Drink it if you can !

PV Lula Crawford

Emily était enceinte. Ca, c’était un truc qu’on ne pouvait plus louper. Encore, durant l’été, on aurait pu se le demander, mais depuis le mois de Septembre, le ventre de la jolie blonde s’arrondissait au fur et à mesure que les jours passaient. Mais Mily n’en restait pas moins radieuse et souriante. Bien sûr, tous les jours, ce n’était pas facile, car elle découvrait vraiment ce qu’étaient les joies de la grossesse. Les nausées matinales, les envies particulières à des heures plus qu’étranges ou a des saisons qui ne s’y prêtaient pas... Après tout, comment trouver un potiron alors qu’on était à peine début automne ?! Ce n’était pas possible, si ce n’est en boite ou bien au rayon surgelé. Mais dieu merci, maintenant qu’on était en hiver, et que Noël approchait à grand pas, Emily n’avait plus aucun mal à trouver du potiron. Son dévolu s’était d’ailleurs désormais jeté sur les châtaignes, et autres marrons chauds. Emily pouvait en avaler des dizaines, chaque jour, et ne s’en lassait pas.

Elle continuait de travailler, bien évidemment, puisqu’elle n’était pas encore sur le point d’accoucher. Normalement, son fils naitrait en février. Car oui, Emily attendait un garçon, un petit bout, qui ressemblerait sûrement à son papa. Et Emily commençait à ne plus pouvoir attendre. Elle avait envie de le serrer dans ses bras dès maintenant, de le couvrir de baisers et de cadeaux, de le choyer, et de le rendre le plus heureux des enfants. Si elle avait eut très peur lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte, peur de ne pas réussir à être une bonne mère, à gérer cet enfant, à l’aimer comme il devait l’être, maintenant, tous ses doutes s’étaient envolés. Elle habitait depuis septembre avec William, ils avaient trouver une jolie petite maison, un peu en dehors de Londres, avec un jardin où William et son fils pourraient jouer au ballon ou au au Quidditch. Emily avait pris en charge une grande partie de la décoration, et surtout celle de la chambre du futur premier né de leur si jolie famille.

Du coup, la chambre avait été peinte dans un bleu clair, et les meubles étaient en bois, peins en blanc. Quand on y entrait, c’était très apaisant, et on avait presque l’impression d’être sur un petit nuage. Au dessus du berceau, des petits boursouflets en peluches voletaient en rond, formant ainsi un joli petit mobile, sans oublier les voilages qui protégeaient le berceau des insectes qui pourraient se faufiler par la fenêtre. Emily avait mis tout son coeur dans cette chambre, et espérait que son fils y serait bien. D’après William, il serait bien difficile s’il ne l’aimait pas...

Aujourd’hui, comme tous les jours de la semaine -sauf le week-end bien sûr- Emily se trouvait à Pré-Au-Lard, à Honeydukes, la boutique où elle travaillait depuis plusieurs années maintenant. Elle s’y sentait comme chez elle, et, étrangement, n’était pas écoeurée par la montagne de sucre qui lui passait sous le nez tous les jours. Lorsqu’elle prit sa pause, la jeune femme se rendit dans une des tavernes du village sorcier, où elle devait retrouver une Serpentard qu’elle connaissait.

«Bonjour Lula ! Tu vas bien ?!» Elle se tourna vers le serveur, qu'elle connaissait, depuis le temps «Je pourrais avoir un jus de citrouille, s’il te plait ?!»

Depuis qu’elle était enceinte, il y avait une chose qu’Emily ne pouvait absolument plus boire, ce qui était bien dommage d’ailleurs, car elle adorait cela, et c’était la Bierraubeurre. Privée de ce précieux breuvage, elle avait jeté son dévolu sur le jus de citrouille ! Au moins, ça, ça passait !

Lorsqu'elle ne travaillait pas, Lula appréciait les instants où elle quittait le Chemin de Traverse. Que l'on se comprenne bien, les activités y étaient nombreuses mais ça ne voulait pas pour autant dire que l'on avait envie d'y être, constamment, lorsque l'on y travaillait. Après, il fallait bien avouer qu'elle aimait l'endroit. Un lieu plein de sorcier, où on trouvait des gens tout le temps.. Mais en faite, ça faisait parti des soucis. Parce qu'au final, tout ce monde, ça cassait vite les pieds et ça devenait vite super énervant. Ca lui tapait les nerfs, et ça lui donnait sincèrement envie de vraiment lui taper sur les nerfs. Ca lui donnait envie de vraiment péter un plomb. Et ça, on ne pouvait pas le lui reprocher. Normal oui, voilà. Un soupir s'échappa doucement de ses lèvres, alors qu'elle venait à peine de se lever. Oh, elle n'était pas déjà en train de se plaindre hein, qu'on ne se fasse pas une mauvaise image d'elle. Disons plutôt qu'elle avait l'illusion que le temps avait filé et qu'elle se levait tard. Un coup d'oeil à son réveil lui confirma la chose. Plus qu'une heure avant de retrouver Emily. Du coup, il était vraiment temps de se remuer si elle ne voulait pas être en retard.

