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 Les amis de mes ennemis...

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Ξ Sujet: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyLun 29 Juil - 11:25

C'était reparti pour une nouvelle année, enfin, ça faisait déjà quelques semaines mais Friday mettait toujours un certain temps à s'adapter entre les deux vies très différentes. Dans l'école, elle allait incarner une partie de l'autorité alors qu'en dehors, elle avait tendance à se faire suivre pour l'autorité. D'un côté, ça faisait d'elle une personne pas trop mal calée sur le sujet, elle en connaissait des petites techniques pour éviter de se faire attraper.

Puisque cette année encore on lui faisait confiance pour redresser les tords de l'école, elle a décidée d'être un peu plus active que l'année précédente, il faut dire qu'elle connaît déjà le rôle. En plus, si on prend en compte qu'elle avait plutôt tendance à donner des conseils pour éviter de se faire prendre, elle avait un boulot plutôt contre productif. Si elle était passée pour une préfète cool à qui on peut parler et qu'on respecte, c'était déjà pas mal.

Malgré tout, son objectif de l'année, ce n'était pas vraiment d'être gentille. Il y avait un groupe de petits cons qu'elle avait dans le pif depuis un bon moment déjà. Le genre de mec à profiter de leur nombre pour s'en prendre aux autres mais qui n'ont pas les couilles de le faire loyalement, c'est à dire en public et en un contre un. Ca faisait longtemps qu'elle avait envie de se les farcir mais, en tant que préfète, elle n'avait jamais pu avoir la moindre preuve contre eux, bizarrement perso ne semble vouloir parler lorsque dix types les attendent. Pour ce qui était de les affronter physiquement, elle ne pouvait y aller, toute tête brulée qu'elle était, elle n'était pas suicidaire. Elle aurait peut-être été capable de trouver des Gryffondors pour y aller avec elle mais il aurait été difficile de justifier tout ça. Cette année, elle allait donc devoir jouer une préfète un peu limite sur le règlement.

En cette journée, elle n'était pas très loin du stade de Quidditch, à ressasser le passer. Plus elle regardait le terrain et plus la douleur dans son bras semblait la tirailler. Une douleur psychologique, elle le savait, les blessures de sa chute avaient rapidement été soignées par les médicomages mais il y avait eut des séquelles dans sa tête. Elle se réveillait parfois en sursaut la nuit parce qu'elle venait de rêver de sa chute et elle se sentait bien incapable de remonter sur un balai même si l'envie était très forte. En plus d'avoir peur, elle s'en voulait ne de pas avoir le courage de surmonter tout ça. Plus ridicule encore, elle avait peur de faire une chute de balai mais ça ne l'intimidait toujours pas de faire de l'escalade sans la moindre sécurité.

Alors que l'énervement montait en elle alors que ses pieds refusaient de se rapprocher d'avantage des tours, elle vit le fameux groupe se balader. Même de loin, elle arrivait à voir leurs têtes des mauvais jours, celles qui annonçaient qu'il était sur un coup. La colère faisant rage en elle, elle se précipita vers le groupe sans même avoir le moindre plan en tête.

- HEY, VOUS.

Ils se retournèrent vers elle avec un air de faux culs.

- On n'a rien fait.
- Ouais, ouais. De vrais petits anges, je sais bien.
- Tout à fait ça, des anges.

Ses potes se mirent à rire de connivence.

- Toi, tu viens avec moi.

Elle ne pointait personne au hasard, son choix était tout trouvé en la personne de Rudy. Elle s'était renseignée sur cet étrange bonhomme, le Poufsouffle qui se baladait parmi les Serpentards belliqueux. Ca l'avait toujours intrigué, soit il y avait quelque chose de pas net là dedans, soit c'est le choixpeau qui n'était pas net lors de la répartition. Tout ce qu'elle avait pu apprendre, soit peu de chose, était de nature à l'intriguer d'avantage. Elle souhaitait donc voir ce que ça donnait sans les autres.

- Hey, il n'a rien fait non plus.
- Oh, je n'en doute pas. Etant donné que vous n'avez tous rien fait, je ne vais RIEN FAIRE contre lui tout comme vous n'avez RIEN FAIT à des personnes qui n'ont RIEN SUBBIT.

Celui qui semblait se venter d'être le chef de file s'approcha un peu.

- Ca ne se passera pas comme ça, tu peux me croire.

Même si elle était plus petite et plus menue, Tamarah s'approcha à son tour, les yeux dans les yeux à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle espérait bien qu'il n'oserait rien faire contre un préfet.

- Tu crois pouvoir m'intimider? Tu connais l'avantage d'être préfet? Je peux venir te chercher n'importe où, n'importe quand. En classe, dans la cours, même au fond de ton lit. Si j'ai envie de te faire bouffer tes dents, une seule question me viendra en tête. Oh non, ça ne sera pas "Est-ce que je vais me faire virer de mon poste?" ou "est-ce que je vais me faire virer de l'école" mais juste "Est-ce que je serai là pour te voir fouiller dans ta merde pour voir si tu les as toutes chiées?". Alors maintenant, tu vas dire "Oui, madame" avec le sourire et vous allez tous vous casser d'ici. Enfin, sauf lui, parce qu'on est d'accord, refuser d'obéir à un préfet, ce n'est pas RIEN FAIRE.

Même si elle était super mauvaise à l'intérieur, elle avait gardé un calme apparent à la limite du sociopathe. Elle se mit soudainement à sourire, en y repensant, elle bénéficiait d'autres avantages que son statut, il y avait pas mal de témoin dans les environs et le groupe ne pouvait pas décemment aller se plaindre qu'une fille les avait tous menacés, ça ne ferait pas sérieux pour la réputation.

Sans bouger de sa position, elle attendait la réaction des garçons. Qu'ils refusent de lâcher Rudy et elle aurait une bonne raison de le faire embarquer moins gentiment. Après, il faudrait trouver une raison pour cette première entrevue mais elle trouverait bien quelque chose à dire.
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyLun 29 Juil - 22:58


