Esquive à gauche, petit pas à droite, Joaquín Kostas se frayait un chemin parmi les élèves qui se rendaient au déjeuner. Il avait eu la bonne idée de prendre un couloir à contre-sens. Eh oui, aux heures de pointe, à Poudlard, il y a des trajectoires à respecter si on espère arriver à l'heure à sa destination. Quino avait mal calculé sa trajectoire et s'était retrouvé englouti dans une foule d'élèves de septième année, tous mesurant au moins une tête en plus que lui et le groupe d'étudiants en question semblait prêter autant attention au Poufsouffle que la plupart des élèves aux cours du Professeur Binns c'est à dire aucune pour ceux qui auraient pas compris niark niark niark. Le quatrième année n'était pas equipé de son habituelle mini-bombabouse pour disperser un tel attroupement et éviter ce genre de situations, ainsi ne pouvait-il compter que sur ses épaules fébriles pour traverser ce passage bondé.
Alan avait informé son meilleur ami que Prudence avait rendu les armes face à l'épidémie de grippe qui avait frappé l'école. Malgré son éternelle obstination à assurer qu'elle ne serait jamais touchée par cette maladie, elle y avait finalement succombé. Quino était assez admiratif de l'entêtement de la jeune préfète. Elle était son amie la plus fidèle et il l'appréciait avec toutes ses qualités et ses défauts surtout ses défauts. Et en tant que bon ami, il avait trouvé normal d'aller rendre visite à la blondinette qui était apparemment maintenant clouée au lit à l'infirmerie. Le capitaine des blaireaux, quant à lui, préférait s'empiffrer de donuts dès le matin ou aller se baigner avec le préfet des Gryffondor dans la salle de bain qui leur était réservée. Notez que Quino n'avait aucun de ses avantages, quel dommage, n'est-ce pas ? Il y a tellement de bêtises possibles dans une énorme salle de bain avec des dizaines de jets d'eaux. était déjà allé rendre visite à Prudence tout seul, ce lâche, qui avait déjà rejoint les bras de Morphée. Le gréco-argentin espérait avoir plus de chances, histoire de pouvoir soutenir son amie et essayer de la faire rire comme à son habitude.
Cependant, une fois - enfin - arrivé dans ce lieu qui sentait le malade à plein nez, il ne put que constater le chaos qui y régnait mais surtout qu'il n'allait pas plus pouvoir parler à Prudence qu'Alan. Malgré le bruit environnant, la jeune rebelle dormait à poings fermés, seule signe de paix qu'on pouvait lire sur son visage, car le reste de son apparence laissait à désirer ne présentait rien de sain : gouttes de sueur qui tombaient à intervalle irrégulière sur l'oreiller, cheveux en bataille, vêtements à moitié froissés, jambe droite qui menaçait dangereusement de tomber dans dans les abysses la faire basculer de son lit et j'en passe, Prue avait l'air mal en point. Face à cette vision d'horreur pénible, Quino dût se rendre à l'évidence : il faudrait qu'il repasse plus tard, en espérant que sa coéquipière soit cette fois bien éveillée.
Alors qu'il faisait volte-face pour quitter les lieux, une tête qu'il aurait pu reconnaître parmi cent autres fit son apparition, dépassant d'un drap, attachée à un corps qui semblait gésir sur un brancard, blanche comme la neige. Dahlia, la préfète de Serdaigle semblait elle aussi avoir été touchée par le fléau. Cependant, à l'inverse de Prudence, la brunette paraissait encore consciente. Elle fut transportée sur l'un des rares lits libres et ferma les yeux à moitié. La demoiselle avait sauvé la vie de Quino l'année passée oui, c'est un peu exagéré lors d'une bataille de nourriture version XXL dans la Grande Salle, ainsi le garçon se sentait redevable. De son point de vue, en tant que preux chevalier de pacotille, il était de son devoir de la maintenir éveillée pour le moment et d'essayer de la faire rire, elle voir la définition de "bouche-trou" au dictionnaire.
Ainsi, il posa ses coudes sur le lit de la jeune fille, posa son menton sur la paume de ses mains et admira la nouvelle malade d'un air benêt. Non, il n'avait pas peur d'être contaminé à son tour. Son système immunitaire était relativement solide, ce qui était une aubaine vu toutes les (més)aventures dans lesquelles il se retrouvait constamment. Il attendit que Dahlia choisisse la voie de la lumière pour cligner des yeux devant elle, un large sourire aux lèvres. La première vision de la préfète à l'infirmerie allait donc être celle d'un Quino relativement en forme et de bonne humeur. « Coucou Dada ! » scanda-t-il, assez fort pour lui assener une potentielle seconde douleur aux tympans. Le jaune et noir avait, jusqu'à présent, réussi à passer outre les sentiments conflictuels qui se présentaient dorénavant à la vue de la jolie Serdaigle. Quoi qu'il en soit, ils étaient amis, il n'y avait donc rien d'anormal à ce que Joaquín soit au chevet de Dahlia. « C'est ton jour de chance, j'ai une demi-heure devant moi et tu es l'heureuse élue avec laquelle je vais la passer ! » blagua-t-il, conscient que son interlocutrice n'était pas la meilleure réceptrice de ses vannes. Peut-être qu'avec cette grippe magique, son sens de l'humour serait plus élargi, qui sait ?
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Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Dim 6 Oct - 21:54
Preux chevalier du dimanche
Joaquín & Dahlia
made by black arrow
'Ridicule', 'pas malade du tout', 'machination', tels avaient été les mots s'échappant de la bouche de la préfète de Serdaigle - entre deux quintes de toux - alors que Bartley Dubtaigh bravait la foule réunie dans la salle commune (et nettement clairsemée depuis que Dahlia y sévissait) pour venir à sa rencontre et la prier de bien vouloir se faire soigner au lieu de continuer à 'terroriser' les plus jeunes. L'air incrédule affiché sur son visage pâle avait avait vite disparu pour exprimer la douleur alors qu'une nouvelle quinte de toux, plus violente, la saisissait. Elle ne se démonta pas pour autant. Non, elle n'était pas malade : elle ne tombait jamais malade. Il la prenait pour qui ? Ash ? Elle allait très bien, d'ailleurs elle se sentait très bien (elle ignora sciemment le vertige qu'elle ressentait tout en parlant), ce n'était probablement qu'une petite allergie provoquée par tous ces petits nids à microbes qui peuplaient la salle commune en éternuant à tout va et en faisant voler des parchemins poussiéreux de toutes parts Argus, un commentaire ? Elle n'y pouvait rien si le petit Abercrombie avait pris ses réprimandes trop à cœur ("pour la dernière fois, je jure devant Merlin que le prochain que j'entends éternuer finit la soirée en tête à tête dans les cachots avec Rusard") et avait fondu en larmes après avoir éternué, dans une sorte d'explosion peu ragoûtante de morve mêlée de larmes. Pour une personne peu sociable, elle était habituellement plus tempérée - ou du moins, elle essayait. Mais la salle commune était sans dessus dessous et elle tolérait péniblement une migraine dont elle n'arrivait pas à se débarrasser et qui lui donnait la furieuse envie de jeter un sort à Abercrombie à chaque nouveau reniflement - mais elle ne l'avait pas fait, et ça, est-ce que ça n'était pas déjà une belle preuve de self-control ? Cet argument ne vînt visiblement pas convaincre Dubtaigh, qui lui annonça d'un ton péremptoire que si elle ne se rendait pas d'elle-même à l'infirmerie, il l'y traînerait de force. Sentant la moutarde lui monter au nez, elle se prépara à lui répondre avec indignation mais s'interrompit. De petites taches obstruaient sa vision, ce qui était étonnant car elle ne se sentait pas non plus si énervée que ça - s'il y tenait, elle irait à sa fichue infirmerie, et elle lui prouverait qu'elle n'avait rien du tout par A+B. Elle cligna des yeux, et sentit ses jambes céder.