Oh, elle ne mettait pas toute une heure pour se préparer hein, il ne fallait pas s'enflammer. Mais il fallait bien comprendre que, à côté de ça, il fallait quand même qu'elle mange un bout ( conseillé pour le transplanage quand même ! Ce qui était plutôt logique, il ne fallait pas être fou pour passer cette épreuve sans rien dans l'estomac ! Ou en tout cas, c'était son avis à elle ). Du coup, il fallait ajouter ça au programme. Ainsi que la promenade du chien. Oui parce qu'elle avait un chien, figurez vous ! En ayant assez de se retrouver seule constamment, elle en était venue à se dire qu'avoir un petit animal de compagnie aurait pu être marrant, aussi. Un adorable berger allemand. Bon, il était encore tout petit, il n'avait que quelques mois ce petit bébé. Mais elle était tombée sous le charme tout de suite. Comment aurait-il pu en être différent ! Du coup, lorsqu'elle allait travailler, elle le prenait avec, le boss n'y voyait aucun inconvénient pour le moment, vu qu'il était tout petit. Et elle comprenait parfaitement que lorsqu'il serait plus grand, ça serait un peu plus complexe. C'était logique après tout. Donc bon..

Enfin bref. Elle commença par s'habiller. Détestant prendre sa douche au matin, elle préférait la prendre le soir. Enfin bon, ce n'était pas une manière de se justifier, là, pour dire qu'elle était propre hein, elle le disait.. Comme ça ! Bref. Une fois habillée, sans plus de cérémonie, elle sortit sa petite boule de poile, du nom de Gyzmo. Rien de bien étrange comme nom, le souvenir d'un film moldu qui avait vraiment plu lorsqu'elle était petite. Donc voilà. Une fois cela fait, elle se donna un peu plus d'allure. Un coup de maquillage, un démêlage et le tour était joué. Elle grignota un petit quelque chose et le tour était joué. Il ne lui restait plus qu'à filer du côté de Pré Au Lard.

Elle arriva en avance, sur son amie. Rien de bien extraordinaire, ce n'était pas elle qui allait s'en gêner. Elle avait toujours estimé que si les gens avaient du retard, c'était pour une bonne raison. Et il ne fallait pas se plaindre. Chacun était libre de faire ce qu'il voulait, quitte à faire attendre d'autres personnes. Il fallait savoir être indulgent. Sauf si ça venait à se reproduire plusieurs fois sans raison. Là, à la rigueur, elle pouvait comprendre que les gens puissent péter un plomb, c'était logique. Et puis que l'on ne s'enflamme pas, là tout de suite, de toute façon, elle n'avait strictement rien à dire, puisque Emily n'avait pas de retard, c'était elle qui, dans la précipitation, était venue légèrement en avance. Dommage. Mais bon, ce n'était pas non plus comme si elle avait véritablement le choix. Mais c'était comme ça. Bref. De toute façon, elle n'allait pas faire un scandale.

Dans l'attente, elle en profita pour commander de son côté. Une bierraubeurre, sans même penser que son amie puisse l'envier. Enfin bon, au moment même où elle passait commence, Emily se pointa. Une parfaite coordination. Du coup, la jeune blonde commanda également. Et voilà.  « Bonjour ! Tu arrives juste à temps pour commander ! ». Et pour ce qu'il en était de savoir si elle allait bien ou non, Lula était ce genre de personne qui, la plupart du temps, allait bien. Rares étaient les moments où ça n'allait pas mais dans ce cas, c'était la fin du monde hein. Tout se cumulait d'un coup et elle souffrait vraiment. Comme dans les moments où elle pensait à son célibat, oui voilà.  « Je vais bien oui. Ma vie est plutôt posée et calme, à l'heure actuelle, je n'ai pas trop à me plaindre ! Et toi alors ? Dis moi tout ! »

Emily avait emménagé avec William depuis la mi-Septembre, une fois que les gros travaux de la petite maison de banlieue qu’ils avaient trouvé furent finis, et depuis, elle vivait sur un petit nuage. Bon, cela faisait déjà quelques années qu’elle vivait sur un petit nuage, depuis qu’elle était avec l’ancien Poufsouffle à vrai dire, et qu’elle avait oublié Chad. Mais depuis qu’elle avait pu se mettre à peindre la chambre de son petit bout de chou, qui pointerait le bout de son nez en février selon les médecins, elle était vraiment la plus heureuse des futures mamans. Son temps libre était d’ailleurs presque entièrement dévoué à la venue du bébé, puisqu’elle passait beaucoup de temps dans les magasins pour nouveaux-nés, en compagnie de sa mère, et parfois même de sa soeur quand elle réussissait à la convaincre. Oh, elle faisait d’autres choses aussi, bien sûr, mais le bébé occupait en ce moment toute sa tête blonde.

« Et bien... La maison est finie ! Fin prête, toutes les pièces ont été refaites. Il faudra que tu viennes un jour, d’accord ?»

