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| [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) | |
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Invité
Ξ Sujet: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Lun 2 Avr - 8:21 | |
| Tarek Sene & Sally MacOlley
Sally avait vécu un changement c’était évident. Mais elle avait eu aussi un nouveau regard sur le monde. La vie n’était pas pareil, les valeurs n’étaient pas les mêmes entre le monde moldu et sorcier. C’était d’ailleurs quelque chose d’impressionnant ; à commencer par l’entente malgré les différences. Bon évidemment, les exceptions persistent, et persisteront toujours, mais tout de même. Ici, non seulement l’âge et l’année différencient les élèves, mais les maisons aussi. Et apparemment, ce n’était pas quelque chose de si gênant. Les affrontements se faisaient, comme les matchs de Quidditch par exemple, ou le comptage des points, mais au fond, la disparité n’était pas aussi forte que dans son ancienne école.
La preuve, elle l’avait devant les yeux. Le mois de février était déjà bien entamé, et les prochaines vacances n’allaient pas tarder. L’heure était donc à se détendre. Entre son cours d’histoire de la magie et de potions, Sally voulait profiter de l’air frais de la cour, au lieu de rester dans les couloirs. Et puis il se trouvait que pour une fois, elle avait bien revu son cours. Entre le couloir et la cours, elle rencontra son ami Tarek. C’était lui la preuve. Non seulement il avait des origines autres qu’anglaises mais en plus, il était à Gryffondor et en deuxième année. Et Sally était vraiment contente de connaître une personne comme lui. Elle l’appréciait vraiment, parce qu’au final il n’était pas compliqué, il était gentil, amusant, et avec lui, elle n’hésitait pas à montrer son côté garçon manqué.
La dernière fois qu’elle avait passé du temps avec lui remontait au mois de décembre, alors que la neige recouvrait encore entièrement le château et le parc. Sally espérait d’ailleurs que la neige ne fondrait pas trop rapidement, elle avait une revanche à prendre ! Elle arrivait derrière lui, il ne l’avait donc pas remarqué. Elle se mit à courir légèrement pour le rattraper, alors qu’il sortait lui aussi. Elle ralentit en arrivant à ses côtés, et voyant qu’il ne l’avait toujours pas remarqué, elle se mit à marcher à son rythme à quelques centimètres. Le nombre d’élèves, faisait que son petit jeu marcha parfaitement. Elle avait bien fait quatre mètres sans qu’il ne tourne la tête. Elle finit par se planter juste devant lui, le stoppant dans sa marche.
- Coucou toi, dit-elle, le sourire aux lèvres.
Dans sa tête, la vision de Tarek signifiait bonne humeur. Pas qu’elle ait été de mauvaise humeur auparavant, mais sa bonne humeur devenait plus signifiante et apparente. Ce que Sally appréciait, c’était l’état dans lequel elle se trouvait après avoir passer du temps avec lui. C’était revigorant. Ils avaient beau avoir un an d’écart, il ne se sentait pas. Sûrement grâce à leur complicité. S’ils s’y mettaient, ils pourraient préparer les plans, les potions, les blagues, les farces les plus fous. Enfin, il ne faudrait peut-être pas mieux se lancer là-dedans, même si Sally était sûre qu’ils avaient tous les deux le sens des limites, et du respect du règlement. Enfin, une petite farce de temps en temps ne devait pas faire tant de mal que ça.
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Lun 2 Avr - 9:10 | |
| Tarek était quelque peu préoccupé, ce dont il faudra vous souvenir quand, quelques minutes plus tard, il n’apercevra pas la petite Sally à ses côtés au milieu de la foule d’inconnus qu’il traversait pour se rendre à sa prochaine destination, destination dont nous développerons plus tard l’objet car chaque chose en son temps. L’important pour le moment est en effet de savoir ce qui causait tant de soucis au Soudanais et, à vrai dire, la réponse est simple : il s’agissait de la famille. Il avait reçu un hibou qu’il avait partagé avec son frère et dont les nouvelles n’étaient guère bonnes : leur mère était soudainement très malade et se retrouvait à l’hôpital, laissant les quatre filles seules à la maison sans personne pour s’occuper d’elles, leur père n’ayant pas pu prendre de congé malgré les circonstances exceptionnelles. Evidemment, Tarek s’était immédiatement proposé de rentrer pour prendre soin de sa famille mais cela lui avait été refusé par ses parents : il avait deux frères qui n’étaient pas à Poudlard et qui pouvaient très bien faire ça eux-mêmes. Lui, il devait continuer à étudier. D’ailleurs, ça n’était pas si grave que ça et sans doute Ms. Sene serait-elle bientôt de retour à la maison.
