Jamais facile [PV]

Blake avait sincèrement pensé, pendant un bref instant que les choses allaient pour elle, qu'elle n'avait pas la moindre raison de pleurer, aujourd'hui. Qu'elle avançait certes, doucement, mais elle allait bien et elle commençait à avancer, elle allait mieux. Blake allait mieux et même si personne ne le savait vraiment, c'était important. Elle souriait plus, elle allait mieux. Tout allait bien avec les gens qui l'entouraient, tout ça. Mais ça, c'était avant l'arrivée de cette idiote de Beuglante qui avait tout bouleversé. C'était il y a un mois. Alors que tout semblait aller pour le mieux pour la jeune fille, Alek lui avait tourné le dos. Elle avait été incapable de savoir pourquoi, elle n'avait pas été en mesure d'avancer, d'une quelconque façon mais elle avait essayé oui, même si ça n'avait pas marché une seule seconde et ça avait été horrible. Elle l'avait suivi, jusqu'à la forêt interdite et il l'avait envoyé chier. Elle avait même presque été attaqué par son loup du moins.. Si elle n'avait pas pris la fuite.

Perdre Alek était un sérieux coup dur. Il était son meilleur ami après tout alors au moment où il lui avait tourné le dos, elle avait cru ne pas pouvoir s'en remettre. Elle avait pleuré pendant des jours entiers, elle avait raté des cours. Gale et Cameron avaient tout essayé pour lui remonter le morale et pour être tout à fait honnête, le jeune Gryffondor avait été alors très remonté et il avait très sérieusement voulu aller lui casser la figure, mais elle ne l'avait pas voulu bien sûr. Même si, à côté de ça, l'envie la prenait oui, peut être. Sans qu'elle ne puisse vraiment se l'expliquer, en faite. Oui voilà. Et c'était horrible, c'était vraiment insupportable, quoique l'on puisse bien en dire, sans l'ombre d'un doute. Mais il fallait juste comprendre que ce n'était pas facile, vraiment pas facile, quoique l'on en dise. Et alors qu'elle commençait à remonter, alors qu'elle était enfin en train de se résoudre au fait qu'elle l'avait probablement perdu pour toujours. Alors voilà, il fallait s'y faire et ce n'était pas comme pour Henri, lui, il était toujours là, elle le voyait, elle savait comment il allait, et c'était le principal. S'il était mieux sans elle, soit, elle ferait avec.. Dans un sens en tout cas, parce qu'à côté de ça, la haine qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver, elle restait haineuse parce qu'il lui avait tourné le dos de la pire des façons, il avait accusé quelqu'un d'autre, il avait fait comme si les choses devenaient plus simples comme ça alors qu'au final, c'était tout le contraire. Et elle le détestait pour ça. Mais en même temps, elle ne parvenait pas à le haïr. Mais une chose était certaine, le pardon était, à l'heure actuelle, parfaitement improbable. Elle n'en aurait jamais été capable, pas une seule seconde. Normal, de toute façon, sans l'ombre d'un doute, oui voilà.

Et alors que les choses semblaient aller un peu mieux, voilà que tout semblait à nouveau s'écrouler et ça, c'était vraiment horrible, c'était me^me parfaitement insupportable, pour être tout à fait honnête. Mais quoique l'on puisse bien en dire, il n'y avait pas.. Tellement de solutions que ça, sans l'ombre d'un doute oui voilà. Enfin bref, elle commençait à se remettre et on lui donnait un nouveau coup dans le ventre. Elle avait reçu une lettre aujourd'hui. Les parents de Henri lui avaient écrit, pour lui dire qu'elle avait été importante dans la vie de Henri, une lettre tardive, mais qui avait fait sa route. Ils lui disaient qu'ils avaient eu du mal à lui écrire après la disparition. Ils trouvaient leur enfant tellement jeune pour être amoureux comme ça.. Alors du coup, ils ne l'avaient pas trop aimé. Et quand il était mort, ils l'avaient, en quelque sorte un peu accusé. Il leurs avait fallu du temps, c'était parfaitement logique oui, sans l'ombre d'un doute. Cette lettre n'était pas grand chose, pour beaucoup, mais pour Blake, elle représentait tout.. Sans l'ombre d'un doute. Ils ajoutaient qu'ils comprenaient son départ, que les choses étaient sans doute plus simples comme ça, pour elle. Et que lorsqu'elle serait véritablement prête, elle n'aurait qu'à venir. Un grand geste, une chose qu'elle avait longtemps attendu.

C'était tellement, beaucoup trop aussi. Du coup, elle s'était isolée, dès qu'elle avait vu de qui la lettre provenait. Elle avait filé dans le potager et maintenant elle pleurait. De tristesse, à cause du souvenir trop profond de Henri qui était remonté d'un coup, à cause de cette lettre, de Alek.. Tout semblait être en train de s'évacuer.. C'était horrible.. Elle n'en pouvait plus, il y avait tellement de pression sur ses frêles épaules.. C'était insoutenable.

