Un hibou ou une chouette ? [PV]

Fermement décidée à ne pas passer une 7ème année sans bestiole à traumatiser animal de compagnie, Joséphine avait décidé – durant l'une de ses longues excursions à Traverse – d'en acheter un. Ça tombait bien, la Poufsouffle venait de décrocher quelques jours plus tôt un petit travail dans la boutique de Quidditch : quelques jours de travail durant le mois d'août qui lui permettrait de se faire trois sous. Et de parler Quidditch en même temps surtout : en voilà une qui n'allait pas jouer au roi du silence pendant un moment !

Comme tous les après-midi ou presque du mois de juillet depuis son retour de Galway, Joséphine venait faire un tour à Traverse. Alors oui, savoir transplaner vous donne un sentiment de béatitude difficilement descriptible et rarement égalé : transplaner, c'est comme savoir faire des cookies, pouvoir manger la pâte crue et en même temps les savourer cuits, chaud, trampouillés dans du lait.
Transplaner c'était renoncer à faire des choix, en fait : c'était TOUT faire. Voir Tempérance ou s'occuper de Nathan ? En un 'pop', le choix était fait. Être à la maison, s'ennuyer et décider que cette journée est vraiment trop morne : pam, un petit saut dans la plus commerçante des rues parisiennes et le smile était revenu. Bref, Joséphine ne boudait pas de son plaisir et se délectait du regard des élèves de Beauxbâtons et de Poudlard plus jeunes, qu'elle croisait à de nombreuses occasions je suis un être supérieur, je le sais, et toi aussi tu le sais : ce qui ne pouvait dire qu'une chose, que bien qu'elle ait le droit transplaner, elle avait encore la tête d'une adolescente qui n'aurait pas dû l'avoir.

L'adolescente entra dans la Jobarbille, le commerce qu'elle savait être tenu par le mari de sa professeur préférée à Poudlard, celle de sortilèges, le professeur Montgomery-Bones.
La rue bondée laissa place à une endroit qui déjà, résonnait différemment. Le plafond était haut et on ne se serait pas cru dans un magasin lambda : à vrai dire, hormis le hall d'accueil, en bois, on aurait d'avantage dit un zoo géant, sans cage, 'coupé' par des portes sans chambranle, à l'intérieur desquelles se dessinait un tout autre paysage à chaque fois. L'entrée était desservie par la caisse - où se tenait un monsieur d'une trentaine d'année à peine tu es mignonne – la seule chose qui donnait véritablement l'impression d'un commerce en fait. Sur la gauche, plus loin, derrière une 'porte' invisible se tenait un vaste vivarium abritant lézards, salamandres et crapauds en tous genres et sur la droite un endroit nimbé d'un soleil artificiel où des chats dormaient à poings fermés.
En face, il y'avait un champ. Il n'y avait pas d'autres mots, en fait, l'espace avait la taille d'un champ et la hauteur – factice – d'une cathédrale. Les sortilèges d'extension étaient incroyablement réalisés et Jo se demanda si le professeur Montgomery-Bones avait tout fait toute seule Bien sûr... Qui d'autre ?. De nombreux arbres étaient plantés et à l'intérieur, on pouvait nettement distinguer une ribambelle de chouettes et de hiboux. Cette partie là était cachée du soleil magique par un chêne d'une taille colossale : le but était sans doute de simuler la nuit pour ces animaux nocturnes.. Plus loin Jo vit une autre 'porte', derrière laquelle semblait nager des animaux aquatiques dans des bulles d'eau flottante : le tout dans une ambiance bleue électrique.

La Poufsouffle salua le propriétaire et décida de ne pas se présenter : elle ne voulait pas faire la lèche-botte auprès du professeur Bones. Elle tourna donc à droite, en direction des chats, pour voir ce qu'il s'y passait. Elle n'avait pas de chats et voulait voir si le feeling passait bien avec eux. Elle entendit alors son prénom derrière elle et se retourna.
Un garçon pas plus haut qu'un gnome adulte se tenait là, loin de toute autre personne.

- Oui petit ? On se connait ?

En tout cas, elle, ne le connaissait pas ! A moins que... ? Non, elle ne le connaissait, elle ne l'avait jamais vu à Poudlard...

