[THEME] Associés contre l'amour [TERMINÉ]

Poudlard était plongé dans un cocon de neige qui semblait le protéger de tout pendant toute la durée de l'hiver. La poudreuse maculait d'un fin duvet blanc chaque tour et bâtiment du château, chaque arbre et fleur, chaque pierre, chaque parcelle du lac et aussi chaque élève sortant au grand jour pour des raisons aussi diverses que variées. La jeune Pandore McAllister faisait partie de ces élèves là car bien qu'elle n'ait absolument rien à faire à l'extérieur du château compter les flocons qui tombaient, à la limite à cette heure-là de la journée, la petite 4ème année adorait la neige. L'Irlandaise s'était pris d'affection pour l'hiver dès sa tendre enfance, à tel point qu'elle attendait toujours Noël et ses cadeaux avec beaucoup d'impatience. Ce n'était pas tellement hors-norme pour une petite fille de son âge, certes, mais aussi fou que cela puisse paraître, Pandore connaissait des gens enfin des gens, des individus plutôt, qui n'aimaient pas l'hiver et, encore plus incroyable : qui n'aimaient pas Noël.

Alors oui, vous me direz que ces gens-là sont des marginaux, des gens pas très équilibrés ou bien même des originaux au paroxysme de leur art, mais pour Pandore, ces gens-là étaient surtout des gens à plaindre. Noël étant une fête de famille, où l'amour était roi et où des valeurs telles que le partage, l'amitié, l'altruisme et la générosité étaient de mise, ceux qui n'en était pas adeptes étaient forcément des gens dont la famille avait mal fait son travail, et dont les amis – ne les oublions pas - aussi étaient à blâmer. Le vrai but de Noël en fait, c'était faire aimer Noël à ceux qui l'avaient pris en grippe depuis des années.

Tournoyant sur elle même et essayant d'attraper avec la langue quelques flocons de neige duveteux continues ma fille, tu as l'air intelligente, Pandore éclata d'un rire cristallin et cessa son petit jeu pour revenir à l'intérieur. Les Poufsouffle venaient de sortir d'un cours de botanique et la plus grande partie de la classe se trouvait encore dans le couloir adjacent à la serre numéro 1 et 3. Louise ayant déjà pris de l'avance avec Roy et le reste de la classe, Pandore rejoint Zane qui clôturait la marche des 4ème années.

« Qu'il fait du bien, cet air frais ! »

Pandore adorait l'hiver, et généralement tout ce qui était lié. Elle pouvait se trouver dans une terrible tempête de neige que la jeune jaune et noir aurait toujours un sourire Colgate jusqu'aux oreilles. C'était l'amour aveugle, en quelque sorte : rien ne pouvait lui miner le moral du 1er décembre à la rentrée de nouvelle année. La jeune fille, dont les cheveux courts faisaient ressortir les yeux vert, lança un regard pétillant un peu comme Annagovia en fait, mais quand elle est bien lunée à son ami.

« Tu ne trouves pas ? Moi l'hiver, ça me donne envie de construire des pyramides, tellement j'ai la pêche ! »

Poudlard n'en était encore qu'à ses premières neiges, Noël n'était pas pour tout de suite, mais il n'allait cependant pas tarder à arriver. Pandore avait fort heureusement déjà pensé à ses cadeaux de Noël. Emmett, Roy et Zane avaient eut droit au même cadeau mais Pan' avait cependant fait un cadeau à part à Louise, sa meilleure amie et à William, son meilleur ami (elle n'avait pas assez d'argent de poche pour faire un cadeau personnalisé à chacun).

La petite 4ème année avait aussi pensé à faire un cadeau à son amoureux. Oui, son amoureux.

Alors oui, de suite, quand on dit amoureux, on pense à couple, on pense à sérieux, on pense à petit copain, à mariage, à enfants et à retraite au bord du lac devant un coucher de soleil parce qu'il est bien connu qu'à la retraire on ne vit qu'au rythme des couchers de soleil, oui. Sauf que... non. Là, disons que nous étions plutôt au stade -3 de la relation amoureuse, le stade 1 étant l'amour réciproque et le stade 15 le mariage. Pandore était amoureuse – certes – mais elle était avant ça convaincue que son amour était : 1) ridicule, 2) contre-morale, 3) néfaste, et surtout, 4) sans espoir.

