Ξ Sujet: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Mar 19 Mar - 18:48
Tomas & Giada
Ces derniers temps, tout allait bien pour Giada Rowle, et elle en était plus que soulagée ! Il fallait dire que ces quelques dernières années n'avaient pas été toujours très roses pour elle. Au contraire, elle avait été confrontée à des choses très dures, et qui l'avaient d'ailleurs rendue très malheureuse, mais elle avait toujours pu compter sur Haven pour la soutenir et lui remonter le moral quand ça n'allait vraiment pas. Il avait été d'une aide inimaginable pour elle, et il ne pouvait même pas imaginer à quel point elle lui en était reconnaissante. Le pauvre, d'ailleurs... Quand elle repensait à ce qu'il avait enduré par sa faute, elle s'en voulait énormément, au point même de vouloir en quelques sortes se racheter. Elle l'avait rendu tellement malheureux, alors qu'il était tellement gentil, et plus elle y repensait, et plus elle se demandait pour quelle raison il ne l'avait pas quittée. Mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait faire, et elle n'osait pas revenir sur ce qui s'était passé non plus, de peur de mettre les pieds dans le plat, comme toujours. Finalement, c'était du passé, et elle ne voulait pas lui refaire de la peine en lui en reparlant de nouveau. Cependant, elle savait une chose : elle voulait le rendre heureux et elle ferait tout pour y arriver.
L'hiver était déjà bien installé, et un épais manteau de neige recouvrait à présent la Grande-Bretagne. Giada devait bien reconnaître que l'hiver n'était pas spécialement la saison qu'elle préférait, au contraire de l'été – ce qui était parfaitement logique pour une jeune italienne qui adorait passer ses vacances au soleil – mais elle appréciait énormément la neige. Et puis, elle avait tout de même passé sept années à Poudlard, et elle était toujours contente de voir les flocons tomber. Ce jour là d'ailleurs, et malgré qu'il fasse très frois, elle avait décidé de rendre une petite visite surprise à Cherise, sa chère cousine qui était revenue en Grande-Bretagne depuis peu, et qui avait été engagée comme serveuse au Chaudron Baveur. Dès qu'elle avait appris la nouvelle, elle avait immédiatement sauté de joie et depuis, les deux cousines passaient du temps toutes les deux dès qu'elles le pouvaient. Elle avait transplanné de chez elle jusqu'à Londres, et la minute suivante elle entrait dans le pub à toute vitesse, dans l'espoir de voir sa cousine. Mais quand elle jeta un coup d'oeil derrière le bar, ce n'était pas Cherise qu'elle vit, mais un autre serveur qui la remplaçait certainement. Elle avait dû finir un peu plus tôt ce jour là. Déçue, elle s'installa tout de même à une table, dans l'idée de prendre un verre de Bieraubeurre avant de rentrer chez elle.
Mais à peine le serveur lui avait-il apporté sa commande qu'elle reconnu une silhouette qui lui était quelques peu familière. Plissant les yeux, la tête légèrement inclinée sur le côté, elle réfléchit quelques secondes pour être sûre de ne pas se tromper. Non, c'était bien lui : assis au fond du Chaudron Baveur, tout seul et avec son éternel air renfrogné, Tomas fixait un verre qui se trouvait devant lui. Ni une ni deux, elle attrapa la chope de bière et partit le rejoindre, tout sourire et sans vraiment faire attention au fait qu'il ne voulait certainement pas être dérangé : pour tout dire, l'idée ne lui traversa même pas l'esprit, et quand bien même cela aurait été le cas, elle s'en ficherait de toute façon. En quelques pas elle se retrouva devant lui – et les quelques clients présents dans le pub furent d'ailleurs assez surpris de la voir presque courir. « Tu aurais du me le dire que tu prévoyais de venir boire un verre ! Tu sais que je suis toujours partante pour sortir ! », dit-elle d'un air enjoué. Elle posa sa choppe, puis s'installa face à lui, avec un grand sourire.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle vit la bouteille d'alcool qui était posée sur la table. D'un geste vif, elle attrapa la bouteille et essaya d'en déchiffrer l'étiquette. Quand elle vit ce qui était inscrit sur la bouteille, elle écarquilla les yeux. Elle n'était pas vraiment surprise que ce soit de l'alcool, car après tout, ils étaient majeurs, mais plutôt, elle était surprise à cause du fait que ce soit de l'alcool fort. « Du Whisky pur feu ? Bah dis donc... », continuait-elle tout en regardant la quantité qu'il avait déjà bue. « Mais... Pourquoi tu es venu là ? Ce Whisky c'est parce que tu es nostalgique ? Tu te rappelle du bon vieux temps, quand on avait bu du Whisky à Poudlard ? Ou c'est juste pour passer un peu le temps ? », lui demanda-t-elle, tout en arquant un sourcil. « Parce que, vu ce que tu viens de te descendre comme alcool, j'espère que tu ne prévois pas de rentrer voir Helena de suite. La pauvre, déjà qu'elle doit te supporter, mais alors si, en plus, elle doit te voir bourré, je la plains vraiment... ». Elle secoua la tête de droite à gauche, les bras croisés et bien adossée contre sa chaise. Evidemment, le fait qu'elle pouvait le déranger ne lui effleura même pas l'esprit, et elle pensa encore moins au fait qu'elle était entrain de remuer le couteau dans la plaie et de faire du mal à son meilleur ami.