Alek était fatigué. Rien ne se passait correctement. Il fallait toujours qu’une énorme bouse se place sur son chemin et fasse absolument tout capoter. Comme si avoir une vie normale c’était trop demandé… Pourtant, quand il voyait ses camarades, il n’avait pas l’impression que c’était aussi dur pour eux que pour lui. Mais après, il pensait aussi au fait qu’il cachait son propre jeu et que ses camarades devaient sans nul doute se dire la même chose de lui : qu’il avait la vie facile, mais qu’en plus il était un sale petit con, puisqu’il pétait (joyeusement) des paires de dents et des nez à tout bout de champ… Donc que pouvait-il vraiment savoir des gens qu’il ne connaissait pas… peut-être qu’eux aussi avaient des problèmes. Pourtant, du point de vue d’Alek il n’y avait pas pire que sa situation, celle où la rage le rongeait lentement mais sûrement. Cette colère éternelle, sous jacente qui l’anéantissait… Il n’en montrait rien, il n’aimait pas qu’on le pense faible, c’était pour ça qu’il frappait. Parce que c’était le seul moyen de tout faire sortir, d’évacuer sa haine…

Il se haïssait, et il haïssait tout le monde. Ses parents jamais là, qui avaient renvoyé tout le personnel qu’il avait un jour aimé. Alors il avait cessé de s’attacher, parce que après tout, il aurait sûrement moins mal ainsi… Il détestait aussi ces gens qui l’entouraient et qui ne l’aidaient pas. Certes, ils ne pouvaient rien faire pour lui s’il ne disait rien, mais il n’arrivait pas à en parler, il avait un réel blocage… Alors il se haïssait encore plus… Et il détestait Gale qui lui avait volé sa place, il détestait Blake parce qu’elle l’avait abandonné… Et malgré toute cette haine… Il l’aimait bien, et ça l’agaçait encore plus, de ne pas savoir quoi penser.

Il était seul aujourd’hui. Il était allé voir Fenrir. Il avait pensé l’animal qui était tout crotté, comme toujours. Ce dernier lui avait fait joyeusement la fête, ils s’étaient amusés et comme toujours, ça avait remonté le moral d’Alek. Rares étaient les facteurs sachant lui redonner la forme : Fenrir, Caleb et Nina étaient les seuls à compter, peut-être Romily aussi… Encore qu’il n’était pas franchement proche d’elle, mais au moins avait-elle le mérite de l’amuser.

Il remontait le parc, d’un pas nonchalant, ses mains enfoncées dans ses poches quand son regard se posa un bref instant sur le potager où il pu y reconnaître une chevelure blonde parmi tant d’autres. La seule qui possédait pareille tignasse n’était autre que Blake… Il hésita un bref instant, cessant de marcher, ses prunelles toujours fixées sur cette silhouette solitaire. Et finalement, puisqu’il n’y avait pas de Gale ni de Cameron à l’horizon, il se décida et rejoignit le potager d’un pas silencieux. Alek était très discret quand il le voulait. Sachant qu’il n’était pas vraiment sûr de devoir/vouloir parler à la jeune fille, il préférait ne aps faire une entrée fracassante.

Il arrivait derrière elle, de sorte qu’elle ne pouvait pas le voir. Et quand il l’entendit pleurer, ce fut comme s’il recevait un coup de poignard en plein cœur. Sans plus réfléchir, il s’assit à ses côtés et la serra dans ses bras. Doucement il l’embrassa sur le front et murmura sans la lâcher (et il la tenait avec force l’air de rien) :

« Je suis désolé d’être un con et je suis désolé de pas savoir me maîtriser… Mais si c’est pour te voir pleurer de loin, alors je préfère être avec toi pour te remonter le moral… »

Il l’embrassa à nouveau sur le front :

« Qu’est-ce qui t’arrive ? »

Si Blake s'était isolée du côté du potager, c'était avant tout pour être seule. Bien sûr qu'elle aurait pu faire comme Alek et filer dans la forêt interdite, la situation aurait été différente et elle aurait été sûre de ne pas être dérangée mais elle ne s'y sentait vraiment pas bien alors non, elle ne pouvait absolument pas se résoudre à y aller. Elle ne s'y sentait pas à l'aise, et elle en avait peur, elle en était terrifiée. Alors non, elle n'y était pas allée. La salle commune des Gryffondor ? Impossible, Gale était lui aussi à Gryffondor. Et il sentait tout de suite lorsque quelque chose n'allait pas. Oui, heureusement qu'il était là, elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait sans lui, mais à côté de ça.. Elle en avait assez de l'avoir toujours sur son dos. Non pas qu'elle ne l'apprécie plus comme avant hein ! Mais depuis que Alek lui avait tourné le dos, il semblait s'en sentir obligé, il ne voulait pas la laisser seule et du coup.. Elle en avait assez. La solitude lui avait toujours fait peur mais la détermination de Gale aussi. Il était un ami sincère et elle était heureuse de le compter parmi ses amis, mais elle avait besoin de cette solitude, elle en avait besoin pour réfléchir, pour essayer de comprendre certaines choses.. Pour avancer, d'une certaine manière aussi..

