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Invité
Ξ Sujet: Vacances en famille [PV] Mar 18 Juin - 0:26 | |
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~Iles de Scilly - île de Tresco - Au large des Cornouailles~
Habiter dans la banlieue de Londres avait de réels avantages lorsqu’on devait se rendre quotidiennement au travail dans la Capitale. Etre près de son lieu d’exercice, tout en restant éloigné du capharnaüm de la grande ville. Mily et lui n’avaient pas mis longtemps avant de se décider pour cette maison grande, éclairée et chaleureuse lorsqu’ils avaient signé le contrat de vente de leur nouveau lieu de domicile. Cependant, ils avaient déserté leur résidence londonienne pour leur résidence secondaire. Tous les deux gagnaient bien leur vie et ils avaient pu se faire se plaisir. Le cottage* se situait à deux pas de l’océan atlantique. Ils n’avaient qu’à traverser le jardin pour que leurs pieds se fondent dans le sable blanc. La vue** était vraiment belle à contempler. Lorsqu’ils l’avaient visité ensemble, Mily avait eu un vrai coup de cœur. Personnellement, le lieu était reposant, à l’écart de la foule des touristes, à quelques mètres d’une réserve naturelle. Exactement ce que William recherchait pour oublier l’effervescence de Londres et les soucis liés à son travail. Et puis c’était l’endroit idéal pour que leur fils découvre le monde et grandisse dans cet environnement de toute beauté.
William appréciait par-dessus tout ce cottage dans lequel ils avaient investi. Typiquement anglaise, cette résidence secondaire était un vrai havre de paix pour le jeune couple et leur fils. Aaron avait deux ans à présent et il avait appris à faire ses premiers pas dans le jardin de ce cottage. C’était ici qu’il avait fait son premier bain de mer, entouré de ses parents. Le jeune couple l’avait acheté peu de temps après la naissance de leur fils. Lorsque William posait quelques jours de congés dans son emploi du temps si surchargé, il aimait se rendre ici avec sa famille. Mais cet endroit était bien particulier pour eux deux. La résidence se situait sur les îles Scilly, au sud-ouest de l’Angleterre, l’île de Tresco précisément, aux larges des Cornouailles, là où il lui avait déclaré ses sentiments et qu’ils s’étaient embrassés pour la première fois. C’était un paradis sur terre, entouré d’eaux turquoise, d’une végétation luxuriante et riche… Leur petit bout de paradis !
Au départ, William avait voulu lui offrir comme cadeau pour la naissance d’Aaron, mais elle avait refusé, voulant participer elle aussi. Après tout, c’était leur nid douillet à eux deux. Alors il n’avait pas vu d’inconvénient. Le jeune médicomage avait réussi à poser une semaine de congés en même temps que Mily. Il avait dû négocier avec son chef de service car il n’était pas le seul à vouloir des vacances. Mais sachant qu’il n’avait pas eu une de congés depuis les fêtes de noël, l’argument avait fait mouche. Du coup, William avait proposé à sa moitié d’aller passer leurs vacances sur Tresco. Elle avait trouvé que c’était une bonne idée.
De plus, William avait appris une sacrément bonne nouvelle. Il allait à nouveau être papa. Deux ans après la naissance d’Aaron, ils allaient accueillir un nouveau petit bout dans leur famille. Quand Mily lui avait fait part de la nouvelle, il avait été tellement content, que la seule façon d’exprimer son enthousiasme avait été de la prendre dans ses bras et de la faire tournoyer, avant de l’embrasser. L’annonce de cet enfant n’avait rien à voir avec la précédente, à la terrasse de Fortarôme. Pas d’angoisse, ni de révélation inattendue et perturbante. Cela était dans la continuité de leur couple. Aaron avait deux ans depuis quelques mois maintenant et lui donner un petit frère ou une petite sœur était une bonne chose. Après tout, Will était issu d’une famille nombreuse et il rêvait d’être papa d’une tribu… Même s’il savait que Mily ne voulait certainement pas d’une équipe de Quidditch. En parlant de son fils, il ne savait pas encore qu'il allait devenir grand frère d"ici quelques mois étant donné que ses parents n'avaient pas abordé le sujet avec lui. Aaron était en train de gambader sur le sable, en slip de bain -hééé oui, plus besoin de couche! Monsieur est enfin propre!-, en train de jouer avec un mini éclair de feu voletant à 30 centimètres du sol. William lui avait bien fait comprendre qu’il n’était pas fait pour être monté. C’était un jouet, pas un vrai balai. Pour le moment, Aaron n’avait pas joué les casse-cous. Il espérait que ça durerait. Il était plus de 18h et le soleil déclinait lentement vers l’horizon. Le père et le fils étaient sortis en fin d’après-midi, après la sieste d’Aaron, mais ils n’étaient pas allés se baigner, Aaron préférant faire des pâtés de sable et jouet avec son éclair de feu. Il était pratique de sortir de chez soi et de faire moins de 100 mètres pour se retrouver sur le sable. Il n’y avait personne, la plage étant privée. Mily s’était endormie dans le hamac, sous la véranda, derrière la maison. Il n’avait pas voulu la réveiller. Il préférait qu’elle se repose. Ils étaient arrivés la veille et la jeune femme avait tenue à déballer et ranger toutes leurs affaires. William l’avait aidé, mais avec les nausées matinales, elle avait un peu les hormones en folie et ressentait le besoin de se poser…et s’endormait sans s’en rendre compte. Oh, ça n’arrivait pas souvent. Elle n’était qu’au début de sa grossesse, les semaines passant, cela irait mieux.
« Papa, ga’de ! » s’exclama Aaron, accroupi.
Il avait délaissé son petit éclair de feu qui tournait en rond, pour s’intéresser à…un crabe. Will s’était approché, puis s’était agenouillé auprès de lui. Effectivement… Il retint la main de son fils qui tendait son doigt vers le crustacé sans se rendre compte qu’il risquait de se faire très mal. D’où l’intérêt des parents d’être présent et de leur expliquer le pourquoi du comment.
« C’est un crabe… Il vit dans l’eau, mais parfois, quand il est très fatigué, il aime venir sur la plage pour se reposer. »
« Maman ? » demanda-t-il en tournant ses grands yeux bleus vers lui.
Par Merlin, il était toujours étonné de voir à quel point ils avaient les mêmes yeux. Mais il avait les mêmes cheveux que sa mère. Aussi blond qu’elle. Il lui sourit, amusé par son fils. William avait pensé au départ qu’il lui faudrait un décodeur pour comprendre son fiston, mais en fin de compte, le décryptage était venu naturellement.
« Oui, comme maman. Mais tu vois, il ne faut pas les toucher. »
« Pou’quoi ? » demanda-t-il en observant le crabe qui s’était mis soudainement à bouger. « Aaah, ga'de papa ! » fit-il presque étonné. « Oui il bouge… » lui répondit-il en se retenant de rire. « Mais c’est parce qu’il est vivant. Comme toi et moi. Et s’il ne faut pas le toucher, c’est parce tu vois ces deux pinces…là et là… ? »
Son fils hochait de la tête, son attention porté sur la bestiole qui se dirigeait lentement vers l’océan.
« Elles pincent et elles font mal. »
« Mal ? »
Son fils leva un sourcil, ne semblant pas très bien comprendre. C’est vrai qu’il était primordial de se mettre à la hauteur de ce dernier. Mais parfois il fallait avouer qu’il était si vif d’esprit et avide de tout comprendre pour un enfant de son âge, qu’il en oubliait qu’Aaron n’avait que 2 ans et demi.
« Aïe ! Bobo doigt ! » dit-il en grimaçant et en se tenant le doigt comme s’il souffrait.