Le phénomène de la vague noire dans les serres de Botanique avait fait les choux gras des journaux pendant une bonne semaine. De son côté, Rudy aurait tout fait pour oublier ce qui s’était passé ce jour-là. Certes, il avait sauvé Linwood, et l’avait amenée à l’infirmerie à temps pour que Madame Pomfresh puisse la prendre en main, mais cela ne changeait rien ; la jeune Poufsouffle avait été profondément traumatisée et la savoir en si mauvais état le chamboulait bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Il ne pouvait même pas aller lui rendre visite pour s’assurer qu’elle allait mieux. D’une, elle le détestait et le considérait certainement comme une misérable saleté incrustée dans la semelle de ses nobles chaussures, ce qui rendait le contact plutôt malaisé. Et de deux, elle avait une ribambelle d’amis qui ne pouvait pas se l’encadrer. A commencer par Nasira Orwell, la sœur du très redouté Gryffondor Mattew, aussi appelé King Kong.
La bande de Rudy ne s’était jamais frotté à lui, puisqu’ils ne feraient probablement pas le poids, mais également parce que l’aîné des Orwell restait dans son coin et n’enquiquinait personne du moment qu’on n’entreposait pas un doigt sur son territoire. Grayson, le chef de sa bande, avait bien essayé d’expliquer à Rudy que non, il ne délimitait pas son territoire en urinant derrière chaque arbre, mais l’info ne semblait toujours pas vouloir s’incruster dans sa petite tête blonde, tant et si bien que Rudy se bouchait automatiquement le nez à chaque fois qu’ils passaient dans la ‘zone’ du Gryffondor. En plus, sans prendre en compte Mattew, Nasira avait quelque chose d’effrayant à elle toute seule. Rudy était certain qu’elle pratiquait le Krav Maga en cachette, ce qui ne l’enchantait pas vraiment de se retrouver en tête à tête avec elle. Elle aurait sitôt fait de la castrer de 46 façons différentes.
Après Nasira, il y avait Roy Bradley. Pas vraiment impressionnant, plutôt du genre crevette en tutu, il n’était malgré tout pas à sous-estimer, vu le sale coup qu’il leur avait fait l’an précédent. En voyant ses amis, Rudy s’était d’ailleurs félicité d’avoir été coincé une journée dans son placard –allez savoir pourquoi- et d’avoir échappé à la revanche du Poufsouffle.
Et enfin, Alexandra Bowman. Demi-portion blonde, elle leur avait tenu tête une fois, et s’était retrouvée embrochée sur une armure à l’infirmerie à cause d’un coup de coude qui avait mal tourné. Néanmoins, pour l’avoir observée une fois à la Bibliothèque tandis qu’elle était avec Linwood Rudy, stalkeur glauque, le jeune homme savait qu’elle avait une culture plus que douteuse sur les ovnis et extra-terrestres. Et si elle en était elle-même une ? Elle devait certainement avoir des pouvoirs mystiques cachés. Elle était donc également à éviter.

Quoi qu’il en soit, ce jour-là, c’était à contrecœur qu’il suivait Grayson et sa bande, pour de nouvelles aventures. A savoir, cogner sur un deuxième année qui avait apparemment fait il-ne-savait quelle bourde. Ça ne l’amusait pas particulièrement, et en plus il pouvait surfer sur l’excuse de son poignet foulé pour ne pas participer au carnage, mais on ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Pauvre môme. Il avait sûrement occupé trop longtemps les toilettes alors que Grayson avait une envie pressante, c’était la seule explication. Rudy allait donc encore passer l’après-midi à faire un truc qu’il supportait de moins en moins, et qui lui donnait l’envie de créer une poupée vaudoo à sa propre effigie. Mauvais garçon. Pour un peu, il se ferait l’effet d’être un Elfe de Maison. Sauf qu’il tenait trop à ses doigts pour les passer dans le toaster.

Rudy se douta cependant que les plans de Grayson allaient être contrecarrés lorsque Tamarah Filean, la préfète de Gryffondor, déboula sur eux comme un véritable oiseau de proie, toutes griffes dehors. Le Poufsouffle ne la connaissait pas personnellement, mais elle avait un sacré coup de batte au Quidditch. Ce qui ne le rassurait pas vraiment, à dire vrai. Prenant un air penaud comme les autres, Rudy se faufila en queue de file, les mains derrière le dos, tentant de passer le plus inaperçu possible ; une tache pas si facile lorsqu’on faisait une tête de plus que tous les autres.
La sanction tomba rapidement. Filean pointa le doigt vers quelqu’un dans sa direction, et lui ordonna de venir avec lui. Rudy se retourna pour voir qui était le pauvre type qui allait écoper de la correction divine de la préfète, lorsqu’il se rendit compte qu’il n’y avait personne derrière lui. Eh merde.
Heureusement, Grayson intervint et tenter de lui sauver la mise. Mais l’agressivité de la mioche était tellement palpable qu’il se trouva à court de mots, gardant la bouche ouverte, une mine incroyablement stupide sur le visage.
Ce moment de béatitude passé, les choses commencèrent rapidement à tourner au vinaigre. Et si Rudy ne faisait rien, Grayson allait probablement vite trouver que Tamarah faisait un punching-ball bien plus intéressant que le deuxième année des toilettes. S’il y avait bien quelque chose que le Poufsouffle détestait, c’était qu’on s’en prenne aux filles. Aussi posa-t-il une main apaisante sur l’épaule de son chef, avant de dire d’une voix calme.

« C’est bon, partez devant, je vous rejoins tout à l’heure. »

Il esquissa un sourire, et vit la bande tourner les talons, non sans avoir jeté un dernier regard noir à Tamarah.
Rudy attendit qu’ils soient partis pour consacrer toute son attention à la Gryffondor. Remarquant la grande différence de taille qui les séparait, il se baissa un petit peu, et s’approcha d’elle, comme pour lui dire quelque chose qui devait rester entre eux.

« Heu, salut. » commença-t-il maladroitement ; il n’avait jamais été réellement doué pour parler aux filles. « Je sais pas ce que tu me veux mais… je suppose que ça concerne la Botanique ? » poursuivit-t-il en se dandinant légèrement sur place, mal à l’aise.

C’était la seule explication, non ? Au lieu de payer les frais pour envoyer sa convocation en retenue par chouette postale, le Professeur Lorne avait préféré recourir à un esclave préfet pour faire livrer le message de sa prochaine heure de colle. Parce qu’en dehors, Rudy n’avait pas vraiment de raison de se faire interpeller par une préfète. Enfin pas personnellement, tout du moins.

« J’ai encore eu une mauvaise note ? Je veux dire heu… je suis encore collé ? »
demanda le Poufsouffle en faisant entrer ses sourcils dans la configuration ‘inquiète’. « Si c’est ça, je suis désolé que tu te sois déplacée. Heu. Tu veux un biscuit en dédommagement ? »

Ni une ni deux, il sortit de son sac à dos une boîte de petits sablés au chocolat qu’il proposa à Tamarah. Comme quoi, il pouvait vraiment être stupide. Il n’y avait plus qu’à espérer que la préfète ne s’offusque pas et n’envoie pas sa tête en home run avec sa batte de Quidditch.
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyMar 30 Juil - 2:12

La tension était montée très haute car aucune des deux parties ne voulaient lâcher l'affaire. Il faut dire qu'avec ses menaces, Tamarah venait de reprendre en question le statut de mec qui n'a peur de rien du chef du groupe et ce, devant ses troupes. Ca la foutait mal pour le garçon de s'avouer vaincu mais il ne pouvait surement pas faire grand chose.

Alors que les deux se regardaient droit dans les yeux, Friday commençait à douter de pouvoir s'en tirer sans prendre de coup. Donc, pour éviter de flancher et voir son autorité réduite à néant, elle était en train de faire un plan de vengeance. Oh, elle ne jouait plus au quidditch mais elle était toujours en mesure d'attraper un batte et dieu en était témoin ok, elle n'est pas croyante et alors?, elle se les alignerait les uns après les autres. Avec une arme et un peu de surprise, on se fout de la taille des bras ou de savoir si on a un truc qui pendouille entre les jambes, c'est la case Pomfresh en voie express.  En plus, ce qui était merveilleux, c'est qu'il lui suffisait d'un message pour que ça finisse mal à la gare de King's Cross. Ce n'était pas vraiment dans le caractère de la Lionne d'appeler les potes de foyer à la rescousse mais ça l'était encore moins de s'aplatir devant des abrutis.

La demoiselle fut des plus surprises de voir que l'accalmie était venue de Rudy. Il fallait quand même être particulièrement stupide pour se sacrifier comme ça. Bon, certes, il aurait été inquiété s'ils l'avaient tous tabassée mais s'il ne l'avait pas touchée, elle ne se serait jamais venger sur lui. Bon, d'accord, pour ça, il faut encore savoir que la miss ne s'attaque jamais à une personne qui n'a rien demandé.

Alors que le Pouffy restait avec elle et que le groupe s'en allait, il fallait absolument qu'elle dise quelque chose, ça ne pouvait pas se terminer sur le geste de Rudy, ça voulait presque dire que c'était une défaite pour elle parce qu'elle ne les avait pas fait plier. Il fallait absolument qu'elle marque le coup.

- Merci bien et bon retour chez vous, mes loulous.


Sur le coup, le fameux Greysons faillit revenir pour se battre mais ses potes le ramenèrent à la raison et une victoire de plus pour les rouges et or. C'est qui le lion maintenant?

Bon, c'était bien beau de tenter de signer son arrêt de mort en public mais il fallait qu'elle gère le grand truc qu'elle avait avec elle maintenant. En plus, il était super flippant à s'approcher comme ça pour parler. Elle se recula un peu. Il était entré dans son espace intime et ça lui donnait envie de frapper, chose qu'elle parvint à retenir.

- Salut. Hein? La botanique?


Là, elle devait avoir l'air conne. La nana, elle va les faire chier pour les empêcher d'agresser quelqu'un et tout ce qui lui vient à l'esprit, c'est la botanique. Incroyable.

- Euh,  non, on s'en fout de la botanique. En plus, faut franchement arrêter d'y aller, quand ce ne sont pas ces saloperies de plantes qui essayent de te bouffer, tu te prends une tornade sur la tronche.


Qu'est-ce qui prenait à Friday de plaisanter avec l'ennemi. Pour la peine, elle n'hésita même pas une seconde à lui piquer un gâteau.

- Merci, c'est sympa.


Elle se tourna pour vérifier que tous les groupes de débiles était parti. Puisque c'était le cas, elle pouvait agir.

- C'est bon, tu peux te tirer si tu veux.


Ouais, c'était bien trop chiant de trouver quelque chose pour faire punir Rudy. Après tout son but était surtout de les emmerder et leur faire comprendre qu'elle serait sur leur dos. Mission accomplie.

- Au fait, ça va le poignet?


Bah ouais et alors? Pourquoi pas? Après tout, il avait protégé une préfète, elle pouvait s'intéresser une demi seconde à son état de santé?
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyVen 2 Aoû - 14:58


Lorsque Grayson et les autres tournèrent les talons pour retourner au château, Tamarah leur lança une dernière réplique cinglante qui eut pour effet de mettre le Serpentard encore plus sur les nerfs. Cependant –et Rudy eut un soupir de soulagement-, le reste de la bande avait un minimum d’intelligence pour éviter de revenir à la charge et s’en prendre à la jeune fille ; après tout, c’était une préfète. Le genre de personne à avoir assez de pouvoir pour vous envoyer croupir chez Rusard, pendu par les pieds au lustre ; enfin, du moment que ce n’était pas autre chose. eh oui, Rudy s’inquiétait beaucoup pour son entre-jambe ces derniers temps, il fallait dire que beaucoup de filles en avaient après ; et ce n’était certainement pas pour les raisons peu catholiques auxquelles vous pensiez. Le Poufsouffle vit donc Romu et Kenneth –les deux autres plus baraqués du groupe- retenir Grayson par les bras et l’emmener loin du parc. Bon au moins, ils étaient tous saufs. Rudy par contre, devait certainement être dans de beaux draps. Tamarah venait d’ailleurs de reculer d’un pas tandis qu’il se rapprochait pour lui parler. Intérieurement, le Poufsouffle se traita d’idiot. Evidemment. Aucune personne, aussi courageuse soit-elle, pouvait rester de marbre lorsqu’un bêta de deux têtes de plus se penchait aussi près. Il retint cependant cette information dans un creux de sa mémoire, histoire de ne plus se mettre à effrayer Tamarah comme ça. Il n’aimait pas foutre la frousse aux autres, mais c’était quelque chose qui arrivait bien trop souvent quand on voyait débarquer sa carcasse de Troll croisé d’un joueur de football américain bourré de testostérone. A moins que ce ne soit à cause de la réputation qu’il se trainait bien malgré lui. Enfin bon, le sujet n’était pas là.

La Gryffondor parut surprise lorsqu’il lui demanda s’il était de nouveau collé en Botanique. Bon, bien heureusement, ce n’était pas ça ; ce qui ne voulait pas pour autant dire qu’il n’avait pas encore eu un Troll à son dernier devoir. Le Professeur Lorne allait peut-être recourir à un hibou comme d’ordinaire, et il le recevrait prochainement. Rudy maugréa à cette pensée. Après tout, le simple fait d’avoir rendu son parchemin en temps et en heure, et d’avoir écrit son nom –sans faire de fautes- constituait au moins un Effort Exceptionnel, non ? Il eut tout de même un sourire parce que même si Tamarah parlait de la vague noire et de tout le chaos qui en avait suivi, elle le faisait d’une façon plutôt drôle.

« Moi j’ai eu les deux en un seul jour. » répondit Rudy en montrant son index couvert d’un pansement, là où la plante qu’il rempotait avait planté ses crocs, le confondant très certainement avec un knacki particulièrement appétissant.

Madame Pomfresh avait essayé de le guérir avec ses onguents et ses potions, mais le venin empêchait la cicatrisation, et le Poufsouffle devait attendre que ses morsures se referment naturellement avant de pouvoir refaire peau neuve. Enfin pour le moment, cela ne le gênait pas énormément –il ne sentait même plus la douleur-. C’était juste un peu agaçant de devoir changer le pansement tous les deux jours.

Tamarah se servit ensuite allègrement dans sa boîte de biscuit, et Rudy laissa cette dernière dehors, au cas où la Gryffondor aurait une nouvelle petite fringale Rudy, homme attentionné.
Elle le congédia ensuite tout aussi brusquement qu’elle les avait interpellé et le Poufsouffle prit un air perplexe –et stupide, mais ça, c’était sa tronche au naturel-.

« Mais… » commença-t-il en fronçant les sourcils, comme s’il était devant un devoir particulièrement dur à comprendre. « Tu voulais me parler juste pour me prendre un gâteau ? »

Et voilà. Il avait osé poser la question. Sa stupidité n’avait-elle aucune limite ? Apparemment non, elle s’étendait vers l’infini et au-delà. Tellement exaspérant.
Malgré tout, la jeune fille décida que non, elle n’allait pas le décapiter en public maintenant –mais cela ne saurait tarder, elle réfléchissait juste à quel endroit taper pour envoyer sa tête voler au plus loin d’un coup de batte-, et préféra lui demander comment allait son poignet. Rudy en fut stupéfait un moment. Ce n’était pas le fait qu’elle pose cette question qui l’étonnait, mais plutôt le fait qu’elle le sache. Il avait plutôt été discret à ce propos-là. Seule sa bande était au courant, parce que c’était son excuse toute faite pour ne pas avoir à cogner sur des innocents dont le seul crime était d’avoir occupé les toilettes un peu trop longtemps au goût de Grayson excusez le, il a une petite vessie, aussi. Et le jour où il avait amené Linwood à l’infirmerie, Madame Pomfresh l’avait immédiatement soigné avant que les victimes ne rappliquent toutes en même temps, soutenues par des préfets ou des élèves plus âgés et indemnes. Comment diable pouvait-elle être au courant ? Il faisait son possible pour cacher son bandage dans sa manche de sorcier, histoire qu’on ne s’en prenne pas à lui par vengeance en le croyant plus vulnérable –ce qui aurait été une erreur, Rudy n’était peut-être pas bien méchant, mais il ne se laissait pas taper dessus sans rien envoyer en retour. Et ce n’était pas un poignet foulé qui allait y changer quelque chose-. L’avait-elle étudié plus qu’il ne le pensait ? Et pour quelles raisons ?

« Presque comme neuf. »
finit-il par répondre. « Grâce aux bons soins de Madame Pomfresh. »

Il était vrai que l’infirmière avait fait de l’excellent travail avec lui, même s’il n’avait pas encore retrouvé toutes ses sensations. Enfin bon, il s’était déjà foulé le poignet avant, et il pouvait garantir qu’il ne s’en était pas remis en à peine une semaine, comme cette fois-ci. Ce qui ne pouvait qu’attiser encore l’admiration qu’il avait pour Madame Pomfresh. Rudy laissa cependant la vieille femme de côté, et trouva qu’il était peut-être poli de renvoyer la question à la préfète. Ce qu’il fit.

« Et toi, tu n’as pas été trop blessée lorsque la tornade est passée ? »

Les pensées de Rudy étaient toutes tournées vers Linwood ce jour-là, et il n’avait même pas pris trois secondes pour se renseigner sur l’état de ses autres camarades. Mais bon, puisqu’il n’y avait eu aucun mort à déplorer, il ne s’en voulait pas vraiment. Après tout, seule la petite rousse comptait à ses yeux, lorsque la vague s’était abattue sur eux. Le reste n’avait plus eu d’importance.
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptySam 3 Aoû - 21:59

Si on devait demander à Friday ce qu'est un orgasme, il ne fallait pas chercher bien loin, elle aurait parlé de cette sensation qu'elle a ressentie en voyant les deux garçons emmener de force leur pote. Elle se sentait puissante et surtout crainte. Elle n'avait pas éprouvé ce sentiment depuis qu'elle avait quitté la maison, enfin elle où elle finissait toujours par retomber. Enfin, il n'y avait que les nouveaux venus qui la craignaient, avant de la connaître. Ceci dit, c'est une autre histoire dont on se contrefiche.

- Une morsure et la tornade en même temps? Ca va, t'es pas le genre de mec à avoir la poisse, non? Au moins, tu peux toujours tenter cette excuse pour sécher les cours.


C'était vraiment plus fort que Tam', elle semblait incapable de guider les gens sur la voie de la sagesse et des responsabilités. Quelle que soit la situation, elle en arrivait à donner des conseils alors qu'elle ne les appliquait même pas elle-même.

- Faut voir le bon côté de la tornade, on devrait être tranquille pendant quelques temps niveau botanique.


Enfin, c'était relativement vite dit, avec l'usage de la magie, les réparations allaient très vite et devinez quel prof va demander un coup de main pour remettre toutes les plantes en état? Promis, Friday ne grimperait sur rien tant que ce ne sera pas fait, elle n'avait pas envie de remettre le couvert.

- Non, le gâteau, c'est parce que j'ai faim mais il faut que je fasse à ma ligne quand même, sinon, je ne vais plus pouvoir rentrer dans ma subliiiiiime petite robe en soie.


Elle finit en offrant sa meilleure imitation d'un rire de grognasse. Bon, elle venait de perdre au passage toute crédibilité auprès de Rudy.

- Tu sembles déçu. Tu préfères peut-être que je dise à Rusard que tu avais prévu de faire quelque chose contre Miss teigne?


Elle pourrait donner ses raisons de le laisser partir comme ça mais ça serait moins drôle de le faire tout de suite, autant le faire mariner un peu dans son jus. Un peu de suspense voyons, il ne faut pas dévoiler la chute dès le début du film.

Elle ne rata pas l'air étonné de Rudy lorsqu'elle évoqua sa blessure. Non, elle n'avait pas réussi à distinguer le bandage dans la manche, il y avait une raison simple de savoir qu'il avait été blessé, il se trouvait dans la serre au moment de l'incident. Après pour savoir ce qu'il avait eut, c'est juste parce que Tamarah avait discuté avec l'infirmière pour connaître l'état de chacune de ses ouailles.

- Tant mieux si ça passe. Elle est miraculeuse cette bonne madame Pomfresh.


Pour ce qui était de ses blessures à elle, elle choisit de montrer directement. Elle souleva la manche de son uniforme pour afficher le pansement qu'elle avait. Il n'était pas très beau, on voyait aisément que ça suintait.

- Surtout un gros bout de verre dans le bras. Pendant un moment, j'ai cru que j'allais devoir apprendre à Mme Pomfresh à faire des points de sutures. Avec toute la terre qu'il y avait, ça s'est infecté mais j'ai connu pire.


