The pictures of time and space (PV)

C’est fou ce qu’on pouvait découvrir à Poudlard. Il n’y a pas un jour sans qu’un nouveau fantôme, un nouveau passage, une nouvelle coutume soit découvert par la jeune Poufsouffle. Elle espérait que ces nouvelles découvertes ne cessent jamais, mais elle savait bien qu’au fil des années, elle allait de moins en moins en découvrir, bien que le monde de la magie soit presque plus riche que celui des moldus. Elle allait surtout en apprendre plus sur la magie elle-même. Aujourd’hui encore, elle était tombée dans une chambre voisine à la sienne, sur un range-vêtements. Enfin c’était le nom qu’elle lui avait attribué. Il s’agissait de deux bras métalliques, suspendus dans les airs, qui pliaient parfaitement les vêtements et qui les remettaient aussi bien à leur place. Elle s’imagina tout de suite le même genre d’objet, mais qui déplie les vêtements et les enfile à la personne, ouais carrément. Elle était loin d’être paresseuse, mais avouons que ça pourrait être pratique. Cependant un petit hic venait perturber son imagination, il faudrait que cet objet ait le goût du vêtements-qui-vont-ensembles. Imaginons qu’il mette un t-shirt jaune avec un pantalon violet, le résultat ne peut-être que remarquable. ( au sens, ne pas passer ni vu ni connu cela va de soi !). Toute une technique se mettait en place dans la tête de la jeune Sally. Elle en avait même parlé avec ses camarades, c’est pour dire si cela ne l’avait pas perturbé. C’était son sujet de conversation de la journée, jusqu’à ce qu’elle découvre autre chose.

Et cette autre chose, ça devait être une gargouille bien spéciale. Non seulement, Sally ne l’avait jamais remarquée avant, mais elle était à un emplacement bien étrange pour une gargouille. Un couloir, très peu fréquenté, et rien n’est étrange à Poudlard, mais elle était intrigante aux yeux de Sally. Si ça se trouve, elle était vivante, et la nuit elle s’envolait. Peut-être comme toutes les autres d’ailleurs. Elle semblait en carton et en pierre tout en même temps. Oui bon, on ne sait pas c que Sally avait pris ce midi, ni ce qu’on lui avait versé dans son verre, mais laissons-là imaginer tout un tas de choses, c’est bon pour les enfants. Ils n’ont pas vraiment les mêmes imaginations que les plus grands, c’est sûrement cette naïveté que tous les grands regrettent, et non pas l’école comme ils le disent si souvent. Enfin après, personne ne peut savoir. Elle s’était arrêtée. Elle observait, les yeux tout ronds. Elle touchait. Elle effleurait de la main. Ses yeux se fixaient sur les yeux qui semblaient la regarder. Cette statue avait quelque chose de spéciale. Elle tournait. Heureusement qu’elle avait encore du temps avant son prochain cours, elle n’allait pas continuer son chemin aussi vite. Rusard n’était pas là, et tant mieux. De toute façon, il n’y avait rien de mal à observer une statue.

Elle entendait des pas, mais elle n’avait pas envie de se faire remarquer en train d’être littéralement absorbée par ce monstre (ou animal, ou bref, cette gargouille). Elle ne voulait pas encore partir. Il lui suffisait de se cacher et d’attendre que la personne passe.
Ce qu’elle fit très sagement. Elle continuait sa contemplation, quand une deuxième personne arrivait. Elle se remit derrière son objet d’intrigation ( word souligne, ce mot ne doit pas vraiment existé, mais vous comprenez). Les pas approchaient et ralentissaient.