On peut donc comprendre que malgré les ordres, Tarek ne soit pas tout à fait lui-même alors qu’il se baladait dans les couloirs de Poudlard, son sac sur l’épaule. Détail important puisqu’il signale à tous les lecteurs que le jeune homme venait de sortir de cours comme une bonne partie des autres élèves vue la foule qui l’entourait. Seulement, au contraire d’une partie des autres, le jeune homme ne se rendait pas à un autre cours mais comptait bien monter dans salle commune. Il n’avait rien de particulier à y faire mais le temps ne permettait pas d’aller se poser tout seul dans le parc. Encore, s’il y avait eu quelqu’un pour se réchauffer et parler tranquillement au milieu des restes de neige et de la verdure renaissante, il aurait dit pourquoi pas mais quitte à être tout seul, il préférait autant être face au feu éternel de la salle commune de Gryffondor, quand bien même celle-ci se trouvait au septième étage. Au moins, il y serait tranquille parce qu’à vrai dire, il ne savait pas trop bien à qui parler de ses soucis. Bien entendu, il y avait Rhys, mais celui-ci était si entiché de sa Romilly que, parfois, ça gênait Tarek de lui parler de choses personnelles. Quant aux filles de Gryffondor, elles restaient des filles toutes très gentilles et avec leurs caractéristiques propres mais il se voyait encore moins aborder ces sujets avec elle.
Contrairement à son naturel très sociable, Tarek voulait donc pour une fois rester seul. C’était sans compter sur Sally MacOlley que le jeune homme n’avait pas encore remarquée mais qui était bien décidée à jouer les trouble-fêtes dans le programme du bonhomme et, à vrai dire, tant mieux pour lui. Si Tarek n’était pas un solitaire, c’est que ça ne lui allait pas et que le laisser se morfondre dans de noires pensées n’allait certainement pas l’aider à avancer ; car avancer c’était bien ce qu’il fallait faire, d’autant plus qu’il n’y avait pas mort d’homme. Pas encore en tout cas, et comme je l’ai déjà dit, ça n’était apparemment pas dans le programme. A douze ans, on imagine pourtant facilement le pire ; et d’autant plus quand on vient d’un pays où le pire se produit tous les jours sans qu’on ne puisse rien y faire.
En arrivant dans la cour que Tarek devait traverser pour se rendre au hall, et donc aux escaliers qui menaient à la tour de Gryffondor, le flux d’élève s’intensifia puisque certains avaient manifestement la bonne idée de vouloir y stationner entre deux cours, attitude respectable tant qu’on n’était pas au moment justement où tout le monde allait et venait, plus ou moins rapidement, à la recherche de la salle de classe idéale, à savoir celle où serait l’ensemble des élèves de sa classe. C’était tout de même mieux pour suivre un cours d’être dans la bonne salle mais, même en février, six mois après le début de l’année, il arrivait à certains élèves de se tromper. La faute à un château trop grand, même si la plupart des salles de classe se trouvaient au même étage, le troisième. Mais cela ajouté au bon vouloir des escaliers ou à Peeves faisait qu’assez rapidement on trouvait des Serpentard au septième ou des Serdaigle dans les sous-sols, bien loin de là où ils devraient être ; c’était alors un plaisir pour Rusard et sa maudite chatte Miss Teigne de les remettre dans le droit chemin. C’était bien entendu déjà à Tarek qui, s’il n’avait rien à se reproché, était néanmoins terrifié par le concierge et son animal.
L’état d’esprit de Tarek et la foule qui l’entouraient justifient donc qu’il n’ait pas remarqué Sally avant un bout de temps – jusqu’à ce qu’elle se pointe devant lui telle un serpent sournois, à vrai dire. Malgré le sang de lion qu’il avait indéniablement dans les veines, Tarek ne put s’empêcher de faire un bon en arrière – ce qui lui permit par ailleurs de ne pas rentrer dans son amie de Poufsouffle qui, la pauvre, en aurait probablement été projetée en arrière. Tarek n’était pas encore bien épais mais enfin, il était un garçon et avait un an de plus que la demoiselle. Tout cela combiné avec la vitesse de sa marche et le sens particulier du saut de Sally confirmera à tout mathématicien ou physicien digne de ce nom que ça n’aurait pas été bon pour la demoiselle, alors susceptible de se faire écraser par le troupeau de sorciers imperturbables vis-à-vis de tout ce qui pourrait se mettre sur leur chemin.
