|
| [THEME] Gare au gorille [PV] | |
| |
Auteur | Message |
---|
Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Gare au gorille [PV] Dim 12 Aoû - 23:17 | |
| Quand Félix avait nonchalamment rejoint sa meilleure amie à leur point de rendez-vous si on peut appeler ça un 'point de rendez-vous', bien entendu, jamais, mais jamais le préfet n'aurait cru ne serait-ce qu'une seconde que leur rencontre finirait ainsi : Annagovia remontée comme un réveil contre le Français et définitivement complexée par une partie de son corps qui était plus que parfaite, et Félix aussi terrifié par une éventuelle gifle d'Annagovia qu'un chien battu par son maître enragé, et accessoirement, parfaitement inconscient.
Car oui, Félix avait perdu connaissance ce qui va rendre mon rp plus difficile à écrire qu'il n'y paraît, voui, voui au moment où sa tête avait percuté le sol de plein fouet. C'est qu'une chute pareille, sur un sol de pierres, ça ne rigolait pas ! Après tout, ça allait peut être remettre en place les idées (floues) de Félix. Qui savait ? Les derniers événement liés à son bracelet étant particulièrement inquiétants pour le jeune homme, il aurait clairement souhaité qu'une mort clinique de quelques secondes détache ce parasite de son bras. Après tout, le bracelet avait peut être pour but de conduire le jeune Français jusqu'à un funeste destin, et au moment venu, se détacher sans faire d'histoires ? Dommage pour le bracelet, Félix n'était pas mort et dommage pour Félix, le bracelet s'accrochait toujours autant au membre du préfet.
La petite rouquine qui n'était d'ailleurs plus si petite, avait eut la bonne idée de prendre dans un premier temps le pouls de Félix, qui, bien que considérablement ralenti, était toujours présent flûte, on l'a râté ! Passez-moi un oreiller !. Voyant qu'il ne réagissait pas à ses petits gifles Pitiiiié, non, arrête Anna' ! Pitiiiiié !, Annagovia opta pour la méthode la plus censée qu'elle avait en réserve : amener Félix à l'infirmerie en le tirant par les cheveux en utilisant sa baguette pour le porter Merde, elle s'est cassée ! McFall je vais te creuver les yeux !!. Un petit Mobilicorpus plus tard et le jaune et noir flottait dans les airs aussi légèrement qu'une plume suivant le vent.
Félix reprit connaissance plusieurs minutes plus tard, alors qu'ils arrivaient presque au niveau de l'infirmerie. Félix voulait parler, demander ce qui c'était passé, mais il en fut parfaitement incapable. Sa tête pivota juste sur le côté gauche et il put planter ses yeux clairs dans ceux d'Annagovia, comme un long cri silencieux du cœur c'est beau, je sais. Il aurait voulu qu'elle reste avec lui, qu'elle ne soit plus fâchée, il voulait s'excuser pour ce qu'il lui avait dit, en gros, il voulait qu'elle oublie tout ce qui était sorti d'une bouche qui n'était pas la sienne et surtout, surtout, qu'elle partage son désarroi avec lui. Qu'Anna comprenne ce qu'il vivait en fait, juste qu'elle comprenne.
Mais le préfet connaissait suffisamment son amie pour savoir que ce qu'il avait dit avait cassé quelque chose en la jeune fille, il savait aussi qu'il était allé trop loin, et savait également qu'Anna serait trop fière pour rester à ses côtés une minute de plus. Elle veillerait à ce qu'il soit bien pris en charge, ça Félix le savait, mais le jeune homme ne comptait plus la revoir avant très longtemps.
