Love me tender, never let me go [PV]

Après avoir trouvé son frère pour lui parler de la nouvelle du moment (qu'ils ne pouvaient plus avoir de contacts avec l'extérieur), elle était partie à la recherche de Evan. Elle était encore un peu frustrée de sa conversation avec Ezhno. Celui-ci lui avait sous-entendu que Evan serait prêt à donner ses secrets à elle pour une sortie avec une fille. Comme c'était une plaisanterie (aussi douteuse soit-elle), elle n'avait pas relevé et avait préféré, dès le sujet suivant clôt, fuir son frère que se fâcher plus. Pourtant, c'était exactement à cause de la manière dont Ezhno voyait Evan qu'elle refusait de lui dire qu'elle en était amoureuse. Son frère avait beau être dans la maison des gens sages et réfléchis, parfois il était trèèèèès long à la détente. Il croyait toujours que Evan était un garçon aux mœurs légères, et comme il était plus vieux, ça lui semblait parfaitement exclu qu'il se passe quelque chose entre Evan et Ehawee. Cette dernière n'était pas d'accord parce que 1) Evan n'avait pas eu de relation avec une fille (sérieuse ou non) depuis un moment, il est vrai qu'il aimait bien faire des compliments à qui voulaient bien les entendre, mais ça n'allait pas plus loin (elle y veillait) 2) même si ce n'était pas une révolution absolue, il s'était passé des trucs au bal, des trucs qui prouvaient que la différence d'âge n'était pas si importante que ça.

Furieuse contre Ezhno, elle entra donc en trombe dans la salle commune où elle avait rendez-vous avec Evan voilà déjà trente minutes. A son grand soulagement, il était encore là. Il faisait ses devoirs ou il lisait, elle ne savait pas trop, ne voyant pas le titre du bouquin qu'il avait sur les genoux. Elle tripota sa chaîne et attrapa ensuite dans sa paume son totem. Tout irait bien.

« Evan ! Coucou ! Je suis désolée d'être en retard, il fallait que je vois Ezhno. » Et comme son frère ne l'avait pas tellement rassuré, elle aurait pu se passer de cette conversation, mais elle ne le savait pas au moment où elle l'avait rejoint. Cela dit, elle avait bien fait de le planter du coup. De surcroît, elle ne pouvait vraiment pas louper ce rendez-vous avec Evan... ils devaient parler de tout ce qui s'était passé au bal... le cœur... et le reste... Ehawee faisait de son mieux pour ne pas trop y penser parce qu'elle ne voulait pas former de trop gros (faux?) espoirs.

Elle s'assit à côté du jeune homme et lui sourit. Elle repoussa ses cheveux blonds derrière ses épaules pour tenter de lire ce qu'il lisait en se penchant un peu mais elle abandonna parce que lorsqu'elle releva juste un peu la tête, son visage était tout prêt de celui de Evan donc elle se recula (peut-être un peu trop vite pour être honnête). « Hum... tu faisais quoi en fait ? » Demanda-t-elle pour se donner une contenance avant de se dire que ça ne servait pas à grand chose. Lorsqu'il fallait sauter dans le grand bassin, il fallait le faire directement, plus on attendait, plus la tentation de reculer serait grande.

« Bref... heu... Evan... il faut qu'on parle. » Elle avait l'impression qu'elle allait faire de l'apnée si elle continuait comme ça, heureusement, elle réussit à prendre une nouvelle inspiration pour continuer. Pour se motiver, elle pensa à Ezhno qui n'était pas assez bête pour ne pas finir par comprendre ce qui se passait encore très longtemps. Le seul moyen de ne pas laisser son frère tout gâcher était encore de le prendre de vitesse. « Je... Je suis amoureuse de toi. » Elle espérait qu'il s'y attendait, parce que sinon ça allait être un peu violent.

