[Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique]
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Victoire Weasley
Parchemins : 1802Âge : 17 ans ★ 2 mai 2000 Actuellement : 7ème année Points : 0
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Ξ Sujet: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Dim 12 Avr - 23:51
Victoire & Dominique
Victoire observait les vagues qui s’écrasaient sur la plage. La côte des Cornouailles ne se situait qu’à quelques mètres de la Chaumière aux Coquillages, un lieu rêvé par toutes les personnes en manque de solitude et de bon air frais. Victoire ne faisait pas partie de ces gens-là. Elle avait toujours bouillonné d’énergie, dès toute petite, avait toujours multiplié les activités, peu importe l’école qu’elle intégrait. S’il y avait un lieu qui aurait dû lui correspondre, c’était plutôt le Terrier, la maison de mamie Molly et papy Arthur. Le Terrier semblait toujours animé, même si plus aucun de ses oncles et tantes n’y habitait désormais. Elle et son expansivité, son excessivité, s’y sentaient complètement à l’aise. La bicoque de Loutry Ste Chaspoule lui ressemblait plus, lui semble-t-il, que le paisible cottage de Tinworth. Victoire avait toujours trouvé la maison de ses parents absolument magnifique. Ses murs blanchis à la chaux, scintillant de coquillages, formaient presque un décor onirique. Elle n’avait pas de mal à comprendre comment sa mère avait pu tomber sous le charme de cet héritage après son mariage avec son père. Victoire avait un physique aussi joli que l’intérieur de l’habitation mais quand elle ouvrait la bouche, on se rendait vite compte qu’elle était aussi déchaînée, qu’elle pouvait se montrer aussi violente que la mer qui léchait le sable près de la chaumière. Peut-être que c’était pour ça que Victoire aimait observer la côte. Mais ça la calmait aussi, elle toujours si intense. D’une manière que seul Teddy arrivait à le faire tu le prends comme tu veux Ted. Sentant son cœur se serrer à la pensée de son meilleur ami, Victoire s’éloigna de l’eau, récupéra ses sandales qu’elle avait retirées, et se dirigea vers la chaumière.
Victoire avait eu quinze ans il y a peu. Elle rentrerait bientôt en cinquième année à Poudlard. Et si elle se sentait encore bien plus enfant que femme dans sa tête, elle savait qu’il était grand temps qu’elle prenne en maturité. Et qu’elle apprenne à regarder vraiment la vérité en face. Voilà : elle était amoureuse de Teddy je vous autorise à applaudir derrière vos écrans. Il lui en avait fallu du temps pour arrêter de s’aveugler. Pour penser que oui, ses sentiments dépassaient la simple amitié qu’elle avait toujours portée au jeune homme, mais que c’était encore plus fort que ça. Bien sûr, Victoire avait toujours aimé Teddy. Elle l’admirait depuis son enfance. Mais elle ne savait pas exactement à quel moment cet amour-là, de gamine, avait mué en ce sentiment si puissant, si fort qu’il l’ébranlait complètement. Comment la transition s’était effectuée entre le "je l’aime" et le "je suis amoureuse de lui". Elle eut un rire amer oui toute seule appelez la Joker. Tout ça importait peu. Teddy ne la voyait peut-être pas comme une pseudo petite-sœur collante et agaçante on progresse, on progresse mais il était impossible qu’il ressente les mêmes sentiments à son égard. Il sortait avec Erin, une fille de son âge, dont la personnalité était si éloignée de celle de Victoire que "différentes" n’était pas un terme assez fort pour les désigner. Il n’allait certainement pas s’intéresser à une gamine de quinze ans, possessive au possible, qui lui avait tapé les pires crises qu’une fille ait jamais fait, surtout pas quand celle-ci n’était que sa bonne vieille copine Vicky.
La porte de la bâtisse clinqua lorsque Victoire la poussa en soupirant. Sa dernière année avec Teddy à Poudlard s’annonçait bien plus compliquée que ce qu’elle avait toujours imaginé. Elle n’avait vraiment pas besoin que des sentiments se mêlent alors qu’il fallait qu’elle passe le plus de temps possible avec son ami d’enfance avant qu’il ne s’en aille. Portant son regard vers le salon, Vic aperçut la silhouette familière de sa sœur. Louis, lui, était à un goûter d’anniversaire d’un de ses petits copains moldus. Vu l’âge de Victoire, et considérant que les deux filles, toutes deux se débrouillant relativement bien toutes seules entre lancement de sorts, insurrection devant le choix arbitraire des binômes de classe, et dérogation au règlement oui, tout se passait bien dans une école de sorcellerie, leurs parents avaient choisi de les laisser seules et d’aller travailler l’Incendie de la Chaumière aux Coquillages : Victoire Fleur versus Dominique Anne, quelle sœur Weasley est la coupable ?« Tiens, Domi… » Victoire allait continuer sa phrase puis se rappela que, désormais, sa petite sœur ne supportait plus les nombreux surnoms dont elle l’avait affublé petite on se demande pourquoi. « Dominique, tu n’es pas en train de lire l’une de tes pièces de théâtre ? » Vic faisait des efforts, vraiment. Elle n’avait pas ajouté "poussiéreuses" après théâtre malgré l’ennui terrible que lui inspirait toujours le passe-temps de Mini. Elle essayait de s’intéresser au hobby de Nini alors même que celle-ci considérait le Quiddtch, passion ultime de Victoire ah non pardon c’est Teddyet son futur métier, on le rappelle, comme un vulgaire sport, et barbare par-dessus le marché.
Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Dim 19 Avr - 18:35
Why so serious ?Dominique passait plutôt de bonnes vacances. La présence de sa sœur aînée la dérangeait moins qu’elle ne l’aurait cru, sûrement parce qu’il était assez facile, chez elles, d’oublier que Victoire était Miss Poudlard/Parfaite/Quidditch adulée des petits crétins comme Douglas. Bien entendu, ça n’enlevait rien à ce qui avait exacerbé depuis toujours leurs différences, à savoir le fait que Victoire ressemblait à leur mère, alors que Dominique était une vraie Weasley rousse au visage constellé de tâches à cause du soleil. Et aussi les surnoms et diverses humiliations à laquelle Victoire l’avait soumise quand Dominique était plus jeune, tout ça parce qu’elle était soit disant amoureuse de Ted ou la Poufsouffle ne savait quelle autre idiotie du même genre…
Bref, Victoire la fatiguait toujours autant, mais moins que ce qu’elle avait initialement craint. Aussi, quand celle-ci s’approcha d’elle alors qu’elles étaient les seules âmes vivantes de leur domicile, elle ne sentit pas aussitôt venir l’habituelle vague de rancœur qui la tenaillait en présence de son aînée. Surtout qu’elle prit la peine de prononcer son prénom en entier, effort très appréciable, Dominique ne supportant pas qu’on raccourcisse son prénom. Déjà qu’il n’avait pas la classe de celui de sa sœur, le minimum était de le retranscrire dans son entièreté. « Non, je fais des croquis, pour des costumes. Tu sais pour la pièce que j’essaie de monter avec Charlotte ? Et toi, tu reviens de promenade ? » Elle referma son carnet, prête à discuter avec Victoire plutôt qu’à continuer ses dessins. Elle avait tout l’été pour les finir, ça ne pressait pas, et sa sœur n’était pas dans une forme olympique depuis quelques temps. Dominique aurait été bien en mal de l’expliquer vraiment, même si ça avait forcément un rapport avec Ted, ça avait toujours un rapport avec Ted !
« Tu es sûre que ça va ? » Se hasarda-t-elle à demander après un léger silence. « Je te trouve… mélancolique… depuis que nous sommes en vacances. » Bien entendu, ça lui en faisait à elle, des vacances, mais en même temps Dominique n’aimait pas se dire que sa sœur avait peut-être des problèmes. Même si les chances pour qu’elle ait de réels ennuis sans lien avec leur ami d’enfance étaient faibles… en tant que sœur, elle se devait de vérifier que Victoire n’avait rien de plus grave. Des camarades lui avaient dit qu’elle était souvent avec des garçons de petite vertu depuis quelques mois, l’un d’eux avait peut-être eu des gestes déplacés envers sa trop jolie sœur ? Auquel cas, que le malotru compte ses abbatis, Dominique lui casserait toutes les côtes pour la peine. Mais en même temps, ce ne devait rien être d’aussi grave, Ted lui en aurait parlé. 2981 12289 0
Victoire Weasley
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Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Dim 26 Avr - 0:09
Victoire entretenait un rapport complexe et compliqué avec sa petite sœur. Elle en était consciente depuis bien longtemps –elle ne se montrait pas aveugle sur tout- même si elle n’aurait su exactement comment agir pour que les choses s’arrangent. Elle aimait Dom, vraiment, de tout son cœur. Elle avait accueilli sa naissance avec toute la joie et l’expansivité dont elle avait toujours fait preuve. Elle avait toujours pensé qu’elle avait rempli son rôle de grande-sœur correctement. Mais il était vrai que sa différence avec sa sœur la déconcertait. Ce n’était pas qu’au niveau physique, même si Victoire, dans toute sa confiance en elle, ne pouvait pas comprendre les complexes entretenus par Domi, mais également au niveau de leurs personnalités. Elles étaient très différentes, bien que Dominique montre également des signes d’excessivité. Et bien sûr, la jalousie de Victoire avait eu sa part dans la tension qu’elle sentait dans leur relation. Si Vic se satisfaisait d’être la filfille à son papounet chéri, et celle des trois enfants qui ressemblait le plus à sa mère, son héroïne, elle n’avait jamais supporter que Dom la colle lorsqu’elle était avec Teddy. Elle avait pensé que sa sœur cultivait un béguin pour le Poufsouffle, même s’il paraissait assez évident désormais que c’était son propre attachement envers le jeune homme qui obscurcissait ses pensées alléluia.
Si la passion de Domi lui paraissait toujours aussi incompréhensible, Victoire était déterminée à améliorer ses rapports avec sa sœur. Aussi l’interrogea-t-elle naturellement sur son occupation. « Des croquis ? Oh fais-moi voir !! » L’enthousiasme de Victoire n’était pas feint. Comme Fleur, elle adorait la mode, en prouvait son dressing indécemment rempli, et tout ce qui avait un lien avec. « Vous faites quoi comme pièce ? Encore une de Shakespeare ? » Bon, peut-être qu’elle aurait pu éviter de prononcer le nom de l’auteur favori de Mini avec autant de mépris, mais au moins avait-elle évité de dire "vieux", "désespérant", "déprimant", ou tout autre qualificatif qu’elle utilisait dans sa tête lorsqu’elle pensait au dramaturge. « Oui, j’ai été sur la côte. Il fait un temps formidable, même si je ne tenterais pas de glisser un pied dans la mer ! » Un rire cristallin s’échappa de la gorge de Victoire. Elle aimait se baigner mais les températures anglaises ne s’y prêtaient pas souvent. Elle avait hâte de partir en France, au moins pourrait-elle profiter de la plage lorsqu’elle séjournait chez ses grands-parents.
Lorsque Dominique lui demanda si elle allait bien, Vic ouvrit la bouche, prête à déballer son habituel discours "Moi ? Bien sûr que ça va ! Je pète la forme même !" mais sa petite-sœur l’avait percé à jour. Peut-être parce qu’elles avaient grandi ensemble, qu’elle était celle qui connaissait le mieux Victoire après Teddy. Mais peut-être aussi parce qu’elle était plus observatrice qu’elle-même. Vic fit la moue, la bonne humeur qu’elle avait retrouvée en évoquant des choses futiles avec Mini envolée. Elle avait eu beau connaître son moment de clairvoyance, elle ne savait pas si elle était prête à en parler à ses proches. Mais elle voyait difficilement commente esquiver la question de Nini. « Teddy me manque. Il est parti à Galway avec toute sa bande de Poufsouffles. Il reste là-bas une semaine ! C’est énorme tu te rends compte ??! » Triste ou pas, Vic ne perdait jamais son intensité sa capacité à dramatiser pour des détails aussi. « Tu penses que les parents le laisseront venir avec nous en France ? J’aimerais bien l’inviter pour compenser… » Victoire se mit à triturer les lanières de ses sandales, pensive. Faire découvrir le pays natal de sa mère à son meilleur ami lui tenait à cœur depuis longtemps, même si au vu de toutes les crises qu’elle lui avait tapé, et la dernière plus particulièrement qui lui avait laissé un goût amer, elle n’était pas certaine qu’il accepte.
