~ Désormais c'est quitte ou double. [PV]

Bien sûr, le mexicain avait parlé de l’avis de sa sœur, mais de toute manière, il n’y portais pas grande attention. Ils avaient beaux se ressembler physiquement, être une fratrie qui s’adore, dans leurs caractères ce n’était pas ça du tout entre les frangins donc il ne se formalisa pas. Pour lui, ce bal serait parfait, surtout si il avait la cavalière rêvée, à savoir la jeune fille qui lui faisait face à cet instant.

« Ah oui ? Je ne sais pas trop, mais si ma tutrice le dit, je veux bien la croire. Il parait qu’ils font une décoration qui dépasse l’entendement magique ! »

« Je n’en sais rien du tout, mais je te crois, sois en sûre. Je sais bien que Jules est une vraie tête de cochon quand elle veut. »

Il rit parce qu’il savait que ce qu’il venait de dire traduisait parfaitement comment était sa petite sœur parfois. C’est dire en plus que Moïshe voulait croire Maïlie plutôt que sa sœur, parce qu’il était sûr que la salle allait être magnifique alors… Rien que d’y être entré la première fois, il avait été subjuguée de l’immensité de la salle et des tables, et ne parlons pas du plafond ! Alors si cette merveilleuse était décorée pour Noël comme il l’imaginait, ce ne pouvait être que grandiose. Et puis, il savait que question magie et superbe, il avait beaucoup à apprendre de Poudlard alors non vraiment, il ne s’en faisait pas plus que ça.
Enfin, Maïlie vint à lui demander s’il pouvait lui écrire quand elle serait partie le lendemain du bal chez sa tutrice. Et bien sûr il lui avait dit oui, le contraire n’était pas imaginable de toute manière.

« Merci ! Je te promets que je te répondrais tout de suite ! »

Le mexicain sourit, charmeur, à sa meilleure-amie et lui fit un clin d’œil.

« Oui, ne me fais pas attendre, tu sais que j’adore écrire. »

Il adorait la légèreté qu’avait pris leur discussion. Comme quoi on pouvait partir d’une dispute basé sur des mensonges pour finir par rire ensemble et plus tard, demander à aller ensemble à un fameux bal. C’était vraiment agréable tout ça, oui, parce qu’il avait vraiment peur que son pétage de plomb termine mal et qu’ils ne se parlent plus du tout. Il ne l’aurait pas supporté donc vraiment tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et puis, c’était vrai que le mexicain adorait écrire alors il ne se gênerait certainement pas envoyer des lettres à sa meilleure-amie, même plusieurs à suivre tiens, oui, pourquoi pas ? Si cela faisait plaisir à Maïlie qu’il lui écrive, autant y aller franchement. Et il était heureux de savoir que ça irait plus vite comme il n’écrirait pas du Mexique. Il comptait bien en profiter le Moïshe !

« Je lui demanderais si vous pouvez venir pour les prochaines vacances ! Elle fait de très bons gâteaux ! Elle essaye de me faire des spécialités américaines de temps à autre...»

Ha oui, c’est vrai que la Serpentard avait plus ou moins signifié à Moïshe que lui et Jules pourrait venir chez eux. Et il en était que plus heureux, même s’il redoutait un peu la réaction de l’autre vipère qu’était sa sœur. D’ailleurs tiens, il ne savait même pas si elles avaient discuté toutes les deux. Il savait qu’elles étaient toutes les deux dans la même maison et donc partageait la même salle commune, mais de là à voir Jules aborder Lili, non, c’était bizarre. L’inverse peut-être remarque… Enfin, vu le portrait qu’en dressait le mexicain, il doutait quand même un peu que la violoniste aie ne serait-ce qu’une once d’envie d’aller parler à la grande brune qu’était Jules. Il faudrait qu’il pense à leur demander, à lune ou à l’autre si elles s’étaient parlés, à l’occasion. Et surtout dire à Maïlie que Jules pouvait être sympathique… Quand elle voulait néanmoins.

