Viens vivre chez moi, j'habite avec mes parents

C’était vraiment… agréable. Opalyne n’avait pas été aussi heureuse depuis très longtemps… Ses rares moments de bonheur, elle les avait avec Emeric, en général. Ou ses amis… mais ce n’était pas aussi fort en temps normal. Là, c’était un bonheur qui illuminait l’intégralité de sa journée (voire de sa semaine !). C’était aussi doux que douloureux. Aussi apaisant qu’angoissant. Le bon côté des retrouvailles mêlé à la peur du moment où la magie cessera. Car si Opalyne avait très souvent être la naïveté incarnée, elle commençait à comprendre beaucoup de choses (trop de choses sans nul doute). Et elle avait entre autres, appris que la vie ne faisait pas que des cadeaux, loin de là… Mais là, alors qu’elle retrouvait Rhys elle se sentait revivre. Comme si soudainement, on lui accordait une deuxième chance jusqu’alors inenvisageable… Et c’était plus qu’agréable. Le serrant dans ses bras, elle se sentit légèrement écrabouillée quand il lui rendit l’étreinte, mais elle était bien trop heureuse pour songer à se plaindre mais comme ça reste une gonzesse elle va pas tarder à râler, faut juste un peu patienter !!

« Moi aussi je suis tellement… tellement contente de revoir, enfin !!! »

Parce qu’écrire c’était bien beau, mais Opalyne demeurait plus une femme d’action qu’une femme de lettre (bon ok demoiselle plutôt… mais on a très bien compris !!!). Opalyne ne se formalisait pas du fait que ce soit la première fois qu’elle et Rhys aient ce genre de ‘contact’, ni même du fait qu’il soit aussi réactif émotionnellement parlant, pour la première fois, devant elle en tout cas. Ce genre de choses appartenait au domaine du détail dans la petite tête de la rouquine qui, de toute façon, n’était pas assez calculatrice (pour le moment en tout cas) pour noter délibérément ce genre de choses. Surtout dans son état actuel qui frôlait presque l’hystérie, tant elle était heureuse. Un peu plus et elle était capable de hurlait, pleurait, se rouler par terre tout en dansant sur les mains, tellement elle se sentait revivre. Bref, une bonne folle en bonne et due forme. De la Lyne olympique !

Alors que l’étreinte se défaisait et que al rouquine réapprenait ce que ça pouvait faire que d’emplir ses poumons d’oxygène sans interférence, elle ne s’étonna pas de la question de son ami car, aussi perturbée était-elle par ses retrouvailles, si elle avait bien conservé un truc, un seul, c’était son côté purement superficiel (on ne change pas une équipe qui gagne !). Tout en reniflant (pas du tout élégamment mais on va lui pardonner là n’est-ce pas ???) elle se mit à rire, on ne peut plus sincèrement :

« Non. J’ai pas mal. Et même si c’était le cas je m’en ficherais. Je suis bien trop heureuse de te revoir Rhys ! Tu m’avais terriblement manqué… mais alors, vraiment. »

Et comme preuve à l’appuie (version Opalyne qui n’est pas toujours une lumière, rappelons-le), elle l’embrassa doucement sur la joue, avec un petit arrière goût de sel. Et elle ajouta en observant son ami d’un regard connaisseur (on ne al lui fait pas comme ça, hein !!!)

« C’est vrai que tu as pris beaucoup de muscles, dis donc ! »

Si avant, Opalyne n’avait jamais vraiment considéré Rhys comme étant ‘vraiment’ un garçon (pas qu’elle le prenne pour une fille non plus, mais ayant toujours été attirée par des garçons plus âgés, elle ne faisait pas vraiment attention à ceux de son âge… pas en tant que cibles potentielles tout du moins). Elle avait changé de point de vue, à présent le sujet Rhys est approuvé. Le mâle semble produire un taux de testostérone jugé comme étant suffisant selon les critères hormonaux du sujet Opalyne. Bon, malgré les émotions, Opalyne n'avait pas prévu de sauter sur Rhys pour lui arracher ses vêtement pas pour le moment en tout cas. Surtout qu’elle avait son Emeric chéri (faut pas oublier son demi vélane de petit ami, non plus). Et puis elle n'était pas venue pour ça *sort*.

