Mystère Allistair ! [PV]

Âge : 18 ans (03/11/97)

Si Jo' avait voulu passer une rentrée scolaire calme et équilibrée, c'était raté. Déjà, elle avait cherché Allistair un peu partout depuis qu'ils avaient quitté la grande salle et pas moyen de tomber dessus. A peu près tout Poufsouffle était rentré dans la salle commune pour leur première nuit à Poudlard, sauf son ami. Elle l'avait vu de loin pendant le repas de bienvenue, mais n'avait hélas pas pu s'asseoir avec lui : il dinait avec ses camarades de 6ème année et ne lui avait presque pas rendu son sourire lorsqu'elle lui en avait fait un. Alors les idées de la Française se mirent à tourner à 100 à l'heure dans sa tête : s'il n'était pas là, c'était qu'au mieux – dans le meilleur des cas : un monde rempli de Bisounours multicolores sautillant dans les champs tel de magnifiques petits poux colorés sur une tête de gamine à la tignasse abondante - il avait été promu préfet et qu'il était parti faire la première ronde de l'année. C'était gros comme une maison et la Poufsouffle était moyennement convaincue : si Allistair était devenu préfet dans l'été, il le lui aurait nécessairement annoncé dans sa lettre. Seconde éventualité moins réjouissante : s'il n'était pas là, c'était qu'il était avec quelqu'un d'autre qu'un Poufsouffle, hors de la salle commune. Un ami, des amis, une amie ? Merlin seul savait.
Pour la 4ème fois, Jo' se rendit dans les dortoirs des garçons pour vérifier qu'Allistair ~~ne s'était pas planqué sous un lit~~ ne s'y trouvait pas : grosse erreur. Non seulement le beau 6ème année demeurait toujours invisible, mais de surcroit ses allés et venus devant la chambre des 3ème années avait réveillé ~~le monstre~~ Alan Carmichael. Le nouveau capitaine de Quidditch de Poufsouffle (tout Poudlard devait déjà être au courant, vu à la fréquence à laquelle il le balançait "Coucou. Oui, c'est mon badge de capitaine. Je suis capitaine de Poufsouffle, oui, c'est bien ça. Capitaine de Poufsouffle ~~farpaitement~~."), comme attiré par la présence d'un nouveau sorcier tout frais et tout vivace, colla Jo' aux basques une bonne partie de la soirée, jusqu'à la salle commune.

- Nom d'un chien, non, je ne jouerai pas dans ton équipe de Quidditch.!

S'il y avait bien une chose que Joséphine exécrait, c'était monter sur un balai. Elle avait beau s'avoir que l'arbitre intervenait toujours en cas de chute, avant que le pire ne se produise (elle avait vu suffisamment de matchs pour savoir ça), la hauteur, ce n'était pas fait pour elle. Elle voyait bien que le petit Irlandais n'avait pas des goûts de luxe et voulait juste remplir son équipe, mais c'était niet. Monter sur un balai lui faisait peur rien que d'en parler. Elle avait le vertige depuis toute petite et rien ne la ferait monter dessus. Allistair, peut être, y parviendrait. Tiens d'ailleurs, il n'était toujours pas rentré celui-là.

- Et non je ne compte pas partir.

Une jeune sorcière d'environ 16 ans venait de demander à Jo' si elle pouvait récupérer le fauteuil dans lequel la 5ème année s'était installée. Comme si Jo' en avait quelque chose à faire que quelqu'un soit 'dans ce fauteuil depuis le début de la soirée'. Qui va à la chasse perd sa place, ma cocote. Passablement irrité par Alan et le fait qu'Allistair reste aux abonnés absents, la patience de la Française commençait à s'étioler. Ils s'était tous donné le mot ou quoi ? " Euh, mais en fait... C'est mon fauteuil tu vois ? J'étais là depuis le début alors, tu vois, ça se fait trop pas quoi. C'est juste une question de politesse ~~tu vois ?~~."

- Ohlala, elle va pas me gonfler longtemps, la rouquine ?

Agacée par la 6ème année, d'un bond, Jo' quitta la salle commune pour de plus verts pâturages. Sans déconner, c'était bien le premier soir de l'année, c'est ça ? C'était un avant goût de ce qui allait se passer toute cette année scolaire, ou bien ? Non parce que vu comment c'était parti, ça annonçait des jours heureux. Alan, le capitaine, manifestement plutôt malin, suivait Jo' en silence. Plus pour tenter de la calmer après cette brève altercation que pour insister à nouveau sur son entrée dans l'équipe de Poufsouffle ~~pas con le type~~, Jo lui fut reconnaissante d'être là.

- Tu sais qui est notre nouvelle préfète, au fait ?