Dernière édition par Victoire Weasley le Jeu 12 Nov - 16:57, édité 1 fois
Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Mar 28 Avr - 14:30
Why so serious ?Fleur et Bill avaient fini par comprendre que Dominique avait un réel mal être, et que son comportement vis-à-vis de sa sœur et de Fleur elle-même n’était pas juste une lubie d’enfant. Il était difficile de réellement les applaudir vu que ça leur avait pris presque six ans pour admettre que, oui, en effet, Dominique était complexée. C’est que ça pouvait paraître si ridicule pour ses parents vu que leur fille était à leurs yeux très mignonne, même jolie, et très charismatique. Sauf que Dominique s’était mise à pleurer au début de l’été quand Fleur avait simplement suggéré qu’elle récupère des anciens vêtements de Victoire. Et ce n’étaient pas des larmes de caprice parce qu’elle voulait des vêtements neufs, en fait Dominique avait même proposé de se coudre des robes dans des nappes, non c’était bien parce que voir son reflet dans les vêtements de sa sœur aînée lui était insupportable. Dominique se trouvait laide et elle doutait très sincèrement d’avoir hérité du don (même amoindri) de sa mère, bien qu’elle sache qu’elle en avait le sang. Cette crise avait causé une telle fatigue émotionnelle à Dominique pendant plusieurs jours qu’ils avaient même craint de devoir l’emmener chez un médicomage. Mais Dominique avait de la ressource en dépit de ses complexes, et la perspective d’aller rendre bientôt visite à son amie Charlotte chez elle avait suffi à lui faire reprendre ses activités et une humeur normale. La rouquine n’était pas à proprement parler déprimée, ce qui ne signifiait pas que son mal être n’existait pas, contrairement à ce que ses deux parents, sa sœur, et à peu près toute sa famille, pensaient depuis qu’elle avait commencé à protester contre ses cheveux roux vers six ou sept ans. Fleur avait donné toutes les anciennes robes trop petites de Victoire à une bonne œuvre et en avait acheté des neuves à Dominique. Elle en avait moins en procédant ainsi, mais Dominique n’était pas très férue de mode, alors ça ne la dérangeait pas d’avoir peu de vêtements pour peu qu’ils soient confortables et que Victoire ne les ait jamais eu sur le dos.
Cette révélation avait peut-être permis à Dominique de mieux supporter sa sœur que ce qu’elle craignait aussi. En effet, depuis, Fleur et Bill cherchaient comment aider leur cadette à aimer son physique ce qui passait par moins de comparaison avec sa sœur. Plus question de lui proposer absolument de faire du Quidditch, ou de lui demander encore une fois pourquoi elle n’avait pas été à Gryffondor alors qu’elle en avait le profil. Si la découverte des complexes de leur fille était trop récente pour qu’ils puissent y faire quelque chose (et quoi, d’ailleurs?), ils la laissaient en paix, et Dominique appréciait vraiment. Cela lui permettait, ainsi, de faire preuve à l’égard de Victoire d’un peu plus d’empathie. Elle était un peu plus capable de regarder sa sœur en face, sans se comparer à elle, le temps d’une activité ou d’une conversation.
Bien entendu, cet équilibre était très précaire, car Victoire n’était pas Bill et Fleur. Elle pouvait très vite amener au détour d’une phrase le mot de trop. Dominique remarquait toutefois qu’elle faisait des efforts, aussi en faisait-elle à son tour. « Si tu veux. Ce sont des costumes inspirés de l’époque victorienne. On a décidé de ne pas être trop respectueuse de la date de la pièce, parce que les robes à ce moment-là, c’était plutôt moche. Cela dit, je vais sûrement jouer un homme. » Elle tendit son carnet à Victoire pour qu’elle regarde les robes qu’elle avait dessiné (plutôt bien, Dominique avait la fibre artistique), jusqu’aux détails et au choix du tissu. La rouquine n’était pas très branchée mode, mais la confection de costume faisait parti des impondérables quand on créait une pièce. Elle avait toujours trouvé qu’à l’école primaire on était un peu léger à ce niveau. Mais elle détestait la demi-mesure, quand elle faisait quelque chose, elle y allait à fond. « Oui, on va jouer Hamlet, enfin si on arrive à trouver le nombre de comédiens qu’il nous faut. Le professeur McGonagall m’a donné son accord et le professeur Filtwick veut bien nous aider vu qu’il n’enseigne plus vraiment. » Elle savait très bien que Victoire ne connaissait aucune pièce de Shakespeare (sauf peut-être celles que Dominique jouait dans le jardin, et encore…), mais comme elles n’intéressaient généralement pas sa sœur non plus, elle ne jugea pas très utile de lui en dresser spontanément un résumé. Si elle parvenait vraiment à monter la pièce, Ted viendrait la voir, alors il raconterait à Victoire (qui viendrait peut-être juste pour le coller, qui sait?).
Dominique n’était plus très concentrée sur sa pièce, elle se souciait un peu de l’état de sa grande sœur. Pour une fois, leurs parents étaient si préoccupés par elle, qu’ils n’avaient pas paru le remarquer, mais Victoire manquait un peu de peps depuis leur retour au sein du foyer Weasley-Delacour. « Oui, c’est vrai qu’elle est fraîche. » Commença-t-elle par répondre avant de clairement demander à sa sœur comment elle allait. Elle ne fut qu’à demi-convaincue par les paroles de Victoire. Certes, elle devait réellement être contrariée par l’absence de Ted, mais ça lui paraissait un peu faible comme raison pour avoir les regards qu’elle l’avait surprise avoir depuis quelques temps. « Tu es sûre qu’il n’y a que ça ? Je te trouvais déjà triste avant qu’il parte... » tenta-t-elle de nouveau au risque d’être un peu trop insistante. Elle se promit que ce serait la dernière fois, ne serait-ce que parce que ce n’était pas dans ses habitudes de se mêler des histoires de Victoire. Souvent, elle jugeait que c’était trop dangereux pour sa santé mentale. « Enfin… s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je suppose que papa et maman ne seront pas contre. » On pouvait difficilement traiter leurs parents de tyran hein… et ils aimaient beaucoup Ted aussi, alors… 2981 12289 0
Victoire Weasley
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Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Lun 7 Sep - 8:30
Victoire était complètement passée à côté de la crise de Mini sur ses robes que leur mère avait tenté de lui refiler. Un peu trop obnubilée par ses problèmes, sans doute, même si elle aimait croire qu’elle n’était pas aussi égoïste que certains pouvaient le croire on embrasse José. Elle avait vaguement cru comprendre que la crise de Domi était liée à des vêtements mais n’avait pas voulu s’en mêler -et avait sûrement bien fait, car elle savait que sa sœur prenait les choses mal quand ça venait d’elle. Vic n’avait pas bien compris le fond du problème. Ses robes étaient très jolies, pourquoi ne pas vouloir les enfiler ? Elle avait bien héritée de celles de sa mère -qui lui allaient comme un gant d’ailleurs. Mais visiblement, ses parents avaient décidé de davantage répondre aux caprices de Nini. Elle jugeait un peu ce choix, mais en même temps, leurs parents avaient toujours été des adultes présents et aimants, et ça ne l’étonnait pas outre mesure. Et si ça pouvait calmer Dom, c’était sûrement bénéfique. Un peu de paix à la maison ne ferait pas de mal.