Alors qu’il l’invitait à entrer, elle hésita un peu. Oh, elle était venue jusqu’ici, oui… Mais elle n’avait pas prévenu Rhys (bon le fait qu’elle n’ait rien di ni à Ella, ni à sa sœur, ni à al blondase de jade ni à personne d’autre *pour faire plus court* c’était logique, c’était là tout le principe de la fugue, mes amis (oui oui). Mais elle aurait (quand même) pu prévenir Rhys… Flûte. Elle était bête jusqu’au bout, c’était fou ça !!!). Elle se mordilla la lèvre inférieure tout en se dodelinant sur place, toute hésitante. Elle était, certes, entrée, et il avait refermé la porte derrière elle (à clé, sait-on jamais qu’elle se fasse la malle !!!). Et elle hésitait, à présent… Que faire ??? Et la question ne tarda pas à venir (elle était après tout on ne peut plus justifier, non ???). Ha… Bon ben, eu… Quand il faut y aller…

« Eu… je suis… désolée… je ne voulais pas te gêner… je suis trop bête. »

Oui, bon voilà pour les excuses… les explications en revanche, ne suivirent pas le rythme car elle se mit à pleurer (encore, c’est dingue comme on est sensible à cet âge !!!) mais pas de joie cette fois-ci. Elle se détestait tellement !!! Qui était-elle pour imposer tout ça à Rhys ??? Elle ne pouvait pas trimbaler ses problèmes ailleurs, plutôt que sous le nez des rares personnes qui étaient encore là pour elle ??? Franchement.

En effet, une fois la situation bien prise en compte, se faire broyer les côtes n’était pas vraiment le truc qui tentait le plus la rouquine à l’heure actuelle… Dans un avenir plus ou moins proche elle pourrait peut-être changer d’avis, certes c’est bien connu, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ! mais à l’heure actuelle si on pouvait lui laisser tous ses os en bon état, ce ne serait pas mal du tout… C’était quand même super bien de revoir Rhys, il lui avait bien plus manqué qu’elle ne se l’était imaginé au départ… ce n’était que maintenant qu’elle le réalisait. Il lui avait fallu attendre de le retrouver pour prendre conscience du manque qui s’était installé en elle, en ne le voyant plus. C’était plutôt ironique, du moins était-ce là son sentiment. Mais peu importait, ce n’était pas ça qui comptait à présent.

La rouquine fut enchantée du compliment de son ami. C’était comme ça, c’était Opalyne, tout simplement. Elle adorait être complimentée (surtout sur son physique, elle prenait trop de temps pour se faire jolie, elle tenait à ce que cela se voit, tout de même !). Quant à sa taille… C’était évident qu’elle avait eu une sacrée poussée de croissance (qui s’était terminée il y a peu d’ailleurs). Elle pensait qu’à présent il ne lui restait que deux centimètres à prendre maximum… Et elle était ravie d’être si grande, tout en étant embêtée de ne pas pousser jusqu’au mètre soixante-quinze… Elle répliqua, ravie :

« Merci !!! Oui tu as vu comme j’ai grandi ??? Un peu plus et je pourrais presque être mannequin… mais j’ai peur de ne jamais être assez grande, je suis super déçue… »

Et oui, on retrouve la petite Opalyne et ses grands rêves d’enfant :

« Parce que si j’avais été mannequin, j’aurais pu rencontrer Lexy Chéri et on se serait marié ! »

C’est beau à cet âge, comme on ne doute de rien (ou plutôt comme on peut croire en tout). Opalyne était très lourde avec son Lexy Chéri (comme elle disait), alias le célèbre mannequin Lexy Terence qui, pour l’épouser devrait d’abord se séparer de sa fiancée Dawn Kostovak, mais ça c’était plus qu’accessoire aux yeux (très rêveurs) d’Opalyne. A noter malgré tout que la jeune fille s’était quand même beaucoup calmé sur ses rêves d’épousailles avec des célébrités. Elle commençait à grandir de toute évidence (et pas seulement physiquement). Elle aurait préféré poursuivre sur ce sujet plutôt qu’aborder l’autre… mais Rhys en lui en laissa guère le choix.

Pleurant derechef, elle se calma quelque peu, tandis que son ami lui assurait qu’elle était la bienvenue… Moui, eu, pas garantit, elle avait de gros doutes le naïf il ne sait pas dans quoi il s’embarque en disant ça à la légère !!!… Ceci dit, en effet, elle allait devoir lui dire… de là à pousser jusqu’à ‘ou’ lui dire, elle ne promettait rien… Mais elle allait parler (pas le choix n’est-ce pas ???)

« Eu… Je savais pas trop où aller, je… suis désolée, je n’aurais pas dû venir à l’improviste… Je n’avais pas envie de les voir. »

Et le ‘les’ incluait beaucoup, beaucoup, beauuuuuucoup de monde… Mais elle n’avait pas forcément envie de lister toutes les personnes qu’elle détestait à l’heure H. Enfin, si elle n’avait pas le choix… Elle réviserait son opinion, mais en attendant, elle préférait ne pas trop s’étaler. Opalyne se demandait encore et toujours si elle n’aurait pas mieux fait de… faire autre chose. Quoi exactement, elle ne savait pas trop. En parler à Emeric lui semblait être une très mauvaise idée. Et rester à Poudlard… était peut-être la meilleure chose à faire, mais maintenant c’était trop tard.