Cette question sembla réveiller le ~~microscopique~~ petit 3ème année, puisque sa réponse fut très rapide : la préfète de Poufsouffle n'était autre que – AHA, coïncidence – Prudence, la meilleure amie du petit garçon. Que le monde était petit.
Ce qui voulait dire que la préfète de Poufsouffle était un microbe de 13 ans. Ok...
Avec un peu de chance, s'ils les prenaient au berceau, Allistair avait échappé à la ~~traque~~ sélection. Mais ça ne répondait toujours pas à sa question : il était où, bordel ~~ce con~~ ?

- Ta copine elle est où ?

Jo' savait parfaitement où était le dortoir des 3ème années, ils étaient tous rangés par ordre d'arrivées, mais la Française avait bien demandé où se trouvait Prudence, pas son dortoir. Après tout, elle aussi – à l'instar de la grognasse malpolie de tout à l'heure – avait pu avoir envie de ~~s'asseoir dans un fauteuil et de faire un flan à quiconque l'empruntait pendant son absence~~ squatter la salle commune. Alan lui répondit juste avant de partir (il avait pigé qu'il ne l'accompagnerait pas dans les dortoirs des filles) que Prue devait sûrement être dans son dortoir, en train de vider sa valise. Immédiatement, la jaune et noir fila en direction de la chambre des 3ème année, frappa à la porte et sans attendre de réponse, entra.

- ~~Ben quoi, j'ai frappé.~~ Prudence, c'est toi ?

Jo' regarda de haut la jeune fille qui tenait le premier lit devant elle, puis fronça immédiatement les sourcils. Elle fut surprise de constater que la gamine en question était aussi pétrifiée que si elle venait de voir un Cornelongue roumain en train de charger. Ce fut une seconde fillette, un peu plus vive, très mignonne et beaucoup moins chétive qui lui répondit que Prudence, c'était elle.

- Ah, je me disais aussi...

Elle s'approcha un peu plus de la jeune fille en ignorant carrément celle qui rangeait une valise au nom de "Louise Blue" et lui lança, décontractée :

- C'est toi ~~le nouveau shérif~~ la nouvelle préfète ?

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Âge : 16 ans (27/07/2000)

- Et alors là, figure-toi qu'il m'a dit qu'il m'emmenait aux Pays-de-Galles pour fêter mon passage en troisième année. Non mais sérieusement. Au pays-de-Galles. Le lieu le plus pourri de la planète, quoi. C'est humide, c'est venteux, c'est paumé, c'est peuplé de ploucs... Du coup, j'ai répondu qu'il était bien mignon, mais que si c'était pour se farcir trois semaines au milieu de tout ce que l'Angleterre compte de débiles profonds, j'aurais mieux faire de rater mes examens... T'es pas galloise, au moins ?
Prue, qui était agenouillée devant sa malle, d'où elle sortait uniformes et livres de cours, se redressa subitement pour adresser un coup d'oeil suspicieux à Louise. Tout occupée qu'elle était à lui raconter ses vacances - ou, plutôt, ce qu'avaient failli être ses vacances -, la jeune fille n'avait pas pensé un instant que sa camarade de dortoir pût avoir de la famille parmi les "débiles profonds" : voilà qu'elle redoutait d'avoir commis un impair. Toutefois, elle n'aurait pas été Prudence Faraday si elle n'avait pas été capable de rebondir face aux situations les plus scabreuses, aussi renchérit-elle avec une décontraction déconcertante :
- Remarque, nul n'est parfait, hein. Regarde, moi, j'suis ni rousse, ni irlandais à part entière. Mon père est anglais, imagine un peu la honte... Bref, toujours est-il que finalement, il a abandonné l'idée du Pays-de-Galles, et on est parti faire du camping en Normandie. Bon, franchement, je ne vois pas trop la différence avec le Pays-De-Galles, sauf que là-bas, la communication est encore plus compliquée, vu qu'ils parlent tous français, mais au moins, on a vu le soleil. Enfin, un peu. Entre deux averses, quoi. Mais, comme dirait mon père, c'est une terre d'histoire et de traditions, et l'Angleterre ne serait pas ce qu'elle est sans les Normands, alors je suppose qu'il faut leur dire merci...

La Poufsouffle haussa les épaules avec résignation. Elle n'avait visiblement pas été convaincue par les (trop) nombreuses heures de visites aux principaux monuments de la région que son père, professeur d'histoire de son état et - malheureusement pour Prudence - passionné par sa matière - lui avait imposées, mais elle avait renoncé à s’y opposer, sachant pertinemment que suivre sagement le guide était le meilleur moyen d’obtenir ce qu’elle voulait derrière : à savoir une glace à la fraise et deux heures, les fesses posées sur une serviette de plage. Et puis, Prue avait beau pester, elle n’en chérissait pas moins ces trois semaines de vacances normandes : ses parents étaient divorcés, et elle ne voyait que peu son père, qui avait, qui plus est, le mauvais goût d’être moldu. Elle sentait confusément que tout ce qui pouvait servir à les rapprocher était bon à prendre.
-Mais bon, au moins, cette année, il n’a pas cherché à me convaincre de quitter Poudlard pour partir étudier aux Etats-Unis ou j’sais pas où… Reprit-elle, tandis qu’elle se penchait de nouveau sur sa malle, allusion à la crise qui avait sévi au sein de la famille Faraday un an plus tôt, lorsque ses deux parents étaient quasiment tombés d’accord (une situation si rare que Prudence ne se souvenait pas l’avoir déjà connue) pour l’envoyer finir sa scolarité loin des agissements de la Menace.