La première surprise passée, Tarek offrit lui aussi un sourire à Sally : comme je le disais, il avait au fond besoin de voir quelqu’un et, à vrai dire, il ne se voyait pas faire la tête aux gens alors que ses problèmes n’étaient aucunement de leur faute.
- Salut, tu vas bien ?
L’endroit n’était pas le mieux pour discuter tranquillement, aussi Tarek prit-il son amie par le bras afin de l’emmener un peu à l’écart du centre de la cour où tout le monde passait. Chose impressionnante, il y avait même un banc de libre. Autant en profiter, donc.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Lun 2 Avr - 16:52 | |
| Si le jeune Gryffondor ne l’avait pas remarqué, ce n’était pas que Sally était aussi mince qu’un cure-dent ni même particulièrement discrète. Ses pensées étaient inondées de tout un tas de choses, et Sally l’avait déjà remarqué lorsque son ami lui, n’avait rien vu. Ce regard vide, plongé sur le sol en signifiait long. Mais Sally n’était pas ici à la recherche de problèmes personnels (mais plutôt de la bonne humeur du jeune Soudanais), enfin c’est-à-dire par là, qu’elle n’était pas de nature curieuse. Si les gens avaient besoin d’elle, et bien tant mieux, elle aimait rendre service, mais aller chercher les problèmes des autres, ça non. Même les siens, ou elle jugeait bon de résoudre ça dans sa tête ou avec sa famille, ou bien d’aller directement en parler avec des gens de confiance. Et c’est bien ce qu’il manquait dans ce monde, la confiance. Il y avait toujours ce doute, cette incertitude. C’est un sujet tellement subjectif, qu’il valait mieux ne pas se poser trop de question.
Pour en revenir à Tarek, lorsqu’il finit par apercevoir la brunette, un sourire avait illuminé son visage, et surtout son regard vide. Il paraissait lui aussi content de la voir. Tant mieux, Sally n’avait pas envie de le déranger. Elle éprouvait un certain respect envers les élèves plus âgés, même si cet écart ne se ressentait pas tant que ça entre les deux amis. Ce n’était pas une soumission loin de là, mais avec son frère, elle avait appris à reconnaître les moments opportuns et inopportuns lorsqu’il s’agissait de venir engager la conversation. Alors que, s’il s’agissait de quelqu’un de plus jeune, ce qui dans ce cas ne pouvait pas être possible étant parmi les plus jeunes, elle n’hésiterait pas à l’aborder, aucun scrupule à l’horizon.
Elle s’était donc rendue compte un peu trop tard de l’humeur que dégageait le jeune garçon. Elle avait eu peur que son arrivée, non seulement le perturbe dans ses pensées, mais empirent encore son humeur. L’espace de quelques secondes, elle s’était sentie mal à sa place. Il avait lui aussi fait un bond, mais en arrière pour l’éviter. Enfin pour éviter toute collision du moins. Et le sourire comme dit auparavant la rassura. Il la salua, et l’emmena à l’écart. Les élèves fourmillaient, à cause du retour du « beau temps ». En plein milieu, il n’avait pas tort, il y avait de quoi gêner le passage. Et puis de toute façon leur destination était la cours.
- Ca peut aller, je sors de cours d’histoire, et je trouve ça de plus en plus passionnant. Bon à part le prof un peu endormant, déjà que l’histoire moldue me plaisait, mais alors là, c’est encore mieux !
En effet, Sally était bien calée en histoire moldue. Son beau-père lui avait transmit cette passion pour l’histoire. Et elle trouvait que « Histoire » et « histoire » rimaient parfaitement. (oui, c’est facile). Pour elle, la matière en tant que telle, devait être enseignée comme s’il s’agissait d’une histoire, style conte de fées pour l’exemple. Les détails étaient importants, et toute cette évolution inspirait la jeune fille. Elle aurait aimé vivre un peu à plusieurs époques, pour voir et comprendre tout ce qu’il s’y passait, ce qu’il s’y disait, même si le passé n’était pas très glorieux, il y avait des bons points.
Par chance, un banc se profilait devant eux, et Tarek l’avait déjà repéré.
- Ca faisait longtemps que je ne t’avais pas croisé, ça va toi ?
Ils s’installèrent sur le banc encore frais, ce qui remua un peu la Poufsouffle. Son pantalon n’était en effet pas très épais. En tout cas, elle n’espérait pas une réponse très détaillée de son ami. C’était une question d’habitude et rien ne le forçait à répondre franchement. Enfin, c’est une habitude de répondre « ça va et toi ? », tout le monde le sait.
