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 Un plan presque parfait [PV]

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Ξ Sujet: Un plan presque parfait [PV]   Un plan presque parfait [PV] EmptyMar 10 Juil - 15:40

Le 20 Janvier1993, alors que la tension montait encore d’un cran entre l’Irak et les Etats-Unis et tandis qu’Audrey Hepburn s’éteignait doucement, une véritable révolution s’opérait dans le minuscule univers « Louise Waugh ».

La vie de la petite blonde (désormais quatorze ans et toutes ses dents ou presque) n’avait à ses yeux, jamais rien eu de bien fascinant. Certes, sa qualité d’apprentie sorcière lui conférait une certaine aura auprès des membres de sa famille qui, en bons moldus qu’ils étaient, n’avaient de cesse de s’extasier devant la baguette – pourtant bien inanimée en période estivale – de la jeune file, persuadés qu’elle était capable d’accomplir, avec son appui, des prodiges allant au-delà de tout ce que pouvaient imaginer les esprits les plus débridés ! Cette candeur qui, été après été, ne se démentait pas, faisait souvent sourire Louise par devers elle : quelle ne serait pas la déception de ses parents, s’ils la voyaient s’échiner à transformer un œuf en montre à gousset ou suer sang et eau uniquement pour réussir une bête potion contre les furoncles (« Mais Professeur, si on prend du Biactol, ça ne serait pas plus simple ? Ben… Pourquoi vous enlevez des points à Poufsouffle, Monsieur ? ») ! Du point de vue de Louise, son quotidien n’était guère différent de celui, par exemple, de sa jeune sœur Artémis, à ceci près qu’elle allait en cours de potion au lieu d’étudier la chimie et que ses chances de se voir pousser un troisième bras sur l’abdomen ou des oreilles de lapin étaient certainement un peu plus développées que celles de sa cadette.

Le 20 Janvier 1993, pourtant, quelque chose s’était produit qui, à défaut de changer la face du monde, avait du moins bouleversé les habitudes de Louise. A bien y réfléchir, ce chamboulement aurait très bien pu ne jamais survenir, car tout avait commencé par un malheureux accident qui, une fois n’était pas coutume, n’était pas le fait de la fillette.
- Attends une minute, Octave, je te passe le pot de confiture tout de suite…
- Non mais c’est bon, m’man, je l’a… Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarg !
En se penchant pour attraper le pot de marmelade, le petit Octave, neuf ans, avait renversé son bol de lait brûlant sur son pantalon. Un branle-bas le combat général s’en était suivi, au cours duquel Louise avait profité de ce que son père transportait dans la salle de bain son aîné braillant à qui mieux-mieux pour attraper d’une main agile sa tasse de thé et boire le fond de liquide ambré qui s’y trouvait.
Pour ses papilles gustatives britanniques ce fut la Révélation. Depuis ce jour, elle ne jurait plus que par le thé (qu’il fût blanc, vert ou noir. Elle n’était pas une raciste de la théière) et en buvait dès que l’occasion s’en présentait, avec un enthousiasme presque effrayant.

L’ennui, c’était que le thé avait un pouvoir diurétique particulièrement puissant, a fortiori quand le thé était vert, comme cela avait été le cas pour la jeune fille le matin même. Grave erreur que de vouloir à tout prix tester le nouveau thé vert proposé aux élèves au petit déjeuner, car cela faisait désormais presque deux heures que la pauvre Louise se dandinait sur sa chaise de cours, sans oser demander la permission de sortir pour aller aux toilettes : autant dire qu’elle ne se souciait pas vraiment de l’ordre dans lequel elle mettait les ingrédients dans son chaudron et que sa potion d’aiguise-méninges avait pris une teinte brunâtre de fort mauvais augure.
- T’es sûre que ça va ? Lui avait demandé, à plusieurs reprises, une Pandore visiblement déboussolée par le peu d’application de la blondinette, d’ordinaire si minutieuse dans le travail. A chaque fois, Louise s’était contentée de hocher la tête en sautillant un peu plus sur place avant de consulter sa montre d’un œil impatient ("T'as un rancard et tu m'as rien dit ?).