Pandore était donc en plein dans ce qu'on appelait un amour interdit. C'était cependant bien son genre d'envoyer un petit présent à l'être aimé : des chocolats en forme de cœur même si nous n'étions pas à la St Valentin et qu'un garçon devait certainement préférer mourir plutôt que de recevoir des chocolats-cœur devant ses copains, par exemple. Sans signature bien sûr, parce qu'il ne devait surtout pas être au courant de qui elle était elle. Ça, c'était la règle numéro 1 : son amour étant interdit et particulièrement contre-nature, jamais personne ne devait savoir de qui elle était amoureuse. Surtout pas sa famille, surtout pas Sweeney. Oui car Sweeney – sous ses airs bonhomme - était programmé depuis sa naissance pour attaquer Ryan O'Hagan c'est que le dressage, ça se commence jeune ! et depuis l'entrée à Poudlard de ce dernier, l'écureuil avait fait le rapprochement entre le plus vieil ennemi de Pandore et les couleurs qu'il portait au quotidien à sa cravate. Sweeney étant particulièrement virulent contre les Gryffondor (et on comprenait pourquoi quand Ryan était à l'action), mieux valait que lui non plus ne soit au courant de rien. Ah oui, car effectivement, Pandore était amoureuse d'un Gryffondor.

« Ce temps, ça ne donne pas envie de faire des devoirs franchement ! Tu as déjà acheté tes cadeaux de Noël, toi ? »

Pandore étant quelquefois naïve (surtout en période de fête, où son objet premier était de faire plaisir à ses amis), il lui arrivait souvent (pour ne pas dire à chaque fois) d'être très surprise lorsqu'on lui offrait un cadeau. A vrai dire, Pandore connaissait surtout des gens qui offraient (quand ils offraient) des présents à leur famille et pour ce qui était des amis, elle se croyait à part. Alors bien sûr quand elle recevait le cadeau d'un ami, la jeune Irlandaise était passablement surprise et ravie. Quand elle demandait donc à Zane s'il avait acheté ses cadeaux de Noël, c'était surtout pour sa famille, elle doutait – d'autant plus avec les moyens de Zane – que la jeune homme soit assez aisé pour se permettre de faire plusieurs à beaucoup de monde (même s'il ne manquait jamais, à Noël, de la surprendre).

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Pandore sourit à la déclaration de Zane : il adorait lui aussi l'hiver, mais au fond, comment en aurait-il pu être autrement ? Tous les enfants adoraient l'hiver, et même si les plus frileux rechignaient à prendre la neige sans gants tellement elle était froide, tous le faisaient fatalement (Pandore la première, en fait. La petite Irlandaise était d'ailleurs une championne de bataille de neige, ses cousins s'y mettaient toujours à deux pour avoir une chance de la battre).

Zane lui rappela juste après qu'il n'achetait pas de cadeaux pour Noël mais qu'il les réalisait lui-même. L'esprit de Pan' fit tilt quand elle réalisa qu'effectivement, chaque année Zane lui offrait quelque chose qu'il avait réalisé de ses mains et que tous les autres étaient dans le même cas qu'elle. Au fond, c'était encore plus noble et plus gentil : Pandore elle, ne faisait qu'acheter des cadeaux pour faire plaisir aux gens qu'elle aimait, la plupart du temps, mais il était encore plus gentil et honorable d'offrir quelque chose qu'on avait soit-même réalisé Chapeau beau Zane, chapeau beau.

« Zane ! Comment est-ce que tu parles ? Je veux bien croire que nos camarades de maison soient un peu puérils de tant à autres, mais ça ne justifie pas un tel langage. Petite maitresse, c'est Roze, Serena ou Fredericke déjà ? »

Zane avait beau avoir appris l'anglais et ses gros mots aussi vite que la lumière Ahh, ces étrangers alors ! Quel manque de savoir-vivre ! , ça ne voulait pas dire pour autant que Pandore lui épargnait – plus qu'à un autre – ses écarts de conduite oraux. Le langage vulgaire était quelque chose qui choquait profondément la petite Irlandaise – qui depuis toute petite avait reçu une éducation non pas stricte, mais rigoureuse – et elle ne ne se privait d'ailleurs jamais de le faire savoir quand un de ses amis en particulier Zane, qui filait du mauvais coton depuis quelques années, oui, oui dépassait les limites on note aussi qu'elle ne se prive pas pour corriger les gens qu'elle ne connait pas. Ils étaient des élèves modèles enfin kof kof, des Poufsouffle travailleurs et bien élevés, rien ne devait entacher leur impeccable réputation A ce propos, si vous aviez eut vent d'une note en dessous de la moyenne au dernier devoir de métamorphoses de Pandore McAllister, il ne s'agit que d'une sombre rumeur lancé par Ryan O'Hagan. Rien de plus. ! De toute façon c'était très inélégant dans la bouche d'un enfant (tout autant qu'un adulte, vous me direz) et le ministère devait à ce propos songer à créer un décret d'éducation afin d'arranger en partie cet épineux problème Ombrage, the come-back.

