait été ravie que Dmitri retrouve une personne à chérir. Même si ce n’était pas ‘elle’.

Evidemment, Joy allait sûrement bouder, lui en vouloir… Mais Dmitri avait une vie à mener lui aussi. Il n’avait pas trente ans, il avait encore le droit d’espérer… d’avoir une vie meilleure. Et jamais rien ne chassera son amour de fille de son cœur. (Même si là elle ne se conduit pas nécessairement comme un ange !). Le jeune homme venait de laisser sortir les loups dehors. Il n’était pas question de les emmener en Bulgarie et ils étaient assez grands pour se débrouiller tout seul la journée. Ils allaient déjeuner chez les parents de Dmitri aujourd’hui. Corann et lui. Il rentra dans la maison, lorsque les deux loups furent hors de vue et il alla frapper à la porte de la salle de bain où se préparait sa Chérie :

« C’est bon t’es prête ? Pas de noyade dans le parfum ou d’étouffage dû au maquillage au moins ? »

Evidemment, il la charriait. Il lui avait di de ne pas trop se prendre la tête pour la tenue et tout… Dmitri lui-même se contentait d’un jean qu’il mettait sans circonstances particulières et d’une chemise toute simple. Ses parents avaient beau être extrêmement riches et de sang pur, ils n’avaient pas les mêmes ‘exigences’ que les autres familles de cette trempe (pour le plus grand bonheur de leur fils, soit dit en passant !). Bien sûr, pour les banquets, les grandes soirées, ils se mettaient sur leur 31 mais là… ce n’était franchement pas la peine !

Corann ne stressait presque jamais. Que l'on se comprenne bien, elle était ce genre de fille à affronter les choses sans en avoir peur, à foncer sans même réfléchir, quitte à tomber de très haut. Oh bien sûr que ça ne lui réussissait pas vraiment souvent. Mais elle avait toujours agi comme ça et ce n'était pas elle qui allait pouvoir dire le contraire. Les gens autour d'elle pétaient vite des plombs ! Rien que Tom, il avait voulu la tuer plus d'une fois. Elle fonçait, toujours tête baissée et ne réfléchissait jamais aux conséquences, du coup, bien souvent oui, c'était le gros bordel. Mais de vous à moi, aujourd'hui était un jour nouveau. Parce qu'aujourd'hui, elle rencontrait les parents de Dmitri et elle faisait beaucoup moins la maligne.

C'était un grand pas, une avancée collossale et elle ne savait vraiment pas ce qu'elle était censée faire par rapport à ça. Trop jeune, trop blonde, trop bête.. Tellement de points qui pouvaient repousser les parents de l'homme qui partageait sa vie qu'elle en avait envie de vomir. Pour une fois, elle aurait préféré avoir affaire à Joy. Et pourtant, elle détestait vraiment cette sale gamine ( ou plutôt la haine de la gosse lui tapait vraiment sur les nerfs ). Mais là, oui, elle avait peur parce qu'il s'agissait d'une chose que la jeune blonde n'avait jamais croisé dans la vie. Un nouvel obstacle, une nouvelle épreuve dont elle ne savait rien. Et c'était probablement ça qui lui faisait vraiment peur. Donc oui, elle était là, enfermée dans la salle de bain, assise contre la porte, les genoux remontés et entourés de ses bras. Elle ne voulait pas y aller, elle ne voulait pas déplaire à ses parents et prendre le risque de le perdre. Si elle n'était pas en mesure de bien se tenir devant ses parents, comment pourrait-il continuer à l'aimer? Elle était presque au borde des larmes et ce, même si elle savait que sa réaction était carrément exagérée. Il fallait qu'elle se reprenne et qu'elle sorte de là.

Oh que l'on ne se leurre pas, elle était prête hein. Elle avait déjà enfilé sa tenue. Une tenue des plus simples [x]. Et elle trouvait ça très bien. Sauf si Dmitri venait à lui dire que ça faisait trop simple ! C'était juste qu'elle n'avait presque que des robes ou des fringues vraiment pas terrible hein ! Et il y avait des limites ! Elle se voyait mal aller chez les parents de Dmitri avec un Tshirt d'ACDC sur le dos. Là, ils auraient vraiment dit qu'elle était trop jeune.. Ils avaient presque dix ans de différence après tout. Même si pour elle, il n'y avait pas mort d'homme, peut être que pour ses parents si.. Allez donc savoir.

Mais là, tout de suite, il fallait surtout qu'elle se reprenne. Se levant enfin du sol, elle s'approcha doucement du miroir. Elle était jolie. Gentille, douce et calme. Elle n'avait presque pas d'ennemis. Et c'était surtout sur ça qu'il fallait qu'elle se concentre. Elle n'était pas un monstre, alors ses parents se devaient de l'apprécier et de trouver son fils chanceux ! Okay, la superficialité n'était pas son genre mais elle était de se convaincre un minimum que les choses allaient bien se passer et non, ce n'était pas facile. Du bout du doigt, elle attrapa un crayon de maquillage et légèrement tremblante, entreprit de se maquiller. Juste le contour des yeux, un léger très noir et le tour serait joué. Elle n'avait pas besoin de plus. Et c'était probablement mieux ainsi. Elle entreprit ensuite de se coiffer et une fois tout ça fait, elle inspira un grand coup mais ne put s'empêcher de sursauter en entendant la voix de Dmitri de l'autre côté de la porte. Porte qu'elle ouvrit presque aussitôt. Au moins, quand il était là, elle pouvait tout affronter. La laisser seule dans cette salle de bain ? Mauvaise idée.  « Très drôle. Je vais surtout bientôt faire une syncope de stress. On annule ? ». Impossible bien sûr, il fallait aller de l'avant. Et c'était surtout ça le plus important. Ils allaient voir ses parents à lui et ils iraient, un autre jour, voir ses parents à elle, oui voilà.  « Ma tenue n'est pas trop simple ? Je peux aller me changer hein ! ». C'était une de ses tenues simples qu'il était possible de sortir. Après, ce n'était pas trop ça. Sa penderie pouvait faire peur. Parce qu'au milieu des robes et tout ça, on pouvait trouver des salopettes hein. Et dire qu'elle n'était même pas de sang pur.. Non, la soirée ne se passerait jamais bien.

