De surprise en surprises [PV]

La visite de Poudlard par Sebastian avait été fort enrichissante et bien qu'elle ait été incapable encore de se rendre seule au cours de Soins aux Créatures Magiques par exemple, Joséphine pouvait se targuer d'avoir retenu l'emplacement d'un certains nombre de lieux. La grande salle par exemple, était pile au milieu du château, au rez-de-chaussée. Il fallait le faire exprès pour la rater. La tour d'astronomie était tout en haut des escaliers bougeant, dans la plus haute tour. Et entre les deux se tenaient presque toutes les salles de cours auquel Jo' participerait. La Française avait aussi retenu l'emplacement de la bibliothèque (4ème étage) mais avait laissé de côté les autres salles de classe (elle n'aurait qu'à suivre ses camarades de classe pour s'y rendre). Elle voyait – de loin – comment se rendre en bordure du lac noir pour observer le Calmar Géant (une de ses nouvelles priorités) et le parc de l'école était juste après le grand hall, à plusieurs dizaines de mètres : on ne pouvait pas le rater, il était immense.

En gros, ne lui manquait plus que la salle commune de Pouffouffle. Pousssoussle ? Poufsouffle, peut être ? Bref, sa salle commune au nom imprononçable.

Sebastian s'était fait le même constat puisqu'en en tant que Gryffondor (Seb n'était pas dans la maison qu'elle et pire, il était dans le dortoir le plus éloigné du sien), il ne pouvait connaître l'emplacement de la salle commune des jaunes et noir. Oui jaune et noir, ses deux nouvelles couleurs préférés : Jo' avait d'ailleurs déjà enfilé sa cravate sur son pull noir, histoire de ne pas trop se faire remarquer. Perdu dans les escaliers entre le grand hall et les sous-sols du château (oui, génial, Joséphine allait se retrouver dans la salle commune la plus macabre de la création : dans les caves), Seb cherchait visiblement quelqu'un, qu'il trouva.

Il interpella une fille blonde, d'environ son âge, qui avait l'air plutôt sympathique. Si les Gryffondor étaient plutôt courageux et les Serredaigles érudits, sa maison à elle était connue pour contenir plutôt des gens agréables et bien intentionnés. Super, une maison de loosers, ne manquait plus que ça.

Seb demanda à une certaine 'Tempérance' si elle pouvait lui faire visiter leur salle commune et celle-ci, contre toute attente, accepta Jo' aurait répondu non. N'ayant toujours pas décoléré de l'emplacement de sa salle commune – Jo' venait de se taper 7 étages à monter et avait bien vu la vue qu'ils avaient EUX, de la haut, notamment dans la tour de Gryffondor – qui allait forcément être hyper et fatalement nulle et ce malgré ce qu'en disait Sebastian ' Attends tu as le vertige, ça tombe très bien que tu sois en bas !, la jeune Française quitta son cousin avec un regard qui en disait long.

- Hé ben, on se débarrasse de moi ou je ne m'y connais pas !

Jo' pris un air volontairement frustré puis le perdit assez rapidement au profit d'un large sourire : elle aimait bien rigoler et bien évidemment jamais elle n'aurait pu en vouloir à son cousin.

- Bisous petit cousin, merci pour la visite ! On se voit demain au petit déjeuner ?

Joséphine gagnait au change, du moins elle en donnait l'impression : On n'aurait pas dit que quelques jours plus tôt, la Française avait été renvoyée de Beauxbâtons. On n'aurait pas dit qu'elle avait quitté pays et école par force et qu'elle allait devoir refaire sa vie, ici, seulement en 4ème année, loin de tous ses merveilleux amis. Non, elle semblait radieuse et aussi à l'aise que si elle avait été là depuis des années. Personne n'avait à savoir ce qu'elle ressentait. Personne non plus n'avait à savoir ce qu'elle avait fait : elle allait devoir être forte, pour se faire à sa nouvelle vie écossaise. Et être forte ça voulait dire paraître indestructible, dès son arrivée ici. Pas question qu'elle se fasse bouffer avant même de passer la porte : ici personne ne la connaissait, elle pouvait donc pour l'instant se donner l'image de ce qu'elle voulait. Et la fille qui pleurnichait parce qu'elle s'était fait virer de son école – même si c'était compréhensible - n'était pas au programme de cette rentrée tardive.