Elle se réveilla quelques instants plus tard, en position allongée, sentant qu'on la déplaçait. Elle fronça les sourcils, trop faible pour se redresser tout de suite. Une analyse rapide de la situation lui apprit qu'elle se trouvait sur un brancard, et la multitude de répliques bien senties qu'elle allait asséner à Dubtaigh vînt se former dans son esprit, consciente qu'elle ne pouvait pas se jeter hors du brancard maintenant. Faire un roulé-boulé au beau milieu des escaliers serait simplement ridicule, et contre-productif.
On la déposa à l'infirmerie, et elle songea qu'il ne lui coûtait rien de clore les yeux pendant une infraction de secondes, pour les reposer avant de s'attaquer à Dubtaigh. Ah ça, il ne l'emporterait pas au paradis. La faire transporter à l'infirmerie contre son plein gré ! D'ailleurs, qu'est-ce qui lui disait que ça n'était pas aussi lui qui était responsable de son - léger - malaise ? C'était le genre de chose qui ne lui était pas arrivé depuis bien, bien longtemps. Pas depuis sa dernière crise de claustrophobie. Or, elle ne se sentait pas claustrophobe dans la salle commune de Serdaigle. Non, ça sentait le coup fourré de ce crétin de préfet-en-chef. Elle en était là de ses pensées haineuses lorsqu'une voix familière - et fort peu discrète : Trelawney l'avait probablement entendu du haut de sa tour - retentit à ses oreilles et la fit se redresser doucement dans son lit.
« Quino ? » Elle cligna des yeux plusieurs fois, observant son ami avec surprise. Elle ne s'était absolument pas attendue à son apparition - était-il malade ? -, ni au mélange de sentiments contradictoires que cette vision lui inspira. Dernièrement, elle s'était à plusieurs reprises surprise à observer le Poufsouffle à des moments inopportuns, se demandant distraitement ce que ça ferait de l'embrasser, ce qui était tout à fait ridicule et ce pour plusieurs raisons, la première étant que Quino était comme un enfant en bas âge, dont les mains étaient constamment couvertes de substances gluantes et indéfinies (confiture, chocolat, boue, bave de Veracrasse...) et que tout contact était donc proscrit. Accessoirement, ce n'était pas comme si Quino lui plaisait. Il était son ami, certes, et ce contre son meilleur jugement qui lui inspirait habituellement une méfiance naturelle à l'égard des Poufsouffles. Et il n'était pas laid. Mais c'était Lucas qui lui plaisait. Oui, Lucas. Qui s'était certes rendu au bal avec Peony, mais elle s'y était bien rendue avec Jensen, elle. Ça ne voulait rien dire.
N'ayant pas pour habitude d'éviter les problèmes, Dahlia n'était pas mécontente de voir Quino pour autant. Passer du temps avec lui pourrait la détourner enfin de ces pensées mal venues. Mieux, son apparition lui inspira une merveilleuse idée. « Pssssst. » murmura-t-elle (inutilement au vu du brouhaha alentour), faisant signe à Quino de s'approcher d'elle pour lui tousser au visage. T'es content d'être là, hein ?« Tu m'aides à m'évader ? Je n'suis pas » Elle étouffa la toux qui lui irritait la gorge et déglutit. « Malade. Je vais très bien, pas comme tous ces petits souffreteux oh coucou Ash. » Elle haussa les sourcils, observant son ami avec toute l'éloquence que lui autorisait son teint pâle et les frissons qui parcouraient son corps à intervalles réguliers. « Je n'peux pas rester ici Quino. Il suffit que tu fasses une diversion. » proposa-t-elle avec espoir. Il lui devait bien ça, non ? Elle l'avait sauvé de la retenue l'année précédente. Evitant de s'attarder plus longtemps sur ses yeux (étaient-ils gris ? Etaient-ils verts ? Qui sait. Pourquoi ce garçon ne pouvait-il pas faire quoi que ce soit simplement ?), elle se laissa retomber sur son oreiller, en attente de la réponse à sa proposition.
Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Mar 15 Oct - 22:32
Parmi le brouhaha qui régnait dans l'infirmerie ce jour-là, il avait bien fallu que Quino se fasse entendre, même si, en général, c'était rarement un problème pour lui. De toute façon, Dahlia était réveillée - et si mignonne quand elle clignait des yeux innocemment, mais ça c'était un détail accessoire - quand son interlocuteur l'avait saluée de son ton plein de bon humeur, comme d'accoutumée. Il avait hésité sur le surnom à employer, mais histoire de varier par rapport à la dernière fois - qui avait dû être quelque chose comme Lialia, Lilas, ou Lalie - il avait opté pour "Dada". C'était tellement plus chouette comme ça ! Les prénoms étaient souvent tellement ennuyants, principalement quand ceux-ci comportaient un "J" imprononçable par la plus grande majorité du commun des mortels. Cette fois, en revanche, la jeune fille n'avait fait aucune remarque ou peut-être que son état aggravé avait fait en sorte qu'elle n'y prête pas autant attention que d'habitude.
Probablement choquée quant à la chance qu'elle avait d'être avec lui encore un peu dans les vappes, la préfète demanda confirmation quant à l'identité de son potentiel sauveur. Au moins, elle ne l'avait pas appelé "Joaquín", chose qu'elle savait que le Poufsouffle exécrait. « Oui, c'est bien moi. » répondit-il, toujours flanqué d'un grand sourire aux coins des lèvres. Elle souleva encore moins la petite taquinerie qu'il lui envoya en prétendant qu'elle allait passer un super moment en sa compagnie. Sûrement le savait-elle déjà, au fond d'elle.
Quino haussa les épaules au moment-même où Dahlia décida de lui faire part de ce qu'elle avait en tête. Il s'approcha sans hésiter un peu plus de la brunette pour l'écouter - peut-être un peu trop brusquement mais bon, on mettra ça sur le compte de la maladresse - et regretta presqu'aussitôt. La proximité de la quatrième année ne le laissait pas de marbre. Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme le reste des amies du jaune et noir, c'est-à-dire être une amie bon public, riant à ses blagues et c'est tout. Pourquoi devait-elle tout compliquer ? Néanmoins, le jeune Kostas était un clown, un acteur, ainsi était-il entraîné à faire comme si de rien n'était. L'aiglonne lui déblatéra une ribambelle de mensonges et Quino ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Ca se voyait à des kilomètres qu'elle était amoureuse de lui malade comme un chien et c'était bien pour ça que son ami était venu à son chevet en premier lieu. Cependant, elle savait très bien comment convaincre le jeune fauteur de troubles. Joaquín devait tout de même la faire languir un minimum, sinon ce n'était pas drôle. Il fit donc mine de réfléchir pendant quelques secondes, se touchant le menton avec les doigts. « Je ne crois pas un mot de ce que tu dis… Tu as l'air encore plus blanche que Peeves… » Et c'est là que l'illumination lui vint : le garçon s'arrêta un instant. Quelle meilleure diversion que le roi du chaos de Poudlard ? Car oui, aux côtés de l'esprit frappeur, le quatrième année n'était qu'un dilettante. Ce dernier changea complètement de ton et il acheva, avec enthousiasme : « Mais je te dois bien ça et rester au lit toute la journée est d'un ennui ! » Il insista sur le dernier mot et lui sourit chaleureusement. Elle faisait tellement de la peine mais Quino pourrait très bien s'occuper d'elle dans un autre endroit que cette infirmerie pleine à craquer.
