Enfin adulte ! [PV]

BB avait terminé Poudlard. Elle cherchait maintenant un apprentissage comme esthéticienne et/ou coiffeuse. Elle voulait apprendre les deux, mais l'ordre dans lequel elle le ferait lui importait peu, ce qu'elle souhaitait était seulement de rendre les gens plus beaux, ou, plus exactement, révéler leur beauté intérieur à l'extérieur. Pensant ainsi, la belle brune secoua sa chevelure et avança d'un pas décidé, accompagné de Harper, le batteur et leader de son groupe.

« Harper. Pourquoi tu me suis ? » Si le jeune homme à la tignasse ébouriffé la suivait, ce n'était pas de son plein gré. L'un des avantages de ne plus être à Poudlard, c'est qu'elle pouvait voir beaucoup plus souvent Faris, et elle avait rendez-vous avec lui. Comme elle n'avait pas encore d'apprentissage, elle faisait barmaid dans le bar où elle jouait avec son groupe, Harper était le fils du propriétaire. Elle avait terminé son service du midi, et il marchait derrière elle depuis. Elle ignorait les motivations de son ami, même si quelqu'un d'autre les aurait facilement deviné.

« Comme ça. Pourquoi, tu as peur que je te dérange ? » Le ton un peu graveleux de Harper fit sourire BB. S'il s'imaginait qu'elle comptait batifoler cet après-midi et qu'il allait pouvoir jouer les gêneurs, il se trompait lourdement. Elle n'en était pas là avec Faris. Elle n'était pas prête d'en être là avec Faris non plus. Mais bref. Ce n'est pas le sujet.

« Tu réponds par la technique du miroir, je pose une question, tu en poses une autre pour ne pas répondre. Je repose donc : pourquoi me suis-tu ? Sérieusement. » Elle s'arrêta de marcher et se tourna vers lui, il lui sourit de toutes ses dents d'un air faussement innocent. Un autre membre du groupe était étudiant en psycho, c'est lui qui avait parlé à BB de la technique du miroir, et comme à son habitude, pour une fois qu'elle savait quelque chose, elle le ressortait. Après tout, pourquoi faire une phrase simple, quand on peut en faire une compliqué. Cela étant, elle voulait vraiment une réponse, et elle ne comptait pas se rendre à son rendez-vous tant que ce ne serait pas le cas.

« Honnêtement ? Par pure curiosité. Notre Bérénice avec un garçon... cela a de quoi éveiller mon intérêt. » Cette petite pique vexa un tant soit peu BB. Harper ne l'avait jamais vu avec un garçon en couple, pour cause, elle était sorcière et sortait avec des sorciers. Mais elle n'avait plus été complètement célibataire depuis des lustres et elle n'appréciait pas qu'il remette en cause 1) son capital séduction, 2) ses capacités émotionnelles. Surtout le 2 en fait, le 1, elle en doutait parfois elle-même, mais passons.

« Tu sais quoi ? Dégage. Tu ne verras pas Faris aujourd'hui. Ce sera pour te punir de ta curiosité. Si tu voulais le rencontrer, ce n'était pas compliqué, il suffisait de le demander, il serait venu au bar. » Et toc ! Sur quoi, elle prit une inspiration, et couru à toutes jambes brusquement, fila dans une ruelle, sauta par-dessus un petit muret, tourna encore et dans un « pop » sonore transplana. *Et voilà le travail !* Elle sourit pour elle-même, absolument certaine qu'il ne l'avait pas suivi parce qu'elle courait plus vite que les garçons du groupe. La plupart devraient arrêter de fumer s'ils voulaient la battre à la course.

Un peu essoufflée, elle parvint donc jusqu'à Faris qui l'attendait déjà. Normal, elle avait perdu du temps à cause de cet idiot de Harper. Enfin, c'était un idiot gentil. Et comme elle ne pouvait plus parler à Tyler (elle n'osait pas), elle appréciait d'avoir des amis en dehors de Fred' et de Faris, ce dernier n'entrant même plus dans la catégorie « juste amis ». Un jour, elle songerait à se faire plus d'amis filles. Un jour. Cela faisait des années qu'elle le disait, et les résultats n'étaient pas très probants pour l'instant.

« Bonjour Faris ! » Elle lui fit une bise sur la joue et un sourire, les joues un peu rose à cause de sa course. Elle n'était pas spécialement en émoi de voir son petit ami, il avait été trop longtemps son meilleur ami pour ça. A ce stade de la vie de BB, elle ignorait encore la rencontre musclée entre Tyler et Faris, cela valait mieux, car il n'y avait rien de tel que les affrontements virils pour la mettre en colère. Elle trouvait ça profondément ridicule, surtout que Tyler ne lui parlait plus, et s'il avait eu un soucis avec leur rupture, il serait venu lui en parler à elle en premier, pas vrai ?