Oui, maintenant que tous les travaux étaient finis, qu’il n’y avait plus de peinture à mettre ou de papier peint à coller, tout était parfait, et ils pouvaient invités des amis à loisir. Ils feraient peut-être une crémaillère, et encore fallait-il qu’ils puissent la faire avant la venue de leur fils, ce qui, du coup, ne laissait que deux mois... Avec les fêtes de fin d’année qui approchaient, cela serait sûrement impossible... Et bien, ils pourraient toujours faire un grand barbecue dans le jardin, l’été prochain non ? Aaron -prénom qu’ils avaient choisi ensemble- aurait près de six ou sept mois, et il pourrait être tranquille dans un maxi-cosi... Enfin, elle avait bien largement le temps d’y penser de toute manière, puisque l’été n’était pas pour demain ! Ou alors on avait changé l’ordre des saisons sans lui dire, mais elle en doutait fortement.

« Oh, et, je t’ai apporté un petit quelque chose de la boutique ! J’espère que tu aimeras... Et peut-être que tu gagneras !»

Elle tendit à Lula un petit bonhomme de pain d’épice, la nouveauté de Noël, qui était sortie le premier Décembre. Emily savait que Lula n’en n’avait pas acheté, donc elle avait pris la liberté de lui en prendre un. Non pas parce qu’elle savait quels bonhommes étaient gagnants, elle n’en savait absolument rien, mais parce qu’elle trouvait l’idée du glaçage changeant selon les goûts du possesseur plutôt cool. Celui qu’elle avait dégusté elle était entièrement recouvert de chocolat au lait, avec des petits boutons fourrés à la framboise... Délicieux !

« Alors, dis-moi, comment se passe le boulot ? Les amours ? Un garçon en vue ? Je le connais ?»

Quoi ? Emily mettait la charrue avant l’hippogriffe ?! Oui, bon, peut-être un peu, mais voilà, Lula était une fille superbe, magnifique même, alors elle ne comprenait pas vraiment comment une fille si canon pouvait bien être seule ! Bon, elle n’était pas tout à fait seule, elle savait bien qu’elle avait adopté un petit chiot depuis quelques mois, mais quand même... Et puis, elles étaient des filles, donc forcément, quand elles se retrouvaient entre filles, elles parlaient de garçons ! C’était logique, c’était la base même ! Il y avait bien d’autres sujets de discussion, bien sûr, qu’on se le dise, mais bon, les garçons, c’était quand même plus fun que le maquillage, en soit...

Un sourire se dessina sur le visage de Lula lorsque son amie se mit à lui dire que la maison était terminée. Il était normal qu'elle puisse être sur un petit nuage tiens ! Non mais que l'on se comprenne bien, que l'on saisisse bien aussi d'ailleurs, la jeune femme était ce genre de personne qui idéalise toujours les relations amoureuses. Bon, elle n'en avait pas connu beaucoup de garçon, elle n'avait jamais eu de réelles relation amoureuse non plus et c'était assez insupportable en faite, d'une certaine manière, ça avait, en tout cas, sincèrement le don de lui arracher un soupir, d'ailleurs, mais à côté de ça, elle ne pleurait pas sur son sort, elle espérait que cela finirait par se présenter à elle, d'une certaine manière en tout cas. Mais elle ne pouvait pas le jurer, elle n'en était absolument pas capable, pas une seule seconde. Oui voilà. Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle était sincèrement heureuse pour Emily et pour William et que oui, elle avait plutôt hâte de venir sur les lieux pour voir de quoi il était question, tout en restant persuadée que tout devait être magique, tout devait être rempli d'amour, de sentiment et tout ça. Ca devait être fabuleux, sans l'ombre d'un doute.  « Quand tu veux ! J'ai hâte de découvrir ta nouvelle maison ! ». Lula vivait toujours dans un appartement merdique, sur le Chemin de Traverse. Okay oui, elle avait de la chance, parce que son appartement était relativement bien placé par rapport à son emploi, mais à côté de ça, c'était plutôt énervant, et insupportable aussi. C'était chiant en tout cas, sans l'ombre d'un doute. Oui voilà.

