MATCH Adultes VS Élèves

Riley était de retour sur un balai et ça lui faisait extrêmement plaisir. On l'avait averti qu'un match spécial entre élèves actuels et anciens élèves allait être organisé et le jeune homme avait tout de suite confirmé sa présence. En plus de ça, il occupait son poste préféré, celui de gardien. Il vivait maintenant avec sa chérie Aélys, malgré les nombreux obstacles qui s'étaient dressés devant lui au sein de cette relation. Et en parlant d'Ally, son meilleur ami était dans les rangs de l'équipe adultes. Rien d'étonnant en soi car le blondinet avait intégré le Club de Flaquemare. Les goals allaient très certainement voler grâce à lui. Le destin semblait vouloir réunir les deux hommes dans des situations inattendues. Aélys avait dit à son mec de faire des efforts de son côté aussi, c'est pourquoi Riley alla serrer la main de Maximilien en lui disant « Salut mec, la forme ? » Après tout, ils avaient déjà été obligé de coopérer par le passé, aujourd'hui serait une nouvelle tentative avec beaucoup moins de pression.

Une fois sur le terrain, Riley ferma les yeux et laissa ses sens s'imprégner de ce qui l'environnait. C'était une sorte de madeleine de proust : l'odeur du gazon sur lequel il posait ses pieds, les cris des élèves dans les tribunes, le soleil qui aveuglerait assurément les joueurs, la petite brise qui caressait leur peau, tout lui rappelait ces bons souvenirs passés dans l'équipe de sa maison à l'époque. Il était tellement excité de rejouer au quidditch qu'il avançait en sautillant sur le terrain en saluant les spectateurs, sous leurs acclamations. On aurait dit qu'il était sur ressort comme Zébulon, un personnage de dessin animé moldu. Une fois le coup de sifflet lancé, l'ancien Serpentard s'éleva dans les airs avec la rage d'un Malien affamé. Il était hors de question de perdre cette rencontre, encore moins face à des individus plus jeunes que lui. Il eut à peine le temps de prendre place à son poste que déjà, l'une des poursuiveuses adverses tenta un assaut. Il était temps de voir si le mannequin n'était pas trop rouillé.

[Paparazzi, soigner, dopamine]

La poursuiveuse adverse avait été trop rapide. Apparemment, Riley était bel et bien rouillé et l'équipe des élèves venait d'ouvrir le score. Le mannequin serra les dents. Parfois, il se demandait s'il n'aurait pas préféré le poste de batteur, histoire de pouvoir se défouler sur ses adversaires ou ses coéquipiers, c'est au choix. Heureusement, Aélys et ses frères étaient ses garde-fous : ils l'apaisaient facilement et l'empêchaient ainsi de s'emporter un peu trop facilement à part Rudy qui ne sert à rien mais on l'aime quand même. Tout de même, l'ex-vipère était en train de se demander s'il n'aurait pas dû mettre la pression à Maximilien dans les vestiaires plutôt que de le saluer amicalement. Il fallait que le meilleur ami de sa copine remette cette blondinette à sa place en lui envoyant une centaine de points dans la face, au minimum. Il était joueur professionnel, il pouvait bien faire ça ! Une rafale de vent surgit et Riley, qui observait les tribunes, vit un parapluie aux arcs-boutants brisés s'envoler haut dans les airs. Sa propriétaire, une jeune femme portant un pull en laine avec comme motif, deux rouges-gorges, semblait au bord des larmes. Pourtant, la météo n'annonçait pas de pluie mais ça ne coûtait rien d'être trop prévoyant. L'aîné des Spencer n'avait aucune idée de la signification de ces dessins sur le vêtement de la dame. Si elle était supportrice d'un club de Quidditch dont les mascottes étaient ces volatiles, Riley ne le connaissait pas. Bref, plus le temps de s'égarer dans des réflexions inutiles, la jeune fille qui avait marqué le premier but revenait à la charge. Il est temps de faire ses preuves, Spencer.

[Eucharistie, hypégiaphobie, démiurge]