« Bouge pas, je reviens ! » lui dit-il, se retenant de lui donner un bisou sur le front avant de partir, et de sortir en trombe de cette pièce pleine de malades pour aller mander le fantôme perturbateur. Il ne mit pas longtemps à le trouver : avec le temps, le Poufsouffle avait fini par connaître les principales occupations de l'esprit frappeur et il avait en tête qu'à cette période de l'année et de la journée, son petit passe-temps était d'effrayer les fillettes qui souhaitaient se rendre dans leurs toilettes au quatrième étage. Quino arriva sur le lieu en question et vit qu'il avait raison : Peeves était effectivement occupé à déranger d'innocentes apprenties sorcières. « Hé, Peeves ! » l'interpella le garçon. « Tu ne trouves pas que ton public ici est un peu trop réduit ? L'infirmerie est bondée d'élèves à l'agonie qui n'attendent que toi… » avança-t-il en haussant les sourcils, sûr de son coup. Si Joaquín Kostas était facile à convaincre, Peeves l'était encore plus. Ainsi, il ne fallut pas plus de trois secondes d'hésitation au fantôme pour qu'il change de plan et qu'il commence à se diriger vers l'infirmerie en criant d'une voix stridente. Le quatrième année piqua un sprint pour arriver à sa hauteur et lui cria « Tu pars sans munitions ?! » feignant l'indignation, ayant toujours pensé que Peeves était un pro dans le domaine. « Tu as raison jeune padawan Quinoa, j'arrive tout de suite ! » Le jeune Kostas leva une nouvelle fois les yeux au ciel. L'esprit frappeur adorait emmerder les élèves et Quino appréciait très moyennement d'être affublé de ce sobriquet.
Il reprit sa course en direction de l'infirmerie et y débarqua en catastrophe. « Alerte ! Peeves est en chemin pour semer la pagaille ici ! Il faut évacuer, je répète, il faut évacuer ! » scanda-t-il, dans un jeu d'acteur irréprochable. Certains élèves et membres du personnel ne lui firent pas confiance mais la panique finit par gagner tout le monde présent quand, quelques secondes plus tard, l'esprit fit son apparition en traversant le mur de la pièce. Le jaune et noir n'avait pas attendu plus longtemps pour se diriger vers Dahlia. « Allez, on y va ! » et de lui prendre la main pour la faire sortir du lit. Il essaya de la soutenir en passant son bras sous elle mais son état était trop fébrile. Ainsi, il se décida à jouer les vrais héros : il bomba son torse, se retroussa les manches et attrapa sa dulcinée la jeune fille comme le font les mariés. Avec les pieds de Dahlia ballotant dans le vide, le poursuiveur des blaireaux n'avait aucun mal à se frayer un chemin parmi le bordel qui régnait au sein de l'infirmerie ce jour-là. Il finit enfin par franchir l'entrée et continua son chemin dans le couloir en trottinant aussi vite qu'il pouvait, puis dût bien se rendre à l'évidence que son corps de gamin de quatorze ans ne pouvait pas encore supporter de tel effort physique trop longtemps c'est qu'elle avait son poids la petite. Il déposa alors son amie délicatement sur la terre ferme et se pencha en avant pour poser les mains sur ses genoux, tentant de reprendre son souffle. Mission accomplie.
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Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Jeu 17 Oct - 20:19
Dahlia planait à dix mille avait été trop perturbée par l'apparition impromptue de Quino pour prêter attention au nouveau sobriquet dont il avait décidé de l'affubler ou à sa taquinerie qui lui aurait habituellement fait hausser les sourcils. Non, l'illumination divine toujours plus était soudain tombée sur elle on appelle ça une hallucination et lui offrait la solution parfaite pour quitter l'infirmerie ni vue ni connue, et aller régler son compte à Dubtaigh adieu Bartley. Quino pouvait l'aider ! Quino pouvait créer une distraction et lui permettre de fuir. Elle qui détestait habituellement demander de l'aide à qui que ce soit shocking se trouvait d'un seul coup prête à toutes les bassesses. Et non, cela n'avait rien à voir avec les frissons qu'elle ressentait à intervalles réguliers et tentait vainement de dissimuler, ou avec le fait que malgré tout, il lui semblait qu'il faisait affreusement chaud dans cette maudite infirmerie. Encore un coup de Dubtaigh pour l'immobiliser, à tous les coups.
« Tu n'es pas malade ? » demanda-t-elle à son ami avec circonspection, cherchant à le jauger du regard. Elle ne pouvait pas faire équipe avec un infirme, ça serait prendre bien trop de risques et elle ne pouvait pas se le permettre. Ce plan, échafaudé en l'espace d'une seconde dans son cerveau - presque littéralement - malade ne fonctionnerait qu'à une reprise. Ses observations - scientifiques, oui, oui - ne lui donnèrent pas d'indications concernant de potentiels symptômes présents chez Quino. Plus souriant que jamais, le Poufsouffle était aussi énergique qu'à son habitude, et elle fit distraitement taire le petit sentiment de malaise éprouvé à le voir la mater regarder aussi fixement. Heureusement, Quino lui facilita grandement la tâche en lui déclarant qu'il ne la croyait pas. « Quoi ? » s'exclama-t-elle d'une petite voix scandalisée, faisant mine de vouloir se redresser mais décidant à mi-chemin qu'il s'agissait là d'un effort trop conséquent pour un gain nettement trop faible. « Je suis toujours blanche, je viens de Cardiff. » déclara-t-elle très dignement, avant de partir dans une quinte de toux qui lui donna l'impression de s'être arrachée la gorge et d'en avoir craché un bout sur le sol de l'infirmerie.
« Joaquín. » dit-elle très sérieusement une fois la douleur calmée. « Tu te rappelles quand je t'ai sauvé de Dubtaigh l'an dernier ? Tu m'as promis que tu me rendrais la pareille. Je vais bien, c'est juste ce crétin de préfet-en-chef qui laisse le pouvoir lui monter à la tête et qui m'a exilée dans ce nid à microbes. » Sa tirade, prononcée d'un ton qu'elle voulait posé, lui avait demandé plus d'effort qu'elle ne voulait bien le reconnaître et elle se tut alors, fixant Quino dans l'attente d'une réponse qui ne pouvait qu'être positive de sa part. Il ne pouvait pas lui faire ça. Mais la lueur de malice qu'elle vit brusquement briller dans les yeux de son ami suffit à la soulager : il avait une idée. Elle ne connaissait que trop bien ce regard, synonyme de bêtises en tous genres et de temps perdu / passé à l'accompagner jusqu'au bureau de sa directrice de maison d'un air mi lasse mi amusé oui c'est possible : une expression faciale brevetée par Dahlia Lloyd.
