Insupportable le retour [PV]

Abell & Dawn

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C’était bien connu, Abell était un jeune homme sans règles, sans limites et surtout sans gêne. Il faisait partie de ces personnes dont on ne pouvait jamais prévoir les agissements. Il n’était pas impulsif non, bien au contraire, il prévoyait toujours tout, après tout, il n’avait pas été à Serpentard pour rien, il était manipulateur et calculateur et surtout, il gardait son calme en permanence. Il avait un sang-froid exemplaire bien que dans certaines situations, il puisse montrer sa colère. C’était cependant très rare mais lorsque cela arrivait, c’était très violent. Comme si son sang-froid n’était qu’apparent et qu’il se contenait tout le temps et que donc, lorsqu’il était en colère, tout sortait. C’était bien possible. Mais il n’était pas le genre de personnes qui se creusait la tête en s’inquiétant de sa conduite, non il n’était certainement pas comme ça, il était ce qu’il était, si ça déplaisait tant pis si ça plaisait c’était tout bénéf’ pour lui. Après bien qu’il soit quelqu’un de plutôt calme, il n’était pas pour autant une personne dure et froide. A l’intérieur de lui-même peut-être mais il montrait un visage taquin pratiquement en permanence, c’était déjà une façade de son caractère et puis c’était un masque qui plaisait beaucoup et on ne le disait jamais assez mais Abell aimait plaire.

Le jeune photographe était donc un individu sans gêne et tous ses amis ~~il en avait ?~~ pouvaient le confirmer. Il s’invitait chez eux, comme ça, sans invitations, sans demander ~~sauf quand il allait chez Aria car c’était une hystérique et qu’elle allait le tuer s’il ne lui envoyait pas un message pour la prévenir qu’il venait avant~~ juste parce qu’il le voulait. Il squattait aussi régulièrement chez eux quand il n’y avait pas assez de bouffe chez lui ~~pour ça il n’allait jamais chez Keira parce qu’on connait tous ses dons merveilleux pour la cuisine~~ bref, chez ses amis c’était chez lui. L’inverse était vrai également bien que je vois difficilement quelqu’un avoir envie d’aller chez Abell ses amis pouvaient venir dans ses studios –de photographie ou ses chez lui- sans problème, c’était ouvert et même quand il n’était pas là, si jamais ses amis avait un souci pour se loger par exemple –il pensait plus à New York là-, ils pouvaient se rendre sans problèmes dans ses logements. Ab’ n’était pas vraiment tyrannique sur ce point là –de toute façon il n’était maniaque que pour la photographie et tout ce qui touchait à sa passion-.

Donc ce jour-là, il avait naturellement prévu de déranger quelqu’un –oui oui il était comme ça le Abell- et son choix c’était porté sur son grand ami Lexy Terence. Ce n’était pas que le brun ne voyait pas assez Lex c’était seulement que là, il avait été pris d’une inspiration suite et qu’il s’était dit qu’aller le voir serait une bonne idée ~~en plus il avait oublié de racheter des croissants et des céréales et il avait grave faim.~~

Le brun transplana donc devant l’appartement de son ami et sans même frapper, il entra criant un simple : « Leeeeeeeeeeexxxxxx ????? T’es là j’espère ? J’ai trop la dalle !! » Il avançait d’un pas tranquille et rejoignit la cuisine –il ne fallait pas rêver il allait se servir même si Lexy n’était pas là- et resta sur le seuil, stupéfait par la vision d’horreur qui s’offrait à lui. En effet, dans la cuisine, de son ami Lexy, se trouvait la personne qu’il n’aurait jamais, au grand jamais, pensé qu’elle puisse se trouver là à savoir Dawn Kostovak aka l’ancienne préfète insupportable d’Abell aka une fille hermétique à l’humour ~~et surtout au charme Crowfordien~~ bref, une jeune femme qu’il n’aurait jamais voulu croisé.

« Qu’est-ce que tu fiches ici toi ? » attaqua-t-il, cinglant. Et surtout qu’avait-elle fait de son ami ? ~~Non parce qu’on sait tous que Kostovak est en fait en réalité une bête monstrueuse assoiffée de sang.~~

Depuis qu’elle était fiancée (enfiiin) à Lexy, Dawn était très très trèèèèès heureuse (non rien n’est exagéré, elle l’est vraiment !). C’était le début de son rêve qui se réalisait (la suite : les gosses, va falloir être performant –et surtout consentant- Lexy d’amour ). La jeune femme était toujours danseuse. Elle se maintenait, mais n’augmentait plus vraiment de niveau… Il fallait avouer que depuis son petit voyage en Russie qui s’était soldé par de douloureuses expériences, elle n’était plus aussi apte à danser qu’avant. Elle s’était bien soignée pourtant, mais la magie ne faisait pas toujours tout. Elle poursuivait sa carrière malgré tout, mais il lui arrivait aussi de se penchait sur d’autres possibilités, que faire du restant de sa vie… Telle était la question. Demeurer inactive était hors de question, même si Lexy et elle pouvaient très largement se le permettre.

