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 [THEME] A nos souvenirs [PV]

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Alan Carmichael
Alan Carmichael
Poufsouffle

Parchemins : 1757
Âge : 16 ans [10/05/2000]
Actuellement : 6ème année
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Ξ Sujet: [THEME] A nos souvenirs [PV]   [THEME] A nos souvenirs [PV] EmptyLun 2 Nov - 0:33

Comme il s'en était douté, le bal de Noël avait été très compliqué pour Alan : voilà un mois à présent que le capitaine des Poufsouffle subissait les conséquences de son apparition en public.
Apparition était un grand mot, certes : le sorcier n'avait fait qu'accompagner son amie Vanellope au bal – Prue et Viska ayant trouvé partenaire dans d'autres maisons et ça se dit fidèle – et avait dû se lancer avec elle dans la première danse, avec ses petits camarades préfets préfets en chef et préfets en chef maîtres de l'univers. Rien d'extraordinaire en soi, sauf pour un timide maladif comme Alan Carmichael. S'il accompagnait depuis des années Viska et non Prudence au bal de l'école, c'était aussi en partie parce que Viska, elle, avait eu le bon goût de ne pas avoir été choisie préfète. Ça et parce qu'ils étaient amis, aussi.
Ajoutez à cette incroyable réserve un début d'année pour le moins douloureux, et vous obtiendrez un bal de Noël aussi agréable qu'un détartrage à la tronçonneuse.

Le sorcier avait hésité quand son amie rouge et or lui avait fait part de sa détresse : il avait conscience que V' avait de multiples amis et aurait fini par trouver chaussure à son pied, tôt ou tard, mais la situation de la née-moldue l'avait beaucoup touché. La lionne s'était vue refusée sa demande d'être accompagnée par une fille au bal par cette homophobe de McGonagall et Alan n'avait pu s'empêcher d'éprouver un élan d'affection pour Vanellope. Il avait estimé pouvoir faire ça pour elle. Ce n'était pas grand chose et à ses yeux, c'était important. Avant d'être un lâche pétochard couard et dégonflé, il était avant tout un ami fidèle.
Alan avait prit cette décision en ayant toute les cartes en main : il savait qu'accepter revenait à se montrer au tout Poudlard. Voilà des mois qu'il évitait les endroits bondés, ne croisait pour ainsi dire aucun élève des autres maisons en dehors des cours communs, et évitait scrupuleusement tout contact visuel et vocal avec des inconnus. Il prenait donc un risque.
Danser avec une préfète revenait à se rappeler au bon souvenir de tous ceux qui l'avaient oublié tout ce temps.
La perspective de passer une bonne soirée et le dénis – surtout – avaient fait qu'Alan avait naïvement cru que danser quelques valses avec son amie préfète – intouchable par essence – le protègerait de toute rencontre désagréable.
Puis il fallait le dire : si la perspective de croiser ses agresseurs dans les couloirs le tétanisait complètement, il s'était dit que se montrer au bras d'une fille au bal de Noël pourraient peut-être les calmer. C'était une fille !

Sauf que non. Ce qui devait arriver arriva et Alan avait complètement perdu pied.
Il savait, au fond de lui que jamais on ne le laisserait tranquille.
La raison pour laquelle depuis son agression il n'avait plus croisé ses geôliers, c'était en partie parce qu'il les avait soigneusement évité. Il avait pour ainsi dire évité tout le monde, à tel point que ceux pour qui il ne comptait pas avaient fini par l'oublier.

Le bal de Noël leur avait rappelé qu'il était toujours en vie et qu'il avait l'audace – l'impudent – de toujours se tenir debout.

Alan n'oublierait jamais combien son corps s'était figé quand cet adolescent s'était approché de lui, près du buffet. Il n'oublierait pas de sitôt ses yeux, reconnaissables déjà entre milles dans les toilettes. Il n'oublierait jamais combien il avait été effrayé par l'idée qui lui était passée une seconde par la tête. Elle était passée si vite qu'il aurait pu l'oublier.
Mais elle le hantait toujours, pourtant !
Comment aurait-il pu se croire un jour capable de causer du mal à autrui ? Ce n'était pas lui ça, ça ne lui ressemblait pas ! Alan avait pourtant songé un instant, ce couteau à la main, à l'utiliser. Ça n'avait duré qu'une seconde : sa peur avait prit possession de lui et elle lui avait rappelé tout ce qu'il avait vécu dans ces toilettes, début septembre. Il n'oublierait jamais ces trois garçons. Il n'oublierait jamais la perte de sa baguette. Il n'oublierait jamais non plus la souffrance et violence.
Le couteau qu'il avait pourtant serré si fort avait fini par tomber au sol : personne ne l'avait remarqué, personne n'avait même remarqué ce qui s'était passé.
L'adolescent était parti, laissant Alan dans une torpeur pétrifiante, et s'il n'en parlait jamais, personne ne saurait jamais qu'un jour, il avait pensé à faire le mal.
Personne ne le saurait jamais.
Personne ne le saurait jamais, sauf lui. A jamais.