Le retour des vacances de Noël avait été particulièrement mouvementé en cette fraîche année 2013. Si la rentrée était habituellement éprouvante du fait que Tempérance avait un don pour perdre toute notion de rythme scolaire dès le pied posé à King's Cross, cette année, elle n'avait pourtant eu aucune difficulté à mettre ses rêves de dinde farcie et de lait de poule loin, loin derrière elle. La découverte du vase des Sang-Purs. L'attaque de Payton. Les remous au Ministère de la Magie. Sans parler de la déclaration que lui avait faite Julian au cours du Bal de Noël, du baiser qu'ils avaient échangé, et sa propre réaction des plus déplorables. Elle avait fui: il n'y avait pas d'autre manière de le décrire. Elle avait été surprise par la tournure qu'avait pris la soirée, mais ça avait été plaisant au début: bien sûr qu'elle aimait bien Julien. Il était plus âgé, très beau et surtout, il était l'un de ses très bons amis. Elle tenait à lui. Et puis, il lui avait dit toutes ces si belles choses. Si belles qu'outre la joie, une peur insidieuse s'était installée en elle. Elle avait eu peur qu'ils ne soient pas exactement à la même page. Peur que ça soit trop, trop vite. C'était la toute première fois qu'elle était confrontée à pareille situation. La première potentielle relation qu'elle pourrait avoir. Et elle avait peut-être tout gâché en s'enfuyant.

Elle avait envoyé un mot à Julian le lendemain, avant de partir pour Dublin. Elle voulait qu'il sache qu'elle tenait vraiment à lui. Elle avait juste besoin d'un tout petit peu de temps pour laisser tout ça décanter. Elle se sentait cruelle de l'abandonner à Poudlard sur une note aussi amère, mais elle ne voyait pas d'autre solution. Les vacances seraient l'occasion d'en parler à ses amies, et de sonder ses propres sentiments. C'était en tout cas ce sur quoi elle comptait. Et puis, était venu le mois de janvier, et son lot de péripéties.

Se montrer présente pour Payton devînt l'une des préoccupations principales de l'Irlandaise, si bien que plusieurs semaines s'écoulèrent sans qu'elle n'ait eu l'opportunité d'avoir sa vraie discussion avec Julian. En outre, depuis l'attaque, le brun paraissait plus fermé que jamais, et si une part de la blonde était capable de faire le lien entre ce qui était arrivé à Payton et ce que Julian devenait en déduire, la part plus immature de la jeune fille - qui n'avait, après tout, que quinze années toute récentes au compteur - le vivait comme un rejet de son ami suite à sa propre gestion regrettable d'une situation qui l'avait vite dépassée.

Toute à ses pensées en quittant la salle commune de Poufsouffle, Tempérance traversa plusieurs couloirs et était occupée à grimper les escaliers menant au Grand Hall lorsqu'elle entendit son prénom. Déstabilisée, ce n'est qu'une habitude acquise après des années de chutes - douloureuses - en tous genres qui lui permit de ne pas perdre l'équilibre en faisant volte-face, à la recherche de la personne l'ayant appelée. Celle-ci s'avéra être nulle autre que Sebastian de Guise, un Gryffondor de deux ans son aîné. Il était accompagné d'une jeune fille arborant les couleurs de la maison de Tempérance, pourtant, elle était sûre et certaine de ne l'avoir jamais vue auparavant. Si Tempérance avait bien des défauts, elle n'avait pas mauvaise mémoire quand il était question de visages ou de prénoms par contre les cours, les poésies et les chansons, on repassera, d'autant plus s'il s'agissait d'élèves de sa propre maison.