Dmitri se mit à rire, puis embrassa doucement sa petite amie sur le front :

« C’est ça oui !!! Tu veux qu’on nous assassine tous les deux, c’est ça ? Si on ne va pas voir mes parents, ils vont venir nous chercher par la peau des fesses, crois moi ! »

Puis, amusé, il ajouta :

« Et je ne sais pas pour toi, mais moi j’aime bien mes fesses et je tient pas à me les faire refaire à cause d’une annulation inopinée. »

Et puis de toute façon, le moment était venu, quand même… ça faisait longtemps qu’ils étaient ensemble (enfin… à leur échelle). Dmitri avait beaucoup parlé d’elle déjà et de toute façon, Joy s’en était sûrement chargée de son côté aussi (et vu comme elle aimait Corann, Dmitri avait une très vague idée des ‘compliments’ que sa fille avait plu déblatérer sur la jolie blonde…). Bref, il était temps de faire des présentations, et de préférence, faire les choses ‘bien’ quoi.

Dmitri rassura rapidement Corann dans un soupire (accompagné d’un sourire amusé) :

« Mais non tu es parfaite. »

De toute façon, il n’était pas prévu de mentir sur Corann. Le mieux c’était qu’elle soit elle-même.

« Je ne sais pas si tu es au courant, mais j’ai prévu de présenter ma superbe et extraordinaire petite amie à mes parents, alors tant qu’à faire, je préfère éviter de me pointer avec une inconnue. J’aime la fille que tu es, et ils t’aimeront aussi comme tu es. Ne va surtout pas essayer d’être celle que tu n’es pas. Tu es parfaite. Toujours parfaite. »

Il avait pris le visage de la blondinette entre ses pommes de mains calleuses et l’avait fixé dans les yeux, tout en parlant. Il voulait que le message passe vraiment bien.

« Alors ? Ma chérie est là ou je dois lui laisser du temps pour me rejoindre ? »

La question valait aussi bien pour la personnalité de Corann (savoir si il embarquait bien la femme qu’il aimait et pas une copie ennuyeuse qu’il ne connaissait pas et n’avait, de toute façon, pas envie de connaître…) que pour la préparation (un truc que Dmitri ne comprenait jamais : le temps passait dans une salle de bain, quand on est de sexes féminin. Il avait beau avoir 30 ans dans quelques mois, ça restait un mystère à part entière tout ça !). Quand elle fut prête, ils partirent. En transplanant. Ils arrivèrent rapidement dans la rue (parce qu’on ne transplane pas comme ça dans le domicile des parents de Dmitri et c’est pas très poli, si on vient avec une invité, de ne pas passer par la porte d’entrée… Dmitri sourit à Corann, tendis qu’ils marchaient d’un pas tranquille dans le village sorcier de Bulgarie dans lequel les parents du jeune homme avaient une maison (parce que oui ils en ont plusieurs…) :

« Alors, tu comptes me claquer entre les doigts ou ça va le faire ? »

Il la taquinait, tout sourire. Puis, il bifurqua, soudainement, et sonna à la porte d’une maison très simple, qui se fondait dans le décor. D’ordinaire, c’étaient les elfes qui ouvraient la porte d’entrée, mais aujourd’hui était tout, sauf un jour normal… Aussi le couple était sur le pas de la porte le fils et la petite amie dont il leur avait déjà beaucoup parlé. Ce fut la mère de Dmitri qui s’exprima en première :

« Ooooh bonjouur !!! En avance de cinq minutes, comme toujours ! »
« Que veux-tu maman, tu ne me changeras plus ! »

Il l’embrassa et embrassa son père puis reprit la parole :

« Papa, maman, je vous présente Corann. »

Et pas besoin d’en dire plus, ils savaient déjà pas mal de chose ! La mère de Dmitri reprit la parole, souriante :

« Ha enfin ! On commençait à ne plus y croire !!! Enchantée de vous rencontrer mademoiselle ! Dmitri m’a tellement parlé de vous ! Joy aussi d’ailleurs… »

Un petit sourire à l’attention de son mari qui sourit à son tour et ils entrèrent.

Oh allez quoi, un petit meurtre là, juste comme ça. Ce n'était pas non plus la fin du monde ! Non mais c'était vrai quoi, franchement, ce n'était pas non plus la fin du monde. Bon, okay, elle se répétait et elle racontait un peu n'importe quoi ! Mais que l'on soit bien d'accord hein, Corann était ce genre de personne quelque peu folle, sur les bords, une fille parfaitement capable d'un peu trop s'emballer par moment. Elle était, en tout cas, la première à raconter n'importe quoi. La première à dire toute sorte de chose débile. Et elle était même fortement douée pour raconter n'importe quoi, pour tout dire. Mais quoi que l'on en dise, et que cela soit facile ou non et bien ouais, elle savait parfaitement qu'elle ne pouvait pas annuler le repas. On ne pouvait absolument pas dire, maintenant, qu'ils étaient malades ou ce genre de stupidité. Quoi de plus normal, non mais franchement. Pathétique. Et peut être que ça serait plus facile si justement, ils venaient les chercher ! Bah quoi ? Ce n'était pas non plus comme si c'était si étonnant que ça hein. C'était même sans doute plus évident, là, tout de suite.  « Bah tiens, voilà, laisse les venir nous chercher ! Si se sont eux qui viennent, ça sera peut être un peu plus simple ! ». Bon, rien ne le garantissait vraiment. Donc il était surtout question de voir comment ça évoluerait. Point final, oui. Peut être. Enfin bon.  « Bon, okay, moi aussi j'aime tes fesses. ». Et les siennes aussi hein. Mais bon, les siennes, ce n'était pas vraiment comme si elle les voyait donc ce n'était pas la fin du monde ! ( allez, on y croit au moins un peu. On parle de Corann là, elle est quand même un peu superficielle sur les bords la dame ! ).

