PV - Attaque de parapluie

Il ne faisait vraiment pas chaud aujourd'hui. Tosca se demandait comment c'était aux Etats Unis. Oh, sa curiosité pouvait bien vite être comblée bien sûr, il suffisait d'un petit coup de transplanage, ou même d'aller regarder sur son ordinateur, une technologie qu'elle avait embarqué avec elle et qu'elle ne quittait qu'à de bien rares occasions d'ailleurs. Enfin bon, pas la peine d'y penser, de toute façon, à la météo, puisque la jeune blonde ne comptait pas retourner là bas avant.. Au moins deux jours. Son frère l'avait invité à son mariage. Ca avait été un jour fabuleux, et tellement bizarre aussi. La jeune Levine avait revu toute sa famille, et elle ne les avait pas revu depuis.. Plusieurs années. Depuis son départ de la maison familiale. Et du coup, elle avait eu l'occasion de parler avec eux et ça allait mieux. En même temps, pour la jeune femme, c'était un peu logique, disons plutôt que tout ce temps qui s'était écoulé, c'était ça qui n'était pas normal, pas normal du tout même, si on voulait vraiment tout savoir. Mais on ne pouvait pas toujours réussir à s'arranger avec les attitudes de sa propre famille. On devait seulement se contenter de faire avec, aussi difficile que cela puisse être. Elle savait juste qu'elle n'ajouterait rien à leurs décisions. Elle avait pris l'habitude à force. Le manque de confiance qu'ils avaient longtemps eu à son égard était assez effrayant.

Un soupir s'échappa doucement de ses lèvres, tandis qu'elle filait en direction du Chemin de Traverse, son parapluie bien serré dans la main. Il pleuvait de grosses gouttes, et le vent était assez insupportable, en fin de compte. Juste horrible, en faite, si on voulait tout savoir sur la question. A la base, elle était uniquement venu pour acheter deux trois livres, pour s'occuper un peu l'esprit. Mais une fois les achats faits bah ouais, elle manquait un peu de trucs à faire. Elle était toute seule, sans personne avec qui parler et en plus de ça, elle était persuadée que personne ne voulait lui faire la conversation, ce qui pouvait être assez triste, en fin de compte. Donc bon. Mais bon, Tosca ayant un léger coup de blues depuis quelques mois à cause du fait qu'elle soit persuadée de vieillir seule ahah.. Enfin bon, pour le reste, ce qu'elle savait vraiment, c'était que depuis quelque temps, elle se minait un peu trop le moral, elle avait un peu besoin de changement. Du coup, oui, elle était partie de là bas et elle était venue faire un tour à Londres. Enfin.. Le mariage avait aidé, en faite.

Mais une fois ce jour passé, bah ouais, il fallait trouver un truc à faire. Là, les livres et une fois qu'elle serait rentrée, elle se glisserait sous une couverture bien chaude, avec un bon roman, un chocolat chaud et voilà. C'était le moyen le plus efficace de passer le plus de temps avec soi même et de se décontracter. Et en soit, ça faisait du bien hein, comme activité. Donc bon ! Comment se plaindre, de toute évidence hein ? Enfin bon. Il ne lui restait plus rien à faire sur le Chemin de Traverse. Mais alors qu'elle allait fermer son parapluie et partir en transplaner (oui, le parapluie pouvait l'entraîner dans une autre direction sans qu'elle ne le veuille), elle poignarda presque quelqu'un avec son parapluie. Enfin.. Disons qu'elle heurta quelqu'un, pour être plus exact. Ce qui était déjà pas mal hein. Mais bon, c'était triste, quand même. Super triste, et chiant aussi. Mais bon, que pouvait-on bien y faire, de toute façon.  « Oh mon dieu, je suis désolée ! Okay il n'est pas pointu mais j'espère vraiment ne pas vous avoir fait mal ! ». Et dire que parfois, il lui arrivait de ne pas être trop maladroite, comment la croire, dans ce genre de situation hein ?  « Laissez moi vous offrir un verre pour une bêtise pareille ! ». Et elle espérait alors qu'il accepterait. Non pas parce qu'il était canon (ça, c'était optionnel), mais bel et bien parce qu'elle avait presque failli le tuer. Heureusement qu'elle n'avait pas un de ces stupides parapluies super pointus ! Elle ne s'en serait assurément jamais remise !

Et là d'un coup, son visage canon en vînt à lui dire un truc. Adam Crawford. Et dire que sur le coup, elle ne l'avait même pas reconnu alors que l'on ne pouvait pas non plus dire qu'il ne s'était pas côtoyé à Poudlard quoi. Trop bizarre de ne pas reconnaître quelqu'un au premier regard.  « Oh Adam, je suis une imbécile, et dire que là d'un coup, je ne t'ai pas reconnu ! Le verre tient toujours et puisque c'est toi, c'est sans refus possible ! ». Et hop, elle lui attrapait déjà le bras pour l'entraîner dans le bar juste à côté. Et toc !