-Puis après, je suis rentrée en Irlande, et j’ai passé le reste des vacances avec Alan et ses cousins ~~L’ennui mortel, j’te dis pas…~~… Et toi, c’était comment ? Conclut-elle. Elle attrapa Rosette – probablement le chat le plus maladroit de toute la création – qui menaçait de faire tomber la pile d’ouvrages posée sur le lit, et la serra contre elle, enfouissant ses doigts dans les poils soyeux de l’animal.
Elle n’eut cependant pas le temps d’entendre la réponse de Louise, car une furie rousse faisait une entrée fracassante dans le dortoir, interrompant ainsi une conversation qui, il est vrai, avait surtout tenu du soliloque jusqu’à présent. Prudence dévisagea l’intruse d’un œil perçant ( « Parle fort, entre sans frapper, est beaucoup trop sûre d’elle… Ouaip, c’est une enquiquineuse. »), et d’autant plus de circonspection qu’elle semblait la chercher. De quoi, de qui, de comment, de pourquoi ?
- C’est moi, Prudence. Répondit-elle, plus pour empêcher la nouvelle venue de traumatiser Louise ( « Elle a le cœur fragile, tu sais ! ») que par réelle envie de découvrir ce qu’elle lui voulait.
- Et oui, c’est moi qui ai le badge. Pourquoi, tu le voulais ? Demanda-t-elle, une lueur de défi dans le regard. Elle avait bien conscience qu’un certain nombre d’élèves plus âgés qu’elle remettait en question sa nomination : n’étaient-ils pas mieux placés qu’elle, pour imposer le respect à leurs pairs ? N’avaient-ils pas prouvé leur sérieux au cours des années écoulées ? Mais c’était Prudence, qui avait été choisie, et elle n’avait pas l’intention de s’en excuser. Puis, parce qu’elle restait Prudence et, partant, qu’elle était douée pour passer sans transition d’une idée à l’autre, elle ajouta :
- Sympa ta couleur de cheveux... C'est naturel ?

[824 mots]

Âge : 18 ans (03/11/97)

Quand José s'approcha du second microbe de la chambre, elle fut ravie de constater que celle-ci tenait le plus beau chat de la création. La française adorait les chats, en particuliers ceux poilus comme celui de son interlocutrice. Elle avait déjà vu l'animal une bonne paire de fois l'an passé traînassant dans la salle commune, mais ignorait à qui il appartenait ~~à une maîtresse ingrate, à l'évidence~~. La sorcière fut néanmoins surprise de la réponse que lui donna la jaune et noir de 13 ans. Elle demandait clairement à Jo, un air de défi dans les yeux, si elle voulait avoir son badge de préfète.
Houlala, petit tempérament la gamine ! Ou alors elle avait passé une salle journée et une abominable fin de soirée. Pouvait-on le lui reprocher, à la réflexion ? Être propulsé préfet quand on avait clairement d'autres priorités dans la vie que traquer et se faire respecter par des 7ème années belliqueux, ça ne devait pas enchanter des masses. La direction avait fait un drôle de cadeau à une enfant qui n'aurait dû avoir pour seul soucis quelle option choisir entre l'arithmancie et la défense contre les forces du mal et quoi manger entre le poulet et le rosbeaf au repas du midi.

Se contentant d'hausser ses sourcils si haut ~~qu'ils finirent par se barrer par le front~~ qu'on lisait bien la surprise de la Française, Jo ne préféra pas répondre et ignorer la remarque de la jeune fille .

- Tu sais qui et où est ton collègue masculin ?

La 5ème année priait en son fort intérieur pour qu'elle ne lui réponde pas '« Allistair O'Mara » pourquoi ? Tu es amoureuse de lui ? Bien sûr qu'il est préfet'. Tous les autres noms donnés lui seraient égal, mais il ne fallait pas faire d'Allistair un préfet. Il avait d'autres priorités bien plus préoccupantes dans la vie : ~~comme elle~~ le Quidditch, par exemple. N'intégrait pas une équipe de Quidditch pro qui voulait à la fin de sa scolarité : ça se préparait.

- Bien sûr.

Oui sa couleur de cheveux était naturelle, quelle question. Jo leva presque les yeux au ciel quand la préfète le lui demanda. Ça ne se voyait pas qu'elle était une pure ~~irlandaise~~ rousse ? Elle avait la peau blanche d'une merde de crémier, était farcie de tâches de rousseurs et même le duvet sur ses avants bras était roux. Non contente d'être rousse, cette saloperie de tignasse avait le mauvais goût d'être frisée en plus. Donc oui, merci, c'est naturel. Si Jo avait envie de passer du temps sur ses cheveux pour jouer les poupées parfaites façon préfète de Serpentard, elle commencerait pas les lisser définitivement une bonne fois pour toute.