Les pas résonnaient, et pourtant ils étaient légers. Je veux dire par là qu’il ne s’agissait pas de Rusard, qui se trainait, du haut de ses … Bon enfin, que ce n’était ni une grande personne, ni un professeur. Ni un fantôme d’ailleurs, mais ça c’est normal. C’était un jeune élève d’après ce que Sally entendait. Elle ne risquait donc pas gros si cette personne l’avait remarquée. Par habitude, elle retenait sa respiration. Il faut dire qu’à part les bruits de pas, il n’y avait rien de bien bruyant dans ce couloir. Mais c’était par habitude et pour se rassurer. Au fur et à mesure que la personne ralentissait, Sally fermait les yeux, aussi par habitude. C’est fou ce que l’ont peut avoir des réactions bizarres en fait. Bref, les pas s’arrêtaient. Et à ce moment précis, une centaine de situation défilèrent dans la tête de la jeune fille. Pourquoi il n’avait pas passé son chemin ? Est ce que cette personne l’avait remarqué ? Qui était-ce ? Sally imaginait quelqu’un qu’elle ne connaissait pas venant lui dire qu’elle n’avait rien à faire ici. Ou bien quelqu’un qui était ami avec cette gargouille et qui ne voulait pas qu’une étrangère partage son amie. Ou encore quelqu’un qui comme elle, allait être intrigué par l’objet. Enfin, la liste est longue, et toutes les situations pouvaient être rayées. Disons qu’elles n’étaient pas vraiment justes, mais le mélange pouvait donner ce qui venait de se passer. Elle finit par ouvrir les yeux, tourner la tête et remarqua un deuxième année de Poufsouffle. Et pas n’importe lequel, non seulement un ami de Tarek, mais le possesseur de l’autre objet intriguant de la journée, évoqué plus haut. Comme quoi, le hasard fait bien les choses. Elle espérait bien pouvoir lui parler un jour de cet objet.

Les deux élèves étaient silencieux, Sally ne savait pas quoi dire. Elle n’avait rien à dire en fait. Elle ne jouait pas à cache-cache. D’ailleurs, imaginez la folie d’un cache-cache géant à Poudlard. Il y en a pour plusieurs semaines. Et il n’est pas certifié que tout le monde en sortirait vivant. Enfin, là n’est pas le sujet. Elle voyait bien que le garçon cherchait quelque chose à dire. S’il n’avait rien à lui dire pourquoi s’était-il arrêté ? Pour ne rien lui dire ? Heureusement, après quelques secondes, il finit par émettre un son. Enfin bien plus que ça d’ailleurs. Toute une phrase. Et pas n’importe quelle phrase ! Une phrase qui plut énormément à Sally. Non seulement parce qu’elle ne lui reprochait rien, mais parce qu’elle rentrait dans sa pensée. Son imagination n’était donc pas qu’imaginative. Elle s’était prise au jeu de la découverte très bien. De toute façon, dans ce monde, rien ne pouvait vraiment être imaginaire. Et ici, c’était poétique à la fois. Pas gnangnan, ce n’est pas son genre de rêver de princesse et de fée. Mais c’était émerveillant de voir tant de vie dans ce corps de pierre. Qui une fois la nuit devait chair et s’envolait. Non vraiment c’était bien. Il s’agissait maintenant de trouver quelque chose à répondre. Elle souffla, reprenant une respiration normale, ferma la bouche, qui s’était entre-ouverte suite à la surprise du jeune garçon. Puis, elle commença par se contenter d’un sourire malicieux. Ces yeux brillaient. Elle était contente. Et il fallait continuer dans cette rêverie qui s’avérait réelle.

- J’espère la voir s’envoler avant que je ne m’endorme.