Certes, Rhys exagérait, mais peu importait, il atit adorable. Et bien que la rouquine ait eut tendance à ruminer toute seule dans son coin ces derniers temps, son ami lui redonnait le moral en quelques instants seulement. C’était très agréable. Souriante, elle l’écoutait rire avec un soulagement certain. C’était bizarre d’être retourné à l’école sans le revoir à la rentrée. Certes, il l’avait prévenue (après coup, ce n’était pas juste ça !) mais même… Jusqu’au bout, elle pensait quand même le revoir à Poudlard, s’apercevoir qu’il avait été honnête, qu’il était vraiment parti… C’avait été un choc. Quant au mannequinnat… La rouquine s’exclama, le regard étincelant de malice et de satisfaction :

« Oh j’aimerais tellement !!!! »

Enfin, elle était comme de nombreuses filles de son âge. Elle voyait cette face pailletée, resplendissante de ce métier, ces femmes qui faisaient les couvertures des magasines, qui voyaient leur visage accrochait partout en ville, elle ne voyait que ce qu’on voulait lui montrer : le monde enchanté, la face qui faisait rêver. Elle aurait sans doute une autre opinion si elle savait comment c’était réellement le monde du mannequinnat…

Rhys ne devait finalement pas beaucoup aimer Opalyne puisqu’il tenta (ni plus ni moins) de l’assassiner à coup d’accident cardiaque. Ha ouai, il la jouait comme ça ! Il la tuait en provoquant une crise et prétendrait être innocent à cette affaire… Bien, aprfait, on voit où sont les amis, quoi ! je lisais un livre tranquillement, messieurs les agents, et un bruti sourd m’a fait réagir, je me suis levé et je l’ai vue, là… en ouvrant la porte. Je ne la connais que très vaguement, on s’est croisé une fois ou deux dans mon ancienne école… bref je ne sais pas ce qu’elle faisait ici..

« QUOIIIIII ???? Tu connais un mannequin ??? En plus, elle te fait epnser à moi ???? Vrai de vrai ??? Ouaou trop cool. Enfin… Qui ??? Je la connais ??? Je l’ai dans mes carnets ??? »

Oui parce que les amis de la demoiselle savait qu’elle avait pour habitude de faire des carnets avec des photos de ses stars adorées (Lexy avait des carnets rien que pour lui, soit dit en passant). Elle n’est pas folle, vous savez… juste un peu… particulière. Oui, voilà. En tout cas Opalyne était à deux doigts d’hyper ventiller tellement elle était excitée !

Rhys était vraiment le garçon de la situation ! Elle lui offrit un sourire quelque peu humidifié par les larmes versées mais aussi on ne peut plus sincère. C’était un ami sur lequel on pouvait assurément compter, cela ne faisait pas le moindre doute !

« Merci, tu es génial, Rhys. »

Quant à avoir besoin de quoique ce soit… ce n’était pas encore le cas, aussi secoua-t-elle la tête négativement :

« Non, merci… C’est gentil… »

Et parce qu’elle était quand même très intriguée, elle l’interrogea à son tour (on ne change pas en deux temps trois mouvements, surtout quand c’est un trait de caractère telle la curiosité qui est visé) :

« Bon et sinon, je veux tout savoir, moi ! Comment ça se passe pour toi l’école, maintenant ??? Tu nous manque, tu sais… C’est trop dommage que tu sois parti. »

C’est maintenant ! Il faut battre des cils et laisser une petite larme couler, et peut-être qu’il voudra revenir *se fait jarter à coups de pieds de chez les Ellis*

Opalyne se mit à rire, quand Rhys se mit à lui poser une foule de questions qui, elle en avait conscience n’auraient pas à se poser de toute façon un jour ou l’autre. La rouquine avait beaucoup de rêves, certes, mais elle avait aussi appris à vieillir prématurément ces derniers temps. Quand on a la vie dure, on est obligé de se forger au plus vite une carapace, et bien que les rêves ne meurent jamais, ils finissent toujours par faner pour laisser place à la réalité. Elle répondit malgré tout, souriante :

« Comme si j’allais te laisser à la porte, n’importe quoi ! »

Opalyne était une amie sincère, et elle n’était pas du genre à laisser ses amis dans la misère, si tant est qu’elle puisse leur venir en aide, elle le faisait immédiatement. Évidemment, ce n’était pas toujours à sa portée, dans la vie, on ne peut jamais tout maîtriser à la perfection, ça, elle ne l’avait que trop bien compris. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle abandonnait directement. Lâcher prise, ce n’était pas son truc. Et alors que le jeune homme se vantait d’avoir toutes les femmes à ses pieds, la rouquine se mit à rire :

