Thème ♡ Have you seen the love of my life? ♡ Lucrecia

Have you seen the love of my life?

Valentina ouvrit les yeux puis cilla. Ses paupières se fermèrent une nouvelle fois avant de se rouvrir une nouvelle fois. Cette fois ci pas de doutes. La fillette fronça les sourcils. Son champ de vision était empli de rouge et de fils d’or au lieu du vert profond et de l’argent, les couleurs de Serpentard, les couleurs de sa maison, de celle de Gabriel, de Lucrecia et de Thiago également désormais. Sa couleur préférée était le rose mais Tina avait fini par s’habituer à cette couleur plus froide. Le rouge et l’or étaient désormais inextricablement liés à Stef mais aussi à James Sirius Potter, son cavalier au bal, son âme sœur et l’amour de sa vie. D’ailleurs, passant sur l’étrange aspect des rideaux de son lit, Tina les tira pour jeter un coup d’œil à sa table de chevet. Dessus, une photo des Kostas en Argentine, chez Lu, mais aussi une photo du bal de Noël où on la voyait rayonnante à côté de James. C’était son rituel du matin : regarder cette photo et se dire qu’un jour, elle aurait des tas d’albums photos, comme ceux que ses parents avaient à la maison, d’eux deux.

Elle savait bien que ses camarades de dortoir la trouvait un peu bizarre juste parce qu’elle avait déjà trouvé la personne à laquelle elle était destinée, mais était-ce sa faute si elle était chanceuse ? En dépit de ce qu’elles pouvaient croire, et de ce qu’on pouvait supposer d’elle en la voyait, elle était maligne et elle voyait bien les regards qu’on lui lançait lorsqu’elle était plongée amoureusement dans la coupure de presse de la Gazette du Sorcier, celle même qui l’avait faite aimer James instantanément, mais en même temps, elle s’en fichait bien. Ces filles n’étaient pas méchantes dans le fond, elles étaient juste jalouses car Tina avait découvert ce que le destin lui réservait et qu’elle n’avait pas peur d’afficher ses sentiments. Contrairement à beaucoup de ces personnes qui faisaient le bonheur des drames télévisuelles, qu’elle appréciait attention, elle n’avait pas peur d’aimer ni de passer pour une folle.

Sortant de son lit en embarquant son plaid rose bonbon derrière elle, elle bailla avant d’embarquer, sans même regarder, ses vêtements vers la salle de bain. Elle s’habilla sans se regarder et oublia de se brosser les cheveux. Résultat, elle avait mélangé Salazar et Godric au niveau de ses boutons, portait une jupe blanche au lieu de celle, noire, de son uniforme, et avait négligé de bien nouer sa cravate -tout en oubliant, au passage, qu'on était dimanche et qu'elle n'avait pas à porter une tenue réglementaire. Elle descendit les escaliers, impatiente à l’idée de croiser sa cousine ou son frère et elle ne put de nouveau manquer les décorations rouges et or. Désormais clairement désarçonnée, une flamme souffla néanmoins au fond de son cœur et elle sentit la curieuse sensation qui la saisissait au niveau de son estomac chaque fois qu’elle pensait à son futur mari. Par magie, et Merlin savait bien que la magie était capable de tout, elle se retrouvait dans la tour de Gryffondor. Probablement encore un coup du Destin pour qu’elle se retrouve sur le chemin de l’amour de sa vie ! Entendant des bruits derrière elle, elle se retourna avec un grand sourire, persuadée qu’elle tomberait sur le garçon le plus beau qu’elle connaissait, au regard bleu si pur qu’elle pourrait s’y plonger pendant des heures, et tomba sur celui, plus familier encore, de Lucrecia. « Lu ? Qu’est-ce que tu fais chez Gryffondor ? » Tina jeta des coups d’œil autour d’elle. Elle ne comprenait plus rien.

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Valentina avait toute confiance en les membres de sa famille, enfin peut-être pas totalement en Quino qu’elle savait très blagueur mais qui pourrait avoir confiance en lui en même temps ?, aussi lorsqu’elle s’aperçut que sa cousine avait atterri également à Gryffondor, elle se figura que cette dernière pourrait répondre à toutes ses questions. Lu était brillante, sinon elle n’aurait jamais pu réaliser un échange entre son école brésilienne et Poudlard, elle saurait l’aiguiller en attendant qu’elle ne croise James. Peut-être même qu’elle pourrait lui donner des conseils avec le garçon ? Non qu’elle soit un exemple à suivre en termes de romance : elle avait eu le don de tomber sur son âme sœur dès son premier cours de danse, et voilà qu’elle refusait de se mettre avec lui ! Bien sûr, Tina savait en réalité que tout tenait plutôt à cette tête de bourrique qu’était Thago et que pendant que sa cousine mourrait d’amour pour lui, cet idiot ronchonnait probablement sur la météo, comme à son habitude prétendait encore qu’il n’y avait rien d’autre d’amical entre eux. Qu’ils étaient désespérants !