Du coup, non, elle ne voulait pas de sa présence. Elle ne voulait pas qu'il soit là, elle ne voulait pas qu'il l'embrasse sur le front et encore moins qu'il la prenne dans ses bras. Alek était là, il était entré dans le potager, sans lui signaler sa présence et maintenant, il la prenait dans ses bras comme si rien ne s'était passé. Sauf que pour Blake, il était impossible d'oublier, impossible de faire comme s'il ne s'était rien passé alors qu'il lui avait brisé le cœur. Et lorsqu'il lui demanda ce qu'elle avait, ce fut la goutte d'eau qui dépassait les bornes. Il faisait quoi au juste ? Il lui faisait un petit numéro pour savoir quel était son problème pour pouvoir encore mieux la poignarder une nouvelle fois ? N'en avait-il pas déjà suffisamment fait ?

Les larmes de la jeune fille cessèrent d'un seul coup, la colère les remplaçant. Les larmes ne coulèrent bientôt plus et du revers de la main, elle parvînt à essuyer ses joues.  « Qu'est-ce qui te prend ? ». Elle s'empressa de glisser la lettre des parents de Henri dans son sac, et s'écarta d'un geste brusque du garçon, se mettant debout, droite devant lui pour lui dire ce qu'elle ressentait, ce qu'elle éprouvait depuis un mois, ce qu'elle ressentait lorsqu'elle le voyait au loin, qu'elle mourrait d'envie d'aller vers lui mais qu'il l'ignorait et ce souvenir, abominable, de ce jour dans la forêt interdite. Non, elle ne pouvait pas oublier cette douleur, ni les larmes qu'elle avait versé ce jour là alors qu'elle s'était promis de ne plus pleurer pour un autre garçon. Henri méritait ses larmes, parce qu'il avait toujours été là, à travers toutes les épreuves, et si aujourd'hui, il n'était plus à ses côtés, ce n'était pas volontaire. Il était mort. Voilà bel et bien la seule chose qui pouvait excuser quelqu'un pour un abandon. Même si.. Elle avait eu du mal, quand même. Pendant quelques temps, deux ou trois semaines, elle lui en avait voulu. Elle lui en avait voulu d'être partie sans lui et.. Elle avait tenté de le rejoindre.. Si aujourd'hui, tout ça était derrière elle, elle ne pourrait jamais oublier ces épreuves. Elle ne pourrait jamais oublier cette douleur. Alors non, ce n'était pas pardonnable, non, elle ne pouvait pas nier les faits.  « Tu te moques bien de savoir ce que j'ai. Qu'est-ce que tu me veux ? Tu n'as pas fini de t'en prendre à moi la dernière fois c'est ça ? ». Elle refusait de se confier. Même lorsqu'ils s'entendaient merveilleusement bien, elle n'avait pas parlé de Henri. Et heureusement.. Puisque cette amitié n'avait été qu'illusion..

Dire qu’elle était remontée ce n’était pas peu dire c’était un fait. Ceci étant, Alek était du genre sorcier buté et de toute façon, il n’était pas du genre à se laisser écraser sans ciller. Oui, il avait peut-être (peut-être ou sûrement on s’en fout) merdé mais ce n’était pas une raison pour tirer un trait sur toute leur relation passée, sinon ça voulait dire qu’elle avait bien moins d’importance, aux yeux de Blake qu’à ses yeux à lui. Il la laissa s’exciter toute seul avec agacement. Qu’est ce que ça peut être ch*ant les gonzesses quand ça s’y met franchement. Il la laissa vider son sac et quand elle en eut finit il répondit avec beaucoup de calme (il ne savait pas trop pourquoi mais il y avait quelque chose là dedans qui l’amusait… Il se garda bien de le montrer ceci dit (pas fou le gars !). Et d’un autre côté il était énervé. Depuis quand il se fichait d’elle au juste ?

« Tu es vachement gonflée, Blake. Depuis quand je me fiche de ce qui t’arrive au juste ? Quand m’as-tu entendu dire que je ne t’aimais pas, que je me fichais de ce qui t’arrivais ? je ne l’ai absolument jamais di. C’est clair ? Alors arrête de faire comme si je t’avais di que tu étais… je ne sais quoi, d’ailleurs. Je n’ai eu qu’une seule fois un haussement de ton, et c’était parce que j’avais besoin d’être seul. Chose que tu devrais pouvoir comprendre, mais que tu n’as pas compris ce jour là. »

Alek n’était plus du tout amusé finalement. Il était agacé.

« J’aimerais être quelqu’un qui sait se maîtriser un minimum mais tu sais presque aussi bien que moi que ce n’est pas le cas. C’est pour ça que lorsque je dois être seul, il faut vraiment que je le sois, parce que je pourrais faire des trucs que je regretterais vraiment après. »

Comme la frapper. Et il n’avait vraiment pas été loin de le faire cette fois-ci quand ils s’étaient fâchés… Alors franchement, il préférait largement avoir parlé avec un peu de méchanceté plutôt que l’avoir frappé !!!! C’était quand même normal, non ?