« Oh oui, c'est très joli ! J'aimerai bien le voir sur elle, tiens... »

On ne pouvait pas enlever à Zane qu'il était très doué de ses mains, pour preuve, même Pandore qui était une fille du moins l'espérait-on n'arriverait certainement jamais à tricoter comme lui. Bon certes, la jeune fille utilisait plus ses mains pour la cuisine et la musique, mais quand même. Tiens, à ce propos, elle pouvait toujours tenter de réaliser quelques mets savoureux pour sa maison, à Noël. D'ailleurs, pourquoi ne pas organiser un petit gouter de fin d'année dans la salle commune ? Il fallait que Pan' en touche deux mots aux préfets actuels.

« Moi je les ai, mais c'est la surprise ! Du moins Emmett, toi et Roy vous avez le même, donc je ne dis rien ! A Louise je lui ai acheté une carte de l'Irlande. Non, je rigole, ce sont des sucreries. A William aussi, mon ami le Serdaigle, je lui acheté des sucreries, mais pas les même que Louise, je sais parfois être originale. »

Notez, Pan avait également l'intention d'offir des surcreries aux garçons. Mais des gâteaux fait maison dont sa mère et elle avaient le secret et qui faisait la renommée de la famille McAllister dans le voisinage. Qui a dit que les Irlandais n'étaient pas gourmands ? Pandore à elle seule cassait de toute manière une bonne moitié des clichés Irlandais et confirmait à elle seule l'autre moitié.

« Sinon, je veux offrir un autre cadeau, mais je ne suis pas sûre du tout, de le faire. Tu crois que c'est important d'offrir un cadeau à quelqu'un que l'on aime en secret ? Je veux dire, sans qu'il n'en sache jamais rien ? Enfin, pas que je l'aime vraiment hein, ne va pas t'imaginer des choses ! »

Et voilà, les bases de la discussion était lancées. Dans un premier temps, tromper les apparences. Il aurait été simplement dramatique que quelqu'un ait vent de l'affection (pour ne pas dire l'amour à sens unique) que portait Pandore à un Gryffondor. Si sa famille avait su ça ! Bon, ils n'auraient certainement rien trouvé à redire tant que ce n'était pas Ryan O'Hagan, mais Pandore était depuis toujours intimement persuadée que si elle parlait à un Gryffondor plus de 5 minutes, elle allait se retrouver déshéritée et expédiée sous les ponts dans l'heure.

« Genre des petits chocolats... Tu vois ? Non, non mais laisse tomber, c'est complètement ridicule. »

Pandore réalisait à présent combien il avait été ridicule de parler sans réfléchir et d'énoncer à haute voix ce qu'elle pensait depuis la rentrée à son ami Zane. C'était bien simple : depuis la rentrée Pandore avait ce garçon en tête, dès qu'elle le croisait dans un couloir elle ne pouvait s'empêcher de planter ses yeux verts sur son beau visage, dès qu'il avait le malheur de lui adresser un petit regard elle baissait presque machinalement ses yeux au sol et s'il avait le malheur de lui adresser un sourire poli, elle prenait une jolie couleur tomate totalement assortie à la cravate de son Jules.

Et combien une histoire impossible est tentante, si vous saviez ! Pandore avait à peu près un milliard de raison de ne pas croire à cette idylle, la première étant qu'elle trouvait l'amour totalement démodé : la tendance actuelle était aux femmes indépendantes et fortes, il n'y avait qu'à voir ses cousines Joan et Noreen. Déjà, rien que ça la refroidissait totalement. Ensuite il était plus âgé qu'elle, cent fois plus beau (autrement dit avec son physique banal elle n'avait aucune chance de lui plaire), à peu près cent fois plus intelligent et charismatique qu'elle, il devait avoir à peu près un million de filles en vue et toutes devaient ou glousser plus fort que Pandore, ou se maquiller depuis l'âge de 5 ans, ou bien avaient l'incommensurable chance d'avoir le cran de le soudoyer par Amortentia interposés (alors que Pandore elle, ne soudoyait que par bonbons au chocolat).
Et puis, c'était un Gryffondor. En soit, cet argument là, battait tous les autres réunis. Un Gryffondor avec un McAllister c'était comme imaginer une lune à côté d'un soleil, un caramel avec un brocolis ou encore une gentille baleine amourachée d'un criquet nain.

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Zane émit un petit sifflement pour bien montrer ce qu'il pensait de la réflexion de Pandore. C'était un sifflement entre l'ironie et la moquerie. C'était lui le mec dont tout le monde disait qu'il n'était pas à la page, mais franchement, est-ce que leurs camarades avaient bien regardé Pandore ? Il n'avait rien dit de méchant après tout.