- C'est ton chat ? Il est vraiment adorable...

Jo s'agenouilla dans l'espoir que l'animal ~~qui avait l'air con comme un manche à balai~~ vienne à elle. Elle essayait pendant ce temps d'essayer de ne pas penser à Allistair. Elle qui avait une bonne capacité de synthèse et qui était plutôt logique se disait qu'il avait certainement dû accompagner un copain quelque part avant de rentrer à la salle commune. Un copain préfet, peut être ?

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Âge : 16 ans (27/07/2000)

Prudence continuait à lorgner Joséphine d’un air suspicieux. « Te présente pas, surtout, c’est vrai que ce serait dommage » faillit-elle lâcher d’un ton acerbe, tant l’attitude péremptoire ~~par rapport au sol~~ de la jeune fille lui déplaisait, mais elle se souvint à temps que, non seulement les Poufsouffles n’étaient que paix, amour et harmonie à l’égard du reste du monde ~~sauf quand ils avaient faim~~, mais qu’en plus il serait mal venu, pour la nouvelle préfète de la maison, de rembarrer une de ses camarades dès son entrée en fonction. Bref, Prue ravala son venin et se fendit d’un horrible sourire forcé.
- Ouais, je sais qui c’est, ouais. Tu penses bien que l’administration m’a tenue au courant, vu que c’est mon binôme. Avoue que ça aurait été dommage de ne pas être au jus, aha… Commença-t-elle, avec une amabilité toute relative. Elle se morigéna presque immédiatement (* Zut, Prudence, pense bienveillance… C’est pas de sa faute si c’est une gourde, après tout ! *) : pour ce qui était d’être une préfète éthique et responsable, elle avait encore quelques progrès à faire… Voire tout à apprendre. C’est Lucas Montgomery, Reprit-elle d’une voix plus douce, mais je ne sais pas où il est. Il m’a lâchement abandonnée après qu’on a eu fini de guider les nouveaux élèves. Il est peut-être dans son dortoir… M’enfin, il ne m’a rien dit, hein ! Ce n’est pas exactement mon meilleur ami.

De fait, Lucas et Prudence n’étaient ni dans la même année, ni dans les mêmes clubs, ni dans les mêmes cercles d’amis, si bien que les seuls rapports qu’ils avaient entretenus jusqu’à présent se limitaient à un signe de tête de temps à autre, et à une demande officielle de « passe-moi le sel » dans la Grande Salle. Ils avaient tous deux conscience de l’existence de l’autre, comme un premier rôle peut avoir conscience de l’agitation des figurants en arrière-plan, mais c’était sensiblement tout. C’était étrange, quand on songeait qu’ils avaient, l’un et l’autre, participé à la dernière expédition anti-Menace lancée par Viska, au printemps dernier, mais il fallait croire qu’ils avaient des caractères trop opposés pour se rapprocher à l’occasion de… oh… trois fois rien… une entorse au règlement intérieur, une série d’énigmes mystérieuses et la promesse de dangers mortels. Décidément, ils allaient former un duo préfectoral très étrange. Elle regrettait qu’Alan n’eût pas obtenu le second badge, ils auraient probablement fait une équipe de choc, tous les deux. D’ailleurs, en parlant d’Alan… Prue fut prise d’une inspiration subite :
- Par contre, Alan Carmichael, lui c’est vraiment mon meilleur ami ~~maintenant que Magnus est parti~~ et figure-toi qu’il est capitaine de l’équipe de Quidditch ! Tu n’as pas envie de passer les essais, cette année ? Avec ta carrure, je suis sûre que tu serais une batteuse de génie ! ~~Non, ne me remercie pas du compliment, c’est normal, c’est pas donné à tout le monde, d’avoir des épaules comme les tiennes.~~ Sérieusement, il y a beaucoup de postes à pourvoir, cette année, tu devrais y songer, déclara-t-elle d’un ton triomphal. Elle avait l’agréable sentiment d’aider Alan à recruter… Sans savoir que lui-même avait déjà harcelé Joséphine quelques instants plus tôt. Je peux te présenter, si tu veux ! Précisa-t-elle, avec un large sourire. Tu t’appelles comment, déjà ? Que je lui parle de toi…

Inutile de préciser que, si sa proposition était désintéressée, Prudence n’était pas peu fière d’être parvenue à demander à sa camarade son nom, comme ça, l’air de rien, en passant. Aha ! Si ça ce n’était pas de la délicatesse, elle voulait bien être pendue par les pieds du haut de la tour d’astronomie. Ravie, Prue gratifia son aînée d’un coup d’œil satisfait, avant de poursuivre, estimant apparemment que le sujet Lucas était clos :
- Ah c’est dommage… Elle est super jolie, ta couleur. J’aurais bien aimé être rousse, je trouve que c’est trop la classe… Alors je me disais que tu avais p’têt une bonne potion colorante ou un truc comme ça… ~~J’ai entendu parler des produits MacMillan, mais je crois qu’ils sont plutôt portés sur le blond platine~~ Tant pis…