Les gourmandises n'étaient pas du tout son péché mignon, elle n'en mangeait que très peu, d'ailleurs. Mais que l'on soit bien d'accord, malgré tout, elle ne pouvait pas se résoudre à aller contre ça, sans le moindre doute. Et il fallait, alors, parfaitement comprendre que les choses étaient ainsi, il fallait faire avec, sans l'ombre d'un doute, il fallait faire avec oui, tout simplement. Et c'était sans doute la seule chose à faire en faite. Oui voilà, quoique l'on puisse bien en dire. Bon, okay oui, en clair, Lula ne mangeait pas souvent des sucreries mais à côté de ça, elle ne pouvait pas en refuser une, jamais. De un, parce que la politesse l'en empêchait, et de deux, bah en faite, même si elle ne rafolait pas vraiment de sucreries, le pain d'épice était une des choses qu'elle préférait le plus au monde ! Non mais vraiment hein, elle adorait totalement ça, ça lui plaisait, sans le moindre doute à avoir sur la question, oui voilà. Sans l'ombre d'un doute.  « Tu connais mes faiblesses hein ! ». Un sourire sur les lèvres, elle attrapa la sucrerie et, afin de voir si elle avait gagné, elle se mit, bien sûr, à le déballer. Bah quoi ? Cela n'avait rien de vraiment incroyable non ? C'était même plutôt logique en faite, quand on y réfléchissait attentivement. Dans un sens, en tout cas, oui, sans l'ombre d'un doute. Mais malheureusement, elle n'eut pas la chance de gagner. Bon et bien tant pis, bien sûr. Elle n'allait quand même pas en vouloir à Emily si elle ne gagnait pas hein, cela allait de soit ! Surtout que ce n'était pas son genre, de toute manière, donc.. Donc bah oui, voilà.  « Bon et bien ce n'est pas pour cette fois ! C'est triste tiens ! Enfin.. Je m'en remettrais ! ». Elle croqua un bout du bonhomme, il était fabuleusement délicieux.  « Je ne compte pas tout manger bien sûr ! Du moins.. Pas en une fois ! Tu en veux un bout ? ». Bah quoi ? Autant rester poli hein, ne serait-ce qu'un peu du moins ! Oui, c'était sans doute mieux comme ça, de toute manière.

Bon et bien oui, comme dans toute conversation entre filles, il était maintenant question de potins ! Lula adorait ces moments. Non pas que connaître la vie de gens à qui elle ne s'intéressait pas lui plaise hein, mais disons que tout savoir sur son amie, ça par contre, c'était une toute autre histoire ! Sans l'ombre d'un doute et cette idée-ci, là, par contre, c'était une toute autre histoire, oui voilà, sans l'ombre d'un doute ! Oui, voilà.  « Hum... Le boulot se passe bien. L'ambiance y est toujours aussi cool. Heureusement d'ailleurs, parce que je m'entends vraiment bien avec mes collègues et en général, ça se passe bien avec les clients. Même si y en a qui prennent sans doute un peu trop de liberté par moment ! Niveau amoureux, personne. C'est triste hein ! Oui je trouve aussi. Ca me désespère ! Je vais finir par croire que je ferais mieux de m'acheter des chats ! ». Bon, okay, à l'heure actuelle, elle gardait encore un peu d'espoir, mais à force hein..  « Et toi alors ? Dis moi tout ! Avec William, je suppose que tout se passe bien non ? Et le boulot ? »

Lula et Emily s’entendaient très bien, ce qui était assez surprenant quand on savait comment était la blonde avant William, avec Chad, avant Lexy. Une vraie peste, qui ne pensait qu’à elle, et qui se fichait pas mal des autres. Mais elle avait connue Lula plus tard, ce qui fait qu’elles s’étaient de suite très bien entendues, et qu’elles étaient devenues de très bonnes amies.

« Les amies sont faites pour ça ! Non, merci. Je dois faire attention à ce que je mange… Ce qui est affreusement difficile quand je suis à la boutique ! »

Et il fallait bien avouer qu’avec toutes les sucreries, les montagnes de chocolat qu’il y avait à Honeydukes, c’était vraiment très difficile de résister. Mais trop de sucre n’était pas bon pour elle, ni pour le bébé, du coup, elle faisait attention à ce qu’elle mangeait, à ce qu’elle buvait. Ce n’était pas tous les jours facile, et elle devait bien avouer que des fois, elle se laissait aller à manger quelque chose de très sucré, parce qu’elle en ressentait le besoin –et généralement, elle mettait ça sur le compte du bébé.

« Oh, je suis sûre que tu trouveras quelqu’un ! Sinon, William a un ami, Shawn, qui est célibataire… Ou alors… Abell, tu te souviens de lui ? Il est photographe maintenant ! Et pas mal du tout. »

Oui bon, Emily se mêlait peut-être un peu de ce qui ne la regardait pas, mais bon… C’est vrai quoi, Lula était tellement jolie que cela aurait du gâchis qu’elle finisse vieille fille avec trois tonnes de chats ! Emily proposait donc certains noms, ceux qui lui passaient par la tête, juste comme ça, au cas où ! Peut-être qu’un des garçons plairait à la jolie brune ! Ce n’était pas interdit de rêver, si ? Et puis, au moins, elle tentait de l’aider ! Pour sa propre personne, Emily trouvait que tout allait plutôt bien. La cohabitation avec Will se passait relativement bien, ils se supportaient très bien. Non, ils n’avaient jamais pris le temps de prendre un appartement ensemble avant, parce qu’ils ne le pouvaient pas vraiment. Emily travaillait à Pré-Au-Lard et Will à Londres. Même si tous les deux avaient un appartement dans la capitale, il était plus simple pour eux de vivre chacun chez soi… Jusqu’à l’annonce du bébé. Emily ne voulait pas vivre sa grossesse loin de son petit ami et inversement. De là, ils s’étaient décidé. Emily et Will avaient vendus leurs appartements respectifs et avaient achetés une maison. Et maintenant, tout était prêt pour accueillir bébé.