Dans ses petites escapades, Friday n'avait pas toujours eut l'occasion d'avoir accès à des soins corrects ou des antibiotiques.
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyMer 7 Aoû - 19:19


Rudy eut un haussement d’épaule lorsque Tamarah pointa du doigt sa tendance à avoir une incroyable poisse. En règle générale, il n’était pas bien aidé dans la vie, en effet. A croire que sa bonne étoile était une vilaine comète qui s’était crashée dans un champ dès sa naissance. Ou que son ange gardien s’était fait maudire par une force divine pour avoir lancé des popcorns sur des amoureux endormis au cinéma. Quoi qu’il en soit, le Poufsouffle n’y pouvait pas grand-chose. Ajoutez à cela une incroyable maladresse, et vous aurez un portrait plutôt fidèle de Rudy Spencer. Néanmoins, ce n’était sûrement pas à cause de lui que la tornade s’était abattue sur les serres. A moins qu’il y ait eu une véritable concentration de malchance à cet endroit précis et à ce moment précis ; ce dont il doutait. Ils ne pouvaient quand même pas tous avoir un ange gardien qui gagnait son salaire en se tournant les pouces lamentablement.

« Faut pas que je joue au loto. » plaisanta Rudy en esquissant un sourire timide. Quant aux cours, ceux-ci avaient été suspendus un moment, le temps de calmer tout le monde et de prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que ce genre de chose ne se reproduirait pas. Mais il avait tellement de difficultés scolaires qu’il n’avait pas réellement joué de sa blessure pour pouvoir sécher les cours. « Je pense pas que ça marcherait, faudrait que je perde une jambe pour que McGonagall daigne me faire un mot d’absence. Et encore, elle serait capable de me dire de ramper pour y aller. » soupira Rudy en haussant de nouveau les épaules. La directrice de Poudlard avait de quoi être vraiment flippante quand elle s’y mettait. Et elle était surtout intransigeante. Même si le jeune Poufsouffle l’avait rarement vue aussi paniquée à l’idée qu’une tornade ait dévasté la moitié des serres, et envoyé rouler dans tous les sens tous les élèves qui s’y trouvaient.

Quand Tamarah parla des bons côtés de la tornade, Rudy eut une petite grimace.

« Tu rigoles ? »
lui dit-il en la regardant comme si elle avait perdu la tête. « Avec tous les dégâts, Lorne a encore plus besoin de personnel pour ramasser les plantes et passer le balai. Des fois, j’ai l’impression d’être un Elfe de Maison. » acheva-t-il de répondre en soupirant.

Malgré son poignet foulé, cela ne l’empêchait pas d’être obligé d’aider à ramasser les plantes ou à passer un coup de balai histoire que l’endroit soit à peu près présentable. Comme s’ils ne pouvaient pas tout remettre en ordre par Magie. Non, non, ce serait bien moins marrant. Autant demander aux pauvres élèves collés de s’y coller –sans mauvais jeu de mot-.

Rudy regarda Tamarah avec de gros yeux lorsque celle-ci parla de garder sa ligne et de ses craintes de ne pas rentrer dans sa robe. Visiblement, l’ironie était quelque chose d’un peu trop subtil pour que le Poufsouffle y soit sensible. Au lieu de ça, le jeune garçon se demandait depuis quand Tamarah Filean, la préfète des Gryffondor, était ce genre de filles à s’occuper de son apparence. Bon certes, il ne la connaissait pas personnellement ; et d’ailleurs, c’était bien la première fois qu’ils se parlaient. Mais à la voir taper dans des Cognards avec tant de hargne, et se faire coller parce qu’elle escaladait des tours du château –Rusard avait laissé échapper cette information un jour où il avait coincé Roy Bradley et lui-même, et qu’il faisait la liste de toutes les crasses que les élèves avaient pu faire-, Rudy était loin d’imaginer qu’elle était du style coquette.  Le rire qu’elle lâcha ensuite eut sitôt fait d’achever le pauvre Poufsouffle, qui devint livide et se demanda si les coups qu’elle avait pris sur la tête dans les serres de botanique ne l’avaient pas fait perdre les pédales.

« Heu. » fit-il avec son expression la plus abrutie. « Tu parles de ta robe de bal ? » osa-t-il demander, dans une tentative désespérée pour se réintégrer à la conversation.

Le Poufsouffle secoua immédiatement la tête de gauche à droite quand la préfète parla de Rusard.

« Oh non, non, non, non ! » s’empressa-t-il de lui répondre en mettant les mains devant lui et en reculant d’un pas. « Je n’ai rien contre Miss Teigne, c’est promis ! »

Ce qui n’était pas loin de la vérité. Après tout, Rudy essayait d’éviter le concierge autant qu’il le pouvait. Il le voyait déjà assez en retenue comme ça parce qu’il n’avait pas rendu ses devoirs dans les temps. Il n’allait pas en plus y passer deux fois plus de temps parce qu’il aurait donné un coup de pied dans l’arrière-train de Miss Teigne !

Tamarah sembla cependant se radoucir, et parla des blessures de guerre dues à la fameuse tornade. Rudy se détendit, et eut un sourire à l’évocation de Madame Pomfresh.

« Ouais elle est super ! Je me blesse souvent mais elle répare ça en un coup de main ! »

Et puis elle était toujours très sympathique avec Rudy, malgré toutes les rumeurs qui circulaient à son sujet. Chose qui prouvait bien qu’elle avait saisi son véritable caractère. Le Poufsouffle eut cependant une nouvelle grimace lorsque la Gryffondor lui montra sa blessure.

« Ouh, pas très joli tout ça. » commenta-t-il en secouant la tête. Néanmoins, ça n’avait pas l’air de déranger beaucoup plus que ça sa camarade. « Il n’y a pas eu de grandes pertes à déplorer, ceci dit. » soupira Rudy, que cette nouvelle avait soulagé. Au moins, personne n’était mort. Ce qui ne représentait qu’une maigre consolation face à ce qui était arrivé à Linwood…
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptySam 10 Aoû - 1:19

Ca va, le mec restait stoïque. Il cumule les merdes en fréquentant des cons, en ayant des sales notes, en se faisant coller dans un goulag, en se faisant bouffer par une saleté de plante qui lui a surement refilé une maladie qui n'existe plus depuis des décennies voire qui n'existe pas encore, il se prend une tornade et il le prend pas trop mal finalement. Friday aurait déjà pété un câble. Bon, elle n'était pas franchement mieux, avec des filles superficielles dans sa maison, des notes mauvaises ou tout juste passables aux examens, et niveau punition et tornade, ils s'étaient trouvés dans la même serre. Mais vous le savez bien, c'est toujours très différent pour les autres, un peu comme ces histoires de couple où la nana est jalouse parce que dans une soirée, parmi vingt personne, il y a une ex de son copain alors que c'est tout à fait normal qu'elle parte en vacances toute seule avec un ex à elle.

- C'est sur que ce n'est pas conseillé. Ceci dit, ce n'est pas ici que tu pourras voir le tirage. D'ailleurs, j'en déduis que tu vis parmi les moldus aussi, non?