Parfaite, parfaite, c'était vite dit ! Elle n'était qu'un bébé ! Elle n'était pas mature, elle riait trop souvent, elle faisait la fête, elle buvait plus que de raison, elle dansait un peu trop, s'habiller trop court.. En clair, elle n'avait rien pour elle, on pouvait l'envoyer au bûcher, là tout de suite ! ( bon, elle racontait encore une fois un peu n'importe quoi oui, peut être ).  « Parfaite.. Tu es bien ignorant ! ». Elle lui tira alors la langue. Elle tentait de détendre l'atmosphère et pourtant, c'était elle la grande stressée ! Du coup, c'était loin d'être évident et elle ne savait même pas comment est-ce qu'elle pouvait bien être censée se comporter. Du gros n'importe quoi oui, voilà. Enfin.. Bon ! Bref.

Voulait-il vraiment qu'elle soit elle-même ? Non, c'était impossible bien sûr. Ca ne pouvait vraiment pas être ce qu'il voulait Non mais franchement. Comme dit ce genre de chose pouvait être aussi facile que ça. Que l'on ne soit pas stupide hein.  « Tu sais, les parents des gens ne m'aiment pas beaucoup, en règle général. Enfin au pire, tu me mettras une camisole ! Je parle un peu trop de choses débiles quand je suis stressée ». Et vous n'imaginez même pas quand elle a un coup de trop dans le nez ! Dans ce genre de situation, elle devient alors encore pire. Déjà que d'habitude, elle n'a pas vraiment l'habitude de parler de façon véritablement intelligente.. Bon, okay, quand elle était stressée, ce qu'elle faisait surtout, c'était se sous-estimer. Mais ça, on avait bien fini par le comprendre !  « Mais sinon, je t'aime ». Et d'un pas léger et tendre, elle s'avança vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Quoi qu'il se passe, elle savait qu'elle pourrait compter sur lui. [color=lightcoral « Bon allez, ça va, je suis prête. »[/color]. Oui allez, il ne servait pas à grand chose de continuer sur cette voie, de toute façon. Et ça, c'était plus qu'évident. Voilà tout.

Et elle allait peut être lui claquer entre les doigts, maintenant qu'elle était là. Ou alors, ça finirait par se détendre d'un seul coup et dans ce cas, ça serait le pied. Oui, totalement même. Et elle n'aurait absolument rien à en redire, rien à ajouter. Ca serait juste trop cool. Mais il ne fallait pas rêver, le stress n'était pas une chose qui soit réellement capable de disparaître aussi vite, impossible.  « Ne me tente pas. J'espère juste que si je claque, tu me feras du bouche à bouche ! Et avec la langue, s'il te plait ! ». Et hop, un petit coup de coude dans les côtes pour montrer qu'elle plaisantait. Mature ? Oh allez, on parlait de Corann là !

Et voilà, la fière et droite Corann Stanley redevenait la petite fille de huit ans, toute timide qui n'osait pas parler. Bon, si, elle parlait, quand même, puisqu'il parfaitement impossible de lui fermer le bec, quoi qu'il puisse bien se passer. Ca ne changerait rien non. Ca allait de soit. Oui voilà. Enfin.. Bon, pour le reste, c'était loin d'être facile mais c'était ainsi, voilà. Elle ne savait même pas quoi dire.  « Bonsoir ! ». Oui, c'était toujours ça, au moins, on ne pouvait pas se tromper avec ça ! Là, dans une famille aimante, elle ne savait même pas ce qu'elle avait à faire là. Elle n'en savait rien. Mais c'était un grand pas, dans leur histoire. Un grand pas obligatoire, en réalité. Joy leurs avait parlé d'elle. Super, alors maintenant, ils devaient avoir une bien mauvaise image d'elle !  « Je suis persuadée qu'elle n'a fait que dire de jolies choses à mon sujet.. ». Un regard entendu vers Dmitri et elle priait pour que la soirée se passe bien.

Cette fois Dmitir se mit à rire franchement. Corann était vraiment unique en son genre ! Et c’était bien pour ça qu’il l’aimait autant. Il en fallait beaucoup pour sortir le jeune homme de sa ‘fin de relation’ inopinée avec feu sa femme… Kelly était unique et elle aurait dû être la seule. C’était pour cette raison qu’il n’avait jamais cherché à se mettre avec une autre femme. Mais Corann, c’était différent. Tout s’était passé de façon étrange, inattendue… et finalement, tout s’était drôlement bien passé. Ho, bien sûr il y avait Joy qui posait problème, mais elle était petite, elle ne comprenait pas encore… Dmitri avait cependant prévu d’avoir une vraie discussion avec elle pour l’été de ses 14 ans. Il n’était pas un papa très sévère… mais il n’était pas non plus du genre à tout laisser passer à sa fille. Oui il l’adorait, il la chérissait énormément, mais il savait se faire respecter, et il avait toujours mis un point d’honneur sur le respect ; ce n’était donc pas maintenant qu’il allait changer.

« Content qu’elles te plaisent, alors ! On va essayer d’être à l’heure du coup ? »

Il leva les yeux au plafond avec exagération quand la blondinette se permit de mettre en doute ses opinions vis-à-vis d’elle. Lui il la trouvait parfaite (même si elle avait des défauts, comme tout le monde, faut pas croire que le zéro défaut existe et si jamais il existait, il devait très certainement être hyper ch*ant, quoi…). Il répondit donc avec un large sourire :

« Je ne suis pas d’accord ! Tu es parfaite pour moi et ce n’est pas en râlant que tu me feras changer d’avis, si tu veux tout savoir ma chérie. »

Doucement, il déposa un léger baiser sur le front de sa belle. Ce qu’elle disait pour se cacher était trop drôle (ok pas pour elle, mais Dmitri, lui, il se bidonnait grave !).