« Promis, la prochaine fois je jure en allemand. » dit-il en riant puis l'expression veut rien dire sans la liaison. Pandore ne parlait pas allemand, donc il pouvait faire des phrases entières avec des chapelets de gros mots, elle ne s'en rendrait même pas compte. Enfin, si, peut-être, mais uniquement parce que d'ordinaire, Zane parlait peu allemand dans l'enceinte de Poudlard. Cela pouvait lui arriver mais c'était surtout lorsqu'il maugréait pour lui-même.

« C'est Roze, je l'appelle comme ça parce qu'elle est toute petite. Je l'ai dépassée maintenant en taille ! » ne rien y voir d'extraordinaire, maintenant, Zane dépassait la plupart des filles de son âge, et Roze avait arrêté de grandir vers ses huit ans, donc forcément, il l'avait doublé depuis fort longtemps. Mais au début, il ne s'en rendait pas trop compte, Roze était douée pour cacher sa petite taille avec des talons hauts et/ou compensés.

« Je la prendrais en photo si tu veux quand je le lui aurais offert. Encore faut-il que j'arrive à le terminer... parce que niveau tricot j'ai aussi prévu de faire d'autres trucs. Pour Lucas par exemple, je pensais lui faire un gilet avec un dessin dessus, sauf que je ne sais pas trop quel genre de héros il aime. Finalement, je ne le vois pas beaucoup. Roze n'a pas le droit de voyager seule avec ses enfants à cause de sa maladie, et comme Edward ne l'accompagne pas souvent... » Enfin, dans l'idée on s'en fichait, mais ça l'embêtait de ne pas savoir quel motif faire sur son tricot quoi.

« Heu... tu sais... t'as pas besoin de me dire qui est William hein, c'est mon meilleur pote quand même. J'vois bien qui c'est ! » Parfois, elle était bizarre Pandore ! Elle disait des trucs, c'était juste comme si elle ne savait pas du tout ce que faisait Zane quand il n'était pas avec elle et c'est le cas.
« Et d'ailleurs, William je pense que je vais lui offrir plutôt un truc acheté. J'ai pas d'idée d'un cadeau qui fasse genre viril tu vois ? » Et il avait moyennement envie que leurs autres amis mecs se foutent d'eux.

« Ohoh, Pandore McAllister aime quelqu'un ? Sérieusement ? Terriiiiiiible ! Et qui est-ce donc ? Je suis bien curieux de savoir qui a eu l'heur de trouver grâce à tes yeux ! » Ok, ok, il avait une légère tendance à la taquiner, mais c'était la preuve qu'il l'aimait bien, sinon, il ne le ferait pas. Et il était sincèrement curieux de savoir de qui son amie pouvait être amoureuse. Elle avait semblé tellement dédaigneuse lorsqu'il lui avait dit l'année précédente qu'il était amoureux qu'il ne pensait pas qu'elle y arriverait avant des siècles !

« Et ne fais pas genre tu n'as rien dit, les petits chocolats, l'amour secret, c'est très clair, tu es mordue. Allez, dis tout à tonton Zane. Je n'ai plus de copine mais je suis sûr que je peux quelque chose pour toi. Et d'ailleurs je vais commencer par répondre à ta question première : ça sert à rien un cadeau anonyme. Fais plutôt ta déclaration avec tes chocolats. » il ne voyait pas l'intérêt de cacher ses sentiments. C'était typiquement le genre de chose que lui il ne ferait pas. Enfin, après personne ne pouvait prédire l'avenir, mais il trouvait qu'il valait mieux tenter sa chance et foncer dans le tas quitte à se prendre un gros vent. C'était plus sain, parce que au moins après, si ça ne fonctionnait pas, on pouvait passer à autre chose. Zane était certes catégorique mais il fallait le comprendre, il avait une vision de l'amour qui l'avait poussé à rompre avec Samara. Il savait ce qu'il voulait, et il n'en démordrait pas. Donc s'il pouvait persuader Pandore de s'aider elle-même (il était de bonne foi), il le ferait.

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« Je te remercie. Quoi ?! Non mais oui, tu as raison, c'est tellement mieux... »

Pandore leva les yeux au ciel, désespérée du comportement de plus en plus inquiétant de Adrien Zane. Jurer en allemand, ben tiens ! Dire qu'avant il était bien élevé et tout ! C'était de la faute de qui, d'ailleurs, au final ? Il y avait peu de chance pour que Will soit l'oeuvre de cette décadence, peut être que c'était cette Caroline Fayr qui en était la cause alors... Mais c'était quand même bizzare, Pandore avait toujours cru qu'elle était à Serpentard et non à Gryffondor.