Ehawee était une fille très courageuse et elle l'était à un point qui frôlait presque l’imbécillité. Elle était capable d'aller dans la forêt interdite seulement munie de son arc et de ses flèches. Elle était capable de sauter dans la cascade de sa tribu sans craindre de se ramasser sur le sol. Elle était capable de monter sur le plus grand arbre du parc de Poudlard simplement parce qu'elle en avait envie... Mais là, malgré tout son courage, elle avait très peur. Tellement peur que son cœur battait extrêmement vite dans sa poitrine, au point qu'elle avait l'impression qu'il allait en sortir. Elle porta d'ailleurs les mains près de sa gorge, attrapant totem et pendentif pour les serrer avec délicatesse mais non sans trembler. Elle mit un genou sur le canapé et elle se pencha sur Evan, les larmes aux yeux, pour l'embrasser.

Elle avait déjà oublié qu'ils étaient coincés à Poudlard par la magie, en cet instant, il n'y avait rien d'autre qui comptait que sa déclaration. Elle avait bien pensé la faire un peu plus tard, il lui restait encore quelques mois avant que Evan ne quitte Poudlard, mais le bal, ses conversations avec Ezhno, la vision du temps qui passait trop vite à son goût, et surtout le stress des dernières heures... voilà qui était suffisant pour la faire se déclarer. Un peu plus tard ou un peu plus tôt, qu'est-ce que ça changeait au fond ? Cela faisait des mois déjà qu'elle essayait de prouver à Evan que la seule fille faite pour lui... c'était elle. Elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu faire d'autres. Certes, elle ne serait jamais aussi jolie et féminine qu'une fille comme Romilly on fait une fixette, ou on n'en fait pas, mais elle avait fait de gros efforts pour passer du stade de fille mignonne à fille désirable (comme petite amie s'entend). Elle était dans une impasse et la magie qui les encerclait entre l'objet maléfique, la barrière les séparant de l'extérieur... tout ça la rendait vulnérable.

Leur baiser se rompit. Les rares personnes présentes dans la salle commune avaient filé sans demander leur reste, sentant que l'ambiance n'était pas à la rigolade. Ils étaient seuls. Il fallait qu'elle lui demande, se déclarer simplement ne suffisait pas. S'embrasser non plus, car un baiser n'a jamais valeur de sentiment. Elle devait prononcer les mots... « Et toi... est-ce que tu m'aimes ? » Une larme coula sur sa joue, plus de deux semaines après le bal, les dès étaient enfin lancés.

« Non. Ezhno est un idiot. » Et elle balaya ainsi le sujet de sa conversation avec son frère. Elle avait mieux à voir, et puis, elle en avait un peu marre de penser à lui. Parce que si tout était si compliqué, c'était uniquement de la faute de cet ours imbécile. Evan avait des scrupules à cause de lui, elle en était sûre ! Si c'était parce qu'elle ne lui plaisait pas, il ne l'aurait pas embrassé à Noël. On n'embrasse pas sur la bouche une fille qu'on considère comme sa petite sœur !

Elle ne releva pas non plus pour le livre même si elle approuva les dires de son ami de la tête. Tout s'accéléra trop vite après pour qu'elle s'étende sur les sujets sans importance (puis, bon, elle était un peu stressée là quand même). « Non... » Souffla-t-elle simplement lorsqu'il lui demanda si c'était pour parler bouquin qu'elle lui avait demandé pour se voir. Il savait que non, elle aussi, en fait c'était évident pour tous les deux mais voilà des semaines qu'ils faisaient comme si de rien n'était. Evan était peut-être très fort pour ça, peut-être aussi que ça l'arrangeait parce qu'il n'avait pas envie de s'embêter avec des sentiments encombrants (que ce soit les siens à lui ou ceux de Ehawee), mais Ehawee n'avait jamais été douée pour la dissimulation. Et elle voyait bien qu'ils étaient du mauvais côté de l'année scolaire, qu'il allait partir... qu'il allait la laisser...