Elle laissa échapper un soupir de déception ( « Bouhouhou, je ne serai jamais une vraie Irlandaise ! ») avant de poser Rosette sur le sol.
- Ouais, c’est Rosette, ouais. Elle est pas mal, mais elle a, comme qui dirait, un léger problème de QI…
Et Rosette, comme pour confirmer les dires de sa maîtresse (brave bête), ronronna d’un air parfaitement stupide, remua le derrière, chercha à sauter sur le lit et… se vautra lamentablement sur le sol.
- Tadaaaaam ! Rosette, Messieurs, dames…

[778 mots]

Âge : 18 ans (03/11/97)

Soulagé qu'Allistair ne soit pas le 'camarade' préfet de la fillette, Jo fut instantanément soulagée. En partie, bien sûr : maintenant qu'elle savait qu'il n'était pas en ronde, elle pouvait envisager TOUS les autres cas de figure pour Allistair. Autrement dit, une bonne centaine quand on avait un esprit un peu créatif et imaginatif comme celui de Jo. Kidnapping, fugue, séquestration par Rusard, nouvelle plaisanterie de la Menace, ou juste un petit tour plutôt long par les cuisines ? Qui savait !?

- Lucas Montgomery. Parfait. Bon déjà, ça exclu ça...

Que le préfet soit Lucas Montgomery fit sourire un petit peu Joséphine : apparemment, Prue ne le portait pas dans son cœur. Étrange, on avait rarement des ennemis quand on avait 13 ans, surtout quand on était à Poufsouffle. Ce n'était pas banal. Lucas ne semblait pas méchant, mais disons qu'il était plutôt solitaire, dans son genre. Et pas très bavard aussi, ça devait changer Prudence de son meilleur ami Alan Carmichael. En une heure de temps, Alan avait plus parlé à Joséphine que Lucas ~~à quiconque~~ tout le reste de l'année dernière. Ce gamin était fatiguant et tout le monde à côté de lui devait paraître placide et flegmatique. Après avoir passé de longues minutes avec lui, même Prudence semblait une fillette calme et douce aux yeux de Joséphine ~~alors que non, piège ! Prudence est clairement la pire !~~

- Ah bon, tu l'aimes pas ? C'est le mec qui parle jamais, c'est ça ~~un peu comme toi et moi?~~?

Puis, sentant sûrement que Jo avait besoin d'une pelle pour s'enfoncer encore un peu plus au fond du trou dans lequel Allistair l'avait plongée, Prue lui tint le même discours que son ami trois minutes plus tôt.

- Oui c'est justement Alan, ton meilleur ami qui m'a envoyé ici. C'est drôle, je n'avais pas saisi qu'il était capitaine. Tu en es sûre ?

Jo regardait Prudence avec circonspection. Elle aussi elle s'y mettait, sans déconner ? Les deux sorcier Irlandais s'étaient donné le mot, c'est ça ? Ils croyaient peut être l'avoir à l'usure, sûrement : jouer les boulets n'avait hélas jamais donné envie à Jo de faire des efforts, ja-mais. Sachez-le bien, les microbes.

- Ma carrure ? Tu trouves que j'ai une carrure de batteuse Prudence ?

Elle lança un regard de défi à la gamine qu'elle trouvait de plus en plus insolente. Le regard de Jo pétillait presque, épatée qu'un troll de 13 ans lui parle comme à la dernière des crétines. En 15 ans la Française avait vu plus de matchs de Quidditch que Prue n'en verrait jamais, elle connaissait donc bien le profil du batteur lambda. D'ailleurs ~~à part cette armoire à glace de Susan Bones~~ les batteurs étaient très rarement des filles, c'était le plus souvent des garçons assez costaud, avec de puissants bras et un peu bourrus. La nouvelle préfète de Poufsouffle cherchait-elle à l'insulter de manière si peu fine que même un troll des cavernes l'aurait comprise ~~je ne suis pas Irlandaise moi!~~ ?

Perdant franchement son sang froid (elle ne savait pas si Alan et Prue s'était donnés le mot pour la saouler avec leur équipe ou si leur lourdeur était contagieuse, mais elle avait assez entendu parler de Quidditch pour toute la soirée et même toute la semaine), Jo lança :

- Ne t'inquiète pas, tu n'as pas besoin de me présenter à ton petit copain, il me casse les noix avec son équipe de Quidditch depuis une heure. Pour ce qui est de mon nom, logiquement, l'administration t'as fait passé un trombinoscope, non ? Avoue que c'est dommage de ne pas être au jus de qui est qui, hein ?