« Tu l'as dépassée ? Tiens c'est étrange, tu n'es pourtant pas spécialement grand pour ton âge. Éhéhé... »

Humour Irlandais. Zane n'était pas un géant en soi mais il était déjà plus grand que Pandore et que ceux de leur âge (à quelques exceptions près) et puis si Roze avait cessé de grandir à on ne sait quel âge, il n'y avait rien de surprenant à ce que le serviteur à ce propos Zane, j'ai une tonne de repassage à faire, tu ne voudrais pas m'aider ?[/strke] la dépasse. Peut être même que Pandore elle-même la dépassait, qui savait ?

« Je peux t'aider si tu veux ! [strike]LOL Enfin je peux te regarder aussi, note... Lucas ? C'est le chien qui déjà celui-là ? Son fils ? »

Il fallait dire que la famille Maiden était à peu près aussi complexe que la famille McAllister, d'où les quelques incompréhensions de la petite Poufsouffle. Enfin, rectifications : la famille Maiden était largement plus complexe que la famille McAllister : Pan elle, avait certes un conflit vieux de quelques générations qui rendait les relations entre eux difficile, mais sa famille était relativement facile à comprendre : son père, Breandan McAllister, n'avait qu'un seul frère, qui lui avait donné deux cousins, Noreen et Rowan McAllister. Sa mère, Elwyn McAllister, n'avait elle aussi qu'un seul frère, qui lui avait également donné deux cousin et cousine : Joan et Thomas McGillivray. Chez les Maiden, ça prenait de suite des proportions olympiennes : Tartempion était marié à une qui avait une soeur dont la cousine était elle aussi mariée au comte de l'archiduchesse, qui avait eu un enfant, mais qui finalement ne l'avait pas eu, et qui en avait profité pour refuser le trône et laisser à l'autre cousine au gilet blanc le soin de rester minuscule avec son mari qui – on le savait tous – la trompait avec sa secrétaire décolorée et manucurée. BREF, les familles allemandes c'était le gros bordel.

« Oui enfin on sait jamais, d'ici que je cotoierais un autre William à ce propos c'est mon meilleur ami, alors tu peux aller te rhabiller... »

Pandore oublait parfois elle reconnaît ses lacunes, cette petite, c'est déjà bien ! qu'un lien unissait deux de ses meilleurs amis. Il fallait dire que quand Pan' voyait Will, c'était souvent dans les couloirs et ils étaient seuls, Zane était rarement là. Et quand Pan' voyait Zane, et bien... c'était à peu près tout le temps en fait... Pour le coup là, on ne pouvait pas dire qu'elle avait oublié, elle avait juste voulu préciser, après tout des William dans Poudlard, il y'en avait des tas et Pandore a la rencontre facile, elle a tant d'amis !.

« Tais-toi donc Zane Fabeck, sombre imbécile ! Crie le plus fort, ils ne t'ont pas entendu du haut de la tour d'astronomie ! »

Pandore fulminait : elle confiait un secret dont personne n'était au courant à Zane et cette triple nouille le hurlait sur tout les toits tel le vendeur de la Gazette du Sorcier s'égosillant à lancer le dernier gros titre de la mort qui tue tout Harry Potter, le nouveau mage noir Messieurs Dames ! Le Retour ! . Le regard vert de la petite fille lançait des étincelles, alors qu'elle stoppait sa marche, elle était d'ailleurs toute disposée à sauter sur Zane pour l'enterrer sous 40 centimètres neige, si le besoin s'en faisait sentir. C'est qu'elle avait de la force, la petite et un écureuil plus costaud qu'il n'y paraissait, il ne fallait pas croire !

« Oui une déclaration tiens, j'allais justement t'en parler ! Écoutes-moi bien Zane Fabeck, plutôt m'ouvrir les veines avec un scalpel rouillé plutôt que d'avouer à un quelconque Gryffondor une quelconque idylle adolescente. Tu connais la définition d'amour impossible ? Bon... Et puis avec cette triple buse de Ryan O'Hagan tu peux être sûre que ça prendra instantanément des proportions désastreuses. Autant me suicider tout de suite. »

Pandore venait malgré elle de lâcher que son amoureux secret était un Gryffondor, ce qui (était une stupide ânerie, déjà) réduisait considérablement le champ de recherche de Zane (et croyez bien que ce bigorneau cuit allait chercher, je peux vous le dire c'est un Maiden d'adoption, quand il a une idée en tête, il l'a pas ailleurs!). Comptez 4 garçons potables par année et par maison, sur maximum 3 années d'étude (Elle ne devait pas viser moins de 4ème année et plus de 6ème), en enlevant Zane, Emmett et Roy, les deux cousins de Pandore, Thomas et Rowan, plus William, et l'autre idiot de Ryan O'Hagan, ça chiffrait tout ce beau monde à 41. Mais grâce à l'intervention de Pandore qui avait judicieusement donné le nom de la maison de son homme parfait, on tombait à 11 ! 11 ! Avec ça Zane n'aurait qu'à un peu ouvrir l'oeil dans les couloirs et il saurait immédiatement de qui il s'agissait. Flûte et flûte !