Ce qui n’empêchait pas Victoire de sentir qu’elle marchait toujours sur des œufs de dragons avec sa sœur, et que le moindre truc qui pouvait sortir de sa bouche pouvait être mal interprété. Et Merlin savait qu’en plus, avoir du tact ne faisait pas partie des qualités de la blonde on finit par se demander à force si elle en a des qualités.« C’est quoi la période de la pièce ? Pas besoin de dire vieille, j’avais compris. Mais c’est sûr que les costumes de l’époque victorienne, ça en jette. » Même si les robes n’avaient pas l’air des plus confortables...mais Victoire supposait que Nini adapterait. « Et tu vas faire comment ? Tu vas les coudre toi même ? » Victoire possédait beaucoup de talents, mais la couture n’en faisait pas partie. Elle avait décidé d’abandonner l’idée d’être bonne dans ce travail manuel, lorsqu’elle s’était lancé dans le projet d’un pull pour Teddy et qu’en lui offrant, il lui avait demandé, mi sérieux, mi amusé, de quel vêtement il s’agissait (on ne le répétera jamais assez : ce garçon ne possède aucun sens de préservation).
« Et c’est quel rôle que tu vas jouer ? » demanda Victoire, pas plus traumatisée que ça à l’idée que sa petite sœur se travestisse, fausse barbe rousse maquillée sur ses joues, devant des spectateurs que Victoire aura menacé pour qu’ils viennent et applaudissent. Vic jeta un coup d’œil aux dessins de Domi, sincèrement épatée par son coup de crayon. Elle prit le temps de tout regarder, lâchant de petites exclamations enthousiastes et des sourires de ravissement lorsqu’un costume lui plaisait plus particulièrement. « Si tu ajoutais un peu de dentelle dorée, et si la jupe était bordeaux, conseilla Vic en montrant un des modèles, ce serait super joli ! Ça rappellerait les couleurs de Gryffondor. » Au moins les deux Weasley pouvaient s’accorder sur le sujet de la mode, bien que Dominique n’avait jamais semblé s’y intéresser, contrairement à sa mère et à sa sœur. Au bout d’un moment, Fleur avait cessé de vouloir la traîner avec elles dans les boutiques que Victoire, elle adorait. Ça avait ravi Vic, sur le coup, de pouvoir avoir sa maman rien qu’à elle l’espace d’un moment, et elle se disait pour se rassurer que Dom avait toujours Louis pour s’amuser. Le fait de ne pas aimer la mode, Vic pouvait comprendre, contrairement aux complexes que sa sœur clamait entretenir.
Victoire n’avait aucune idée de ce dont parlait Hamlet. Était-ce cette pièce dont Mini déclamait les tirades en louchant dans une tasse en ayant l’air d’une demeurée ? “To be or 2Be3, that’s not the question ?” quelque chose du genre ? Toutes les pièces de ce moisi de Shakespeare semblaient tout droit sorties du cerveau d’un barjo. Elle évita de le dire à voix haute -sous peine que Nini lui inflige l’un de ses discours moralisateurs sur l’importance du théâtre. « Il vous faut combien de comédiens ? préféra-t-elle donc demander. Flitwick doit être content d’aider. On dirait qu’il s’ennuie depuis qu’il a pris sa retraite. » Comme la plupart des élèves, Vic aimait beaucoup le petit sorcier et regrettait qu’il n’enseigne plus à mort Susy, alias celle qui a poussé Flitwick vers la sortie.
« Triste ? Oui, sans doute. Ça a été compliqué entre nous toute l’année, ça m’énerve...et ça me chagrine » avoua Victoire d’une petite voix lorsque Mini l’interrogea sur son état. Vic n’aimait pas avouer ses faiblesses, mais Teddy avait toujours été la plus grande d’entre elles, celle dont tout le monde avait connaissance et qu’elle ne s’embêtait pas à cacher, particulièrement auprès des membres de sa famille qui les avait vu grandir et avait observé leur relation se développer. « Je suis amoureuse de lui, continua-t-elle avec la voix de l’évidence -car c’était l’évidence même et sans doute que Dominique le savait depuis longtemps. Sauf que c’est mon meilleur ami. Qu’il est en couple. Et que je veux surtout pas gâcher la relation qu’on a toujours entretenu. » Ça lui faisait presque bizarre de prononcer ses mots à voix haute. Ce n’était pas pareil de s’avouer la vérité à elle même, dans la sécurité et le secret de ses draps. De le crier face à l’océan, ses paroles aussitôt remplacées par le brouhaha des vagues qui venaient s’écraser sur le sable blanc. Dom était la première qui entendait ces mots sortir de sa bouche. Peut-être aussi parce que Victoire tentait d’améliorer les choses entre elles et dans l’espoir que lui parler de ses sentiments les rapprocherait au moins un petit peu. Vic n’en aurait pas été capable il y a de cela quelques mois. Elle aurait pensé que Domi, par pure jalousie et envie de se faire remarquer, en aurait aussitôt parler à leur ami d’enfance. Mais elle avait compris que toutes ces pensées n’était qu’une pure conséquence de sa paranoïa. « Oui sans doute...Je leur en parlerai ». Ses parents aimaient bien Teddy, et savait très bien à quel point Victoire était attachée à lui, et ne pouvait que difficilement s’en séparer. Il n’y avait pas de raison pour que cela se passe mal. ”Bon Ted. Il est temps qu’on ait une petite discussion à propos de ce roulage de pelles lors de la Coupe du monde de Quidditch.”
Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Sam 12 Sep - 21:39
Why so serious ?Victoire faisant des efforts, Dominique en faisait aussi. Il ne lui avait cependant pas échappé que sa sœur n’avait pas du tout pris en compte le dress gate contrairement à leurs parents. Pourtant, au fond, la Poufsouffle souhaitait très fort que sa sœur finisse par la comprendre, et à chaque fois que ce n’était pas le cas, elle était extrêmement blessée et déçue. Pour cette raison, aussi, elle décida de rester concise et de ne pas s’emballer en parlant d’Hamlet alors que sa sœur s’en fichait en vérité. Elle avait toujours trouvé que les tragédies étaient un truc vieux et ennuyeux. Dominique avait été plusieurs fois au théâtre avec sa mère – les français avaient une vraie culture du spectacle vivant -, et jamais son aînée n’était venue avec elles (ses propos dénigrants sur le sujet ayant peut-être induit qu’on ne l’y invite même pas!).
« C’est la deuxième moitié du XVIeme siècle, mais la pièce n’est pas tellement marquée chronologiquement. C’est pour ça qu’on peut tout à fait adapter les costumes à une autre époque. » expliqua docilement Dominique à sa sœur. Vu qu’elle savait que ça pouvait la gonfler, elle s’en tenait à quelques éléments simples sans l’encombrer de multiples détails comme elle pouvait le faire quand elle parlait à Tina ou Charlotte. « Et je vais les coudre moi-même. Le plus dur ce sera de faire la partie rigide des corsets que tu peux voir ici sur mon croquis, mais je vais économiser sur mon argent de poche pour m’en acheter un à Pré au lard, comme ça je pourrai regarder comment c’est fait et ça m’en fera un d’avance. » Elle n’avait jamais travaillé de tissus épais mais elle pensait réussir à s’en sortir. C’était comme pour tout : il fallait s’entraîner avant d’y arriver ! Et comme ils ne joueraient pas la pièce avant longtemps, elle avait le temps d’apprendre.
« Je pense jouer le rôle titre, Hamlet. C’est sensé être un jeune homme, comme je suis grande et filiforme, ça ne devrait pas être trop compliqué de me grimer. » En plus, le premier rôle féminin, Ophelie, n’était pas de ceux qu’elle aimait : certes, elle avait un destin tragique mais elle était assez peu maîtresse de celui-ci. « Pourquoi pas, après tout le rouge c’est une couleur de royauté, l’or aussi. Ça pourrait être le costume de la Reine. Pour Ophelie, on choisit traditionnellement des tenues claires, virginales. » Elle montra le dessin qui correspondait. Dominique restait dans des tenues assez classiques, elle ne voyait pas l’intérêt de faire du neuf à tout prix alors que peu de sorciers (surtout à Poudlard) avaient déjà vu jouer Hamlet.
« Et bien... même si certains jouent deux rôles, dix comédiens seraient un minimum. Enfin, ça c’est si on joue toute la pièce. J’hésite à faire des coupes, pour réduire le nombre de personnages justement. » Et ça réduirait le texte à apprendre pour ses camarades ainsi que la durée de la pièce pour les spectateurs novices. « Oui, il a l’air de chercher à s’occuper. Mais ce doit être dur de passer toute sa vie à Poudlard comme professeur et de devoir décrocher après. » Surtout pour les directeurs de maison qui étaient encore plus impliqués que les autres professeurs dans la vie de l’école !
Concernant l’état psychologique de sa sœur, Dominique ne pouvait pas dire qu’elle soit surprise que ça concerne Ted. En dehors de son petit nombril, leur ami d’enfance était la seule personne qui préoccupât sa sœur. Cet état de fait n’était pas totalement étranger à leur mauvaise relation à toutes les deux : est-ce bien normal qu’une grande sœur repousse sans cesse sa cadette par simple jalousie maladive ?! Ça avait pourri tout un pan de leur relation, les complexes de Dominique se chargeant de ce qui restait. Néanmoins la Poufsouffle était gentille par nature ainsi que suffisamment mature pour faire la différence entre la relation qu’elle avait avec Victoire de par leur histoire commune et le besoin actuel que celle-ci devait avoir de s’épancher auprès d’une oreille compatissante. Dans ces moments là, Dominique avait la sensation que c’était elle l’aînée... puis elle trouvait un nouveau truc à faire pour fuir sa sœur qui rappelait qu’elle n’avait que douze ans. « C’est peut être compliqué parce que vous ne communiquez pas bien... » se hasarda-t-elle, peu encline à préciser sa pensée. Elle avait vraiment l’impressions que même s’ils se parlaient très souvent, ils ne discutaient jamais de ce qui était important. Par exemple, est-ce que Victoire avait déjà essayé de savoir comment Ted s’était mis en couple avec Erin ?
« C’est bien que tu l’admettes enfin. » soupira ensuite la rouquine, même si ce n’était pas le scoop de l’année. « Honnêtement, le problème n’a jamais été que ce soit ton meilleur ami. Erin en revanche... mais tu es une descendante de vélane Victoire, la fille de Fleur Delacour ! Même si j’aime bien Erin, elle n’a aucune chance si tu t’y mets sérieusement ! Tu ne crois pas que tu te cherches des prétextes simplement parce que tu as peur que les choses changent ? Si tu veux Ted, donne toi les moyens d’y arriver. Te complaire dans le chagrin ça ne te ressemble pas : si un obstacle se dresse entre ton objectif et toi, passe au-dessus ou détruit-le. » Dominique ne pensait pas que la relation Erin/Ted fasse de vieux os : quand on les voyait ensemble, ils avaient l’air de bien s’entendre, mais ce n’était pas l’amour fou ! Il n’y avait donc rien de définitif dans leur relation et Victoire pouvait tout à fait attendre son heure. « L’amour c’est avant tout un jeu de patience et de stratégie, comme je ne crois pas que Ted fera sa vie avec Erin, tu n’auras qu’à le séduire le moment venu. Mais la Victoire qui a une chance d’y arriver, ce n’est pas celle qui traîne sa peine sur la plage. » Les connaissances de l’amour de la fillette était surtout basées sur ses lectures et ses réflexions, elle n’avait jamais eu à les mettre en pratique (encore une fois : elle a douze ans !). Cependant, elle restait sûre que s’il y avait une fille dans l’école qui pouvait obtenir le garçon de son choix, c’était sa sœur. Il fallait juste qu’elle apprenne à maîtriser sa tendance à tout dramatiser qui était l’aspect le moins séduisant de sa personnalité de l’avis général de mes persos.