En ce qui concerne l'intransigeance de la directrice, il n'avait pas tord, il faut dire qu'elle n'est pas vraiment baisante l'ancienne. Même si ça ne vient pas à l'esprit de Tamarah, il faut dire que la directrice avait vécu la guerre contre Voldemor, voire peut-être même les deux (et vu son âge, elle a même surement faire celle contre l'arrière grand-père de voldemor), il y a de quoi perdre son humour. Après, si elle était déjà comme ça avant, elle n'avait plus d'excuse.

- Il faut dire que c'est l'ancienne directrice de Gryffondor, la maison de masochiste. Elle a peut-être essayé de faire un match de boxe contre un saule cogneur, ça laisse des traces ce genre de chose.


Qu'il faille réparer la serre n'était pas une surprise, combien d'élève y avait déjà pensé? Un certain nombre dont apparemment Rudy. Evidemment, quand on est un des incollables de la colle, on connaît ce genre de chose sur le bout des doigts.

- Les elfes de maison sont parfois mieux traités que nous, malheureux élèves remuants. En tout cas, je doute que Lorne fasse appel à nous, quand on se prend un truc comme ça, on évite de replacer les mêmes personnes dans les mêmes conditions, ça sentirait trop le réchauffer.


C'est vrai, ça serait de l'acharnement. Friday imaginait déjà les journaux écrire "Une huitième tornade frappe la serre de Poudlard. Courage, il ne reste plus que deux survivants."

- Au pire, je peux tenter de jouer de mon autorité pour te faire faire quelque chose de pire mais sans plante. Ca ne t'a jamais tenté de passer le balai dans les souterrains? Je pense que ça ne serait pas trop mal pour un tremblement de force 11 ou 12 sur l'échelle de richeterre.


Son histoire de robe et de rire était visiblement en train de perturber le jaune et noir, sans qu'elle n'en saisisse la raison. Il n'était tout de même pas en train de la croire quand même? Il ne faut pas abuser, c'était de Friday dont on parlait, la nana qui n'avait pas vraiment changé depuis son entrée à l'école. Encore cette année, elle était arrivée dans le Poudlard Express comme une souillon. Elle était arrivée à Londres avec quelques jours d'avance et elle avait espéré pouvoir squatter King's Cross pour dormir pendant ce temps mais la sécurité l'avait repérée et chassée, elle avait fallu qu'elle se débrouille pour attendre sans logement. En soi, ce n'était pas bien dérangeant sauf que sans douche, c'est plus dur de bien présenter. En plus, elle avait du faire une mission ninja pour atteindre le quai pour ne pas se faire refouler. J'imagine bien la directrice devoir choisir une autre préfète pour Gryffondor parce que la précédente avait été prise (à raison) pour une mendiante.

- Ma robe de bal? Tu m'as bien vu?


Elle se mit à rire. Ca ne la dérangeait pas de passer de la menace à la plaisanterie, pour elle, le message était passé, ça ne servait à rien de s'y attarder.

- La seule raison pour laquelle je vais au bal, c'est parce que la tradition veut que les préfets ouvrent la première danse. Perso, je garde mon uniforme et je me tire à la première occasion, c'est la soirée où on est le plus libre.


Visiblement, Rudy avait peur de Rusard, ça c'était bon signe. Bon, il faut dire que tout le monde à peur de Rusard dans cette école. Avec une tête comme ça, je ne comprends même pas pourquoi on le laisse déambuler la nuit dans un château avec plein de jeune fille. Si ce n'est pas un pédophile celui-là, je ne m'appelle plus "moi".

- Si ça t'inquiète, ça m'arrange. Je vais juste te rappeler quelques trucs. Moi, je dois faire respecter quelques règles et, toi et tes potes, vous en enfreignez pas mal. Pour la majorité, je m'en fous mais il y a un de vos loisirs qui ne me plait pas, vous avez juste la décence d'être trop discrets pour vous faire attraper. Ceci dit, Rusard n'a pas vraiment besoin de preuve. J'ai l'impression qu'il n'aime pas trop tes copains et, je ne sais pas pourquoi tu traines avec eux mais je ne pense pas qu'il fasse de différence.  Après ton coup avec Linwood, à la serre, je t'offre une chance de t'écarter avant que je ne t'écrase.


Il ne semblait pas avoir compris que son seul objectif était de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie. Ceci dit, Tamarah n'avait pas une âme d'agricultrice, elle se contentait d'avoir un doute sur un grain du sac, ce sera à lui de choisir entre finir à la poubelle ou dans un sachet d'Ebli.

En ce qui concernait les blessures multiples, elle ne pouvait pas vraiment lui dire quoi que ce soit, elle ne se blessait pas forcément très souvent mais c'était plus par chance que par prudence. Elle se sentait tout de même obligée de lancer un petit message de prévention.

- Tu devrais peut-être faire attention. Non pas que je m'inquiète, c'est juste que ça va couter cher à l'école de te soigner, la moitié des plantes est morte depuis la tornade.


Bon non, c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas donner ce genre de conseil, elle devait surveiller les élèves mais rien dans le règlement n'interdit de se faire mal régulièrement. Pour sa propre blessure, ce n'était pas joli, elle le savait, elle la voyait régulièrement. Pour ce qui était des pertes, les familles des plantes étaient en deuil, les élèves s'en tiraient bien mieux. Dommage… Tamarah aurait préféré plus de blessés, du moins, des plus graves, par pur sadisme. Il y a tellement d'élèves qui se la pètent à longueur de journée, ça les aurait peut-être remis en place.

- Je trouve qu'on a bien géré, on a pu protéger les plus jeunes. Je suis juste un peu frustré de n'avoir rien pu faire. En tant que préfet, on devrait apprendre les sorts de défense. A la place, j'avais un bataillon de balayeurs de première année.


Bon, un mini bataillon alors puisqu'elle avait enrôlé deux jeunes. A défaut d'être utile à quoi que ce soit, elle avait tâché de facilité l'évacuation. Il faut parfois savoir jouer les humbles et aider dans la limite de ses moyens au lieu de ralentir les autres en essayant de faire quelque chose hors de sa portée.
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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyDim 18 Aoû - 23:55