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Jaugeant rapidement le petit sorcier devant elle, Joséphine fit vite le lien entre son sentiment de déjà vu et la sombre réalité : le garçon se présenta et lui confia être James Potter, le fils de Harry Potter. Bien sûr ! C'était le frère de cœur de Teddy, dont son ami lui avait tant parlé et qu'elle avait vraisemblablement aperçu en photo dans son dortoir entre toutes celles de Victoires et l'unique de Dominique, d'où le bref sentiment de déjà vu. La jeune fille se radoucit un peu, perturbée d'avoir été accostée dans un magasin où – elle en était sûre – personne ne la connaissait. Et si ! Bientôt c'était le gérant du magasin qui allait venir la voir, l'air grave et le doigt accusateur « C'est toi la Française qui donne tant de fil à retordre à ma femme ? Déguisé, c'est ça ? Alors tu vas te calmer direct et bien entrer dans le monde comme tout le monde. Nous Britanniques, mademoiselle, n'aimons pas les gens mal élevés ! ».

- Oh, James ! S'étonna t-elle en souriant, ravie de faire sa connaissance Tu tombes bien, j'ai justement mille questions à poser à ton incompétent de père. Il est dans le loin ? Je suis ravie de faire ta connaissance, Teddy m'a beaucoup parlé de toi.

Elle se planta devant lui, faisant trois bonne têtes de plus, et hésita presque à lui ébouriffer les cheveux tellement ce gamin – la mention et l'image de ce gamin, plutôt – lui évoquait plein de tendresse. Elle était un peu fière qu'il l'ait reconnue juste via une photo – elle en aurait été incapable – et surtout stupéfaite d'avoir un gamin de presque 11 ans aussi dégourdi : ça augurait de bonnes choses pour lui à Poudlard. D'ailleurs, Poudlard... C'était l'an prochain pour lui, ce qui ne pouvait signifier que deux choses : qu'il avait besoin d'un animal – une chouette comme celle de son père, lui confia t-il – et surtout qu'ils n'allaient passer qu'un an ensemble à Poudlard. Que le temps passait vite, réalisa la Française : ses parenthèses Beauxbâtons et Poudlard touchaient à leur fin l'an prochain et plus jamais elle n'y retournerait.

- Je viens en repérage, justement. Je n'ai pas encore choisi quel animal je vais prendre. Tu veux qu'on se dirige vers la salle des Hiboux ? Questionna t-elle. Ton père avait quoi comme chouette, tu le sais ?

Elle ne pouvait l'aider que s'il était plus précis, et qu'il savait ce qu'il voulait je voudrais une chouette avec des plumes et un bec s'il vous plait, mon père en avait une comme ça ! La jeune fille – la parenthèse 'félin' fermée : il y'en avait assez dans la salle commune et elle n'était pas particulièrement « chat » de toute manière – décida que son animal de compagnie serait un volatile. Une espèce de dédicace inconsciente à Cole, sûrement le côté pigeon, toussa, la maison Serdaigle étant depuis plusieurs mois dans sa vie celle qui comptait le plus après Poufsouffle.

- Donc tu rentres à Poudlard l'an prochain, Ted m'a dit. Tu es content ?

"Tu es anxieux ?" avait-elle faillit lui demander, mais elle ne voulait insérer du négatif dans la question, elle la tourna donc autrement. Les enfants de 11 ans étaient souvent TRÈS impatient d'entrer dans leur école de magie, mais certains très réservés, ou juste anxieux de nature, redoutaient plus que tout leur répartition. Elle voulait savoir dans quelle catégorie était James.

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La jeune fille hocha la tête quand le petit sorcier qui lui faisait face lui déclara qu'on lui avait aussi déjà parlé d'elle. Elle lui lança un sourire amical qui était pour le coup très sincère : cette rencontre fortuite n'était pas trop ce qu'elle avait prévu mais elle lui faisait très plaisir. Joséphine aimait les enfants au petit-déjeuner avec du beurre et du pain à l'ail et avait appris avec joie qu'elle passerai sa dernière année avec le petit frère de cœur de Ted : l'avoir avec elle - à Poudlard du moins - lui donnait l'impression de mieux pouvoir connaître Teddy et d'ainsi mieux pouvoir se rapprocher de lui Victoire va être ravie : elle avait hâte que le petit fils de 'l'élu' se radine dans l'école.

- Tu as tout juste ! Lui rétorqua t-elle quand le jeune homme lui énonça les trois points qu'il connaissait d'elle, souriant à grandes dents. Et tu as oublié incollable sur le Quidditch, aussi. C'est un point très important, tu peux me demander pendant quel match Horton des Canons de Chudley s'est fracturé le nez, et je te le dirai. Tous les matchs. Même si ça n'intéresse personne, nous en conviendrons. Elle tourna et retourna la tête pour tenter de trouver un chat qui lui convenait dans la pièce où ils se trouvaient, et en faisant la moue, elle ajouta soudainement Par contre, rien au monde ne me fera monter sur un balai, j'ai le vertige. N'est pas ta fantastique cousine qui veut. Il n'y avait pas d'amertume dans le ton de la Française - parce qu'elle trouvait effectivement Victoire fantastique au Quidditch même si leur victoire sur Poufsouffle l'an dernier n'était qu'un énorme coup de chance - mais une fois qu'elle l'avait dit, elle se souvint qu'elle en voulait toujours à la blonde. Elle lui en voulait sans lui en vouloir en fait : il était compliqué d'avoir des griefs contre quelqu'un d'aveuglement amoureux et possessif à l'extrême, mais elle se souvenait quand même s'être promis de laisser Victoire et ses états d'âmes dans un tiroir fermé au fond de sa tête. Elle n'avait plus l'énergie pour ça.