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Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Jeu 12 Nov - 21:01
Victoire avait conscience qu’elle n’était pas toujours facile à vivre. Et elle aimait, indéniablement, que tout tourne autour d’elle. Mais elle était consciente de ses failles et de ses défauts, et elle était bien déterminée à faire mieux. Pour Teddy, pour Dominique, pour tous ses amis et proches qu’elle aimait tant. Elle ne pourrait jamais totalement changer. Elle serait toujours Victoire l’impétueuse, Victoire l’excessive, Victoire la mauvaise joueuse, Victoire la butée. Mais elle pouvait tenter d’agir d’une meilleure manière. Quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, elle n’était pas complètement égoïste. Elle pensait aux autres, et elle voulait pour eux être une meilleure amie, une meilleure file et une meilleure sœur. Oui, surtout une meilleure sœur. Hamlet et Shakespeare ne seraient jamais sa grande passion, elle ne comprendrait jamais totalement l’amour infini que semblait porter sa petite sœur aux tragédies, mais essayer de s’y intéresser à travers quelque chose qu’elle aimait, en l’occurrence la mode, ne lui paraissait certainement pas insurmontable.
« Donc on pourrait tout à fait l’imaginer avec les tendances vestimentaires actuelles ? Est-ce que le texte est adapté aussi pour correspondre au vocabulaire d’aujourd’hui ou ça reste toujours les répliques originales ? » Victoire aurait peut-être pu s’intéresser aux pièces des dramaturges si les dialogues étaient moins compliqués et abscons. Mais avait-elle vraiment envie de s’y intéresser ? Le théâtre, c’était le truc de Mini. Sa passion à elle, uniquement à elle. Elle n’avait pas envie de lui voler. « Tu pourrais demander à grand-maman aussi. Elle a peut-être ce genre de robes chez elle avec des corsets, ça pourrait t’éviter d’en acheter un », proposa Vic. Leur arrière-grand-mère, dont l’âge restait indéterminé, et qui refusait tout bonnement de leur en donner un, avait sans doute ce genre de robes. Elle était vraiment âgée, mais toujours en pleine forme. Victoire ne savait pas si c’était le fait d’être une Vélane, mais elle était aussi rayonnante qu’il y a quarante ans, selon sa mère. Si elle tenait d’elle, Victoire vivrait certainement très très vieille on espère pour Teddy qu’il perdra son ouïe pour ne plus avoir à entendre ses crises.
Nini était grande et filiforme ce qu’elle-même n’était pas. Victoire était mince, mais elle était petite. Elle supposait d‘ailleurs que sa sœur finirait par la dépasser. Mais elle tenait de sa mère pour quasiment toutes ses caractéristiques physiques, sauf pour la nuance de bleu de ses yeux, et elle avait hérité sans surprises de sa petite taille, alors que Dom tenait de leur père et de papy Arthur. « Et il lui arrive quoi à ce pauvre Hamlet ? », demanda-t-elle avant de pouvoir le regretter. Domi semblait d’humeur plutôt concise alors autant en profiter. « Et si tu mettais un tissu jaune pâle ? Comme ça tu rappelles à la fois l’or, la couleur des Poufsouffles, mais ça reste clair comme ce qu’il faut pour Ophélie », proposa-t-elle. Domi avait reconnu que sa première idée sur le rouge n’était pas mauvaise, alors elle se sentait à l’aise pour exprimer ce que lui inspiraient les chouettes dessins de sa sœur.
« Peut-être que tu pourrais d’abord jouer des passages courts qui permettraient de faire connaître le club, la pièce et ainsi attirer de nouveaux comédiens. » Ce qui permettrait de commencer rapidement à jouer des passages, sans l’inconvénient de devoir trouver assez de monde pour cela. Elle acquiesça simplement concernant Flitwick. Les sorciers vivaient vieux en général, et il était difficile de renoncer à toute activité professionnelle, surtout quand on vivait encore au château, comme c’était le cas de l’ancien professeur de sortilèges.
Laissant de côté les questions de mode, Dominique l’interrogea sur son état, qui était inextricablement lié à l’état de sa relation avec Teddy, comme c’était souvent le cas. Quand son meilleur ami était parti à Poudlard, Victoire avait été inconsolable pendant des semaines. Elle pleurait tous les soirs, les larmes brouillant son regard alors qu’elle contemplait la photo de Teddy et d’elle qui était sur sa table de chevet. Elle guettait avec excitation l’arrivée du courrier et boudait lorsqu’elle ne recevait pas de missive du garçon. Il avait fallu un bon moment avant qu’elle ne se relève et ne retrouve sa joie habituelle. L’idée qu’elle retrouverait cette tristesse insupportable plus rapidement qu’elle ne l’aurait voulue la tuait. Surtout si sa relation avec Teddy resterait aussi compliquée. « Je comprends pas ce que tu veux dire », répondit-elle avec un froncement de sourcils. Ils parlaient tout le temps avec Teddy ! Néanmoins, il était vrai qu’ils n’étaient pas bons, tous les deux, pour aborder les sujets qui fâchaient. Sinon, il n’aurait pas fallu des mois avant que Teddy ne lui explique qu’elle ne pouvait pas continuer à lui imposer ses crises. Pourtant, ils étaient le confident l’un de l’autre depuis des années, mais à croire que tout s’était définitivement déréglé ses derniers mois.