Mais Lucrecia semblait aussi perdue qu’elle, et questionna même son état de santé alors même qu’elle se portait comme un charme. Elle n’avait pas couvé un seul rhume depuis des semaines et contrairement à Stef, elle n’avait pas fini à l’infirmerie quelques semaines auparavant. Elle appréciait néanmoins, montrant de nouveau sa différence avec sa grande sœur, que Lu se montre aussi soucieuse, c’était très gentil de sa part. « Non j’ai bien dormi, mais t’as pas remarqué un truc bizarre dans ta chambre ? Tu… » Mais au même moment, Lucrecia sembla s’apercevoir que leur salle commune n’était plus tout à fait la même. « On est chez Gryffondor », réaffirma-t-elle pour que sa cousine saisisse le problème dans sa globalité, même si ce n’était pas en soi un problème, elles pourraient voir la chambre de Stef et Tina pourrait peut-être apercevoir son futur mari en pyjama –ce n’était que justice vu que lui avait déjà pu la voir dans un tel accoutrement vu qu’il n’était pas rare qu’elle oublie de se changer avant d’aller petit-déjeuner dans la Grande Salle. Mais derrière Lu, Tina aperçut un élève de son année descendre l’escalier, l’air, lui aussi, complètement paumé. La petite gréco-argentine fronça les sourcils et jeta un coup d’œil aux murs en pierre troués d’une grande fenêtre qui donnait….non pas sur le parc mais sur le lac. « Attends, mais c’est le lac ça…on a pas changé de salle commune ? » Elle tourna un regard interrogatif vers Lucrecia. Son ton reflétait sa surprise mais un poil de déception y avait percé aussi. Si elles ne s’étaient pas magiquement transportées dans la tour des lions, elle n’avait aucune chance de croiser James.

Lu posa sa main sur son épaule la lui écrasa plutôt, quel butor cette Lu, la sortant de ses préoccupations autour de James, ses cheveux bruns bien coiffés, et ses yeux bleus brillants. « Eh bien, il est plutôt amateur d’explosions en tout genre et d’essais expérimentaux sur cette pauvre Miss Teigne et bien sûr, il lui aurait fallu un acolyte pour accomplir une farce de cette envergure mais…tu sais comme moi qu’il ne recule devant rien pour accomplir une bonne blague. » Même elle ne pouvait pas prétendre que son frère était un être blanc comme neige et innocent. « Ce ne serait pas plutôt un coup des préfets ? Histoire de nous faire rire avant les examens et la fin d’année ? », lança-t-elle d’une voix qui ne réussit même pas à sonner convaincante à ses propres oreilles. Connaissant la rivalité entre les lions et les serpents, ce genre de blagues pouvaient tourner au vinaigre.

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Valentina songea avec amusement que tout le monde dans sa famille lui faisait remarquer à quel point elle pouvait se montrer tête en l’air, et elle savait effectivement qu’il s’agissait d’un de ses défauts, mais que pour le coup, entre Lucrecia et elle, c’était elle qui s’était montrée la plus alerte ce matin. Sa cousine n’avait même pas remarqué que les couleurs des couettes, des rideaux et des tapisseries avaient totalement changées ! Autant de rouge et de fils d’or, ça ne pouvait pourtant pas se louper ! Tina aimait le rouge, c’était une couleur qui lui allait bien au teint, et puis elle ne pouvait décemment détester une des couleurs phares de l’amour de sa vie. Comme elle ne savait pas encore que toutes les maisons avaient été touchées par cette gigantesque farce, elle se dit que c’était une occasion unique d’être accordée à James et se demanda brièvement si le fait qu’elle porte un écusson légèrement différent suffirait à ce que le garçon quitte sa réserve et lui parle davantage –mais elle s’était rendue au bal avec lui et pour une première année à ses côtés à Poudlard, elle pouvait difficilement en attendre plus.