Il... s'en... doutait... Et c'est tout ce que ça lui faisait ?! Et donc il l'avait embrassé alors qu'il s'en doutait ? Mais quel crétin faisait des trucs pareils !!! Et après c'est elle qui manque de réflexion ?! Heureusement, elle était trop dans l'émotion du moment pour se mettre en colère, à la place, elle l'embrassa. Il l'avait bien mérité celui-là avec ses conneries de « je m'en doutais » et bah c'était du joli tiens !

D'ailleurs, au milieu de ses larmes, elle lui jeta un regard furibond. « Dis-moi que tu me vois comme une petite sœur et tu vas voir la force que je peux mettre dans une gifle... » Elle repoussa sa main lorsqu'il essuya sa larme. Ils en avaient déjà parlé, c'est vrai, jamais aussi franchement peut-être, mais ils avaient déjà évoqué tout ça. Elle espérait seulement être devenue assez belle pour qu'il change d'avis. Elle se leva. Il fallait qu'elle se calme, sinon elle allait se braquer et se mettre en colère. Elle avait un caractère fort, elle le savait, et elle devait se maîtriser. Certes, la colère était une émotion moins douloureuse que la tristesse, mais ce n'était pas vraiment propre au dialogue.

« Ouai, ouai... attends, dis-moi si j'en oublie : tu as trois ans de plus que moi, mon frère est un de tes amis et tu es trop proche de moi pour qu'on sorte ensemble. J'oublie quelque chose ? » Elle ravala ses larmes, la main toujours serré sur son totem. Elle inspira de nouveau de l'air et expira pour retrouver du calme. Il fallait qu'elle pense à de l'eau, à la cascade de sa tribu... au bruit de la chute sur les pierres, calme, régulier, serein après le fracas. Elle ferma les yeux.

« Donc premièrement trois ans ce n'est absolument rien, ça se voit encore un peu maintenant, mais dans un an à peine, plus personne ne le remarquera. Je suis très grande pour mon âge, je peux facilement faire plus que mes quinze ans si cela devait être nécessaire, mais je ne vois pas pourquoi ça le serait. » Si ce n'était Ezhno, qui en avait quelque chose à faire qu'elle sorte avec un garçon plus vieux ? Personne à son avis. « Deuxièmement, Ezhno a bon dos. Tu es à Gryffondor oui ou non ? Et puis tu te mets à ma place un peu ? C'est comme si tu me disais que tu préfères mon frère à moi ! Sauf que je ne te vois pas embrasser Ezhno tu vois ! » Calme, calme... Elle reprit une respiration. Ne pas oublier de rester zen. Ce n'était pas facile parce qu'elle oscillait entre les larmes et la colère et ne faire ni l'un ni l'autre était vraiment pas facile. Elle avait espéré que ce serait plus simple... Il faut croire que même en y mettant tout ce qu'elle avait, c'était impossible.

« Troisièmement, si tu penses vraiment que tu ne peux pas sortir avec moi, très bien. Mais tu n'auras pas de seconde chance Evan, tu pars en juin de l'école et je ne t'attendrais pas éternellement simplement parce que tu as des scrupules. Je sortirais avec un autre quand j'aurais réparé mon cœur brisé et là tu pourras toujours te draper dans ta bonne conscience du mec qui a trois ans de plus. J'espère que la compagnie de Ezhno te réchauffera bien à ce moment-là ! » Faisant volte-face, elle tourna le dos à Evan pour se mettre devant la cheminée et pleurer silencieusement. Elle n'avait pas envie qu'il voit ses larmes, s'il pensait vraiment ce qu'il disait, alors il ne les méritait pas. S'il n'avait pas de sentiments pour elle, et bien elle préférait encore sortir puis embrasser le premier mec venu. Cela ne changerait rien à son cœur brisé, mais au moins, ça ferait les pieds à Ezhno. Pourquoi pensait-elle à son frère ? Parce qu'il fallait bien un coupable, et qu'il était tout désigné pour ça. Elle avait fait tellement d'efforts depuis l'année précédente juste pour combler leurs trois ans d'écart avec Evan qu'elle n'en pouvait plus. Et puis, qu'est-ce que ça voulait dire de ne pas l'aimer comme elle, elle l'aime. Elle étouffa un sanglot et s'accroupit pour mettre sa tête sur ses bras croisés. Ses épaules tremblaient légèrement. Les hommes étaient tous des idiots. C'est pour ça qu'elle aurait préféré être un garçon, ils ont toujours le beau rôle. Elle enfonça les ongles dans la peau de ses bras, priant pour que Silah entre, là, maintenant, Silah ou Opalyne, même Joy tient, n'importe laquelle de ses copines dans les bras de laquelle elle aurait pu se jeter pour éviter d'entendre la suite. Elle croyait dans ses arguments mais il était si... coincé. Elle avait tout dit, avancé tous ses pions, joué toutes ses cartes, elle n'avait plus rien... plus rien du tout... Maintenant, elle avait tout essayé. C'était au tour de Evan de jouer, mal ou pas, c'était une autre question.

« J'en ai marre que tout le monde décide à ma place ce qui devrait être bien ou pas pour moi ! Je grandis au rythme que je veux, j'aime qui je veux et si tu ne t'intéressais pas qu'aux pin-up trop maquillées je n'aurais pas été obligé de les imiter ! » Même si elle ne se maquillait quasiment pas en réalité. Mais il n'empêche que c'était parce que Evan avait plutôt tendance à draguer des filles apprêtées qu'elle s'était mise à faire comme elles. Maintenant, elle avait l'habitude, c'était devenu des gestes du quotidien, mais au début, elle en avait quand même sacrément suer pour réussir à tout maîtriser... elle qui était un vrai garçon manqué il n'y avait pas un an de ça ! Enfin, elle l'était encore dans sa mentalité (la preuve, elle ne réagissait pas vraiment comme une demoiselle en détresse là même si elle pleurait), mais physiquement, ça ne se voyait plus.

« Ce serait négligeable si tu m'aimais, mais évidemment, comme ce n'est pas le cas, tu te cherches juste des excuses. » Et alors qu'il ne l'aimait pas, il l'avait laissé espérer. Elle faillit arracher le collier de son cou, puis elle se souvint qu'il ne pouvait pas se casser, et elle était trop énervée pour simplement retirer le fermoir. Cela demandait trop de précision dans la mesure où elle tremblait comme une feuille, à la fois pour ne pas se mettre en colère (car, là, même si ça n'en avait pas l'air, elle n'était pas en colère, si elle l'était vraiment, Evan se serait effectivement fait gifler – ou pire -). Elle était juste blessée et agacée, triste aussi, mais elle venait de se faire plus ou moins rejeter par le garçon qu'elle aime, alors c'était logique.

« Pas de problème, je lui dis quand tu veux si ce n'est que ça. De toute façon, il se doute de quelque chose, je n'ai jamais été très douée pour garder un secret. » Elle avait répondu d'une voix à peu près calme, même si elle bouillait. Ezhno... Que son frère ne se pointe pas devant elle avant des semaines parce qu'elle risquait de passer ses nerfs sur lui. Elle avait beau aimé son frère, jamais elle ne lui pardonnerait de servir d'excuse à Evan.

« Évidemment que je te fais du chantage ! Tu viens de me jeter ! Que veux-tu que je fasse d'autre que te mettre face à la réalité qui veut que ce n'est pas parce que toi tu as des scrupules que les autres en auront ! Tu ne sais pas tout ce que je suis prête à faire pour toi ! Tu n'en as pas même le quart de l'idée ! S'il suffisait que tu me vois avec un autre pour réaliser que tu m'aimes, je le ferais dans la seconde ! Ça ne veut pas dire que je suis immature, ça veut dire que je suis désespérée ! » Bon, réaliser qu'il l'aimait, c'était beaucoup dire. Elle avait dit le contraire juste avant. Mais elle avait mis tout ça au conditionnel. Si ça pouvait marcher, elle le ferait. Sans même penser au pauvre petit cœur du mec qui tomberait dans ses filets. Ehawee ne s'encombrait pas des détails. Elle voulait Evan. Point. Finalement, elle avait une psychologie vraiment très simple. Si elle avait même soupçonné que c'était le sexe (entre autre) qui inquiétait Evan, elle lui aurait dit que ça ne lui posait pas de problème de le faire là, tout de suite. Elle avait grandi avec l'idée qu'il faut se donner les moyens de réussir, quitte à se sacrifier, quitte même à en mourir. C'était la philosophie du peuple de son grand-père. Ce dernier essayait bien de freiner les ardeurs de sa petite fille, mais elle avait ça dans le sang.