« Arrête de te prendre la tête, mes parents sont loin d’être des monstres, tu sais… Surtout vu leur statut, ils ne se prennent vraiment pas la tête. Et puis, de toute façon, ils ne sont pas comme les parents des autres, puisque je ne suis pas comme les autres, mes parents non plus ! »

Il la taquinait. Mais il disait vrai. Ses parents étaient (comme lui en fait) extrêmement riches, sorciers très bien placés dans le monde de la sorcellerie, influents… mais ce n’était pas pour autant qu’ils se prenaient pour des êtres supérieurs, bien au contraire ! Ils étaient accueillants, naturels et de nature joviale. Bref, une famille presque parfaite, quoi !

« Et moi aussi je t’aime ! »

Elle était prête et il n’attendit pas qu’elle se dégonfle une nouvelle fois pour partir avec elle ! Finalement le courage des Gryffondor n’était bien qu’une légende, il semblerait… Il se remit à rire de plus belle lorsqu’elle mentionna la possibilité qu’elle claque… Ripostant avec bonne humeur, le jeune homme ajouta :

« Pour le bouche à bouche, faudra voir comment tu claques ! Si tu respires encore mais que le cœur est arrêté, je n’aurais pas besoin de bouche à bouche, tu sais… »

Il termina donc par un :

« Bref, tu sais que maintenant tu vas bien devoir calculer ton coup, quoi ! »

Ils arrivèrent à destination et les dès furent lancés. Quand la mère de Dmitri mentionna Joy, le jeune homme rigola doucement :

« On sait tous comment elle est avec toi, ma chérie. »

Il lui caressa la joue, et ils s’installèrent autour de la table.

« Alors, Dmitri nous a di que vous aviez un peu travaillé pour lui ? Il n’était pas trop fatiguant comme patron. Mon mari et moi n’arrêtons pas de lui dire qu’il se tue à la tâche mais il ne nous écoute pas ! »

Le père enchaîna :

« Au moins il fait bien tourner mon entreprise ! »

Il eut un sourire entendu à l’attention de son fils.

« Bien, vous buvez quoi Corann ?? »

Et bien oui, ils pouvaient toujours essayer d'être à jour ! Après, bon, elle ne promettait pas de ne pas faire un malaise parce que bon, là, dans l'état dans lequel elle se trouvait, elle y était presque hein ! Encore un tout petit peu de pression et elle serait en plein dedans ! Sans le moindre doute !  « Oh bah on peut toujours essayer oui ! Il n'est pas si tard que ça.. Si ? ». Pitié, qu'il ne soit pas si tard que ça sinon, sans aucun doute, ça allait rajouter encore un peu de stress et là, tout de suite, elle n'en avait absolument pas besoin puisqu'elle se trouvait déjà bien assez stresser. Elle n'avait pas besoin de plus. Bon, okay, elle n'avait jamais été comme ça mais ce n'était sans doute pas le bon jour pour commencer. Même si elle aurait voulu ne pas l'être, elle n'avait pas pu se résoudre à se retenir. Du coup.. C'était sans doute un peu trop pathétique, au final. Elle voulait se retenir, rester bien droite, rester posée mais c'était loin d'être facile. C'était impossible d'ailleurs, à bien y réfléchir. Elle avait beau faire ce qu'elle voulait, c'était impossible. Cette épreuve était vraiment conséquente. Elle était lourde en conséquente et donc oui, elle avait peur. Peur de voir les parents de celui qu'elle aimait ne pas l'aimait et du coup, elle avait peur des conséquences, peur qu'il puisse ne plus vouloir d'elle. Même si c'était sans doute stupide oui, à n'en pas douter.

Parfaite. A ses yeux ? C'était sans doute le plus important. Une moue de timidité se dessina alors sur son visage, sans qu'elle ne puisse s'en empêcher. Il était adorable et elle se demandait vraiment comment elle avait bien pu ne pas craquer pour lui plus tôt. Quoique, au final, il aurait fallu qu'elle le rencontre plus tôt en faite. Et ça ne s'était pas produit. Du coup.. Bref. Hors de question de repenser à l'époque où il n'avait pas été là. Une époque un peu trop sombre et nul à ses yeux pour que l'on y porte la moindre attention. Même si ce n'était pas facile. Oui voilà.  « Ah parce que tu aimes les râleuses en plus de ça ? Tu es plutôt bien tombé dans ce cas, je pense ! ». Elle lui tira alors la langue. Bon, okay, elle ne râlait pas non plus tant que ça hein. Elle ne faisait pas partie de ces filles chiantes qui râlaient constamment et qui passaient leurs temps à toujours avoir leurs bouches ouvertes, ce n'était pas son genre ! Heureusement, sans doute, elle doutait du fait que Dmitri aurait pu supporter ce genre de chose. Tant mieux, puisqu'il méritait une fille bien. Déjà qu'elle n'était pas convaincue, encore aujourd'hui, d'être cette fille, ce n'était donc pas une raison de devenir encore pire.  « Désolée, pour tout ça. Je n'ai vraiment jamais été comme ça. Je ne sais pas ce qui m'arrive ! ». Et non, elle ne le savait vraiment pas en plus de ça. Et c'était sans doute ça le pire hein !

Elle ? Se prendre la tête ? Là elle ne voyait vraiment pas ce qui pouvait bien lui faire dire ça hein ! Non mais sérieusement, elle n'était pas tant en train de se prendre la tête que ça ou en tout cas, elle faisait tout son possible pour ne pas trop se prendre la tête et pour rester aussi naturelle que possible. Bon, okay, là tout de suite, par contre, c'était une situation exceptionnelle dans laquelle oui, elle se prenait la tête, mais il ne fallait pas non plus lui en vouloir, elle faisait de son mieux. Elle n'avait juste jamais été préparé à une telle épreuve. Du coup, elle avait peur. La peur de l'inconnu était une chose plutôt logique non ? Peut être aurait-il été plus sûr de commencer dans l'autre sens ! Quoique le stress aurait sans doute été le même. Si Dmitri n'aimait pas ses parents à elle, elle était censée faire quoi ?  « Hum, oui peut être. Mais ça ne veut pas non plus dire qu'ils vont m'aimer hein ! ». Ca ne pouvait absolument rien prouver ! Au moins, il l'aimait et ça, ça avait le don de la rassurer. A chaque fois qu'il le lui disait, ça la calmait et elle savait que dans toutes les épreuves, il serait toujours là pour elle. Elle ne risquait rien parce qu'elle pourrait toujours compter sur lui, quoi qu'il puisse bien se produire.