Son cœur de romantique invétérée se ravissait à l’idée que Lu ait une photo de Thiago et d‘elle sur sa table de chevet bien que ce n’était guère surprenant au vu de leur relation. « Tout est rouge Gryffondor. C’est drôle que tu n’aies rien remarqué. Tu crois que c’est que ma chambre ? » Quelqu’un qui connaissait son amour infini pour un lion aurait-il été tenté de redécorer son dortoir dans ses couleurs ? Quino aurait pu en être capable, si seulement il avait pu pénétrer dans sa salle commune et monter au niveau de l’endroit réservé aux filles. Au moins, Lu confirma qu’elle n’hallucinait pas totalement puisqu’elle aussi voyait bien qu’il n’y avait plus aucune trace du vert Serpentard au niveau de leur salle commune. Tout était beaucoup plus vif désormais et même si cela plaisait à Tina qui adorait les couleurs chaudes, elle devait bien avouer qu’elle ne comprenait vraiment pas ce qu’il se passait.

Un coin du cœur de Tina pensait toujours qu’elles avaient atterries comme par magie dans la tour des lions et qu’elle allait pouvoir voir James de bon matin, alors que d’ordinaire elle devait scruter la porte de la Grande Salle avec impatience toutes les cinq minutes juste pour espérer voir passer sa silhouette. Néanmoins, le commentaire de sa cousine sur la présence de ses camarades de chambre la perturbait. Comment toute leur maison aurait-elle pu transplaner en hauteur ? Cela paraissait impossible, même si avec la magie, rien, ou plutôt quasiment rien, n’était impossible. Ne s’apercevant pas que Lu traversait une petite crise existentielle, elle vit un élève de sa maison descendre l’escalier et en se tournant outre un aperçu direct sur le lac, elle vit aussi que leur blason était toujours là, simplement on aurait dit un Cobra cracheur rouge plutôt qu’une Vipère. Ils étaient donc toujours dans les cachots. « J’en sais rien…Mais tu sais, à force de vivre avec Quino, je suis venue à me dire que beaucoup de blagues n’ont pas de raisons, ni d’explications, elles existent juste pour faire rire », observa-t-elle d’un ton doux et en Espagnol car elle voyait bien que Lu était si perdue et déstabilisée par le changement de couleurs qu’elle en venait à avoir du mal à s’exprimer en Anglais. Néanmoins, en disant ça, elle se doutait bien que d’autres qu’elle prendraient moins bien tout ce chamboulement de décor et n’auraient pas le cœur à rire.

Valentina sourit à l’évocation d’une fanfare qui déboulerait dans les prochaines secondes –mais ce ne fut pas le cas. « C’est vrai qu’il agit souvent seul, mais il a aussi l’habitude d’associer Prudence à ses crimes. Et ils sont tous les deux tout le temps fourrés avec leur capitaine, Alan. » Elle ne connaissait le cercle d’amis de Quino que par lui mais Alan semblait le plus calme et le moins turbulent de la bande. Sans que cette attitude raisonnable ne contamine Quino, malheureusement. Lu écarta sa supposition que le coup avait été orchestré par les préfets et Tina reconnaissait que son argument était fondé. Les préfets étaient pour la plupart assez sérieux, cela devait faire partie des critères de recrutement. Elle jeta un coup d’œil à sa préfète en chef. Candys était toujours très gentille et prompte à aider les plus jeunes, elle manquerait à Tina lorsqu’elle partirait. « Ne t’en fais pas Lucrecia, tout va bien. Je suis juste un peu déçue de ne pas pouvoir voir James mais ce n’est rien. Et toi ? » Elle sourit à sa cousine, elle appréciait sa sollicitude mais elle se sentait en pleine forme.