Fébrile, elle avait bondi sur ses pieds dès que la sonnerie avait retenti et s’était empressée de fourrer ses affaires à toute vitesse dans sa besace, sous l’œil quelque peu hagard de sa voisine, plus habituée à pester pour que son amie se dépêche de ranger son sac (« Grouille-toi, Louise, elle ne va pas se briser dans ton sac, ta bouteille d’encre, c’est bon, là, on peut y aller ! Et je te signale que personne ne va aller vérifier si tu as bien classé tes livres par ordre alphabétique et tes parchemins par matière ! » pestait-elle souvent, ce à quoi Louise, imperturbable, rétorquait systématiquement que si son encre ne coulait pas partout, c’était précisément parce que son sac était bien organisé) qu’à la voir le bourrer à toute allure.
- Pan’, s’écria la jeune fille, alors qu’elle avait presque déjà un pied hors de la classe, dis au Professeur Lorne que j’arrive tout de suite, mais là, il faut vraiment que j’y aille, il y a urgence !
Et de filer sans attendre de réponse, bousculant au passage le groupe d’élèves de cinquième année qui attendait devant la porte de la salle son tour d’aller en potions.
- Pardon ! Leur cria Louise par-dessus son épaule.

*Arg ! J’espère qu’ils ne vont pas m’en vouloir… C’était quoi leur maison ? Mince, je n’ai pas fait attention ! Si ça se trouve, c’était des Serpentard… Holàlà…* Songea la jeune sorcière, en lançant un coup d’œil anxieux en arrière, comme si elle s’attendait à voir les victimes de sa précipitation, outragées, pointer, toutes ensemble, leur baguette dans sa direction (et paf, un troisième bras sur l’abdomen !). Malheureusement, la masse de ses camarades sortant de potions l’empêcha d’apercevoir les cinquièmes années et elle ne put donc deviner quel était leur état d’esprit après la bousculade ni même apercevoir un bout de leur blason. Zut ! Il allait falloir qu’elle colle Pandore, son garde du corps officieux soit sur ses gardes dans les jours à venir, des fois qu’elle aurait affaire à des adeptes de l’adage « la vengeance est un plat qui se mange froid ».

Pour une fois cependant, Louise préféra chasser de son esprit les habituels scenarii catastrophes qui commençaient à poindre le bout de leur nez (dans l’un d’entre eux, elle était carrément exclue de la communauté sorcière pour avoir provoqué une véritable guerre civile au sein de Poudlard : ça peut aller chercher loin, une bousculade à la sortie d’un cours !) et fonça d’un pas précipité vers la porte des toilettes des filles qui étaient…

… Fermées.

Fermées ? Comment ça fermées ? Qui était le crétin qui avait l’idée de fermer des toilettes un jour de grande affluence ? Bon, d’accord, là, elle était toute seule devant, mais il n’empêche que, techniquement, ça aurait pu être un jour de grande affluence ! C’était juste qu’elle n’avait pas la même horloge biologique que les autres filles. Ou quelque chose dans ce goût là.
- Nooooooon ! Geignit la Poufsouffle avec désespoir, tandis que sa vessie se rappelait douloureusement à son bon souvenir.
Car là où, au hasard, un Harry Potter aurait instantanément oublié un besoin pressant pour pointer du doigt les éléments troublants de cette affaire (« Qui a fermé cette porte ? Dans quel but ? Que se passe-t-il derrière ? Pourquoi ma cicatrice me picote-t-elle ? Où est le Troll des Montagnes ? »), Louise, elle, continuait à voir son intérêt propre (* Et en plus je vais être en retard en botanique ! Dès le début de l’année… C’est sûr, je vais être collée ! *) : c’était ce qui faisait la différence entre les héros et le commun des mortels. Le commun des mortels, lui, a besoin d’aller aux toilettes et pas seulement pour préparer des potions illicites, merci beaucoup.