Un frisson parcourut l'échine d'Alan quand il vit un groupe de Gryffondor plus âgé que lui s'éloigner plus loin vers le village de Pré-au-Lard : le garçon des toilettes et du bal était là. Alan l'avait entendu, on l'appelait Evan. C'était celui aux yeux bleus très clair.
Soucieux de paraître allègre – il avait promis à Prudence de l'accompagner à Pré-au-Lard – le sorcier tourna sa tête vers sa meilleure amie en affichant un sourire soudain : s'il venait, c'était avant tout pour lui faire croire que tout allait bien. Il avait donc plutôt intérêt à la persuader qu'il passait un bon moment.
Il aurait pu plus simplement passer un bon moment, mais l'idée même de bonheur lui échappait à présent complètement. Son quotidien n'était à présent plus fait que d'angoisses et de révisions.

- Attends, pardon ? Je ne t'écoutais pas, désolé...

Pour le coup, Alan avait toujours eut horreur de faire semblant d'écouter les gens. Autant il pouvait très facilement faire semblant d'aller bien – en majeure partie pour que personne ne se fasse du soucis pour lui – autant écouter à moitié l'horripilait. Il aurait détesté louper une information cruciale délivré par son amie d'enfance : c'était presque comme en cours, au final pardon professeur Bones, vous pouvez répétez s'il vous plait ? Je ne vous écoutais pas..
Avoir vu le sorcier du bal l'avait replongé une seconde dans l'état d'esprit du mois précédent et il avait alors perdu le fil de la discussion avec sa meilleure amie.
'irlandais arrivait assez bien depuis Noël à retravailler sans trop penser au reste, mais il avait hélas l'impression depuis que tout le monde le regardait bizarrement. Ça rendait chaque sortie plus pénible que la précédente. A la réflexion, il avait peut-être été très naïf de croire que ce qui s'était passé à la rentrée était resté un secret. Après tout, pourquoi se taire quand on pouvait s'enorgueillir d'avoir malmené un faible dans son genre ? Alan commençait franchement à se dire que dans l'histoire, il n'y avait finalement que lui qui avait voulu la garder secrète.

(1074)
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Prudence Faraday
Prudence Faraday
Préfète de Poufsouffle

Parchemins : 1152
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Ξ Sujet: Re: [THEME] A nos souvenirs [PV]   [THEME] A nos souvenirs [PV] EmptyDim 8 Nov - 10:10

Prudence-« encore-vivante-cette-là- ?! »-Faraday attendait ce nouveau week-end à Pré-au-Lard avec une impatience qui n’avait rien de très Poufsoufflesque. Sa cervelle maltraitée et son estomac angoissé réclamaient, l'un et l'autre, une trêve qu'elle leur refusait depuis trop longtemps déjà. En effet, alors qu’elle n’avait jamais, jusqu’alors, brillé par son assiduité ( « Comment, Professeur ? Ma dissertation ? Quelle dissertation ? »), poussant même le dilettantisme jusqu’à refuser tout net de travailler en potions ( « J’te jure, j’suis à deux doigts de lancer une pétition contre les substances visqueuses et bloblotantes qu’on nous forcer à tripatouiller à longueur de cours c’est pas vegan ! ») et en métamorphose ( « Non mais waouh ! Changer une gerboise en jardinière... Alléluia et jour de gloire, ma vie vient de prendre un nouveau tournant ! J’suis tellement émue que c’est au-delà des mots ! »), la jeune fille était devenue étonnamment discrète et appliquée depuis le début de l’année.

Prue n’était pas idiote, loin s’en fallait, et si elle n’était pas scolaire, elle n’en avait pas moins entendu les différentes alarmes qu’ « on » s’était chargé de faire sonner à ses oreilles en juin dernier. A ce moment-là, ses notes avaient si dramatiquement chuté qu’elle avait gagné une convocation dans le bureau de sa directrice de maison, pour un remontage de bretelles dans les règles de l’art. C’était, lui avait assuré son professeur, un trémolo indigné dans la voix, bien la première fois, dans l’histoire de Poufsouffle, qu’un élève montrait si peu de respect pour le travail et la persévérance académique. Si elle en avait la possibilité, elle exigerait un recomptage des votes que Prudence fût de nouveau soumise au test du Choixpeau, pour aller grossir les rangs de ces je-m’en-foustistes de Gryffondors. Prudence – une fois n’est pas coutume – n’avait rien trouvé à lui rétorquer. Après tout « Vous savez, Professeur, moi, si je fais tout ça, c’est surtout pour enquiquiner mes parents. » ne semblait pas une ligne de défense tenable.