Intriguée, elle écouta Sebastian lui demander de faire visiter la salle commune de Poufsouffle à son espionne sa cousine. Oh. La rumeur concernant une nouvelle élève aurait donc été vraie ? Ces jours-ci, il était difficile de croire à la moindre information rapportée. Acquiesçant avec aisance, elle sourit devant la réaction de la nouvelle arrivée, tiquant au mot 'petit'. « Petit cousin ? » répéta-t-elle, amusée. « On est de la même année si j'ai bien suivi ? Tu seras dans mon dortoir du coup ! J'espère pour toi que tu ne ronfles pas, sinon c'est dodo sur le paillasson. » Elle adressa un sourire lumineux à la jeune fille. Malgré tous les bouleversements récents, Poudlard restait un endroit qu'elle chérissait, et rien non rien de rien ne lui faisait plus plaisir que d'en présenter les spécificités à un nouvel arrivant.

« Au fait, je m'appelle Tempérance. Autant faire ça officiellement. Et toi, tu es... ? » Elle descendit les marches la séparant de la jeune fille. « Notre salle commune est par ici. » Elle désigna le couloir en question du doigt. « Au début, les sous-sol peuvent paraître un peu glauques sombres et humides déroutants, mais on s'y fait très vite ne t'en fais pas. En plus, on a la salle commune la plus proche des Cuisines et de la Grande Salle, c'est un avantage non négligeable si, comme moi, tu as faim à toute heure de la journée condition n°1 pour être accepté à Poufsouffle. N°2: avoir le goût du vandalisme. » Elles passèrent devant la nature morte menant aux cuisines, que la blonde s'empressa d'indiquer à sa nouvelle camarade, puis: « Ok, c'est là que ça se corse. Deuxième rangée, deuxième tonneau en partant du bas. Tu dois toquer au rythme du nom de notre fondatrice, Helga Poufsouffle. Il faut faire très attention, si tu te plantes sur le tonneau ou les coups, ils te renversent du vinaigre dessus. » Je suis la seule à découvrir cette histoire maintenant ? Elle grimaça. « Très désagréable. Mais on s'y fait. Enfin, pas au vinaigre, mais à la façon d'entrer. Chaque maison a son "truc". Je te laisse essayer ? » Puisse Helga Poufsouffle leur épargner l'épisode où elles se retrouvaient aussi assaisonnées qu'une salade de saison: c'était sans façon.

-  Oui c'est ça. Ok cool !

Jo ne connaissait cette 'Poufsouffle' ni d'Eve ni d'Adam mais se dit que si elles partageaient leurs dortoirs jusqu'à la fin de leur scolarité, autant qu'elles s'entendent bien ensemble.

Quand la jeune fille se présenta et lança qu'elle s'appelait Tempérance, Jo ne put s'empêcher d'arquer un sourcil surpris et d'afficher un sourire amusé. Et bien, il n'y avait pas qu'elle qui avait un prénom ridicule hard : Tempérance franchement, ils n'avaient pas plus moderne et léger à porter, ses parents ? "Et toi, tu es..." s'empressa de conclure la jeune Poufsouffle. "Choquée de voir que tu arrives encore à sortir dans la rue".

- ... ravie de voir qu'il n'y a pas que moi qui ait un prénom dur à porter. Joséphine. Lança une Jo contente d'avoir au moins quelqu'un qui ne se moquerait surement pas d'elle.

L'un dans l'autre, on n'avait peut être jamais dit à Tempérance que son prénom sortait des sentiers battus, peut être qu'elle l'aimait son prénom après tout et que c'était Jo qui faisait une fixette à cause de son propre complexe. Mais quand même, Tempérance c'est comme Patience, Loyauté, Chevalerie ou Prudence, ça ne se fait que dans les livres de Fantasy. Au mieux. Les parents ont parfois de drôle d'idées pour traumatiser leurs enfants, c'est drôle... Pas autant que les siens ceci dit, à ce jour personne n'avait réussi à battre 'Joséphine', ce prénom si traumatisant.

-  C'est un très bon avantage d'être près des cuisines. J'ai déjà prévu de m'y rendre la nuit, bien que Seb' m'ait dit que c'était plus ou moins pas très légal. Je vois que vivre à côté donne certains droits, manifestement. Puis si elles étaient interdites, personne ne saurait comment y aller hein ?  

Demanda Jo en question plus rhétorique qu'autre chose : ce ne devait pas être Tempérance qui allait dire le contraire, manifestement elle était plus qu'habituée à aller chiper des casse-croutes tout au long de la journée.

- Hum charmant. Au moins ça dissuade, ce n'est pas plus mal. Je vais essayer.