« Si tu veux pas parler de tes ennuis, je comprends, je serais gonflé de te le reprocher de toute façon. »

Puisque lui non plus n’exprimait pas les siens… Qu’il s’en plaigne serait clairement exagéré. Il allait ajouter que si c’était un mec qui lui avait fait du mal (au pif : Gale *mais alors vraiment au pif hein*) il allait lui péter la gueule, mais il s’abstint (intelligemment sans nul doute).

« Je t’ai déjà di que j’ai été con mais je voie pas quoi te dire de plus, franchement. Je ne sais pas m’excuser, c’est pas dans mes habitudes. J’ai eu un très mauvais moment et puis voilà j’ai pété un plomb. Mais si tu veux tout savoir, je préfère t’avoir parlé méchamment comme je l’ai fait plutôt que te frapper. Je sais… Je ne sais pas me maîtriser, quand je suis en colère, je contrôle plus rien. C’est pour ça que je ne voulais pas que tu restes. Tu n’avais ni à me voir, ni à me supporter comme ça. »

Ah parce qu'en plus, maintenant, voilà qu'elle était gonflée. Elle se demandait qui, dans cette histoire, l'était vraiment et elle finissait toujours sur la même conclusion qui lui disait que non, il n'était jamais question d'elle dans tout ça. La jeune fille avait toujours été là pour le garçon, quand il avait eu un problème, elle s'était montrée, quand il n'allait pas bien il était là. Bien sûr, quand c'était le contraire, il s'était, en général, toujours montré présent. Mais à côté de ça, depuis l'épisode de la Forêt Interdite, elle devait bien avouer ce qu'il en était, elle ne l'appréciait peut être plus autant. Oh, bien sûr, il ne s'agissait que d'une hypothèse mais ce jour là, alors qu'elle courrait pour quitter cet endroit maudit, l'idée de l'avoir perdu pour toujours l'avait traversé et elle s'était dit que ce n'était peut être pas plus mal. Vu qu'il était capable de lui faire autant de mal en quelques minutes. Et oui, elle pouvait comprendre qu'il puisse vouloir être seul mais pour le demander, il y avait l'art et la manière et lui, il n'avait fait preuve d'aucun des deux alors non, elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de cautionner un tel comportement, elle le refusait totalement. Et là, tout de suite, la seule chose qu'elle voulait, c'était qu'il comprenne que ce jour là, il avait merdé et qu'il avait, sans nul doute, brisé un truc entre eux.  « Gonflée, ah oui. Tu me snobes depuis un mois, tu m'as envoyé chier dans la forêt interdite mais à côté de ça, tu te soucies pleinement de ce qui m'arrive oui c'est vrai. Mais à côté de ça oui, c'est moi qui suis gonflé. Tu te fous de la gueule du monde Alek. A croire je ne sais quoi avec Gale, à croire que quoi, que je le préfère à toi ou une autre débilité de ce genre.. Tu me fais bien rire. ». Elle ne se montrait pas forcément agréable et ça, elle ne le savait que trop bien. Il y avait toujours eu des moments comme ça, où elle ne pouvait pas s'empêcher d'être méchante. Mais là, il fallait qu'il sache, il fallait qu'il réalise que ce jour là, il l'avait blessé plus qu'il ne pouvait bien sembler le croire.

Oui, elle savait qu'il n'était pas en mesure de se maîtriser et pour être tout à fait honnête, par moment, il parvenait à lui faire peur et à lui donner envie de partir en courant. Elle sentait bien là, notamment, qu'il était clairement agacé, mais elle ne pouvait pas s'arrêter là, elle ne pouvait pas faire comme si tout allait pour le mieux. Ce mois, ce long mois s'était déroulé comme s'il n'était plus là, et elle refusait de laisser ça couler. Il ne savait pas par quoi elle était passée oui, bien sûr, mais même s'il l'ignorait, il fallait qu'il comprenne qu'il ne fallait pas lui faire de mal, il ne fallait pas lui donner l'illusion de disparaître de sa vie. De ce côté là, elle avait tellement morflé déjà.. oui, elle dramatisait sans doute. Mais c'était ainsi qu'elle était,que cela plaise ou non.  « Parce que de ce jour-là, tu ne regrettes rien ? ». Non, elle n'était pas injuste, elle voulait comprendre, elle voulait.. Qu'il revienne dans sa vie mais pas comme ça, pas aussi simplement. Ce jour là, il s'était vraiment passé quelque chose, elle refusait de le laisser croire le contraire.  « Non, je ne veux pas t'en parler. ». Il en était hors de question. Même quand tout allait bien, elle ne lui en parlait pas, ce n'était pas maintenant que ça allait changer. Il en était hors de question. Il était trop tôt encore. Elle guérissait à peine..