Mais bon, il restait un rabat joie quand même ! Il pouvait lui faire un bouche à bouche dans toutes les situations ! Pas la peine de lui briser une côte, surtout si elle se mettait à simuler, juste pour un baiser ! Bon, okay, elle n'allait clairement pas se permettre de simuler chez les parents de Dmitri. La honte sinon ! Déjà que bon, elle n'était pas douée, si en plus elle se coulait toute seule, elle n'allait pas pouvoir s'en sortir hein ! Et ça serait vraiment la honte !  « Je vais revoir ma décision à la baisse je crois.. ». Oui c'était sans doute préférable de toute manière. Ca serait plus simple comme ça. A n'en pas douter d'ailleurs. Enfin bon, après, pour le reste, hors de question de trop se prendre la tête sur le sujet, même si c'était sans doute ce qu'il y avait de plus simple à faire. Oui, d'une certaine manière en tout cas.

Heureusement qu'ils étaient tous au courant, pour Joy. Sinon, elle serait sans doute passée pour la méchante, en accusant la gamine d'être une menteuse ! Ce qu'elle était, de toute évidence. Parce qu'elle était plutôt insupportable la peste. Bon, elle n'en disait pas de mal auprès de sa famille mais cette fille ne voulait pas l'aimer, quoi qu'elle puisse bien faire. Ce n'était pas faute d'avoir essayer hein ! Mais non, malgré tout, il n'y avait rien à faire. Dommage. Si c'était vraiment ce qu'elle voulait, et bien soit. Corann n'allait pas continuellement se battre pour être apprécier. A quoi bon.. Elle préféra sourire, de façon poli, et ne rien ajouter. Tant pis pour elle de toute façon, on ne pouvait pas être aimé de toute le monde et elle pouvait comprendre que la gamine puisse ne pas vouloir voir son père avec une autre femme. Mais cette fillette devait juste comprendre que son père avait le droit de tourner la page ou en tout cas, d'aller de l'avant. Même si, sans doute, il ne pourrait jamais oublier Kelly. Ca, elle ne pouvait pas le nier.

 « Oh, ce ne fut que de courte durée vous savez ! Mais vous avez raison, il travaille vraiment très dur ! Vous pouvez être très fiers de lui ! ». Un regard attendri vers l'homme qu'elle aimait, ainsi qu'un sourire sur les lèvres. Ainsi, elle lui montrait que elle aussi, elle était plutôt fière de lui. Il n'avait rien à envier à d'autre. Il était très bien comme il était. Certes, il travaillait beaucoup, sans doute trop, lorsque l'on se penchait sur le fait qu'il avait un emploi tout aussi difficile à côté. Mais il le faisait parce qu'il le voulait et personne n'avait à lui dire ce qu'il devait ou non, faire.

 « JE prendrais un verre d'eau, cela m'ira parfaitement ». Oui, dans l'idéal, il ne fallait pas qu'elle picole un peu trop. Ca allait de soit.

Pour Dmitri, c’était clair et net : Corann pouvait bien dire tout ce qu’elle voulait, il ne changerait pas d’avis à son sujet. Il était amoureux d’elle. Vraiment. Et il savait que le bonheur était une arme bien trop précieuse pour être gaspillée. Donc elle pouvait râler, protester, nier, lui, il ne la suivrait pas dans ses prétentions ! Il restait ferme sur ses décisions. Elle était la femme dont il avait besoin, celle qu’il aimait et si elle n’était pas d’accord, et bien tant pis, c’était pareil. Na.

« Comme si tu était une râleuse ! Il y a bien pire que toi, je trouve… d’ailleurs, je m’inquiétais un peu avant aujourd’hui, tu voies… je me disais que tu ne protestais aps assez, et que pour ça, il était grand temps d’organiser des présentations officielles, juste pour t’écouter râler vraiment… »

C’était une plaisanterie, évidemment, et il ajouta, dans un sourire complice :

« Et je dois bien t’avouer que je ne suis franchement pas déçue du résultat ! Ca en valait vraiment la peine ! »

De son côté, le jeune homme se faisait très nettement moins de soucis que Corann. D’un, il
était persuadé que tout allait très bien se passer, de deux, si ce n’était pas le cas ça ne changerait strictement rien pour lui, et de trois, il était assez grand, quand même, pour vivre avec qui il voulait, aimer qui il voulait, et surtout, savoir ce que valait vraiment Corann. Et elle était absolument parfaite pour lui, et si ça ne convenait pas aux autres, et bien c’était bien dommage pour eux, mais lui il ne comptait rien changer.

« Qu’ils t’aiment ou non c’est franchement très secondaire pour moi. D’un, ils n’ont pas à me dire qui je peux et dois côtoyer à mon âge, faut pas abuser ! De deux, ils savent que j’ai toujours fait de très bons choix dans ma vie, quoique j’ai pu faire. De trois, ils sont moins méchants que tu as l’air de le penser, tu sais… »

Il dans un haussement d’épaules, il termina :

« Et de toute façon, je ne les voie pas souvent, si ce n’est quand je leur confie Joy, alors tu sais… Si ils se fâchent, et ce serait très étonnant, ils ne le resteront pas bien longtemps. »

Ils étaient arrivés et tout se passait bien (ou en tout cas plus ou moins comme Dmitri s’attendait à ce que cela se passe). Sa mère était fidèle à elle-même, pleine d’enthousiasme, surtout qu’elle brûlait d’enfin rencontrer Corann. Son père était plus distant, mais Dmitri y était habitué… Ca avait toujours été ainsi, il n’y avait guère de raisons pour que cela ne se mette à changer soudainement. La mère de Dmitri embraya directement sur la réponse de Corann, tout sourire :