Hors, c'était tout ce dont Félix avait besoin en ce moment : qu'on ne le laisse pas de côté et qu'on lui enlève ce foutu bracelet de m*rde une bonne fois pour toute. Félix avait envie de retrouver pleine possession de son corps, de se défouler, de courir dans le parc à des heures indécentes, de hurler avec ses propres poumons, sa propre voix, et non celle qu'on lui avait imposée en même temps que ce bracelet. Il voulait juste redevenir Félix McFall, parler avec ses propres mots, arpenter les couloirs comme bon lui semblait, se sentir libre de faire ce qu'il voulait et surtout, surtout, cesser de vivre dans cette peur constante qu'un truc abominable pouvait lui tomber dessus à tout moment du jour ou de la nuit. Il détestait cette sensation là, presque autant que la situation de tiraillement qu'il avait subit pendant tout l'été. Non, à vrai dire, il préférait souffrir le martyre plutôt que de perdre toute crédibilité devant toutes les personnes qui comptaient pour lui.
Une fois arrivés à l'infirmerie, Félix entendit Mme Pomfresh demander ce qui c'était passé et juste avant de refermer les yeux, le préfet pria pour qu'Anna n'avoue pas son ignominieux crime contre son ami couvre un maximum ses arrières en ne racontant pas toute l'histoire et en veillant – surtout - juste à raconter le passage où Félix avait glissé sur une plaque de verglas, dans le château, point barre. Après tout personne n'avait à savoir qu'ils avaient usé de deux sorts dans les couloirs, détruit une congère en mille morceaux, ensuite fait fondre la dite congère pour se frayer un passage, inondant d'eau au passage la quasi-totalité d'un vaste couloir, et que Félix s'était ensuite cassé la figure dans une flaque résultant des précédents évènements. Pour l'administration, la glissade sur une plaque de verglas passerait très bien.
Alors que Félix écoutait Annagovia parler à l'infirmière, le jeune homme fut pris d'une incontrôlable envie de quitter le monde des conscients pour rejoindre les bras cotonneux et doux j'ai vérifié de Morphée. Le préfet ne se réveilla que plusieurs heures plus tard, la nuit passée à dormir dans un lit confortable, bien au sec (cette fois) et un solide bandage tout autour de la tête. Mme Pomfresh lui annonça qu'il avait un traumatisme crânien de catégorie moyenne et qu'elle le garderait en observations plusieurs jours. A l'annonce de la nouvelle, Félix était passablement anxieux à l'idée de rater des cours : il n'avait jamais rien raté même pendant les grèves et encore moins pour maladie. Malgré lui, le jaune et noir fut soulagé : il réalisa que pendant plusieurs jours il allait être séparé du reste des élèves de l'école. Il allait pouvoir se reposer, être pris en charge, observé et même aidé par Mme Pomfresh dont c'était le métier. Il allait pouvoir souffler, au sens propre comme au figuré, au chaud de l'infirmerie, loin de l'hiver rude qui faisait rage dehors. Et s'il se sentait assez à l'aise, il pourrait peut être lui parler à elle, une personne liée à l'administration de Poudlard, du bracelet qui lui causait tant de torts ?
(1056) Tous comptés FLOCON
(Terminé) |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Gare au gorille [PV] Lun 13 Aoû - 21:27 | |
| Anna n’aurait jamais pensé qu’elle pût en arriver là, mais elle se surprit à remercier le froid, tandis qu’elle se dirigeait vers l’infirmerie, Félix, toujours inanimé, pendant, pour ainsi dire, au bout de sa baguette. Au moins, les couloirs étaient déserts (ce qui prouvaient assez la supériorité intellectuelle du reste de Poudlard sur les deux Poufsouffles : les autres élèves restaient au chaud, eux !) : elle aurait eu l’air maligne, si elle avait dû tomber sur ses camarades tous les trois mètres ! (« Ah, bravo Quirm ! Quelqu’un a enfin réussi à tuer ce bégueule de Français ! Il était temps ! Je peux lui donner un coup de pied ? »).