Ils vivaient ensemble depuis pas mal de temps à présent, c’était d’ailleurs le cas avant leurs fiançailles… Tout s’était fait en douceur, et du coup, ni l’un ni l’autre ne pouvait vraiment dire depuis quand, vraiment, ils vivaient ensemble. Dawn avait vendu son appartement, s’installant définitivement dans celui de Lexy quand ce dernier lui avait fait sa demande. Et quand bien même il y ait un soucis (ce qui était très peu probable de toute façon), la jeune femme savait qu’elle pouvait aller chez son frère (ou à l’hôtel, oui, elle gère niveau cartes bleues et compagnie !).

Ce matin là, Lexy n’était pas là. Il était à New-York pour deux trois jours, et Dawn occupait donc l’appartement à elle seule. Elle s’était levée à 5h, comme d’habitude, une fois son petit déjeuner pris, elle avait faire un jogging, puis des étirements. Elle s’était ensuite douchée, et était à présent assise dans la cuisine, en train de boire un verre d’eau minérale, quand inopportun fit interruption. Quand la porte s’ouvrit, la brune fronça les sourcils. N’entrait pas qui veut, aussi était-ce une personne admise en ces lieux… mais la voix… Ne lui était aucunement familière. Elle finit (très vite) par voir qui était cet ‘inconnu’ et le dévisagea en silence, sans réaction apparente. Dawn n’était pas expressive, par définition. De plus, elle était plutôt froide et très calculatrice. Exploser ne faisait pas partie de ses habitudes. Observant donc l’intrus, sa baguette non loin d’elle (c’est ça la prévoyance mon ami !), la sorcière haussa un sourcil, répliquant non sans le toiser avec un mélange de froideur et de lassitude :

« Plait-il ? La question serait plutôt de savoir ce que toi tu fais ici, Crowford. »

La jeune femme portait ses cheveux relevés en chignon serré. Ses prunelles d’un pâle bleu glacier étaient dénuées de maquillage, ce qui ne les rendait pas moins pénétrantes. Elle portait une robe rouge très simple, près du corps et de sobres ballerines noires. Elle n’avait pas de répétition aujourd’hui, ce qui ne l’empêchait pas de travailler de son côté. Dawn était perfectionniste à l’extrême. Ses ongles courts ne portaient pas la moindre trace de vernis (ce n’était pas son genre), elle avait posé son verre d’eau devant elle et ne cessait d’observer Abell, alias l’intrus du jour, en attendant, non sans impatience, qu’il daigne s’expliquer.

La bête ~~non il n’exagérait pas ce n’était pas son genre voyons~~ l’observait, froide et imperturbable. Bon sang mais que faisait-t-il encore ici ? ~~Ah oui pardons il avait faim.~~ Il aurait dû s’enfuir ~~sans oublier la bouffe~~ dès qu’il avait aperçu la Kostovok assise dans la cuisine de son ami ~~et oui le courage des Serpentard c’était impressionnant~~. Cependant, sa curiosité l’emportait. Ce n’était pas possible d’être aussi curieux bon sang ! Mais en même temps il fallait le comprendre, il venait chez Lexy, son ami, ~~manger~~ et il trouvait là une personne hautement indésirable. Et il avait une foule de questions à lui poser. Déjà qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Depuis quand elle connaissait Lexy cette folle hystérique ? Et où, bon sang était passé son ami ? Il n’y avait qu’une réponse possible : elle l’avait mangé. Comment ça c’était impossible ? Abell pensait au contraire que c’était très croyable, cette Kostovak n’était qu’une bête cinglée. Et évidemment, Abell dans toute sa ~~splendeur~~ logique ne liait pas le fait que Lex était fiancée et que son ancienne préfète se trouvait dans son appartement ~~pas très intelligent l’animal.~~

« Lexy Terence est l’un de mes meilleurs amis. » ricana-t-il. Quelle était son excuse à elle hein ? « Alors maintenant explique moi ce que toi tu fais là ~~qu’on rigole espèce de voleuse d’appartements~~ ! »