Victoire avoua enfin qu’elle était amoureuse de Teddy et acquiesça à la réponse de Nini. Oui, c’était bien qu’elle l’admette enfin, après des mois, sans doute des années, soyons honnêtes, à rester dans le déni. « Si ça foire, s’il ne ressent pas la même chose que moi, et j’en suis persuadée…ça risque d’affecter notre relation toute entière », expliqua-t-elle en bougonnant. Mais Dom n’avait pas tort : elle se cherchait des prétextes. Elle se cherchait des excuses pour se défiler –elle qui était pourtant si fière d’affirmer qu’elle était courageuse et qu’elle n’avait peur de rien. Elle pouvait toujours dire que maintenant, Teddy était avec Erin, qu’elle ne pouvait rien faire. C’était facile de se cacher derrière ce couple. Parce que ça voulait dire qu’il ne s’intéressait vraiment pas à elle. Parce que ça voulait dire que la pire invitation à sortir avec quelqu’un de l’histoire du monde sorcier n’était vraiment qu’une blague, que ce n’était pas elle qui avait loupé le coche, comme l'avait affirmé Jo. « Je n’ai pas envie que les choses changent. J’ai trop l’habitude de l’avoir dans ma vie pour risquer de le perdre, confirma-t-elle d’une petite voix. Et il semble vraiment heureux avec Erin. » Mais sa sœur avait raison : ce n’était pas son style d’abandonner au milieu sans finir la course. Sauf que là, il n’était pas question d’obtenir la meilleure note en Sortilèges, ou d’écraser les Poufsouffles au Quidditch, il s’agissait de sa relation avec Teddy. En écoutant Dominique, Victoire avait l’impression que tout était simple, mais la réalité était plus complexe. Elle ne pouvait pas juste se planter devant Teddy et lui dire qu’elle l’aimait, si ? « Tu as complètement raison Dominique. Je vais me remettre et cesser de trainer mon chagrin avec moi. » Elle lui sourit, retrouvant peu à peu des couleurs. « Tu es une très bonne sœur, tu sais ? Et moi, eh bien, je suis pas vraiment à la hauteur. J’te promets que je vais essayer de mieux faire. » Elle posa la main sur l’épaule de la rouquine avant de l’attirer dans ses bras –c’était encore la meilleure manière de lui prouver son affection. De manière excessive. Maladroitement. Mais tout à fait elle.
Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Lun 30 Nov - 0:32
Why so serious ?« On ne change pas les répliques de Shakespeare enfin ! » s’indigna Dominique dans un froncement de nez très caractéristique d’un énervement à venir. Elle se contint cependant, refusant d’entrer dans une nouvelle dispute avec sa grande sœur. Si Vic’ lui avait paru plus en forme, pourquoi pas, mais vu la tête qu’elle tirait, la rouquine jugea préférable de s’en tenir là : elle ferait peut-être des coupes mais ne toucherait pas à une virgule des répliques ! « Je lui en emprunterai peut-être, mais j’ai vraiment envie d’avoir mon propre corset. Je pense que ça m’irait bien… bon, je ne sais pas trop quand je le mettrais en dehors de mes spectacles… au bal de ma troisième année peut-être ? » Vu qu’elle devrait économiser un peu pour se l’offrir, elle ne pourrait pas l’avoir avant le nouvel an, mais pour l’année suivante… en tout cas, Dominique s’y voyait déjà. Elle était certaine qu’elle serait vraiment belle avec un corset, après tout, elle était fine, avec une peau très claire… et elle avait moins de formes que Victoire (question d’âge, certes, mais de morphologie aussi), donc ça ne ferait pas trop.
« Son père, le roi, a été tué par sa mère et son oncle qui se remarient ensemble pour voler le trône. Le fantôme de son père vient le voir pour réclamer vengeance, seulement ça veut dire tuer des membres de sa famille. » Résuma-t-elle, essayant d’être la plus concise possible pour ne pas voir Vic’ lever les yeux avant qu’elle ait terminé. « Hum… peut-être, mais il faudrait que ce soit vraiment pâle… j’en parlerai à Charlotte, c’est sa mère qui nous fournit les tissus. »
Dominique avait du mal à trouver des comédiens. En même temps, peu d’adolescents, en dehors d’elle, avaient envie de passer leur temps libre à apprendre des textes plus ou moins longs par coeur. Même si ça l’ennuyait, elle reconnaissait que ce n’était pas la partie la plus fun c’est pas comme si j’étais en galère depuis six mois pour apprendre mon propre texte. « Faut voir, je me dis que si avec Charlotte on a déjà des pistes sérieuses, on arrivera peut-être à motiver d’autres gens tu vois ? »
Quant à la problématique Ted… Dominique grimaça, elle n’avait pas très envie de se lancer dans une analyse de la non-communication de son aînée et de leur ami d’enfance. Néanmoins, il semblait que Vic’ ait besoin de l’entendre dire à voix haute, aussi sa cadette prit-elle son courage à deux mains tout en adoptant un ton prudent (le but n’était pas de brusquer sa sœur) : « Ce que je veux dire c’est que vous avez beau vous parler tous les jours, vous ne parlez jamais de ce qui est vraiment important pour vous. Vous sautez directement à la conclusion, sans questionner jamais les causes qui vous ont amené à ce point précis. Du moins vous ne le faites pas ensemble. Par exemple, tu admets qu’il sort avec Erin, même si ça te peine, mais tu n’as pas cherché à savoir comment ils s’étaient mis en couple. Je pense que Ted n’est pas à l’aise avec ces conversations, et toi tu es trop impulsive. Mais communiquer pour de vrai ce n’est pas juste tempêter sur l’effet que les événements ont sur toi, il faut aussi que tu saches comment tu en es arrivé à ce point précis de ta vie, de ta relation. » Dominique avait adopté une posture raisonnable. Même si elle avait plusieurs points communs avec Victoire au niveau du caractère (elle n’était jamais la dernière pour exagérer), la rouquine avait toujours été beaucoup plus réflexive que son aînée. Elle ne se laissait pas porter par les événements, préférant mettre ce qui se passait autour d’elle en perspective plutôt que de se lancer bille en tête comme le faisait Victoire. C’était naturel chez elle, pas chez son aînée, mais parfois un peu de recul était nécessaire pour correctement appréhender une situation et/ou une relation.