Alors que la jeune fille commençait sérieusement à se demander si un petit démon n’était pas à l’œuvre uniquement pour lui pourrir la vie, son regard tomba sur la porte entrebâillée des toilettes des garçons.
*Holàlà… Les toilettes des garçons… C’est totalement interdit ! Je… Je… Je ne peux pas aller là dedans ! Si un préfet me voit, je vais avoir une retenue…* Se dit-elle, en lorgnant néanmoins d’un air envieux en direction de la porte interdite. *Mais je n’ai pas le temps d’aller ailleurs… Tous les autres doivent déjà être dans la serre ! Si… Si je fais très vite, et si je fais bien attention, personne ne me verra…* Pensa-t-elle encore.
Sans même s’en apercevoir, elle avait esquissé un pas en direction des toilettes des garçons et, l’instant d’après, elle pénétrait avec circonspection à l’intérieur, s’attendant presque à déclencher une alarme « fille dans périmètre interdit » d’un moment à l’autre.

Fort heureusement, tout était calme et personne ne vint lui sauter à la gorge pour la traîner jusque dans le bureau de la directrice. En réalité, quelques minutes plus tard, Louise s’apprêtait à quitter les lieux, très fière d’avoir mené à bien cette petite aventure même pas prévue des mois à l’avance. Hélas ! Elle finissait tout juste de se laver les mains lorsque quelqu’un qui devait certainement sécher les cours entra dans la pièce.
Dans un réflexe de survie totalement ridicule, Louise s’accroupit en poussant un petit « hiiiii » qui n’avait rien de très discret. Pire ! Ce faisant, elle se heurta la tête contre le rebord du lavabo.
- Ouille ! Lâcha-t-elle tandis que des larmes de douleur lui montaient aux yeux. Tant pis pour l’opération furtive ! Tout en se massant la tête d’une main, la Poufsouffle se redressa et gratifia le nouveau venu d’un sourire bravache.
- Oh… Sa… Salut Zane ! Parvint-elle à articuler d’un ton presque détaché.

Au moins, cette fois, ce n’était pas sa tête à lui qu’elle cabossait.
D’un autre côté qu’une bosse intervienne alors que Zane entrait en piste était presque suspect : il lui avait lancé un sort ou quoi ?

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Ξ Sujet: Re: Un plan presque parfait [PV]   Un plan presque parfait [PV] EmptyMer 11 Juil - 14:19


    « Heu... Louise ? » Zane était un tantinet perdu. Mais revenons plutôt en arrière pour voir pourquoi il se trouvait là alors qu'il aurait dû être en marche vers la serre puisque, comme tous les autres de sa maison et de son année, il avait botanique à cette heure-ci.

    Le fait était que, contrairement à sa camarade, Zane avait effectivement pris le chemin qui conduisait à son cours suivant. Mais alors qu'il marchait tranquillement dans la cour, il trébucha sur une pierre sous son talon c'est un coup monté! et il était tombé la tête en avant sur le sol, s'égratignant les mains et la joue en passage sur les graviers qui couvraient le chemin menant au parc. Zane n'étant pas un grand stressé pour tout ce qui ne concernait pas le ménage ou la santé de son clan, il n'avait pas tardé à décider de faire machine arrière pour aller nettoyer tout ça au lavabo des toilettes.

    Évidemment, il ne s'attendait pas à y trouver Louise et il ne fut pas long à se dire que lorsqu'ils arriveraient, tous les deux, au cours de botanique, ils auraient droit à un lavage de cerveau punitif terrible.

    « Tu sais que ce sont les toilettes des hommes, hein ? » Bon, des hommes, c'était peut-être beaucoup dire, mais du genre masculin tout au moins, et ça, personne ne pouvait le nier même si les occupants habituels n'avaient pas plus de poils au menton que Louise pour leur grande majorité. Louise n'étant pas un mec aux dernières nouvelles, il n'avait pas été vérifier, elle n'avait rien à faire là. Zane se demandait vraiment ce qu'elle était venue faire ici, mais il réalisa qu'il était toujours couvert de ses petites plaies sales et il décréta pour lui-même qu'il allait d'abord parer à l'urgence. Cela permettrait à sa camarade de se relever, même s'il ignorait pourquoi elle s'était accroupie à l'origine. Elle avait quand même de la chance que ce soit lui qui ait eu besoin d'aller aux toilettes et pas un autre garçon de l'école, genre Larsen, ce pauvre préfet crétin. Ne cherchez pas pourquoi il n'aime pas le préfet des serpents, il n'y a pas de vraie raison à ça, c'était purement physique, il ne supportait pas sa tête.