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Dernière édition par Sally MacOlley le Mer 4 Avr - 19:45, édité 1 fois |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Mar 3 Avr - 0:52 | |
| Tarek regarda Sally avec une tête des plus bizarres, le genre de face incompréhensive, totalement ahurie et donc d’autant plus drôle pour celui qui la regarde que n’importe quel humoriste digne de ce nom imite dans ses sketchs les moins drôle. Cette face, cette expression, signifiait en effet la forte incompréhension de Tarek vis-à-vis des derniers mots de sa jeune amie, incompréhension nullement feinte et, justement, plutôt teintée de peur pour la petite Poufsouffle. En fait, le Soudanais craignait clairement pour la santé mentale de Sally et il n’était à vrai dire pas rassuré par la manière dont elle avait fait son apparition. La pauvre première année était-elle en train de devenir folle ? Oh, Tarek n’était pas contre un peu de folie dans sa vie, même si entre Opalyne, Joy et Silah, il était plutôt bien servi mais néanmoins ça lui faisait bizarre qu’une autre joyeuse zigototte s’était jointe à la bande. (Oui, je viens d’inventer ce mot, mais il a une racine existante si vous cherchez un peu). Tarek décida pourtant de ne pas encore faire part de ses doutes à la Poufsouffle, cherchant d’abord à vérifier ses sources ; autrement dit, il laissait encore une chance à Sally de revenir sur sa honteuse déclaration, sans doute dûe à des menaces de la part de Jane Higginson, professeure d’Histoire de la magie en titre.
- Vraiment ? Tu veux dire, c’est pas une blague ? Je trouve ce cours trop ennuyeux !
Tarek n’était certainement pas le seul élève de Poudlard à penser ça. Arriver dans la meilleure école de sorcellerie de Grande-Bretagne et se retrouver à étudier la guerre des Gobelins plutôt qu’à lancer des sortilèges ou préparer des potions, il y avait de quoi en devenir fou. Encore, s’ils apprenaient de l’histoire intéressante, genre celle de la Grande-Bretagne… CA, ça intéressait Tarek, nouvellement arrivé (ou presque, ça commençait à faire longtemps, mais ça reste vrai) dans le pays et qui voulait tout savoir des épreuves qu’avaient traversées les ancêtres de ses amis… Bon, c’est un peu tordu, dit comme ça, mais le jeune homme se comprenait et c’était bien tout ce qui était important.
Le cours d’histoire de la magie fut assez rapidement relégué derrière l’esprit des deux jeunes élèves alors qu’ils se dirigeaient tout guillerets vers le banc repéré par Tarek (du moins, ce dernier avançait d’un bon pas, la narratrice ne mettra pas sa main au feu qu’il en est de même pour Sally puisqu’elle n’a qu’une confiance limitée en sa collègue narratrice qui pourrait bien la tromper pour le seul plaisir de gagner un pari). Finalement, le Soudanais était de plus en plus content d’être tombé sur la Poufsouffle (au sens littéral du terme, ou peu s’en était fallu), tous ses soucis s’étant tout à coup envolés ou en tout cas ils commençaient à le faire. Bientôt, Tarek serait aussi heureux qu’un nouveau né, pour peu qu’un bébé tout juste sorti du ventre de sa mère puisse savoir ce qu’est être heureux ou tout simplement content et alors que vus les cris que ces petites choses rouges ne cessent de pousser on peut légitimement se douter qu’ils préfèreraient rester bien au chaud.
- Et bien écoute, ça va, oui, mentit-il effrontément en espérant que son amie ne remarquerait rien (comme elle était plus jeune, ça pouvait passer mais certains gamins étaient très doués pour mentir et repérer les mensonges des autres. D’ailleurs, Tarek ne considérait pas vraiment Sally comme une gamine ou du moins comme le même genre de gamine qu’il était lui-même). Heureusement pour lui, d’ailleurs, que Sally ne voulait pas entendre parler de malheur car même si Tarek l’ignorait, ça les arrangeait finalement tous les deux : il n’aurait pas besoin d’embêter la Poufsouffle qui elle-même ne serait pas embêtée. CQFD. Et toi ?
Question rituelle – question réponse, même, mais qu’il se devait de poser. Par pure politesse, peut-être, mais aussi parce que l’état physique et mental de la Poufsouffle l’intéressait. Bon, surtout physique a priori parce qu’à son âge, encore loin de toute cruelle déception amoureuse (mais ne soyons pas naïfs, ça n’allait pas tarder), le garçon ne pouvait imaginer ce que signifiait être blessé à l’intérieur. Il comprenait néanmoins que quand il lui disait « ça va » (gros mensonge, encore une fois), il parlait d’un peu plus que des blessures qu’il n’avait pas malgré sa tentative plutôt infructueuse d’attraper le Vif d’Or lors du dernier match de Gryffondor. Il vaut peut-être mieux, d’ailleurs, que nous ne nous aventurions pas trop dans les méandres de l’esprit d’un garçon de douze ans, au risque de nous y perdre.