« J'ai couru. » Commença-t-elle pour expliquer son souffle court et l'air un peu désordonné de sa coiffure qui n'était pas dans ses habitudes. « Harper voulait te rencontrer, ou te voir, je ne sais pas en fait exactement ce qu'il voulait à part m'embêter, du coup je l'ai semé. Un petit tour de transplanage par-dessus, et avec ça, il n'est pas prêt de me retrouver. » Il allait la chercher, ça lui ferait les pieds. N'empêche, BB était ravi que la magie soit revenue, surtout maintenant qu'elle était adulte, parce que ce n'était pas que le bar soit à l'autre bout de la ville mais... en fait si.

Fari se brossa les dents une première fois. Peu convaincu, il recommença une nouvelle fois. Puis une nouvelle fois encore avant de se parler dans son reflet : " Continue comme ça et tes dents seront pas blanches, mais rouge. " Comprenez dès lors qu'à force il risquait d'abimer ses gencives et de saigner de telle sorte que...ben vous comprenez quoi. Enfin bref, il n'était jamais tout à fait à l'aise lorsqu'il s'agissait d'un rendez vous et comme il ne voulait jamais rien rater, il prenait toutes les précautions. Enfin non, pas dans le sens qu'on peut sous entendre là pas la peine parce qu'il n'y aurait rien, non non fichtrement rien pour le moment : " N'est ce pas. " se dit-il encore une fois à son reflet avant de quitter la salle de bain.

Ils avaient rendez vous dans Londres, mais quant à savoir ce qu'ils feraient après, Faris n'en avait aucune idée. C'était la première fois depuis que Bérénice était sortie de Poudlard qu'ils se voyaient et aussi la première fois qu'ils se voyaient depuis que Faris avait revu Tyler et avait donc été ammoché l'espace de quelques minutes (merci madame magie). Mais bon, il n'irait pas raconter ça à la brune, de un ça la mettrait en pétard et en plus Faris voulait que ça aille mieux entre Tyler et elle même si pour l'ex Gryffondor le mec était carrément un gros con.

Là où ils s'étaient donnés rendez vous, c'était un petit quartier sympathique à l'extérieur de la ville, par chance la magie existait puis à ce que Faris savait Bérénice avait dû aller au bar où elle jouait. Du coup, eh bien il avait pu lui donner rendez vous à n'importe quel endroit, et c'est dans ce quartier qu'il avait voulu. Pas grand monde dans celui ci d'ailleurs, quelques maisons, un seul immeuble, et surtout de grandes étendues de verdure, parfait pour une petite balade en fait. C'est pour ça que le garçon l'avait choisi. En pleine été d'ailleurs, il ne faisait pas froid du tout, ni trop chaud d'ailleurs (on était en Angleterre tout de même) du coup c'était tout simplement le jour parfait.

Cela faisait peut être cinq minutes qu'il l'attendait à présent, mais pas grave, elle arriverait. D'ailleurs justement, elle était là. Redevenue brune à présent (par chance pour lui il l'a préférait comme ça), elle venait d'arriver, légèrement essouflée. " Salut Bérénice ! " dit-il tandis qu'elle lui fit une bise. Bon qu'on vous arrête tout de suite, tout ça était encore étrange pour Faris, il avait vu Bérénice pendant longtemps comme sa meilleure amie du coup son comportement vis à vis d'elle ne pouvait pas changer du jour au lendemain et comme avec Poudlard ils n'avaient pas encore eu le temps de beaucoup se voir, eh bien, il ne se comportait pas comme tous les petits amis qu'on peut voir dans la rue, ou dans les séries télévisées.

Elle avait couru et c'est pour ça qu'elle était essouflée. " J'avais cru comprendre. " lui répondit-il en souriant tout en passant sa main dans les cheveux de la demoiselle pour les lui arranger rapidement. Elle expliquait alors pourquoi et c'était dû à Harper, un de ses compagnons de musique qui n'avait pas cessé de la suivre. Ceci expliquait donc cela. " Bon eh bien on ira l'embêter un jour ou l'autre s'il veut me rencontrer alors ! " lança le garçon tout sourire. Puis maintenant que les explications étaient données, ils allaient pouvoir commencer leur rendez vous. " Dis moi, qu'est ce que tu veux faire aujourd'hui, fêter ta sortie de Poudlard ? " demanda-t-il. Affichant un constant sourire sur son visage (c'était tout Faris et ça évitait de montrer un quelconque sentiment de gêne ou de nervosité), il tendit sa main à Bérénice pour qu'elle l'a prenne et qu'ils commencent à marcher en attendant de trouver quelque chose de spécial à faire.