Songeant sérieusement à se jeter dans un filet du diable juste après le déjeuner, Pandore frappa son front de la main et lança, aussi convainquante qu'on pouvait l'être après un avoeu pareil :

« Enfin, j'ai dit Gryffondor mais ce n'est peut être pas un Gryffondor, après tout, hein ! Tu ne le sauras jamais, de toute manière, ah ah ah Oui je te prends pour un jambon mais je le vis bien ! »

Tout était dans le bluff de toute manière, depuis toujours.

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Zane était toujours bien élevé, bien plus que la moyenne des adolescents, mais ça ne voulait pas dire qu'il ne jurait jamais. Il pouvait être énervé parfois, surtout par ses camarades qui ne comprenaient jamais rien à ce qu'il faisait à Poudlard ou au château Maiden. Il était sensé être dans la maison des gens tolérants. Tu parles, ils étaient toujours les premiers à se moquer du monde oui !

« Ce que tu ignores ne peut pas te faire de mal. » Un grand précepte prouvé et approuvé par de nombreuses personnes. Mais rapidement le sujet passa à sa taille à lui plutôt qu'à celle de Roze. Alors que, franchement, lui, pour son âge, il était à peine plus grand que la moyenne, donc cela n'avait rien d'extraordinaire quand on voit des garçons de l'âge de Zane qui font 1m90 et qui parlent à leur prof' comme si c'était une copine, Zane n'a effectivement rien d'extraordinaire. « Tu peux parler minipouss. » rétorqua-t-il avant de passer au sujet de conversation suivant, à savoir les pulls et Lucas, donc bien plus proche du fait de parler de noël en soi.

« Merci mais ça ira. Lucas c'est le fils de Roze et de Edward, ils ont une fille aussi, Psychée, mais ils l'ont adoptée. Après Lucas, Roze ne pouvait plus avoir d'enfants. » C'était vrai que la famille Maiden était compliquée mais pour Zane tout était normal car il avait grandi au milieu d'eux et dans cette ambiance un peu étrange. Pour tout dire, il était le dernier choqué lorsqu'on lui parlait de mariage entre cousins. Enfin, il n'était pas pour, il savait que ce n'était pas bien pour la descendance, tout ça, mais ses maîtres d'origines (les parents de Roze) et les parents de la duchesse actuelle (les parents de Fred' donc) étaient cousins, et ça se faisait encore beaucoup chez les sang pur en général dans le monde entier. Du coup, il en fallait plus pour le déranger. En revanche, dans sa famille, ça ne s'était jamais pratiqué, on se mariait même avec des moldus (sa mère était moldu même si elle vivait au château, avant le mariage elle travaillait dans une entreprise des Maiden en plein Hamburg), mais ils étaient des serviteurs. A part leur profonde loyauté, ils n'avaient rien de spécial à défendre.

« La mention de serdaigle ne serait alors pas très utile, note. » Rétorqua Zane, toujours très terre à terre. Même s'il était doué pour les travaux manuels, il n'y avait pas plus pragmatique que lui dans tout poufsouffle. Au point, d'ailleurs, qu'il pouvait en être pas drôle du tout, parce qu'il partait rarement en délire. Pondération était un de ses mots favoris !

« Hou mais c'est qu'elle s'énerve. J'en tremble de peur. » Ironie inside. « Wer also liebst du? Wenn ich Deutsch spreche, versteht niemand. Das Problem ist, dass Sie entweder, nein ? Sie verdienen diese Strafe aber ich will großmütig sein. Ich werde sprechen Englisch. Alors, tu es satisfaite ? C'est mieux si personne ne comprend ce que je raconte ? Blague à part, faut te détendre hein, personne n'a entendu. » Pour preuve, ils avançaient tellement peu vite que tous leurs camarades étaient déjà très loin devant. Au point qu'ils n'étaient plus que des petits points dans l'horizon. Après, le moment n'était peut-être pas bien choisi pour taquiner son amie, mais elle l'avait un peu cherché à le traiter d'imbécile. Lui, quand on l'insultait de la sorte, c'était là qu'il se comportait comme tel !

Il la laissa délirer sur le fait qu'elle ne pouvait pas se déclarer avant de reprendre. « Un gryffondor hein ? Et qui est-ce ? Tu sais, au point tu en es – car il est trop tard pour revenir sur ce que tu as dit -, tu ferais mieux de me le dire. Je ne le répéterais pas, ça n'aurait aucun intérêt. Et je maintiens que, quelque soit la maison, une bonne vieille déclaration, c'est encore le mieux pour régler ce genre de chose. » D'autant que Pandore étant quand même assez space (et capable d'étrangler l'élu de son cœur juste à cause de son blason), il y avait des chances pour qu'elle se fasse jeter. Oui, c'était dur, mais bon, 1) il ne lui dirait bien sûr jamais une telle chose, 2) il pensait ça aussi parce qu'il était très difficile en matière de fille.