« Oui, ça va ! On se supporte ! Et pour le moment, on arrive à dormir, d’ici deux mois, ça ne sera plus vraiment le cas. Et tout va bien à la boutique, Ophélia fait du très bon travail, je pense qu’elle arrivera à gérer sans moi dans les parages ! J’ai un peu peur bien sûr, mais bon… Je lui fais confiance ! »

De toute manière, elle n’avait pas vraiment le choix hein ! Depuis le début du mois, Emily commençait à avoir quelques vertiges lorsqu’elle transplanait. On lui avait dit que cela était normal, et qu’arrivé début janvier, elle devrait être en arrêt, pour éviter les trop fortes secousses, qui pourraient précipiter l’accouchement. Et honnêtement, la blonde ne se voyait pas du tout accoucher dans la boutique ! Non, elle serait bien mieux à la clinique de Sainte Mangouste !

« N’empêche, je t’envie un peu. Tu peux habiter chez toi, faire ce que tu veux… Je suis ravie d’être enceinte, hein, mais c’est arrivé tellement subitement ! Et maintenant, tout est réglé comme si c’était prévu depuis des années… Enfin, je ne suis pas encore mariée, c’est déjà ça. J’aurais été horrible dans une robe de mariée, en pesant comme une baleine ! »

Qu’on se comprenne bien, Emily était ravie d’attendre un enfant, d’être vraiment très bien en compagnie de William et d’être constamment sur un petit nuage, mais il fallait avouer que ce n’était pas évident de se retrouver enceinte du jour au lendemain, de devoir penser à la maison de ses rêves, de la trouver, de l’acheter, puis de la meubler. Bon, ils n’avaient pas pris un grand manoir, non, loin de là, bien qu’elle avait tout de même quatre chambres –on est jamais trop prudent- mais bon… C’était tellement soudain qu’il arrivait parfois qu’Emily se demande si elle rêvait ou non. Elle se souvenait tant des problèmes qu’elle avait eut avec Chad… Mais William était tellement différent et aimant qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais de problèmes avec lui. Et leur fils aura deux parents aimants et attentionnés.

Les amies. Lula n'en avait jamais vraiment eu beaucoup. En même temps, elle avait toujours eu cette impression que les choses étaient faciles, que les choses étaient... Comme elles étaient et ce, quoique l'on puisse en dire, d'ailleurs. Et c'était souvent bien plus simple comme ça de toute manière. On aurait beau dire ce que l'on voulait, il n'y avait qu'une seule chose à savoir, ce qui était relativement normal, au milieu de tout ça. Mais à côté de ça, il fallait quand même parfaitement comprendre que oui bah oui, les amis qu'elle avait eu étaient des amis sincères, des amis importants pour elle. Et c'était ce qui restait le plus important, au milieu de tout ça. De ça aussi, elle n'en était que certaine. Emily était une amie sincère, et importante. Une femme qui comptait vraiment beaucoup pour elle. Ce qui était normal.  « C'est très gentil de ta part en tout cas ! »

Pour ce qu'il était de faire attention à ce qu'elle mangeait, elle pouvait très bien comprendre que ce ne soit jamais facile. C'était logique oui, et il n'y avait absolument pas le moindre doute à avoir sur le sujet. C'était logique et sur un tel sujet, il était hors de question pour elle d'en douter. Lula rêvait de porter un enfant, d'être mère, ce genre de chose. Mais ce n'était pas prêt d'arriver et non pas que cela soit en train de la ronger, mais à force de ne pa trouver de partenaire, elle en venait à se demander si elle allait finir par se trouver quelqu'un, un jour ou l'autre. Mais à côté de ça, elle n'en avait absolument aucune idée. Mais il fallait.. Il fallait quand même savoir faire avec, même si ce n'était pas facile. Parce que oui, ça n'était jamais facile. Ce genre de situation n'était jamais facile. Et c'était là que se trouvait la difficulté de la situation. Normal en même temps. Et il fallait à tout prix que l'on se concentre sur ce point, même si ce n'était pas toujours facile. Et en faite, pour être tout à fait honnête, ça ne l'était jamais. Et c'était souvent là que se trouvait la difficulté. Enfin bon, pour autant, il était hors de question pour elle de penser à tout ça. Même si c'était difficile et même si c'était énervant, il fallait comprendre qu'il fallait continuer sur cette voie. Que cela soit simple ou non, d'ailleurs. Mais ça ne l'était pas. Ca ne l'était absolument pas. Oui voilà. Et il n'y avait pas grand chose que l'on puisse faire face à ça. Il fallait juste apprendre à faire avec, normal. Point barre. Tout ça était vraiment insupportable, la solitude lui tapait doucement sur les nerfs et elle commençait à vraiment en avoir assez, mais il n'y avait pas grand chose à faire avec tout ça. Il fallait juste apprendre à faire avec. Que cela nous plaise ou non, ce n'était jamais simple. Et il fallait juste apprendre à faire avec, et ça, elle ne le savait que trop bien.  « J'aimerais trouver quelqu'un c'est vrai. Mais genre.. La bonne personne tu vois ? Je ne crois pas avoir la force de me faire anéantir par un homme qui ne voudra qu'une courte aventure.. ». Lula avait besoin de stabilité. Oui elle était jeune et peut être que ce n'était pas ce que tous les jeunes voulaient, mais à côté de ça et bien.. Ca n'en restait pas moins différent. Et de ça, elle n'en était que grandement consciente, bien sûr. Ce qui était logique en faite. Le célibat était invivable pour elle mais.. Au final, elle avait appris à faire avec et elle savait qu'elle n'avait absolument pas d'autres solutions par rapport à ça. Et elle faisait avec. Et on aurait beau dire ce que l'on voudrait, cela n'y changerait rien. Lula n'avait pas peur de la vie à deux. Mais ça, elle le savait depuis déjà un bon moment en faite.

