A la demande de la jeune fille, Haven fut relativement surpris. Ce qu’il apprenait dans ce genre d’entrevue n’était pas rendu public. Encore plus si cela concernait son petit-frère. « Ce n’est pas à moi de le faire, et ici, je suis professeur avant d’être son frère. » Il se retint cependant de préciser que la petite-amie de ce dernier n’aimerait sûrement pas entendre ce que la Serdaigle pensait du capitaine de Serpentard, mais mieux valait éviter de mettre de l’huile sur le feu. Jensen et Viska s’affichaient de toute façon devant toute l’école, Ivalyana devait sans doute être au courant.
Une fois sur le terrain de Quidditch, l’appréhension de l’aiglonne était palpable. Cependant, elle se saisit du balai, le posa à terre et une fois qu’elle l’eut appelé, il se lova très naturellement dans sa main. Comme quoi, les progrès étaient visibles, mais maintenant fallait-il qu’elle réussisse à surmonter sa peur pour monter sur le balai et s’élever dans les airs. Haven ne la déconcentra pas, l’observant en silence pendant qu’elle se motivait elle-même. Cela aurait été stupide de la stopper alors qu’elle semblait décidée à faire ses preuves. Mais tandis qu’elle s’élevait d’à peine quelques centimètres, sa peau hâlée perdit toute trace de vie. Elle était blanche, livide, comme si le pire allait arriver. Posant une main sur le bout du manche pour la retenir, sa baguette aux aguets dans l’autre, il estima qu’il était temps d’arrêter le supplice. « On va s’arrêter là, je vois bien que vous n’êtes pas à l’aise. Le vol sur balais peut être compliqué supporter, certains ont le mal de l’air, mais vous êtes livide, votre blocage doit être encore plus ancré que ce je ne le pensais... » Cela dit, il fallait tout de même noter les progrès qu’elle avait fait depuis son arrivée l’an passé! Il lui aurait été impossible à cette époque de monter sur un balai... « Vous avez fait des progrès en tout cas, je suis ravi de le constater. » Il esquissa un sourire, alors que les pieds de la jeune fille touchaient à nouveau le sol.
« Je préférais que vous n’arrêtiez pas plus longtemps vos cours, mais si vous ne pouvez pas voler, ou du moins essayer, sans avoir peur et risquer de vous transformer... Cela est peut-être préférable. J’en parlerais avec la directrice et votre directeur de maison. Votre venue était censée vous aider à rattraper un retard conséquent, et si vous avez fait de nombreux progrès, le vol n’est peut-être pas fait pour vous. Je préfère ne pas vous voir voler que de vous déclencher une phobie des balais. » Haven était passionné de vol. C’était pour cela qu’il avait complètement changé de voie une fois adulte. Suite à sa licence moldue d’anthropologie, il avait rejoint la boutique de farces et attrapes de George Weasley avant de la quitter les trois-quarts du temps en 2011. Puis il l’avait complètement quittée l’été passé, pour se dédier à cent pour-cent au vol sur balai et au Quidditch. Donc forcément, qu’une de ses élèves ne performe pas comme il l’espérait l’attristait, mais il ne pouvait pas risquer de mettre la vie de la jeune Serdaigle en danger. « Je vous tiendrais au courant de l’issue de ma discussion avec la directrice et le professeur Jones, vous pouvez rentrer miss Van Cress. Bonne journée. » Haven lui adressa un dernier sourire avant de laisser la jeune fille sur le terrain de Quidditch, pour retourner dans son bureau, le balai à la main. Il allait vraiment devoir s’entretenir avec Minerva et Nicolas sur la question épineuse du vol. Il avait beau essayer du mieux qu’il le pouvait, tous ses essais semblaient se transformer en échec après un certain temps...
acidbrain
terminé pour Haven
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
My mind is flyingP. Clarks Dix milles à l'heure de mon petit coeur qui battait aux bords de mes lèvres avec l'étrange sensation entre l'explosion et la rédemption. Allait-il me lâcher? Allait-il cesser de battre, comme cela? Aucune mise en garde ne pouvait être annoncée, et pourtant, tout était là, dans ma gorge nouée. J'allais vomir ou me changer, lequel en premier? Aucun, une main se posa sur le manche et appuya sur le balai, mes pieds touchèrent terre. Ma vue valsia une seconde, la tension s'essouffla alors que je ne parvenais toujours pas à lâcher l'objet qui faisait croitre ma panique. Aurais-je du dire au professeur à quel point j'avais peur? La prévention aurait été de rigueur, mais ce dernier était au courant.
Les premières paroles du gentil professeur me passèrent par au-dessus de la tête. Je ne parvenais pas à lâcher, ni des yeux que des doigts, le bois. Bouger allait me demander quelques secondes de plus, mais au moins mon esprit remarqua que quelqu'un essayait de communiquer avec moi. Une chose fantastique qui me fit revenir loin de la panique, bien sur terre.
" Je... je ne me suis pas transformée..."Marmonnais-je de cette voix tremblante de surprise, de joie, mais surtout de doute. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi j'avais réussi à ressentir une telle peur et panique sans me changer sur le champ. Etait-ce un sort qu'on m'avait jeté? Le fait d'avoir parlé de Jensen m'avait sans doute impacté plus que je ne le croyais, ou alors, c'était simplement parce que j'avais confiance au professeur devant moi? Bien que je me posais la question, je ne parviens pas à faire calmer davantage mon angoisse. L'envie de vomir aux bords des lèvres, je m'écartais du balai pour laisser l'enseignant le récupérer.
Entendre dire d'un professionnel que le balai n'était peut-être pas fait pour moi, me réconfortait et me dérangeait en même temps. Je ne doutais pas que Jensen lui avait dit que le simple fait de voir quelqu'un en altitude m'avait fait changer de corps, mais était-ce vraiment bon de renoncer à voler? Certes, ce n'était pas indispensable pour mon avenir. Renoncer ne faisait pourtant pas partie de moi non plus. Je n'avais pas envie de contre dire le professeur Clarks, mais je ne pouvais pas lui donner de faux espoirs non plus. J'allais devoir continuer mes leçons de vole, tout en m'entrainement sur le côté pour peut-être un jour, voler sans avoir peur.
"Mer-Merci professeur Clarks. A vous aussi."Parviens-je à articuler du mieux que je le pouvais. Mes mains tremblaient, je ne m'en rendais compte qu'en prenant mes affaires laissées au sol. Ce dernier paru un peu trop loin, alors je m'installais quelque seconde en pliant les genoux. Rester là, admirant la surface du terrain sans relever les yeux. Si seulement tout pouvait être aussi simple que d'attendre que mon coeur se calme, que ma peur s'en aille.