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Mon allemand est tout pourri, je sais.

Zane était d'ordinaire de bon conseil, mais il lui arrivait parfois d'être incroyablement insensé : Comment pouvait-on avoir envie d'envoyer un cadeau de Noël à un garçon que l'on aimait en secret, en lui donnant son nom, son adresse et ses coordonnées postalestout le monde ne s'appelle pas Romilda Vane, zut ! ? Pandore s'y refusait, son amour devait rester absolument et strictement secret, il lui faisait déjà honte à elle, alors aux autres merci bien. Pas qu'elle attachait particulièrement d'avis aux opinions des autres, mais cet amour là, en plus d'être interdit, et incroyablement contre nature. Elle avait passé son enfance à détester Ryan O'Hagan -viscéralement - comment pouvait-elle alors tomber amoureuse de quelqu'un de son espèce ?

Bon, il fallait quand même préciser que son Gryffondor à elle (oui son Gryffondor, parce que c'est le sien, son sien, sa chose) était beau. Non pas beau, d'ailleurs, mais extraordinairement magnifique, en fait. Il avait un charisme de folie et dès que Pandore le croisait, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir heureuse et pleine de joie de vivre. C'était certainement chimique tout ça hein, parce qu'un Gryffondor ne pouvait pas naturellement être beau : il devait certainement – c'est ce qu'on disait des groupes pas à leur avantage dont le moins moche était mis sur un piédestal - se détacher du lot, ses camarades étant tellement hideux. Ou bien il était ce qu'on appelait un Chapeauflou, une erreur de casting, un élève prédestiné à une autre maison au hasard : Poufsouffle ?, un élève qui n'avait en somme rien d'un Gryffondor mais qui y avait été envoyé pour compléter l'effectif tristement réduit et on peut comprendre pourquoi.

« Tu peux toujours courir Fabeck, que je te donne son nom. »

Et c'était bien vrai. Déjà, la petite fille avait eut toutes les peines du monde à s'avouer son amour pour ce garçon, alors imaginez l'effort que ça avait-été pour l'avouer à quelqu'un... A la rentrée, Pan avait caché à Louise son attirance pour le jeune homme, déjà parce que dans un premier elle avait cru qu'il s'agissait d'une sorte de peur irrationnelle de lui, ou de son blason, ou d'une possible amitié avec Ryan, ou bien d'un simple pressentiment la mettant en garde contre le bellâtre qui devait bien cacher son jeu un peu comme Ryan, le côté agréable à regarder en moins. Puis la jeune Irlandaise avait fini par se rendre compte que le rouge et or était quelqu'un de gentil (aussi fou que cela puisse paraître), de particulièrement charmant, et en plus d'être quelqu'un de beau, il semblait être tombé dans la mauvaise maison. Bref, une victime en somme.

L'un dans l'autre, c'était fait, Pandore avait fait le plus dur, avait avoué son amour pour un Gryffondor alors pourquoi ne pas le dire à Zane, qui était quelqu'un de confiance ? Pourquoi ? Ah ben oui, sommes-nous bêtes, ça paraît logique en plus... pour le faire mijoter un peu !

« De toute façon, même si je te le dis un pas en avant Zane, elle est sur la bonne voie !, il est absolument hors-de-question que je lui déclare quoi que ce soit. On le fera comme je l'aurai décidé parce que je suis l'unique maître de mon coeur. Oui c'est beau hein ? parce que mes arguments sont tous recevables. N'oublie jamais, 6ème année, statut social supérieur au mien, Gryffondor, et incroyablement beau... Si un jour tu me redemandes pourquoi je ne tente rien, rappelle-toi tout ça. Mot pour mot.»