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Sam 23 Mar - 13:31
Il ne comprenait toujours pas comment il avait pu être assez con pour croire que ça durerait éternellement. Car ce qui le tuait bel et bien à l'heure actuelle, c'était qu'il y avait cru, qu'il avait commencé à imaginer un avenir pour eux deux, travaillé pour. Lui qui avait toujours été solitaire, il s'était surpris à penser à fonder sa propre famille, sortir définitivement de la vie d'ermite qu'il s'était créé étant plus jeune. Tout ça pour que tout son monde s'écroule en une fraction de secondes. Ce qu'il trouvait pathétique, c'était qu'il n'ait rien vu venir. Il était vraiment trop stupide. Helena et lui avaient rompu. Lui croyait pourtant que tout allait bien. C'était risible, vraiment. Ils travaillaient beaucoup, se voyaient peu, et vraisemblablement, ça n'avait pas tenu. Elle était partie, et lui restait là, tout seul, comme un imbécile.
Tout le monde finissait par le laisser tomber. Il avait conscience que c'était un constat pathétique à faire: il n'avait pas pour habitude de se morfondre, mais là il ne pouvait pas en faire autrement. Cristal semblait avoir disparu de la surface de la terre. Sa cousine, sa meilleure amie, la personne qui avait si longtemps compté plus que tout à ses yeux. Et il n'avait plus aucune nouvelle depuis des années. Helena s'était barrée. Ils étaient sortis ensemble depuis leur cinquième année à Poudlard, ça ferait cinq ans cette année. Et enfin Giada. L'Italienne n'était pas partie à proprement parler, mais ça faisait un moment maintenant qu'il la sentait s'éloigner. Depuis qu'elle avait quitté l'école, les choses avaient changé. C'était plus difficile, lorsqu'on n'était pas amené à rencontrer les autres à longueur de journée, quand il fallait prévoir et programmer et que sa meilleure amie était non seulement la reine du désordre, mais aussi des disparitions spontanées.
Il ne s'était jamais senti aussi seul qu'il ne l'était à présent. Auparavant, il avait toujours eu quelqu'un sur qui compter. Mais désormais... Oh, bien sûr, il avait des amis - il n'était pas asocial à ce point -, mais il ne voyait pas régulièrement Elyna, ou encore Tobias, et de toute façon, il ne se voyait pas leur en parler. Il ne voulait pas parler à qui que ce soit. Il s'accrochait à son job, en se disant que ça suffirait. Il avait pris une chambre dans un petit d'hôtel de Londres. Retourner à l'appartement lui était insupportable, qu'elle y soit ou pas, c'était du pareil au même. Elle était partout. Et l'idée de se pointer comme une fleur chez ses parents tel un enfant égaré lui apparaissait comme la pire des régressions. Il noyait sa solitude dans l'alcool, et quelques bagarres pas très esthétiques dans des bars - sa lèvre était encore fendue au moment présent, mais il se sentait trop indifférent pour la guérir lui-même.
Ce soir, Tomas s'était installé en sortant du travail, à une table un peu à l'écart dans la salle du Chaudron Baveur. Il se rendait toujours à son boulot, il savait qu'il serait incroyablement stupide de tout gâcher maintenant. Il avait bossé dur pour essayer d'obtenir une position permanente chez Chaudron et Apothicarius, il n'allait pas tout faire foirer parce qu'il avait rompu avec sa copine et qu'il se sentait désespérément vide. Il restait lui. Quelqu'un de raisonnable, et de relativement sensé. Il fallait qu'il s'accroche, parce qu'il se savait capable de rebondir. Il ne savait pas encore pourquoi il le ferait cependant, et pour l'instant, cette déchéance lui convenait assez bien. Il n'était pas auto-destructeur, il était juste triste et en colère à la fois. Des bruits de pas le détournèrent néanmoins de sa bouteille de Whisky Pur-Feu - il était occupé à en scruter l'étiquette afin de déterminer son degré d'intoxication. Il remonta ses lunettes sur son nez, fronçant les sourcils.
Tomas n'était pas saoul. Ses pensées étaient encore cohérentes, sa vision à peu près stable, il ne pouvait en revanche rien garantir en ce qui concernait son sens de l'équilibre. La présence de ses lunettes - qu'il ne portait pour ainsi dire jamais - était due à la perte de ses lentilles quelques jours plus tôt. Il avait profondément la flemme d'aller en racheter, et s'était donc contenté de récupérer la monture qu'il n'avait pas utilisée depuis des années. Il aurait pu reconnaître entre mille la voix qui venait de s'adresser à lui. Évidemment. Bon sang ce qu'il pouvait être bête. A quoi s'était-il attendu ? Il était au Chaudron Baveur. Merlin savait qu'une table un peu en retrait n'était pas suffisante pour éloigner Giada Rowle. Il ne répondit pas à son reproche, ramenant le regard sur les tréfonds de son verre, comme s'il cherchait à y déceler un message caché. Il n'avait pas envie de lui parler. Il ne voulait pas voir Giada, elle n'avait pas le droit d'apparaître maintenant. C'était trop facile.