Normal que Emily puisse avoir peur. Laisser son petit bébé ( ici la boutique ) à une autre fille ne devait pas être simple. Bien sûr qu'elle n'allait pas avoir trop de choix. Puisqu'elle allait devoir gérer son petit bout de chou (ici, son bébé). Mais bon, au final, il fallait bien saisir le fait que oui, que tout cela soit facile ou non, il n'y avait pas tant de chose à faire que ça, il fallait juste apprendre à faire avec. Que cela nous plaise ou non, il n'y avait rien d'autre à faire et ça, elle avait bien vite fini par s'en rendre compte. Maintenant, elle apprenait juste à faire attention et à ne surtout pas se laisser faire. Et c'était mieux comme ça.  « Normal que tu puisses avoir peur. La boutique est ton petit bijou. Mais ce n'est pas comme si tu pouvais faire autrement ! Si tu veux, j'irais à la boutique pour voir comme ça se passe. Qu'est-ce que tu en penses? ». Bon, ça lui coûterait de prendre plein de kilos puisque ce magasin était presque comme une drogue mais il s'agirait de kilos de plaisir en faite ! ( bon okay, ce n'étiat pas en grossissant qu'elle trouverait quelqu'un. Déjà qu'elle a du mal.. ). Enfin bon, hors de question de trop se casser la tête et c'était bien mieux comme ça, elle n'en doutait pas.

La situation était drôle quand même. Emily l'enviait et Lula l'enviait..  « C'est toi qu'il faut envier oui ! Toi et toi seule ! T'es magnifique comme ça ! ». Et oui, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais ça ne voulait pas forcément dire que ça allait arranger la situation. Cela allait de soit. Les kilos de la grossesse étaient beaux, contrairement aux kilos faits de chocolats. Mais le jour du mariage était le plus beau jour de la vie de beaucoup de femmes donc elle pouvait quand même comprendre.  « Mais pour la robe.. Oui, je comprends ! ». Et c'était sans doute mieux ainsi, de toute manière, même si elle refusait de trop se prendre la tête. Lula avait le temps de voir les choses venir. Peut être même trop de temps..

Emily et Lula se connaissaient depuis longtemps, et s’appréciaient depuis longtemps. La blonde tenait énormément à la brune et ne pouvait pas imaginer un seul instant passer toute sa vie sans cette dernière. Non, c’était juste impossible. Lula avait toujours été douce avec elle et Emily l’estimait énormément. Elle savait qu’elle était capable de faire de grandes choses, si seulement on lui en donnait l’opportunité. Et si jamais elle venait à avoir elle aussi une famille, il était clair, aux yeux de la blonde, que Lula serait une femme comblée ! Elle le méritait vraiment en tout cas, et même si elle pouvait comprendre qu’elle ne voulait pas souffrir, il était vrai que trouver le vrai grand amour, celui avec un grand A tout de suite, c’était assez compliqué. Emily pouvait témoigner sans aucun problème. Mais elle savait que Lula le savait également. Elle était très loin d’être idiote !

« Oui, je vois… Mais ce n’est jamais facile, tu le sais… Avant William, je pensais que Chad serait le père de mes enfants… Et s’il n’était pas mort… Peut-être que cet enfant serait de lui, je n’en sais rien… Mais j’ai trouvé William, et j’en suis très heureuse, et très amoureuse… C’est l’essentiel, non ? Je te souhaite de trouver toi aussi ton William… Peut-être devrais-tu venir m’aider à la boutique, on a pleins de beaux garçons qui passent ! »

Penser à Chad ne lui faisait pas particulièrement de bien, mais ça ne lui faisait plus aussi mal qu’auparavant. Maintenant qu’elle avait trouvé William, qu’elle avait redécouvert l’amour, et qu’elle avait complètement changé de vie, si on pouvait dire cela comme ça, penser à son passé, en compagnie de Chad, ne la faisait plus autant souffrir. Oh, elle allait toujours fleurir sa tombe, parce que cela était une chose tout à fait normale pour elle, après tout, il avait fait partie intégrante de sa vie durant un bon moment… Et même si maintenant, elle avait fondé sa propre famille, sans lui, il restait important, même six pieds sous terre. C’était peut-être triste à dire ou à voir, mais c’était comme cela, et Emily ne pouvait pas y changer grand-chose.