Bérénice n'était certainement pas le prénom le plus utilisé à cette époque mais Faris l'aimait bien, au moins ça rendait la jeune fille un peu plus spéciale qu'elle ne l'était déjà et c'est pour cela qu'il l'appelait plus souvent par son vrai prénom que par son diminutif. Qu'elle pense que Faris aurait dû mal à embêter son ami moldus, Bérénice sous estimait alors l'ex Gryffondor : " Ou alors peut être est-ce toi qui me connais mal ? " dit-il avec le sourire. Enfin elle lui annonça que oui, il faudrait qu'il vient un de ces jours au bar pour qu'elle lui montre son nouvel accord : " Eh bien ce serait avec un très grand plaisir que j'assisterai à une de vos prestations. " répondit-il

Une fois tout cela dit leur sortie pouvait officiellement commencer à condition qu'ils se décident sur quoi faire. Faris posa la question à Bérénice qui tout en prenant le bras du garçon avant qu'ils ne commencent à avancer, proposa une sortie shopping. Elle se ravisa cependant, il faisait beau, et peut être qu'elle trouvait qu'un café sur une terrasse pouvait être une meilleure option. " Et pourquoi pas les deux ? Par ici il y a quelques routes commerçantes et de toute manière je dois trouver un cadeau pour Caedan. C'est drôle quand même qu'un demi frère ne soit né que trois jours après toi. " dit-il.

Enfin drôle... C'était drôle, pour lui, pathétique pour son père quoi. Il avait trompé sa femme et en même temps avait déjà une fille. Lina avait plutôt bien accepté Caedan et dans tous les cas entre elle et Faris la conversation sur l'infidélité de leur père ne faisait pas partie de leur quotidien, préférant taire le sujet. Maintenant qu'il y pensait, il n'avait jamais clairement évoquer le sujet avec la jeune demoiselle, c'est qu'avec les évènements qu'il y avait eu entre eux, avec Tyler et tout et tout, il n'avait pas vraiment eut l'occasion

" C'est par là. " dit-il cependant légèrement perdu dans ses pensées tout en les faisant avancer dans une direction précise. Pas très classe pour un rendez vous amoureux mais c'était la première fois depuis sa dispute avec Tyler qu'il la revoyait. Qu'est ce qu'il se passerait s'ils tombaient sur l'ex de la demoiselle ? Non non, il ne fallait certainement pas qu'il se prenne la tête avec ça, après tout c'était sans aucun doute ce qu'aurait voulu Tyler pour récupérer Bérénice. Sur ce, il était peut être temps d'évoquer le sujet du demi frère. " Oui donc, au fait je t'ai pas tout expliqué en détail parce qu'un demi frère ça débarque pas comme ça. Mon père a trompé ma mère il y a vingt et un ans. " dit-il avec le sourire.

Ouais bon en fait c'était clairement pas drôle surtout de sortir ça comme ça, mais il voulait effacer Tyler de sa tête et penser à autre chose. Il parla alors de son frère tandis qu'il marchait toujours vers leur destination. " Il est très sympa tu sais, il voulait te rencontrer aussi. " expliquait-il. Non, mais Caedan était un chouette gars, un vrai bon pote ce qui avait manqué pendant des années à Faris depuis la disparition de Louis et le départ de Johan pour la Roumanie. Caedan n'était cependant pas un lot de consolation, il ne fallait pas se méprendre.

Bérénice jeta un coup d'oeil suspicieux à son ex meilleur ami. Ce n'était jamais très bon signe, si on en croyait son expérience, quand un homme se met à dire qu'on le connaît mal. Cela étant, elle ne remettait pas en cause les capacités de nuisance de Faris (encore que, peut-être que si en un sens), mais Harper était un chieur né, le genre de mec casse pied du soir au matin et du matin au soir. Enfin, ça c'était un avis subjectif, et BB trouvait le leader de son groupe plutôt attachant quand même, mais elle imaginait mal Faris capable de l'embêter. Elle se garda bien de répondre pourtant, se contenta d'un gracieux mouvement d'épaule pour esquiver et se concentrer sur son fameux accord. La musique était la seule chose qui avait toujours eu bien plus d'importance que ses problèmes avec les garçons ou son apparence, ce qui n'était pas peu dire, BB ayant d'un point de vu extérieur des préoccupations plutôt superficielles.