Image très simplifié, mots très basiques… Il se voyait bien faire ça devant un patient à Ste Mangouste. Il n’imaginait même pas la tête des patients. On le prendrait pour un débile profond.
« Pu’ bobo si bizou mazique ! » répondit-il en posant sa petite main sur le bras de son père.
Au même moment, les yeux d’Aaron furent attirés par quelque chose ou quelqu’un se tenant derrière lui, car avant qu’il n’ait pu se retourner, le blondinet cria « Maman ! », avant de déguerpir sur ses petites jambes. Oh évidemment, il se dandinait plus qu’il ne courrait, car courir dans du sable à son âge…, mais William était attendri par son fils. Néanmoins, il craignait qu’il ne tombe en se précipitant ainsi vers sa mère. Certes, c’était du sable, mais quand même. Néanmoins, il atteint sa mère sans encombre, se ruant dans ses jambes comme si sa vie en dépendait. William était certain qu’Aaron avait déjà oublié le crabe et encore plus son éclair de feu. A cet âge-là, c’était curieux de tout et plein de vie.
Il adressa un sourire à Mily, content qu’elle les rejoigne sur la plage. Il ne savait pas depuis combien de temps elle était là à les observer. En tout cas elle avait meilleure mine que tout à l’heure. Il la détailla du regard. A seulement 8 semaines de grossesse, rien ne pouvait se voir pour le moment. Elle conservait sa fine silhouette et son ventre plat. Il se releva, s’avança vers la jeune femme, puis déposa un baiser sur ses lèvres.
« Tu as bien dormi ? »
Par-là, il lui demandait aussi si elle allait mieux. Mais devant Aaron, il évitait d’être parfois trop explicite parce que leur fils était perspicace et qu'il ne voulait pas l’inquiéter sans raison sur l’état de santé de sa maman.
- Spoiler:
*Cottage :
** Vue :
Dernière édition par William Harris le Ven 21 Juin - 0:39, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Mar 18 Juin - 21:27 | |
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Emily était une jeune maman gérante d’une boutique mondialement connue de confiseries et de chocolat. Elle faisait quelque chose qui lui plaisait, avait un petit ami merveilleux et un fils magnifique, que pouvait-elle demander de plus ? Aujourd’hui, en plein mois de juillet, toute la petite famille s’était évadée pour une semaine sur l’île de Tresco, un petit coin de Paradis où toute cette charmante histoire avait commencé, quelques années auparavant. Ils étaient arrivés la veille, et parès avoir erré tranquillement sur la plage, Emily avait tenu à ranger leurs affaires. Elle n’aimait pas voir sa maison en désordre. Aujourd’hui, ils s’étaient de nouveau promener, avaient joué avec Aaron de nombreuses heures, l’avait couché pour qu’il n’aille pas sous le soleil de l’après-midi, et Emily, extenuée, avec fini par s’endormir elle aussi. Mais elle avait une bonne raison. La jeune femme attendait un heureux évènement. Elle était enceinte de deux mois, et allait normalement accoucher en début d’année prochaine. Aaron était lui aussi né en début d’année, cela devait être un signe. En fin d’après midi, la blonde s’éveilla et grimaça. Elle avait dormi trop longtemps à son goût. Sa grossesse ne devait pas la rendre aussi paresseuse. Elle rejoignit rapidement la plage, où elle avait vu la silhouette de son cher et tendre, accompagné du mini-eux. Aaron remarqua sa mère plus vite que son père, et fonça dans ses jambes. La blonde le prit dans ses bras.
« Ho hisse ! Viens là toi ! »
Elle déposa un baiser sur le front et son fils et embrassa son petit ami qui les avait rejoints. Emily ne s’était pas trompée sur William. Il était un père formidable, et un petit ami encore plus merveilleux. Tout l’inverse de Chad, si on osait les comparer. Elle ne pensait plus à l’italien depuis des années, mais si tel avait été le cas, il était clair que William l’aurait emporté sur tous les points. Leo, le frère de Chad étant lui aussi disparu, Emily n’avait rien à craindre en tout cas. Par Merlin merci ! William s’inquiéta pour elle, tant parce qu’il s’agissait de la mère de son futur deuxième enfant, et parce qu’il était médicomage. Esquissant un sourire rassurant, la blonde répondit :
« Oui, merci. » Posant son regard sur son fils, Mily reprit la parole « Tu n’as pas fais de bêtise, hein ? Sinon Papa va me le dire, et je vais être obligée de te croquer tout partout ! »
Bien évidement, Aaron savait que sa mère n’allait pas le manger, mais le couvrir de bisous. Emily, si insupportable et peste autrefois était devenue une toute autre femme, ce qui était plutôt surprenant, quand on la connaissait. Luca lui avait dit qu’elle ne la reconnaissait plus, et Astoria tenait plus ou moins le même discours. Mais Astoria était mal placée pour parler, elle-même complètement folle de Drago et du fils qu’ils venaient d’avoir. Aaron de nouveau par terre, Emily le surveilla tandis qu’il retournait auprès de son balai volant.
« Je pense qu’il faudra bientôt lui dire… Et à nos proches aussi… Mais pas avant les trois mois. Tu sais, cette espèce de malédiction qu’il y a si tu le dis trop tôt… Je ne veux pas que ça nous arrive. »
Elle était un peu parano sur les bords, d’accord. Mais voilà, ça lui fichait la trouille cette rumeur du « naissance annoncée trop tôt, fausse couche assurée ». Elle avait déjà fait une grossesse nerveuse, et il était hors de question qu’elle mette son petit bout en danger juste parce qu’elle ne pouvait pas se taire ! Bon, ce n’était pas une grossesse à risque, mais quand même, on ne sait jamais !
« J’aimerais bien avoir une fille… »
Non pas qu’Emily se sentait un peu seule en étant la seule femme de la famille, mais comme elle avait déjà un petit mec, elle trouvait cela normal d’espérer avoir une petite fille. Elle n’avait pas spécialement envie d’avoir une grande famille, après tout, elles n’étaient que deux de son côté, Effy et elle. Et même si elle avait beaucoup de cousins, ça ne changeait pas grand-chose. Trois enfants maximum peut-être, elle ne savait pas trop. Elle avait encore du temps devant elle de toute façon, elle n’avait que vingt-cinq ans, et elle avait eut Aaron relativement tôt –à chacun sa vision du « tôt » bien sûr, mais pour elle, vingt-trois ans et maman, c’était déjà tôt- elle avait donc le temps de voir venir. Même si cette grossesse était encore une surprise. Beaucoup plus agréable que la première, si elle pouvait se permettre de le penser. Au début, quand elle avait appris qu’elle était enceinte de William, alors qu’ils n’étaient pas ensemble depuis si longtemps que cela et qu’ils n’avaient jamais parlé d’avoir des enfants, ça lui avait vraiment fait très peur. Après Chad, elle espérait trouver quelqu’un d’adorable, de bon et de sérieux. Will était tout ça, mais voulait-il d’un enfant ? D’un enfant d’elle surtout ? Heureusement, il avait prit son rôle de futur papa très au sérieux et leur vraie vie de couple avait commencé à cet instant précis. Maintenant, alors que leur fils avait deux ans, qu’ils avaient une maison à Londres et ce cottage, une nouvelle grossesse n’était pas impossible. Au contraire, c’était même une très bonne nouvelle pour le jeune couple.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Ven 21 Juin - 1:03 | |
| Emily avait bien changée. De la meilleure façon qui soit depuis qu’elle était mère. Lorsqu’il l’avait connu au départ, elle se montrait plus distante, plus mesurée, tout en étant charmante. Aujourd’hui, elle était épanouie, radieuse et une maman extraordinaire avec leur fils. Elle avait eu tellement de doutes durant sa grossesse… et même après, durant les premiers jours après la naissance d’Aaron, elle avait craint de ne pas être à la hauteur. Il lui avait pourtant assuré qu’elle avait les qualités nécessaires pour être une bonne mère. La preuve, jusqu’ici, leur fils ne s’était pas plaint. Et William n’avait rien à redire. Il était même admiratif de voir à quel point elle était attentionnée, douce et aimante, même s’il n’en avait jamais douté.