« Att- » Mais elle n'eut pas le temps de lui demander la teneur de son plan : le garçon avait déjà filé. Il avait intérêt à revenir, songea-t-elle férocement, trop exténuée pour pouvoir accepter une trahison de plus. Remontant la couverture du lit sur elle, elle ferma les yeux, tâchant d'ignorer les bruits de toux et d'éternuements l'entourant. Mais c'était peine perdue. Plus elle essayait de faire le vide autour d'elle, plus le vacarme semblait s'amplifier et l'oppresser. Elle rouvrit les yeux, sentant sa respiration s'accélérer. Il fallait qu'elle parte immédiatement. Elle s'était péniblement redressée pour engager un mouvement de carapatage impromptu quand Quino débarqua en beuglant criant dans l'infirmerie, prétendant que Peeves arrivait dans un accès de panique qui ne lui était absolument pas caractéristique. Clignant des yeux, elle en oublia un instant sa panique antérieure, tandis que le brun revenait vers elle, rapidement suivi par l'apparition de l'esprit frappeur lui-même. « Qu'est-ce que-.. » Encore une fois, Quino l'interrompit éhontément décidément le respect se perd à Poufsouffle, sans surprise et profita de son étonnement - et du grand désordre général - pour lui attraper la main et la tirer derrière lui.
Elle serra les dents, réprimant les frissons et l'état général de nausée qui l'empêchaient de se mouvoir rapidement, abhorrant ce sentiment de vulnérabilité. Mais le pire l'attendait : alors qu'elle trébuchait de manière tout à fait inhabituelle, Quino s'arrêta, l'obligeant à faire de même. Désorientée, elle ne comprit pas immédiatement son dessein. Et puis... « Non non non. » marmonna-t-elle avec frustration alors que le Poufsouffle prenait la décision unilatérale de la soulever comme un sac à patates une jeune mariée. Tout à fait horrifiée, elle tâcha vainement de se libérer, mais comprit rapidement qu'elle n'en avait pas la force kidnapping, je répète, kidnapping dans l'enceinte de Poudlard ! Elle souffla avec l'impression d'avoir couru un marathon, les sourcils froncés, évitant consciencieusement de regarder Quino. Il le paierait plus tard.
'Plus tard' arriva quelques secondes après qu'ils aient quitté l'infirmerie en fanfare, lorsqu'il se décida enfin à la poser par terre. Elle se tourna vers lui, leva un index vengeur dans sa direction... Et sentit ses jambes flageoler. Soufflant doucement, elle s'appuya contre le mur le plus proche et se laissa glisser par terre. « Je vais... m'asseoir ici. » déclara-t-elle en déglutissant. Laissant quelques secondes passer pendant que Quino reprenait son souffle dis tout de suite que je pèse une tonne et qu'elle calmait sa propre nausée, elle finit par inspirer : « Ne refais jamais ça. » dit-elle avec une intensité nettement atténuée par la petite goutte de sueur perlant lentement sur sa tempe. Mais derrière la colère d'avoir été ainsi transportée contre son plein gré, persistait le sentiment de sa proximité récente avec le brun et le fait - notable - que ce contact n'ait été ni collant, ni salissant pour une fois on ne place plus la barre très haut. Elle ne savait pas exactement pour quoi elle lui en voulait le plus.
Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Dim 3 Nov - 17:39
Au grand dam des proches de Quino - principalement, ses parents, son frère et ses soeurs - le gréco-argentin était rarement malade. Ainsi, son entourage avait généralement très peu de temps de répit face à ses pitreries. Cet épisode de grippe sorcière à Poudlard ne faisait pas exception à la règle. En tant qu'ami fidèle, il était de son devoir de soutenir ses amies qui, elles, avaient succombé à cette maudite épidémie. Dahlia si on pouvait réellement la qualifier d'amie sembla douter de l'état de son interlocuteur. Il se retint de répondre quelque chose comme (« Ben si j'étais malade, je serais dans un lit à côté de toi en train de gésir. Et moi qui pensais que les Serdaigle étaient intelligents… ») mais probablement en raison de son admiration pour la brunette et parce que celle-ci semblait au bout de sa vie, il décida de modérer ses propos : « Non Dada, je ne suis presque jamais malade. » annonça-t-il, fier de lui.
Quino fit ensuite semblant de ne pas croire l'aiglonne, histoire de la charrier un peu. *Je ne suis pas si facile à convaincre, voyons !* C'est bon pour le moral de s'auto-persuader avec des mensonges. Dahlia n'était sûrement pas encore habituée à être témoin du talent de comédien de son ami. Elle voulut montrer son indignation et tenta de se relever, en vain. Son état était un peu trop grave pour ça. Par la suite, elle inventa la pire des excuses pour justifier son teint pâlot. "« Je t'ai demandé de me raconter ta vie Dahlia ? C'est vrai, mais là t'es encore plus blanche que d'habitude Mme-Je-Sais-Tout. » répliqua Quino. Le fait qu'elle soit anglaise n'était pas une excuse valable. Cependant, le garçon ne pouvait pas lui en vouloir longtemps car elle faisait beaucoup de peine à cracher ses poumons au milieu de l'infirmerie.
Après cette quinte de toux si coriace que les poils de Joaquín se furent dressés partout sur son corps, la préfète de Serdaigle décida d'utiliser un argument plus convaincant. « Dahlia Lloyd. » prononça-t-il d'un ton sérieux, agacé qu'elle l'ait appelé par son vrai prénom. Il la fixa de ses yeux gris-vert, mais la fixer ainsi le faisait craquer plus facilement que d'habitude et il fut bien obligé de dévoiler son sourire une nouvelle fois. « Je te fais marcher oui, je soigne les invalides, appelle-moi Dieu, je vais t'aider, même si j'ai l'impression que tu pourrais régurgiter ton déjeuner sur moi à tout moment. » avoua-t-il, toujours plein d'humour. Évidemment que Quino devait une fière chandelle à son amie. Il était quelqu'un de loyal et il n'avait pas oublié ce sauvetage in extremis l'année précédente.
Bien sûr, Dahlia n'aurait d'autre choix que de suivre le plan - probablement foireux - auquel le Poufsouffle avait pensé car son état l'empêchait de bouger. Ainsi, il quitta l'infirmerie et la laissa seule face à son sort pendant quelques minutes, juste le temps pour elle de s'imaginer les pires idées qui avaient pu traversé l'esprit du jeune Kostas. La diversion fonctionna plus ou moins comme il l'avait prévu et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Pomfresh, la préfète s'était retrouvée dans les bras de son chevalier temporaire, celui-ci zigzaguant entre les malades en panique présents dans l'infirmerie. Quino ne fit pas attention aux protestations de la jeune fille, trop impliqué dans son rôle de sauveur. Il se croyait dans un film et ne quittait pas des yeux son point d'extraction.