Ce malentendu dissipé (ou pas d'ailleurs), elle s'était réfugiée devant la cheminée pour pleurer à son aise. « Je te l'ai dit, je peux faire n'importe quoi pour que tu veuilles bien de moi, même quitter Poudlard si c'est la séparation qui t'inquiète. Mais j'imaginais que ce ne serait pas nécessaire... je n'ai jamais eu à tester cette théorie, mais je crois que je suis quelqu'un de plutôt fidèle. » Elle avait sorti la tête d'entre ses bras, mais elle regardait la cheminée, pas Evan, fronçant les sourcils. Elle ne voyait pas l'intérêt de parler de trucs qui n'avaient pas lieu d'être. S'il ne voulait pas d'elle, elle préférait encore ne plus jamais le voir de toute façon. Pour le principe de démonter ses arguments (ou pour lui fournir matière à réfléchir vu qu'il y tenait), elle prit la peine quand même de lui dire ce qu'elle imaginait. Ce n'était pas comme si elle n'y avait jamais pensé après tout. « Je pourrais ne plus aller dans la tribu tout l'été, ou du moins on pourrait s'arranger pour passer l'été ensemble, il y a les petites vacances aussi, et les sorties à Pré-au-lard vu que même les adultes peuvent poser des jours de congés. Je ne crois pas que ce soit facile d'être séparés, mais d'autres l'ont fait. Il y a des solutions, pour peu que le problème se pose. » Elle se leva et sécha ses larmes. Lorsqu'elle reprit la parole, elle était très calme. Elle se planta devant Evan mais sans le regarder, et sa voix était presque un souffle.

« Je t'ai demandé tes sentiments, et toi, tu réfléchis en terme de sortir ou de ne pas sortir ensemble... Tu penses à Ezhno, à notre séparation prochaine... Moi je t'aime, c'est tout. Je ne pense pas à tout ça, parce mes sentiments sont plus forts que le reste, et que toute solution, même extrême, me semblerait mieux que de ne pas voir mes sentiments partagés. Mais là, moi, j'ai fait tout ce que je pouvais. Je ne peux rien de plus. Même si en cet instant je hais Ezhno, il reste mon frère. Et même si je voudrais avoir trois ans de plus, j'ai toujours seulement quinze ans. Alors soit tu m'aimes, moi, avec tout ce que ça représente, soit... ce n'est pas le cas. Mais je ne peux pas continuer ainsi. » Elle passa les mains sur sa nuque et elle enleva le cœur qu'il lui avait offert à noël. Elle prit la main de Evan et le lui glissa. « Tu me le rendras quand tu sauras ce que tu veux. Mais quoi que tu penses de ce genre de chantage, je ne t'attendrais pas très longtemps. Mon cœur est las des incertitudes. Si je dois renoncer définitivement à toi, je veux le savoir au plus vite pour me reconstruire, tu me dois au moins ça... J'ai déjà trop pleuré. »

Elle lâcha sa main et s'en alla vers le dortoir des filles sans se retourner. Elle se jeta dans son lit, et bien qu'elle eût dit avoir déjà trop pleuré, elle éclata en gros sanglots. C'est ainsi que Silah et Opalyne la trouvèrent quelques heures plus tard... et cela ne devait pas s'arranger les jours suivants.