« Il ne faut pas le lâcher, il court partout… Mais ce garnement est toujours sage avec papa. » Dit-il d’un sourire fier.
Quand Mily déposa leur fils sur le sable et qu’il s’éloigna pour s’amuser, il en fut soulagé. Il le savait, c’était parfaitement ridicule, mais William ressentait quelques craintes à la voir faire des efforts. C’était débile, surtout qu’il était médicomage et qu’il savait que ce n’était pas en portant Aaron dans ses bras quelques secondes qu’elle allait se fatiguer ou pire faire une fausse couche. Mais c’était plus fort que lui. Parfois l’homme aimant prenait le dessus sur le professionnel de santé. Néanmoins, il était rassuré par les paroles de la jeune femme. Elle avait bien dormie apparemment et puis son visage démontrait qu’elle s’était suffisamment reposée. De toute façon, il ne comptait pas faire part de ses craintes car elles étaient totalement infondées. Du coup, inutile de lui causer des angoisses. Il savait que pendant une grossesse, il était préférable d’éviter toute forme de stress. Rasséréné, il regarda Aaron s’amuser avec son mini Eclair de Feu.
Il n’aimait pas ne pas l’avoir dans son champ de vision. Aaron était un petit garçon dynamique, plein de vie, et il se montrait curieux de tout. Et bien évidemment, il ne se rendait pas compte du danger à son âge, du coup, comme tout parent qui se respecte, ils étaient un peu obligés d’être sur le qui-vive pour ne pas qu’il se blesse ou qu’il ne se fasse mal. Pas toujours évident car ils ne pouvaient pas non plus être toujours 24/24, 7/7 sur son dos. Exemple, lorsqu’il avait appris à marcher, Aaron avait inévitablement chuté à plusieurs reprises…et ils n’avaient pas pu y faire grand-chose. A part peut-être couvrir tous les coins et recoins avec des sortilèges de protection pour qu’il ne se fracasse pas la tête sur le recoin de la table basse. William s’était montré encore plus obsédé par ce problème à cause de tous les enfants qu’il avait reçu aux Urgences, victimes d’accidents domestiques. Plaies et contusions diverses, fractures,… William en avait vu défilé, de quoi le rendre encore plus parano en ce qui concernait son fils.
Par contre, il ne partageait pas la même paranoïa qu’Emily en ce qui concernait les fameux « trois mois ». En tant que médicomage, la superstition n’avait pas de mise dans son travail, mais pour le bien-être de sa moitié et pour ne pas la stresser pour rien, il était prêt à respecter son choix. Même s’il aurait bien voulu lui glisser qu’il n’existait aucune malédiction, il savait que c’était purement psychologique chez les futures mères.
« Ça ne nous arrivera pas Mily » tenta-t-il de la rassurer, sûr de lui, lui prenant la main. « … Mais… Si tu y tiens, nous ferons comme pour Aaron, nous attendrons que le premier trimestre soit passé pour l’annoncer à nos proches. »
Au fond, ils n’étaient pas pressés. Ils avaient le temps de voir venir. Par contre, pour leur fils, il pensait effectivement qu’il ne faudrait pas trop tarder à lui annoncer qu’il allait avoir un petit frère ou une petite sœur. Le préparer à la venue au monde d’un nouveau membre dans la famille. Qu’il ne sente pas mis à l’écart et qu’il puisse vivre cette arrivée non comme une trahison mais comme un évènement heureux, avec excitation.
Une fille ? La plupart des hommes et donc des futurs pères espèrent des fils. Et évidemment, William en voulaient. Mais lors de la première grossesse, même si Will avait dit que le sexe de l’enfant lui importait, ce qui était vrai au fond, il aurait aimé avoir une fille. Et puis à la naissance d’Aaron, il avait été fou de joie. Il n’avait plus pensé à rien d’autre qu’à son fils. C’est vrai qu’une fille ou un garçon, peu importe, il s’en fout. Mais pour cette fois, il espère qu’il sera le papa d’une magnifique petite Harris, aussi belle et espiègle que sa mère. Alors avec cette deuxième grossesse, il pouvait se permettre d’y croire, non ?
« Moi aussi… Comme ça elle aurait la chance d’avoir un grand frère aussi beau et fort que son papa. » Déclara-t-il avec humour, en offrant à sa moitié un sourire amusé sur les lèvres.
Il passa son bras autour de la taille de la jeune femme, déposa un baiser sur sa tempe.
« Parce que si elle est aussi ravissante que sa maman, on va avoir du pain sur la planche et on ne sera pas assez de deux pour veiller sur elle… » *et ses fréquentations*.
Il l’avait pensé tellement fort qu’il n’aurait pas été étonné si Mily l’avait entendu. Mais il était conscient qu’elle le connaissait assez bien pour savoir ce qu’il sous-entendait par-là. En même temps, avoir une fille, certes, c’était super, mais il le savait déjà, même avant sa naissance, qu’il s’inquiéterait toujours pour elle. Ouais…au final un deuxième fils, il n’était pas contre puisque c’était synonyme de moins de soucis. Oui oui, il votait pour ! Non, parce qu’il faut bien comprendre que là, en imaginant une mini-Emily, il se voit dans 15/20 ans en train de dissuader le moindre type s’approchant un peu trop prêt de sa petite fille. Non, vraiment ! Il vote pour un petit gars !
« Oui…enfin… Tu m’as compris, hein ? »
L’heure s’écoulant et le soleil déclinant, William décida qu’il était temps de rentrer. De toute façon, son estomac commençait à crier famine, et il avait des projets importants pour la fin de soirée. Rien que d’y penser, il sentit une boule se former dans sa gorge. Allez, on déglutit et on avance. De plus, Aaron devait prendre son bain avant de passer à table. Et comme Will était en vacances, il comptait en profiter pour se mettre derrière les fourneaux. Quand il travaillait, c’était souvent, voire pratiquement tout le temps Mily qui cuisinait. Du coup, pour la soulager un peu, mais aussi pour se faire plaisir, il avait fait les courses cette après-midi, pendant que les deux amours de sa vie se reposaient.
« Aaron, tu viens fiston. C’est bientôt l’heure de manger. »
Et voilà ! Avec Aaron, il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures. Quand c’est l’heure de manger, vous pouvez être sûr qu’il ne va pas traîner très longtemps. Il a de qui tenir, n'est-ce pas? XD Il attrapa son balai et revint vers ses parents en deux temps trois mouvements, se dandinant, son petit balai à la main. Il attrapa son fils, le portant d’un bras, l’autre étant déjà affecté à la taille de Mily. Le soleil frôlerait l’horizon dans une petite heure, et les trois silhouettes se dirigeaient à présent vers le cottage. Comme William avait prévenu la jeune femme qu’il faisait la cuisine ce soir, elle avait décidé de donner son bain à Aaron. Ainsi, ils ne perdraient pas de temps et William pourrait passer au reste de la soirée.