Une fois hors de danger kofkof, alors qu'un tintamarre résonnait depuis l'infirmerie, Dahlia tenta de faire part de son indignation à son libérateur. L'état avancé sa maladie la força néanmoins à se laisser glisser contre le mur et à revoir la manière de dévoiler son mécontentement. À la suite des protestations de son amie, Quino haussa un sourcil.(« Écoute, j'ai dû improviser, et si t'es pas contente, c'est le même prix. ») furent les mots qu'il hésita à prononcer au premier abord mais devant la vision de la préfète en piteux état et étant toujours chamboulé par les sentiments qui lui tourmentaient l'esprit, il ne put se résoudre à dire vraiment ce qu'il pensait. Il décida donc de garder son opinion pour lui et tenta de montrer sa bonne humeur habituelle. « Très bien, ben du coup mon job est fait ici, je m'en vais sauver d'autres demoiselles en détresse. À plus ! » et de faire volte-face, un sourire malicieux au coin des lèvres, prétendant partir. Cette technique n'était qu'une tentative pour faire réagir la Serdaigle : il l'avait quand même tirée d'affaire, même si cela lui avait valu de presque mourir étouffé sous son poids un contact inopiné. Ce n'était pas parce qu'elle semblait sur le point de mourir qu'elle ne pouvait pas faire preuve d'un minimum de reconnaissance.
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Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Dim 3 Nov - 20:46
Cette fois, Dahlia haussa les sourcils à l'usage du surnom 'Dada'. Décidément, ces Poufsouffles n'avaient plus aucun respect pour qui que ce soit. Est-ce qu'elle avait vraiment une tête à être appelée Dada ? Elle préférait 'la Terreur des Cinq Continents', merci bien. Ayant besoin de la coopération de Quino, elle ne releva pourtant pas - pester contre ce surnom lui demanderait plus d'efforts que ça n'en valait vraiment la peine. Il pouvait bien l'appeler Dada pour l'instant s'il le souhaitait, tant qu'il lui prêtait main forte pour quitter cet horrible endroit. En outre, il venait de lui affirmer qu'il n'était pas malade, ce qui officialisait donc la validité de son grand plan d'évasion. Quant au fait de ne 'presque' jamais tomber malade : « Moi non plus. » déclara-t-elle avec conviction, ignorant une fois de plus son état général quelque peu... diminué c'est Délire son vrai surnom.
Pourtant, Quino insistait sur sa lancée avec une outrecuidance qui lui était (malheureusement) caractéristique, lui faisant savoir qu'elle était 'encore plus blanche que d'habitude'. Ne daignant pas se justifier - la marque de ceux qui ont tort - devant une accusation aussi fallacieuse, la préfète de Serdaigle se contenta de hausser les épaules avec indifférence. D'accord, elle avait fait un léger malaise - et encore, elle persistait à penser qu'il pouvait s'agir d'un coup monté -, et elle n'était pas en forme olympique, mais ça ne signifiait pas qu'elle avait la grippe pour autant. En plus, rien que le fait de se trouver dans cette infirmerie pleine de microbes devait l'affecter un peu - elle qui avait pourtant un système immunitaire irréprochable. Cette réflexion la fit en revanche penser à son petit-frère Ash, et elle hésita pendant un bref instant à demander à Quino s'il l'avait croisé dans leur salle commune, avant de se raviser chacun pour soi. Pour le moment, elle avait besoin que son ami se concentre sur la délicate opération qu'ils allaient réaliser. Pas de distraction possible.
Elle sut qu'elle avait touché un point sensible lorsque Quino l'appela par son nom complet, et pendant une seconde, elle craignit l'avoir trop offensé pour qu'il se résolve à l'aider. Pourtant, il lui en devait une : il l'avait dit lui-même l'année précédente, et elle savait que le brun tenait ses engagements. En outre, avec ou sans son assistance, elle refusait de rester un instant de plus à l'infirmerie. Elle s'apprêtait à le lui déclarer d'un air farouche - ou du moins, aussi farouche que le lui permette son état actuel : regard vif mais teint pâle, corps régulièrement parcouru de frissons et vague sentiment de nausée qu'il ne pouvait fort heureusement pas voir. Ou en tout cas, c'était ce qu'elle pensait avant qu'il ne déclare craindre qu'elle ne lui dégobille dessus. Est-ce qu'il pouvait lire dans ses pensées ? Impossible. Elle hésita brièvement à penser à quelque chose de vraiment fou - genre, 'je suis amoureuse fais partie de Magicis Sacra et je suis la fille secrète de Freja' - mais se ravisa. Elle ne pouvait pas commencer à croire n'importe quoi. Elle valait mieux que ça. « Je ne vais pas te vomir dessus mais emmenons un sac au cas où. Une fois qu'on sera dehors ça ira beaucoup mieux, tu verras ! Je ne vomis jamais, en plus. » ajouta-t-elle, histoire de défendre son honneur décidément mis à mal par Quino - et Dubtaigh : elle ne l'oubliait pas, celui-là.
Quino décampant soudainement pour accomplir son 'plan', Dahlia se retrouva alors seule avec ses pensées - et les bruits divers et variés l'entourant. Sentant les signes annonciateurs d'une crise de panique monter en elle, la jeune préfète se prépara à faire quelque chose d'incroyablement stupide. Malgré les vertiges, elle se redressa dans son lit, prête à se carapater de là illico presto. Elle ne voulait pas croire que Quino l'avait abandonnée à son sort. Ce n'était pas son genre. Mais elle pouvait tout aussi bien accélérer le mouvement en sortant de son lit et en se plaçant à un endroit plus stratégique. Le tout en évitant le regard acéré de Madame Pomfresh. Bon. Ce ne serait pas une mince affaire, elle le savait, mais la panique commençait à la rendre quelque peu désespérée - elle qui était en plus connue pour son impulsivité. Heureusement, Quino réapparut avant qu'elle n'ait le temps de mettre son plan à exécution (et probablement qu'elle ne s'éclate par terre dans un bruit sourd).
Ce qui suivit se hissa immédiatement parmi les moments les plus gênants/humiliants de sa courte existence. Quino la portait. Et pas sur son dos (quoiqu'elle n'était pas certaine que ça eût été bien mieux), mais dans ses bras, comme si elle était trop infirme pour marcher toute seule, trop faible. Ne pouvant se jeter hors de ses bras sans provoquer leur chute à tous les deux (et n'ignorant pas que la manœuvre risquait de lui demander plus d'énergie que celle qu'elle possédait à l'instant T), elle cessa de gigoter, acceptant son sort pour l'instant. Finalement adossée contre un mur, elle fit néanmoins savoir à son ami que ce n'était pas un choix acceptable. Ce à quoi elle ne s'était pas attendue, c'était à ce qu'il décide de la larguer là, au beau milieu de nulle part, sans demander son reste. Elle serra les dents, tentant vainement d'ignorer la voix de Peony résonnant de manière insistante dans son esprit.