« Je comprends que ce soit effrayant… mais, parfois, il faut couler pour mieux remonter. » Lui dit-elle ensuite, un peu plus tard, quand Victoire admit qu’elle était amoureuse de Ted (ce qui était pas le plus gros scoop de l’année hein). Cependant, il semblait que les paroles de réconfort de Dominique avaient fait leur effet, Vic’ semblait déjà aller mieux. La rouquine sourit à sa sœur avec gentillesse mais ne put s’empêcher d’avoir un petit rire aux accents aigres quand Victoire lui dit qu’elle était une bonne sœur. « Au moins, pour une fois tu le remarques. » Quant au fait que Vic’ n’était pas à la hauteur, la Poufsouffle aurait bien voulu pouvoir lui dire que non mais ça aurait été un mensonge éhonté. Elle se laissa néanmoins prendre dans les bras de Victoire et la pressa contre elle aussi. Après tout, une fois de temps en temps, ça ne pouvait pas faire de mal. « Bon, si on allait manger une glace ? J’ai comme une envie de sucre ! » Conclut Dominique en s’extirpant de leur étreinte pour se diriger vers l’intérieur de la maison. « Tu viens ? » Appela-t-elle, souriante. C’était tellement plus facile quand il n’y avait qu’elles deux !
Parchemins : 1802Âge : 17 ans ★ 2 mai 2000 Actuellement : 7ème année Points : 0
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Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique] Dim 6 Déc - 22:29
Lorsque Mini haussa le ton pour affirmer qu’on ne touchait pas aux textes moisis de Shakespeare, Victoire ne put retenir son sourire amusé. Elle reconnaissait bien là sa petite sœur qui pouvait toujours la critiquer sur ses tendances excessives mais qui n’était pas en reste de ce côté-là non plus. Shakespeare paraissait vraiment être son Merlin vivant et quiconque osait le critiquer n’en sortait pas vivant. Aussi, et afin de ne pas dégrader leur relation encore plus, d’autant que leur discussion restait très cordiale pour le moment, ce qui n’était, en soi, pas si rare lorsqu’elles n’étaient que toutes les deux, Victoire se contenta d’acquiescer d’un air concerné. Dom était la spécialiste du théâtre dans le monde sorcier la famille, alors si elle affirmait qu’on ne changeait rien aux répliques de Shakespeare, cela devait vouloir dire qu’on ne changeait effectivement rien. « C’est sûr que c’est pas la pièce de mode que tu mets tous les jours…Mais effectivement, pour le bal, avec une jolie robe ça fera sûrement très bien ! » Le bal de Noël…Victoire en rêvait déjà. Celui de l’an dernier n’avait pas été une partie de plaisir c’est pas pour rien qu’on l’a nommé le bal de l’Apocalypse puisqu’elle avait passé une bonne partie de sa soirée à se disputer avec Teddy tous les élèves s’en souviennent encore. Mais elle avait été élue Miss Poudlard et rien que pour ça, le bal restait un souvenir magique. Elle espérait que celui de décembre se déroulerait bien, et surtout, que Teddy n’aurait pas l’idée saugrenue de passer son dernier bal avec Erin. La Serpentard avait beau s’accrocher à son meilleur ami comme une moule à son rocher ou une Victoire à son Teddy, ce qui serait une comparaison bien plus juste, il ne pouvait décemment décider de l’abandonner pour elle, si et bien à priori si ?
« Oh ! Ça a l’air intéressant ! » Nul besoin de feindre son enthousiasme pour le coup : une histoire de meurtres et de fantôme vengeur par-dessus tout, ça avait l’air plutôt cool. Si seulement l’histoire n’était pas racontée à grands renforts d’envolées lyriques qui duraient trois quart d’heure ! En plus, elle avait déjà dû se coltiner les pièces de théâtre made by Dominique lorsqu’elles étaient plus petites, et c’était franchement d’un ennui abyssal. « C’est bien que ta copine t’ait rejoint dans le club, ça vous fait une occasion supplémentaire de passer du temps ensemble ! » De nombreuses amitiés naissaient grâce aux clubs, c’était le cas pour Stef et elle, par exemple. Bien qu’elles se voyaient déjà dans leur salle commune, les deux filles s’étaient réellement liées grâce à leur passion pour le Quidditch, et leur côté mauvaise joueuse compétitrice. Le réel problème, c’était qu’hormis l’amie de Nini, personne ne semblait bien motivé pour le théâtre. En même temps, les sorciers ne raffolaient pas vraiment de cet art, ce que Victoire pouvait tout à fait comprendre, d’ailleurs. « Peut-être, répondit-elle prudemment. Mais c’est sûr que votre projet est pas encore hyper connu en dehors de votre année. » Très honnêtement, Vic n’était pas sure que Domi, même avec toute la volonté du monde, et Merlin savait qu’elle pouvait en avoir, surtout lorsqu’il s’agissait de théâtre, réussirait à se faire déplacer des foules motivées pour passer des castings. Elle évita néanmoins de formuler cette pensée à voix haute, elle n’avait pas envie de s’attirer le courroux de sa sœur.
Dom semblait être certaine de ce qu’elle avançait : il résidait de son point de vue des failles de communication entre Victoire et Teddy ce que la lionne ne comprenait pas tout à fait. Pourtant peu sujette à entendre des critiques ou des remarques sur sa relation avec son meilleur ami, elle prêta néanmoins une oreille attentive aux arguments de la Poufsouffle. Après tout, Teddy était son ami d’enfance à elle aussi et elle voyait évoluer le duo depuis des années. « C’est vrai que je n’ai jamais cherché à savoir pourquoi il sort avec Erin. J’ai juste supposé que comme on avait réglé les choses entre nous au bal, il s’était senti plus libre de répondre aux sollicitations de ses admiratrices. » Parce qu’il y en avait eu beaucoup, même si Erin était la première petite amie de Teddy. Les paroles de Domini tournèrent dans la tête de Victoire. Elle se demandait si cela valait la peine aujourd’hui d’avoir une discussion sur la naissance de son couple alors que tant de temps avait passé et que tout restait assez compliqué entre eux. Elle enregistra cependant les suggestions de sa sœur et se promit d’essayer de mieux communiquer à l’avenir.
Victoire acquiesça simplement au dernier conseil de Dominique. "Couler pour mieux remonter". Oui, c’était sa devise, un peu, mais elle était bien plus difficile à mettre en place lorsqu’il s’agissait de remettre en question quinze ans d‘amitié. « Je tâcherai de plus le remarquer à l’avenir », promit-elle avant d’attirer sa petite sœur dans ses bras –et cette dernière n’essaya même pas de s'échapper à son étreinte ! « Oh oui, une bonne glace à la framboise me fera le plus grand bien ! », approuva-t-elle joyeusement avant de se lever. Il était temps de laisser son chagrin derrière elle !
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Ξ Sujet: Re: [Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique]
[Chaumière aux Coquillages] Why so serious ? [Dominique]