La malchance de Rudy faisait désormais partie intégrante de sa vie ; à force de se fourrer dans des situations plus cocasses les unes que les autres, forcément, il y avait un moment où on finissait par s’y habituer. Aussi le jeune Spencer parvenait à rester particulièrement détaché par rapport à sa poisse légendaire. Malgré tout, il n’aurait pas dit non à un peu de chance supplémentaire ; mais visiblement, son père ne l’avait pas plongé dans un chaudron de Felix Felicis à sa naissance. C’était d'ailleurs plutôt le contraire, même si ses connaissances n’étaient pas assez avancées pour connaître l’existence d’une potion de poisse. Et puis, un tel truc ne pouvait pas exister, ou alors son inventeur était carrément sadique. Rudy eut un petit sourire lorsque la préfète des Gryffondors confirma le fait qu’il ne valait mieux pas qu’il joue au loto et qu’il n’y joue jamais de toute sa vie, d’ailleurs. Il fut cependant quelque peu surpris d’apprendre qu’elle vivait au milieu des moldus –donc probablement une née moldue ? A moins qu’elle soit de sang-mêlé avec un de ses parents moldus-, tout comme lui. « Il y aurait toujours moyen de se faire envoyer le tirage par hiboux, mais en effet, ce n’est pas le plus pratique. Et effectivement, je vis parmi les moldus, mais mon père est un sorcier… Enfin, tous les sorciers ne sont pas assez doués pour avoir un métier magique, donc faute de mieux… » lui répondit-il, dans un haussement d’épaules. Et puis à la base, sa mère cracmole habitait encore à la maison ; ainsi, pour ne pas qu’elle se sente trop différente, le père de la fratrie Spencer avait préféré s’établir au beau milieu des moldus, et vivre comme s’il en était un. Rudy se demandait parfois si c’était à cause de sa mère qu’il n’avait pas des pouvoirs magiques dignes de ce nom, mais c’était probablement faux. L’origine d’une personne n’influençait en aucun cas son potentiel magique. Il n’était juste pas doué.

Pour ce qui était du Professeur McGonagall, la remarque de Tamarah fit rire Rudy, qui s’imagina l’espace d’un instant, la vieille chouette vêtue de gants de boxe, se prendre un coup de branche meurtrier du Saule Cogneur. Entre ça et sa traditionnelle tenue écossaise qu’elle portait quelques fois lorsqu’il la croisait très tôt le matin vision d’horreur dès 5h du mat’, le Poufsouffle ne savait pas ce qui était le pire. Quoique. Avec une tenue de boxe digne de ce nom, il n’aurait pas eu à voir l’affreux bonnet à pompons aux motifs écossais, ce qui acheva définitivement de trancher et de faire pencher la balance vers l’autre solution. « Solide comme un roc. » commenta-t-il en acquiesçant. « Je suis sûr qu’elle boit son café trop corsé, le matin. Comme mon père. Sinon, elle serait un peu plus coulante. » supposa-t-il sans grande conviction, même s’il était vrai que la boisson du matin avait une forte influence sur la névrose du reste de la journée.

Concernant les Elfes de Maison, Rudy n’était pas sûr qu’ils soient mieux traités, mais au moins, ils aimaient ce qu’ils faisaient. Aviez-vous déjà vu un Elfe de Maison vous assaillir à l’entrée des cuisines pour vous proposer gâteaux à la crème et viennoiseries ? Leur expression proche du ravissement était bien loin de celle plutôt blasée qu’avaient tous les élèves en retenue, voués à rempoter inlassablement des plantes toutes plus dangereuses les unes que les autres et à y perdre un doigt au passage, cas de ce pauvre Rudy. « Elle va se gêner, tiens. Il y a besoin d’un tas de personnes pour nettoyer tous les dégâts, et ça m’étonnerait grandement que les gentils et innocents élèves venus donner un coup de main la dernière fois ne s’y risquent de nouveau ou alors ils sont clairement stupides, mais dans ce cas, on ne peut plus rien pour eux. On va plutôt envoyer les collés, histoire de donner une petite allure chouette de travaux d’intérêt généraux. » soupira le Poufsouffle, sentant déjà qu’il allait prochainement passer une folle après-midi à déblayer les serres des botanique.

Tamarah lui proposa ensuite de faire en sorte qu’il puisse plutôt balayer les souterrains, et accessoirement, s’exposer à un tremblement de terre. La perspective semblait plutôt séduisante *kof kof*, mais Rudy mis les mains devant lui, comme pour se décharger de toute responsabilité. « J’apprécie l’attention, mais tu vois, dans la mesure du possible, j’aimerais éviter de retourner risquer ma vie à cause d’une heure de colle. » lui répondit-il, même s’il savait pertinemment qu’il n’échapperait pas bien longtemps aux retenues. Il suffisait qu’il rende un nouveau devoir raté, ou qu’il refuse de pratiquer ses sortilèges pour cause d’oubli de baguette magique –en réalité prêtée à Arthur Bey, mais ça, il ne le disait pas-, et c’était bon.

La préfète des Lions le regarda ensuite comme s’il était complètement cinglé, et confirma ses suppositions comme quoi Tamarah Filean n’était pas le genre de fille à se faire belle pour le bal de Noël. Ce qui le rassura quelque peu ; il pensait bien que la tornade avait cogné fort sur sa tête, mais tout de même ! « Oh la corvée. » commenta Rudy quant à la perspective de devoir ouvrir le bal. Dans son monde à lui, un bal était ce qui se rapprochait le plus d’un lynchage en public en bonnes et dues formes, vos performances influant grandement sur votre popularité à l’issu de cette épreuve de parcours. Et maladroit comme il l’était, sa réputation déjà pas si bonne risquait de descendre en flèche. « Et tu vas y aller avec qui, du coup ? » demanda-t-il en suivant, intrigué par le genre de personne qui accepterait de se rendre à cet évènement avec la terrible batteuse des Gryffondors, et par le type qu’elle-même choisirait pour ouvrir la première danse –même s’il risquait fort de périr dans d’atroces souffrances juste après, pour avoir osé poser sa main sur sa hanche-. Il avait beau y réfléchir, il ne voyait pas.

La blonde reprit ensuite ses airs de préfète, et lui proféra quelques menaces. S’il avait été un chien, il aurait rentré la queue entre les jambes. Il ne fit cependant aucun commentaire, se contentant d’écouter ce qu’elle avait à lui dire, et comme quoi il avait un sursis supplémentaire pour avoir aidé Linwood dans les serres. Il hocha lentement la tête de haut en bas, sachant bien qu’il valait mieux acquiescer plutôt que contredire la préfète, même si au fond, il pensait que les intimidations continueraient. En quatre ans de scolarité, Grayson ne s’était toujours pas lassé de cogner sur les autres et de faire comme s’il était le plus fort. Ceci dit, Rudy ne pouvait pas vraiment le laisser tomber maintenant. Ils étaient amis, après tout.

