Ξ Sujet: Re: [THEME - PV] Nos histoires estivales. Sam 13 Juin - 10:49
Nos histoires estivalesEurydice n’ajouta rien au sujet d’Alexandre, se contentant d’un petit mouvement du menton pour appuyer les paroles de son amie. Même si les histoires de famille du Gryffondor n’étaient un secret pour personne, elle ne pensait pas que ce soit une bonne idée de tout déballer à Estefania alors qu’Alexandre n’en parlait, lui, jamais. Il se plaignait bien de ses entraînements et de préférer de loin la danse aux arts martiaux, mais côté malédiction, il était très discret. S’il voulait en parler à leur amie commune, il le ferait lui-même.
Concernant Nate, son amie l’avait légèrement perdue quand elle avait abandonné le sujet de la dispute des deux garçons pour évoquer sa relation à elle avec son camarade. Elle chercha un sens à la question de Stef mais n’en trouva pas (elle manquait de pratique), aussi répondit-elle avec simplicité : « Si, je suppose. » Cela dit, elle émettait quelques réserves concernant le terme mignon, elle était presque sûre que les garçons préféraient être beaux ou séduisants plutôt que mignon. Comme elle ne voyait pas où voulait en venir Stef, elle chassa cependant cette idée.
« C’est étrange, qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête… peut-être qu’avec le retour à Poudlard, ça lui passera ? » Eurydice ne comprenait pas du tout l’histoire que lui racontait son amie, il y avait plus de trous dans son histoire que dans un gruyère, et elle avait deviné qu’ils n’étaient pas possibles à combler pour le moment. En revanche, elle était assurée que Quino finirait par passer à autre chose, après tout, les Kostas étaient une famille très soudée. Évidemment, ce genre d’assurance était plus facile à avoir quand on n’était pas concerné par la dispute.
« Non, je ne sais pas de quelles écoles ils viennent, mais l’un d’eux était au stage, il venait de l’école africaine si je me souviens bien. » Encore une fois, elle avait récupéré toutes les infos des lettres des uns et des autres, à défaut d’avoir été au stage, tous ses amis, eux, s’y étaient rendus. Et sa mère avait glissé à un moment dans une conversation qu’il y aurait pas mal de transfert cette année, elle en avait entendu parler au Ministère. Néanmoins, le réseau d’information de l’adolescente n’allait pas plus loin, ça resterait en partie une surprise pour les deux filles de découvrir les nouveaux élèves.
« Il essaie, mais tu sais comment sont Esther et Erwin... » En plus d’être inséparables, ils n’avaient jamais eu l’air d’avoir besoin de leurs parents pour autre chose que leur fournir à manger et quelques autres trucs matériels. Ou en tout cas c’était comme ça qu’ils agissaient depuis la séparation d’Eustache et Eulalie. Cette dernière étant elle-même peu portée sur les relations entre êtres humains, elle ne voyait pas en quoi le comportement de ses enfants pouvaient être problématique, surtout aux yeux d’Eurydice, différente du reste de sa fratrie. Mais un peu comme pour l’histoire avec Quino et Stef, ce n’était pas en parler plus longtemps qui allait les aider : l’issue ne dépendait pas d’elles.
À l’exclamation de Stef, Eurydice approuva et sortit à son tour son uniforme pour se changer en même temps que son amie. Cela ne lui prit pas très longtemps, et un peu après, elles purent grignoter quelque chose qui les ferait patienter jusqu’au dîner. Leur destination se dessina à l’horizon et la Serdaigle frémit de plaisir : elle rentrait enfin dans son vrai chez elle ! Quand le train ralentit, elle signa, excitée : « On y est ! » Et les deux filles purent quitter le compartiment pour rejoindre la foule qui s’amassait déjà dans les couloirs.