Il la laissa s'installer à sa table - comment aurait-il pu l'en empêcher ? -, continuant cependant à rester muet. Il essayait de déterminer la meilleure approche pour se débarrasser rapidement d'elle. Il était bien placé pour savoir que ça ne serait pas facile. « C'est ça. » répondit-il finalement d'une voix rauque quand elle lui demanda s'il était là pour passer le temps. Il se sentait furieux. Il ne comprenait pas pourquoi il fallait toujours qu'elle s'adresse à lui quand ça lui chantait. Le reste du temps, elle l'évitait, ou disparaissait en Italie, ou lui cachait des tonnes de choses. Il avait le sentiment de toujours être le dindon de la farce. On s'adressait à lui quand on avait un problème, et après ça, plus personne. Il savait aussi au fond de lui qu'il était injuste: il avait toujours pu compter sur Giada à Poudlard. Mais le problème était bien là, n'est-ce pas ? Cela faisait plusieurs années qu'il n'avait plus le sentiment de pouvoir compter sur elle. Elle n'était pas fiable.
Il releva brusquement la tête à l'évocation d'Helena, observant le visage de l'Italienne quelques instants... Avant d'éclater d'un rire sans joie. « Tu n'es pas au courant ? Oh suis-je bête. Bien sûr que tu n'es pas au courant. Ce n'est pas comme si t'étais censée être ma meilleure amie, hein, Giada ? » La question n'attendait aucune réponse. Il continua à la fixer quelques instants d'un regard perçant, bien que sa perception des choses soit un peu déformée par l'alcool. Il était tellement en colère. Et il savait que la majeure partie de cette colère était destinée à Helena, et à lui-même. Mais c'était Giada qui était là, et il lui en voulait à elle aussi. Il avait cultivé son amertume pendant longtemps, et l'alcool l'empêchait de se sentir trop coupable à l'idée d'en dire trop. Il était également conscient qu'il ne pourrait pas se débarrasser de la brune en l'ignorant. « On a rompu. Elle est partie. » ajouta-t-il après un instant, avant de terminer son verre et de le reposer quelque peu violemment sur la table. « Qu'est-ce qui se passe au fait, aujourd'hui c'est un de tes bons jours c'est ça ? Tu m'évites pas ? Fallait pas te donner cette peine. Je me casse. » Joignant les paroles aux actes, il tâcha de se redresser, mais l'exercice lui apprit une chose: il s'était levé trop vite, et il n'était pas tout à fait en état de transplaner. Il se rassit lourdement sur le banc. « Non finalement, c'est toi qui te casses. » décida-t-il fermement. Après tout, il était là le premier.
Dernière édition par Tomas Habsbourg le Sam 6 Avr - 18:07, édité 6 fois
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Sam 23 Mar - 22:41
Tomas & Giada
Comme à son habitude, Giada ne s'était absolument pas demandé si elle dérangeait son ami, ni même si il avait besoin d'être seul. L'idée ne lui effleura même pas l'esprit, comme toujours. Giada avait fait la première chose qui lui était passé par la tête, sans même se soucier de savoir si son attitude pouvait déranger, ennuyer, ou même décevoir. Elle pouvait être très personnelle, parfois, voire même légèrement égoïste sur les bords, et pour tout dire, par moment elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Elle faisait ce qu'elle voulait quand elle le voulait, et puis c'est tout. Mais au fond, elle ne le faisait pas réellement volontairement. Là, elle était contente de revoir son meilleur ami, même si c'était par hasard qu'elle l'avait aperçu, et elle devait bien reconnaître que ce que Tomas venait de lui dire lui avait fait l'effet d'une gifle, au point qu'elle ne su plus du tout quoi répondre. « Hein ? Quoi ? », dit-elle, complètement sonnée, tout en le regardant un peu sans comprendre. Elle mit quelques secondes avant de réussir à analyser ce qu'il lui disait. Elle ne su d'ailleurs pas vraiment ce qui l'avait choquée le plus. Est-ce que c'était le fait qu'il se soit séparé d'Helena, ou plutôt les reproches cinglants que ses paroles sous-entendaient ? Au fond, peu importait.
Ca lui faisait mal de le voir réagir comme ça, mais après tout il avait raison, alors elle ne pouvait pas lui en vouloir. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait plus véritablement passé de temps avec Tomas ? Des mois, au moins. Bien sûr, ils se voyaient quelques fois, mais plutôt en coup de vent. Et à vrai dire, elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu'elle avait été là pour lui. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa que son ami allait mal. Elle l'observa un moment, et elle pu voir les traces de coups qu'il avait reçu au visage, et l'air à la fois triste et en colère qu'il avait, sans parler du fait qu'il traînait tout seul dans un bar avec pour unique compagnie une bouteille de Whisky pur feu à moitié vide. Et là, elle s'en voulu atrocement. Elle avait pratiquement disparu de la vie de Tomas à cause de ses propres problèmes, mais elle n'avait pas réalisé qu'en s'excluant du monde comme elle le faisait, elle pouvait aussi décevoir les gens qui l'entouraient. Qu'est-ce qu'elle pouvait être égoïste, parfois ! Elle se sentit plutôt honteuse, et elle baissa un peu la tête. « Désolée... », murmura-t-elle presque du bout des lèvres.