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Valentina était sceptique, elle devait bien l’avouer. Que Lucrecia ne remarque pas tout le rouge environnant uniquement parce que c’était un couleur qu’elle aimait bien lui paraissait étrange t’es louche Lulu, sache le. D’accord, sa cousine n’était pas une élève de Poudlard de base, mais elle faisait tout de même partie de la maison des Serpents depuis plusieurs mois maintenant, au plus grand bonheur de Tina d’ailleurs. Elle ne savait d’ailleurs pas si la brune comptait repartir au Brésil à la rentrée prochaine et n’osait pas vraiment lui demander. Gabriel partirait déjà de l’école de sorcellerie pour de bon d’ici quelques semaines, elle n’était pas prête à ce que son départ soit accompagné de celui de Lu. « C’est vrai que la salle commune est belle en rouge, mais l’emblème a un air étrange quand même comme ça », remarqua-t-elle en se tournant vers la cheminée où le Cobra aux écailles rouge semblait les observer. Elle venait d’avouer ce qu’elle pensait à voix basse, et en Espagnol, au cas où certaines oreilles indiscrètes s’amuseraient à écouter la conversation. Il ne fallait pas sous-estimer la fierté des Serpents, ni leur fort sentiment d’appartenance à leur maison. Bien d’entres eux n’apprécierait certainement pas tous ces changements décoratifs, d’autant que leur vert avait été remplacé par le rouge de leur maison adverse. Bien évidemment, Tina ne pensait pas ainsi. Sa propre sœur, et bien évidemment l’amour de sa vie, appartenaient à la maison de Godric Gryffondor, elle n’aurait jamais pu haïr cette maison, ni haïr quiconque d’ailleurs, Tina était une fillette au cœur pur, elle ne versait pas dans une émotion aussi négative que la haine on en reparlera quand une fille osera s’approcher de James.

« Bien sûr que non, Quino aime me taquiner mais il n’est pas méchant ! », confirma Valentina avec force. Elle était la première à défendre son frère aîné devant Stef lorsque Quino avait encore eu le bon goût de lui faire une blague qu’elle n’avait que moyennement apprécié "c’est mes photos avec Alex que tu as découpé Quino ??? Je vais le tuer Tina, je te jure que je vais le tuer." Si la seule chambre des deuxièmes années n’avait pas été la seule à être redécorée durant la nuit, la petite gréco-argentine se demandait qui, en dehors de son frère aurait été capable de ce tour de force. Ça demandait une bonne compétence en magie mais aussi une bonne dose de discrétion -une qualité qui, pour le coup, manquait carrément aux Kostas. Tina paraissait être la plus discrète de la famille car elle était d’une timidité maladive mais on ne pouvait pas dire qu’elle ne se faisait pas remarquer quand elle se pointait un jour sur quatre en robe de chambre et mal peignée en cours avec un air perdu au visage lorsqu’on lui demandait, vaguement agacé, si elle n’avait pas oublié quelque chose aujourd’hui.

Comme elle écartait la possibilité que son frère soit l’auteur de cette farce pas assez d’explosions pour le Quino, Lu lui fit une remarque à laquelle elle opposa aussitôt un argument sensé dans une imitation quasi parfaite de sa future tante par alliance : « Ça ne peut pas être une caméra, les sortilèges de protection du château brouillent les ondes des objets moldus. Même les tablettes de cette fille de cinquième année ne pourraient sûrement pas nous surveiller. » D’ailleurs le but de tout ça n’était pas forcément de voir leurs réactions, si la farce avait un but bien évidemment à part faire rire ses auteurs et désorienter les élèves en cette fin d’année.

Pour ce qui était du comment les blagueurs avaient pu agir, les méninges de Tina tournaient à pleine vitesse. « Prudence peut accéder aux dortoirs vu que c’est une fille. Et pour la salle commune, ils ont pu avoir le mot de passe par une taupe de chez nous -c’est pas moi je te jure ! Ou alors ils se sont infiltré derrière quelqu’un. Ou ils se sont déguisés. Ou ils ont préparé du Polynectar. » Ils n’en étaient d’ailleurs pas à leur coup d’essai pour cette Potion. « Mais ce ne sont que des hypothèses et je ne suis vraiment pas certaine que ce soit eux. » Les deux trublions auraient-ils été prêts à tout risquer à l’approche de leurs BUSEs ? Quino n’était certes pas connu pour son sérieux mais tout de même. Après une telle infraction, il risquait limite l’expulsion !

Lucrecia l’attira dans un câlin et Tina entoura aussitôt sa cousine des bras. Elle était plutôt tactile et elle aimait de telles marques d’affection. Elle s’enquit de l’état de Lu, lui retournant sa propre question. « Rien qu’un bon câlin de ta cousine chérie et un bisous de Thiago ne puisse arranger, en somme », remarqua-t-elle, le sourire enfoui dans les bras de l’Argentine. « Oui, ça ne doit pas être des sorts qui peuvent rester des jours, et puis les préfets et les professeurs ne laisseront pas cette situation durer. » Elle se détacha de l’étreinte de sa cousine. « Tu veux qu’on envoie un petit papier à Stef ? Histoire de savoir si les Gryffondors sont concernés ? » Son esprit de nouveau tourné vers James, Tina se demanda si sa salle commune avait, elle ausis, changé de couleur et si oui, laquelle.