- Oui, c’est dommage qu’on n’ait pas pu se croiser, mais les examens approchent.
Ils n’étaient pas pour tout de suite, mais Tarek avait la mauvaise et désagréable impression qu’ils arriveraient bien trop tôt à son goût. Au goût de tout le monde, à vrai dire. Les vacances d’hiver passées, celles de Pâques étaient déjà là et après c’était le sprint final, celui qui menait à juillet et au retour à la maison londonienne. Il espérait d’ailleurs pouvoir la voir pendant ces deux longs mois même s’il ne savait pas vraiment où elle habitait. Au pire, ils pourraient bien s’écrire mais ça n’était pas tout à fait pareil. Or, Tarek était presque sûr que Hadjera notamment aimerait beaucoup la petite Poufsouffle qui n’avait qu’un an de plus que la plus vieille des petites sœurs du Soudanais. Soit dit en passant, ça n’était pas non plus très difficile de plaire à la demoiselle mais la phrase restait vraie : elles se ressemblaient un peu, la guitare en moins et du point de vue du lion ça n’en était que propice à la bonne entente. Nul besoin de tirer de plans sur la comète cependant puisqu’il y avait bien du temps qui séparait les élèves de Poudlard de juillet même si, encore une fois, ça arriverait bien plus vite qu’ils ne le voudraient. Trop vite pour être prêts à passer les examens, diraient certains dont Tarek faisait à moitié partie.
- Tu t’en sors toujours ?
Tarek n’était certainement pas le mieux placé pour aider Sally si ça n’était pas le cas mais après tout ce que lui disait Rhys sur la solidarité à Poufsouffle, il pourrait toujours glaner un ou deux conseils auprès de son meilleur ami.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Mer 4 Avr - 19:45 | |
| Il semblerait que Tarek ne partage pas exactement le même avis concernant l’enthousiasme de Sally pour l’histoire de la magie. Et bien il fallait bien de tout pour faire un monde. Elle savait très bien que la majorité des élèves n’appréciaient pas du tout cette matière, sûrement à cause de l’enseignante. Mais la première année n’était pas du même avis. C’était peut-être le seul cours, durant lequel elle ne regardait pas régulièrement l’heure. Et c’était fort pour Sally. Elle avait tendance à regarder assez souvent sa jolie montre venue tout droit des Etats-Unis, non pas pour son stylisme, mais bien pour espérer que le temps passe plus rapidement. Et ce n’était pas le cas, surtout en cours de botanique. Autant le jardinage avec son beau-père la passionnait, autant les cours de botanique à Poudlard l’ennuyaient profondément. Enfin, pour elle, l’histoire, c’était ce qu’il y avait de mieux. Mais elle évitait d’engager un quelconque débat sur ce sujet, elle savait qu’elle était en minorité, et puis c’était un goût de toute façon. Bref, Tarek faisait parti de la majorité et Sally ne releva pas. Ou si d’un simple « Ahlala » qui voulait dire « Tant pis pour vous tous qui n’aimez pas ! ».
La question habituelle réclamait une réponse habituelle. Tarek allait bien, et c’était tant mieux. Il devait cependant y avoir une légère occupation de son cerveau, lorsque pour la deuxième fois, il lui demandait si elle allait bien. Sally n’avait pas envie de blaguer sur cette inattention. Peut-être qu’il voulait tout simplement une réponse plus longue qu’un simple « ça va ». Elle parla furtivement de la défaite, qui n’a échappé de toute façon à personne, de Poufsouffle, par sa faute. Elle ne cherchait pas l’apitoiement de son camarade, elle s’en était déjà assez voulu et était passée à autre chose. Tarek était surtout préoccupé par les cours et les examens de toutes façons. Même si lui aussi avait manqué de peu, et s’était vu dépasser par cette même Arya. Enfin, la conversation était aux examens. La pression commençait, et ça se ressentait. Les demandes d’aides aux révisions, les sessions révisions se mettaient bien tranquillement en place. Mais Sally n’avait jamais vraiment été touché par ce mouvement, et tout ce stress. C’était d’ailleurs l’une de ses qualités : elle ne parvenait pas encore à faire tomber le stress chez les autres, mais elle s’était construite un bouclier anti-stress, ce qui était un bon début. Et puis, en première année, le risque et la difficulté n’étaient pas aussi considérables que pour les 5ème année par exemple. Les cours, elle les suivait, les comprenait et les apprenait. Il n’y avait rien d’autre à faire de toute façon. Et dans la chambre qu’elle partageait, s’était instauré un rite : lorsque les quatre filles étaient dans la chambre, l’une s’amusait à poser une question, très simple ou remplie de pièges à une camarade, portant sur les cours de la journée. Ce petit jeu pourrait paraître très ennuyant, mais malgré les apparences, c’était d’une part utile, ça mettait tout le monde au même niveau, et puis les réponses étaient souvent assez amusantes.