Et puis, si elle devait être parfaitement honnête avec elle-même, la faiblesse de ses derniers résultats, ne lui procurait pas la satisfaction escomptée. Alors certes, sa mère avait frôlé le malaise, en découvrant son bulletin, mais, ce petit plaisir ne compensait en rien les semaines qui avaient suivi, et au cours desquelles Eileen avait oscillé entre les piques hargneuses ( « Te donner de l’argent pour acheter tes livres de cours ? Oh, je ne sais pas, Prudence : est-ce que c’est bien la peine de les acheter si tu n’as pas l’intention de les ouvrir ? »), les lamentations désespérées ( « Mais qu’est-ce qu'on va faire de toi ? Si tu ne te remues pas davantage, tu vas finir par devenir concierge à Poudlard. C’est ça que tu veux ? Passer ta vie à nettoyer le vomi des élèves et la gadoue dans les couloirs ? »), les explosions de colère (« Mais vas-y Prudence, fous ta vie en l’air si ça te chante, mais ne compte pas sur moi pour continuer à te loger, te nourrir et te blanchir après l’école. Si tu ne te reprends pas un minimum, je n’aurai aucun scrupule à te mettre à la porte à tes dix-sept ans ! ») et les reproches à peine déguisés ( « Quand je pense à tout ce que j’ai fait pour toi… Tu n’as vraiment aucun respect. »).

Preuve que la situation était grave, Eileen s’était même fendue d’une lettre au père de Prudence, un moldu dont elle était divorcée depuis presque quatorze ans, et avec lequel elle entretenait, d’ordinaire, des relations aussi lointaines que tendues. Autrement dit, si Prue avait pensé bénéficier d’un semblant de tranquillité au cours de ses semaines de vacances chez son père, ses espoirs avaient été vite douchés. Aloysius avait beau être moins virulent qu’Eileen – principalement parce qu’il ne comprenait pas grand-chose au système éducatif sorcier ( « Comment tu dis ? Pousse-Souffle ? C’est une équipe de Hockey, c’est ça ? ») - , son statut d’universitaire le rendait très tatillon sur la question des examens. Il n’avait cessé de revenir sur les résultats de Prudence (décrits, par Eileen, comme « cataclysmiques », ce que la jeune fille trouvait franchement exagéré : après tout, elle avait décroché la moyenne en runes, en astronomie et en sortilèges !), avec l’air malheureux d’un eczémateux incapable de s’arrêter de gratter ses croûtes, quand bien même il aurait conscience d’aggraver la situation. « Qu’est-ce que ça veut dire, ce « P », déjà ? Pathétique ? Pitoyable ? Ah… Piètre. Et ça correspondrait à quelle note ? C’est pénible, cette notation par compétences ? Un 8 ? Ah… Un 5. C’est vraiment mauvais alors… Mais dis-moi, c’est très important, comme matière, les potions ? Oui ? Bon sang… ». Le silence peiné qui suivait immanquablement chacun de ces interrogatoires était presque pire que les vitupérations de sa mère. Une fois ou deux, même, elle avait surpris son père à pousser un profond soupir désolé en la regardant, l’œil humide et le sourire triste, comme s’il essayait de se consoler en se disant qu’à défaut d’être douée, elle était gentille.

Et puis, il y avait l’épineuse question de ceux que Prudence appelait « les autres ». Elle commençait à soupçonner certains de ses camarades, parmi ceux qu’elle fréquentait en classe sans avoir davantage de liens avec eux, de la prendre, au mieux pour une débile légère, au pire pour une cracmole. Sa fierté s’en trouvait profondément blessée. A force de jouer les cancres, voilà qu’elle risquait d’être reléguée au rang des écervelées avec Victoire.
Enfin, comme Louise le lui avait si judicieusement rappelé, après qu’elles eurent retrouvé le dortoir des filles, le soir de la rentrée, les BUSE les attendaient à la fin de l’année et, de leur réussite ou de leur échec, des portes pouvaient s’ouvrir ou se fermer. Prudence avait beau être ravie de ses succès en étude des runes, elle savait qu’elle n’irait pas loin avec une seule BUSE à son actif. Elle n’avait, d’ailleurs, pas une idée très précise de ce qu’elle voulait faire, après Poudlard ( « Riche. C’est possible comme plan de carrière ou pas du tout ? »), de sorte qu'elle estimait que se laisser le plus d’options possibles était la stratégie la plus raisonnable à adopter.