Jo trouvait très très injuste de demander à quelqu'un de retenir un trombinoscope le soir même où on l'avait reçu, mais on ne prenait pas impunément Joséphine de Guise pour une crêpe. Elle détestait être pris un jambonneau et Prudence semblait typiquement le genre de gamine qui avait toujours raison et qui détestait avoir tort. Désolé pour toi ma blondinette, avoir toujours raison est une qualité française. Et là Joséphine n'était pas en mesure de garder son sang froid : la journée avait été très longue mais hélas, pas autant que la soirée ~~Alan Carmichael, créateur d'embrouille depuis 1980~~.

- Tout le monde n'est pas de ton avis. Je chercherais ~~Conditionnel, avec un 's', donc~~ s'il existe des couleurs, pour se teindre.

Lança Jo, en se calmant un peu. Elle avait parfois tendance à s'énerver rapidement mais jamais très longtemps, puis Jo aimait beaucoup les enfants, elle était incapable de leur en vouloir plus de quelques minutes. Pour ce qui était des adultes en revanche, elle pouvait se révéler très mauvaise.
A sa décharger, il ne fallait pas oublier que la fillette n'avait que 13 ans et que la 5ème année venait de la déranger en plein dans sa chambre. A sa place, le premier jour de l'année alors que j'étais occupée à ranger ma valise, qu'on venait de me nommer préfète, que j'avais une flopée de responsabilités et que j'étais très jeune, que quelqu'un débarquait dans mon dortoir sans crier gare, j'aurai très mal accueilli le nouveau occupant. Jo devait donc faire preuve de tolérance pour calmer cette fin de soirée, essayer du moins.

Assistant à la chute de la pauvre chatte de Prudence, pas très stable sur ses pattes, Jo se précipita sur l'animal pour la secourir. Ça existait, un chat pareil ? Jamais vu au bataillon un truc pareil !

- Oh la pauvre ! Elle est toujours comme ça ?

Jo n'avait jamais vu un chat être aussi peu adroit : d'ordinaire un chat était plutôt agile, très félin, gracieux, et retombait – comme on le sait tous – toujours sur ses pattes. Pas la dénommée Rosette, visiblement. La française ausculta brièvement l'animal pour tenter de trouver ~~des traces de maltraitance. Cette irlandaise était un peu trop suspecte pour être honnête~~ une éventuelle blessure. Tout allait bien : le chat ne semblait pas traumatisé, il semblait même avoir l'habitude. Elle l'avait trouvé, ça y'est, le chat le plus bizarre de l'histoire ! Il appartenait à la fille la plus bizarre de Poufsouffle !

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Âge : 16 ans (27/07/2000)

Pop, pop, pop, c’est qu’elle semblait un tantinet tendue, la ~~gourdasse~~ demoiselle. Pour un peu, Prudence aurait bien abusé de ses prérogatives de préfète pour lui retirer des points ( « Ah bon ? Je n’ai pas le droit ? Même si je vous glisse un petit gallion dans la poche ? »), mais, outre le fait que ce serait pénaliser sa propre maison avant même le début officiel de la ~~guerre~~ compétition, elle sentait confusément que l’agacement de Joséphine dissimulait quelque chose d’important et de mystérieux. Or, le mystère, c’était, avec le chocolat, ce que Prue préférait.
- Qu’est-ce qui exclut quoi ? demanda-t-elle, d’un air matois. Tu pensais que le second préfet était quelqu’un d’autre, peut-être ? ~~Tu veux en parler ?~~
Elle trouvait Joséphine étonnamment nerveuse, pour un soir de rentrée : d’ordinaire, c’était l’excitation qui dominait, le premier Septembre. Tout le monde était content de retrouver ses ~~ennemis~~ amis, sa salle commune, son dortoir, ~~ses projets pour violer le règlement intérieur~~ et avait hâte de découvrir son emploi du temps ou les dates-clefs de l’année. La fébrilité ne revenait qu’avec les premiers cours et devoirs. Oui, décidément, l’attitude de Jo était très suspecte et ça, ça réveillait la curiosité de Prudence.

Comme la jeune fille ne doutait de rien – et qu’elle était décidée à connaître le fin mot de l’histoire -, elle dégaina son plus beau sourire, celui qui lui permettait toujours de parvenir à ses fins tant il lui donnait l’air candide, en fixant son aînée d’un œil innocent :
- Oui, oui, c’est lui, tu as parfaitement raison ! Mais je n’ai pas dit que je ne l’aimais pas, hein ~~même s’il a refusé de se faire pomper le sang au-dessus de la coupe de Serpentard, l’an dernier~~ ! Je ne le connais pas beaucoup, c’est tout… Elle marqua une pause, le temps de ranger la pile de robes neuves qui était pliée sur son lit, avant de reprendre d’un ton dégagé : Mais je comprends que ça te surprenne : une préfète en troisième année seulement, et un autre si discret qu’on ne le remarque pas, je ne t’en veux pas d’être perplexe. Je suppose que tu t’attendais à voir d’autres élèves nommés, non ? Des sixième ou septième année, peut-être… Elle laissa volontairement sa phrase en suspens, dans l’espoir que Joséphine s’engouffrerait dans la brèche et lui livrerait, sans même s’en apercevoir, ~~son lourd secret~~ l’information qu'elle brûlait d’entendre.