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Valentina ne connaissait pas Vanellope Reynolds, l’inventrice des tablettes magiques, mais elle en avait parlé à plusieurs personnes. Elle savait qu’Ash voulait en acheter une il a pas pensé que c’était le meilleur moyen pour que Peony le harcèle et Victoire, la grande sœur de Dominique, en possédait une tout comme Viska à Serpentard. La curiosité intellectuelle de Tina avait été éveillée à l’idée qu’une telle invention puisse exister. Cela bouleversait le monde magique, c’était évident. « C’est possible oui, mais la tablette n’en est qu’à ses débuts alors je suis pas sure qu’une caméra magique existe. Il faut bien reconnaître que les moldus sont très en avance sur nous niveau technologies. » Il n’y avait même pas de télé magique pour regarder à loisir les dernières comédies romantiques c’est une honte ! Beaucoup de sorciers s’estimaient supérieurs aux moldus juste parce qu’ils étaient dotés de pouvoirs magiques mais ce dont les moldus étaient capable sans magie était tout simplement extraordinaire.

Tina était une fillette intelligente, mais aussi très inventive, l’un de ces rares traits communs avec Quino. Si la plupart du temps son imagination était employée à fantasmer sur les divers rendez-vous qu’elle vivrait avec James (Le point commun de tous ? Ils se terminaient par un dîner aux chandelles), c’était aussi une qualité qu’elle employait à d’autres moments. Et en dépit de sa naïveté et de son optimisme naturels, elle était aussi plutôt perspicace. « Je n’ai jamais dit que je ne lisais que des romans d’amour ! fit-elle remarquer avec malice. Mais c’est mon genre préféré, c’est vrai. » Tina aspirait clairement à vivre d’amour et d’eau fraîche et elle aimait lire des histoires simples, qui réchauffaient le cœur mais attention avec leur lot de dramas quand même c’est pas mon perso pour rien ! Car ce n’était pas la fin comptait dans ces livres, la fin était toujours prévisible, attendue, non, c’est le chemin qui menait à cette fin qui importait.

« Je te laisse ton Thiago t’en fais pas ! Tu sais que je l’aime comme j’aime Gabriel et Quino », sourit Tina. Comme si elle avait pu voir le meilleur ami de sa cousine autrement que comme un presque frère ! Outre qu’elle le savait destiné à Lucrecia, son cœur appartenait à quelqu’un d’autre, son âme était destinée à un autre garçon, et ça ne changerait jamais, elle en était persuadée. Au moins Lu ne tentait pas de nier l’évidence comme le faisait à chaque fois ce grognon de Thiago. Les garçons et leur fierté et elle le savait bein pour être amoureuse du gars le plus arrogant de son année !

Lu approuva son idée d’envoyer un message volant à Stef pour savoir si sa salle commune avait changée, elle aussi, et proposa d’en envoyer un aussi à Quino. Valentina approuva en hochant la tête. « Oui, il adore se vanter de ses blagues ! Mais si c’est pas lui, je suis sure qu’il sera dégoûté de pas avoir eu l’idée ! » Même si, encore une fois, Quino aurait sûrement voulu une farce plus spectaculaire encore, avec beaucoup d’explosions. « Allons y ! » Elle suivit sa cousine avec un sourire doux au visage. Dans sa chambre, deux des camarades de dortoir de Lucrecia se réveillaient. La brune regardait son environnement avec une expression indéchiffrable et lâcha un discret « Par Salazar ! Qu’est-ce que c’est que ça ? » Tina se tourna vers l’Argentine à sa remarque. « Je ne sais pas, tu n’étais probablement pas complètement réveillée. » Parce que du vert profond au rouge vif, il y avait quand même un sacré changement ! Prenant le stylo bille et les morceaux de parchemins, elle griffonna un simple "Est-ce que ta salle commune a changé de couleur ce matin ? Si oui en laquelle ?" Et ajouta un autre commentaire pour son frère aîné : "Si c’est toi, les parents vont vraiment pas être contents ! Tu vas finir par être privé de vacances !" avant de les tendre à sa cousine. « Tiens ! J’espère qu’ils répondront vite ! » Parce que si toute l’école était touchée par ces bouleversements de décor, c’était une autre sorte de blague encore !

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