« Merci beaucoup. Ce serait génial. Jules pourrait aider en cuisine aussi, elle est très bonne tu sais. »

Et il ne mentait pas, sa sœur était vraiment excellente en cuisine, mais elle ne cuisinait pas avec sa baguette elle, non, comme leur est une moldue, elle a appris à sa fille à cuisiner comme les moldus. Jules adorait ça d’ailleurs, mettre la main à la pâte. Elle n’aimait pas du tout faire ça avec de la magie, pour elle, il fallait sentir les aliments, les toucher, se salir, et faire tout soi-même, c’était beaucoup plus épanouissant que tout faire par magie. Et là, encore une fois qu’on pouvait voir la différence entre la fratrie, Moïshe était juste nul en cuisine…

Et enfin il osa poser la question tant redouté à sa meilleure-amie. Il avait peur de la réponse et était stressé comme quand il fallait qu’il joue et chante ses propres compositions devant plusieurs personnes auxquelles il n’était pas familier.
Mais bon, finalement, c’était sorti, et il ne s’étonnait pas de voir la vipère surprise. Après tout, il avait un peu sauté du cop à l’âne quand même.

« Tu... Tu veux dire être ta cavalière ? Je... Oui, bien sûr que oui, ça me ferait très plaisir ! »

Un énorme sourire se dessina sur le visage du mexicain, qui, tellement qu’il était heureux, attrapa l’américaine dans ses bras. Oh bien sûr, il fut de suite gêné et ne la garda pas très longtemps contre lui, mais il était vraiment heureux, et, généralement, comme ça, il lui poussait des ailes et il ne réfléchissait pas trois milles fois avant de faire ses actions. Et puis là, un câlin, c’est toujours bon à prendre.

« Oh pardon, je suis désolé… Mais je suis tellement content que t’es accepté ! »

Il sourit de plus belle et, perdu dans l’euphorie, la reprit une fois de plus dans ses bras.

« Merci, merci, c’est génial Lili. Tu devrais m’en vouloir de t’avoir crié dessus et au lieu de cela, tu veux bien être ma cavalière pour mon premier bal. Ca va être parfait. Je t’adore Lili tu sais. Je me voyais pas du tout y aller sans toi tu sais. Je t’adore. »

Et il ne voulait plus la lâcher, non, plus du tout. Sil avait pu figé cet instant ou il la tenait dans ses bras, il l’aurait fait sans hésiter, c’était génial. Il était tellement content.
Enfin, il pouvait se voir danser avec elle plutôt que de rester cloitrer dans sa chambre comme Jules lavait fait l’an passé. Enfin, le visage de cet insignifiant (pour lui du moins) Roy Bradley s’effaçait pour faire place au sien.

Qui aurait pu croire que la discussion aurait pu tourner aussi radicalement ? Après tout, ils avaient commencé par se disputer. Maïlie avait pleuré, elle avait craqué et Moïshe lui, avait crié. Et pourtant, ils étaient maintenant là, à discuter tranquillement, à se sourire, à rire même. Mais bon, ils n’étaient pas du genre à se prendre la tête pour des broutilles, l’un comme l’autre. Bien sûr, ce qu’avait dit la Plume Empoisonnée, ça n’était pas rien ! Mais comme c’était un tissu de mensonge, tout avait été balayé d’un seul coup, sans y prêter bien plus d’attention. Mais Maïlie préférait nettement cette facette là de leur discussion que celle qu’ils avaient pu voir au tout début. Parce qu’elle n’aimait pas se disputer avec Moïshe, car il était son meilleur ami, il était celui qu’elle aimait, et qu’elle ne pouvait simplement pas imaginer lui faire la tête et ne pas lui parler.

Quand elle verrait sa tutrice durant les vacances de Noël, il faudrait qu’elle pense à lui parler de l’éventuelle venue de Moïshe et de sa soeur chez elle. Parce qu’elle ne voulait rien faire sans son accord, ce qui en soit, était tout à fait normal. Même si elle ne doutait pas que cela était gagné d’avance, sa tutrice cherchant toujours à la rendre la plus heureuse possible, elle préférait de loin lui demander son avis plutôt que de la mettre devant le fait accompli. Quand le mexicain lui dit que Jules savait cuisiner, Maïlie l’envia un peu. Elle savait faire à manger, bien sûr, mais elle ne savait faire que des choses basiques. Cuire des pâtes, de la viande, faire des pancakes, pour le petit déjeuner... Pour le reste, elle était complètement à la masse...

«C’est vrai ? Je paris qu’elle connait beaucoup de recettes mexicaines... J’ai mangé une seule fois mexicain, il faudrait que je retente...»