« Cool ! Il faudra que tu me préviennes à l'avance, que je mette autre chose qu'un jean et un débardeur ! » Rien qu'à l'idée de se choisir une tenue spécialement pour le soir où Faris viendrait la voir, elle en sautillait de joie ! Mais si BB donnait l'impression de ne se préoccuper que de choses sans importance, c'était uniquement parce qu'il était rare qu'elle exprime clairement ce qu'elle pensait, du coup elle s'attardait, lors des conversations, uniquement sur des détails ou des sujets bateaux. Et à l'école, dans un dortoir de fille, surtout quand on veut devenir esthéticienne, parler mec et fringues c'est encore ce qu'il y a de plus sûr. Si elle avait compris ça avant de sortir avec Erwan, elle aurait passé ses premières années à Poudlard avec plus de sérénité !

« Trois jours après toi ? Comment ça ? » Elle était un peu perdue. On sortait de son domaine et en plus elle n'arrivait pas à suivre le fil de la pensée de Faris. Rien qui puisse lui faire perdre le contrôle cependant, elle pouvait encore intellectualiser la situation et, peu contrariante, elle se laissa guider par Faris sans chercher à protester. Pourquoi pas faire les deux après tout ? Ils avaient le temps, non ?!

« Ah, je vois. Ce ne doit pas être facile pour ta mère. » Mais par expérience personnelle, elle savait qu'il ne fallait jamais juger trop hâtivement tout ce qui concernait l'adultère et la tromperie. Erwan l'avait trompé avec elle ne savait pas qui, et elle, elle avait trompé Tyler avec Faris. Pas tout à fait au sens propre, mais le fait était qu'elle sortait avec Faris désormais, donc c'est bien qu'il y avait eu un soucis avec sa propre conception de l'amour. Cela dit, ces histoires adolescentes étaient bien ridicule face à la naissance d'un enfant, c'était quand même autre chose.

« Mais c'est cool si vous vous entendez bien. On doit lui chercher un cadeau alors, c'est ça ? On pourrait regarder dans cette boutique, j'ai l'impression qu'ils ont des trucs sympa ! » Elle désigna de sa main libre un magasin qui se spécialisait dans les gadgets et les décorations. Elle était loin de se douter que Faris lui parlait de son demi-frère pour ne pas penser à Tyler, ce dernier étant assez loin dans l'esprit de BB. Pour tout dire, la plupart du temps, elle essayait carrément de l'oublier, au moins le temps qu'ils puissent se revoir comme des amis. Elle le voyait ainsi mais comprenait qu'elle ne pouvait pas s'imposer dans sa vie, ce serait trop bizarre, il fallait que l'initiative vienne de lui.

Elle entraîna Faris tout en répondant à sa dernière phrase. « J'ai hâte de le rencontrer aussi ! Ce qui me fait penser que je n'ai pas vu ta sœur depuis... depuis des lustres en fait ! » Non qu'elles soient très proches mais bon, BB avait assisté à son mariage tout de même. Avec Tyler. Donc elle aurait bien aimé la revoir, dans des circonstances plus heu... actuelles dirons-nous ! La famille, c'est hyper important après tout, même avec son « petit problème » BB le savait, normal, c'était une Bones après tout !

La discussion sur l'ami de Bérénice et la capacité qu'avait Faris à pouvoir l'embêter fut passer à la trappe par la demoiselle en un mouvement d'épaules, ce que le garçon respecta tout à fait se contentant de suivre le fil de la discussion dont le rythme était généré par la jeune femme aux cheveux bruns. Elle lui parla d'un accord pour lequel il montra un peu d'entrain à l'idée de l'entendre. Il n'était pas spécialement musicien, mais c'était toujours un plaisir d'écouter de bons morceaux et alors lorsque c'était joué par sa petite amie, là il y avait encore moins de soucis. Il accepta avec plaisir l'invitation de la demoiselle qui répondit alors par une remarque sur sa tenue vestimentaire qu'elle devrait changer de d'habitude s'il passait : " Mais tu es très sexy en jean et en débardeur. " riait-il avant d'ajouter : " Rien qu'à l'idée de te voir faire ton accord en jean et en débardeur...comment dire... je suis sur que pfiu, tu rayonnerais. ". Bon il partait un peu dans un délire de n'importe quoi, mais ça c'était Faris.