Elle se détendit, puis fit un pas sur le côté afin de se rapprocher de son interlocuteur. Et puis parce qu’elle n’avait plus besoin de se cacher. Elle voulait aussi bien être sûre de la personne. Elle ne se trompait pas. Ils ne se connaissaient pas vraiment, mais il l’avait apparemment reconnue. Enfin, il ne s’aventurait pas trop quoi. Elle savait que c’était lui parce qu’elle le voyait parler avec Tarek, qui lui-même lui en avait sûrement déjà parlé. Un brun, légèrement plus grand qu’elle. Il n’était pas du genre excité. C’était un garçon calme qui ne cherchait pas à se faire remarquer. D’après la première constatation du moins. Oh et, non seulement il connaissait Tarek, mais il connaissait aussi Romily. Cette fille qu’elle avait rencontré une fois à la bibliothèque. Elle se souvenait de son prénom. Rhys. Oh et, elle avait parlé de jumeau aussi. Mais elle ne voyait pas vraiment de ressemblance. Enfin peu importait, le sujet n’était pas encore aux présentations. Et il n’allait pas forcement arriver de si tôt. À quoi bon, ils étaient tous les deux intéressés par cette gargouille. Ou alors, il voulait simplement trouver un sujet, et que n’ayant que ça dans le couloir, et d’intéressant, il avait pris cette unique option. D’ailleurs, il fau savoir que la phrase dite par Sally n’était pas vraiment claire. Elle était audible, mais n’avait pas vraiment été fluide. Elle était confuse. Non seulement, il n’était pas encore l’heure de se coucher, mais jamais elle n’avait entendu parler quelqu’un disant que la nuit dernière il avait aperçu une gargouille s’envoler. C’était fou d’ailleurs. Comme elle pouvait faire casser les murs, ou passer par la porte d’entrée qui était fermée la nuit. Et les fenêtres, ce n’était pas la peine d’y penser. Enfin, vraiment, c’était étrange tout ça. Ce n’était pas clair du moins. Du coup, elle demandait une petite explication vu qu’il n’y avait rien à répondre à sa précédente intervention.

- Mais, tu sais à quelle heure elle s’envole ? Enfin tu la connais ?

De pire en pire. Il devait commencer à la prendre pour une folle. C’était même peut-être dégradant pour lui. Comme si quelqu’un allait connaître une gargouille. Enfin, il fallait vraiment ne pas avoir beaucoup d’ami. Non et puis pourquoi pas après tout ? Enfin, Sally ne s’attendait pas à une réponse très positive. Ca devait être un sang-mêlé qui s’y connaissait simplement en « monde magique » et qui s’y connaissait sur les gargouilles. Il pouvait même il y avoir des cours sur ça en deuxième année. En tout cas, toute cette histoire remémorait une histoire, dans une bande dessinée que Sally avait toujours appréciée. C’était un jeune garçon qui avait trouvé une sorte de pierre verte qui rendait justement les gargouilles vivantes. Il avait ensuite rencontré tout un autre tas de gens. Enfin, l’histoire était plutôt floue dans sa tête, mais c’était un lien qu’elle pouvait établir ici.

Sally n’était que très rarement intriguée par des objets. La plupart du temps, lorsqu’elle allait au musée, elle était certes intéressée, il y avait des peintures ou sculptures qui lui plaisaient bien plus que d’autres, mais elle ne se plongeait pas vraiment dedans. Et puis, dans un musée, elle était vite ennuyée en fait. Elle aimait la photographie, et l’art fin et précis. Tout ce qui était flou, abstrait, moderne, pointillé, portait, elle n’aimait vraiment pas. Elle appréciait les couleurs simples, pas trop de mélange. Au moins, avec cette gargouille elle était servie. Il n’y avait certes rien de réel, bien qu’elle était en train de s’imaginer une gargouille vivante Les traits justement, ils apportaient ce réel à la sculpture, on pourrait croire qu’une fois le dernier rayon de soleil absorbé par la nuit, elle se défigeait, sous les craquellement de la pierre, légèrement engourdie, elle déploierai ses ailes. Vraiment, il n’y a aucune folie ici. Il n’y avait aucune frontière entre le rationnel et l’irrationnel dans ce monde, c’était ça qui rendait ce monde si magique, au sens merveilleux. Quand on pense magie, on pense tout de suite à un monde merveilleux, où les lapins sortent des chapeaux, les cartes sont celles que l’on veut, enfin ce genre de chose. Mais le passé montre qu’il y a bien des actions bien plus néfastes. Et puis, tout est tellement vaste, l’évolution se fait comme dans le monde moldu. De nouveaux sorts, de nouvelles potions, de nouveaux produits, enfin vraiment, c’est extraordinaire. Et Sally en prenait réellement conscience. Elle se permettait d’imaginer tout un tas de choses, elle avait quitté ce monde tout à fait naïf depuis peu, mais avec ce qui l’entoure il est très difficile d’y résister, vraiment.

Le deuxième année ne semblait pas tant intéressé par l’objet. Il s’était approché, bien plus pour connaître et en savoir plus sur l’attachement de la jeune fille que pour s’émerveiller à son tour. Il n’avait pas l’air de se moquer entièrement d’elle. Il prenait part à ce jeu très sérieusement. Il ne la connaissait pas, mais il semblait croire aussi à son réveil nuptial. Mais il était aussi convaincu que bien qu’elle ne soit pas encore en activité, elle prenne part à la conversation. C’était étrange, Sally ne pensait pas vraiment la voir ce soir, ni aucun autre soir. C’était comme quelque chose de privée. Peut-être qu’elle ne s’éveillait qu’en étant sûre que personne ne l’observe. La brunette ne tenait donc pas à l’interrompre dans ses habitudes. Elle voulait cependant en apprendre plus, elle semblait bien accompagnée pour ça.

- Oh oui, je ne faisais que l’observer, donc rien de très méchant.

Ils étaient maintenant presque au milieu du couloir, enfin elle n’était plus cachée. Il ne fallait surtout pas que quelqu’un vienne interrompre cette discussion. Ce qui était sûr, c’est qu’il avait appris ça quelque part. ou entendu venant de quelqu’un d’autre.

- Autant que je me présente à vous deux alors. Je suis Sally MacOlley.

Elle en enchaînait les connaissances, et ça en devenait très intéressant. Elle rencontrait des personnes bien différentes, aux intérêts opposés parfois, mais ce n’était pas un problème pour elle.

- D’ailleurs, d’où est ce que tu tiens toutes ces infos ?

Elle ne s’en rendait pas compte, mais sa voix était basse. Elle ne voulait pas se faire entendre, et c’était presque une conversation tellement privée, que l’habitude était prise de parler doucement. Le rythme était aussi lent.

Je vous l’accorde, en temps réel – dans le monde moldu - , cette conversation et tout ce qui pouvait se passer dans le cerveau de la petite Sally l’aurait conduite très rapidement à l’hôpital psychiatrique. Et encore, c’est une enfant, elle a encore le « droite » de s’imaginer ce genre de choses. Et pourtant, dans ce monde là, dans lequel elle vivait, il n’a avait aucune ambiguïté à penser ça, et heureusement. Le deuxième année rentrait parfaitement dans son jeu, c’était donc tout à fait normal. Bon maintenant, plus il rentrait dans cette histoire, plus Sally se posait des questions concernant la possibilité. C’était comme un retour à un monde normal. Elle y avait vécu huit bonnes années, il est donc normal qu’elle n’ait pas encore entièrement confiance en toute cette magie. Il y avait une rationalité qui persistait en elle. Tout n’était pas encore possible, mais il suffisait d’y croire. Elle s’était souvent posée la question de l’existence de la magie dans le monde moldu. Ils ne s’en étaient peut-être pas aperçus. Elle attendait les cours d’Histoire sur la magie pour en savoir un peu plus. C’était d’ailleurs l’une de ses matières préférées. Un jour sûrement, elle se retrouverait à étudier les gargouilles, ou plutôt en cours de Créatures magiques. Encore faut-il qu’il s’agisse bien d’une réalité et non d’une simple légende. Enfin, il n’y avait pas de quoi trop se poser de question, c’était ça le principe des nés-moldus.