Les deux comparses continuèrent de marcher dans les couloirs adjacents aux serres de Botanique et une Tentacula vénéneuse en profita pour aspirer Zane dans son antre. On ne veux pas de témoin dans cette histoire, môssieur ! Pandore, toujours en plein dans un cheminement intellectuel complexe, finit par ajouter, l'air décidé :

« Je lui enverrai des chocolat, parce que malgré tout, c'est une bonne idée. Mais je ne signerai aucune carte, aucun petit mot et il n'aura juste que mon cadeau pour lui, sans rien qui puisse lui laisser entendre de qui il s'agit. Je lui laisserai peut être une mèche de cheveux, j'en ai gardé une. A voir. Non Zane, je ne mettrais pas de filtre d'amour dans les chocolats. Non, inutile d'insister. Voilà, c'est décidé ! Tu m'aideras à choisir l'emballage, à la prochaine sortie à Pré-au-Lard de toute façon tu n'as pas le choix je viens de te faire signer un serment inviolable malgré toi et tu es obligé de faire tout ce que je veux sinon tu mourras ? »

La décision de Pandore était prise : elle ferait ça, lui envoyer un petit cadeau de Noël anonyme étant déjà un grand pas pour elle. Zane avait finalement été de bon conseil, même si – certes - lui voulait la marier et la voir pondre vingt-cinq enfants tout de suite. Avec une famille comme celle des Maiden, on pouvait comprendre que le petit allemand ait eu une éducation complexe et des raisons de regretter son héritage chaque jour qui passait, aussi !

« Bon et, au fait... c'est un McQueen ! »

Pandore attrapa à la volée un peu de neige, la tassa et l'envoya presque immédiatement sur la tête de Zane qui n'avait pas vu le coup venir (du moins on l'espérait). Juste petite revanche pour s'être dévoilée à lui, en fait, il ne pouvait pas avoir des infos gratuitement sans rien payer du tout, c'était trop facile ! Son prix celui celui du refroidissement instantané ! Il était le seul au courant, donc Pan n'aurait aucun mal à savoir d'où venait l'info si Gale McQueen venait à être au courant de son amourette pour lui, Zane Fabeck, tu étais prévenu de toute façon avec le serment inviolable de la mort que Pan avait jeté malgré lui à Zane, le petit garçon serait obligé de garder le secret, de servir la petite Irlandaise selon ses moindres désirs, de lui faire ses devoirs, sa lessive, ses devoirs et de lui jurer fidélité jusqu'à la fin de ses jours. Oui c'est un serment inviolable un peu spécial, c'est une variante Irlandaise ! !

(1023)

(Terminé)

TOUT COMPTE
FLOCON

« Oh mais je coure, je coure ! Regarde-moi, je ne fais que ça. » Lorsque Zane voulait, il pouvait être très agaçant. Fort heureusement pour tout son entourage, ça n'arrivait pas très souvent, son instinct d'elfe de maison réincarné en être humain étant plus fort que son humour bidon... la plupart du temps. Mais là, voir Pandore dans l'embarras avec tout ce qu'elle lui avait dit l'année précédente sur l'amour, voilà qui le faisait bien rigoler ! Et surtout, il plaignait l'heureux élu, ça n'allait pas être facile pour lui d'avoir une prétendante comme Pandore !

« Je ne te comprends pas, mais soit, après tout, ce sont tes histoires, pas les miennes. » Statut social supérieur ? Incroyablement beau ? Beurk... Non, mais, vraiment, c'était n'importe quoi tout ça. Depuis quand l'amour s'arrêtait à de telles trivialités ? Si c'était ça, sa maîtresse se serait mis en couple avec quelqu'un de bien plus fortuné que son consort actuel (qui était un fameux imbécile et un mec violent en plus d'être pauvre). Zane ne croyait pas aux limites en amour même s'il devait admettre qu'il serait bien embêté qu'il se retrouvait amoureux d'une fille du clan Maiden ou de toute autre demoiselle noble. Cependant, statistiquement, il avait quand même plus de chance de tomber amoureux et de se marier avec une fille de son niveau social car c'était le plus répandu.

« Une mèche de cheveux, si tu ne veux pas qu'il sache qui tu es, c'est une mauvaise idée. Il pourrait utiliser un sort dessus pour te retrouver. Mais sinon, ok, on ira choisir l'emballage ensemble, ça t'évitera de prendre un truc complètement niais. » Non que Pandore soit niaise, mais on ne sait jamais, elle restait une fille quand même... et il avait parfois l'impression que cette catégorie de personne ne comprenait pas du tout la gente masculine je viens de réaliser ce que j'écris, c'est quand même juste ridicule:x. Et vice-versa. Avec Sam, par exemple, ils avaient mis super longtemps à se décider à être tous les deux, juste parce qu'ils avaient un problème de communication ! C'était quelque chose qui n'arriverait plus à Zane, il n'était plus si timide maintenant.

« Eh ! » Pandore lui balança à la fois de la neige et un nom. Sérieux ? Ce mec là ? Il avait pourtant l'air à cent lieux de Pandore au niveau du caractère ! Enfin, c'était peut-être surtout le physique qui plaisait à la brunette. Prenant de la neige à son tour il en jeta à la jeune fille et ils coururent ainsi jusqu'au cours suivant en jouant, laissant temporairement de côté les histoires amoureuses des uns et des autres.

{Terminé pour Zane}