Elle l'écouta attentivement, néanmoins, bien qu'elle ne comprenait pas la raison pour laquelle Helena avait bien pu partir et quitter Tomas. Il avait un caractère spécial, certes, et il était plutôt difficile à vivre, aussi, par moment, mais elle savait qu'il pouvait également être adorable quand il le voulait, ou du moins il pouvait l'être avec les personnes à qui il tenait vraiment, et Helena était la personne à qui il tenait le plus... Essayer de comprendre ne lui servait pas à grand chose, au fond, mais au moins ça lui permettait de ne pas trop se concentrer sur les reproches que lui faisait Tomas. La situation actuelle, le fait que Tomas soit malheureux, et ce qu'il lui balançait à la figure... ça la rendait triste, si bien que, quand il lui demanda de partir, elle faillit se mettre à pleurer. Elle battit un peu plus vite des cils, et elle essaya de garder son calme. Elle le méritait et elle le savait. Une larme commença à couler le long de sa joue, mais elle l'essuya rapidement, d'un revers de main.
« Alors c'est ça ? Tu veux vraiment que je parte ? », demanda-t-elle d'une voix presque éteinte, et en totale opposition avec la façon dont elle parlait en général. Elle qui était si vive, si joyeuse d'habitude, là, elle ne savait même plus ce qu'elle pouvait dire ou faire. Elle était même un peu perdue, au fond. Et la situation actuelle était une première, pour Giada. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui disait qu'elle avait plus ou moins dépassé les limites, mais pourtant elle n'avait jamais vraiment écouté ce qu'on lui disait. En règle générale, elle ne tenait pas vraiment compte de l'avis des autres, mais là c'était différent, elle reconnaissait qu'elle avait tort, et pour la première fois aussi, elle avait peur de perdre son meilleur ami, d'une part parce qu'il lui en voulait et d'autre part parce qu'elle l'avait déçu. Il fallait qu'elle réagisse un peu et qu'elle arrête de faire l'idiote. Elle ne pouvait pas parler à quelqu'un un jour et l'ignorer presque le lendemain. Ce n'était pas juste, et en plus, c'était puéril.
« De toute façon, que je parte ou que je reste, ça ne changera pas grand chose pour toi. Mis à part peut-être qu'il y aurait moins de bruit. Mais au final, tu serais quand même triste », dit-elle toute fois. Comme d'habitude, elle ne fit que ce qu'elle voulait. Il lui demandait de partir ? Et bien non, elle ne partirait pas, au contraire ! Se réinstallent confortablement – du moins si c'était possible – sur cette chaise en bois, elle croisa les bras et fixa Tomas. « Non, je ne partirais pas. Et je ne compte pas te lâcher d'une semelle non plus ». Et pour tout dire, le fait qu'il eut un vertige l'inquiétait un peu aussi. « Tu peux me reprocher ce que tu veux Tomas, et tu as en grande partie raison, mais tu es quand même injuste. C'est vrai, je n'ai pas été une super amie ces derniers temps et... », commença-t-elle, mais elle s'arrêta bien vite de parler et elle se repris. « Bon, d'accord, je n'ai pas du tout été une amie ces derniers temps, mais ce n'est pas de ma faute si tu t'es séparé d'Helena ! Evite alors de passer tes nerfs sur moi ! ». En fait, pour être honnête, elle s'en fichait un peu qu'il passe ses nerfs sur elle, dans le sens où, si ça pouvait le soulager, ou du moins l'aider un peu à se défouler, tant pis, elle encaisserait.
« Je sais, je sais... on ne peut pas dire que j'ai vraiment été là pour toi ces derniers mois, mais je reste tout de même ta meilleure amie. C'est pour ça que je ne vais pas te laisser te morfondre devant une pauvre bouteille d'alcool. Tu vaux tout de même mieux que ça ». Elle décida alors qu'il était de son devoir d'aider son ami, et ce n'était pas au fond du Chaudron Baveur avec une bouteille de Whisky qu'il irait mieux. Bon, déjà... voyons voir l'étendue des dégâts. Ouai, c'était pas vraiment joli à voir.. « Et puis bon, tu t'es regardé dans une glace ces derniers jours ? Franchement, Tomas, tu as une mine a faire peur ! ». Evidemment, il devait certainement s'en douter, mais elle se devait de le lui faire remarquer. « Hors de question qu'on reste une minute de plus ici. Et puis bon, c'est pas quand si tu avais le choix non plus. Tu sais que, de toutes façons, vu que tu n'as pas l'air d'être en état de transplanner, je pourrai toujours réussir à te suivre. ». Elle se leva ensuite et elle se posta à côté de lui. « Allez, lève-toi on s'en va ! ». Et elle partit ensuite.
Elle ne se retourna même pas pendant qu'elle sortait du Chaudron Baveur. Elle dit juste au revoir au serveur qui était resté derrière le comptoir et elle quitta la pièce. Giada n'avais vraiment aucune idée de ce qu'elle comptait faire ensuite, mais elle se dit que, dans tous les cas, ça vaudrait mieux que de rester dans le bar. Et puis depuis combien de temps est-ce qu'il était là ? Si ça se trouve, ça faisait des jours qu'il avait pris l'habitude de venir ici ! Ou du moins, de traîner dans des bars... Heureusement qu'elle l'avait trouvé ! On aurait pu voir des photos de lui bourré dans la presse people, sinon... Après tout, c'était un pilote automobile. Il avait certes arrêté sa carrière, mais il restait néanmoins connu. Elle n'avait pas vérifié, mais elle espérait bien que Tomas l'avait suivie. Et puis dans le pire des cas, elle retournerait le chercher !
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Jeu 28 Mar - 18:22
Tomas était quelqu'un qui accordait difficilement sa confiance, mais lorsqu'elle était gagnée c'était - presque - pour toujours. Au fil de ses années à Poudlard, il avait appris à s'ouvrir un peu plus aux autres, accorder une chance aux gens qu'il rencontrait au lieu de jouer les snobs et considérer que personne hormis sa cousine n'était digne de l'intérêt du grand Tomas Habsbourg. Et il avait eu confiance en Helena plus qu'en quiconque au monde. Mais maintenant qu'il l'avait perdue, maintenant qu'il avait bien saisi que le 'Grand Amour' et les relations qui durent pour toujours - hormis peut-être le mariage de ses parents, mais les mariages arrangés ne comptaient pas. Par ailleurs c'était probablement son destin à lui aussi désormais ça - n'existaient pas, c'était fini pour lui. Fini de se lier à qui que ce soit. Avant de s'ouvrir aux autres, de se soucier d'eux, il n'avait jamais eu le cœur brisé, on ne lui avait jamais menti, et on ne l'avait jamais attaqué sans raison. Bien sûr il y avait eu de très bons moments, et non, il ne les regrettait en aucun cas, mais il avait assez donné, c'est tout.
L'Allemand leva la tête pour observer Giada, dont le visage s'était décomposé à l'annonce de sa rupture avec Helena. Quand il l'avait rencontrée pour la première fois, il n'aurait jamais pu deviner qu'elle était celle qui deviendrait, en quelques temps, sa meilleure amie. Leurs caractères étaient non seulement diamétralement opposés, mais elle l'avait qui plus est jugé responsable de sa chute dans le lac de l'école. Et malgré tout, contre toute-attente... Il était devenu proche de cette folle l'Italienne. Il lui avait fait confiance, il l'avait défendue face à Helena lors de sa rupture avec Axel. A tort par ailleurs, puisqu'elle lui avait caché une partie des faits. Quand il y réfléchissait, elle avait rarement été entièrement honnête avec lui. Lui non plus, au début, cela dit. Quelle importance, à présent ? Il n'avait pas envie de lui parler actuellement. Il avait aussi le droit de se défiler, parfois. Ça n'était pas un privilège qui lui était réservé, surtout lorsqu'elle en avait tant abusé ces dernières années.
Elle s'excusa, et il vit qu'il l'avait vraiment blessée par ses propos. Sobre, il s'en serait probablement voulu. Il détestait qu'elle le regarde comme ça. En l'occurrence, il était juste assez éméché pour que ça lui passe au-dessus de la tête. Il savait qu'il avait raison, de toute façon. Elle n'avait qu'à prendre rendez-vous, comme lui était pratiquement obligé de faire pour pouvoir la voir ces derniers temps. Il éprouvait une sorte de satisfaction malsaine à l'idée qu'elle souffre à son tour, qu'il ne soit pas tout seul dans ce bateau, et qu'elle comprenne enfin qu'elle l'avait abandonné. Elle était sa meilleure amie. L'amitié n'était-elle pas censée être plus forte que tout ? L'amour fanait, mais l'amitié ? Enfoncé dans son pessimisme, il avait envie de dire que la leur avait fané en tout cas. Cependant, quand elle lui demanda s'il voulait vraiment qu'elle parte, après avoir échoué à s'en aller lui-même directement, il sentit son cœur se serrer. Il avait été prêt à la planter là et fuir, une seconde plus tôt, mais au fond de lui, il comptait sur elle pour le rattraper, ou au moins l'en empêcher. Elle ne faisait jamais ce qu'il lui demandait, telle une gamine capricieuse et entêtée. Et il se rendait compte que malgré ses dires, il comptait encore sur elle. Il n'était pas certain de vouloir se retrouver tout seul à nouveau. Il était tellement seul.
Sa fierté - et son amertume -, l'empêchèrent néanmoins de la contredire. Il ne savait plus vraiment ce qu'il voulait. Qu'elle lui donne raison, et qu'elle parte, ou qu'elle lui prouve qu'elle était bien l'enquiquineuse qu'elle avait toujours été, et qu'elle reste. « Oui. » finit-il par répondre d'une voix cassée à force ne pas avoir parlé. Qu'elle le laisse broyer du noir tout seul. C'était mieux comme ça. Pour tout le monde, vraiment. Le silence s'installa entre eux, et ne la regardant pas, il aurait pu croire que Giada avait effectivement exaucé son souhait, et était partie, ou était au moins en train de ramasser ses affaires. Cependant, lorsqu'elle reprit la parole, ce n'était pas pour lui dire au revoir. Oh oh. Il ne connaissait que trop bien ce ton. L'Allemand releva la tête, croisant le regard de la brune. « Giada, rentre chez toi. » réitéra-t-il avec insistance, mais moins de véhémence. Il était presque implorant désormais. « T'as certainement mieux à faire. Et Haven doit t'attendre. Tu veux vraiment m'aider ? Fais ce que je te dis pour une fois. » continua-t-il d'un air renfrogné. Par les chaussettes bariolées de Merlin, pourquoi cette fille ne l'écoutait-elle jamais ?