Elle hésitait entre shopping et café tranquille sur une terrasse, Faris lui proposa les deux sachant qu'en plus en faisant du shopping il devrait acheter un cadeau pour son demi-frère né trois jours après lui. Une chose qu'il avait formulé à Bérénice, mais d'une façon qu'elle avait semblait-il mal compris. " Eh bien il est né trois jours après moi. Je suis né le 3 Septembre, il est né le 6. " expliqua tout simplement l'ex Gryffondor. Ce ne fut pas la seule chose qu'il expliqua. Comme avec les évènements à propos du trio avait occupé la plupart des pensées de Faris (trio= Faris, Bérénice, Tyler) il n'avait pas eut le temps d'expliquer quoique ce soit sur sa dernière histoire familiale à sa petite amie et ne se gêna pas pour raconter l'infidélité de son père.

" Je ne sais pas. Depuis le jour où Caedan a débarqué, j'ai pas revu mes parents. " dit-il. S'il n'avait pas revu ses parents c'était surtout parce que son père avait été insupportable tentant de joindre par hibou son fils en voulant acheter ses bons sentiments lorsque le garçon n'avait plus de travail. Enfin bref des histoires de famille bien chiante, qu'il préférait éviter pour une si belle journée avec Bérénice. En revanche il reparla de son demi-frère et le fait qu'il s'entendait bien avec. " Oui c'est classe ! " se contenta-t-il d'ajouter tandis que Bérénice lui proposait une boutique de gadgets et décorations devant eux pour voir s'ils n'y trouveraient pas un cadeau pour Caedan : " Ouais allons-y ! " répondit Faris et ils marchèrent en direction de la boutique.

Tandis que Faris était entrainé par Bérénice, cette dernière émit le souhait de revoir la soeur de Faris de façon indirecte : " Oh eh bien à l'occasion il faudrait que tu la revoies. " dit-il puis ajouta : " Ces derniers temps avec la disparition de la magie, elle a eu du mal à gérer sa boutique, mais maintenant elle croule sous les commandes si bien qu'elle est fortement occupée, mais on essayera de se faire un brunch un jour dans mon appartement avec Caedan et ma soeur. " Ils entrèrent ensuite dans la boutique, une boutique moldu à n'en pas douter, mais qui faisait de très jolie choses.

Et pendant qu'il était en train de chercher la chose la plus intéressante qu'il pourrait trouver pour son demi-frère il demanda à la brunette : " Et à part ça, quoi de beau à raconter ? Parce que comme d'habitude je parle je parle je parle, mais pas toi eh eh." dit-il. Il ajouta ensuite : " D'habitude je te demande comment vont les amours, mais là on se contentera des amis et puis de la famille. Alors comment ça va de ce côté là ? " Il était tout à fait euphorique rien qu'à cette pensée de ne pas avoir à demander à Bérénice comment ça allait côté amour, parce qu'il était juste le premier concerné sur ce sujet, il sortait avec elle.

Bérénice sourit au délire de Faris sans pour autant vraiment le suivre. Non pas qu'elle ne le trouvât pas amusant, c'était seulement qu'elle n'était pas assez expressive pour ça. Elle s'imaginait bien rayonner seulement en faisant un accord de guitare habillée le plus simplement du monde. Si elle était plus jolie, peut-être que ce serait le cas, car il n'y avait rien de plus important que la guitare pour BB... Sauf qu'elle ne l'était pas. Jolie. Elle savait que son entourage n'était pas d'accord, et comme elle ne voulait pas paraître lourde avec ça, elle évitait de trop en parler, mais elle complexait beaucoup. Déjà, elle aurait voulu être blonde, un beau blond miel avec des jolies reflets... c'était pour cette raison que tous les six mois environs (parfois plus, parfois moins) elle devenait blonde. Souvent cette décision de changer de couleur de cheveux était motivée par une décision qu'elle prenait. Elle était redevenue brune quand elle avait décidé de sortir avec Faris, puis blonde lorsqu'elle avait choisi de préparer sérieusement les examens, et re-brune quand elle avait cherché du boulot pour payer sa formation d'estheticienne. Cette dernière étape ayant été en parti motivé par le fait que Faris semblait la préférer en brune. Une préférence qu'elle ne comprenait certes pas, mais qu'elle prenait en compte dans la mesure du possible... puisque changer de couleur dès qu'elle se sentait destabilisé était devenue une sorte de méthode pour gérer sa maladie. Un truc dont elle avait parlé à son médecin qui traitait les troubles du comportement mineurs. Mineurs, mineurs... ça se voit qu'il ne s'est jamais fait jeter de la boue sur la tête lui ! Mais ne nous éloignons pas plus du sujet. « N'importe quoi, je peux faire bien mieux qu'un jean et un débardeur exceptionnellement. J'ai des super robes trop mignonnes. »

Elle ne mettait plus de robe au bar, ou alors pas trop courtes (alors que BB aimait être dans l'excès) parce que cela ne lui causait que des problèmes. De même, elle ne buvait quasiment plus. Sa vie lui paraissait moins rock and roll avec ces nouvelles manières de jouer sur scène... mais c'était plus sage.