Soudain hésitant, il dégaina ~~sa baguette et buta Kostovak d’un simple Avada Kedavra maintenant qu’allait-il faire du corps ? Hmmm bonne question !~~ le téléphone portable moldu qu’il avait toujours sur lui. Il en avait un depuis des années parce qu’il trouvait ça quand même assez utile et qu’en plus ça allait plus vite que les lettres et les hiboux. Et là il se traita mentalement d’idiot ~~ça, ça fera plaisir à Bambou~~ puisqu’il s’aperçut qu’il avait un message de son ami. Et merde. Abell avait beau toujours avoir vécu dans le monde des sorciers, en travaillant dans le monde de la mode, il avait bien fallu qu’il s’adapte et ainsi, il avait eu un téléphone portable bien avant la plupart de ses amis qui, pour la plupart, en avait acheté un lorsque la magie avait disparue et qu’il avait bien fallu communiquer par un autre moyen. Mais il avait toujours tendance à oublier de lire ses messages en se disant ‘je le lirais plus tard’ au final il oubliait de le faire ~~vas-y Bambou moque toi de sa mémoire de poisson rouge~~.

Enfin, il regarda le texto que lui avait envoyé son ami mannequin le matin même –il était vraiment pas doué- et lut, horrifié, ce qu’il lui avait écrit. Soit ‘Je pars à NY 2-3 jours mais tu peux passer à l’appart, il y aura ma fiancée, tu la rencontreras enfin comme ça !’. Bon sang. Il fallait qu’il s’assoit. Genre tout de suite. Ca y est il a percuté enfin !! *cri de joie* Parce que là, il venait de réaliser, non sans horreur, que Kostovak –oui vous lisez bien- Kostovak son ancienne préfète froide et mortellement chiante de son propre avis ~~mais son avis n’était pas objectif n’oublions pas qu’il s’était pris un vent par la dite Kostovak~~ allait épouser l’un de ses meilleurs potes ~~*cris d’horreur et de stupéfaction parmi le public*~~.

« Tu…Tu n’es pas…Ce n’est pas possible... »

Il y avait forcément une autre solution possible. ~~On en revient donc toujours au même point : la bête Kostovak a bouffé la fiancée la garce !~~ Mais Abell n’était pas ~~assez~~ idiot ~~vraiment ?~~ La brune aux yeux glacés était forcément la fiancée de Lexy. Il s’assit sur une chaise de la cuisine après avoir pris une pomme –Quoi ? Il fallait bien qu’il se remette du choc ! Ce n’était pas tous les jours qu’on apprenait qu’une personne que l’on détestait sans raisons allait épouser un de vos potes !!- et commença la grignoter tout en réfléchissant.

« Désolé de l’interruption hein. J’ai l’habitude de le faire tout le temps et Lex s’en fiche complètement. » Il toussa pour reprendre contenance en plus il venait de s’excuser –ça lui avait arraché la bouche- de s’excuser devant Kostovak !! C'était incroyable. ~~*le public s'évanouit*~~ « Je savais qu’il avait une fiancée mais pas que c’était…que c’était toi. » Et puis il fallait dire que les mots du brun pour décrire sa copine, ‘extraordinaire’ ‘fabuleuse’ ‘magnifique’ ‘superbe’ ‘géniale’ ‘adorable’ ~~c’est vraiment Lexy qui parle là ?~~, ne coïncidait pas vraiment avec les propres mots d’Abell pour décrire Kostovak, ‘cinglée’ ‘ennuyante’ ‘chiante’ ‘stricte’ ‘froide et dure à en mourir’. Enfin, inutile de dire que le jeune photographe se sentait un peu mal là. Il ne voulait pas s’entendre mal avec la petite amie de Lexy mais là ça semblait mal partie quoi ~~juste un petit peu.~~ Enfin heureusement qu’il n’avait pas encore dit d’horreurs ~~enfin pas encore~~ il pouvait toujours se rattraper mais d’abord il lui fallait comprendre comment cela se faisait-il que son ami ait pu tomber amoureux de Kostovak. A moins que ce soit lui qui se trompe sur elle mais ça il en doutait fortement ~~*jet de cheveux*~~.

Que les choses soient claires : Jamais Dawn n’avait douté du côté sans gène, sans éducation, et totalement irrespectueux de cet imbécile de première qu’était ce stupide photographe ~~oui on sent un amour infini là, non ???~~. Sa seule façon d’aborder une femme était d’un pathétique sans nom (pardon ? Comment ça parle pour toi, les autres ne voient pas les choses ainsi ?). La brune se jugeait très largement au-dessus de tout ça ~~comprendre : au-dessus de lui~~. Seules les greluches dénuées de cervelle pouvaient aussi aisément tomber dans le panneau ~~genre cette conn*asse de Keira Williams, tiens, au pif !~~. Mais en plus d’être un cas social pur et dur en drague, mais aussi simplement socialement parlant (que de fleurs que de fleurs !) il était, en plus un abruti de première. Oui, parfaitement, elle pensait ce qu’elle affirmait ! Il était débile, complètement stupide ! De quel droit se comportait-il ainsi ? Elle le jaugea avec une froideur infinie (si il pensait s’être caillé en hiver, il découvrait une toute autre froideur à présent) et la brune inspira très calmement (ce qui pouvait la rendre plus énervante encore) avant de répliquer :