    Il sortit un mouchoir propre de sa poche, s'approcha du lavabo, et le mouilla avant d'essuyer ses égratignures sans plus faire attention à Louise. Au bout d'un moment, il finit quand même par dire : « Tu devrais mettre de l'eau froide sur ta bosse. » Et laissant passer quelques secondes supplémentaires pour finir sa propre opération nettoyage, il en vint à penser au cours de botanique qui devait être en train de débuter sans eux. « On va se faire lyncher par Lorne... il paraît qu'elle utilise son don sur toi pour punir, c'est juste l'horreur. Mais bon, j'avais pas le choix, aller à la serre comme ça, c'était un coup à choper un microbe qui traînait. » Avec un peu de chance, Pandore allait couvrir leur absence... mais au fond, Zane n'avait quand même qu'une confiance très limité en ce mince espoir que représentait leur camarade.


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Ξ Sujet: Re: Un plan presque parfait [PV]   Un plan presque parfait [PV] EmptyMer 11 Juil - 23:58

- Mais oui, je sais, pépia Louise, qui continuait à masser, l’air défait, son crâne douloureux, mais quelqu’un a fermé les toilettes des filles ! Expliqua-t-elle, les sourcils froncés, visiblement perturbée par ce bouleversement inattendu. Tu vas me dénoncer ? Rajouta-t-elle en jaugeant son camarade d’un œil perçant, comme si elle s’attendait presque à le voir appeler Rusard d’une voix triomphale (« Aha, vengeance est mienne ! »).
Bien entendu, Louise ne croyait pas réellement que Zane eût l’intention de la dénoncer, mais elle se sentait si mal à l’aise d’avoir été surprise à faire quelque chose d’interdit qu’elle était prête à imaginer à peu près tout et n’importe quoi.
*Ou alors, il va se servir de cette information compromettante pour me faire chanter jusqu’à la fin de la septième année… Et peut-être même après ! Il pourrait très bien me menacer de tout révéler à un futur employeur !* Songea-t-elle subitement, tandis que ses joues pâlissaient d’horreur à l’idée d’être toute sa vie soumise à la volonté de son camarade à cause d’un stupide tasse de thé vert. *On m’avait bien dit que les addictions étaient dangereuses !* Geignit-elle en son for intérieur.

Louise aurait pu rester longtemps bloquée ainsi, à se lamenter sur son triste sort, si Zane n’était pas venu la tirer de ses pensées, charitable (probablement) malgré lui, en évoquant l’état de sa bosse. Ah tiens, sa bosse ! Elle l’avait presque oubliée, à force de dresser un tableau misérable de son avenir. La petite blonde se tâta avec précaution le sommet du crâne pour mesurer l’ampleur des dégâts (« Hiii, je crois que j’ai perdu un morceau de cerveau ! »). Quand elle toucha la protubérance qui s’était formée sous ses mèches blondes, à l’endroit où sa tête avait heurté le lavabo (*Une chance que je n’ai pas fait voler son émail en prime ! J’aurais pu être accusée de dégradation du matériel !*), elle sentit tout son crâne l’élancer en un éclair de douleur et ne put s’empêcher de tressaillir.
- No… Non, marmonna-t-elle en retirant vivement sa main, je vais plutôt la laisser tranquille pour le moment… ça finira bien par passer. Rajouta-t-elle avec aplomb, bien que, de toute évidence, sa tête eût pu tirer profit d’un peu de glace. En réalité, la Poufsouffle n’avait aucune envie d’aller titiller sa bosse plus avant si elle lui faisait déjà un mal de chien quand elle ne faisait que l’effleurer. Elle se contenta donc de ramasser son sac de cours, qui était tombé à ses pieds lorsqu’elle s’était brutalement accroupie, et lança un coup d’œil en biais à Zane, qui semblait bien occupé de son côté *il se remaquille ou quoi ?*.