-Ellipse-
Presque quatre heures plus tard, Aaron avait pris son bain, avait mangé, puis après s’être amusé sur la terrasse avec sa mère pendant que William rangeait la vaisselle, ses parents l’avaient mis au lit. En même temps, il s’était endormi sur la terrasse. Du coup, l’ex-Poufsouffle avait dû le prendre dans ses bras et le porter à l’étage pour le coucher dans son lit. Il ne s’était pas réveillé, fatigué de sa journée. Du coup, pendant que Mily était sous la douche, il en profita pour se rendre dans leur chambre, se changer pour mettre une chemise blanche et un pantalon blanc en lin…et puis pour fouiller dans la table de nuit se trouvant de son côté du lit. Enfoui sous tout un tas de paperasses médicales publicitaires, il se saisit d’un petit écrin de velours noir qu’il glissa rapidement dans la poche de son pantalon. Il tentait de maîtriser sa peur. Ce n’était pas facile car même s’il était sûr de lui, il ne pouvait l’être de la réponse. Leur salle de bain donnait directement dans leur chambre, mais il y en avait une autre au bout du couloir. Avant que Mily fasse son apparition dans la chambre, enveloppée dans une serviette qui ne cacherait rien de ses formes attrayantes, il préféra s’éclipser rapidement. Car si elle sortait de la douche maintenant, il perdrait le peu de courage qu’il a pour fuir vers d’autres délices. Sérieusement, entre nous, qui pourrait résister devant cette vision qu’on pourrait qualifier de rêve ? Mais soyons raisonnable, il ne devait pas fuir, même si la fuite était paradisiaque, mais passer à la vitesse supérieure. Tout à l’heure, il avait demandé à Mily, de manière totalement innocente, si elle voulait profiter de leur soirée en aller se promener sur la plage, ce qu’elle avait accepté.
Descendant d’un pas vif jusqu’à la plage, il alluma les quatre flambeaux qu’il avait plantés un peu plus tôt dans la journée, s’assurant que tout était comme il l’avait préparé. Il faisait nuit à présent, mais le ciel était parsemé d’étoiles. D’une multitude d’étoiles dans un ciel où un croissant de lune timide s’était invité, William s’était avancé jusqu’à avoir les pieds dans l’eau. Il allait de nouveau être père… Et cette venue prochaine –enfin, plus ou moins prochaine vue qu’elle n’était enceinte que de 8 semaines- avait déterminée la décision qui se profilait dans sa tête depuis pas mal de temps déjà. Il avait des craintes, des appréhensions aussi. Il se demandait si elle allait accepter ou bien s’il ne précipitait pas les choses… Mais William était sûr de lui. Le fait qu’il soit de nouveau papa l’avait définitivement décidé. Ses parents lui avaient dit à plusieurs reprises, même avant la naissance d’Aaron, qu’il devrait faire d’Emily Lerant une jeune femme respectable en lui demandant sa main. Et même s’il ne les avait pas écouté parce qu’il ne se sentait tout simplement pas prêt, et bien c’est ce qu’il comptait faire à présent. Elle était la mère de leur Aaron, et du prochain qui pointerait le bout de son nez dans quelques mois, et de tous les autres –arrête de rêver Will-. Mily était son rayon de soleil, son instant de douceur, sa bouffée d’oxygène et il l’aimait. Il ne se voyait pas avec une autre femme et il ne le voulait pas de toute façon. Alors il ne voyait pas pourquoi il attendrait. Dans ses pensées, il ne sentit la présence de Mily qu’au dernier moment. Il se tourna vers elle et ne put s’empêcher de laisser ses yeux la détailler, puis de lui sourire. Elle était tout simplement belle. Ne résistant pas, il s’avança vers la jeune femme, l’enlaça, puis l’embrassa pendant de longues secondes. Son corps contre le sien, il avait l’impression d'être là où il devrait toujours être. C’était rassurant et il aurait pu rester longtemps ainsi. Se détachant enfin d’elle, il chercha son regard avant d’entamer la conversation.
« Mily?... Dis-moi, comment tu t’imagines dans dix ans ? »
Il avait besoin de savoir, de se rassurer. Ils ne s’étaient jamais projetés aussi loin tous les deux et il voulait savoir si elle avait des rêves, des envies, des désirs en commun avec les siens. Cela pourrait sûrement apaiser un peu ses craintes. Du moins, il l’espérait, car il attendait sa réponse avec grand intérêt… |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Dim 7 Juil - 17:16 | |
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Emily était une mère poule, gâteuse et gaga de son fils d’amour. Elle avait eut peur au début, mais n’est-ce pas le cas de toutes les futures mamans, lorsqu’elles attendent leur premier enfant ? Bien sûr que si ! Et encore, Emily avait de la chance, elle était bien entourée. William était médicomage, il savait donc tout ce qui pouvait arriver de bien et de mal durant la grossesse, Erwan, son meilleur ami -avec qui Emily avait fait la paix depuis longtemps- l’était lui aussi, donc si William loupait un truc, Erwan était toujours là pour aider, quand bien même William ne ratait rien, qu’on se comprenne bien. Et puis elle avait eut les conseils de sa mère et de ses tantes. La mère des jumeaux, qui avait d’ailleurs eut un petit garçon quelques années avant l’avait rassurée. Emily était en pleine forme, avec une santé de fer, elle ne risquait donc rien. Bien sûr, le doute et les craintes n’étaient pas passés si facilement. Il avait fallut qu’Aaron voit le jour et qu’Emily se donne quelques semaines pour être sûre qu’elle n’était pas une mauvaise mère. Elle avait ensuite tout oublié rapidement, et se focalisait sur une seule chose, le bonheur de son fils. Et quand on le voyait jouer avec son Eclair de Feu, nul doute qu’il était aux anges.
«Je le sais mais... Je n’arrive pas à m’y résoudre... Pour Aaron, on pourrait peut-être lui dire demain ? Avant qu’il ne commence à se poser des questions. Il doit comprendre qu’on l’aimera toujours autant, même avec un nouveau bébé... Ce n’est pas facile tu sais... Enfin, oui, bien sûr que tu sais, tu dois voir ça souvent, les accidents, ça arrive vite...»
Même si William avait une fratrie bien plus grande que celle de Mily, elle était sûre et certaine que la naissance de chacun des enfants Harris n’avait jamais posé problème. Ils s’entendaient tous si bien, qu’il était impossible que William ne se soit senti délaissé. Mais Mily avait vu ce que cela pouvait donné avec les Dunkel. Les triplés avaient renié leur frère, pour ne l’accepter que douze ans plus tard, lorsqu’ils avaient quittés Poudlard et que Ryan, le petit dernier, y était enfin entré... Et Emily ne voulait pas que ses enfants agissent de la sorte. Elle voulait les voir jouer ensemble, s’amuser tous les deux...Alors plus tôt Aaron serait au courant de la future naissance et de tout l’amour que lui portait ses parents malgré tout, plus vite Mily serait rassurée. D’accord, elle était peut-être un peu égoïste, mais elle était une mère, et elle avait peur que ses enfants de ne se déchirent !
«Je suis sûre qu’elle sera magnifique... Mais je t’interdis formellement de la couver de trop... Après elle n’aura d’yeux que pour son magnifique papa et je passerais à la trappe...»
Et il était bien évidement hors de question pour Emily que sa fille, sa princesse ne la mette au second plan ! Imaginez un peu le drame ! Pas de poupée vivante, pas de séances shopping entre filles... Le drame intersidéral, rien que ça, oui ! Déposant un léger baiser sur les lèvres de son petit ami, la blonde esquissa un sourire. Si petite princesse ils avaient, il était clair qu’elle serait traitée comme telle !