Quoiqu’elle fût toujours déterminée à ne plus jamais adresser la parole de sa vie à Félix (Laurell : plus dix points de force), la jeune fille avançait plutôt lentement, principalement parce qu’elle redoutait, en se hâtant, d’envoyer le crâne du jeune garçon valser contre un mur (*Remarque, s’il a déjà un traumatisme crânien… ça lui remettra peut-être le cerveau en place !*). Malgré cela, elle demeurait inquiète : on ne pouvait pas dire que le mobilicorpus était le moyen le plus sûr de maintenir une tête déjà bien malmenée, et celle de Félix se ballotait de droite à gauche, presque comme si il avait la nuque brisée. Anna ne doutait pas que ce mode de déplacement d’un blessé eût fait hurler d’horreur un médicomage chevronné. Hélas ! Elle n’était qu’une apprentie sorcière incapable de se souvenir du nombre de pulsations normal d’un pouls humain ! Autant dire que la position latérale de sécurité n’était, pour elle, qu’un vague concept.
Oh ! Ce n’était pas vraiment pour Félix, que la rouquine se faisait du souci – après tout ce qu’il lui avait dit, il pouvait bien mourir, elle osait croire qu’elle s’en fichait comme d’une guigne -, c’était surtout pour elle. Arriver à l’infirmerie avec un corps inanimé au bout de baguette ne devait déjà pas faire très bon genre, alors si en plus le malade avait été abîmé pendant le transport (« Dites-moi, Quirm, une question me taraude, comment se fait-il qu’il ait la marque du mur carrément incrustée sur le front ? »), elle était bonne pour la commission disciplinaire (« Affaire numéro 589, Annagovia Quirm, accusée de tentative d’assassinat sur le Poufsouffle Félix McFall. L’arme du crime : un mur. Ou un plafond, on ne sait pas très bien. La prévenue a-t-elle quelque chose à dire pour sa défense ? » « Ben, c’est-à-dire, votre Honneur, qu’ils sont plutôt étroits, ces couloirs… »).
Pour un peu, elle aurait presque été soulagée de voir apparaître un adulte : elle se prendrait probablement un savon phénoménal, mais, au moins, il prendrait le relai et elle n’aurait plus à s’occuper de Félix. Malheureusement, même Rusard, qui aimait pourtant apparaître à l’improviste pour vous charger de tous les maux de la terre en vous postillonnant dessus, semblait s’être mis en grève pour protester contre les rigueurs du climat écossais et la mauvaise isolation du château. Il devait être occupé à soigner ses rhumatismes dans son bureau ou à bavarder avec Miss Teigne, confortablement installé au coin du feu. Veinard.
La jeune fille était presque arrivée à l’infirmerie quand elle réalisa que Félix avait ouvert les yeux et la fixait d’un air pour le moins pénétrant, qui pouvait aussi bien vouloir dire « T’es contente maintenant ? Tu as vu ce que tu as fait de moi ? » que « Je te jure, dès que j’arrive à me relever, je te tue. » ou même « Pitié, achève-moi ». Bien que cette dernière hypothèse fût attrayante, Anna préféra faire mine de ne rien avoir remarqué, et, impassible, détourna le regard. * Il a peut-être perdu l’usage de la parole à cause du choc. Note, ça lui évitera d’insulter tout le monde à l’avenir. * Songea-t-elle avec froideur, juste au moment où elle franchissait le pas de la porte de l’infirmerie.
Le premier émoi passé (« Merlin ! Je peux savoir ce que vous avez fabriqué, tous les deux ? Regardez-moi dans quel état est ce pauvre garçon ! Explications ! Maintenant ! Et elles ont intérêt à être convaincantes ! »), Anna présenta une version édulcorée des faits (couloir/verglas/ahlàlà, y’a plus de saison), qui, malgré un long regard suspicieux, parut suffisante pour convaincre l’infirmière. La Poufsouffle contint un soupir de soulagement et, sans adresser un seul regard à Félix, étendu sur un des lits, elle fila rejoindre sa salle commune, avec la ferme intention de jeter ses chocogrenouilles au feu dès qu’elle y serait.
[Terminé] |
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |