Un journal trouvé par terre

Il était une fois un trou noir dans un cœur vide, un jour ce trou noir devint rempli de doux sentiments romantiques et l’histoire pourrait finir ainsi si ce n’est que rien n’allait vraiment bien. Cette histoire concerne évidemment deux personne : Myrielle Symphonie et Alexander Shinku mais il n’y avait pas qu’eux qui souffraient comme le vit le jeune homme un beau matin d’hiver.

Il se promenait du côté de la maison Serdaigle quand il tomba sur un journal intime ouvert en son milieu, il ne voulait pas le lire mais quelque chose l’attira dans l’écriture ronde et soignée et surtout dans cette phrase étrange : « Je ne peux rien dire à personne alors plus jamais je ne parlerais… »

La curiosité intellectuelle du garçon prit vite le pas sur le reste et il commença à lire la page sur lequel le journal était ouvert, la date inscrite remontait déjà à 3 ans.

« Cher journal,

Aujourd’hui encore j’ai eu de nombreux problèmes à l’école, les autres enfants ne comprennent pas que si je leur parle moi aussi je serais punie, oui punie très sévèrement. Le méchant monsieur voudra me faire du mal, il n’y a que Suu pour me comprendre, il n’y a qu’à elle que je peux me confier et à toi aussi. Seuls les êtres inanimés m’entendent maintenant, je sais que ma petite maman est bien triste mais je ne peux pas faire autrement n’est ce pas ? »

Le journal était écrit en allemand mais Alexandre en connaissait les rudiments essentielles car il avait beaucoup voyagé dans sa courte vie. Il reprit sa lecture, intrigué.

« Je ne suis pas une poupée cassé, je ne finirais pas comme elle et je continuerais à me taire aussi. Je ne peux rien dire à personne alors plus jamais je ne parlerais… Je ne veux pas qu’on m’âbime, je suis bien comme je suis, je refuse qu’on m’en lève quoi que ce soit et je ne veux pas être punis, oui si je parle je serais puni, il me la dit et j’ai si peur chaque fois… je veux garder mon… »

A cet endroit il y avait un mot que Alexander ne comprit pas et il en conclu que ce devait être une déformation ou une faute de l’enfant qui avait écrit ce journal. Il reprit plus loin.

« Maman est très triste et elle s’inquiète, comme je ne parle pas elle ne sait pas ce que j’ai et je crois que c’est ça qui lui fait peur pour ma santé mais c’est en n’étant plus entendu des autres que je peux rester bien. Le méchant monsieur me surveille, il est là, parfois je le croise et alors… il sait mon état et il prend souvent de mes nouvelles, maman me l’a dit, mais c’est hypocriche. »

Elle voulait sans doute dire « hypocrite ».

« L’an prochain maman veut m’envoyer à Poudlard en Angleterre parce que comme ça je serais dans un nouvel environnement et cette école est moins stricte que les autres, tant mieux comme ça je ne le verrais plus.
Suu vient de me dire que je ne devrais pas te parler de tout ça mais ce n’est pas bien grave, il m’a dit de ne parler à personne mais toi mon journal tu n’es pas quelqu’un, tu es juste du papier non ? Ah maman m’appelle pour ma leçon de piano… a bientôt journal ! »

La page se finissait sur une autre date, deux jours après la précédente et la petite fille disait à son journal :

« Cher Journal,

Aujourd’hui maman a beaucoup pleuré, le médecin lui a annoncé que je ne grandirais plus jamais si je m’obstinais à ne pas parler. Il a dit plein de mots compliqué et j’ai pas très bien suivis mais ça faisait peur à maman. Je crois qu’elle pleure beaucoup trop, je dois rester une poupée mais ce n’est pas si grave non ? »

Sans doute cela continuait il plus loin à la page d’après mais il n’alla pas jusqu’à lire tout ça, ce n’était pas ses affaires et sa curiosité avait été suffisamment satisfaite… il savait maintenant à qui appartenait ce journal bien que le simple fait que ce soit de l’allemand aurait déjà été un indice important. Il s’agissait de Roze Maiden, il ne la connaissait pas mais ce qui était écrit là dedans ne faisait que prouver que la petite fille ne parlant qu’à sa poupée avait subi un grave traumatisme. Pourtant même dans son journal elle ne parlait pas vraiment de faits bien précis, dommage car dans ce cas puisqu’il les avait lu par hasard il aurait pu aller en parler à un professeur en toute bonne conscience et ils auraient peut être pu l’aider.

Il haussa les épaules, il ne restait qu’à donner ça à Aelita quand il la verrait pour qu’elle lui rende car il ne savait pas si c’était une bonne chose que ce soit lui qui le fasse. Il continua son chemin dans les couloirs l’air un peu triste car la petite Roze lui faisait de la peine, il savait ce que c’était que d’avoir peur et il compatissait, une âme trop pure pouvait facilement être traumatisée à vie et pour que son esprit est dérivé à ce point elle avait dû beaucoup souffrir.

Finalement il devrait peut être quand même en discuter avec un professeur, ou demander à Aelita de le faire en lui disant le peu qu’il avait lu. Il ne savait pas… Il hésitait… Peut être devrait il lui même demander conseil mais à qui ? C’était bien compliqué car il était partagé entre plusieurs avis.

Finalement il décida de se rendre au bureau de sa directrice de maison pour avoir un conseil d’adulte et il tourna donc les talons pour continuer sa route dans les couloirs sans fin de Poudlard.

[979 mots]

Lavande passait dans les couloirs pour se rendre à la Grande Salle et elle prenait son temps, regardait les gens, s’arrêtait pour discuter avec quelques copines et finalement elle finit au détour d’un couloir par apercevoir le préfet de la maison des Poufsouffle, un petit cahier dans les mains et il était en train de la lire attentivement.

Il avait l’air bien concentré pour que ça ne soit qu’un simple cahier de cours, et puis pourquoi lire debout si c’était quelque chose d’autorisé ? Elle se planqua légèrement dans un renfoncement pour l’observer quelques instants et constata qu’il n’était pas en train de jeter un simple coup d’œil mais bien de lire attentivement, en fronçant les yeux et tout et tout !

La Gryffondor eut un mauvais préssentiment et quand il reprit sa route, elle lui courrut après pour l’interpeler d’un air profondément indigné.

« ALEXANDER SHINKU !!! »

Ils ne s’étaient peut-être jamais parlé mais Lavande était fière de connaître pas mal de nom de garçons à Poudlard, surtout qu’il était le préfet de Poufsouffle, donc une figure incontournable ici ! Quand elle fut parvenue à sa hauteur, elle profita de l’effet de surprise pour lui arracher le cahier des mains et l’ouvrir en son milieu.

*C’est bien ce que je pensais*

En un simple coup d’œil elle pu remarquer que c’était un journal intime et qu’il appartenait à une fille !

« Tu n’as pas honte de lire un journal qui n’est pas à toi ? Moi qui croyait que tu étais quelqu’un de sérieux ! C’est absooolument honteux Alexander Shinku tu vois ! Imagine cette pauvre fille à qui tu voles son confident le plus précieux hein ? »

Là Lavande était vraiment énervée. Il fallait dire que le sujet lui tenait très à cœur étant donné qu’elle avait elle-même un journal intime et qu’elle serait absooolument horrifiée qu’un garçon le lise un jour ! Alors elle entreprit de lui crier dessus le plus fort possible afin qu’il se sente mal à l’aise et qu’il regrette son geste.

Elle ouvrit le journal à la première page et constata qu’il appartenait bien à une fille du nom de Roze… Elle était inconnue à Lavande, mais ça n’était pas ça qui frappa le plus la Gryffondor : le journal était écrit en Allemand !

“Mais tu comprends l’Allemand ? J’croyais que tu étais Japonais ! Enfin peu importe… Tu te rends compte du mal que tu pourrais faire à cette fille ! ”

Puis elle le poussa du bout des doigts, la colère lui avait fait rosir les joues… Puis finalement elle décida de prendre une grave décision. Elle attrappa l’épaule d’Alexander pour qu’il se penche et l’écoute.

« Je vais le rendre à son propriétaire… Mais mieux vaudrait pour tout le monde que tu te taises et que tu ne dises à personne que tu l’as lu. Bien sûr elle mériterait que tu t’excuses mais mieux vaut qu’elle ne sache pas que tu ais lu son journal… »

*J’espère que moi ça ne m’est jamais arrivé qu’on lise mon journal !!!*

A cette pensée elle eut un goût très désagréable dans la bouche.

[529 mots ^^]

Alexander n’en revenait pas du toupet indescriptible de Lavande Brown ! Il l’avait toujours trouvé fatiguante à glousser à tout bout de champ et à minauder mais là elle avait atteint des summum ! Il était persuadé qu’elle ignorait même qui pouvait être Roze Maiden !

Il la rattrapa et se mit sur son passage au milieu du couloir.

- Mademoiselle Brown vous allez me faire le plaisir de me rendre ce que vous m’avez pris pour deux raisons : je comptais aller parler de ce journal à ma directrice de maison et vous ne connaissez même pas cette jeune fille.

Il lui prit le journal des mains et le rangea rapidement dans la doublure de sa veste.

- Je vous prierais maintenant de ne pas faire la leçon sans savoir, mademoiselle Maiden souffre de trouble psychologique important d’où ma curiosité, je l’avoue mal placé, mais ce journal n’a aucun but sentimentale ou secret et il ne parle pas de garçon donc ne vous sera d’aucune utilité.

Voilà qui était envoyé mais Alexander devenait de plus en plus irritable depuis l’affaire avec Dawn, il avait subis ce qui était pour lui le pire des affronts et avait un peu de mal à s’en remettre. Cependant il prie une respiration avant de poursuivre avec un ton neutre :

- J’ai lu les pages sur lequel le journal était ouvert puisqu’effectivement je comprend l’allemand, ce n’est pas parce que je suis anglo-nippon que je suis incapable d’apprendre d’autres langues. Pour votre gouverne je connais aussi le français et l’espagnole puisque ma famille y possède des filières commerciales.

Il se rendit vaguement compte qu’il dérivait du sujet et reprit donc le thème du journal dit « intime » mais que ne servait à Roze que de compagnon de plus avec sa poupée, elle devait se sentir bien seule sans personne à qui parler réellement.

- Ce que j’ai lu peut servir à soigner mademoiselle Maiden j’irais donc le porter à un professeur mais si vous ne me croyez pas je vous autorise à m’accompagner pour constater que je ne suis pas en train de commettre un acte indigne.

Il aurait presque pu ajouter « de moi » mais il n’en fit rien, ce n’était pas la peine. Il se demanda vaguement si la jeune fille en face de lui le suivrait ou pas mais bon… en tout cas qu’est ce qu’elle était casse pied, il n’aimait pas les filles de ce genre. En tant que jeune garçon trop mature il avait déjà des préférences bien marqué et même si Lavande était rousse (il aimait les rousses et les blondes) il ne supportait pas ses gloussements en cours qui le déconcentrait. Surtout en cours de défense contre les forces du mal, là c’était le summum !

A sa souvenance elle était amie avec Susan, autant dire le jour et la nuit en comparaison avec la timide Susan qui avait tout son respect et son amitié. Il regarda donc Lavande un moment avant de lui demander tout de bon :

- Me suivrez vous mademoiselle Brown ?

Son élégance et son charisme ressortait toujours quand il parlait à une jeune fille, et Lavande ne faisait pas exception aussi se montrait il aussi charmant en parole avec elle qu’avec les autres après son agacement du début.

[550 mots]

Lavande avait toujours pris Alexander pour un garçon très calme, gentil serviable et extrêmement poli avec les autres. Bon il était vrai qu’il n’avait pas un charisme à tomber par terre mais elle n’avait rien contre lui et même au contraire elle se serait plutôt tournée vers lui en temps que préfet plutôt que vers Hermione Granger par exemple.

Cependant là il l’avait profondément déçue avec l’histoire du journal. Bien sûr il était possible qu’il y ait une explication rationnelle au pourquoi du comment il s’était trouvé à lire le journal mais le tempérament enflammé de Lavande l’avait plutôt poussée à le réprimander avant d’essayer de comprendre ce qu’il s’était passé. Et là ça lui retombait sur le coin du nez. Alexander la rattrappa et lui reprit le journal d’une façon dont elle ne se serait jamais attendue.

Elle le regarda bouche bée et lui il commença à se justifier. La Gryffondor l’écouta attentivement puisqu’elle n’avait pas vraiment d’autre choix.

*Roze Maiden*

Non en effet elle ne la connaissait pas, même pas un peu, mais si cette jeune fille avait des problèmes, Lavande ne demandait pas mieux que de l’aider, spécialement si c’était des problèmes sentimentaux mais Alexander commença à lui reprocher tout un tas de choses et parla de problèmes graves et d’aller en parler carrément aux directeurs de maison.

Le ton du garçon était sévère et de plus il lui parlait comme à une abrutie finie. Pour finir, comble du comble, il la traita carrément d’idiote avec cette simple phrase :

Citation :

Ce journal n’a aucun but sentimental ou secret et il ne parle pas de garçon donc ne vous sera d’aucune utilité.

*Mais, je… je ne comptais pas le lire !*

Elle ne s’était pas attendue à autant de méchanceté et son estomac en prit un sacré coup. Alors c’était comme ça qu’il la voyait ? Comme une pauvre idiote superficielle ? Comme une fille incapable d’avoir assez de maturité face à des problèmes graves ?

La Gryffondor fut fortement peinée et choquée par cette phrase et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle essaya de se persuader qu’elle avait raison et que ce garçon n’était qu’un imbécile qui ne savait pas ce qu’il disait car il ne la connaissait même pas et c’est pour ça qu’elle parvint à retenir les larmes dans ses yeux mais comme elle ne trouvait rien à répondre, le préfet continua son monologue.

Son ton se fit plus calme et plus posé mais ses paroles étaient toujours aussi dures. Nouvelle pique, il lui affirma qu’il était capable de parler 5 langues… Là s’en était trop pour elle qui n’en parlait qu’une et 2 larmes s’échappèrent de ses yeux. Elle se plaqua une main tremblante sur la bouche pour s’empêcher de laisser échapper un sanglot puis ferma les yeux.

*Arrête de pleurer Lavande, arrête de pleurer s’il te plait je t’en supplie… arrête*

Ca faisait mal de s’entendre dire ses 4 véritées en face par quelqu’un qu’on respecte, mais il fallait qu’elle se ressaisisse et rapidement. Elle resta ainsi pendant un total de 5 secondes et finit par se libérer la bouche et par rouvrir les yeux. Lavande fixa le plafond et batit des cils plusieurs fois pour faire tomber les dernières larmes. Elle s’essuya les yeux et regarda de nouveau Alexander. Son ventre était douloureux et les paroles avaient du mal à sortir

« OK je ne la connais pas mais j’aurai pu l’aider, maintenant si tu la connais et… »

Elle prit une profonde inspiration, elle commençait à s’embrouiller… De nouvelles larmes s’échappèrent de ses yeux. La Gryffondor aurait voulu se montrer courageuse, mais c’était un peu dur pour elle il fallait l’avouer.

« Je ne comptais pas lire son journal. Je voulais juste… »

Elle était en train de se mettre dans des états pas possible alors qu’elle ne connaissait même pas ces deux personnes. Lavande commençait à se demander si ça valait vraiment la peine de se battre pour ça… D’habitude elle ne laissait pas tomber aussi facilement ses convictions et se serait battue pour que le préfet limite les dégats et ne montre pas les pensées intimes de cette fille à un professeur. Mais dans le cas présent, elle ne s’en sentait pas la force. Le ton d’Alexander s’était radoucit et il lui proposa de l’accompagner, mais se rendait-il seulement compte du mal qu’il lui avait fait ? Elle n’avait aucune intention méchante au début et trouvait les paroles du garçon très injustes envers elle.

« Non vas-y tout seul, je ne suis qu’une idiote après tout comme tu le dis si bien ! »

Elle détourna les yeux et recommença à pleurer silencieusement. Elle aurait voulu courir, s’éloigner le plus loin possible de lui mais elle ne s’en sentait pas non plus la force. Les mots « idiote, stupide et superficielle » lui raisonnaient dans la tête… La jeune fille s’approcha alors du mur le plus proche et commença à le longer, s’appuyant légèrement dessus avec sa main. Elle voulait qu’Alexander parte, qu’il la laisse seule.

[842 mots ^^]

Le préfet de Poufsouffle ne su que faire devant les larmes de Lavande, sur le coup de l'agacement il avait eu du mal à réprimer quelques mots durs mais il n'avait jamais pensé qu'elle pleurerait pour ça. Sans doute étais ce sa réflexion sur les garçons mais ne connaissant Lavande que par ses gloussements en cours de défense contre les forces du mal il n'y avait vu sur le coup qu'une vérité à dire, il se sentit un peu bête ce qui lui arrivait rarement.

Il suivit Lavande sans bruit et s'approcha toujours en silence, il lui toucha l'épaule doucement et la regarda avec tristesse.

- Pardonnez mes paroles un peu dur, je ne voulais pas vous blesser, je n'ai aucune excuse.

Il s'inclina devant elle avec élégance et un les yeux baissé, au Japon mettre sa tête plus bas que son interlocuteur était un signe de respect. Il n'avait pas voulu la blesser, seulement aider Roze en parlant aux professeurs. Elle lui avait toujours semblé si seule bien qu'il ne lui ai jamais vraiment parlé.

- Je n'aurais pas dû me montrer aussi dur envers vous, je me suis laissé aller à de la méchanceté gratuite ce qu'un homme ne devrait jamais faire à une jolie fille.

tactique numéro 1 pour se rattraper : faire des tournures rabaissante pour lui, valorisante pour elle. Au mieux ça lui ferait plaisir, au pire ça l'énerverait. Il préférait qu'une fille crit ou le frappe plutôt qu'elle pleure. Il était bien faible avec la gent féminine...

- Mademoiselle Maiden ne fait pas partie de mes amis - j'en ai assez peu d'ailleurs - mais elle est dans notre classe, à Serdaigle. Elle est très discrète mais se balade toujours avec une poupée en porcelaine. Elle ne sait... enfin… oui... elle ne sait pas parler au sens propre qui voudrait dire qu'elle communique, en fait elle ne parle toujours qu'à sa poupée qui lui sert d'intermédiaire ou bien aux autres objets... comme ce journal...

Il s'était un peu redressé et ouvrit le journal à la page du journal qu'il avait lu.

- Ce mot que vous pouvez voir là "totën" signifie tuer... j'ai tout de suite été intrigué par ce journal à cause de plusieurs mots que j'ai vu d’emblée en le prenant. Elle ne parle pas parce qu'elle a peur que quelqu'un la tue si elle le fait, c'est ce que j'ai appris en lisant cette page et c'est pour ça que je voulais le donner aux professeurs. Je ne peux rien pour elle mais sans doute que monsieur le directeur lui pourra, ne serais ce que ses parents seraient heureux de savoir pourquoi leurs filles a un corps de huit ans alors qu'elle a notre âge.

Il parlait d'une voix douce, son léger accent japonais lui donnant des inflexions chantantes.

- Ne pleurez plus mademoiselle Brown, je ne vaux pas de telles larmes et mère me tuerait si elle savait que je fais pleurer mes camarades féminines.

Il eu un léger rire et sortit le journal de sa doublure de veste, il le tendit à Lavande en la regardant par en dessous pour bien montrer qu'il était toujours pénitent.

- Acceptez vous jeune demoiselle d'accompagner l'imbécile que je suis au bureau de la directrice de Poufsouffle pour aider mademoiselle Roze. Peut être pourriez vous devenir amies quand elle sera guérie, je crois qu'elle en aura besoin pour guérir et je... je pense être mal placé pour tenir ce rôle.

Il lui fit un petit sourire contrit attendant de voir si elle prendrait le journal ou pas, si elle dirait oui ou non.

[600 mots tout rond ^^]

*Accelère Lavande, dépêche-toi*

Elle sentait au fond d’elle-même qu’Alexander n’allait pas la lâcher aussi facilement. Les larmes avaient beau lui brouiller la vue, elle fit un effort pour accélérer le pas, elle avait horreur qu’on la voit pleurer. Bien sûr elle pleurait souvent devant ses amies, mais Alexander n’était pas son ami et c’était même celui qui l’avait faite pleurer donc elle n’allait pas lui montrer aussi facilement ses faiblesses.

Mais ses efforts pour s’enfuir ne furent pas suffisant puisque le préfet l’avait rattrappée et lui avait touché l’épaule, la faisant pivoter et elle se retrouva face à lui. D’un revers de main elle s’essuya les nouvelles larmes qui coulaient le long de ses joues et évita le regard du garçon. Elle ne regarda pas en bas, ni en haut cette fois mais sur le côté, elle essayait de se concentrer sur la lumière qui parvenait depuis la fenêtre.

*Ne pleure pas, c’est pas grave, on s’en fiche de ce qu’il pense, soit courageuse…*

Et le garçon s’excusa. Est-ce que ça fit plaisir à Lavande ? Oui et non… Elle avait toujours autant envie de pleurer et donc elle aurait préféré se retrouver seule, mais le voir s’excuser lui freina un peu les larmes. Elle releva la tête et ses yeux rougis osèrent enfin affronter le regard d’Alexander. D’un mouvement de la main elle replaça ses deux nattes derrière ses épaules.

« Tes paroles étaient dures oui mais tu les pensais… mais ça m’est égal ! Tu me trouves peut-être stupide, mais je sais ce que je vaux. »

Lavande n’avait pas vraiment une haute estime d’elle même. Elle était à un âge où elle s’interrogeait sur tout, elle se posait beaucoup de questions sur comment les autres la percevaient et elle doutait beaucoup. Cependant elle avait toujours été sûre d’une chose : on pouvait compter sur elle, donc ça faisait d’elle une bonne amie ! Mais ça Alexander ne pouvait pas le savoir et il ne le saurait probablement jamais car Lavande n’avait aucune envie de se lier d’amitié avec quelqu’un qui jugeait avant de connaître.

Citation :

Je n'aurais pas dû me montrer aussi dur envers vous, je me suis laissé aller à de la méchanceté gratuite ce qu'un homme ne devrait jamais faire à une jolie fille.

Le fait qu’il lui ait dit qu’il la trouvait jolie lui fit plaisir, même si elle se doutait qu’il ne le pensait pas… Elle s’essuya de nouveau les yeux car son mascara avait probablement coulé ce qui devait la rendre particulièrement horrible.

Elle sourit tristement et écouta plus attentivement le garçon. Il parla de Roze Maiden et Lavande vit aussitôt de qui il parlait. Il était difficile de ne pas remarquer cette fille si petite et si pâle. Elle avait l’air tellement étrange, c’était curieux de la voir en cours, souvent seule… Lavande lui avait bien parlé une fois, mais Roze lui avait répondu de manière si curieuse que la Gryffondor c’était débrouillée pour écourter la conversation.

Quand Alexander lui réouvrit le journal, Lavande détourna à nouveau les yeux et repoussa légèrement le journal, mais le garçon lui en expliqua une partie du contenu

« Je ne veux pas lire ça… Je ne la connais pas je ne peux pas l’aider. »

Sa voix était faible tandis que la voix d’Alexander se faisait plus gentille. Elle avait tendance à se montrer faible avec les garçons qui se montraient gentils avec elle. Naïve ? Oui et non… Elle avait du tempérament, mais il était vrai que la Poufsouffle se montrait beaucoup plus agréable avec elle et elle n’avait plus vraiment envie de s’engueuler avec lui. Lavande aurait bien sûr préféré s’isoler, mais le garçon la retenait et solicitait son aide. Il voulait qu’elle l’accompagne chez Mme Chourave.

Elle ne savait pas quoi répondre au garçon, en quoi son aide pourrait être utile ? A la limite elle pourrait faire un effort et essayer de sociabiliser avec Roze, mais elle n’était pas sûre d’en être capable après réflexion. Si la fille à la poupée pensait déjà au meurtre à son âge, elle était peut-être un peu trop perturbée pour que Lavande puisse en tirer quoi que se soit.

Il lui tendit le journal, et elle hésita. Elle avait l’occasion de reprendre le journal et de le rendre à Roze. Alexander lui sourit et attendit sa réponse.

*Aller un peu de courage, dit lui ce que tu en penses.*

“Si tu as lu qu’elle ne parle pas parce qu’elle a peur, es-tu sûr que de la forcer à en parler à un adulte soit la meilleure chose à faire ? Bien sûr Mme Chourave est très gentille mais… à mon avis on devrait essayer d’y aller plus en douceur, elle a l’air… fragile.”

Puis elle finit par repousser le livre. Elle avait dit ce qu’elle pensait à Alexander mais elle ne pensait pas qu’il allait l’écouter. En tous cas elle ne souhaitais pas aller voir Mme Chourave. S’il le lui demandait, elle pourrait toujours essayer de rendre le journal à Roze mais sinon qu’il se débrouille.

[844 mots ^^]

Alexander écouta attentivement tout ce qui venait de lui être dit, il était sincèrement désolé de l’avoir fait pleurer et du coup était bien plus attentif qu’à son habitude.

- Je ne pensais pas vraiment ce que j’ai dit sur vous, j’ai une haute estime de l’ardeur que vous mettez à faire les choses et aussi de la façon dont vous défendez vos convictions. J’avoue ne pas partager votre « passion » pour monsieur Lockhart mais il n’y a véritablement que ce différent entre nous. Je comprend pourtant que vous m’en vouliez et sachez que je ne vous en tient absolument pas rigueur.

Il rangea le journal quand il comprit qu’elle ne le suivrais pas et réfléchit quelques instants que ce qu’elle disait.

- Sans doute, mais quelqu’un la menace de mort et lui fait peur, si ce quelqu’un était à Azkaban elle irait peut être mieux. Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais je ne supporte pas de laisser les gens dans leur détresse sans rien pouvoir y faire… et là je suis bien incapable de l’aider.

Il paraissait vraiment désolé, bien loin de son masque de froideur habituel… mais c’est qu’il ne tenait pas à être taxé d’hypocrisie, la méchanceté suffirait pour aujourd’hui ! Il s’en voulait par ailleurs toujours, il n’avait pas respecté l’engagement qu’il avait pris auprès de sa mère de toujours respecter et admirer les qualités féminines et de ne jamais les remettre en question.

Bref ce n’était pas son jour, il yen a avec et d’autre sans.

- Veuillez m’excuser encore une fois belle demoiselle, je vais donc vous laisser sur la promesse de réflechir mûrement à vos paroles et…

Finalement il ressortit encore le journal.

- … puisque vous voyez maintenant qui elle est donné lui ceci de ma part. Si besoin en est je pense que les professeurs en auront facilement l’accée… et je crois finalement qu’il est mieux qu’une jeune fille lui rende. Vous aurez sans doute plus de délicatesse que moi.

Il lui prit la main d’un geste leste et y déposa un baiser comme il savait si bien le faire, puis il s’éloigna sans se presser, gardant la direction du bureau de madame Chourave même si il n’était plus très sûr de vouloir vraiment aller lui parler. Lavande lui avait mis le doute et il avait besoin d’y réfléchir encore, forcer Roze à parler n’était peut être pas la solution bien que cela lui semblait à lui la meilleure qui soit. Il ne se sentait pas de taille à la guérir et pourtant … Il faudrait bien qu’elle change, elle ne pouvait pas rester avec le corps d’une enfant de huit ans éternellement ! Certaines de ses camarades avaient déjà commencé à changer et à entrer dans la puberté tandis qu’elle était encore une enfant vivant dans un monde imaginaire pour se protéger.

Il se demandait qui était assez cruel pour faire ça à une innocente, apparemment quelqu’un de son entourage mais pas de sa famille puisqu’elle l’appelle le monsieur et qu’elle ne fait que le croiser…

Pauvre Roze, il ne la connaissait pas bien mais il compatissait.

[523 mots]

*Alors c’était ça !*

C’était pour ça que Shinku avait été si désagréable avec elle quelques instants plus tôt ? A cause de Gilderoy Lockhart le brillant et sublime professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Il était vrai que Lavande ne cachait pas sa passion pour Lockhart. Elle lui avait envoyé plusieurs lettre dont une magnifiquement décorée pour la St-Valentin et pendant ses cours quand elle ne le dévorait pas des yeux en bavant, elle passait son temps à glousser et à faire des commentaires sur lui à sa meilleure amie Parvati.

« Je ne vois absooolument pas ce que le professeur Lockhart vient faire là-dedans, mais sache que c’est un professeur talentueux et qu’il est bien plus craquant que la totalité des élèves de l’école réunis tous ensembles !!! Mais je considère que c’est la jalousie qui te fait parler et donc je n’en tiendrai pas compte. »

Lavande avait peu à peu retrouvé son aplomb et sa franchise habituelle… Peut-être était-ce le fait que le Poufsouffle s’écrasait comme une carpette devant elle car il était profondément affligé de l’avoir peinée.

*Beh il peut !*

Est-ce qu’Alexander remontait dans son estime ? Difficile à dire car la jeune Gryffondor estimait que les excuses qu’elle recevait étaient amplement méritées.

« Enfin bon, j’accepte vos… non tes excuses… Rah et puis arrête de me tutoyer s’il te plait, on a le même âge non ? Pas besoin du vous, ça fait trop vieux jeu et ça me gêne ! »

Citation :

Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais je ne supporte pas de laisser les gens dans leur détresse sans rien pouvoir y faire…

*Oui mais moi non plus je n’aime pas ça, d’ailleurs personne n’aime ça… sauf les Serpentard, des vrais méchants ceux-là !*

Alexander s’excusa encore et cette fois-ci cela fit rougir Lavande. Finalement il savait être le gentil garçon qu’elle croyait qu’il était. Peut-être l’avait-il toujours été mais bon, difficile de se faire un avis positif sur quelqu’un qui vous dit des paroles tellement blessantes qu’elles vous font fondre en larmes.

La discution semblait finie et la jeune fille s’apprêta à tourner les talons quand Alexander lui confia une mission à laquelle elle ne s’attendait plus. Il lui confia le journal intime pour qu’elle le rende à sa propriétaire.

*Mais… mais…*

Ca promettait d’être très délicat mais elle ne voulait pas se dégonfler maintenant car elle savait qu’elle en était capable. Elle prit une profonde inspiration et prit le journal qu’elle glissa dans son sac à main

« Je vais faire de mon mieux… Je ne promets pas qu’on sera amies, mais je lui rendrait le journal et je ferai mon maximum pour lui redonner un peu plus de pêche ! »

Puis elle sourit maladroitement et c’est à ce moment là qu’Alexander lui déposa un baiser sur la main qui la fit de nouveau rougir.

*Oui bon arrête maintenant, j’ai accepté tes excuses pas besoin d’en rajouter !!!*

Et il finit par s’éloigner et elle le suivit des yeux. Quand il fut hors de sa vue elle s’adossa sur le mur et commença à réaliser ce qu’elle venait de faire. Elle venait de se proposer pour être une sorte de psychologue pour une petite fille profondément traumatisée et 200% très très bizarre. Est-ce qu’elle allait être à la hauteur ? Non ça ne faisait aucun doute, mais elle se devait d’essayer et d’y arriver, car la fille était fragile, et elle ne voulait pas accentuer son traumatisme.

[590 mots ^^]