***
S’occuper d’Aaron n’était pas bien compliqué. Le petit garçon n’était pas difficile à vivre, loin de là. Emily assurait à qui voulait bien l’entendre qu’il avait hérité du caractère de son père. Même si la plupart s’autorisaient à dire qu’il devait bien tenir de sa mère aussi, Mily préférait pensé qu’il était comme son père, car sa mère n’avait pas été très adorable durant un bon nombre d’années... Alors le savoir comme William, ça la rassurait. Une fois de retour à la maison, ils avaient prit le temps de bien s’occuper de leur bout de chou, et une fois qu’il était couché, Emily en avait profité pour aller se changer. Depuis qu’elle était avec William, elle devenait plus authentique. Elle était plus naturelle qu’avant, bien qu’elle soit toujours aussi coquette. Simplement, elle avait troqué les mini-jupes extra courtes et provocatrices contre des robes toujours sexy mais plus appropriées pour une jeune maman. Elle prenait toujours autant soin d’elle et de son apparence, pour elle-même et surtout pour plaire toujours plus à William. Une fois douchée, elle avait donc passée une robe blanche fine et légère. L’idéal, quand on voulait passer une soirée tranquille sur la plage en compagnie de son petit ami. Une fois prête, elle se posta devant le miroir de la chambre, de profil, en plaçant les mains sur son ventre. Elle était encore mince, elle n’était enceinte que de deux mois, ce n’était pratiquement rien. Mais elle se souvenait du jour où elle avait noté l’arrondit de son ventre pour la première fois. Elle avait été émerveillée. Et cela serait sûrement pareil cette fois-ci... Se séparant de son reflet, elle descendit sur la plage où elle retrouva William et un somptueux décor. Elle répondit au baiser du jeune homme et fut surprise par la question qu’il lui posa. Dans dix ans ? Elle n’y avait vraiment réfléchie. Elle se voyait avec William et leurs deux bambins, mais rien de plus précis.
«Hum... Dans dix ans, Aaron aurait douze ans. Il sera à Poudlard, et nous seront en train de lui courir après sur le Chemin de Traverse, parce qu’il sera surexcité à l’idée d’acheter ses fournitures, et qu’il narguera sa petite soeur ou son petit frère qui n’entrera que l’année suivante... Mais qui nous suppliera déjà d’avoir une baguette et toute la panoplie du parfait petit sorcier... Tu crois qu’on devrait les mettre à l’école moldue ? Je n’y suis pas allée moi, j’avais un professeur à la maison...»
Emily ne savait pas si elle avait répondu correctement à la question de William. Elle se voyait avec lui et leurs enfants, parce qu’il était celui qu’elle aimait le plus sur cette terre, et que pour elle, ça coulait de source, qu’ils soient ensemble à la vie à la mort... Mais peut-être que William n’avait pas envie de cela... Quoi qu’il s’occupait si bien d’Aaron qu’elle doutait franchement sur le fait qu’il ne souhaite la quitter... En tout cas, elle espérait que ça ne soit pas le cas !
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Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Lun 5 Aoû - 16:20 | |
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«Je le sais mais... Je n’arrive pas à m’y résoudre... Pour Aaron, on pourrait peut-être lui dire demain ? Avant qu’il ne commence à se poser des questions. Il doit comprendre qu’on l’aimera toujours autant, même avec un nouveau bébé... Ce n’est pas facile tu sais... Enfin, oui, bien sûr que tu sais, tu dois voir ça souvent, les accidents, ça arrive vite...»William était tout à fait d’accord avec Emily. Lui aussi pensait qu’il était important de mettre leur fils dans la confidence. Comme ça, il se sentirait possesseur d’un secret, qu’il garderait jalousement. Lui faire part de cette merveilleuse nouvelle pourrait lui permettre de se sentir « important ». Non pas qu’il ne l’était pas. William avait hésité à emmener Aaron pour les vacances, mais au final, il ne voulait pas que son fils soit loin de lui lorsqu’il demanderait sa maman en mariage. Oh, il ne comprendrait sûrement pas grand-chose, mais ce n’était pas le principal. Depuis plus de deux ans, leur fils leur avait apporté son lot de joie mais de craintes aussi. Il était leur petite merveille. Alors oui, qu’Aaron apprenne la nouvelle était une très bonne chose. « Il faut qu’il se sente concerné par la nouvelle. Qu’il se rende compte que notre amour ne changera pas pour lui…Qu’il aura la chance d’être un grand frère. Je suis certain qu’il va bien le prendre. » Dit-il pour rassurer sa compagne.
Parfois, elle avait des accès d’angoisse, pas sans raison, mais elle s’inquiétait un peu trop à l’occasion, et il était important de mesurer ses craintes et d’être là pour pouvoir les atténuer, la rassurer. Etre enceinte entraîne des changements hormonaux, des craintes quant à l’avenir du bébé, au bon déroulement de la grossesse, et en tant que médicomage mais surtout petit ami de la jeune femme, il se devait de répondre présent pour elle. D’ailleurs, pour ne pas être pris au dépourvu, William comptait demander son congé paternité le plus tôt possible afin d’être présent à la maison dès la naissance de leur enfant. Il ne l’avait pas encore fait, car Mily et lui ne l’avaient annoncé à personne. Mais dès que ça serait fait, le jeune médicomage comptait en faire la demande auprès du chef de service, qui le transmettrait ensuite à la direction. Hors de question de laisser la mère de ses enfants seule, gérer les deux bambins. Mais il devait faire la demande tôt pour être sûr de l’obtenir. « Regarde, je suis issu d’une famille nombreuse. Je pensais être le petit dernier, et quand Elizabeth est née, c’est comme si j’y voyais enfin clair. Elle est devenue mon monde. Je passais mon temps à la dorloter, à m’occuper d’elle. Et mes frères et sœurs aînés se sont toujours très bien occupés de moi. Tu verras, Aaron fera un parfait grand frère… » William ne voulait pas dire de mal des Serpentards, il en aimait une, mais entre être élevé dans la famille Harris, et chez les Dunkel, il y avait une différence. Dans sa famille, l’amour, la discipline et la complicité avaient toujours régnées. Personnellement, il ne s’inquiétait pas du tout pour leurs enfants. Et il voulait le faire comprendre à la jeune femme.
Même s’il s’agissait d’une petite princesse, elle serait bien entourée. Entre un papa poule, une maman qui couve ses poussins et un grand frère protecteur, leur fille –s’il s’agissait bien d’une fille-, ne risquait pas de souffrir de solitude. Elle risquait juste d’être étouffée par tant d’amour et d’attention. Quand elle lui donnait des ordres, il la trouvait particulièrement sexy. Il lui offrit un sourire désarmant, prêt à désobéir. De toute façon, à ses yeux, jamais leur fille ne pourrait la délaisser. ***Sur la plage, le croissant de lune éclairait l’océan Atlantique, donnait aux lieux au côté presque féérique. L’écume des vagues venait lécher ses pieds, et même si la température de l’eau n’était pas très élevée, elle était assez agréable pour ne pas la fuir. Il voulait qu’elle se souvienne de ce moment à vie. William était un jeune homme avenant et chaleureux, qui n’avait pas peur d’aller vers les autres. Il était jovial et prêt à tout pour faire plaisir à ceux qu’il aimait. Néanmoins, il avait beau posséder de telles qualités, la vie et même Poudlard n’apprend à personne comment faire sa déclaration. On lui avait à se servir de la magie, on lui avait appris à faire des diagnostics, à soigner des gens, à annoncer de bonnes ou de mauvaises nouvelles sur l’état de santé de ses patients… Mais il n’existait pas de mode d’emploi pour faire une belle demande en mariage. Alors, après des heures de réflexion, des journées à se torturer l’esprit, il s’était dit que laisser parler son instinct et son intuition serait peut-être une meilleure chose.