S'il l'avait frappé, il l'aurait perdu à jamais. Elle ne serait jamais revenue vers lui et ça, elle était persuadée qu'il s'en rendait compte. Il fallait comprendre qu'il y avait des gestes à ne pas avoir avec certaines personnes et ça, c'en était un. Il en était hors de question, absolument hors de question.  « Si tu avais levé la main sur moi, il est clair que nous ne serions pas en train de parler. Je ne l'aurais jamais accepté, je n'aurais jamais pardonné non plus. Impossible. Mais si je suis vraiment ta meilleure amie, je suis censée t'aider dans tous les moments alors oui, je t'ai suivi, oui, je voulais savoir ce que tu avais. Si nous n'avons pas la même définition pour le mot « ami », je ne vois pas quoi te dire de plus, non plus. ». Oui, voilà. Point barre..

Blake aurait sûrement mieux fait de ne pas mentionner Gale, c’était clair et net. Dès que le prénom passa ses lèvres, Alek se tendit et répliqua sans attendre :

« Tu te fiches de moi. A te croire je suis le seul responsable. Mais je ne suis pas celui qui a laissé tombé l’autre en premier. Tu ne réalises même pas à quel point je t’aime Blake. Tu t’en fiches même, puisque tu m’as très clairement laissé tomber pour Gale, justement. »

Et ça il le vivait extrêmement mal. Il l’avait vécu comme un départ. Une mort prématurée. Il avait confiance, il avait de l’espoir et tout s’était brisé. Il en avait assez.

« Je t’ai di que j’étais désolé. Je n’ai pas de retourneur de temps. Alors franchement je ne voie pas ce que je peux faire de plus. »

Pour le reste elle ne lui apprenait rien. Mais alors franchement rien du tout. Elle était pire qu’une vieille, elle radotait comme si elle s’était pris quatre vingt années dans la tronche d’un coup elle restait très bien conservée pour cet âge supplémentaire étrangement. Quand elle eut finit de se répéter pour la millième fois (au moins hein, c’était pas comme si Alek exagérait légèrement les choses !), le sorcier soupira :

« Tu sais ce que je crois ? Je crois qu’en fait tout ça, ça t’arrange, comme ça tu te persuades que tu n’y es pour rien. Tu t’arranges pour me mettre tout sur le dos, mais le premier qui s’est éloigné, de nous deux, ce n’est pas moi, ce jour là. Non, le premier qui a creusé ce fossé c’est toi, quand tu t’es mise à m’abandonner pour lui ! »

Les larmes s’étaient finalement mises à couler mais il ne s’en rendait même pas compte. Il n’en pouvait plus de cette douleur sourde qui lui lacérait le cœur. Il était usé. Vraiment fatigué.

« Si au moins tu étais amoureuse de lui, j’aurais pu comprendre. Vraiment. Mais même pas. C’est juste un ami. Alors quoi ? Qu’est-ce que je suis censé comprendre mis à part qu’au final tu t’en fiches totalement de moi, puisque maintenant tu l’as lui. »

Jaloux ? Sans aucun doute ! Il renifla :

« Alors arrête de tout me mettre sur le dos, parce que si tu crois que tu as été la seule blessée tu te trompes du début à la fin. Tu m'as simplement remplacé, comme si je ne comptais pas pour toi. Alors au bout du compte j'imagine que c'est vrai. Je ne compte pas. »

Puis il recula et s’en alla. Il ne savait pas trop où il allait, mais il partait. Elle croyait quoi ? Lui aussi il avait eu mal, elle n’était pas la seule à avoir un put*ain de cœur sur cette planète et elle était celle qui avait commencé à lacérer le premier cœur. Alors ses remarques sur l’amitié, sur sa trahison et il en passait des vertes et des pas mûres étaient totalement déplacées. Elle aussi elle l’avait blessé, mais à l’écouter elle était la seule victime dans l’histoire, elle était blanche comme neige. Ca l’écoeurait. Il s’était excusé, elle n’avait rien écouté, il ne voyait pas ce qu’il pouvait faire de plus, là. Franchement.

Blake soupira doucement alors que Alek se mettait à lui demander si elle n'était pas en train de se moquer de lui. Et voilà qu'il ajoutait à ça quelle l'avait abandonné pour Gale. Ridicule, et impensable. C'était bien une preuve de l'absence d'amour et de l'absence de confiance, en tout cas, dans l'esprit de Blake, c'était ainsi que les choses fonctionnaient. Point final. Il était hors de question de se prendre la tête avec tout ça, oui, sans l'ombre d'un doute. Que cela soit facile ou non, et bien non, ça ne l'était pas et il fallait alors pleinement comprendre que rien n'était aussi facile que l'on pouvait bien se mettre à le croire. On aurait beau penser ce que l'on voulait, ce ne serait jamais aussi facile et il en était absolument hors de question pour tout dire. Que cela soit simple ou que cela ne le soit pas, il fallait pleinement comprendre que c'était comme ça et qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Il fallait faire avec oui, sans la moindre réflexion sur la question, il fallait faire avec et ne surtout pas continuer à se casser la tête avec tout ça, même si ce n'était sûrement pas aussi facile que l'on pouvait bien croire une seule seconde que cela le serait. Il fallait pleinement se rendre compte que c'était ainsi.