Elle qui n’était pas ravie-ravie de voir la rouquine débarquer comme une furie dans le dortoir, quelques minutes plus tôt, paraissait désormais déterminée à la garder le plus longtemps possible sur les lieux. C’est que toutes ces années de lecture assidue d’Hercule Poirot lui avaient appris une chose : quand on avait un suspect sous la main, on s’arrangeait pour le faire parler. Qui savait quels aveux on pouvait ainsi obtenir ? Et de ce côté-là, elle était vernie, car les propos de Joséphine, s’ils n’étaient, pour le moment, pas spécialement croustillants ~~cette fille ne faisait aucun effort !~~, avaient au moins le mérite de lui donner des prises pour entretenir la conversation. A croire qu’elle le faisait exprès ( « Ahlàlà, Joséphine, chère Joséphine, ma Joséphinette, je sens que tu as besoin de te confier. Allez, allonge-toi sur ce lit et dis-moi tout pendant que je prends des notes pour le Hibou Bavard… »).

Pas déstabilisée pour un sou par l’ironie patente de sa camarade, Prudence laisse son sourire s’élargir davantage encore :
- Ah oui ? S’enthousiasma-t-elle, sans se soucier des pulsions meurtrières qu’elle devait être en train de donner à Jo, Tu as déjà croisé Alan ? Fabuleux… Alors tu vas passer les sélections ? Parce que tu sais, enchaîna-t-elle d’une traite, les yeux rivés sur la Poufsouffle, il est urgent de sortir de la caricature du batteur gros bourrin. Ce qu’il faut, c’est avoir l’œil assuré et ne pas craindre d’atteindre sa cible. J’veux dire, si tu vas dans la salle des Trophées - et, soit dit en passant, je peux t’accompagner, au cas où tu aurais besoin d’une visite guidée – tu verras que, ces dernières années, des tas de batteurs étaient en fait des batteuses parfaitement bien proportionnées. Mais on cherche aussi un gardien, si tu préfères. Conclut-elle avec le plus grand sérieux ( « Alan, je crois que je t’ai trouvé une super recrue ! Elle m’a paru vachement partante pour venir aux sélections, en tout cas ! »).

Sa tirade achevée, elle contempla la jeune fille avec assurance. L’irritation de la Française ne l’impressionnait pas : il en fallait beaucoup, pour déstabiliser Prudence, qui ne manquait pas de confiance en elle et était souvent sûre de son bon droit.
- Ah ouais, on me l’a donné tout à l’heure, mais bon, ce n’est pas exactement comme si j’avais eu le temps de le compulser pendant le banquet. Rétorqua-t-elle, haussant les épaules avec désinvolture, Du coup si tu te sens l’envie ~~d’être polie~~ de me le donner, surtout n’hésite pas. ~~Après tout, c’est toujours agréable de savoir à qui on parle.~~

Elle s’agenouilla près de sa malle pour achever d’en sortir sa collection de ~~polly pocket~~ romans d’Agatha Christie, qu’elle aligna ensuite, avec un soin quasi religieux, sur sa table de chevet.
- Oh ce serait cool, merci ! Répondit-elle, tandis qu’elle s’assurait que les livres étaient bien rangés par date de publication (Prue ne plaisantait pas, avec Agatha Christie). Parce que le châtain pâlichon, c’est peut-être la marque génétique de la meeeeeerveilleuse histoire d’amour qu’ont vécue mes parents avant de divorcer, mais franchement, ça manque de personnalité…
Or, de la personnalité, Prudence en avait, justement, et elle aurait aimé que sa chevelure se mette au diapason. D’autant plus qu’elle avait fêté ses treize ans au cours de l’été et qu’elle ne se considérait désormais plus comme une gamine : cette année, c’était décidé, elle se trouvait un vrai cavalier pour aller au bal. Et pour y parvenir, elle allait avoir besoin d’autre chose qu’une tignasse morne et terne. D’ailleurs, elle était convaincue que le roux flamboyant de Joséphine lui amenait des tonnes de soupirants. Quelle veinarde ! Le seul prétendant à avoir jamais poursuivi Prue de ses assiduités s’appelait Christopher Amberson : il était dans sa classe à l’école élémentaire, avait toujours la morve au nez et lui avait, un jour, proposé un chewing-gum déjà mâchouillé. Ce n’était pas un début très encourageant.

- Ouais, elle est toujours comme ça. Repartit-elle, tirée de ses pensées par la gamelle de Rosette. Je l’avais emmenée voir un spécialiste animalier l’an dernier, parce que je pensais qu’elle avait peut-être un problème de vue ou quelque chose dans le genre, mais il m’a dit qu’il n’y avait rien d’anormal… Elle est juste ~~stupide~~ maladroite… Elle lança un coup d’œil à son chat, qui ronronnait comme un dératé dans les bras de Joséphine. Que l’animal fût encore en vie relevait du miracle.