Ainsi, il avait repensé à la première fois où elle et lui avaient transplanés ici, sur cette île. Tresco avait un passé riche aussi bien pour lui que pour elle. Les îles Sisley étaient celles de son enfance, là où sa famille se rendait régulièrement pour les vacances. Et lorsqu’il avait commencé à développer des sentiments pour Mily, il avait voulu lui faire découvrir la beauté des lieux. C’était vraiment un coin de paradis. Leur jardin d’Eden. Mais le plus important, c’est là qu’il s’était enfin dévoilé, qu’il lui avait déclaré ses sentiments à son égard et qu’ils s’étaient embrassés pour la première fois. Oui, cette île était un vrai symbole pour eux deux. Alors naturellement, il s’était décidé à demander la main de sa moitié ici. Ils avaient acheté ce cottage ensemble pour la naissance d’Aaron, cette plage leur appartenait… Il ne se voyait pas se déclarer ailleurs qu’ici-même.
Quant à Aaron… Il ne serait bientôt plus tout seul. Bien qu’il ne l’ait jamais été, mais là n’est pas la question. Cette venue prochaine –enfin, plus ou moins prochaine vue qu’elle n’était enceinte que de 8 semaines- avait déterminé la décision qui se profilait dans sa tête depuis pas mal de temps déjà. Il avait des craintes, des appréhensions aussi. Il se demandait si elle allait accepter ou bien s’il ne précipitait pas les choses… Mais William était sûr de lui. Le fait qu’il soit bientôt de nouveau papa l’avait définitivement décidé. Ses parents lui avaient dit à plusieurs reprises, même avant la naissance d’Aaron, qu’il devrait faire d’Emily Lerant une jeune femme respectable en lui demandant sa main. Et même s’il ne les avait pas écouté parce qu’il ne se sentait tout simplement pas prêt, et bien c’est ce qu’il comptait faire à présent. Elle était la mère de leur Aaron, et du prochain qui pointerait le bout de son nez dans quelques mois, et des tous les autres –arrête de rêver Will-. Mily était son rayon de soleil, son instant de douceur, sa bouffée d’oxygène et il l’aimait. Il ne se voyait pas avec une autre femme et il ne le voulait pas de toute façon. Alors il ne voyait pas pourquoi il attendrait.
La jolie blonde, la femme qui lui avait fait oublier toutes les autres, avait pris une place considérable dans sa vie. LA place qui en vérité lui revenait de droit. Elle avait su attendre, être patiente. D’autres auraient voulu être mariée avant d’avoir un enfant. Elles l’auraient harcelé pour régulariser la situation. Sauf que jusqu’à peu, il ne s’en était pas senti capable. Et Mily avait su se montrer compréhensive, elle n’avait pas abordé le sujet avec lui. Alors que lui, il y avait songé si souvent. Mais jamais il ne lui en avait parlé car il avait eu peur de sa réponse. Peut-être qu’elle y tenait à ses fiançailles. Peut-être qu’elle lui en voulait de n’avoir toujours rien entrepris ? Surtout qu’elle était enceinte du deuxième. Mais non, jamais elle ne l’avait brusqué. Il lui en était reconnaissant.
La réponse d’Emily ne tarda pas à venir. Il ne perdait pas une miette de ses propos. Comme si un poids venait de s’envoler de ses épaules, il sourit, rassuré par l’avenir qu’elle imaginait pour eux deux… Pour eux quatre. C’est vrai que dans dix ans, Aaron sera enfin un étudiant de Poudlard. Il sera intenable. Il imaginait très bien le tableau. Heureusement, dans dix ans, ils seront encore jeunes et pourront très bien courir après leur garnement de fils pour lui faire entendre raison. Mais il est vrai que rentrer à Poudlard est un tel évènement. Chaque rentrée est magique. Attendue comme le Saint Graal. Lui-même avait trépigné d’impatience.
Quant à savoir s’il devait à l’école moldue ou pas… Il devait bien choisir ses mots. Il ne voulait pas froisser Emily.« Hum… Je ne sais pas trop. Qu’il reste à la maison, avec un précepteur pourrait être une bonne chose parce qu’il apprendrait les rudiments de la magie, l’environnement qui l’entoure… Ca l’avancerait par rapport à ses petits camarades de Poudlard lorsqu’il y sera. Il ne sera pas dépaysé lorsqu’il y fera son entrée. Mais aller à l’école moldue pourrait aussi être une bonne chose. Il ne serait pas ‘’enfermé’’que ce soit à la maison, mais aussi dans notre monde magique. Il pourrait jouer avec des enfants de son âge… » Il marqua un temps d’arrêt, lui aussi indécis. « Mais il n’a que deux ans, nous avons encore le temps d’y réfléchir et de prendre une décision. » conclut-il, déposant un baiser sur les lèvres de la jeune femme.
En tout cas, ce que William pouvait constater, c’était qu’il était soulagé. Dans dix ans, il s’imaginait toujours avec elle, entourés de leur fils et du petit être qui pointerait le bout de son nez dans sept mois. Mais contrairement à Mily, il s’imaginait bien avec deux ou trois enfants de plus. Oui oui, de plus, vous avez bien lu. William était issu d’une grande fratrie. D’une graaaannnnde fratrie. Après tout, il ne faut pas oublier qu’il est le huitième d’une famille de neuf enfants. Si si, c’est possible. Il a été élevé dans une frénésie d’amour, de chamailleries, de courses poursuites qui avaient parfois rendu fous ses parents. Mais il n’en gardait que de bons souvenirs. Ils étaient unis, et c’était ça le principal. Et William imaginait sa famille, celle qu’il construisait avec Emily, de la même façon. D’ailleurs, en parlant de construire une famille… Le jeune homme prit les mains de Mily dans les siennes, les enveloppant tendrement. Il comptait sûrement faire le plus grand pas de sa vie, après celui de devenir père. Sentir la chaleur de ses mains contre les siennes lui donnait une certaine assurance. « C’est un très bel avenir que tu nous imagines…Et je veux qu’il se réalise. Mais depuis quelques temps, je réfléchis beaucoup à nous deux, à ce que nous avons vécu avant et depuis la naissance d’Aaron. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de mot assez fort pour exprimer ce que je ressens. »Il marqua une pause, cherchant ses mots. Il était nerveux parce qu’il craignait de se louper, de ruiner sa demande, de se voir refuser un non tonitruant…« Personne ne m’a jamais rendu aussi heureux que toi. J’ai pris mon temps, mais aujourd’hui, et depuis le début, je suis sûr de moi, de mes sentiments pour toi. Le destin nous a fait nous rencontrer… Ou la gourmandise… » Dit-il en finissant sa phrase par un léger sourire en repensant à leur rencontre chez Florian Fortarôme. « Je voulais que tout soit parfait. Tu es mon amie,…mon amante…ma compagne…ma moitié… Mais surtout la mère de mes enfants et la femme que j’aime. »C’est alors que William se détacha de Mily, déposa un baiser sur les mains jointes de la jeune femme et posa un genou à terre. Peu importe que ça fasse ringard, mais il voulait bien faire les choses, à l’ancienne, version traditionnelle. « Mademoiselle Emily Lerant, je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Tu as su te montrer patiente, douce et aimante… La meilleure mère que j’aurai pu rêver pour nos enfants. Mais aujourd’hui, je veux plus. Je te veux toi, toute entière. »Il poussa un soupir, reprenant sa respiration. Oui, pas facile de contrôler sa nervosité. « Je te veux à mes côtés pour le restant de mes jours. Emily, acceptes-tu de devenir ma femme ? »Il plongea alors la main dans la poche de son pantalon pour un retirer un petit écrin de velours noir. Il avait pris du temps avant de trouver la bague de fiançailles qu’il considérait comme parfaite. Il avait fait pas mal de repérages avant de s'arrêter sur la maison Chaumet, un joaillier et bijoutier français. Il espérait juste ne pas s'être trompé. Sa sœur Elizabeth était au courant et ils en avaient un peu parlé ensemble. Elle était la seule à qui il s’était confié. D’abord parce qu’elle était sa sœur, que c’était une fille et que pour choisir, ça pouvait toujours servir. Et enfin, parce qu’il savait qu’avec elle, rien ne serait ébruité. Il avait juste omis de lui préciser où et quand. Du coup, Elizabeth n’avait aucune idée de ce qui pouvait se passer à présent.