Néanmoins, il y avait bien un point sur lequel elle n'avait pas tort: il ne pouvait pas lui en vouloir pour ce dont elle n'était pas responsable. Sa rupture avec Helena était son problème à lui. Ça ne l'empêchait pas d'être énervé contre l'Italienne pour autant. « Giada, j'ai pas besoin que tu t'occupes de moi. T'étais pas là avant, et j'ai très bien survécu. Maintenant c'est trop tard. » répliqua-t-il en s'impatientant. C'était pas très compliqué pour autant: il ne voulait plus de sa présence. « Ah bon ? » réagit-il en réponse à son affirmation comme quoi elle était sa meilleure amie. Il avait vu Maïlys plus souvent que Giada dernièrement, c'est pour dire. Il haussa les épaules avec indifférence lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il avait mauvaise apparence. On ne lui avait pas fait de remarque au bureau pour l'instant - il s'arrangeait pour être un minimum présentable -, donc le reste, il s'en foutait gentiment.
... Elle était sérieuse, là ? Il lui jeta un regard agacé quand elle se planta devant lui, déclarant qu'ils devaient quitter les lieux. Qu'elle se mette à prendre des décisions à son égard - sans respecter son unique demande, évidemment - était déjà frustrant comme pas possible, mais qu'en plus elle se barre en s'attendant clairement à ce qu'il la suive tel un labrador bien dressé ? Cette fille était hors normes. Et complètement barge. Il était définitivement énervé à présent. Et il avait la réponse à sa question: il aurait préféré qu'elle parte. Elle le rendait dingue. Il croisa les bras, refusant catégoriquement de bouger d'un pouce, tandis que l'Italienne quittait le bar d'un pas assuré. Quelques minutes passèrent, tandis qu'il réalisait une chose: il était trop exposé, ici. Il la connaissait suffisamment bien pour savoir que lorsqu'elle avait une idée en tête, elle s'y accrochait, et que par conséquent, elle n'avait pas balancé ces paroles en l'air: elle allait revenir. Soupirant avec agacement, il laissa quelques pièces sur la table pour payer ses consommations, et se redressa. Fourrant les mains dans ses poches, il sortit du Chaudron Baveur sans accorder le moindre regard à Giada, et se lança sur Charing Cross Road d'un pas qu'il voulait assuré - bien qu'il avait la tête qui tournait, ou bien étaient-ce les bâtiments qui bougeaient ? -, dépassant rapidement la librairie située à côté du bar. Elle voulait qu'il sorte ? Il était sorti. Il n'avait pas à marcher avec elle pour autant. La semer parmi les foules était en vérité une bien meilleure option que de simplement attendre qu'elle le laisse tranquille. Merci Giada.
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Jeu 28 Mar - 19:50
Tomas & Giada
Assise sur un banc devant le Chaudron Baveur, Giada regardait distraitement la rue recouverte de neige, et les gens qui flânaient devant les vitrines des boutiques. Elle se demanda un instant si, finalement, c'était une bonne idée de forcer le jeune home à sortir de là. Après tout, un peu de tranquillité ne lui aurait peut-être pas fait de mal... Oui, évidemment que c'était une bonne idée ! Elle n'allait tout de même pas le laisser là comme un pauvre alcoolique – qu'il risquait de devenir, au passage – et rentrer chez elle ! C'était tout simplement impensable. En sommes, Giada agissait dans l'unique intérêt de Tomas et non pas parce qu'elle commençait à avoir des remords de l'avoir délaissé pendant des mois. Ou du moins, c'est ce dont elle essayait de se persuader, car plus elle y pensait, et plus elle se sentait coupable. Et mis à part ses futurs problèmes d'alcool, elle ne voulait pas qu'il redevienne comme il était à Poudlard quand elle l'a connu. Quoi qu'actuellement, peut-être que se recevoir du jus de citrouille en pleine figure le réveillerait peut-être...
Fatiguée d'attendre que Monsieur Tomas Habsbourg daigne lui faire l'honneur de la rejoindre à l'extérieur, elle avait commencé à jouer avec son nouveau téléphone portable. Inutile de préciser que, tout comme pour GRC – ou Gertrude-Rose-des-Champs pour les intimes – et les deux ordinateurs qu'elle avait bousillé l'année passée, elle n'y comprenait absolument rien. Pour elle, les nouvelles technologies étaient incompréhensible, et heureusement qu'Haven était là pour l'aider quand elle ne comprenait pas comment ça fonctionnait. Mais comme elle ne comprenait rien à ce téléphone portable, elle perdait systématiquement les parties qu'elle commençait, et ça avait le don de l'énerver. C'est pour cela que, lorsqu'une silhouette familière passa devant elle, elle ne réagit pas de suite. Par contre, quand elle comprit que Tomas l'avait délibérément plantée là, elle rangea son téléphone dans son sac, furax, et elle se mit à moitié à courir pour le rattraper ! « Hey ! ». Non mais là, c'était la meilleure ! A croire qu'il faisait exprès d'accélérer la cadence. Mais parole de Rowle, elle n'avait pas dit son dernier mot.