Il se détendit cependant un peu plus lorsqu’elle lui conseilla d’éviter de se blesser, même s’il savait que ce serait plus facile à dire qu’à faire ; on ne se refaisait pas, et Filean avait en face d’elle le plus grand maladroit de l’école. Ceci dit, Madame Pomfresh avait sûrement encore assez de stock pour soigner les blessures –en général bénignes- du jeune Poufsouffle. Il écouta ensuite attentivement sa cadette lui raconter un peu ce qu’elle avait fait après qu’il ait quitté les serres en compagnie de Linwood. « En même temps, pas grand monde n’a pu faire quelque chose. Et puis c’était déjà bien d’avoir des balayeurs, ça a sûrement permis l’évacuation plus facile des blessés. J’ai un peu galéré pour enjamber le tas de gravats qui bloquait la sortie, quand je suis parti… » la rassura-t-il. Et puis comme il était pratiquement le premier à avoir quitté les serres, il avait fait un véritable parcours d’obstacles. Heureusement que seul son poignet était souffrant, et qu’il n’avait pas eu une cheville foulée…

[ 1304 mots ]

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Ξ Sujet: Re: Les amis de mes ennemis...   Les amis de mes ennemis... EmptyLun 26 Aoû - 12:00

Visiblement Rudy avait l'esprit plus vif que celui de Friday car elle n'avait pas pensé une seule seconde à la possibilité de recevoir les résultats depuis l'extérieur de l'école. Peut-être tout simplement qu'elle n'avait pas essayé de réfléchir sur ce point et qu'elle avait dit la première chose qui lui passait par la tête. Ca n'aurait pas été la première fois, elle ne réfléchissait pas assez à ce qu'elle allait faire, elle s'en mordait souvent les doigts après coup. Son poste de préfète l'obligeait à se contrôler et anticiper, c'était dur.

- Il n'y a pas d'obligation à pratiquer la magie parce qu'on est sorcier. Le plus important est de faire un boulot qui nous plait.


Oh, Tamarah adorait la magie et comptait bien se trouver un boulot dans le milieu, c'était la seule chose pour laquelle elle n'était pas totalement nulle. Cependant, elle concevait sans difficulté que quelqu'un choisisse un métier sans rapport, il n'y a pas forcément d'être peu doué en magie. Enfin, après, elle ne connaissait pas le patriarche Spencer.

En ce qui concernait l'attitude de la directrice, il se pouvait peut-être que seule sa fonction nécessite sans caractère.

- C'est peut-être aussi son rôle de directrice. Si elle est trop cool, ça ne marcherait pas. En plus, personne n'aime son patron et vu que c'est le patron de tout le monde. C'est comme pour les préfets, on n'est pas forcément très appréciés des élèves.


Pour ce qui était du nettoyage, Tamarah n'était pas de l'avis de son ainée, il s'agissait là de la réputation de Poudlard. Il était déjà à supposer que la nouvelle était déjà sortie de l'enceinte de l'école et le fait que des élèves se soient trouvés là par punition et ont été blessé n'a pas du manquer d'arriver auprès des parents, pour ceux qui en ont. Renvoyer les mêmes personnes au casse-pipe allait surement faire crier certaines personnes. Après, pour ce qui était des volontaires.

- Si certains sont assez stupides pour venir filer un coup de main pour ce genre de boulot alors on peut toujours penser qu'ils le seront doublement. On trouve toujours un bon nombre de crétins et de lèche bottes, ils vont surement accourir, la langue pendante, comme de bons petits toutous


Dieu qu'elle n'aime pas les hypocrites. Enfin, lorsqu'ils le sont. Par exemple, elle appréciait Linwood avec qui elle partageait les galères de jeune préfète, bien que la Gryffondor avait plus d'expérience, sans pour autant qu'elle ne lui parle. Par contre, elle l'aimait un peu moins lorsqu'elle se portait un peu trop volontaire au gout de la lionne. Pour rudy, c'était plutôt l'inverse, il venait de refuser une proposition pourtant bien alléchante. Friday elle-même passait pas mal de temps dans les souterrains. C'était limite si elle ne s'y perdait pas mais elle préférait faire ses tours de gardes dans ce genre d'endroit bien pratique pour une violation du couvre-feu.

- Il n'y a pas à dire, le courage n'est pas le point fort des Poufsouffles. A croire que j'ai plus que couilles que toi.


Elle n'avait pas l'intention d'aller vérifier sur place pour ce qui était de celles de Spencer mais, en ce qui la concernait, ça ne l'aurait presque pas étonnée de s'en découvrir une paire qui aurait poussé durant la nuit.

Pour le bal, elle lui accorda bien volontiers le fait que ce soit une corvée de son point de vue et une occasion en or pour d'autres de dire "Hey, regardez, je suis une magnifique petite pouf'". C'était l'un des inconvénients de la fonction Ne reste plus qu'à trouver au moins un avantage

- Je ne sais pas encore avec qui j'y serai. Je vais sûrement me pointer et prendre quelqu'un au dernier moment. Le coup du "si tu fais une danse avec moi, je passe l'éponge sur ta prochaine connerie" semble bien marcher. On va encore me sortir que ça ne se fait pas pour une préfète de venir au bal avec une personne qui fout le bordel mais bon, je m'en fous royalement.


Après tout, personne ne la voyait comme une préfète modèle qui remettait les jambes sur le droit chemin par les bienfaits de la prière et de l'abstinence.

- Et toi? Tu as prévu d'y aller avec qui? Entre mecs peut-être?


Quand on appartient à un pseudo gang, on fait tout ensemble, c'est bien connu et aucun d'eux n'aura surement le courage d'inviter une fille. Ou alors, s'il y arrive et qu'il se fait jeter, ils vont surement insulter la demoiselle en disant que c'était une blague et qu'elle est trop laide pour que quelqu'un puisse l'inviter sérieusement. Tout bien réfléchit...

- Sinon, la place t'intéresse? Ca te prend quelques minutes et t'es libre de faire ce que tu veux après.


Ce n'était pas du tout une démarche inintéressée de la demoiselle, elle savait que si elle s'affichait avec Rudy devant ses potes à lui, ça n'allait pas forcément aider la cohésion de groupe. Au pire, ils le voient comme un traite et le largue, ce qui fait les affaires de Friday, soit ils n'ont plus confiance et arrêtent leur petit jeune en présence de Rudy, ce qui était bénéfique aussi. La demoiselle avait beau ne pas savoir jouer aux échecs, elle n'en restait pas forcément plus mauvaise lorsqu'il faut placer ses pions

Friday sourit vaguement quand le Pouffy tenta de la rassurer en disant que peu de monde avait été vraiment utile et que son organisation avait aidé à l'évacuation. Elle n'était pas vraiment convaincue. Oh, certes, ça avait été un peu plus simple pour les secours de se déplacer sans qu'une plante ne tente de leur attraper un orteil mais c'était bien négligeable par rapport au fait de donner les premiers secours ou de lancer un protego. Parfois, dans ce genre de situation, il ne suffit que de quelques élèves de plus pour avoir une protection  parfaite. Bah oui, dès l'impact, une seule brèche permet de déstabiliser les défenseurs et là, c'est l'effet domino. Elle ne pouvait se sortir de la tête qu'elle aurait peut-être pu combler cette brèche, ne serait-ce qu'en tentant le sort, juste en imitant ses ainés.

- Quand on m'a choisie pour mon poste, ce n'était pas pour que j'organise le concours du meilleur balayeur de Poudlard mais pour protéger les autres. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.
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