- Oh oui oui, je m’en sors plutôt bien. Pas trop de difficulté pour le moment, mais bon, tu parles à une première année. Bon après, la botanique c’est pas mon fort, mais c’est parce que j’aime pas trop ça, donc si tu as un conseil qui m’éviterait de me mettre de la terre sur les mains pour rien, je suis preneuse.
Comme dit précédemment, la botanique n’était pas son fort. Ce n’était pas un malus, mais bon, tant qu’à être homogène, autant l’être dans toutes les matières. Et puis il fallait savoir profiter de la supériorité de Tarek. Même si, dans la tête de la petite brune, elle ne pouvait pas se dire qu’il avait un an de plus, ce n’est qu’à y réfléchir, ou que dans ce genre de situation, qu’elle s’en souvenait. Pas que Tarek soit un gamin qui aurait un an de retard mentalement, non loin de là. Mais c’était leur entente. Il ne la prenait pas de haut, elle ne le prenait pas de bas.
L’inter-cours passait, et les deux sorciers n’allaient pas avoir beaucoup de temps pour vraiment parler. Mais Sally risqua tout de même un sujet, qui demandait sûrement un certain développement, ou bien une simple réponse négative qui règlerait la problème.
- Tu sais ce que tu veux faire plus tard ?
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Dim 8 Avr - 20:11 | |
| La discussion se poursuivait tranquillement sur le banc planté au milieu de la cour devant lequel passaient quotidiennement plusieurs centaines d’élèves (ou, pour être plus exacte, seulement quelques dizaines mais qui passaient plusieurs fois, ce qui nous fait revenir au même point), parfois sans le voir. Tarek était donc content de l’avoir d’ores et déjà repéré, ce qui lui avait évité de rester coincé au milieu du chemin avec Sally alors qu’ils voulaient parler un peu avant de se précipiter eux aussi vers leur cours respectif comme le faisaient les jeunes gens pressés qui s’agglutinaient non loin de là. Bien sûr, le tout était de ne pas être en retard ; malgré toute l’amitié que Tarek portait à la petite Poufsouffle, il préférait encore ne pas prendre de punition pour ne pas avoir su se séparer d’elle à temps. Tout ça n’était cependant pas à l’ordre du jour puisqu’ils avaient encore quelques minutes devant eux, assez pour pouvoir arriver au bon moment dans les salles de cours où leurs professeurs les attendraient l’œil sévère pour ne pas être installés depuis un quart d’heure.
- Pas de conseil désolé. P’têtre que le professeur Harris saura mieux que moi, pourquoi t’lui d’mandes pas ?
Tout paraissait simple dans la bouche de Tarek, c’est que le jeune homme pensait pragmatiquement, toujours à la première solution, la plus évidente mais qui était souvent mise de côté pour tout un tas de raison dont un certain nombre qu’il ne comprenait pas. Il savait cependant que pour une partie des élèves de Poudlard, il était exclu de s’adresser directement aux professeurs, que ce soit par peur d’être vu comme un fayot ou par simple timidité, voire par un peu des deux. D’ailleurs, malgré sa proposition qui, vue de l’extérieur, parait plutôt intelligente et sensée, Tarek aurait aussi hésité s’il s’était trouvé à la place de son amie à aller parler au professeur Harris de ses problèmes en botanique. Heureusement qu’il n’en avait pas ou en tout cas, pas plus que dans les autres matières.
La question que posa Sally par la suite amena un regard étonné de Tarek. Non, évidemment que non, il ne savait pas ce qu’il voulait faire plus tard – quand il serait grand, aurait dit l’autre – pour tout dire, il n’avait jamais pris la peine d’y réfléchir. Oh, bien sûr, fut un temps, l’idée de devenir pompier ou soldat l’avait traversée mais ça avait été bien vite évacué après son entrée à Poudlard : le monde magique offrait d’autre opportunités bien que le Soudanais ne soit pas encore au courant desquelles. Il avait encore le temps, pensait-il de toute façon : cinq années à Poudlard – un peu moins en fait mais ça lui laissait quand même une marge appréciable.