« Je vois. » Ou pas du tout, elle se mettait simplement à la place de la mère de Faris et se disait que cela devait être assez horrible, mais elle n'alla guère plus loin dans son introspection. Elle avait toujours du mal à comprendre comment on pouvait tromper la personne avec qui on était marié (surtout marié) mais elle ne se sentait pas capable de juger qui que ce soit après avoir plaquer son ex' pour sortir avec son meilleur ami. Ce serait un peu trop l'hôpital qui se foutait de la charité, et elle n'aimait pas juger de cette manière.

« Ne le prends pas mal, je dis ça juste comme ça, mais je ne suis pas sûre que tu devrais te mêler des histoires de tes parents. Même si tu en veux à ton père, c'est un peu triste que tu ne vois plus ta mère, non ? Enfin, c'est ton choix, je ne le conteste pas, c'est seulement que je ne réagirais probablement pas de la même façon. » Elle espérait que Faris ne le prendrait pas mal. Elle n'essayait pas de l'influencer, mais elle lui disait ce qu'elle pensait. S'il y avait bien quelque chose que sa relation précédente lui avait appris, c'est qu'il ne fallait pas se taire, juste pour ne pas blesser l'autre. Et puis, s'il n'avait pas voulu qu'elle lui réponde quelque chose, il ne lui en aurait pas parlé hein ? Elle se mordit la lèvre inférieure et pour noyer son malaise, passa à la recherche du cadeau d'une manière un peu précipitée.

« Oui, c'est une bonne idée. » Elle entra dans la boutique et commença à en inspecter le contenu. « Mais pas trop tôt, le brunch, hein. Je rentre tard dans la nuit moi. Et si je ne dors pas, je ressemble à un zombie. » Ils avaient déjà eu une conversation de ce type une fois. Bérénice vivait la nuit et dormait le jour. Même si pendant son apprentissage cela changerait, elle pensait bien que cela finirait par de nouveau être comme ça parce qu'elle se sentait plus à l'aise dans l'obscurité. Elle aimait le soleil, mais il lui semblait toujours qu'elle était terne sous ses rayons. Faris travaillant au ministère, il avait une vie bien plus réglée qu'elle, c'était pour ça qu'ils ne se voyaient pas forcément beaucoup. Mais avec Poudlard, BB avait l'habitude, elle s'en fichait un peu. En plus, comme l'abstinence n'était pas vraiment son délire, c'était plus simple à tenir comme ça.

« Tu devrais me demander pour les amours, ça pourrait être marrant. » le taquina-t-elle avant de redevenir sérieuse tout en examinant une boite à musique qu'elle trouvait trop chou (mais qui n'était sûrement pas approprié pour offrir au demi-frère de Faris). « Mais pour te répondre, tout va bien de mon côté. Aucun problème d'aucune sorte à signaler. J'économise pour payer mes études en travaillant au bar, je chante, je joue de la guitare, et mes parents sont en parfaite santé, que demande le peuple hein ? » BB n'avait pas toujours eu une existence facile mais cela n'avait jamais été à cause d'éléments de sa vie de tous les jours si ce n'est sa maladie. Elle avait seulement tendance à se croire dans le monde des bisounours et à ne pas assez se méfier, mais elle était plus mûre maintenant, alors elle tombait moins dans ce genre de travers.

Bérénice répondit qu'elle pouvait faire mieux qu'un jean et un débardeur et ça il n'en doutait pas comme il allait lui faire comprendre : " Je ne dis pas le contraire hein. Je dis juste que de toute façon quoique tu mettes ça te va bien. Enfin ce n'est pas une excuse pour t'habiller comme un sac à patates non plus. " riait-il. Il y avait un peu de charme dans ce qu'il disait, mais de toute façon Bérénice s'habillait bien alors tout allait pour le mieux. Il avait dans sa vie rencontré beaucoup de personnes qui ne prenaient pas le soin de s'habiller un minimum correctement alors que franchement ce n'était pas compliqué. Il comprenait que quand on était jeune ce n'était pas encore ça le gout pour la mode, que s'habiller comme un sac à patates ça ne dérange pas, mais après tout de même, avec le regard des autres et tout, il fallait faire un minimum d'effort.