« Merci. » Elle se racla la gorge, profitant du fait que la nausée semblait lui offrir un répit. « De m'avoir tirée de cet endroit. Et d'avoir ramené Peeves. C'était une bonne diversion. » Elle le regardait depuis son nouveau lieu préféré - le sol -, la sincérité transparaissant sur son visage fatigué. Elle n'allait pas le supplier de rester avec elle, c'était simplement inimaginable. Même si elle aurait préféré qu'il reste avec elle, au moins tant qu'elle ne se sentirait pas capable de se redresser pour trouver un lieu un minimum plus confortable. Et puis, il était un peu vexant de se faire larguer comme ça, telle une marchandise qu'il avait livrée à bon port. Elle voulait bien reconnaître avoir manqué quelque peu de civilité sur la fin, mais elle jugeait avoir fait un effort pour se rattraper. Ignorant ses adieux, elle reprit : « Au fait, qu'est-ce que tu faisais vraiment à l'infirmerie, si tu n'es pas malade ? » Elle avait toujours été curieuse. Elle ne pensait pas qu'il soit venu pour elle (d'ailleurs, comment aurait-il pu savoir qu'elle était là ?) aussi jugeait-elle qu'il avait s'agit d'une heureuse coïncidence. Peut-être rendait-il visite à l'un des membres de sa nombreuse famille ? Elle n'était pas sans ignorer qu'il y avait autant de Kostas que de Lloyd à Poudlard (et qu'on ne lui demande pas pourquoi elle avait retenu cette information : elle-même n'aurait su le dire).
Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Lun 11 Nov - 18:44
Il était indéniable que Quino tirait profit de l'état aggravé de Dahlia pour l'embêter encore plus qu'il ne l'aurait fait d'habitude. La préfète des Serdaigle n'avait pas forcément le même sens de l'humour que son camarade et affichait en général une moue agacée à la suite des blagues de Joaquín. A force d'acharnement, le garçon avait fini par obtenir un haussement de sourcils de la part de son amie non pas que son but était d'exaspérer la jolie brune. Il savait aussi que sa maladie ne lui permettait pas de protester comme elle l'aurait voulu. Ah, quel bonheur d'être en bonne santé ! Le Poufsouffle se contenta simplement de laisser échapper un faible « Mouais… » comme réaction aux paroles de la brunette. Il n'était pas vraiment convaincu.
Communiquer avec Dahlia pouvait s'apparenter à un dialogue de sourds, à tel point que Quino en vint à se demander comment ils avaient fait pour se comprendre jusqu'à maintenant. La jeune sorcière ne comprenait décidément pas son humour. Après plusieurs années d'amitié, il aurait pourtant cru qu'elle ferait quand même un mince effort, ne serait-ce qu'esquisser un sourire, à défaut d'avoir compris la blague. Joaquín Kostas n'était pas quelqu'un de sérieux et nonante pour-cent du temps lorsqu'il ouvrait la bouche, c'était pour dire une connerie. Dès lors, que Dada ne remarque pas ses pitreries avait de quoi l'inquiéter. Peut-être devrait-il lui expliquer chacune de ses vannes ? Pour l'instant, il mettait cette incompréhension sur le compte de la grippe sorcière mais il espérait qu'à l'avenir, son talent serait plus reconnu. Il avait un nom à se faire à Poudlard, nom d'une pipe ! Le quatrième année leva les yeux au ciel une nouvelle fois lorsque son amie prétendit qu'elle ne vomissait jamais. « Oui oui, tu ne vomis jamais et tu n'es jamais malade ! » lui dit-il, de manière ironique. «Maintenant arrête de dire des bêtises et fais confiance à ton sauveur ! Michael Scofield va te sortir de cette prison ! » Encore moins sûr que la préfète ait cette référence-là, le garçon mit son plan en marche.
Alors oui, Quino avait dû improviser. Quino n'avait pas prévu de porter Dada dans ses bras pour la sortir de l'infirmerie. Mais Quino avait dû le faire, malgré les protestations de la jeune fille. Lancer un Levicorpus sur Dahlia ne lui aurait apporté que des heures de colles supplémentaires et les blaireaux avaient un match de quidditch à préparer. Le gréco-argentin ne pouvait pas toujours laisser tomber son capitaine sous prétexte qu'il avait écopé d'une retenue. Quoi qu'il en soit, les deux étudiants étaient maintenant "hors de danger". À première vue, la bleu et bronze n'avait pas apprécié la méthode d'extraction de son chevalier. Pourtant, ce n'était que quelques secondes de contact ; ça n'allait pas les tuer. Afin d'obtenir des remerciements, le jeune Kostas dut feinter son départ. Lorsqu'il obtint finalement sa réponse, il fit volte-face avec son sourire habituel, un rien etonné. Il faut dire que pour obtenir un compliment de la part de cette jumelle Lloyd, il fallait déjà trimer plein de coeurs sur toi « Avec plaisir Dada ! J'ai toujours des bonnes idées. » déclara-t-il, fier comme un paon. Cette déclaration était complètement erronée : au début de sa carrière de fauteur de troubles - oui car c'est carrément un métier - nombreuses furent les fois où il se fit choper. Naturellement, on apprend de ses erreurs et bientôt, le nom de Joaquín Kostas resterait gravé dans les annales de Poudlard.
Dada chercha ensuite la raison de la venue de son Poufsouffle préféré à l'infirmerie. Si elle espérait une réponse sincère, c'était mal connaître Quino. Il était dans son état normal, lui, aussi pouvait-il enchaîner les galéjades sans s'arrêter. « Alors, c'est très simple. Assieds-toi et écoute-moi. Ah merde, tu es déjà assise, c'est vrai. Je suis venu te déclarer ma flamme. Non, toujours pas. J'étais en train de sauver une dizaine hypogriffes des griffes d'un Boutefeu Chinois dans la Forêt Interdite quand un centaure est venu interrompre mon sauvetage pour me dire qu'une pauvre demoiselle était en détresse. Et la pauvre demoiselle en question, il s'avère que c'était toi ! Donc t'imagines bien que j'ai direct couru jusqu'à l'infirmerie pour venir au secours de ma Serdaigle préférée ! » prétendit-il, son habituel sourire benêt aux lèvres. Le gréco-argentin avait peut-être un peu trop abusé du Whisky Pur-Feu des films d'action pendant les vacances.
Même si la tension était maintenant redescendue, il n'en restait pas moins que les deux petits fripons étaient plantés au milieu d'un couloir et que le sol froid n'était peut-être pas si confortable que ça. « Tu ne veux pas aller t'asseoir à un endroit plus confortable ? » proposa-t-il, suivant son rôle de chevalier jusqu'au bout. Le château magique ne manquait certainement pas d'endroits pour se poser au calme.
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Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Ven 15 Nov - 0:19
Dahlia se sentit particulièrement frustrée à la réaction qu'offrit Quino suite à ses affirmations sur son état de santé. Parfaitement, qu'elle allait très bien. La super forme. Dahlia Lloyd n'était jamais malade. Ash, d'accord. Cet enfant était de constitution fragile et elle n'aurait pas été surprise d'apprendre qu'il avait été contaminé dans ce nid à microbes que devait être la salle commune de Poufsouffle (tout le monde en train de se jeter des fleurs et de se faire des mamours : ça lui donnait la nausée - ou du moins, c'était une très bonne explication pour sa nausée latente). Mais non, elle ne tombait jamais malade : c'était dans la tête tout ça. Elle était en train de peser le pour et le contre de rétorquer quelque chose à Quino - mais tout ce qui lui venait immédiatement à l'esprit lui paraissait hautement puérile : "c'est toi le vomi d'abord" notamment, qui ne possédait pas la finesse pour laquelle elle était habituellement reconnue - lorsque le brun enchaîna avec une réplique qui lui passa très, très nettement au-dessus de la tête. « C'est qui Michael Scofield ? Le Serpentard de deuxième année à la tête de chèvre là ? Qu'est-ce qu'il fiche ici ? » marmonna-t-elle avec agacement, cherchant tête-de-chèvre des yeux. Elle regretta vite ce mouvement brusque : la tête lui tournait. Malheureusement pour elle, elle n'était pas au bout de ses peines, car sa tirade déclamée, Quino se fit la malle en l'abandonnant à son triste sort.