« Ha, bien sûr qu’on est fiers ne notre filston !!!! »

Un peu plus et elle se mettait à tirer les joues de son fils, qui se permit d’intervenir, dans un soupire (sans pouvoir s’empêcher de sourire malgré tout) :

« Maman… ça va finir par être gênant, là, tu sais… »

La femme se contenta de rire et quand Corann lui répondit qu’elle prendrait un verre d’eau, elle dévisagea le blondinette avec un effarement incontestable :

« Quoi ? De l’eau ? Ha mais on n’a pas d’eau nous ici ! Un apéro c’est avec de l’alcool, enfin !!! Dmitri, tu ne la fais pas un peu boire ta copine ??? C’est quoi ça ??? De l’eau pour commencer le repas ??? »

Se tournant vers son époux, elle lança :

« Tu avais déjà entendu ça, toi ? Même à Joy on mettait un peu de vodka dans son lait, enfin ! »

Dmitri jugeant que le moment était venu d’intervenir, leva la main, et répliqua :

« N’exagérons rien. J’espère que tu ne lui as rien donné à boire encore à Joy. On avait di pas avant 16 ans, maman. »

La femme leva les yeux au ciel :

« Ce que tu es rabat-joie mon fils… Ca ne doit pas être bien drôle de vivre avec toi tous les jours ! Je me trompe, Corann ? »

Se tournant vers son père, Dmitri lâcha :

« Je crois qu’un complot féminin est sur le point d’éclater… »

Ils sourirent, puis Dmitri reprit, plus sérieusement :

« Tu sais que tu peux boire autre chose que de l’eau Corann. Moi ce sera de la vodka. »

Le verre de Dmitri se remplit alors instantanément.

Bon allez, il fallait être tout à fait honnête et donc bien comprendre que non, Corann n'était pas une râleuse. Okay oui, il y avait des points sur lesquels elle se permettait d'en être une. Mais uniquement à petite dose et aussi jusqu'à ce qu'une personne se mette à lui dire que les choses n'allaient pas forcément vraiment bien. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, tandis que l'idée qu'elle aurait pu faire parti de ces personnes totalement insupportable.. Mais il valait mieux ne pas y penser, oui, c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire, à n'en pas douter ! Et puis bon, un garçon comme lui, elle ne l'aurait jamais eu à ses côtés, si elle n'avait pas été ce qu'elle était. Et elle était fière. Okay oui, elle n'était pas non plus du genre à trop se vanter mais à côté de ça, elle devait bien avouer que les choses auraient pu être pire. Elle n'avait pas un caractère difficile et depuis qu'elle était petite, elle croyait au prince charmant et voulait fonder une famille. En clair.. Enfin bon.. Rien de vraiment exceptionnel bien sûr. Mais ça s'éloigner tellement des filles superficielles qui voulaient devenir une star, être adulée et ce genre de chose. Et puis c'était ce genre de personne qui finissait par tomber de très haut, après tout. Mais ça, ça ne faisait que rire Corann. Parce que si elle avait le physique de quelqu'un qui pouvait donner l'impression d'être superficielle, elle en était loin et ça, ça surprenait vraiment beaucoup de gens. Mine de rien.  « Juste pour m'entendre râler ? Bah bravo hein ! ». Elle se mit doucement à rire, tout en déposant un léger baiser sur les lèvres du garçon. Il était adorable oui voilà, vraiment adorable. Une personne formidable, pour tout dire. Et non, ça n'en valait pas la peine ! Non mais oh, franchement ! Il était sérieux là, en pensant une seule seconde que ça valait le coup ? Elle se sentait mal, elle était en plein stress et tout ça !  « Ouais bah c'est pas juste ! ». Plus qu'à espérer ne pas être trop stresser devant les parents de Dmitri. Oui voilà, elle l'espérait vraiment quoi. Elle ne voulait pas être trop stupide à côté d'eux. Elle l'espérait vraiment. Même si, à côté de ça, elle ne pouvait pas se résoudre à se calmer, elle n'y arrivait pas. Tout ça était vraiment en train de l'effrayer mine de rien. Sans qu'elle ne puisse dire quoi que se soit..

Même s'il disait que c'était secondaire, se faire apprécier des parents de son petit ami était une chose assez importante aux yeux de Corann. Non pas que se soit LA chose la plus importante qui soit hein. Elle était du genre à trouver ça vraiment important. Surtout que bon, que l'on soit bien d'accord.. Il fallait que l'on se comprenne bien sur un point en particulier. Il fallait alors comprendre un chose bien précise.. C'était le fait que la famille, à ses yeux, était vraiment importante. Du coup.. Tout ça était loin d'être aussi simple que ça. Il fallait faire tout ce que l'on pouvait pour ça. La famille était importante aux yeux de Corann. Mais genre, vraiment. Du coup.. Elle l'aurait très mal pris, et elle ne s'en remettrait probablement pas, si les choses n'allaient pas comme elle le voulait.. Et du coup et bien.. Oui, ça lui faisait peur.  « Peut être oui. Et j'en suis ravie bien sûr. Mais.. Mais je dois bien avouer que c'est quelque chose d'important pour moi tu vois ? ». Du coup et bien.. Oui, c'était plutôt compliqué. Et elle aurait beau dire ce qu'elle voulait, il n'y aurait rien à y faire. Et elle ne pensait pas qu'ils étaient méchants. Loin de là. Elle savait juste qu'elle était spéciale et du coup.. Ca ne plaisait pas à tout le monde. Oh, elle n'avait jamais vraiment eu d'ennemis hein, elle ne disait pas ça. Mais disons que ouais, quand on était spéciale, les choses n'étaient pas facile.. Voilà..