Ce n’est qu’à ce moment là seulement qu’elle remarqua les égratignures qui s’étalaient sur les mains et (c’est surtout là ce qui marqua le plus notre impressionnable jeune fille), le visage de son camarade. Interloquée, sa bouche forma un « oh ! » d’étonnement et elle se sentit bien égoïste de ne pas avoir vu plus tôt les blessures du jeune garçon.
- Holàlà, Zane… Articula-t-elle d’un ton peiné, ça… ça va ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Tu veux que je fasse quelque chose ? Je… Je dois avoir des pansements dans mon sac ! Attends…
En bonne maladroite qu’elle était – ou, plutôt, qu’elle supposait l’être (« Aujourd’hui, c’est sûr, je vais faire exploser les cachots de potions ! ») - Louise ne quittait jamais la salle commune sans emporter avec elle toute une cargaison de bandages, pansements et autres lotions désinfectantes, sait-on jamais, des fois que l’infirmerie serait fermée ou les professeurs ignares en matière de premiers secours. Elle fouilla donc avec énergie dans sa besace (non sans se maudire, au passage, de ne pas avoir pris le temps de la ranger correctement à la fin du cours : et bim, un argument de plus à apporter au débat qui l’opposait quotidiennement à Pandore ! « Le temps que tu trouves tes pansements, le blessé se vide de son sang ! Demande à Zane ! Dix perfusions qu’il lui a fallu pour s’en remettre ! ») et finit par en extirper, victorieuse, une boîte de pansements encore pleine.
- Tiens, dit-elle en les tendant à Zane, mets-en au moins sur tes mains… Avec toute cette terre en botanique, même avec des gants, ce n’est pas toujours très propre… Précisa-t-elle, comme pour convaincre le jeune garçon d’accepter la boîte, oubliant un peu vite qu’il semblait avoir lui-même pleinement conscience des dangers que représentait l’herbologie pour des mains abîmées. En fait elle ne l’écoute pas quand il parle.

*Quand même, je me demande comment c’est arrivé… On n’a pas fait des choses trop dangereuses en potions, tout à l’heure…* Se dit-elle. Elle glissa, une fois de plus, un œil furtif en direction des mains du Poufsouffle et une idée lui traversa alors l’esprit.
- Zane ! S’exclama-t-elle d’un ton paniqué, tu… Tu ne t’es pas battu, quand même ? Tu le dirais, hein, si tu avais des ennuis ? Interrogea-t-elle avec angoisse, déjà prête à imaginer le pire.
*Si ça se trouve, il fait l’objet de brimades depuis très longtemps et je ne l’ai jamais remarqué alors qu’il est dans ma maison ! Et j’osais me plaindre de ma bosse… C’est… C’est… C’est ignoble ! Pauvre Zane !*
Chamboulée à la pensée des tourments que son camarade enduraient en silence, Louise se mordit la lèvre avec désarroi, d’autant plus incapable de trouver ce qu’il convenait de dire en de telles circonstances qu’elle connaissait, somme toute, assez peu Zane, qu’elle évitait soigneusement depuis le fameux épisode de l’encyclopédie, qui s’était déroulé presque deux ans auparavant.

Fort heureusement, le bon sens de son camarade vint la tirer de son embarras… Pour la replonger cependant aussi sec dans des tourments d’un autre genre.
- Comment… Comment ça, son don ? Elle… Elle va nous faire mal ? Mais… Mais c’est formellement interdit par le règlement de l’école ! S’offusqua-t-elle d’une voix tremblotante.
Pour la jeune fille, qui n’avait jamais, de toute sa carrière d’élève, été reprise une seule fois par un enseignant, la perspective d’être sévèrement punie dès les premiers jours de l’année scolaire était pire que la mort et elle sentit les larmes lui piquer les yeux. Elle les repoussa pourtant bravement et reprit d’un ton suppliant :
- Et… Et puis, elle ne va quand même pas nous taper dessus alors qu’on est déjà éclopés ! Ce… Ce n’est pas comme si on avait séché ! Argua-t-elle encore. Tu… Tu penses qu’on devrait aller chercher un mot d’excuse à l’infirmerie ?

Après tout, Zane risquait probablement le tétanos et elle avait peut-être un traumatisme crânien !