Maïlie aimait bien tester les différentes spécialités culinaires des pays étrangers, des spécialités qu’elle ne connaissait pas et qui semblaient vraiment très alléchantes. Elle retenait d’ailleurs un plat de pâtes qu’elle avait pu manger lors d’un voyage en Italie -seul pays Européen que Maïlie avait visité- et qui lui donnait encore des paillettes dans les yeux quand elle y repensait. Pour ce qui était des plats mexicains, Maïlie n’en n’avait mangé qu’une seule fois, dans un restaurant mexicain aux Etats-Unis, même pas dans le pays donc, puisqu’elle n’y avait jamais été. Du coup, si jamais Jules finissait par devenir une amie, peut-être qu’elle pourrait en goûté des vrais, des plats mexicains !

Lorsqu’elle donna sa réponse, quelle ne fut pas sa surprise lorsque son meilleur ami la prit dans ses bras. Elle était contente, bien évidement, puisqu’elle adorait passer du temps avec lui, et que comme elle avait parfois envie de l’embrasser elle ne pouvait qu’être contente. Esquissant un sourire, Maïlie reprit la parole :

« Ne t’excuse pas, ce n’est pas grave !»

Qui pouvait en voulait à quelqu’un pour un câlin de toute manière ?! Certainement pas Maïlie, surtout s’il s’agissait de Moïshe. En tout cas, quand il la reprit dans ses bras, Maïlie ne resta pas sans rien faire. Elle lui rendit son étreinte et profita un maximum de ce moment. Elle inspira profondément pour avoir l’odeur de Moïshe en tête le plus longtemps possible et posa sa tête sur l’épaule du jeune homme. Il était heureux d’aller au bal avec elle et elle l’était tout autant. Alors qu’il s’excusait encore une fois et partageait son enthousiasme, la Texane elle, buvait ses paroles et également son parfum, comme pour s’en imprégner.

«Tu sais très bien que je ne peux pas te faire la tête... J’en suis incapable ! Mais je suis vraiment contente que tu m’ai demandé, au moins on pourra y être ensemble ! Tu as raison, ça va être parfait, j’ai hâte d’y être !»

Maïlie déposa un léger baiser sur la joue de son meilleur ami et se serra un peu plus dans ses bras. Puis ce fut pour les deux amis le moment de se séparer. Maïlie avait vu la porte de la Grande Salle s’ouvrir et elle relâcha alors son étreinte, se détachant -bien malgré elle- du mexicain.

« Oh, ils sortent... Je vais devoir y aller, il faut que j’aille chercher mes affaires pour les cours. On se voit un peu plus tard, d’accord ?»

Maïlie n’avait pas trop envie qu’on lance une autre rumeur juste après celle qui venait d’être annoncée. Qu’on dise qu’elle sortait avec Roy Bradley était une chose, mais dire qu’elle pouvait éventuellement sortir avec deux garçons en même temps, c’en était une autre. Déjà parce qu’elle ne sortait absolument pas avec Roy, et qu’elle n’avait qu’un seul amour, Moïshe, et que, si jamais elle venait à sortir avec un garçon, elle n’imaginait même pas pouvoir tromper l’intéressé... Donc bon, les rumeurs bidons, ça suffisait pour aujourd’hui !

Le mexicain était plutôt content en fait. Même carrément. Il se rendait compte de la chance qu’il avait d’avoir une amie, une meilleure-amie comme Maïlie, surtout dans ces moments-là. Bien sûr que oui il l’adorait, mais il ne savait pas trop pourquoi, elle avait une sorte d’effet apaisant sur lui en fait.
C’est vrai que dans toutes les situations normales, on aurait pu dire que si un jeune-homme criait de désespoir, de jalousie et de déception sur sa meilleure-amie, ce n’était logiquement pas pour se mettre à parler d’aller chez elle, chez sa tutrice, à la fin de la conversation. Normalement, ils auraient du se faire la tête, en somme. Mais ce n’était pas le cas et le Serdaigle en était bien content, jamais il n’aurait pu imaginer cette tournure ci et finalement ce n’était pas plus mal, parce qu’il s’en aurait voulu à un point inimaginable s’il avait perdu sa Texane ! Parce que bien sûr, il se savait bien de trop maladroit pour pouvoir songer à faire un pas vers elle le cas échéant.

