Les paternels de Pandore ayant décidé de s'octroyer des vacances d'été supplémentaires, la jeune Irlandaise avait été
remerciée de sa présence au domicile familial invitée à rejoindre sa cousine, Joan McGillivray, à son logis londonien. D'un parce qu'à l'inverse de Noreen – son autre cousine majeure - qui habitait au nord de l'Irlande, il ne fallait pas alterner transplanage, bus, course à pied, vol sur dos de dragon, sprint sur poney, puis re-course à pied, pour arriver à King's Cross et de deux, parce que Noreen était de toute manière – elle
aussi – en vacances avec son concubin.
Bien que Joan avait été
et nous ne manquerons pas de le préciser à chaque fois répartie à Gryffondor en son temps (un ancien temps que Pandore aimait appeler 'époque'), la plus âgée des cousins McAllister était une personne adorable, honnête, courageuse, franche et plus joviale que la moyenne (comme quoi le Choixpeau pouvait aussi des fois se tromper). L'unique enfant d'Elwyn et Breandan McAllister – Pandore
si vous avez suivi - s'était donc fait une joie d'aller passer les quelques derniers jours de vacances qu'il lui restait, à Londres, chez sa cousine. Surtout que la belle blonde (oui blonde, tous les Irlandais ne sont hélas pas roux, damned) était célibataire, et avait un appartement à faire pâlir de jalousie le ministre de la magie en personne (au moins tout ça),autrement dit : Pandore avait un palai tout entier pour elle toute seule et allait bien en profiter. Ou alors elle allait passer ses journées à Traverse. Oui, c'est bien ça aussi...
« C'est vraiment très très très gentil Jo', vraiment, je ne sais pas comment te remercier ! Mais tu es sûre que ça m'ira bien ? »Après avoir rassuré sa cousine une bonne demi-heure en plein centre de Traverse sur sa coupe future, Joan finit par se rendre à son travail, laissant la petite fille de 14 ans
aux mains de proxénètes louches et autres filles de joies thaïlandaises fraichement débarquées en Angleterre pour kidnapper de jeunes filles de bonne famille dans le but de les pervertir et de leur voler leur vertu seule,
sans la moindre défense, Sweeney sur l'épaule
piètre défense donc, nous en convenons, la bourse pleine de petits Gallions que la cousine avait généreusement donné
Jackpot !!« Je me demande quelle tête va faire Lou quand elle va me voir, dans le Poudlard Express, Swee'... Tu crois que ça lui plaira ? Je suis sûr que tu dirai que tu t'en fiches, si tu savais parler, hein ? »Pandore sortit de sa poche de jean une petite noisette quelle donna gentiment au petit écureuil qui eut vite fait de faire trois fois le tour de son cou pour montrer sa gratitude.
« Sauf si je te promettais à manger, bien sûr... »Après quelques minutes de marche, Pandore finit par trouver l'adresse du nouveau coiffeur du Chemin de Traverse : un petit groupe de jeunes visagistes - coiffeurs qui s'était regroupés à trois pour offrir leurs services au sorcier du Royaume-Uni. Il fallait dire que ce n'était pas du luxe, le cliché du sorcier anglais d'âge moyen faisant sacrément honte au pays d'origine, avouons-le
la coupe mi-longue, les grandes capes vertes émeraude ou violet foncé, le regard hagard et les chaussures aussi vieilles que Merlin.La petite fille entra dans le salon de coiffure, sourit à la jeune femme qui arriva pour l'accueillir, et lui lança, d'une voix légèrement aiguë (elle n'avait que 14 ans, quoique Joan en pense, il ne lui était pas encore très familier d'entrer dans une boutique sans ses parents) mais toutefois assurée :
« Bonjour, ma cousine, Joan McGillivray m'a prit rendez-vous pour 14h. Je suis Pandore McAllister. »« Oh, tu es la cousine de Jo' ! Je t'en prie prends place, je finis de coiffer cette cliente et je suis toute à toi ! Je m'appelle Allison, au fait. »Pandore hocha vigoureusement la tête en souriant, remerciant le ciel en voyant que la jeune fille la tutoyait. Bon, certes, il était hors de question qu'elle même la tutoie, mais Pandore était déjà plus à l'aise avec quelqu'un qui connaissait sa cousine. Tout le monde devait se connaître à Traverse, en particulier les jeunes commerçants. La petite Poufsouffle prit place dans un petit coin du salon qui faisait office de salle d'attente et attrapa le premier magasine qui lui tomba sous le nez : elle voulait éviter de croiser les regards d'adultes qui se faisaient coiffer, surtout qu'elle était pour l'instant seule à attendre.