Jo sortit sa baguette et en le faisant réalisa qu'elle n'était pas véritablement nécessaire : du moins Tempépérance ne le lui avait pas dit. Mais c'était plus fort qu'elle, sa baguette, elle l'avait toujours sur elle. Elle donna le bon nombre de coups sur le bon tonneau et comme par magie quelque chose de très peu commun dans une école de sorcellerie, il s'ouvrit. Jo' laissa échapper un petit cri ravi et sans attendre, s'engouffra dans le petit tunnel qui se présentait à elle. Mieux valait ne pas être très grand hein, sinon on devait presque s'accroupir.

Une fois arrivée au bout, la jeune fille, un sourire radieux, attendit Tempérance. Jo adorait le bois, cette matière naturelle qu'elle voulait toujours un peu partout dans sa chambre : et le fait que la salle commune de Poufsouffle trouve son entrée dans des tonneaux de bois, elle trouvait ça franchement bon signe. Désormais elle en était persuadée, le Choixpeau Magique ne l'avait envoyée à Poufsouffle rien que pour ça.

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Tempérance était naturellement avenante. Elle aimait s'entendre avec tout le monde, et surtout, elle aimait être aimée. Savoir que quelqu'un, quelque part - hormis L'Autre, à qui elle rendait son aversion au centième - ressentait des sentiments négatifs à son égard aurait de quoi la rendre anxieuse, et particulièrement agitée. Si ces derniers temps, il lui arrivait de se montrer un peu plus distraite que d'habitude, tomber sur Sebastian et sa cousine nouvellement arrivée à Poudlard eut de quoi lui faire ramener les pieds sur Terre. A priori, il n'y avait pas de raison pour qu'elle ne s'entende pas avec la dénommée Joséphine, et s'il leur fallait partager leur dortoir pour les années à venir, alors par Merlin, elle comptait bien s'en faire une amie.

Elle esquissa une moue amusée au commentaire de la nouvelle arrivante concernant son prénom, se découvrant visiblement une camarade dans son - pseudo - malheur. « C'est vrai que ce n'était pas toujours évident, surtout quand j'étais plus petite - les enfants peuvent être cruels ! Joséphine... Tu as des origines françaises, comme les De Guise je suppose ? » Et en toute logique, elle devait avoir été à Beauxbatons auparavant. Après tout, il était plus que rare que des sorciers de leur âge canonique débarquent à Poudlard de manière inopinée. Ceux qui étaient éduqués "à la maison" le restaient généralement jusqu'au bout. « En tout cas, le vrai problème avec mon prénom, c'est qu'il n'y a pas de surnom évident, alors que pour toi il y a au moins José Jo' ! » conclut-elle en adressant un sourire joyeux à sa camarade. Dans le fond, ce qui l'avait longtemps dérangée avec son prénom, c'était qu'il la faisait sortir du lot et que forcément, on la remarquait donc plus - ce qu'elle abhorrait. Et puis, elle était entrée à Poudlard, et elle avait découvert que les sorciers pouvaient avoir des prédilections pour des prénoms des plus... étonnants coucou Albus Severus.

Tempérance se transforma avec aisance en guide touristique pour jeune Poufsouffle, et s'empressa de présenter le gros point positif de leur salle commune: la proximité des Cuisines. Elle adressa un regard appréciateur à Joséphine suite à ses remarques, opinant tranquillement du chef pour acquiescer. « Oui, je ne connais pas grand monde qui se soit fait attraper pour s'être rendu dans les Cuisines: en plus, les elfes ne disent rien quand on y va. En revanche, fais gaffe si tu y vas la nuit, là c'est une double infraction, parce qu'il y a un couvre-feu. » Couvre-feu que Tempérance avait certes déjà enfreint par le passé, mais qu'elle considérait tout de même comme une pratique à éviter autant que possible - ne serait-ce que pour s'éviter une rencontre désagréable avec le redouté Rusard.