Enfin bon, ils étaient venus à parler d’aller chez Maïlie avec sa sœur, Jules, pendant des prochaines vacances, que la tutrice de sa meilleure-amie était une femme charmante et que la mexicaine allait bien évidemment faire des efforts et cuisiner pour ce beau petit monde. (Oui, Moïshe aurait des moyens de pressions de ce genre pour la faire se bouger. Parler de faire de la cuisine et en plus que quelqu’un la teste ravissait généralement Jules alors son Eli’ allait parier là-dessus hein !)

« C’est vrai ? Je paris qu’elle connait beaucoup de recettes mexicaines... J’ai mangé une seule fois mexicain, il faudrait que je retente... »

Tellement enthousiaste à l’idée de passer des vacances sympathiques, même plus que cela, avec Maïlie, son petit-frère Dwayne et sa tutrice, le mexicain n’hésita pas avant de répondre à la Texane.

« Oh oui je te jure, elle est vraiment douée. Et puis elle adore ça en plus… Et des plats mexicains bien sûr ! Ce sont sa spécialité. Toute façon, en général, quand on parle de Mexique, Jules est une as ! »

Et il ne sous-estimait vraiment pas sa chère petite-sœur le mexicain. Jules était juste folle de son pays. Bon, on ne peut pas dire que Moïshe ne l’aimait pas, non, il éprouvait de la nostalgie à avoir quitté son pays parfois, mais il ne l’adulait pas et cela ne le dérangeait pas de songer à vivre autre part plus tard, alors que sa sœur il ne fallait juste pas y penser.

Et enfin il se lança à lui demander daller au bal avec lui. Cela n’avait pas été de tout repos, mais il avait bien qu’il lui demande et donc, pour une fois, il avait été très vite à parler et attendait la réponse avec impatience… Et comme elle avait dit oui, pour exprimer sa joie, il ne pouvait que la prendre dans ses bras, c’était tellement génial.

« Ne t’excuse pas, ce n’est pas grave ! »

Ha oui, c’est vrai qu’il s’était excusé pour l’avoir pris dans ses bras. Parce que même si elle venait de lui dire oui pour le Bal, il ne savait pas encore bien si il pouvait considéré quelle lui avait pardonné le fait qu’il lui crie dessus, totalement perdu. Oh, ce n’était pas contre sa Lili, bien au contraire, il s’accusait lui-même d’avoir perdu son calme, mais c’était souvent avec elle et ça le perturbait d’ailleurs.

« Tu sais très bien que je ne peux pas te faire la tête... J’en suis incapable ! Mais je suis vraiment contente que tu m’ai demandé, au moins on pourra y être ensemble ! Tu as raison, ça va être parfait, j’ai hâte d’y être ! »

Bon au moins il était fixé, elle ne lui en voulait en plus, et même avait appuyé sur le fait qu’elle ne pouvait pas lui faire la tête alors tout allait pour le mieux, vraiment.
Ne sachant plus que dire, il se contentait juste de sourire, lui sourire, encore et encore. A ca oui il était heureux et il se demandait même si quelqu’un était plus heureux que lui dans le château en ce moment.
Le mexicain rougit au baiser de la jeune-fille juste avant de se détacher d’elle pour comprendre que c’était le moment de la séparation qui était arrivé. Mais bon, les meilleures choses ont une fin comme on dit !

« Oh, ils sortent... Je vais devoir y aller, il faut que j’aille chercher mes affaires pour les cours. On se voit un peu plus tard, d’accord ? »

« Oui, à plus tard. »

Il ne rajouta rien de plus mais le ton de sa voix était tellement doux qu’il ne pensait pas avoir besoin de faire des phrases plus longues pour signifier qu’il avait hâte de la revoir. Un dernier baiser sur la joue et il la laissa filer chercher ses affaires de cours.
Lui, avait une heure de libre et comptait bien filer à la volière pour envoyer un hibou à es parents leur demandant sans plus tarder une tenue pour le bal.

En fin de compte, que ce soit la solution ‘quitte’ ou ‘double’ que Maïlie est choisie de prendre pour faire continuer leurs relation, le brun s’en fichait, cette solution lui plaisait et c’était ça le plus important !

[~ Terminé. ~]