« J’ai confiance en Ophélia, elle venait travailler l’été… Mais je pense qu’elle paniquera assez vite… Mais passes-y, oui, ça me fera plaisir d’entendre des nouvelles de la boutique vu par les clients ! »

Même si elle était sûre qu’elle recevrait sans doute un hibou par jour ainsi qu’un coup de téléphone venant d’Ophélia ! Mais ça ne la dérangeait pas du tout d’entendre des nouvelles de la part des clients ! Et puis, elle n’allait pas non plus restée enfermée toute la sainte journée ! Elle comptait bien sortir, en profiter pour faire encore pleins d’achats pour son fils… Ouais, elle allait bouger. Après tout, sa grossesse n’était pas à risque, et elle n’avait pas à rester alitée, autant en profiter, non ?

« Merci… Ce n’est pas facile tous les jours, et je crois que William en a assez de devoir me trouver des fraises… Mais j’ai hâte de le tenir dans mes bras ! Tu crois qu’il me ressemblera ? Moi je pense que ça sera tout le portrait de William… »

Emily aurait énormément aimé avoir une petite fille, mais quand elle avait su qu’elle allait avoir un garçon, elle avait été heureuse. Elle avait oublié qu’elle voulait une petite fille, et s’était concentré sur son fils. Elle avait commencé à faire les aménagements dans la chambre, la faisant bleue et blanche, avait acheté pleins de petits habits trop mignons pour garçon et avait idéalisé son fils. Oui, peut-être serait-elle une mère poule, mais si tel était le cas, elle l’assumerait totalement !

Lula rêvait, encore aujourd'hui, de trouver le prince charmant. Bien sûr qu'elle était consciente du fait que ça pouvait sembler stupide pour bon nombre de personne. Elle en était pleinement consciente même, mais à côté de ça, elle devait quand même bien avouer que oui, son rêve était, comme Emily était justement en train de le dire, de trouver son William. Il semblait être une personne si fantastique, là, vu par les yeux de Emily que oui, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que ça allait être génial. Et on ne pouvait, bien sûr, pas le lui reprocher de toute façon. Elle rêvait du grand amour, de cette histoire où il n'y aurait pas la moindre difficulté, de cette relation où tout irait toujours bien. Et oui, bien sûr que ça n'était pas toujours facile, de trouver l'homme parfait. Mais en dehors de ça, elle ne pouvait pas s'empêcher de continuer à croire que oui, ça pouvait être si simple, que oui, ça pouvait bien se passer. Mais malgré tout, ce n'était jamais facile et ça avait bien vite fini par sincèrement lui taper sur les nerfs. C'était horrible même, si on voulait otut savoir. Vraiment horrible. Voir un couple aussi harmonieux que celui que Emily et William formaient donnait vraiment l'illusion du couple parfait et ça la dégoûtait presque parce que elle, elle était seule, elle n'avait pas cette chance. Et du coup bah oui, ça lui minait considérablement le moral et ça l'énervait vraiment. C'était juste insupportable. Vraiment insupportable. Mais il ne fallait pas se mettre à se montrer en colère ou jalouse parce qu'une de nos amis avait la chance d'être heureuse. Il fallait plutôt se montrer heureux pour lui. Point barre. Donc ouais, elle n'avait pas le droit d'être triste parce que elle, elle n'avait pas cette chance. Il fallait uniquement qu'elle prenne conscience du fait que oui, elle était seule, mais bon, elle n'avait pas le droit de pleurer.

Elle n'avait pas le droit de se plaindre alors qu'elle était sincèrement heureuse pour Emily.  « Et je suis sincèrement heureuse pour toi. J'aimerais vraiment connaître un tel amour moi aussi, c'est vrai, je te l'accorde. J'en suis jalouse en réalité. C'est bizarre hein. Mais oui, je ne parviens pas à m'en empêcher. Parfois, j'ai même cette illusion que ça ne m'arrivera jamais. J'ai tellement de mal à trouver quelqu'un.. Je suis seule depuis des années bordel ! Le miroir ne doit pas me refléter correctement. Je me trouve presque jolie et pourtant, je ne le suis peut être pas ! T'en penses quoi ? J'ai un miroir déformant du coup, je ne vois pas mes défauts, c'est ça ? ». Oui elle exagérait sans doute, mais par instant, elle avait cette impression et Emily étant une amie, elle n'avait pas peur d'aborder ce sujet avec elle. Donc elle le faisait. Sans une seule hésitation.