Après coup, la jeune Poufsouffle songea qu'elle aurait pu donner des instructions un peu plus explicites à Joséphine que de l'inviter à cogner sur des tonneaux "au rythme d'Helga Poufsouffle". En outre, rien ne lui garantissait que la nouvelle venue avait le sens du rythme, ce qui aurait généré une joyeuse coulée de vinaigre et la perspective de devoir se frotter encore et encore jusqu'à ne plus sentir la salade de saison: joie. Heureusement pour les deux jeunes filles, Joséphine s'en sortit néanmoins avec un sans faute, leur permettant d'accéder à leur salle commune sans humiliation pour une fois.

« Alors ! » Tempérance tapa des mains avec enthousiasme, jouer les guides s'avérant visiblement constituer une distraction bienvenue. « La pièce commune. En général il y a du monde - comme tu peux le voir -, surtout après le dîner. Certains réussissent à faire leurs devoirs ici, mais moi je trouve qu'avec le bruit ce n'est vraiment pas évident ! Il y a les plantes du professeur Chourave dans ce coin-là, certaines d'entre elles parlent, tu verras. Je préfère te prévenir parce que lorsqu'on n'est pas bien réveillé le matin, se faire alpaguer par un cactus n'est pas toujours une surprise agréable. » détailla-t-elle, l'expérience transparaissant dans ses paroles. « Voilà voilà. Hmmm, là c'est le tunnel qui mène aux dortoirs des filles, et par là c'est celui des garçons. Des questions ? » Pour sa part, elle avait à la fois l'impression d'en avoir trop et pas assez dit. Comme souvent, elle se répandait en anecdotes et perdait le fil de ses pensées. Mais si Joséphine avait des interrogations, elle se ferait un plaisir d'y répondre. Après tout, elles n'étaient pas à Poufsouffle pour rien.

- Je suis Française oui et je préfère Jo, si tu veux bien. Si tout le monde pouvait croire que Jo est mon prénom ce serait parfait.

L'ex-élève de Beauxbâtons avait déjà pour projet de soudoyer demander à tous ses professeurs de barrer 'séphine' sur leur liste d'élèves, elle leur dirait que tout le monde l'appelait comme ça, même ses parents et sa famille. Ce qui était vrai. Sauf quand maman était énervée.

- Tes amis ne t'appellent par Rance ?

Plaisanta Jo, visiblement inspirée d'avoir un prénom enfin plus long que le sien. Des surnoms, il y'en avait des tas avec Tempérance, bien plus qu'avec Joséphine. Mais effectivement, Jo' rendait mieux que Rance ou même Tempé ou Temp. Tempy, peut être ?

- Temp, Tempé, Tempy. Tu as l'embarras du choix quand même.

Jo' trouvait que la Poufsouffle faisait un peu sa difficile : certes la Française avait un surnom plutôt sympa, mais elle n'en avait qu'un. N'essayez pas de l'appeler José ou par son prénom entier, ça risquerait de barder sévère. Puis visiblement, Tempérance acceptait plutôt bien son prénom en entier, ce qui n'était pas le cas de tout le monde. Peut être que le prénom de la Poufsouffle était plus répandu au Royaume-Uni. Ou alors les gens étaient peut être plus tolérants, qui sait ?

Arrivées dans la salle commune de Poufsouffle, Jo ne put cacher sa joie. Nul doute que cette salle commune était la plus sympa de l'école : il y'avait toutce qu'elle aimait. Des tonneaux remplis de vin rouge, du bois, des plantes, une vue sur l'extérieur, de la lumière, une bonne ambiance, un cadre chaleureux : bref, on était loin de Beauxbâtons et de son palais présidentiel froid comme une immense prison. Ça, ça lui ressemblait ! Ça c'était fait pour elle. Et pas une ambiance guindée où tous les sorciers avec leur balai dans le postérieur préféraient la réussite à la magie pure. Le travail et les amis, il n'y avait que ça de vrai pas ambitieuse pour un sous la fille.

- Ok je ferai attention.

Répondit-elle tout sourire.

- Oui. Notre dortoir est aussi cool que la salle commune ?

Jo était presque déjà ravie de partager sa chambre avec Tempérance. En fait, elle aurait été ravie de la partager avec n'importe qui de cette maison, Seb' avait raison, les Poufsouffle avaient franchement l'air cool. Jo s'était mis la pression mais visiblement à Poudlard, la pression ça n'existait pas, ici, ce n'était clairement pas Beauxbâtons.