William tenait un minimum aux traditions, même si c’était peu crédible lorsqu’on savait qu’ils avaient déjà un fils et que Mily attendait le second. La jeune femme était tout de même une Sang-pur, héritière d’une famille importante, où les traditions demeurent importantes. En glissant un œil dans un livre sur le savoir-vivre des familles de Sang-pur, il avait relevé que les demandes se faisaient d’abord auprès du père de famille. Mais William ne l’avait pas fait. C’était pour lui à Emily de choisir. A personne d’autre. De plus, il ne comptait pas non plus respecter le vouvoiement lors de la demande. Il trouvait que cela rendait la demande trop impersonnelle, et donc pas assez intime.
A présent, il n’y avait plus qu’à attendre le verdict. Il l’observait à la dérober, comme s’il pouvait lire la réponse dans ses yeux, lire dans ses esprits. En vain.
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Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Dim 29 Sep - 15:39 | |
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Penser à son futur et à ce que sa vie serait d’ici plusieurs années, à la vie qu’aurait son fils, Emily en avait un peu l’habitude. Non pas qu’elle ne pensait qu’à cela à longueur de journée, mais forcément, elle se posait des questions de temps à autres. C’était normal, tout le monde se posait des questions sur son futur et sur celui de ceux qui l’entourait. Surtout quand il s’agissait de son fils !
«Je le sais bien... Mais je n’ai pas envie qu’il soit vu comme un... Un sorcier prétentieux ou... Enfin, j’étais ce genre de sorcière avant, et je dois toujours l’être au fond de moi, je l’ai été très longtemps mais... Aaron n’est pas comme ça... Il n’est pas comme moi, tout devrait bien se passer... N’y a-t-il pas des écoles uniquement pour enfants sorciers ? A Godric’s peut-être ?»
Emily était très soucieuse quand au futur de son fils. Elle savait qu’il n’avait rien à voir avec la petite sorcière qu’elle avait été lorsqu’elle avait son âge. Elle n’avait pas atterri chez les Serpentard pour rien, elle le savait et c’était bien ça qui la dérangeait le plus maintenant. Elle avait changé, grandement changé même, mais au fond d’elle même, elle était toujours cette peste. Elle n’avait pas vraiment envie de retourner en arrière et elle n’avait pas envie que son fils devienne aussi suffisante qu’elle lorsqu’elle savait qu’elle valait mieux que les autres. Cependant, le père d’Aaron étant un ancien Poufsouffle, tout devrait se passer à merveilles pour le petit garçon, et le frère ou la soeur qu’il aurait d’ici sept mois.
S’imaginer dans dix ans n’était pas une chose facile. Cependant, Emily ne se voyait vraiment pas autre part qu’avec William et leurs deux enfants. C’était peut-être stupide, elle avait la preuve vivante que l’amour ne tenait pas à un enfant, avec Asher qui s’était fait largué par Ana comme s’ils ne fondaient pas une famille, mais elle avait envie d’y croire. Après tout, ils devaient être fait l’un pour l’autre d’une certaine manière, puisqu’ils allaient avoir leur deuxième enfant... Leur histoire durait depuis un petit moment, ils avaient passé le cap des trois ans sans réels problèmes... Quand William se mit à lui parler, très sérieusement, Emily ne put dire un mot avant qu’il n’eut fini. Quand elle vit la bague, elle resta stupéfaite. Elle ne s’y attendait pas... Genre, vraiment pas du tout.
«Oh par Merlin...»
Stupide réponse, bien évidemment. Mais Emily devait reprendre ses esprits. Elle aimait William, plus que tout, et si elle avait eut peur, quand elle était tombée enceinte d’Aaron, que William la laisse tomber, il fallait avouer qu’elle s’était lourdement trompée. Et maintenant, alors qu’elle attendait leur deuxième enfant, il la demandait en mariage... Toutes les craintes d’Emily s’envolèrent en moins d’une seconde et elle répondit :
«Oui, oui, bien sûr que oui ! Je t’aime tellement...»
Passant ses bras autour du cou de William, Emily déposa un baiser sur les lèvres de son fiancé. Fiancé ! Bientôt, elle pourrait l’appeler «mari» et ils seront une vraiment famille. Non pas qu’Emily ne pensait pas pouvoir avoir une famille sans se marier, loin de là, mais se marier c’était... Quelque chose de magique en soit, et Emily ne pouvait espérer mieux pour son avenir en tant que mère de famille. Ca coulait de source finalement... Contemplant la bague, Mily déposa un autre baiser sur les lèvres de William.
«Elle est magnifique...»
La blonde fit apparaitre une bouteille de champagne -sans alcool, cela ressemblait plus à du jus de pomme pétillant qu’à du champagne en fait, mais voyez-vous, elle était enceinte- et deux flutes. Elle laissa Will déboucher la bouteille et lui présenta les deux verres puis lui en tendit un une fois qu’ils furent remplis.
« Portons un toast... A notre amour, nos merveilleux enfants et à ce magnifique mariage ! Rassure-moi, je peux accoucher avant ? Être enceinte le jour du mariage, ce n’est pas vraiment... Enfin, tu vois quoi...»
Esquissant un sourire, Emily leva son verre. Sa vie tournait autour de William, de leur fils et de leur prochain enfant à naître. Elle était heureuse, plus que jamais et rien ne pourrait entacher ce moment... Sauf une éventuelle apocalypse, mais il n’y avait rien de tel prévu aujourd’hui, donc elle pouvait célébrer son mariage futur en toute sérénité !
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Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] Mar 22 Oct - 22:19 | |
| Quand on est jeune, on pense à ses études, sa carrière professionnelle. A ce qu’on va pouvoir faire, à nos rêves… A ce qu’on réalisera une fois adulte, libre, autonome et indépendant. Mais la vie réserve des surprises. De très belles surprises. On ne les attend pas. On ne les voit même pas venir. Et au détour d’un chemin, on rencontre celle qui fait battre votre cœur un peu plus vite. Celle qui vous rend meilleur. Qui vous donne l’envie de tout faire pour la rendre heureuse. Celle qui, grâce à Merlin, devient le centre de votre univers et la mère de vos enfants. Vous n’imaginez pas votre vie sans elle…sans eux. La vie est un bouleversement en elle-même. Elle peut vous prendre et vous offrir beaucoup. Mily, Aaron…et leur prochain enfant qui verra le jour dans quelques mois.
Et puis lorsqu’on devient père de famille, vous ne voyez plus les choses de la même manière. Vos souhaits de vie prennent une autre tournure. Ils ne sont plus concentrés que sur votre petite personne. Vous n’êtes plus seul à présent. Vous avez d’autres vies en jeu, dont vous devez prendre soin, protéger, élever et mener jusqu’à l’âge adulte, en leur inculquant les valeurs essentielles qui feront de lui un homme. L’éducation des enfants étaient aussi un sujet important pour les parents.