En clair et bien.. Non, il était absolument hors de question pour elle de laisser tomber Alek, encore moins pour Gale. Certes oui, le Gryffondor était doucement devenu important pour elle mais ça ne voulait absolument rien dire d'autre et c'était surtout sur ça qu'il fallait que l'on se concentre, même si ce n'était pas facile, sans l'ombre d'un doute. Oui voilà.  « Je ne t'ai jamais abandonné, je ne t'ai jamais tourné le dos au profit de Gale. Gale lui-même sait qu'il est moins important que toi pour moi ! Pourquoi est-ce que tu pense un truc pareil ? Comment peux-tu douter de moi ? Tu n'as donc aucune confiance en moi ? C'est tout ce que tu vois en mois ? ». La colère avait laissé la place au désappointement, à l'amertume et à la tristesse. Il doutait, il doutait tellement fort d'elle qu'elle.. Qu'elle n'était pas en mesure de saisir tout ce genre de chose et oui, ça lui faisait mal, très mal.. Et c'était insupportable, au final. Quoique l'on puisse bien en dire, d'ailleurs. Oui, c'était aussi simple que ça, d'une certaine manière en tout cas.

Ce qu'il pouvait faire de plus ? Peut être que s'il se mettait à lui faire confiance, tout serait bien plus simple et bien plus intéressant, sans l'ombre d'un doute. Tout irait pour le mieux, sans l'ombre d'un doute et ce genre de situation promettait d'être bien plus cool, sans l'ombre d'un doute. Oui, aucun, voilà tout. Mais à côté de ça, il fallait juste saisir, il fallait juste comprendre, sans l'ombre d'un doute. Et c'était sans doute bien mieux ainsi, sans l'ombre d'un doute. Donc oui, le mieux était sans nul doute de ne pas trop se concentrer sur tout ça ou en tout cas, d'essayer de faire ainsi. Elle savait bien qu'il ne pouvait pas remontait le temps, qu'il ne pouvait pas faire en sorte d'agir différemment ce jour là, mais à côté de ça.. A côté de ça, et bien ça restait quand même douloureux et effrayant. Oui, d'une certaine manière.  « J'aimerais que tu me fasses confiance. Que tu te rendes compte du fait que je tiens réellement à toi.. Plus qu'à n'importe qui.. ».

S'arranger pour tout lui mettre sur le dos ? Impossible. Non, vraiment impossible. Mais à côté de ça.. Elle ne pouvait pas faire comme si rien n'était arrivé. Mais quand les larmes se mirent à couler sur les joues de Alek, ce fut vraiment horrible. Tel un nouveau poignard tentant de la briser. Elle détestait voir les gens pleurer, surtout les gens qui comptaient pour elle. Il n'y avait plus de colère en elle, plus que la seule et unique envie de le prendre dans ses bras, de la façon la plus incroyable qui puisse être, sans l'ombre d'un doute.. oui voilà. C'était la seule chose à dire, dans un sens du moins.  « Je n'ai jamais dit que je voulais me débarasser de toi. Ne crois pas ça.. Je tiens à toi Alek.. Je tiens à toi si fort que je refuse de te perdre ! Que je refuse de te voir t'éloigner de moi sans que je ne puisse y faire quoique ce soit ! J'ai eu tellement mal.. Tellement mal que je ne peux pas oublier, ce qu'il s'est passé ce jour là.. Tes accusations, complètement fausses, ton illusion de me perdre au profit de Gale... Je ne peux pas comprendre parce que je refuse de te perdre, je ne veux jamais que cela arrive.. Je t'aime tellement Alek.. Que la simple illusion de te perdre me brise »... Les larmes se mettaient maintenant à couler sur ses joues à elle.

Et lorsqu'il fit demi tour et qu'il sembla s'éloigner, elle ne put s'empêcher de courir dans sa direction et, alors qu'il était dos à elle, de passer ses bras autour de sa taille pour qu'il ne parte pas.  « Alek, tu es le seul meilleur ami que j'ai, personne ne pourra jamais te remplacer.. ». Et elle voulait tellement qu'il s'en rende compte, elle voulait tellement qu'il finisse par le comprendre.. Ne pouvait-il donc pas avoir, ne serait-ce qu'un peu, confiance en elle.. ?

Il ne la croyait pas. Quand elle affirmait que Gale n’avait pas pris sa place, il ne la croyait pas. Il la voyait bien passer de plus en plus de temps avec ce Gryffondor et donc de moins en moins avec lui-même… IL avait fini par s’éloigner, parce qu’il ne voulait pas continuer cette conversation. Non, il ne pouvait pas faire confiance. Pas à 100%. Et ce, même s’il en mourrait d’envie, il n’y arrivait pas. Tout simplement. C’était impossible. Il était si habitué à être refermé sur lui-même à cacher ses sentiments, ses pensées et ses désirs qu’il était à présent incapable de s’ouvrir vraiment. Il pouvait le faire juste un peu, mais très rapidement, ses barrières d’autodéfense se déployaient tout autour de lui sans qu’il ne puisse rien maîtriser du tout.