Et bien sûr que la jeune Lula passerait au magasin, elle n'hésiterait pas un seule instant, elle viendrait sans hésiter, d'ailleurs. Elle n'avait jamais eu à se plaindre de la compagnie de Lula donc, bien sûr, dès qu'elle aurait l'occasion de la revoir, elle n'hésiterait pas, puisqu'il s'agissait d'une amie vraiment sincère et adorable, en faite. Donc ouais, elle ne raterait jamais la moindre occasion d'aller la retrouver. Ca serait toujours un réel plaisir, elle le savait très bien. Mais bon, pour autant, elle n'irait pas jusqu'à y aller chaque jour hein. Il fallait quand même comprendre qu'elle n'était pas non plus une harceleuse ou ce genre de truc hein ! Normal même.  « Je viendrais régulièrement. Pas tous les jours bien sûr. Ne va pas croire que je vais vous harceler ! ». Normal de toute façon. Donc bon !

Un bébé. Le rêve de Lula. Elle n'avait qu'une seule hâte, c'était de trouver un copain et de vivre suffisamment avec lui pour qu'ils puisse évoquer la naissance et tout ça. Mais tout ça était encore bien trop loin a ses yeux. Il fallait savoir faire avec, bien sûr. Mais bon, il fallait quand même comprendre non ? Ou en tout cas, elle espérait que les gens comprenaient, au moins un peu.  « J'imagine oui ! Je suis sûre qu'il aura tes yeux ! Et j'espère qu'il aura aussi tes magnifiques cheveux ! ». Oh oui, si ce n'était pas le cas, cela serait un si gros gâchis..

Emily adorait Lula, mais s’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas chez son amie, c’était cette manie légendaire qu’elle avait de dire qu’elle n’était pas assez bien pour les hommes. Honnêtement, elle était la seule à se voir aussi horrible et aussi inintéressante ! Et Emily en était sûre, car Chad et son tact légendaire ne l’avait pas laissée de côté niveaux compliments. Devant Emily, sa petite amie bien sûr, sinon, ce n’était pas aussi drôle ! Comme quoi, sa nouvelle vie avec William était bien mieux que tout ce qu’elle aurait pu imaginer avec Chad. Peut-être l’aurait-il mise enceinte et l’aurait quitté en l’apprenant ? Même si elle avait eu peur que son petit ami régisse de la sorte, elle savait qu’il n’était pas si odieux. Surtout que, si jamais il n’avait vraiment pas voulu cet enfant, Emily aurait été prête à avorter. Lorsqu’elle avait appris pour sa grossesse, elle se trouvait trop jeune, trop immature, trop tout, et donc pas assez forte pour être maman. Mais William avait été là pour la rassurer, pour lui dire qu’elle serait parfaite et qu’ils formeraient une famille magnifique... Alors oui, elle était sûre qu’un jour, sa petite Lula trouverait aussi chaussure à son pied. Il fallait juste savoir être patiente, et peut-être, arrêter de chercher ? Quand on ne cherche plus, on trouve, généralement !

«Lula Crawford, je t’interdis de dire une chose aussi stupide ! Tu es magnifique ! Regarde toi ! Tu es vraiment ravissante ! Et si j’étais un garçon, je peux t’assurer que j’aurais déjà tenté ma chance ! Peut-être que je devrais te présenter mes cousins ? Ils sont adorables !»

Et puis comme ça, elle ferait entièrement partie de sa famille ! Ou pas, parce qu’en fait, Nathaniel et Nathanaël n’étaient pas ses vrais cousins, plutôt ceux d’Heaven... Peut-être devrait-elle lui présenter le demi-frère de cette dernière ? Nathan était plus sympa comme mec, quand on le connaissait bien... Oui, enfin, vu qu’il vivait tout le temps à New York, il fallait peut-être oublier...

« Et je m’en voudrais si tu venais à prendre vingt kilos juste à cause de ma grossesse !»

Bah ouais, parce qu’après, si jamais Lula prenait une bonne vingtaine de kilos parce qu’elle passait tout son temps à la pâtisserie, elle serait capable de lui dire que c’était entièrement de sa faute si elle ne trouvait pas de petit copain, parce qu’elle l’avait engraissé telle une oie qu’on voulait manger à Noël ! Et ce n’était vraiment pas ce que voulait Emily ! Son amie, une de ses meilleures amies même, elle n’allait pas risquer de la perdre pour si peu et une bonne vingtaine de kilos !

« Oh, William a de très beaux yeux bleus... Un mix des deux peut-être ? Oh mince, je dois y aller, on se revoit vite hein ? Tu passes à la maison, promis ? Je t’envois l’adresse par hibou ! Tu verras c’est très simple à prononcer pour les cheminées !»

Oui, parce que bon, parfois, il y avait des noms de rues et de villes qui n’étaient pas faciles à prononcer, et du coup, on se retrouver soit complètement à l’opposé de là où on devait aller, soit, on s’y retrouvait, mais la tête en bas et les pieds en l’air ! Comme quoi, mieux valait une adresse claire et facile à prononcer que quelque chose de trop sophistiqué !