Âge : 18 ans (03/11/97)

– Non, rien d'important, t'inquiète.

Jo' chassa d'un revers de la main cette idée saugrenue qui l'avait habitée quelques temps, Allistair n'avait pas pu être nommé préfet sans qu'elle le sache, c'était clair. Y avoir non seulement pensé prouvait bien – qu'une nouvelle fois – elle gérait très mal ses émotions et que le stress lui faisait dire n'importe quoi. Le pire notamment, souvent ~~Être préfet est le pire, donc~~. Mais pourquoi Allistair n'était pas venu lui parler après le banquet, purée ? Fière, Jo' avait décidé de ne lui accorder aucun regard en quittant la grande salle au bras de Tempérance et maintenant elle maudissait sa détestable personnalité. Quelle dinde hautaine elle faisait, parfois... Ou alors ça ne venait pas d'elle, Allistair avait peut être de nouvelles priorités maintenant qu'il était en 6ème année et la petite Française fraîchement débarquée de son manoir n'en faisaient plus partie. Entre des filles et des garçons qu'il connaissait par cœur depuis sa première année ~~Cole Prinston, Payton Harris et surtout Maribel Anderson, qu'il connaissait parfaitement~~ et avec qui il était tout le temps, et une illustre pintade débarquée de France qu'il connaissait depuis 6 mois, Jo aussi aurait choisi les gourdasses de 16 ans.

- Non, pas du tout. Ça ne me choque pas plus que ça que tu sois en 3ème année, la direction doit avoir ses raisons je suppose ~~manque d'effectif dans les plus personnages de plus de 13 ans, peut être ?~~. Tempérance ~~elle~~ aurait fait une excellente préfète, mais je ne pense pas que ça la dérange particulièrement de ne pas l'être. Tant que ça te convient à toi, je pense que c'est le principal.

Jo était sincère, s'il y'avait bien quelqu'un qui aurait pu être gêné par la nomination de Prudence, c'était Prudence. La petite fille, l'année de la découverte de ses nouvelles options, n'avait peut être pas un plan de carrière aussi défini et ambitieux. Si ça devait déranger quelqu'un, c'était elle. Si ce n'était pas le cas, tout le monde était content.

- Je t'arrête tout de suite : j'adore le Quidditch, vraiment. Le Quidditch me passionne depuis que j'ai 4 ans. Si je pouvais vous aider, je le ferais avec grand plaisir, mais le fait est que j'ai le vertige et qu'il m'est impossible de monter sur un balai. Je suis capable de tomber dans les pommes, tellement le vide me tétanise.

Jo voulait bien faire sentir à la jeune fille qu'elle ne faisait pas preuve de mauvaise volonté : pour aider, Jo' était prête à tout : harceler ~~à son tour~~ tous les membres de sa maison pour qu'ils postulent dans l'équipe de Poufsouffle, entraîner Allistair – si ~~il n'était pas en train de se vider pas de son sang dans un recoin des cachots~~ il lui reparlait un jour – pour qu'il soit encore meilleur qu'il ne l'était déjà, et même déstabiliser les autres équipes ennemies qui auraient aimé jouer des mécaniques face à de jeunes et doux jaune et noir ~~coucou Gryffondor, maîtres de la finesse~~. Elle était prête à tout, sauf monter sur un balai ; c'était plus fort qu'elle.

- Jo de Guise. Ne t'avise jamais de m'apeller par mon prénom par contre, je le déteste.

~~C'est ça, donne des armes à Prudence, elle en a besoin~~ Que 'Joséphine' soit un prénom de ~~naine magicienne~~ très mauvais goût n'était plus à prouver. Si elle voulait l'oter de son esprit une bonne fois pour toute, ce serait parfait. Hélas, il lui collait à la peau.

- Tes cheveux sont très bien, hein, vraiment ! Moi je te trouve très jolie. Mais si tu veux essayer, ça ne mange pas de pain ~~au pire ça rate, quoi~~.

Prudence était dans le genre très mignonne, en fait. Elle était même carrément la plus belle enfant de ~~Poudlard, faut pas déconner non plus~~ Poufsouffle et elle ferait clairement des ravages quand elle serait ~~formée~~ plus grande. Alerte bombe atomique !

- Bon tant qu'elle est heureuse, c'est le principal.

Jo caressa la chatte casse-cou de Prudence quelques minutes, la reposa à terre, puis se leva d'un bond devant le lit de la sorcier. Elle avait encore un O'Mara à chercher, surtout s'il était en train d'agoniser dans un coin du château.

- Bon allez c'est bien cool tout ça, mais je dois y aller. Merci à toi !

Elle était bien sympa sa chambre, mais pas assez pour la garder toute la soirée.

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