Rhys avait en tout cas entièrement raison. Les gens ont tendance à laisser tomber le respect, et dans bien des domaines. Envers les créatures, c’était évident. Il n’y avait plus beaucoup d’animaux magiques en pleine nature, même les dragons étaient domestiqués. Et ça, c’était quelque chose d’inimaginable pour Sally. Et cette gargouille n’avait pas choisie d’être dans ce couloir, enfin logiquement. Voir tous es élèves passer devant sans même lui adresser un regard, ce n’était pas une vie convenable. Heureusement que la nuit est parfois longue. D’ailleurs Sally avait eu tort de réagir de la sorte. Elle savait qu’elle ne lui manquait pas de respect, à moins qu’il y ait un rituel, ou une certaine attitude à avoir envers ces gargouilles, mais alors là, elle n’était pas en faute ne le sachant pas. Bref, elle avait en face d’elle quelqu’un de sensé. C’était une rencontre intéressante. C’est quand il lui donna à son tour son prénom qu’elle se souvenait bien le connaître, elle avait perdu son nom, mais à présent, elle voyait très bien de qui il s’agissait. Elle connaissait beaucoup de monde qui ne la connaissait pas. Mais dans une même maison, il est difficile de ne pas connaître la majorité des élèves. Surtout les plus proches niveau âge. Elle en avait déjà entendu parler, elle lui avait sûrement déjà demandée quelque chose, mais c’était une simple connaissance. Elle ne s’imaginait pas que c’était un garçon curieux et assez imaginatif comme cela. Ni que c’était un garçon qui ne semblait pas se prendre la tête avec une histoire d’âge. Il avait raison, il n’y avait pas à en avoir. Enfin d’après Sally. D’ailleurs, il n’en avait tellement pas grand chose à faire, que pour lui il était tout à fait normal de côtoyer les plus âgés. Même si Sally ne savait et ne pouvait pas connaître ce Roman, elle imaginait que Rhys avait du en apprendre beaucoup sur Poudlard grâce à ce jeune homme. Sûrement qu’à force d’y être toute l’année, l’élève apprend plus ou moins de secrets trépidants. Rhys devait donc en connaître un grand nombre. C’était d’autant plus intéressant que Sally était une très grande curieuse. Il existe tellement de pièces inconnues, d’histoires, d’anecdotes, de passages qu’il est impossible que quelqu’un en ait une connaissance complète. Mais Rhys devait en connaître déjà plus que certains deuxième année. L’attention de Sally s’était donc tournée vers cette information. Elle savait qu’elle n’en saurait pas plus sur la gargouille. Il ne restait plus qu’à en apprendre plus sur les secrets de Poudlard. Un jour sûrement, elle aurait la chance de voir s’envoler une gargouille. Mais ce n’était pas pour ce soir.

- Bon, alors je pense que ça sera pour un autre jour. Mais j’avoue que cette gargouille m’impressionne plus que d’autres.

Sally n’était pas avide de tout connaître, de tout savoir, surtout quand il s’agit d’histoires personnelles, elle se contente des siennes, mais quand il s’agit d’une certaine culture et de cette culture en particulier, elle est assoiffée. Il y a tellement de choses à découvrir qu’elle sait qu’elle ne connaîtra jamais tout. Mais peut-être que ses propres enfants, s’ils viennent à Poudlard en apprendront encore plus. Il y a aussi tellement d’autres endroits magiques, qu’en réalité, le monde est fait de mystères. Il n’y a plus qu’à réussir à en élucider certains, même si la plupart sont bien mieux et bien moins dangereux, lorsqu’ils restent inconnus. Sally repense à tout ce passage de l’histoire de la magie, une histoire bien triste du passage de Voldemort. Il n’en est plus rien à présent, mais quand elle pense qu’elle était déjà née quand l’affrontement se déroulait, il lui arrive d’en avoir des frissons. Cependant, elle n’a pas peur d’aller à la découverte. Il lui manque seulement d’autres courageux. Et surtout des informations. Elle ne cherche absolument pas à faire des bêtises ou à préparer un plan tout à fait maléfique ou rien dans ce genre, il lui semble juste intéressant de connaître l’histoire de l’endroit où elle fera l’autre moitié de sa scolarité.