« Ha. Très amusant… Je savais que tu n’étais pas une lumière, mais là, tu bas sans conteste tous les records. »

Dire que Lexy était ami avec… cette chose. C’était fou… La brune l’observa faire mumuse avec son téléphone (oui, Lexy lui avait expliqué comment fonctionnaient ces petits appareils moldus !). La sorcière l’observa de la manière dont on pouvait observer une pièce de théâtre se déroulait sous ses yeux, le jeune homme prendre conscience des choses, doucement mais sûrement, et ne le lâcha pas du regard, alors qu’il allait s’assoire à la table de la cuisine (table qu’occupait la danseuse alors). Elle ne fit aucune remarque sur la pomme ~~elle n’est pas Auvergnate, elle peut la lui laisser~~. La brune le laissa se noyer dans sa pomme avant de lâcher, non sans sourire avec sarcasme :

« Oh, vraiment ? Il s’en fiche ? »

Elle le laissa poursuivre et quand il eut fini de se lamenter sur son sort, elle reprit la parole :

« Et bien oui, je suis fiancée à Lexy, on va bien se marier, et d’ailleurs, je me demande ce qu’il penserait du fait que tu m’aies honteusement, et assez lamentablement, soit dit en passant, dragué, alors que j’étais déjà avec lui depuis un petit moment… »

Evidemment, elle ne dirait rien à Lexy à ce sujet, ou pas dans le but qu’Abell se fasse remonter les bretelles, car elle s’était débrouillée comme une grande, et elle savait fort bien se défendre toute seule. De plus, elle estimait l’avoir plutôt bien remis à sa place, en soit…

La jeune femme croisa ses jambes musclées, plongeant ses prunelles d’acier dans celles de l’intrus et alors qu’elle abandonnait l’idée d’être en paix, elle l’observa un instant en silence, avant de reprendre :

« Au cas où tu ne l’avais pas remarqué, il n’est pas ici. »

Ouiiii, que d’amooooour et de compassioooooon dans cette cuisine !!!!! ~~un peu plus et tout vas exploser !!!~~

La froideur de Kostovak ne lui tapait pas sur les nerfs. D’ailleurs, en y réfléchissant, peu de choses lui tapaient vraiment sur les nerfs. Il était toujours calme, la colère ce n’était pas quelques chose d’habituel chez lui. En revanche son opinion sur cette hystérique ne s’arrangeait pas. Désormais il était certain qu’il y avait un souci chez elle –quoique ça il le savait déjà-non mais c’était vrai quoi, il y avait surement eu un souci de répartition d’ailleurs parce qu’il n’était pas possible sérieusement qu’elle soit aussi bête et qu’elle soit digne d’entrer dans leur maison. Parce que là, visiblement, elle était si crétine qu’elle n’avait rien compris à sa question. Et après c’est elle qui le traitait de ‘lumière’ ironiquement non mais sérieusement ! C’était elle qui était stupide, pas lui !! ~~Ah l’amouuur…~~

« Bah alors tu réponds même plus aux questions les plus simples Kostovak, c’est amusant… » Ouais elle était sourde ou quoi ? Non, simplement débile c’est vrai. C’était pourtant simple comme question quand même. Il lui demandait simplement qu’est ce qu’elle foutait ici. C’était peut-être la voisine qui était chargée d’arroser les plantes pendant une quelconque absence de Lexy ? ~~Ou une saloperie de bête assoiffée de sang -oui oui il n’abandonne pas cette théorie très crédible-.~~ Non parce que quand même, le jeune photographe doutait qu’elle puisse être une amie de l’anglo-suédois. Non parce que dans ce cas là il avait quand même des amis douteux ~~il suffit de regarder Abell.~~

