Parchemins : 833Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 24 FACECLAIM: Jane Levy
Ξ Sujet: Histoires crépusculaires [PV] Lun 5 Mar - 23:11
Histoires crépusculaires
Allistair O'Mara & Jo de Guise
black pumpkin
Fraîchement rentrée de la bibliothèque, Jo pouvait être fière d'elle : la jeune sorcière venait de plancher sur un exposé d'Histoire de la Magie et n'avait pas ménagé ses efforts pour rendre quelque chose de bien ; elle avait tout pompé sur Tempérance gratté plus de trois parchemins entiers. Filant dans la bibliothèque après le repas, parce qu'elle voulait plier ce devoir pour être libre le lendemain, la jeune fille venait à présent juste de rentrer dans la salle commune. Il n'était pas encore très tard, le soleil venait juste de se coucher. La jeune fille fila dans sa chambre et posa son sac de cours sur son bureau, et ôta sa robe de sorcière qu'elle avait hâte de quitter depuis la fin du repas. Habillée de sa chemise blanche ornée de sa cravate jaune et noire, et de sa jupe noire, la jeune fille nota que Tempérance partait à la douche et lui fit un donc bref topo de sa situation avant qu'elle ne parte se coucher. "J'ai fait le devoir pour De Beller, j'ai trouvé un bouquin génial, je te le passerai. Franchement, je suis contente de moi ! Je vais voir All, si je ne suis pas rentrée avant que tu t'endormes, passe une bonne nuit ! Bonne douche ! "
Pendant que son amie partait dans la salle de bain, Jo s'approcha de sa table de chevet et quitta ses lunettes. Elle enleva ensuite l'élastique qui lui tenait les cheveux et desserra un peu la cravate qui lui serrait le cou. D'un bond, elle partit ensuite dans le dortoir des garçons parce que c'est la fête, voir son ami Allistair O'Mara. L'épisode du premier jour de l'année était très loin dans les pensées de la jeune Française : les deux amis s'était finalement réunis tard dans la soirée et avaient réussi à conclure – après un échange des plus surréalistes " J'ose espérer que si tu avais été promu préfet, Allistair O'Mara, TU ME L'AURAIS DIT ! Tu étais où ? " – qu'un malentendu pouvait gâcher la soirée d'une jeune fille un peu trop soupe au lait. Là, elle n'avait pas vu Allistair depuis le repas du soir, repas qu'elle avait volontairement abrégé pour terminer son devoir plus tôt.
Arrivant dans le dortoir des 6èmes années coucou les p'tits loups, ça farte ?, Jo trouva son ami allongé en travers de son lit. Manifestement, il était plongé dans un livre et n'avait pas vu que la jaune et noir était entrée Fille dans les dortoirs ! Je répète, fille dans les dortoirs !.
- Alors O'Mara, tu t'éclates ?
Elle lui adressa un sourire et sans attendre sa réponse, vint s'allonger sur son lit, la tête posée sur lui. Jo n'était pas du genre à redouter entrer dans le dortoir des garçons : elle n'avait pas trop peur de grand chose et ce n'était pas ce petit préfet de 14 ans qui lui allait lui apprendre la vie, en fait. Ses cheveux largement étalés sur le jeune homme, elle commença à ôter ses chaussures pour mieux se poser sur son lit. Oui, c'est carrément la fête à la maison chez Jo de Guise. Partout.
- Pouuff, je viens de finir mon devoir d'Histoire de la Magie... Je suis contente, ça m'a pris toute la soirée, mais voilà au moins une bonne chose de faite.
Quand elle avait de gros devoirs comme celui-ci à faire, Jo aimait bien le faire en avance pour se consacrer aux devoirs qu'elle devrait faire en moins de temps plus tard. C'était embêtant car parfois ses camarades – qui faisaient le devoir après – lui soufflaient des idées qu'elle n'avait pas eu, mais là elle était sûre d'elle : Jo avait fait un truc bien.
Jo et All n'étaient pas dans la même classe ainsi, les moments où ils n'étaient que tous les deux, étaient le soir. Le midi, ils se réunissaient généralement à plusieurs à la table des Poufsouffle, pour échanger leur repas, 5èmes et 6èmes années réunis on ne se mélange pas, nous, madame et le matin Jo était trop bougon pour parler à qui que ce soit. Au final, Jo aurait eu un an de plus et elle aurait pu passer plus de temps avec son ami. Non, mieux valait que lui ai un an de moins, Tempérance était avec eux comme ça.
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Invité
Ξ Sujet: Re: Histoires crépusculaires [PV] Ven 18 Mai - 21:38
La journée avait été bonne pour Allistair : les cours de la journée s'étaient merveilleusement bien déroulés, dans l'habituelle et saine compétition avec Ringo, puis il était allé faire un tour sur le terrain de Quidditch pour se défouler un peu. Dans ces cas très particuliers où il se retrouvait seul sur le terrain, il laissait voler le Vif d'Or et s'efforçait de le courser. C'était pour lui un excellent entraînement, puisqu'il se retrouvait obligé à travailler sa principale faiblesse : sa prévision des trajectoires des balles -et plus typiquement, des Cognards.
Comme toujours, il avait fini par rappeler la petite sphère de métal à l'aide d'un sortilège. Il avait longtemps mis ses échecs successifs sur le compte de sa corpulence, mais force lui était d'admettre qu'il avait seulement le plus grand mal à suivre suivre la balle. Pour autant, il restait un Poursuiveur correct et un Gardien honorable, et c'était tout ce qui lui importait.