- Karaba non, pas la moindre idée. Et toi ?
Si Sally posait la question c’est qu’elle-même devait avoir une idée derrière la tête, non ? C’était souvent le cas, se disait Tarek – et d’ailleurs, ça marchait avec lui. Après, ça pouvait tout aussi bien être une question posée comme ça par la Poufsouffle pour meubler la conversation. Comme le lion n’était pas dans sa tête, il ne pouvait pas savoir.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Dim 8 Avr - 22:52 | |
| Pour en revenir aux cours de botanique, Tarek lui posa une question que nombreux parmi ceux qui connaissaient les goûts de la jeune Poufsouffle concernant cette matière, lui avaient déjà posé. Evidemment qu’elle pouvait aller voir le professeur. Elle n’était pas trop timide pour le faire, ni pas assez répulsive vis à vis de ces heures de cours, mais elle ne voyant pas l’utilité. Elle n’aimait pas, et la matière lui renvoyait plutôt bien son sentiment, mais rien ne pouvait changer. Le professeur avait déjà remarqué, à moins qu’il ne soit entêté jusqu’aux pieds (*clap clap clap*). Donc elle allait suivre ses cours jusqu’à la fin de sa scolarité, en se battant de plus en plus dur avec les plantes et toutes autres espèces dont elle ne retiendra de toute façon pas le nom. Chacun avait sa petite matière qui faisait que l’école n’était pas si cool. Et encore, là, il n’y en avait qu’une !
Enfin, pendant un inter-cours, rien ne sert de parler de cours. Sally profitait, comme de l’utilité première, de ce moment de répit, pour justement prendre du répit. Elle ne révisait pas, ou très rarement, elle pensait à autre chose, voyait d’autre gens, rigolait, soufflait quoi. Elle ne se stressait pas sur l’heure d’après, même s’il y avait un contrôle à l’approche. C’était le monde relax de Sally MacOlley.
Tarek, étonné de sa question, lui répondit, par un ton que Sally trouva désabusé, enfin peut-être pas. Mais vous comprenez. Tarek n’avait la moindre idée de ce qu’il voulait faire plus tard. Aucune passion ? Aucun projet ? Aucune envie folle ? Tout le monde avait à peu près une idée non ? Enfin une piste, un feeling, comme dirait l’américain. Quelque chose qui le tentait quoi. Et bien non. À vrai dire, ça ne devait pas être sa principale préoccupation non plus. Pour un jeune de 12 ans, il y avait bien d’autres choses à penser. Sally quant à elle avait déjà une idée, et plutôt une bonne. Et elle savait qu’elle pourrait compter sur l’appuis de ses parents. C’était une chance, parce que dans son idée de projet, il n’y avait pas vraiment d’étapes « études pendant 7 ans à travailler comme une folle ». Clichés du soir, bonsoir ! Au cas où vous ne l’auriez pas compris, Sally est une fane incontestée de tout ce qui peut toucher à la musique. Mais elle ne rêve pas de faire parti d’un groupe de rock, faire la tournée de tous les stades, vendre des albums par millions, être entourée de millions de fans. (Enfin, il faut déjà y arriver !). Elle préfère vivre sa passion, dans la modération, et garder une vie à peu près normale. Son rêve, c’est d’ouvrir un magasin, qui vendrait des instruments, et tant qu’à être dans le monde de la magie, créer des instruments magiques. Ils en existent sûrement déjà, mais elle n’en connaît pas encore.
Elle n’avait cependant pas vraiment envie d’entamer ce sujet non plus. Pas qu’elle en ait honte ou quoi que se soit, mais Tarek n’avait pas d’idée de son côté, et Sally avait un an de moins. Elle ne voulait pas faire la petite qui sait déjà qu’elle veut devenir, maîtresse, ou chanteuse, ou vétérinaire. Même si là il ne s’agit pas exactement de soigner des animaux ou d’enseigner. Et je n’ai pas pris ici en compte les rêves des petits sorciers déjà bien encrés dans le monde de la magie. En fait, elle même n’a jamais eu l’occasion d’entendre des jeunes de son âge, de sang-mêlé ou pur parler de leur avenir et de leurs projets. Ce n’était pas, comme je l’ai dis auparavant, une discussion de jeunes de 11-12 ans.