Bon, okay, demander de l'eau était probablement débile. Quand elle buvait un peu trop, elle partait dans tous les sens alors hors soirée, elle évitait, en général. Mais là et bien oui, peut être que si elle ne voulait pas passer pour une extraterrestre, le mieux était sans doute de prendre une boisson alcoolisée ! Oui voilà. Ce serait sans doute mieux comme ça. Peut être seulement. Parce que pour le reste, les choses n'étaient pas si simples que ça. Bref, tout ça pour finalement dire qu'elle.. Bah ouais, elle avait fait un faux pas en demandant de l'eau, un comble !

Elle ne répondit pas tout de suite. Ils semblaient s'être lancer dans une conversation mère fille des moins banales. Ils parlaient d'alcool dans le biberon de Joy ! C'était peut être pour ça que maintenant, c'était une vraie peste non ? Bon, okay, peut être qu'elle s'emballait un peu et tout ça ne la regardait même pas vraiment. Mais disons qu'en attendant, à côté de ça, tout était plutôt devenu marrant. Elle avouait volontiers que les parents de Dmitri étaient cools !  « Oh je me plais beaucoup à ses côtés alors j'en suis désolée, mais je ne peux pas vous suivre sur ce coup ! ». Un sourire sur les lèvres, elle se sentait bien. Le stress s'était comme envolé. Et ça allait être plus simple comme ça, c'était évident.  « Je vais prendre pareil, dans ce cas ! »

Que la rencontre compte pour Corann, Dmitri était tout à fait capable de le comprendre. Même il n’avait jamais eu cette crainte de son côté. Il n’avait aimé qu’une seule femme dans sa vie avant de rencontrer Corann. C’était Kelly, sa femme, celle qu’il avait toujours aimé. Ils s’étaient aimés jeunes, et le sorcier possédait une assurance indéniable. Il aurait pu avoir peur pourtant, après tout, qui était-il, quand il n’avait que 17 ans ? Oui, il était l’héritier d’une grande fortune mais il était plus jeune que Kelly, chose qui pour beaucoup était ‘habituelle’ dans les couples (bien qu’en soit, Dmitri n’ait jamais trop eu de soucis avec des histoires d’âge. Il était ouvert et il n’avait rien contre ses aînés ou ses cadets).

Malgré toutes les craintes de la sorcière, Dmitri demeurait plus que confiant. C’était très simple : tout allait super bien se passer. Il le savait pertinemment (pas qu’il commençait à connaître ses parents mais bon en presque trente ans, un petit peu quand même !). Mais Corann verrait bien par elle-même.

Quand Corann demanda de l’eau, elle eut (à défaut d’être ‘crédible’ le mérite de bien faire rire tout le monde –enfin surtout la mère de Dmitri et ce dernier). Dmitri charia gentiment sa petite amie et demanda, quant à lui, de la vodka. Corann finit par suivre le mouvement. Dmitri avait vu le regard de sa mère s’éclairer à la réponse de la jolie jeune femme blonde (pas celle de l’alcool, non, celle de la vie avec sa fils). Si elle ne disait rien à ce sujet (sérieusement du moins), la femme savait bien que vivre avec son fils n’était pas aussi reposant que ça… Après tout, elle avait bien vu comment c’était, d’être la femme du grand patron, quand son mari travaillait encore dans l’entreprise. Entre les repas d’affaires, les sorties caritatives, les rendez-vous de dernière minute, les urgences, les catastrophes industrielles…

Et encore ! Son époux à elle ne pratiquait pas la chasse intensive quand il avait du temps de libre ! Alors elle se doutait bien que la vie de Corann avec son fils n’était peut-être pas si rose que ça on ne parlera même pas de Joy dans l’histoire, aussi voir à quel point Corann semblait vraiment attachée à Dmitri lui réchauffa le cœur, et Dmitri qui connaissait très bien sa mère le vit immédiatement et sourit doucement et ajouta dans un sourire, riant :

« En fait c’est moi qui devrais me plaindre ! Depuis qu’on vit ensemble, c’est simple, je n’ai plus de place dans la salle de bain et dans les armoires ! »

Il sourit à Corann, tout dans son comportement indiquait qu’il plaisantait, évidemment. Il embrassa doucement la main de sa belle, plongeant son regard dans celui de sa compagne et finalement, sa mère leva son verre et s’exclama :

« Bon maintenant qu’on a à boire, et pas de la flotte, Merlin nous en garde : Santé ! Et je vous souhaite beaucoup de bonheur à vous deux ! »

Tous trinquèrent puis Dmitri lança :

« Ha et au fait : c’est cul sec, évidemment… »

Mieux valait préciser, non ? Il but son verre d’un trait et le reposa en souriant. Il tenait très bien l’alcool de son côté, et il n’avait pas oublié sa copine quand elle-même avait trop bu (il avait trouvé ça aussi drôle qu’inquiétant).

Ils grignotèrent quelques apéritifs avant de passer à l’entrée. Tout se passait bien. La bonne humeur était au rendez-vous, ils mangeaient plutôt bruyamment (enfin c’était essentiellement la mère de Dmitri qui parlait tout le temps). Dmitri sentait qu’elle aimait beaucoup Corann et ça lui faisait sincèrement plaisir (évidemment, il se serait passé de l’accord parental –tout comme avec Kelly soit dit en passant- mais quand il sentait que tous partageaient son avis, il était plus heureux encore-).

Finalement le couple partit assez tard. Ils avaient trop mangé (sans conteste) beaucoup rigolé et du point de vue de Dmitri tout s’était bien passé. Ils prirent la poudre de cheminette pour rentrer après avoir embrassé les parents Vodianovski et arrivèrent très rapidement (et en un morceau) chez eux. Prenant la main de Corann, Dmitri lui embrassa la main et chuchota doucement :

« Alors, tu regrettes encore d’être en vie ou tu te dis que le suicide n’était sûrement pas une si bonne idée que ça, maintenant ? »

Il lui offrit un sourire narquois mais rempli d’amour.