Sans surprise, c'était le coeur plus léger et l'esprit tranquille qu'il avait quitté le terrain, pour prendre une bonne douche et un bon repas, avant de rejoindre sa salle commune. Il avait traîné un peu à la bibliothèque, rendant les livres empruntés la semaine passée pour un devoir de potions, et avait profité du calme ambiant pour faire un crochet par les serres de botanique. Le professeur Woolahan s'y trouvait, sans grande surprise, et Allistair l'avait salué brièvement, avant de s'occuper des plantes. C'était une habitude qu'il avait prise dès la rentrée, espérant ainsi se mettre l'enseignant dans la poche ; et puisque le Directeur des Serdaigles lui laissait champ libre, le Poufsouffle comptait bien en profiter. Lorsqu'il avait quitté les serres, son butin en poche, le botaniste l'avait interpellé pour lui souhaiter bon courage : il n'était évidemment pas dupe du petit manège d'O'Mara, qui s'était contenté de rougir et de promettre qu'il continuerait à s'occuper des serres.
Il faisait déjà quasiment nuit quand il était reparti, glissant d'un geste vif la feuille de mandragore fraîchement coupée contre sa joue. Il avait longuement réfléchi ce premier point, et avait déterminé que la laisser sous sa langue -si c'était plus sûr- provoquerait un défaut d'élocution qu'il ne serait jamais capable de dissimuler. Jetant un oeil à la pleine lune qui commençait gracieusement à se dévoiler, il avait finalement pris le chemin des dortoirs.
Sans s'attarder dans la salle commune, il s'était rué vers son lit afin d'attaquer l'un des livres qu'il avait ramené de la bibliothèque, le fameux Il volait comme un fou, biographie du non moins célèbre Dai Llewellyn. L'ouvrage était des plus intéressants, et relatait si bien les exploits du Dangereux qu'Allistair ne pouvait s'empêcher de grimacer par moments, imaginant les douleurs ressenties par l'ancien joueur professionnel. Il était sur le point de découvrir pourquoi les Canards de Caerphilly étaient devenus les Catapultes lorsqu'une voix le tira de ses pensées. Son léger accent français ne laissait aucun doute sur l'identité de sa propriétaire.
Affalé sur le ventre en travers de son lit, il n'eut pas le temps de réagir qu'elle s'était déjà allongée sur lui. Il ferma brièvement les yeux, réprimant une soudaine envie de la faire chuter de son matelas, et se prit soudain à rêver de ce qui serait advenu s'il avait été préfet. Il aurait eu une chambre privative, et... peut-être, avec d'assez bons résultats, serait-il nommé préfet-en-chef l'année prochaine ? Le pied, il pourrait enfin profiter de la fameuse salle de bains des préfets !
Mais l'heure n'était manifestement pas aux rêves de grandeur, aussi se contenta-t-il d'étouffer un grognement, fermant son livre d'un geste inhabituellement sec.
- Tu sais, Jo', il y a des chaises pour s'asseoir, même dans les dortoirs.
Il laissa échapper un soupir discret, et se décala légèrement pour libérer ses vertèbres qui n'en demandaient pas tant, afin de s'asseoir sur le bord de son lit. Après un bref étirement -lire sur le ventre avait une fâcheuse tendance à ne pas ménager ses coudes et sa nuque- il prit le temps de répondre à sa camarade de maison.
- Je ne crois pas que s'éclater soit le terme adéquat, mais ce livre est vraiment intéressant.
Il lui tendit l'oeuvre en question, se doutant néanmoins qu'un livre traitant de la vie -mouvementée- et de la mort d'un joueur de Quidditch n'ayant pas froid aux yeux aurait un intérêt des plus limités pour la demoiselle. C'est aussi pour cette raison qu'il finit par proposer :
- Si tu veux, je pourrai relire ton devoir d'histoire de la magie. Ca n'a jamais été mon domaine de prédilection, mais je me défends.
Et ce "je me défends" signifiait ici qu'il avait réussi à s'en tirer avec un Effort Exceptionnel aux BUSES, et qu'il faisait partie des trop rares élèves à son goût à avoir continué à étudier cette matière pour leurs ASPICS. Cela lui fournirait en outre une bonne raison de rester silencieux -car après tout, nul besoin de parler pour relire et corriger quelques rouleaux de parchemins-, ce qu'il allait chercher à être pendant le mois qui allait suivre. Car comme il venait de le constater à ses dépens, s'exprimer intelligiblement avec une feuille de Mandragore dans la bouche n'était certes pas un défi hors de sa portée, mais cela sous-entendait qu'il devait ensuite déglutir sans avaler cette maudite feuille. Un échec de sa part signifiait qu'il repartait pour un mois d'attente, jusqu'à la prochaine pleine lune, et il estimait avoir passé suffisamment de temps comme ça à se renseigner et à patienter.
Il avait d'ailleurs trouvé un sort qui devrait coller sa langue à sa muqueuse sublinguale -une variante du Bloclang, en fait-, et il s'était entraîné à le lancer en informulé : car si tout se déroulait comme prévu, ce sortilège lui permettrait de coincer la feuille de Mandragore entre sa langue et la muqueuse pour la nuit, s'évitant la désagréable surprise de découvrir au matin le précieux végétal sur son oreiller. Après d’innombrables échecs, les tests avec d'autres types de feuilles avaient été concluants. Il était donc hors de question que son grand projet soit compromis par son excès de bonhomie et sa loquacité.