« Ben dis donc, ça va les chevilles ? »

Cependant, elle entendit bien la remarque sur la fameuse fille manquant à l’appel, et Opalyne jugea préférable (pour maintenir la paix et l’harmonie sur terre, et aussi pour avoir un toit *sort très loin*) de ne pas mentionner Alek (pas pure précaution, quoi). Elle soupira :

« Dis pas ça, tu peux pas savoir à l’avance ce que l’avenir te réserve. Moi, à ta place, je n’abandonnerais pas en tout cas. Tu voies bien, je m’accroche à lexy, alors qu’il ne sait même pas que j’existe. Toi, elle te connait, et elle pourrait très bien changer d’avis un jour ou l’autre ! »

La jeune fille en était persuadée. Aussitôt qu’il l’eut décrite, le cerveau de la sorcière se mit à travailler à deux cent à l’heure (jusque là, ça va, vu qu’il se repose en continu, il est pas trop fatigué, le cerveau). Les sourcils froncés, elle faisait l’inventaire des mannequins qu’elle connaissait parfaitement (via les magasines, oui bon c’est un détail)… mais elle avait trop de noms qui brillaient dans sa tête pour parvenir à faire le tri correctement. Étant un peu fana des rouquines on se demande bien d’où elle peut tirer cette passion, d’ailleurs. Quand à remontrer ses carnets… la rousse blêmit :

« Par le string rose à cœurs blancs de Merlin ! J’ai oublié tous mes carnets !!!! Je veux mourir, achève moi ! »

Comment survivre sans Lexy ??? C’était impossible. Elle était condamnée à vivre des semaines tristes et ternes à présent. Ça lui apprendra à être stupide ! Le visage de la sorcière se ralluma aussi vite qu’il s’était éteint lorsque Rhys mentionna Keira :

« OH NON D’UN DRAGON !!!!! TU CONNAIS KEIRA WILLIAMS ??? »

Elle allait hyperventiller, c’était obligé !! Rhys avait osé lui cacher ça !!!! Mais c’était inouï ! Irrecevable !!! Incroyable ! Le dévisageant comme s’il s’agissait d’une bête récemment découverte aussi adorable qu’incroyable, la rouquine répondit, toute excitée :

« Mais tu la connais d’où ???? Je suis TROP jalouse !!!! Non mais attends, tu te rends pas compte, quoi !!!! Elle est trop cool !!! Elle a créé Carnal Spark !!! Sam va faire une attaque quand je vais lui dire que tu lui as parlé !!! je rêve, quoi !!! Elle est MEGA GIGA SUPRA HYPER proche de Lexy !!!! Je vais faire un malaise, je crois… c’est pas juste, tu as trop de la chance, moi aussi je veux la voie enfin je préfère Lexy, mais faute de grive… »

Heureusement que les portables n’étaient pas une chose que la rouquine possédait sinon elle aurait immédiatement appeler Samara pour lui annoncer la nouvelle, ou elle lui aurait au moins envoyé un sms et actualisé son profil facebook. La demoiselle reprit son souffle (heureusement qu’elle est habituée à parler trop vite, du coup elle récupère d’autant plus rapidement). Elle sourit doucement à Rhys alors qu’il essuyait ses larmes. Il était… un peu différent que lors de ses derniers souvenirs où est RHYS ???? OU EST-IL ???? mais pas en mal, elle aimait beaucoup le Rhys qui était devant elle, plus expressif que dans ses souvenirs.

« Tiens en bonus, tu es super modeste ! Faut faire gaffe, tu sais ! Toujours cette histoire de chevilles, là… »

Elle souriait néanmoins. C’était agréable de ne plus se prendre la tête sur mille et une choses ! Elle sourit derechef mais c’est dingue, elle va finir par avoir une crampe à la mâchoire !! quand il annonça qu’elle était servie, elle répliqua seulement par un soupire amusé, avant de poursuivre la conversation sur la vie de tous les jours de son ami (ben oui, quand même !). Écarquillant les yeux, Opalyne s’exclama :

« Quoi ??? Mais pourquoi tu as fait ça ??? »

Elle n’était pas autant anti violence que le mannequin précédemment citer, cependant, la rouquine n’était pas non plus adepte des bastons… C’était un peu trop effrayant (pardon, qui a dit qu’elle était à Gryffondor ??? Aucun rapport !). La sorcière trouvait que la décision de Rhys laissait à désirer, et elle haussa les épaules, guère convaincue par son argumentaire (va falloir développer, tu ne fais pas des cours de Littérature, tu disais ?)

« Je ne suis pas persuadée. J’ai toujours grandi avec la magie, donc forcément je me positionne différemment… mais je crois que tu aurais dû rester, tu sais… »