Il comprenait les inquiétudes de sa moitié, mais il ne les partageait pas. Il était convaincu que leur fils ne finirait pas comme certains petits péteux prétentieux qui avait passé leur enfance à se croire aussi important que le premier Ministre de la Magie. Mais cela n’arriverait pas. Les inquiétudes des jeunes mères étaient courantes. Voir quasi systématique d’ailleurs. Il était de son devoir d’être là, de la rassurer, mais aussi de lui prouver que c’était possible. Bon, il se souvenait effectivement qu’à Poudlard, Emily ne rayonnait pas par son amabilité et que les Serpentards n’étaient pas du genre très humble. Néanmoins, elle n’était plus cette adolescente qui pouvait se révéler insupportable. Elle avait changé. Et lui aussi était plus que présent dans l’éducation de son fils.
« Je ne sais pas s’il y a une école pour enfants sorciers à Godric’s. Mais si tu y tiens, on peut se renseigner et voir ce qu’il en est. Néanmoins… Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Il te ressemble bien plus que tu ne crois. Il est espiègle. Tout l’émerveille et puis… Il aime parfois me faire tourner en bourrique. » Avoua l’ancien Poufsouffle à sa belle, arborant un sourire taquin et tendre à la fois. « Tu as bien des qualités et tu as changé aussi. Qui sait si je serai tombé amoureux de toi si tu avais été différente ? C’est comme tu es que je t’aime. Avec tes qualités… et tes défauts. » Dit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.
Il marqua un temps d’arrêt. Il songeait à ce qu’elle venait de dire.
« On pourrait faire 50/50. Une partie à l’école avec des petits camarades sorciers…et une autre partie de son temps à la maison avec un précepteur. Mais tu sais, je pense qu’on a encore le temps pour y réfléchir. »
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Puis il était passé à la demande en mariage, l’estomac noué. On dit que pour certains, il s’agit d’un des plus beaux jours de leur vie. Sérieusement, avaient-ils déjà demandé qui que ce soit en mariage ? Non parce que c’est un moment très anxiogène quand même. Soit vous êtes le plus heureux des hommes, soit vous vous prenez le râteau de votre vie. Et ça risque d’être très douloureux si la deuxième option se présente. Et quand vous constatez que ce que vous venez de dire…que vous venez de lui avouer tout ce que vous ressentez pour elle, que vous lui avez demandé sa main et qu’elle vous rétorque « Oh par Merlin ! » , croyez-moi, ça ne le rassure en rien. Mais alors pas du tout ! Il tentait bien de se dire que sa demande pouvait être inattendue, il commençait à se faire des films, se voyant planter là comme un idiot. Comment aurait-il réagi ? Euh… Et là, son cerveau ne répond plus. A ses yeux, le silence semblait s’éterniser. C’était horriblement long. Une torture ! Quand elle prit enfin la parole… Il savait que c’était pour donner sa réponse.
Merci Merlin ! Merci mille fois ! Evidemment, Merlin n’avait rien à voir là-dedans. Mais il était trop heureux pour penser le contraire. Il la serra contre , se laissant embrasser par sa fiancée, avant de la rejoindre à son tour dans un baiser passionné. SA fiancée ! Ca semblait surréaliste ! Quand il allait annoncer ça à sa famille, ses amis Erwan, Shawn, Lena… D’ici quelques mois, elle deviendrait officiellement sa femme. Madame Emily Harris. Ses enfants auraient un autre statut aussi. Personnellement, avoir des enfants hors mariage, il s’en foutait royalement. Il se moquait des « on-dit ». Mais il savait que dans les familles de Sang-Pur, c’était très mal vu. Peut-être pas dans toutes. Peut-être qu’elles évoluaient enfin avec leur temps. Mais il avait eu quelques remarques au détour de certaines conversations et il avait su remettre les personnes concernées à leur place. Au moins, il n’entendrait plus des propos totalement déplacés sur le fait qu’Aaron n’était pas « légitime »… Pas besoin de faire de débat ! Des abrutis coincés pensaient qu’était donné que leur fils était né hors mariage, c’était un –n’ayons pas peur des mots- un bâtard ! Mais à quelle époque vivions-nous ? On n’était plus au Moyen-Age. Cela pouvait le rendre beaucoup moins… Poufsouffle tout à coup ! On ne se prend pas à son fils ! Evidemment, il avait évité d’en parler à Mily afin de lui épargner la connerie des gens soit disant bien-pensant. Le mariage remettrait les pendules à l’heure au final.
En lui passant la bague à l’annulaire gauche, il espérait qu’elle lui plairait. Il avait pris du temps à la trouver, à la choisir… Il craignait de se tromper. Les femmes accordaient une grande importance apparemment à leur bague de fiançailles. Elle devait être la plus belle, mais pas trop grosse pour ne pas faire vulgaire, ni trop petite pour ne pas paraître ridicule. C’était un réel casse-tête ! Il avait galéré ! Et puis il en voulait une qui sublime sa beauté. Enfin, il tenait à ce que ça soit un bijou de grand joaillier. Les femmes y sont sensibles paraît-il. Sa remarque le rassura et le fit sourire. Comme un idiot, il eut un sourire jusqu’aux oreilles.
« Je suis content qu’elle te plaise… Elle vient d’un joaillier français. Elle te va à ravir. » dit-il en l’embrassant de nouveau. Il aurait pu y passer la soirée, sans jamais se lasser de ses lèvres.
William était aux anges. Elle aurait pu lui demander tout et n’importe quoi, il aurait accepté tout sans rien dire. C’est l’état d’euphorie qui précède la prise de conscience et donc l’énormité de son erreur. En règle générale, on accepte quelque chose qu’on n’aurait jamais accepté dans une situation normale. Et après… On se rend compte qu’on a commis une très grosse erreur. Il avait des tas d’exemples en tête. Mais ici, au vu de la requête de sa jolie blonde, il savait que le seul regret qu’il aurait, serait de ne pas pouvoir l’appeler Madame Harris tout de suite. Il comprenait son envie d’attendre d’avoir accouché. Les femmes enceintes se plaignaient de ressembler à des « baleines » ou des « tonneaux » lorsqu’elles arrivaient dans leur dernier trimestre.
Une bouteille de champagne apparut alors sous ses yeux. Il marqua un léger temps d’arrêt. Son côté médicomage venait en l’espace d’un millième de seconde de reprendre le dessus. Mais il disparut bien assez vite. Il connaissait Mily. Enceinte, elle respectait scrupuleusement un mode de vie sain et équilibré. Elle n’aurait jamais bu une seule goutte d’alcool pour le bien du bébé. Il prit la bouteille, puis après de légères torsions, la déboucha et versa l’élixir dans les deux flûtes que lui tendaient Mily.
« A toi, ma fiancée, à nous, à notre amour, nos enfants et notre bonheur ! »
Il esquissa un sourire. Qu’est-ce que je disais ! L’euphorie…puis la décision… Il l’imaginait dans sa robe blanche avec un ventre énorme. A 8 mois de grossesse ! Elle ne voudrait jamais. Lui personnellement, il s’en moquait, mais ce jour devait être le plus beau aussi bien pour lui que pour elle. Peu importe qu’il faille attendre quelques mois de plus pour qu’elle puisse retrouver sa silhouette de rêve. Si c’était son souhait, il le respecterait.
« Tout ce que tu voudras ! Je veux que ce jour soit celui dont tu as toujours rêvé. »
Il paraît que lorsqu’elles sont petites filles, elles s’imaginent déjà en robe de mariée. Ça ne risquait pas d’arriver aux petits garçons. Disons qu’à 8 ans, on pense plus à jouer avec nos robots, nos petites voitures ou à vouloir regarder sous les jupes des filles. Mais on ne s’imagine pas une seconde le jour de notre mariage, vêtu comme un pingouin. Comme quoi les mecs évoluent et mûrissent. Oui oui, ça arrive !
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Ξ Sujet: Re: Vacances en famille [PV] | |
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