Puis c’est là qu’il eut la bonne idée de regarder son téléphone…Et là, c’était comme si une enclume lui était tombé sur la tête ~~ce qui ferait plaisir à certains et je ne cite personne évidemment.~~ Mais il fallait le comprendre, c’était dur de réaliser que Lexy allait faire la pire erreur de sa vie –et oui son opinion sur les mariages ne changeraient surement jamais- avec une fille comme Kostovak. Abell se demandait bien ce qu’il pouvait lui trouver. Ok, d’accord, elle était super jolie –il n’était pas aveugle ~~vraiment ?~~ quand même- mais ce n’était pas une raison pour se marier. Surtout qu’il connaissait bien Lexy et les mariages ce n’était pas vraiment son truc. Donc Kostovak devait bien avoir un truc pour elle en dehors de sa beauté pour avoir séduit et surtout convaincue le brun de l’épouser. C’était là que se posait le problème, en effet, Abell ne voyait pas du tout les qualités que pouvait avoir Kostovak. Selon lui elle était juste une cinglée super froide et ennuyante et ça correspond pas vraiment au tableau de la femme idéale –même si selon lui il n’y avait pas de femme idéale ~~*paf*~~.

Il prit quand même la peine de répondre à ce qui semblait être une phrase sarcastique –il avait cependant du mal à croire que Kostovak savait ce que c’était que le sarcasme-. « Bien sûr. Je suis l’ami de Lexy et tant que je lui détruis ce qui a bien du arriver une ou deux fois pas son appart’, il s’en fiche que je vienne ici sans prévenir. » Bon mais visiblement ses excuses ne la touchèrent pas et elle fut encore plus désagréable. Génial. Il avait tenté, il avait essayé de faire un mouvement de rapprochement parce qu’il ne voulait pas mal s’entendre avec la future femme –concept dur à avaler pour Abell- de son ami mais elle n’avait rien voulu entendre. Et bien tant pis ! Il haïssait cette brune et si elle ne voulait rien entendre, il ne ferait plus aucun effort pour s’entendre avec elle. « De un, je te signale Lexy était comme moi avant qu’il ne tombe amoureux de toi. » Il avait craché le ‘toi’ encore une fois comme si ‘était horrible de tomber amoureux d’elle –c’était le cas d’ailleurs selon lui-. « De deux, je ne savais pas qui tu étais et une fois que je l’ai su j’ai abandonné l’idée de te draguer car ton caractère pourrie ta beauté. » Il eut un sourire mauvais. « Et enfin, Lexy sait que jamais, au grand jamais, je ne toucherais volontairement à sa copine. » Il répondit ensuite à sa phrase –après avoir levé les yeux au ciel évidemment-. « Je sais, j’ai lu son texto. » Dommage qu’il ne soit pas là d’ailleurs, Abell aurait pu mieux supporter Kostovak parce que là, il en avait déjà marre de son ancienne préfète.

Tant qu’il ne détruisait rien ??? Ha mais c’était formidable tout ça. Absolument formidable. Vraiment. La brune avait de plus en plus de mal à supporter cette intrusion. D’un, le baby sitting d’ados attardés n’entrait pas dans ses fonctions, de deux, les pseudo don juan (race à laquelle appartenait ce cloporte, c’était évident) l’agaçaient profondément et de trois… elle n’a pas besoin de raison de toute façon, il la gonfle, point barre.

Alors qu’il commençait à balancer des arguments sans aucune valeur, au regard de la jeune femme cette dernière l’enjoignit à al boucler (on va formuler ça tout doux) d’un signe de la main. Oui évidemment que Lexy aussi draguait à tout va, avant d’être définitivement avec elle. Néanmoins, lui, il draguait de façon bien plus sympathique, du point de vue de la sorcière. Bref, là n’étant pas le propos, elle ne répliqua pas, puisqu’elle jugeait que cette conversation était des plus stériles. Là où c’était vraiment intéressant, c’était lorsqu’il avoua avoir lu son sms à l’instant. Elle eut un sourire :*

« Parfait, donc tu sais que tu n’as plus rien à faire ici, puisque Lexy n’est pas ici et ne sera pas là avant demain, au plus tôt. »

Quant à sa si aimable remarque sur son caractère (non, elle ne notait pas le compliment sur sa beauté), la Russe répliqua, plutôt mauvaise cette fois-ci :

« Ha oui ? »

Jouant avec sa baguette d’une main, sans quitter Abell des yeux, elle appela Lexy. Rapidement, elle lui exposa la situation, sans lâcher du regard l’intrus qu’elle pouvait avoir envie d’exterminer d’une seconde à l’autre (un conseil : surtout : pas de geste brusque) :

« Bonjour mon cœur. Tu vas bien ? J’espère que je ne te dérange pas, mais il se trouve que ton ~~parasite de compagnie~~ ami Crowford ~~qu’est ce que tu lui trouves à ce looseur bon sang ???~~ s’est comme qui dirait incrusté, et si je n’écoutais que moi, je le pulvériserais sur le champ. Mais puisqu’il semblerait que tu l’apprécie grandement, je fais l’effort de te contacter avant de lui exploser la tête en mille petits morceaux… A moins que je ne commence par ses testicules. »