Quand James lui confia vouloir une Harfang des neiges comme son père très original et proposa d'aller voir plus loin, la jeune fille se fixa pour mission de faire ressortir le petit Potter heureux de la boutique. Il devait forcément y avoir ce qu'il cherchait dans cette grande Ménagerie, ou alors le destin se jouait d'eux.
Elle prit le sorcier par les épaules, le guidant délicatement et lui proposa de l'aider.

- Je vais t'aider à trouver ton bonheur ! Allez viens.

Plus heureuse qu'elle n'aurait du l'être devant un enfant qu'elle ne connaissait finalement pas, Jo voyait surtout dans cette situation un devoir d'adulte pas clairement évident à interpréter. James était jeune, Jo était l'amie de Teddy, lui revenait donc la tâche de s'occuper au mieux de lui. Elle le faisait depuis sa première année à Poudlard avec les premières années qui lui demandaient de l'aide - beaucoup de Poufsouffle par la force des choses donc - alors pourquoi pas lui, qui allait bientôt rentrer à Poudlard.

- Elles sont là. Constata t-elle Il y'en a un paquet, cherchons une blanche...
Arrivés devant l'aire des volatiles, Jo eu un peu de mal à faire le tri tellement il y'en avait qui en cachait d'autres. Tout en se tordant le coup pour regarder derrière les branches, et derrière les arbres, elle continua de discuter avec le sorcier qui avait plein de choses à dire, visiblement et un qui n'ira pas à Serpentard, un !.

- Tout n'a pas été génial tu sais, j'espère que tu passeras une année normale.

Elle disait ça sincèrement : la parenthèse Magicis Sacra n'était clairement pas ce qu'on pouvait espérer pour une scolarité normale. La Menace avait maintenant disparu, c'était parfait, faite que ça dure et qu'ils laissent les élèves en paix. Jo était du genre à essayer de comprendre ce qui se passait, mais pour l'heure, que les écoles magiques soient en paix était déjà bien suffisant.

James lui confia qu'il était heureux de quitter son école moldue pour faire sa première année avec Teddy et Jo ne pouvait que le comprendre. Elle-même avait été très impatiente d'être scolarisée et répartie à Beauxbâtons, en son temps à la préhistoire et elle se souvenait parfaitement de l'euphorie dans laquelle elle était. Il lui précisa cependant que son petit frère n'était pas tout à fait comme lui.

- Il n'est pas comme toi, c'est à dire ? . Questionna t-elle, curieuse. Elle fit le tour de l'arbre pour tenter de trouver d'autres volatiles - posés sur les branches, pas stressés par un sous, vraiment très à l'aise - et aperçu un pelage blanc. Elle plissa les yeux et constata avec plaisir qu'il s'agissait bien d'une Harfang des Neiges. Bingo.  - Tiens, tu en as une là-bas ! Lança t-elle au petit garçon comme si elle le connaissait depuis une décennie. C'était un peu le cas, en fait, Ted lui en parlait beaucoup et elle se disait qu'un garçon de 11 ans avait moins de philtres pour parler à quelqu'un dont il avait entendu parler. Elle même à son âge faisait moins attention à qui elle parlait et ce qu'elle disait que maintenant.

- Oh pétard. En marchant, Jo avait trouvé un second arbre, plus petit, sur lequel était perché deux hiboux. Elle s'en approcha, surprise d'avoir un coup de cœur si soudain [/strike]c'est avec toi que je veux finir ma vie. Marre des blonds.[/strike]. Il était tout blanc avec quelques plumes grises et noires et il s'agissait vraisemblablement d'un Grand Duc.  Ça avait toujours été sa race préférée. Et ses yeux étaient oranges. Bon, je crois que j'ai trouvé mon bonheur... Elle montra à James le hibou en question. Elle s'approcha de lui, et la branche n'étant pas haute, elle put se risquer à le caresser il déplia ses ailes, lui sauta au visage et le lui lacéra en criant Victoire te passe le bonjour !!. Il était gros, mais semblait majestueux, digne : il lui plaisait beaucoup.

Tu as trouvé le tien James ?

Si c'était le cas, ils ne repartiraient tous les deux pas seuls.

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