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Ξ Sujet: Re: Un plan presque parfait [PV]   Un plan presque parfait [PV] EmptyDim 15 Juil - 10:57


    « Te dénoncer ? Non. Pourquoi, je devrais ? » Zane avait parfois tendance à être assez caustique, ça ne plaisait pas à tout le monde et il arrivait de temps en temps qu'il se prenne la tête avec Pandore à ce propos. Il s'en fichait, il était comme il était, et puis, ce n'était pas si grave que ça si son humour restait incompris. Dans son propre clan, on ne l'écoutait pas. C'était ce qui avait développé ces deux dernières années cette tendance à ironiser sur un peu tout. Il prenait sur lui la plupart du temps mais comme il était tombé bêtement, il était un peu énervé contre lui-même. Les chutes idiotes ne font pas ressortir le meilleur des gens, au contraire. L'amour propre était quelque chose d'assez pervers qui poussait à parler sans réfléchir, soit-disant pour se protéger. De quoi ? Ah bah ça... C'était une bonne question, mais Zane n'en avait aucune idée. D'autant qu'il n'avait pas eu envie de se montrer agressif, donc il n'y réfléchissait même pas. C'est l'auteur qui se sent philosophe là!

    « Comme tu veux. » Plat. Certes. Mais Zane n'était pas un personnage haut en couleur ce n'est pas Adrien, et en plus il n'avait jamais beaucoup parlé à Louise puisque cette dernière l'évitait avec soin depuis l'incident de l'encyclopédie. Il l'avait remarqué et n'avait rien fait pour changer ça, car à cette époque il subissait de trop grands bouleversements pour se soucier d'autre chose que sa petite personne. Ce n'était pas très Poufsouffle comme pensée, ni très charitable, cependant Zane s'était rendu compte très récemment qu'humainement il avait des progrés à faire. A force de se comporter comme un elfe de maison toujours armé d'un balai à brosse, il en avait fini par oublier de discuter avec ses camarades. Il se contentait de son petit cercle d'amis, et c'était tout... Pandore, William, Caroline, Samara... et c'était déjà bien. Il avait grandi au château du clan dont ses parents avaient la charge, il était le seul enfant, la plus jeune des héritiers étant Fredericke qui avait déjà six ans de plus que lui. Il avait été à l'école en pointillé car les professeurs particuliers des enfants Maiden l'avaient parfois pris en charge lui aussi. Il avait toujours pensé d'abord au clan, ensuite à lui, il le faisait encore, mais il essayait aussi de s'ouvrir. Personne n'avait besoin de lui là-bas après tout... Et visiblement, Louise n'avait pas besoin de lui pour soigner sa bosse non plus. Soit. Il avait ses propres blessures de guerre à soigner. On remarquera combien les dites blessures autant que les dites guerres avaient quelque chose de proprement ridicule.

    « Hum ? Ah ? Tu as des pansements ? Cool ! Merci ! Cela va vraiment m'aider, je me demandais justement comment j'allais pouvoir faire pour protéger les plaies après que je les aie lavées. » Il sourit enfin à Louise, ce qu'il n'avait plus fait depuis qu'il était parti de laver les mains. Louise l'aidait bien là, car Zane avait un sens aigu de la propreté, et il ne se voyait pas mettre les mains dans la terre avec des égratignures. C'était trop sale ! Il aimait le jardinage, mais il ne courait pas après les infections, merci pour lui. Il avait des gants, bien entendu, mais même eux, ils étaient d'une propreté douteuse. Un point, qu'après réflexion, il se chargerait d'arranger.

    « Non, non, t'en fais pas ! Moi ? Me battre ? Sûrement pas ! » Il rit, c'était tellement ridicule quand on y pensait. Zane avait peut-être pris en hauteur et en largeur par rapport au petit garçon qui était entré à Poudlard il y a quelques années, mais jamais il n'irait se battre. Enfin... il ne faut jamais dire jamais. Il y avait bien certaines choses qui pourraient le mettre en colère suffisamment pour que cela termine en bagarre, mais il ne voyait personne le faire. « Je suis juste tombé. Bêtement. Il y avait une grosse pierre au milieu du gravier, j'ai posé le pieds dessus sans m'en apercevoir confiant et j'ai trébuché. Je me suis retenu avec mes mains mais bon... moi et les réflexes... » Il passa les doigts sur les égratignures de sa joue droite. Au moins il avait tourné la tête, sinon c'était le nez qui prenait. Il avait mal rien que d'y penser !