Une dizaine de minutes plus tard, Dahlia se trouvait assise par terre, dans un obscur couloir situé à proximité de l'infirmerie, en proie à des sentiments contradictoires. Quino lui en voulait pour ses remontrances, et avait décidé de se venger en l'abandonnant là comme une malheureuse. Pas très Poufsouffle tout ça. Si elle sut trouver en elle les mots pour remercier son ami, elle demeurait irritée par ses agissements. Non, elle n'avait pas besoin qu'il la porte, certainement pas comme ça, sans prévenir, comme si elle était une sorte de demoiselle en détresse qu'il portait à bout de bras. Certes, elle s'était trouvée dans une situation de légère détresse, trahie par Dubtaigh, traînée et enfermée de force à l'infirmerie, et elle avait demandé son assistance, mais elle ne lui avait certainement pas demandé de la prendre dans ses bras. Malotru.
S'abstenant de commenter cette légende comme quoi il avait 'toujours' de bonnes idées - son haussement de sourcil suffisait à exposer l'étendue de sa pensée sur le sujet -, elle fronça les sourcils, marmonnant doucement : « Mais pourquoi est-ce que tu m'appelles Dada... » C'était le premier instant depuis qu'il l'avait trouvée à l'infirmerie qu'elle était en mesure de s'attarder sur ce fait. Quino s'amusait toujours à l'affubler de nouveaux sobriquets il en faut peu pour être heureux mais c'était au moins la troisième fois qu'elle entendait celui-ci (par Merlin, il ne fallait pas que Léopold en entende parler, sinon elle était bonne pour des moqueries jusqu'au bout de la nuit sa vie).
Interrogeant Quino sur les vraies raisons de sa présence à l'infirmerie - et ignorant sciemment son éventuel désir de se carapater -, elle ne s'était pas attendue à une telle réponse de la part du Poufsouffle. Et pourtant, elle commençait à le connaître depuis un certain temps. Pendant une fraction de secondes, elle se demanda s'il était possible qu'elle soit en train d'halluciner, mais depuis qu'elle s'était adossée au mur, elle se sentait nettement mieux. Bien qu'il fasse un peu trop chaud dans le couloir à son goût et les économies d'énergie alors ?« Qu'est-ce que tu racontes encore... » Elle ferma brièvement les yeux, soufflant profondément. « T'es pas drôle Joaquín... » murmura-t-elle en les rouvrant, adressant un regard de défi à son ami, debout près d'elle. S'il voulait jouer les benêts, elle pouvait jouer les chieuses comment ça ce n'est pas un jeu : pas de soucis pour elle, à ce jeu-là ils pouvaient être deux.
Lorsque Quino lui proposa d'aller s'installer autre part, sa première pensée alla aux Cuisines, avant de réaliser avec horreur qu'elle n'avait absolument pas faim. Pire : la perspective de manger la dégoûtait. « Euh. » lâcha-t-elle, décontenancée ça y est on l'a perdue. Sa salle commune lui semblait trop loin, l'extérieur du château trop froid. « La Grande Salle ? » proposa-t-elle en désespoir de cause, songeant qu'au moins, elle pourrait peut-être y trouver Peony. Se redressant précautionneusement, elle s'aperçut avec soulagement qu'elle n'avait plus de vertiges. « Attends non, pas là-bas. Dubtaigh va me retrouver... » Elle n'était pas tout à fait en état de faire un scandale au préfet-en-chef à cet instant précis. Elle avait besoin de se ressourcer. Se remettre de son horrible séjour dans l'infirmerie de l'école. Où aller alors ? Elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de rester assise le temps de la réflexion.
Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Dim 17 Nov - 21:17
Quino était constamment à la recherche d'adrénaline et quand il n'était pas en mesure de faire de sa vie une aventure hors du commun, il aimait regarder des films d'action moldus. Ce n'est pas parce que l'on vit dans une famille de sorciers qu'on ne peut pas s'intéresser à d'autres cultures, surtout quand celles-ci font preuve d'autant d'ingéniosité sans avoir accès à la magie. Il se doutait donc bien que Dahlia ne comprendrait pas sa référence. Michael Scofield était le héros d'une série télévisée moldue qui tournait autour de l'évasion d'une prison. Ici, le scénario était similaire, du moins, du point de vue de la Serdaigle. Elle semblait abhorrer le fait d'être alitée à l'infirmerie au milieu de tous ces malades. Le Poufsouffle n'avait pas vraiment posé de questions : la jeune fille lui avait donné l'opportunité une fois de plus ses de montrer ses talents pour semer la zizanie. Si, en plus, c'était pour aider une demoiselle en détresse, il n'était que gagnant. Ce n'est pas comme s'il cherchait à impressionner Dada, non… Il pensait être au courant de l'image de clown qu'elle avait de lui et ne cherchait pas forcément à s'en défaire. Si elle le prenait pour un grand comique, autant en jouer. « Lui-même. ll est caché derrière le rideau dans le lit à côté de toi. » répondit-il, l'air le plus sincère possible. « Je te laisse un petit moment en sa compagnie. Salut ! » déclara-t-il, avant de filer pour aller solliciter l'aide de ce satané esprit frappeur de Peeves.
Bien sûr, Dahlia restant Dahlia, après son sauvetage réussi avec brio, Miss J'ai-toujours-quelque-à-redire ne parut pas satisfaite des agissements de Quino. Pourtant, aux yeux de ce dernier, il avait excellé dans son opération. Il parvint tout de même à obtenir des remerciements de la part de la jolie brune ce qui suffit à lui redonner sa bonne humeur, qui ne s'était pas non plus tant dissipée que ça - c'était presque impossible avec lui. Le garçon aimait affubler ses amis de surnoms, lui-même vivant depuis bien des années dans l'anonymat sous le pseudonyme de Quino. Ainsi, il ne faisait pas toujours attention aux sobriquets qu'il utilisait. « Tu préfères un autre surnom ? Lialia ça ne me vient pas aussi facilement… » songea-t-il. Il s'attendait déjà à une réponse de rabat-joie de la part de son interlocutrice, du genre (« Non, je ne veux aucun surnom ! ») accompagnée de sa moue agacée, fidèle à elle-même. Moue agacée qui, soit dit en passant, étant craquante. Mais là n'était pas le sujet.