Elle donna son avis sur la relation qu'entretenait le garçon en ce moment avec ses parents et notamment sur le fait qu'il ne les voyait plus. " Oh mais tu sais si je ne la vois plus, ça ne change pas forcément beaucoup d'avant. Elle travaille autant que mon père donc je n'ai pas eut l'habitude de la voir des masses, mais je vais suivre ton conseil et lui rendre visite un jour. " dit-il. Mais ce serait un jour, il avait dit ça un peu pour ne pas vexer Bérénice dans la tentative de la jeune fille pour conseiller Faris.

Il proposa par la suite l'idée d'un brunch lorsque Bérénice évoqua l'idée de rencontrer Caedan et de revoir la soeur de Faris. Elle avait accepté bien qu'elle imposa une tranche d'heure de façon à ce que ça ne soit pas trop tôt. Il ne voulait certainement pas nuire à la santé de sa petite amie alors il répondit : " Pas de problème, je te tiendrai au courant. " Il faudrait qu'il trouve l'heure parfaite pour qu'elle ait un temps de repos agréable, il s'en occuperait une fois rentré.

Une fois entrés dans la boutique il relança la conversation en lui demandant ce qu'elle avait, elle, à raconter puisque comme d'habitude c'était lui qui faisait le plus gros de la conversation. Il évoqua aussi le fait qu'il avait auparavant la tendance de lui demander comment est-ce que ça allait en amour du côté de la demoiselle, mais dès à présent c'était totalement inutile bien qu'elle insista pour qu'il le fasse. Cependant elle s'arrêta de parler tandis qu'elle s'occupait de regarder une petite boite à musique puis reprit la conversation : " Que demander ? Je ne sais pas si tout va bien alors, je suppose qu'on ne peut qu'être heureux et en profiter. Enfin je fini quand même par te poser la question, tout va bien en amour aussi ? " demanda-t-il un sourire aux lèvres tout en vaguant entre les rayons pour voir ce qu'il pouvait trouver bien que ça ait toujours été difficile pour Faris de trouver un cadeau lorsqu'il s'agissait d'un mec.

« Je vais prendre ça comme un compliment. Et les sacs à patate, très peu pour moi. » sourit Bérénice au sujet de son goût pour s'habiller. Il était vrai qu'on ne pouvait pas dire que la jeune femme ne fasse pas beaucoup d'effort en la matière, tout au contraire, elle était même plutôt de celles qui essaient vraiment d'assurer au niveau vestimentaire. Être la plus jolie possible (et même comme ça, d'après BB, ce n'était pas encore parfait), était l'occupation principale de Bérénice lorsqu'elle n'était pas en train de jouer de la musique. C'était ce qui l'avait poussé à vouloir devenir esthéticienne, elle se disait que c'était une bonne chose vu qu'elle connaissait déjà tout plein de trucs qu'elle avait essayé sur elle. Et puis, elle était si complexée... il devait y avoir des tas de filles comme elle qu'elle pourrait peut-être aidé à se faire sentir mieux dans leur peau. Elle, en tout cas, devenir coquette, ça l'avait beaucoup aidé. Quand elle choisissait sa tenue du jour et qu'elle se maquillait, elle avait l'impression de se glisser dans la peau d'une autre elle-même, plus belle, plus forte, plus sûre d'elle. En bref, elle se sentait mieux ainsi, et elle ne sortait jamais sans avoir tout vérifié dans son apparence. Il n'y avait que des intimes pour la voir sans maquillage, et même Faris en avait rarement eu l'occasion (le fait étant qu'ils se voyaient toujours au dehors et qu'elle n'était capable de rester sans être apprêtée que chez elle). Tyler en revanche l'avait souvent vu nature, mais vu le stade atteint par leur relation en comparaison avec celui où elle en était avec Faris, là encore, rien d'anormal.