Lexy lui demandant de lui passer l’intrus en question la brune offrit un sourire des plus sarcastiques à Abell en lui tendant le téléphone :

« Tiens. »

La jeune femme tendit l’appareil à l’affreux individu qui s’était incrusté chez elle, et bien qu’elle n’ait pas mis le haut parleur, elle se doutait bien que Lexy lui disait de se tenir à carreau (idéalement de se barrer, mais là, elle n’y croyait pas franchement), jouant avec sa baguette, prête à passer à l’attaque à tout moment (oui j’ai bien di à tout moment, la Russe n’était pas du genre à abandonner bien vite et elle comptait que tout soit on ne peut plus clair avec ~~l(abominal homme des neiges~~ individu qui se tenait dans sa cuisine en cet instant précis.

Avec une fille –ceci dit un terme comme ‘fille’ ou ‘humain’ était difficilement applicable à Kostovak, cette bête immonde- aussi bornée, détestable et têtue que la Russe, Abell se doutait que ces arguments ne feraient pas mouche. Spécialement sur le fait que Lexy était aussi dragueur que lui il y a quelques années, Abell se demandait d’ailleurs bien pourquoi il avait abandonné cette vie-là, pour une fille comme Kostovak en plus. Elle devait surement pensé qu’il ne l’était pas tant que ça ou une bêtise du genre. Sauf que si elle pensait ça, elle avait complétement tort. Le Suédois était exactement comme le jeune photographe avant et il était contre tout type d’engagement avant que la bête Russe ne lui lance un quelconque sort et lui fasse découvrir l’amour –beurk-. Alors ce qu’il pouvait bien dire n’arrangerait rien. Cette fille resterait braquée contre lui quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse et désormais, il n’en avait plus rien à faire. Il avait essayé de se montrer vaguement sympathique avec la jolie danseuse parce qu’après tout, c’était la fiancée d’un de ses meilleurs potes et qu’elle devait surement avoir des qualités qui la rachetait mais elle, elle n’en avait rien à faire alors tant pis, il n’allait plus faire d’efforts. « Ouais je vais me tirer, rester avec toi ici est la dernière chose que je veux faire. » Il prit une autre pomme et avant de partir et de claquer la porte –surement avec force pour bien embêter la Russe- il lui siffla un : « Je me demande bien ce qu’il peut te trouver… » Ouais, il était curieux de savoir.

Le brun retourna le regard noir au centuple à la brune et dès qu’il la vit, baguette à la main, il porta sa main à sa poche, la gardant dedans, saisissant son arme de sorcier. Au moindre geste qu’elle pourrait faire, il la contrerait. Abell était rapide, il avait des réflexes et il savait très bien se protéger et ce n’était pas une cinglée hystérique, prétentieuse et ennuyante qui allait lui faire mal aussi bonne soit-elle en sortilèges d’attaque. Seulement, elle ne décida pas d’attaquer tout de suite et appela plutôt Lexy. Le jeune photographe cacha sa surprise dans un masque froid et dur. Il avait beau être quelqu’un de plutôt calme en temps normal, il ne fallait pas le chauffer.