    « Tu ne connais pas le don de Lorne ?! » Non mais Louise était vraiment dans la même école que lui ? Il fallait qu'elle se mette à écouter les ragots, ce n'était pas possible autrement ! C'était le minimum dans un château, et il en savait quelque chose. Il en avait entendu des potins lorsqu'il était petit dans les cuisines du château Maiden ! « Elle a une voix magique. Elle peut te faire croire n'importe quoi, c'est comme un lavage de cerveau. Il paraît que ça fait un effet terrible ! L'année dernière, pour interrompre une bagarre, elle leur a dit qu'ils étaient des poulets. C'était très drôle. » Moins pour les élèves concernés cela dit. Personne ne faisait le bazar dans le cours de Lorne, jamais ! Le bol, hein?


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Ξ Sujet: Re: Un plan presque parfait [PV]   Un plan presque parfait [PV] EmptyJeu 9 Aoû - 23:02

- C’est-à-dire que je ne préfèrerais pas, mais on ne sait jamais. Tiens, tu pourrais avoir envie de me faire chanter pour gagner de l’argent… Balbutia Louise d’un ton très sérieux, car elle était toujours prompte à s’imaginer que le monde entier lui en voulait alors que, selon toute vraisemblance, le monde entier devait plutôt pas mal se moquer d’elle, voire ignorer totalement son existence (« Louise qui, tu dis ? »). Ceci étant, je te préviens tout de suite, je suis complètement ruinée, s’empressa-t-elle de rajouter, des fois qu’elle viendrait de donner des idées à Zane.

* Ou alors, il a pu faire un pacte diabolique avec Rusard, lui jurant sur les vies des Maiden au grand complet de lui apporter les têtes des élèves hors-la-loi, contre le droit de se promener n’importe où dans le château, à toute heure du jour et de la nuit ! J’ai entendu une rumeur comme quoi il aurait corrompu certains élèves et créé une armée de Miss Teigne humanoïdes ! Dans ce cas, je ne peux même pas essayer de l’acheter ! * Pensa la jeune fille, qui gratifia aussitôt Zane d’un coup d’œil perçant, comme pour tenter de mesurer la pureté de son âme.

Elle secoua, cependant, presque immédiatement la tête, incrédule. Non ! Décidément, son imagination devait lui jouer des tours, car il semblait inconcevable de songer que Zane pût être un vendu de la plus vile espèce ! Et quand bien même Rusard eût réellement un bataillon de créatures démoniaques (plus communément appelés « élèves ») à ses ordres, il y avait fort à parier qu’il s’agissait essentiellement de Serpentards et, à la rigueur, de deux ou trois Serdaigles perdus dans la masse (« Pitié, Monsieur Rusard, laissez-nous nous entraîner aux potions dans les toilettes des filles, on fera tout ce que vous voudrez ! » Comment ? Je confondrais avec les Gryffondors ?). Mais qu’un Poufsouffle avilît sa loyauté pour quelques privilèges insipides ? Jamais ! Ils n’étaient peut-être pas les plus forts, les plus malins, ou les plus populaires de l’école, mais ils avaient tout de même leur petite dignité, et elle ne saurait concilier avec les projets sournois d’un vieux concierge amer ! Tant qu’à se vendre, autant aller là où ça rapporte.

Un peu rassurée quant aux intentions du jeune garçon à son égard (* Au moins, s’il veut se venger, ça restera entre nous et, éventuellement, les six tomes de L’Encyclopédie des Sortilèges… *), Louise l’écouta lui raconter sa mésaventure pendant qu’il vidait consciencieusement utilisait sa boîte de pansements pour protéger ses plaies.
* Pas possible ! Alors comme ça, Zane aussi peut-être un peu maladroit, des fois ? Je ne l’aurais jamais crû ! * Se dit la petite blonde, qui dévisagea son camarade d’un air étonné. Elle avait toujours considéré Zane comme le parfait petit boyscout qui ne faisait jamais un pas de travers et se comportait toujours avec la politesse et le raffinement qu’on attendait de lui. Certes, cette vision était sans doute en partie faussée par le propre sentiment d’infériorité qui rongeait en permanence la jeune fille, mais il n’en demeurait pas moins qu’il lui semblait particulièrement incongru que Zane pût, tout comme elle, bêtement trébucher sur une pierre. D’un seul coup, il lui parut nettement moins effrayant et elle en vint même presque à regretter de ne pas lui avoir davantage adressé la parole au cours des deux années écoulées.