Rho allez quoi ! Plus de place dans la salle de bain ? N'importe quoi ! Corann avait beau prendre soin d'elle, ce n'était pas au point de prendre toute la place non plus hein ! Ridicule, mais genre vraiment hein, pas le petit ridicule mais bel et bien le gros. Pour les vêtements, oui, elle savait qu'elle en avait beaucoup. Mais il n'avait jamais signalé un quelconque dérangement ou un truc de ce genre quoi. Non mais c'était vrai quoi, c'était vraiment du genre insupportable tout ça hein. Et c'était même parfaitement horrible et nul en plus. Corann n'était pas du genre à aimer les remontrances. Mais à côté de ça, elle savait très bien que ça ne voulait pas dire que c'était si facile que ça. Mais il en était hors de question. Absolument hors de question pour elle de se soucier de tout ça. Oui voilà, et il fallait à tout prix que l'on se centre sur la question. Même si ce n'était pas facile. Et en faite, ça ne l'était jamais, si on voulait tout savoir. Il fallait juste apprendre à faire en sorte que les chsoes aillent, au moins un peu. Et en tout cas, dans la situation actuelle, si Dmitri avait des reproches à lui fiare, elle aurait aimé qu'il les lui fasse genre.. Maintenant hein, il n'était pas vraiment nécessaire d'attendre trop longtemps. Cela aurait vraiment été débile, si on voulait tout savoir. Et il était absolument hors de question pour elle de se soucier de ça. Même si, au final, cela ne voulait pas dire que c'était aussi simple que ça. Il fallait.. Juste apprendre à faire avec, d'une certaine manière du moins. Il fallait juste apprendre à faire en sorte que ça aille, ne serait-ce qu'un peu. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que ça allait être vraiment facile. Ca ne l'était jamais. Si on voulait tout savoir.  « Il dit n'importe quoi ! Je ne prends même pas autant de place que ça en plus. C'est complètement ridicule ! ». Elle lança un regard faussement méchant au jeune garçon mais au final, elle était surtout amusée hein. Elle n'allait pas se mettre à se vexer pour si peu de chose. Ca aurait été tellement stupide en plus. Ou en tout cas, c'était l'impression que elle, elle avait. Et on n'allait quand même pas lui en vouloir pour si peu de chose. Et puis bon, elle savait très bien qu'il plaisantait aussi, donc il n'y avait pas la moindre raison de se prendre la tête à si peu de chose. Et c'était plutôt normal en faite. Hors de question de trop se casser la tête avec tout ça. Et c'était sans doute mieux comme ça. Oui, c'était normal. Parfaitement logique, si on voulait tout savoir. Oui voilà, parfaitement normal.

Et ensuite ils trinquèrent. Bon, le coup du cul sec, elle ne s'y était pas attendue non plus. Mais elle n'avait jamais refusé un seul cul sec et elle savait très bien que ce n'était absolument pas le moment de commencer. Logique même, si on voulait tout savoir. Donc oui, elle avala son verre cul sec et bien sûr, sur son doux minois apparurent les marques du léger écœurement et comme ça, elle n'avait pas franchement l'air maligne en faite. Oui voilà. Une jolie grimace sur le visage de la blonde, comment ne pas en rire. Mais bon, au moins, elle l'avait bu et c'était sans doute ça qui se trouvait être le plus important. En tout cas, elle en étit parfaitement convaincue et ce n'était pas elle qui allait en dire le contraire ou qui allait faire quelque chose dans une telle situation, c'était même parfaitement impossible en faite, si on voulait tout savoir. Et il était parfaitement hors de question pour elle de se soucier de ce genre de chose. Oui voilà, hors de question, et on aurait beau dire ce que l'on voulait, ce n'était pas ça qui allait arranger les choses, c'était même parfaitement impossible en faite, si on voulait tout savoir. Mais bon, à côté de ça, ce n'était pas vraiment comme si on avait le choix hein. Et c'était sans doute mieux comme ça au final.

En tout cas, elle avait passé une très bonne soirée, bien plus intéressante qu'elle n'avait bien pu le croire. Non pas qu'elle ait pensé une seule seconde qu'elle allait s'ennuyer hein, il ne fallait pas non plus s'enflammer, mais à côté de ça, elle devait bien avouer que oui, la peur avait bien fini par lui faire croire que les choses ne seraient pas faciles, pas facile du tout, et ça avait bien vite fini par lui faire croire une seule seconde que ça allait être difficile et énervant. Dans le genre grosse prise de tête même, si on voulait tout savoir. Mais à côté de ça, ça ne voulait pas dire que ça allait être simple, ça ne voulait jamais dire que ça allait être simple. Mais il fallait faire avec, il n'y avait pas d'autres solutions et ça, elle n'en était que consciente. Oui voilà. Elle savait juste que derrière tout ça, elle n'allait pas avoir d'autres choix que de faire attention et de se tenir. Oui, et que cela soit facile ou non, ce n'était pas vraiment comme si elle allait avoir le choix hein. Et c'était sans doute mieux comme ça de toute manière. Donc bon. Ce n'était pas elle qui allait se casser la tête avec ça. Et c'était mieux comme ça, de toute manière. Elle n'en était que convaincue. Et une fois qu'ils furent rentrés et qu'il lui demanda ce qu'elle avait pensé de la soirée, un sourire se dessina sur ses lèvres.  « Bah quoi ? Il ne t'arrive donc jamais de dramatiser ? ». Bah oui quoi, parfois, ça pouvait aisément devenir énervant et aussi devenir une bien belle prise de tête, il fallait juste apprendre à faire avec parce que que cela nous plise ou non, on ne pouvait pas vraiment dire que l'on avait le choix. Il fallait juste savoir faire avec. Et essayer de faire avec.  « C'était vraiment très bien. J'ai passé une excellente soirée ». Oui voilà. Et elle était heureuse, vraiment heureuse.

Elle s'avança vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres, retirant la veste de l'homme qu'elle aimait.  « Mais maintenant... Et si on passait aux choses sérieuses.. ». Et elle l'embrassa avec plus de passion..