- Oh, tu dois savoir plein de trucs alors sur l’école et tout non ? Enfin d’après ce que j’ai entendu, il y a plus de secrets que d’élèves dans cette école !

Elle pensait aussi aux fantômes. Eux devaient en emmagasiner des informations et du passé. Elle ne savait même pas comment on pouvait devenir fantôme, ni jusqu’à quand ils étaient dans le château. Il y avait vraiment beaucoup de questions à se poser quand on s’y mettait. Et Sally attendait beaucoup de réponses au fil de ses années à l’Ecole des Sorciers.

On pourrait facilement croire que Sally était littéralement en train de perdre son temps et sa soirée. Et pourtant, bien loin était cette pensée. Elle venait de rencontrer vraiment Rhys Ellis. Elle venait aussi de s’ouvrir une très grande porte à Poudlard. Une porte fictive, quoique pas totalement. Rhys avait ses contacts. Il avait aussi ses connaissances au sujet du château. Pour une curieuse du genre de Sally, il n’y avait absolument rien de plus excitant que d’en apprendre d’une personne qui semble être très au courant. Non vraiment, c’était une très belle chance. Il ne devait pas y avoir autant d’élèves dans cette situation. C’est sûr qu’au fil des siècles, les anectodes, les lieux se sont multipliés, et il en reste encore plusieurs à découvrir. De plus, Sally n’est pas simplement une curieuse, c’est une passionnée d’histoire. Elle a non seulement hâte d’en apprendre de ces professeurs mais surtout de son compagnon Poufsouffle. Elle veut aussi découvrir par elle-même, comme son caractère lui indique si bien.

Pourtant, malgré sa soudaine envie de découverte, elle veut rester modérée. Si tout se passe bien, il lui reste encore six ans dans cette école. Et Rhys encore cinq ans. Il n’y a donc pas besoin de se presser. Il faut aussi la magie opérer. Et pour le coup, il ne s’agit pas de la même magie. Par ailleurs, il avait comme lui, cette fierté d’appartenir à Poufsouffle. C’était une bonne chose. De toute façon, rien ne sert de venir à Poudlard, si c’est pour viser une maison. Si cette classification existe, bien que le mot soit fort, c’est bien qu’il y a une raison, la maison correspond à la personne. Oui, dans ce cas-là, pourquoi ne pas créer une maison pour chacun des élèves. Mais on parle de valeur et de caractère. Il ne faut pas non plus être trop difficile.

- Je t’avoue que j’ai toujours rêvé de rencontrer quelqu’un de ton genre, passionnant en fait.

Elle rit. Pas pour se moquer de lui, loin de là. Il y avait à peu près une dizaine de signification dans son aveu. Sur elle, mais aussi sur son sentiment suite à ce que Rhys venait de dire. Elle ne pouvait pas contenir sa joie, elle l’avait exprimée à sa façon. Elle n’aurait absolument pas imaginé se retrouver à parler à ce garçon, ni même que ce jeune Poufsouffle était comme ça. Bon, il ne faut pas s’emballer, mais le fait de savoir qu’il en connaissait bien plus que la majorité des élèves sur Poudlard le rendait intéressant.

- Je suppose que en plus de ça, tu dois connaître les cuisines par cœur ? Oui parce que, malgré le banquet de tous les jours, il est rare de pouvoir se nourrir à d’autres moments, et il se trouve que je suis une grande gourmande.

Elle n’avait pas peur des mots la petite. Ce n’est pas vraiment que c’est une grande gourmande, mais elle a certaines envies qui surgissent tellement rapidement, qu’elle en est parfois fatiguée. Vous suivez la logique ? Non, en fait il n’y en pas.