Il partait et ne s’attendait pas à ce qu’elle le rejoigne, pourtant, elle était juste là. Les bras de Blake lui enserraient la taille et il se sentit fondre. Doucement, il murmura en réponse à ces paroles :

« Toi aussi tu es ma meilleure amie, Blake. Je ne veux pas que tu m’effaces… »

Il pleurait toujours un peu, mais il se tourna pour faire face à la jeune fille et la serrer tout contre lui, quelque peu soulagé. Il la serrait toujours contre lui, ses larmes cessant peu à peu de couler. Il sentait qu’elle était sincère. Vraiment. Et ça le touchait, profondément.

« Je suis sincèrement désolé… Pour le mal que je t’ai fait, et aussi pour celui que je vais continuer à te faire. »

Il resserra son étreinte, et continua à chuchoter :

« Je peux pas faire confiance. Pas entièrement. Même si je t’aime sincèrement, je ne peux pas. »

Il ne voulait pas développer. Il se détestait déjà suffisamment de lui dire ça (et de le ressentir bien sûr). Il ne voulait pas poursuivre sur ce terrain à risque où il avait le sentiment de tout perdre en quasi continuité. Il voulait pourtant faire confiance, il aurait aimé être capable de se confier… mais cet effort était encore trop important pour lui. En attendant, son cœur se faisait un trip ‘danse du bonheur’, battant la chamade contre sa cage thoracique. Elle ne le remplacerait pas… Elle ne l’avait pas remplacé… Il ajouta :

« Je croyais vraiment que tu me préférais Gale… »

Il était sincère. C’était une chose qu’on reconnaissait facilement à Alek, il disait ce qu’il pensait. Non il ne faisait pas confiance, jamais totalement, mais il était toujours sincère, quand il s’engageait sérieusement. Et ça on ne pouvait certainement pas le lui retirer !

Blake n'avait jamais eu dans l'intention de l'oublier. Elle n'avait jamais voulu tracer un trait sur lui, elle n'avait jamais voulu tirer un trait sur lui, pour la simple et bonne raison qu'il était vraiment important pour elle. Et que quoi qu'elle puisse bien faire, elle n'aurait pas d'autres solutions que d'aller dans cette direction, sans l'ombre d'un doute, elle ne pouvait pas le négliger, elle ne pouvait clairement pas le faire parce qu'il était son meilleur ami et on aurait beau dire ce que l'on voulait, cela ne changerait rien, absolument rien non. Il faudrait aller dans la bonne direction, quoi que l'on puisse bien en penser, oui voilà. Il fallait faire avec, sans aucun doute, normal en même temps, c'était parfaitement logique.  « Je n'ai jamais voulu t'effacer Alek. Et je ne le voudrais sans doute jamais. Tu es la personne qui compte le plus à mes yeux.. ». Oui voilà, il en était absolument hors de question, quoi que l'on puisse en dire oui voilà. Mais bon.. A côté de ça et bien.. Ce n'était pas vraiment comme s'il y avait tant de solution que ça hein.. Il fallait juste savoir faire avec, du moins, essayer de faire avec. Alek était la personne la plus importante qui soit à ses yeux et même si elle se répétait encore et encore, il fallait faire avec ça. Que cela plaise aux gens, ça ne changerait certainement jamais. Même s'ils ne s'entendaient plus très bien, là, pendant cette période, il n'en restait pas moins super important à ses yeux, quoique l'on puisse bien y faire oui voilà. C'était ainsi, point final.

Lorsqu'il s'excusa, elle sut qu'elle ne pourrait pas lui en vouloir plus. Du bout des doigts, elle essaya de calmer les larmes du garçons, les essuyant alors pour que les choses aillent un peu mieux u moins, autant qu'on le pourrait, ce qui était déjà plutôt pas mal oui, sans l'ombre d'un doute. Il faudrait faire avec ça oui. Sans aucun doute.  « Je suis désolée si mon comportement t'a laissé croire que j'allais te laisser tomber. C'est impossible ça Alek, cela n'arrivera jamais.. ». Gale était certes, un très très bon ami, ça n'en restait pas moins très différent. Point final. Voilà oui. Et elle refusait que cela paraisse différent pour les gens. Le mal qu'il allait continuer à lui faire ? Pourquoi donc ? Ce n'était pas non plus comme s'il était du genre à lui faire vraiment mal hein. Okay oui, elle était relativement fragile et les blessures de cœur se faisaient facilement avec elle, mais à côté de ça, elle savait qu'il faisait de son mieux pour ne pas trop lui faire de mal, c'était ça le plus important, sans aucun doute.