Elle bouscula au moins trois personnes, mais après cinq minutes d'une course poursuite presque effrénée dans les rues de Londres, elle réussit finalement à rattraper ce délinquant. « Non mais oh ! Tu pourrais m'attendre quand même ! », dit-elle sur un ton de reproche. Evidemment, il devait s'en ficher, mais elle se devait de montrer son mécontentement. « Estime-toi heureux que j'ai réussis à te rattraper. J'aurais dû employer d'autres moyens pour te retrouver sinon ! ». Dit-elle, victorieuse. « La police municipale aurait été enchantée de savoir que le petit Tomas avait échappé à la surveillance de sa grande sœur adorée pendant que cette dernière faisait les courses », affirma-t-elle, toujours aussi sérieuse. Et elle aurait été capable de faire ça. « Bon... au moins tu es sorti, c'est le principal ». Tout en marchant, Giada se demanda ce qu'elle pourrait trouver pour passer le temps. Ils n'allaient tout de même pas retourner dans un bar ou quelque chose de ce genre... Ce serait un peu trop d'un coup. Honeydukes lui disait bien, et elle avait entendu parler des dernières nouveautés qu'il y avait – ou plus exactement, Emily en avait parlé à Haven qui en avait ensuite parlé à Giada – et elle se dit qu'il faudrait qu'ils pensent à transplaner. « Bon alors... Que veux-tu faire en compagnie de ta meilleure amie ? », se crut-elle obligée d'insister.
Mais finalement, ce n'était peut-être pas une si bonne idée de marcher et de faire le tour des boutiques. C'était distrayant, c'est sûr, mais ce n'était pas en cinq minutes que Tomas allait décuver. Il vaudrait mieux chercher un endroit calme et tranquille, au moins le temps qu'il n'ait plus la tête qui tourne. L'idéal aurait bien évidemment été un parc, mais ce n'était pas l'endroit le plus agréable à cette époque de l'année. Le paysage serait beau, c'était certain, mais vu toute la neige qu'il y avait, il vaudrait mieux trouver un endroit couvert. Et elle se dit que le mieux était de patienter le temps qu'il se décide. Enfin, du moins s'il comptait lui répondre, car le connaissant comme elle le connaissait, il était capable de rester sans rien dire. Décidant finalement de prendre les devant, elle lista les endroits les plus agréables. « Bon, alors ! Nous avons les librairies... une ou deux boutiques de vêtements qui m'ont l'air assez chouettes.. Et puis... ben... Rooooh et puis zut, choisis toi ! J'ai pas d'idée ! ». Oui, c'était définitivement beaucoup plus facile de le laisser chercher et trouver quoi faire. Elle était là pour le soutenir et l'aider, au fond, alors autant faire ce qu'il voulait. Elle aurait voulu lui proposer de lui parler, si ça n'allait pas, mais elle n'osait pas vraiment, surtout en plein rue. Au moins, le froid le dégriserait certainement un peu. « On peut rentrer chez Haven et moi sinon... Ca sera plus agréables que de traîner dans la rue ».
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv Sam 6 Avr - 18:50
Tomas avait pensé avoir une bonne chance de réussir à échapper à Giada. Il était énervé, avait droit de l'être, et était décidé à agir en conséquence. Certes, il était loin d'être dans un état optimal pour une course poursuite: il avait mal au crâne, ne se sentait pas franchement stable sur ses pieds, et avait éprouvé quelques vertiges précédemment, mais il était motivé à se barrer, et ça devait compter pour quelque chose. Il sortit du bar sans adresser le moindre regard à qui que ce soit, cherchant surtout à échapper à la vigilance de sa meilleure amie (sans savoir qu'il ne risquait rien, car Giada "Oeil de faucon" Rowle était actuellement occupée à jouer avec son portable). Lorsqu'il ne fut pas attaqué par une réplique victorieuse dès son entrée en contact avec l'air libre, il sut que c'était sa chance. Etait-il surpris ? Oui. Ce n'était pas dans le genre de la Lionne d'abandonner aussi facilement, surtout après son petit discours. Déçu ? A évaluer. Il était toujours en colère - et quelque peu éméché -, et pour l'instant ça prenait le dessus sur tout le reste.
Cependant, après avoir dépassé la librairie située à côté du Chaudron Baveur, et commencé à se fondre dans la foule, réfléchissant à sa prochaine destination, on l’interpella. Misère. Ok, ce n'était peut-être pas adressé à lui. Ne se retournant pas pour vérifier, le brun accéléra le pas, les mains dans les poches - ce qui était probablement une mauvaise idée étant donné son état actuel. S'il se ramassait, ce serait tête la première et adieu son beau visage. Il n'avait pas envie de parler. Pendant cinq minutes de marche à travers les rues de Londres, il crut qu'il était parvenu à semer Giada - si c'était bien elle qui le suivait -, et qu'il pouvait s'estimer tranquille. Il n'était pas certain que ça soit une si bonne nouvelle que ça: soit elle repasserait à l'attaque, soit elle ne le ferait pas, et au fond, le voulait-il vraiment ? Une fois n'est pas coutume, il n'eut pas le temps de méditer là-dessus, car contre toute attente, l'Italienne parvînt à le rattraper. Elle était brusquement apparue à sa hauteur, l'air particulièrement mécontente. Il continua à avancer, conscient qu'il ne pourrait plus se débarrasser d'elle à présent. Il la laissa se plaindre de son comportement, s'agitant de son côté tandis qu'il l'écoutait d'une oreille distraite.