Abell grimaça quand Kostovak appela son ami ‘mon cœur’, ces surnoms étaient tellement stupides puis il se contenta de rester immobile, serrant sa baguette entre ses doigts, prêt à se défendre et à attaquer au moindre geste suspect, mais déglutit quand la folle parla de lui exploser les testicules ~~ce serait regrettable, vraiment regrettable, il faut penser aux filles qui peuplent la Terre et qui n’attendent que Abell voyons !~~ La brune lui passa ensuite le combiné et il adressa un « Hey Lex ! T’as dégotté le gros lot vieux avec Kostovak dis donc ! » Il lança un regard noir au dit gros lot avec un sourire sarcastique planté sur le visage puis il écouta son ami : « Salut mec. Ecoutes, elle put vraiment te pulvériser sur place –Abell leva les yeux au ciel, il ne doutait absolument pas de ça- alors fais pas le con, je ne peux pas rentrer avant demain ! Mais elle est cool quand on la connait –là Abell eut un regard sceptique, il ne croyait pas que Kostovak puisse se montrer cool. Avec qui que ce soit- alors fais un effort, au moins pour ton pote ou je te laisse plus me photographier ! » Le brun rigola à la fin de sa phrase. « Genre comme si ton agent pouvait te laisser le choix ! » Puis, il soupira longuement, il fallait qu’il se calme. « Sérieux mec t'es chiant, elle n’est vraiment pas drôle alors je te jure je vais essayer mais je ne suis pas sur de rester plus de cinq minutes sans gueuler. Néanmoins me faire pulvériser n’est pas une option, tant de filles pleureraient sur mon sort… » Il rigola en concert avec son pote avant de finir : « Bon allez je te laisse, bosse bien et à plus ! » Il raccrocha sur le ‘au revoir’ de son grand pote et eut un regard pour la Russe qui n’avait pas bougé de son siège. Lâchant sa baguette des doigts, il retira sa main de sa poche et s’approcha du frigo avant de se retourner vers la brune : « Lexy m’a autorisé à rester et à prendre mon petit déjeuner. Il a aussi dit que tu étais assez cool pour me laisser faire, je suppose donc que je peux me servir ?! » Ce n’était pas une question. Pas vraiment. Il regardait Kostovak avec un sourire amusé non dissimulé. Il ne savait pas comment elle réagirait mais il savait qu’être soudainement super gentil avec elle n’arrangerait rien. Il ne pouvait pas effacer toutes ses paroles précédentes. Il se contentait donc de ne pas être méchant. Il l’avait taquiné aussi lorsqu’il parla du fait qu’elle soit ‘cool’ mais il n’était pas sur qu’elle sache ce que c’était que l’humour et le taquinement. Il avait juste à espérer qu’elle ne se fâche pas et lui balance un sort à la figure. Ceci dit, il avait peu d’espoir, Kostovak était cinglée mais l’attaquer serait une mauvaise idée, il avait promis à Lexy de se tenir à peu près correctement et il allait respecter sa promesse. Il allait essayer en tout cas.

A vrai dire, le discours (très peu aimable) d’Abell passait plutôt bien au-dessus de la jeune femme. En ce qui la concernait, elle n’avait que faire de l’opinion que pouvait avoir cet individu particulièrement imbu de sa personne sur elle. La seule chose qui l’embêtait vraiment, c’était qu’il lui volait son temps, et en plus, il était d’un désagréable… Quant à savoir ce que Lexy pouvait bien lui trouver, à elle, Dawn Kostovak, elle répliqua, non sans sourire d’un air moqueur :

« Et bien c’est une excellente question ! Tu n’auras qu’à le lui demander la prochaine fois que tu le verras. »

Rapidement, Dawn jugea préférable, donc, de joindre Lexy, histoire de le prévenir (au moins) du meurtre à venir (ça va péter mon gars, tiens toi bien). La brune fit fis de son commentaire sarcastique sur le ‘gros lot’, venant d’un gros abruti profond comme cet Abell, disons que la remarque ne valait guère d’être retenue… Décidant qu’il ne valait guère plus d’intérêt, elle poursuivit sa petite vie, tranquillement. La jeune femme laissa la vaisselle se nettoyer toute seule, alors qu’elle se déplaçait dans l’appartement, elle dégageait quelque chose, c’était indéniable. Le rouge lui allait à ravir, mettant en valeur son teint pâle et ses cheveux d’ébène. La robe montrait des jambes fines aux muscles parfaitement dessinés, sa taille, fine, donnait l’impression qu’elle pouvait se briser d’un instant à l’autre. Dawn avait une force certaine qui était particulièrement bien camouflée par son apparence de poupée glaciale. Alors qu’Abell raccrochait, elle récupéra le combinait, relevant l’odieux mensonge du personnage, sans ciller.

Alors qu’il s’imposait, elle esquissa un sourire, malicieux :

« Bien sûr. Mais en échange, il va falloir que tu te montres coopératif. »

Le dévisageant avec amusement, elle poursuivit :

« Et comme je suis incroyablement ‘cool’ comme tu viens de le souligner, j’ai même l’incroyable amabilité de te laisse choisir le service : tu préfères quoi ? La danse, le combat moldu ou le duel sorcier ? J’ai besoin de m’entraîner un peu… »

Il était impossible, alors, de lire en elle. De toute évidence, il était bien plus sûr, pour Abell, de choisir la danse, néanmoins, il pouvait aussi se tromper, faire une simple erreur, comme cela pouvait arriver à bon nombre de personnes en ce bas monde. La jeune femme l’observait, impassible, tandis que la vaisselle s’essuyait toute seule à présent. C’est à cet instant précis que Perséphone fit son arrivée. Le faucon femelle que Myrielle avait offert à Dawn, quand elles étaient encore adolescente était toujours là, fidèle à sa maîtresse. La fille de Préciosa était bien la digne fille de sa mère, cela ne faisait aucun doute. La brune sourit, ouvrant la fenêtre, et tendant le bras pour que l’oiseau s’y pose en quelques battements d’ailes. Un torchon épais sur le bras pour se protéger des serres de l’oiseau. Caressant doucement la tête du rapace, elle sourit, tendrement :

« Bonjour ma belle… »

Elle récupéra la lettre que lui portait l’animal et l’ouvrit, tout en gardant le rapace sur son bras. Et commença sa lecture, comme si Abell n’existait plus (mais qu’il ne se fasse pas trop d’espoirs, elle ne l’avait en aucun cas oublié). Perséphone fixait d’ailleurs l’intrus de ses yeux noirs et profond, particulièrement attentive.