- Arf, pas de chance, commenta-t-elle avec une grimace compatissante, avant de rajouter d’un ton optimiste : enfin, s’il n’y avait aucun témoin, ton honneur reste sauf ! Tu veux qu’on aille la jeter dans le lac après le cours de botanique, ta pierre ? Pour éviter tout autre accident de ce genre, bien entendu… N’y vois aucune volonté de représailles de ma part ! Précisa-t-elle avec un grand sourire.

Après tout, si quelqu’un comme Zane avait été capable de trébucher dessus, nul doute que la malchanceuse Louise, docteur ès catastrophes et événements gênants devant spectateurs, serait sa prochaine victime ! Or, elle n’avait aucune envie de se rouler dans la boue devant le reste de sa classe (quoique… La boue était réputée pour ses vertus dermatologiques… Se pourrait-il qu’elle pût l’apporter au prochain cours d’Harris pour éviter la potion contre les furoncles ?). Il fallait donc définitivement empêcher ce danger public de nuire. Et quel meilleur moyen, pour ce faire, que de le noyer au fond du lac ?

* Ceci étant, avec ma chance légendaire, je risque d’assommer le calmar géant au passage et il va essayer de me dévorer pour se venger… Quitte à passer ses tentacules par les canalisations des toilettes ! * Réalisa subitement la Poufsouffle, pendant que des images peu ragoûtantes lui traversaient l’esprit. Beûrk : être saisie par des ventouses visqueuses en sortant des cabinets… Voilà qui avait de quoi calmer ses ardeurs belliqueuses et lui faire considérer une chute humiliante comme un moindre mal !

Elle quitta toutefois brusquement ses visions micro-apocalyptiques (* Quand même… Cette fois-ci, même Pandore ne voudra plus me causer ! ça va être la fin de ma vie sociale… Encore ! *) car une autre humiliation, celle-là beaucoup plus probable, paraissait, selon Zane, imminente. Tout sourire la quittant, elle sembla se ratatiner sur place et bredouilla d’une toute petite voix :
- Des… Des poulets ? Mais… Enfin je veux dire… C’est autorisé par le règlement ? Et puis… Et puis… Un retard, c’est moins grave qu’une bagarre, non ? On lui montrera tes pansements… Mais… Je ne veux pas faire le poulet ! S’exclama-t-elle pour finir, d’un ton vibrant de désespoir.

Comment diantre se faisait-il qu’elle n’eût jamais entendu parler d’un tel pouvoir ? Je joue Susan, d’accord. Myrielle, sale dealeuse, laisse Alexander tranquille ! Et, surtout, comment McGonagall avait-elle osé embaucher une telle… Créature ?
* Hi ! Si ça se trouve, elle a fait usage de son pouvoir pour convaincre la directrice de la laisser enseigner et, depuis elle est totalement en son pouvoir… Oh mon Dieu ! C’est un complot ! On cherche à s’emparer de Poudlard ! Il faut alerter les autorités ! Non… A tous les coups, les autorités sont derrière toute l’affaire ! Je lui ai toujours trouvé un petit air pas très net, moi, à cette prof !* Songea-t-elle à toute allure, les pensées se succédant dans son esprit sans grand souci de la logique.

- C’est beaucoup trop dangereux ! Il faut qu’on s’enfuit ! S’écria subitement, et avec une conviction palpable, la jeune fille, comme s’il s’agissait là de la seule échappatoire possible au terme de ses réflexions… Auxquelles Zane n’avait pas eu accès (légilimencie, moins dix points de compétence). Le pauvre Poufsouffle ne devait, par conséquent, pas comprendre grand-chose au délire de Louise (oups, pléonasme…).


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FLOCON
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