Le jeune gréco-argentin dût ensuite faire preuve de bien d'imagination pour sortir une histoire tirée par les cheveux afin de justifier sa présence à l'infirmerie. Il était hors de question qu'il lui révèle la vraie raison de sa venue c'est pas ses affaires, na !, pas qu'il craigne quoi que ce soit mais juste parce que les conversations sérieuses étaient ennuyantes à mourir… Un peu de fun dans la vie, ça ne fait pas de mal ! Quino était plutôt fier de l'histoire qu'il avait réussi à pondre. Évidemment, son interlocutrice ne paraissait pas satisfaite de cette explication. Le jeune Kostas aurait pu enchainer avec (« Bon j'avoue, je veux devenir médicomage et je viens renifler les microbes des gens pour me mettre dans le bain. ») mais au vu du manque de réception de son public (très réduit), il décida de s'abstenir. « Pourtant, y a pas mal de gens qui me trouvent drôle dans ma salle commune, j'te jure ! » soutint-il, un tantinet vexé que son talent d'humoriste ne soit pas encore reconnu mondialement dans le château. Les rires de ses camarades lors de ses séances de blagues "Retrouvez-le tous les mardis soir à 20h15 devant la cheminée pour une série de sketches à se tordre de rire !" ne pouvaient que prouver son sens de l'humour pas si développé.
Et puis, comme Quino avait un cœur - en plus d'avoir un cerveau entrainé pour concocter les plans les plus catastrophiques - il se préoccupa du confort de la jolie brunette. Elle proposa d'aller à la Grande Salle puis se rétracta avant que le jaune et noir n'ait pu faire de commentaire. « T'as qu'à t'asseoir sur mes genoux, c'est confortable. Si tu préfères, on peut aller dans la Forêt Interdite voir mon ami le Botruc modestement nommé "Relâche-le-donc-dans-la-nature-auprès-de-ses-pairs" à la bibliothèque. Si on reste discrets, qui a toussé ? on peut se poser dans les fauteuils au fond. » proposa-t-il, inconscient que "discrétion" et "Joaquín Kostas" ne rimaient pas ensemble. De plus, ce serait l'occasion pour lui de (re?)découvrir ce lieu sacré des Serdaigle, étant donné que lui n'y mettait jamais les pieds, à moins qu'une bataille de livres volants y ait été annoncé au préalable.
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Ξ Sujet: Re: Preux chevalier du dimanche [PV] Lun 18 Nov - 23:27
Côtoyer Joaquín Kostas n'avait jamais été de tout repos. Depuis leur toute première année à l'école, le cœur de Dahlia balançait entre l'envie de le suivre dans ses grands délires qui paraissaient si divertissants et pleins d'adrénaline, et son désir de rester dans les clous et de suivre le règlement. Elle n'avait pas peur d'aller à l'encontre de celui-ci si elle estimait avoir subi une injustice (ou si un imbécile lui courait un peu trop sur le haricot, soyons honnêtes), mais elle ne cherchait pas à l'enfreindre volontairement, comme semblaient adorer le faire Quino, ou sa grande copine Faraday Prudence on t'aime. En outre, Quino présentait bien des caractéristiques qu'elle reprochait à sa maison : il était bavard (et racontait souvent tout et n'importe quoi, n'importe quoi prenant la forme de références obscures qu'elle ne connaissait pas, ou de grands récits romanesques sortis tout droit de son imagination trop fertile), il souriait constamment comme si la vie était une grande fête et qu'il venait tout juste de prendre le thé avec une licorne, deux leprechauns et une mangouste, et il était trop gentil (bien que hautement destructeur, une faculté impressionnante de son point de vue) pour son propre bien (la preuve, il venait d'orchestrer un plan en fanfare pour la délivrer de l'infirmerie sans rien demander en retour). Pourtant, il était l'un de ses rares amis, depuis cette fameuse première année. Et Merlin savait que ce n'était pas facile tous les jours, la preuve avec cette affaire de surnom...
Elle plissa les yeux, observant le Poufsouffle depuis son point de vue situé sur le sol froid du couloir on voit toutes tes crottes de nez Quino déso. « A ta guise, Jojo. » répliqua-t-elle en se gardant bien de prononcer la 'jota' à l'espagnole (ce dont elle était, réalistement, incapable), forçant à la place son accent gallois qui était d'habitude plus discret. Elle connaissait le personnage, et plus il penserait avoir trouvé un moyen de l'asticoter, plus il insisterait dessus. A choisir, elle se demandait si 'Dada' n'était pas encore préférable à l'abomination que constituait 'Lialia', mais dans les deux cas, un seul mot de Quino à son frère aîné et elle était perdue. Mais ça, elle se garderait bien de l'en informer. Elle n'avait pas besoin qu'il détienne un moyen de pression sur elle. Un instant, elle avait hésité avec 'Quinoa', surnom légumineux dont elle pensait avoir entendu Alan ou sa sœur l'affubler, mais c'en était trop pour elle. Et pourquoi pas Quinonichou tant qu'on y était ? Elle avait encore sa dignité, merci bien.
Ce n'était pas que Quino ne la faisait pas rire - au contraire, ça arrivait parfois même contre son plein gré. Mais il y avait une fine ligne entre l'amusement et l'agacement (surtout chez Dahlia), et dans son état diminué, tout ce qu'elle pouvait lui offrir, c'était un peu de provoc' pour contrer ses airs niais. Elle sentit tout de même qu'elle avait touché une corde sensible, mais ne put s'empêcher d'en rajouter une couche (vieilles habitudes...) : « 'Pas mal de gens', tu parles de Faraday et Carmichael ? Parce que moi je pourrais dire que Peony me trouve hilarante. » Ce qui n'était pas tout à fait vrai, mais passons. Sa jumelle affirmerait a minima qu'elle était gentille ou caustique (ce à quoi Weasley répondrait probablement plutôt emmerdeuse et aussi souriante qu'une porte de prison : liberté de penser). Elle partit dans une quinte de toux douloureuse suite à cette belle déclaration, et l'idée que ça puisse être le karma lui traversa (très) brièvement l'esprit avant qu'elle ne la balaye avec force : elle ne croyait pas à ces choses-là.
Bien que le sol sur lequel elle se trouvait assise lui parut particulièrement accueillant (mais très peu confortable), elle fut plutôt partante pour la proposition de Quino de prendre la poudre d'escampette. Par ailleurs, le 'on' les incluait tous les deux, a priori, ce qui signifiait qu'il n'allait finalement pas l'abandonner à son triste sort. Et une victoire pour canard Dahlia. Redressée et adossée péniblement contre le mur (tout le monde avait chaud ou c'était juste elle ?), elle écouta la réponse de Quino avec surprise. « Je rêve ou tu as dit le mot 'bibliothèque' ? » Que Quino propose de se rendre à la bibliothèque (lieu où elle ne pensait jamais l'avoir croisé en quatre années complètes d'études) devait certainement être synonyme d'une sorte de fin du monde. Etait-elle en fait malade ? Avait-elle des hallucinations auditives ? Ou bien son camarade se montrait-il simplement plus prévenant qu'elle ne l'avait anticipé ? Car il était impossible qu'elle soit réellement malade, de toute façon.« Oui je veux bien. En espérant que Dubtaigh ne rôde pas par là-bas comme tout Serdaigle qui se respecte. Et que Pince ait chassé tous les potentiels malades. » nota-t-elle en adressant un petit sourire à Quino, avant de se détacher du mur.