Comment Lexy avait pu se laisser séduire et tomber amoureux d’une fille comme Kostovak, Abell se le demandait bien. Quand on disait que l’amour rendait fou, voici la preuve, Lex était jusqu’à aller demander la russe en mariage. Rendez vous compte, il l’avait demandé en mariage. C’était tellement énorme qu’à côté la disparition provisoire de la magie n’était qu’un événement anodin. Surtout que c’était Kostovak bon sang ! Elle était archi spéciale comme fille alors oui, Ab’ se demandait bien comment son ami pouvait l’aimer. « Mais je ne me priverais pas pour lui demander ! Et comment il en est venu à te demander en mariage aussi ! » Ce qui lui faisait penser à autre chose soudainement…Il se contrôla et s’efforça de ne pas blêmir. Abell était quelqu’un qui se contrôlait parfaitement bien en toutes circonstances aussi là ça ne devrait pas poser trop de problèmes. « Attends tu sais si le témoin du marié est obligé de dire des choses bien sur la mariée ? » Non parce que lorsque Lexy lui avait dit qu’il allait épouser sa copine, et après que le photographe lui ait demandé ce qu’il lui passait par la tête et lui avoir dit qu’il allait faire une énorme bêtise, il lui avait demandé s’il voulait être son témoin. Et Ab’ avait dit oui bien sûr. Il était contre l’idée du mariage mais être là pour son pote était normal pour lui et puis témoin c’était plutôt cool comme job –bon sauf qu’il fallait pondre un discours et là il venait de réaliser qu’il devait ne pas dire de méchancetés sur la fiancée de son pote à savoir Dawn Kostovak l’une des personnes qu’il ne supportait absolument pas sur cette Terre-. Mon Dieu, il allait encore plus ramer sur ce discours qu’il ne l’avait pensé à la base.

Il fallut ensuite que la cinglée qui servirait bientôt de femme –il avait encore du mal à intégrer ce mot et à l’associer à Kostovak pour son ami- à Lexy lui téléphone. Abell discuta quelques instants avec son pote avant de raccrocher. Il avait promis d’essayer de bien se comporter mais même lui ne savait pas s’il réussirait. Il haïssait la danseuse russe. Et qu’elle ait un joli minois n’y changeait rien. Mais il avait promis d’essayer parce qu’après tout, elle était la copine d’un très bon pote et qu’il serait dommage qu’il pète un câble juste à cause d’elle. Il soupira. Il allait fournir un énorme effort là. Si Kostovak ne remarquerait pas qu’il avait abandonné son agressivité envers elle pour faire plaisir à son ami, tant pis pour elle. Abell avait l’autorisation du maître des lieux pour rester dans son appartement, c’était tout ce qui comptait. Il se servit en céréales, y ajouta du lait et actionna la machine à café sans faire attention à ce que faisait la brune.

Puis, il fallut que cette dingue casse tout en lui demandant un truc. Abell ne comprit absolument rien. Pour rester il devait faire quelque chose ? Non mais il lui manquait des neurones ou quoi ? Non pardon, cette question était stupide, bien sûr qu’il lui manquait des neurones à cette fille. Elle croyait quoi là ? Qu’il allait se plier à sa volonté ? Il avait beau éviter de la réduire en poussière parce qu’il savait que Lex était amoureux d’elle n’empêche qu’il n’allait pas non plus faire copain-copain avec elle et surtout pas lui rendre service ou je ne sais quoi. « Je mange là ça se voit pas ? » répondit-il de suite. « Et tu peux toujours rêver pour que je fasse quoique ce soit. » Il prit son café noir dans ses mains et en but une longue gorgée avant de terminer, ne faisant pas attention au faucon qui venait de débarquer : « Et de la danse ? Non mais tu t’entends ? T’es sérieuse là ? Tu m’as bien regardé ? » Alors d’accord, Abell aimait bien danser en boite et tout et il n’avait rien contre les danses de couples –quand Erwan et Luca s’étaient mariés, il avait bien dansé avec Aria- mais avec Kostovak… !!! Alors là pour qu’il danse avec cette cinglée il faudrait le payer !! Et encore il faudrait y mettre le prix fort pour qu’il accepte !

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