Néanmoins, quand elle parla d'appeler la police en prétextant être sa soeur aînée, il dut réagir. Le brun tourna un regard indécis vers elle, se demandant - comme souvent - si elle était brillante, ou complètement tarée. Récemment, il avait tendance à pencher pour la deuxième option. « Personne n'irait croire que tu es ma grande soeur Giada. Ou que tu m'as perdu de vue pendant que tu faisais tes courses. N'importe quel idiot est capable de constater que tu aurais toi-même besoin d'une baby-sitter la majorité du temps. » répondit-il après un instant, avant de détourner les yeux du visage de l'Italienne pour se concentrer sur ses alentours à nouveau. Ok, il était peut-être injuste, mais il n'avait pas si tort que ça. Il n'avait même pas envie d'imaginer ce qu'il adviendrait de Giada si on la lâchait toute seule dans la nature, livrée à elle-même et à ses instincts hasardeux au mieux. Elle avait un don inné pour se retrouver impliquée dans des galères invraisemblables. Mais heureusement, maintenant elle avait Haven. Tomas n'avait plus à se sentir responsable de tout ce qu'elle faisait ou à vérifier qu'elle pensait à se nourrir.
Il ne commenta pas en ce qui concernait sa sortie hors du bar. Visiblement, il était à l'extérieur à présent, oui. Et il était en mesure de certifier qu'il faisait froid. Pourquoi était-il sorti, déjà ? L'idée était initialement d'échapper à Giada, mais maintenant elle le poursuivait, et il se les gelait. Décidément, il avait tout gagné. Il nota l'insistance sur son titre de meilleure amie, tourna brièvement la tête vers elle, puis haussa les épaules d'un air buté. « Rien. » Au cas où ça n'était pas en clair, il était de mauvais poil. En temps normal, il supportait assez bien les bavardages et l'énergie excessive de Giada. C'était à l'opposé de son caractère, mais à eux deux ils formaient un assez bon compromis entre calme et agitation. Sauf que là, il était typiquement dans l'état où il ne fallait pas l'embêter. Ce que la brune ne semblait pas comprendre, ou vouloir comprendre. En effet, profitant de son silence, elle se mit à lister des lieux divers et variés - tous très bien choisis par ailleurs: la librairie, où il n'allait même pas quand il était élève à Poudlard, donc clairement, maintenant était l'occasion i-dé-ale ; et les boutiques, histoire d'être traîné de vitrine en vitrine par une Giada hystérique. Un programme très fun quoi. Pour toute réponse, il se contenta de lui lancer un regard qu'il jugeait très éloquent. Le "arrête de dire n'importe quoi Giada, s'il te plait."
Elle s'était mise à lui proposer de se rendre chez Haven et elle - proposition qu'il comptait refuser illico presto. Il n'était déjà pas d'accord pour être en compagnie de Giada là tout de suite, il n'avait certainement pas envie que Haven le voit dans cet état à son tour. Fallait pas déconner hein. -, quand Tomas croisa le regard d'un passant qui venait de tourner à l'angle de la rue la plus proche, et marchait vers eux. Malheureusement pour Tomas, il ne s'agissait pas de n'importe qui, et quand il le réalisa, il attrapa aussitôt le bras de Giada, l'obligeant à s'arrêter. « Giada. Tu te souviens quand tu voulais qu'on fasse une course poursuite avec Hagrid et son chien, lorsqu'on était à Poudlard ? Et t'étais super déçue qu'on l'ait jamais fait. C'est l'occasion de se rattraper là. Tu vois le mec là-bas ? C'est Hagrid. Je compte jusqu'à trois, et on court. Compris ? » demanda-t-il avec urgence, tenant toujours la brune par les épaules. Il parlait avec rapidité, son accent allemand ressortant un peu dans ces conditions, et se préparant déjà à l'effort de courir. Il était moyennement en état, mais il n'avait pas d'autre choix. Transplaner dans ces conditions, c'était le désartibulage assuré, et ils étaient au beau milieu d'un quartier bondé du Londres moldu, de toute façon.
L'inconnu en question était un type avec qui Tomas avait eu certains désaccords la semaine précédente, dans un bar. Il lui devait par ailleurs sa lèvre fendue. Et quelque chose lui disait au regard qu'il venait de lui adresser qu'il l'avait non seulement reconnu, mais qu'il avait surtout des comptes à régler avec lui aujourd'hui encore. Il ramena les yeux vers Giada, cherchant à lui faire comprendre qu'il était vraiment sérieux. « Un... Deux... » Le type - sentant probablement que Tomas s'apprêtait à fuir - avait accéléré le pas, deux balourds à l'air féroces apparaissant derrière lui. « TROIS ! » Il attrapa la brune par la main, et l'entraîna avec lui, bousculant plusieurs passants. Même sobre, il n'était pas capable d'affronter trois gros costauds à la fois - et il avait essayé. Giada voulait qu'il leur choisisse une activité ? Elle était toute trouvée: fuir.
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Ξ Sujet: Re: Le Chaudron Baveur - One way or another - pv