-Moi… Bof, je ne sais pas vraiment. Sûrement quelque chose vers la musique, tout ça. Mais je ne sais pas non plus encore.
Voilà comment mentir sans mentir. Elle savait qu’elle pouvait compter sur Tarek, et qu’il n’était pas du genre à la juger, mais elle n’avait pas encore envie de lui parler de ça. Elle préférait méditer là-dessus toute seule. Oui bon, elle lui avait posé la question, mais c’était pour savoir si lui avait des rêves. Elle voulait en savoir plus sur son ami soudanais. Ce n’était pas là qu’ils allaient avoir une longue et belle conversation. Les élèves retournaient déjà vers leur salle de cours. Et les deux jeunes amis n’allaient pas tarder à faire de même.
- Bon Tarekounet, j’pense qu’on va devoir y aller. En tout cas, je veux qu’un jour, on fasse un truc sympa et qu’on se voit plus souvent déjà. Mais bon après, la taille du château n’aide pas. Et puis la différence de maison. Mais bon ! On se revoit bientôt ?
Sally se releva pour faire un petit câlin à son ami. Elle devait bien évidemment se mettre sur la pointe des pieds. Mais c’était mignon. Elle considérait presque Tarek comme un grand frère. Considération hâtive, mais c’était un ressenti. Et les ressentis ne trompent pas.
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FRIENSHIP TOUS COMPTESTerminé pour Sally. ( Oui, ce fut court, mais inter-cours oblige ! ) |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) Mer 11 Avr - 17:02 | |
| La discussion sur la botanique s’arrêta là et tant mieux puisque comme Sally, Tarek préférait ne pas parler de cours en-dehors des heures de travail, ce que l’interclasse n’était justement pas. Il considérait ainsi comme une infâme hérésie le fait d’aborder les devoirs ou tout autre sujet le soir dans le dortoir ou pendant un entraînement de Quidditch (où de toute façon les années étaient trop séparées pour qu’on puisse y faire quoique ce soit), et bien que pour le coup ce fût lui qui, le premier, avait attaqué ce problème. Il faut cependant pardonner cette inconstance aux douze ans du gamin qui avait le temps pour développer une conversation plus intéressante qui pourrait lui donner matière à impressionner les demoiselles. On n’en était pas encore là et discuter de tout et de rien avec la première année lui allait parfaitement.
Sally ne poursuivit pas non plus sur son avenir, préférant évacuer la question en parlant vite fait de la musique, ce qui n’étonna guère le Soudanais : il savait tout de même que son amie était pour ainsi dire fanatique de musique, ne serait-ce que parce qu’elle passait un temps non négligeable à gratter les cordes de sa guitare, plutôt efficacement d’ailleurs selon l’avis tout relatif de Tarek qui, il faut bien le dire, était loin d’être un expert. Le rock n’étant clairement pas le genre préféré de ses grands frères, il avait assez rarement eu l’occasion d’en écouter chez lui et le découvrait par petits morceaux à Poudlard – c'est-à-dire bien moins rapidement que la majorité des jeunes de son âge, jeunes moldus s’entend.
Le flot d’élèves se tarissait peu à peu, signe qu’il était vraiment l’heure d’aller en cours. Tarek et Sally se levèrent et ce fut une fois de plus la Poufsouffle qui prit les devants par un grand câlin au Soudanais qui le laissa tout bizarre, aussi bien que le surnom pour le moins inhabituel qu’elle lui avait donné.
- Ouais, parvint-il à dire alors qu’elle s’éloignait, à bientôt !
Il la regarda partir, méditant un peu bêtement ce « Tarekounet » qui aurait fait rire Rhys pendant un bout de temps s’il l’avait entendu. Il valait mieux d’ailleurs que ce surnom n’arrive pas jusqu’aux oreilles du Poufsouffle et il ne fallait pas compter sur Tarek pour lui raconter ce trop court intercours. Il ne lui semblait pas qu’il connaisse Sally mais malheureusement, puisqu’ils étaient dans la même maison, c’était à prendre en compte.
Finalement, le jeune homme se secoua et se dirigea vers sa propre salle de cours, débarrassé des soucis qui l’assaillaient auparavant grâce à l’intervention bienfaitrice de Sally, même si celle-ci n’était probablement pas au courant de ce qu’elle avait fait. Qu’importe ! L’important était que c’était désormais plus serein que le Soudanais allait terminer sa journée, jusqu’à ce que les doutes reviennent. Il était néanmoins content de savoir qu’il avait des amis sur qui compter pour lui remonter le moral, volontairement ou pas.
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Une amitié qui ne fait pas de mal. (TERMINE) | |
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