Et quand il se mit à lui dire qu'il ne pouvait pas lui faire confiance, elle eut mal. Bien sûr, elle n'en dit rien, qu'aurait-elle pu ajouter de toute façon hein ? Bien sûr qu'elle ne pouvait strictement rien dire, le mieux était de ne rien dire, de se taire totalement et de ne rien ajouter et c'était sans doute mieux comme ça de toute façon. Continuer comme ça n'aurait pas servi à grand chose et ça aurait été insupportable oui. Il fallait juste.. Apprendre à faire avec. Peu importait ce que l'on pouvait ajouter à ça, de toute manière, il fallait juste faire avec, sans aucun doute. Quoique l'on puisse bien en dire, il faudrait faire avec, point final. Il n'y aurait rien d'autre à en dire, oui, sans aucun doute. Alors oui, elle ne dit rien, même si son visage devait peut être un peu parler pour elle sans qu'elle ne puisse s'en empêcher une seule seconde, oui voilà.

Elle lui caressa doucement la joue, plongeant son regard plein d'amour dans le sien. Elle voulait vraiment qu'il réalise qu'elle ne pourrait jamais lui faire ça, elle ne pourrait jamais se permettre de lui faire une telle douleur, impossible oui. Elle était là pour lui, elle serait toujours là pour lui, quoique l'on puisse bien y faire, sans aucun doute. Il faudrait faire avec. Pas d'autre option, oui voilà. C'était ça le plus important, que cela soit, ou non, évident pour les gens. Oui, point final, voilà. Rien d'autre à en dire, sans l'ombre d'un doute. Voilà. [color=coral] « Cela n'arrivera pas Alek. Je sais bien que je passe beaucoup de temps avec lui. Mais il est dans ma maison, il est de mon année, c'est différent.. Nous ne sommes qu'amis, il faut vraiment que tu le comprennes..[/strike]

Alek soupira. Il y avait à la fois du soulagement et de l’hésitation dans ce soupire. Ca l’embêtait un peu d’être aussi possessif avec Blake… Après tout ils n’étaient ‘que’ des amis. Si ce comportement pouvait s’expliquer avec Nina, pour Blake, c’était plus compliqué… Mais Alek n’était pas du genre à douter de sa petite amie, ni même de ses amis en règle générale, par ailleurs. Si il avait des doutes, ces derniers ne concernaient que lui. Uniquement sa propre petite personne. Autant il pouvait croire aux autres autant il n’avait aucune confiance en lui. Il avait peur de s’attacher, peur de gaffer, peur de tout faire foirer et du coup, il ne savait pas quoi faire. Il avait le sentiment d’être sur la corde raide depuis des lustres et qu’un simple faux pas était capable de tout démolir en quelques secondes à peine… Il avait peur de perdre Blake, c’était évident. Il sourit doucement à cette dernière. Il était perdu. Vraiment perdu. Mais il savait une chose avec certitude : c’était qu’elle comptait vraiment beaucoup pour lui et que sans elle il n’était plus rien :

« … »

Les mots ne sortaient pas. Il avait eu envie de lui dire qu’il tenait à elle, qu’elle comptait aussi plus que tout mais voilà, les mots restaient coincés dans sa gorge, ils refusaient de sortir. Alors il se contenta de l’embrasser doucement sur le front, et lorsqu’elle annonça qu’elle ne pourrait jamais le laisser tomber, un poids sembla s’envoler de ses épaules, d’un coup : hop ! Et son cœur se desserra. La douleur s’en allait. Il allait mieux.

« Pour moi aussi tu es irremplaçable. Et je ne veux pas te perdre. »

Quant à l’explication de Blake concernant Gale, il serra la mâchoire et répondit, ce qui lui passait par la tête alors qu’elle s’expliquait :

« Si on va par là, nous ne sommes que des amis nous aussi, Blake… »

Parce qu’il était très clair que si il aimait Blake, il ne l’aimait pas de la même façon qu’il aimait Nina. Bon, ok il ne l’aimait pas non plus comme il aimait Caleb (d’ailleurs il ne se voyait pas trop dire à ce dernier qu’il l’aimait, même si c’était le cas, hein, mais bon bizarrement, ce n’était pas trop un truc qu’on faisait entre mecs… genre un tabou ou il ne savait trop quoi…). Tout ça pour dire que Gale pouvait peut-être bien lui prendre sa place, oui. Au début, Alek et Blake n’étaient pas très proches (bon ok, Alek l’avait vite abordée et collait…). Mais qu’est-ce qui lui disait que Gale n’allait pas finir par le mettre dehors ? Franchement ? Bref, il soupira :

« Bref, tu veux rester ici encore un peu ou tu rentres avec moi ? »

Si elle voulait être seule, c’était compréhensible, et si elle voulait se confier, il était là aussi. Bref, elle était totalement libre de faire ce qui lui convenait, il s’adapterait. Mais il voulait qu’elle sache que malgré tout, il était là, quoiqu’elle ait pu en penser il y a peu. Jamais il ne l’abandonnerait.