« Tes parents... sont vraiment différents des miens. » Dire ceci était un peu comme enfoncé des portes ouvertes, mais entendre Faris parler de sa famille ne pouvait amener BB qu'à penser à ça. Elle avait beau avoir eu des problèmes d'intégration sociale, ses parents avaient toujours été à ses côtés pour la soutenir. Elle vivait encore chez eux d'ailleurs et ne voyait rien d'urgent à les quitter. Avec eux, elle était à l'aise. Vivre en colocation signifiait vivre avec quelqu'un d'autre, elle ne serait pas capable d'être à l'aise. Elle comptait sur les doigts d'une seule main les personnes avec qui elle pourrait cohabiter : Faris bien entendu, Tyler et Frederique. Cette dernière avait sa propre vie, assez compliquée comme ça, Tyler n'était pas une solution envisageable puisqu'ils étaient sortis ensemble (et encore un peu en froid), quant à Faris, il vivait avec Faith en colocation, mais il ne pourrait pas vivre avec Bérénice. Enfin, c'était surtout elle qui ne pourrait pas vivre avec lui, indépendamment de sa maladie pour le coup. Il voulait attendre le mariage, c'était bien joli, mais c'était aussi bien loin, et ça n'avait aucun intérêt de vivre avec son copain si c'était pour dormir dans des chambres séparées. Puis, il était content de vivre avec Faith en plus, et elle de vivre chez ses parents, donc en bref, elle n'était pas prête d'en partir ! Après sa formation peut-être, et encore... si vivre avec quelqu'un demandait qu'elle fasse confiance à la personne en question, en revanche, vivre seule la tentait assez peu.

Elle songeait vaguement à ça (parents, habitation) tandis que la conversation se poursuivait.Il choisirait l'heure la plus adéquate, elle aviserait lorsqu'il se serait décidé. Ce serait bien aussi qu'il vienne chez elle un de ces quatre. Son père allait l'adorer. Faris avait bien plus la tête du gendre idéal pour monsieur Bones que Tyler. Au demeurant, cette idée n'était pas si charmante qu'elle en avait l'air car Tyler restait quelqu'un qu'elle aimait bien (à défaut de l'aimer tout court) et son père ne lui avait jamais rendu justice.

« Hum... les amours... et bien... puisque tu es là, je crois que c'est que ça va. » Elle le détourna quelques secondes des objets alentours pour l'embrasser, histoire qu'elle ait toute son attention brièvement. Ensuite, elle lui fit un clin d'oeil et retourna elle-même à ses recherches. Ils finirent par trouver le cadeau idéal, ce qui était parfait pour une sortie à deux tout aussi idéale !

Faris fit semblant d'être extrêmement soulagé lorsque Bérénice déclara qu'elle n'était pas très sac à patates " Ouf, bon dieu je suis vraiment content de l'apprendre, ça m'enlève une épine du pied ouhlala. " dit-il en riant. Mais sa petite amie était quelqu'un qui avait tendance à préférer bien s'habiller ce qui en soit était un grand soulagement oui oui. La discussion sur le sujet fut close, il était temps de passer à une autre conversation. Lorsqu'elle fit remarquer que les parents du garçon étaient différents des siens, Faris se contenta d'un haussement d'épaules. Il savait que la façon dont ses parents se comportaient n'avait rien d'habituel bien qu'elle ne soit pas rare non plus, mais ils n'avaient pas eut le courage d'être les plus attentionnés du monde avec leur enfant sachant qu'ils l'avaient déjà été avec la soeur de Faris. Disons que un enfant leur avait suffit, ils ne regrettent pas leur fils, mais ils ne s'étaient pas attendus à leur arriver après 9 ans où ils n'avaient eu à élever qu'une fille.

Le brunch restait à fixer officiellement sur un calendrier avec l'heure exacte qu'il devrait fournir à sa petite amie s'il voulait qu'elle rencontre Caedan et Lina Mosan. Ca serait sans aucun doute un moment sympa à défaut qu'un jour Bérénice rencontre ses parents. Il n'envisageait pas vraiment encore le moment, d'ailleurs il ne préférerait certainement pas ses parents n'ayant pas l'autorisation pour lui de s'intégrer dans ses relations amoureuses. Non, un jour la personne qu'il devrait convaincre c'est Faith qui n'était pas vraiment une grande fan de Bérénice comme Faris n'était pas un très grand fan de Damon.

Leur discussion dériva alors sur une parodie de ce qu'il avait pour habitude de demander avant qu'ils ne sortent ensemble comme par exemple comment est ce qu'elle allait en amour. Il finit d'ailleurs par le faire lorsqu'elle le lui demanda alors qu'il était toujours à la recherche d'un quelconque cadeau pour son demi-frère. Elle l'interrompit dans ses recherches et l'embrassa alors brièvement avant de repartir dans les recherches. Il resta quelques secondes un sourire niais au visage à la contempler avant de retourner aussi regarder s'il trouvait quelque chose d'intéressant. Il était vraiment chanceux d'être avec elle.

( Terminé pour Faris aussi )