Pour toutes ces raisons, Prudence travaillait d’arrache-pied depuis le début de l’année, et ses notes s’en ressentaient. Dernièrement, elle était même parvenue à finir une potion dans les temps, même si elle avait bien failli vomir dans son chaudron tout au long de la procédure. Malheureusement, on ne rattrapait pas quatre ans de devoirs bâclés et d’attention erratique sans sacrifices. Aussi Prudence dormait-elle peu, mangeait-elle vite et croisait-elle plus ses amis qu’elle ne les voyait réellement. Elle se réjouissait donc à la perspective d’un samedi passé loin de la bibliothèque, qui plus est en compagnie d’Alan, qu’elle avait le désagréable sentiment d’avoir laissé tomber, ces derniers mois.

Savamment emmitouflée dans une grosse écharpe de laine aux couleurs de Poufsouffle, son bonnet enfoncé sur les oreilles, son masque ficelé sur le museau et son attestation de sortie en poche Prudence était en train d’exposer son point de vue sur l’orientation à Alan, et en était arrivée à la conclusion de son petit discours, qu’elle débita d’une traite, selon le débit vif dont elle était coutumière, et qui la conduisait parfois au bord de l’asphyxie :
- Enfin bref, tout ça pour dire que c’est quand même hyper stressant, de se dire que d’ici moins de six mois, il faudra qu’on ait une idée précise de ce qu’on veut faire à la sortie de l’école. J’veux dire, imagine, là, on se dit qu’on veut partir dresser des dragons, parce que les brûlures au troisième degré et les points de suture, c’est quand même trop l’éclate, mais finalement, en septième année, on réalise qu’avoir des cicatrices partout et des membres en moins, ça peut être sacrément handicapant pour ta vie sentimentale, et du coup, tu décides de devenir magicomage. Sauf que bim, t’as arrêté de suivre le cours de potions après la cinquième année… Hé ben tu l’as dans le baba, comme diraient mon père les vieux.

Elle se tourna alors vers le Poufsouffle, comme pour rechercher son approbation, et réalisa qu’il ne l’avait pas du tout écoutée ami de l’année. Prudence fronça les sourcils et plissa les yeux. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Alan n’avait jamais été distrait. Ce garçon était capable de suivre tout un cours de Binns sans bâiller une seule fois, ce qui, aux yeux de Prue, dénotait d’une certaine force de caractère. Pour qu’il eût cessé de lui prêter attention, c’était qu’il devait être préoccupé par quelque chose de très sérieux ( « Prudence, je te vire de l’équipe de Quidditch et te demanderai, dorénavant, de ne plus venir me parler. Merci. »).
- Aucune importance, dit-elle avec un haussement d’épaules désinvolte. Puis, attrapant d’autorité son ami par le bras pour l’arrêter, elle planta ses prunelles bleues dorées ? vertes ? caca d’oie ? dans celles du jeune homme. ça va ? T’as l’air stressé… Lâcha-t-elle, après un court silence. Prudence connaissait Alan depuis trop longtemps pour ne pas remarquer sa tension soudaine. Et elle n’était pas genre à lâcher le morceau.

[1546 mots]
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Alan Carmichael
Alan Carmichael
Poufsouffle

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Âge : 16 ans [10/05/2000]
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Ξ Sujet: Re: [THEME] A nos souvenirs [PV]   [THEME] A nos souvenirs [PV] EmptyDim 8 Nov - 11:31

Quinze jours après le bal, cependant, de nouveaux éléments étaient venu chambouler la vie du jeune Carmichael. Evan avait certes croisé sa route dans un couloir près de la bibliothèque et était une nouvelle fois venu l'intimider, mais c'est Viska, au demeurant son amie, qui avait véritablement tout changé. Alors qu'il se rendait à la bibliothèque Trois fois par jours, sept jours par semaine depuis six mois afin de travailler, Alan avait perdu tous ses moyens en voyant Evan Law, le Gryffondor de 7ème année qui lui avait fait – disons-le – beaucoup de mal, tant physiquement que moralement. Le sorcier était venu lui cracher de nouvelles atrocités au visage et pour une fois le capitaine des Poufsouffle ne lui avait pas montré sa peur. Il était resté fort et fier et n'avait presque pas cillé. Hélas, les camarades d'Evan, qui l'avaient laissé seul avec Alan, avaient trop parlé – avaient trop mal parlé de lui, en l'occurrence - et avaient été entendus par Viska. N'écoutant que son courage Viska avait alors fondu sur Alan pour demander pourquoi son (ex-) ami était prostré au milieu du couloir, livide et à moitié catatonique. Le Poufsouffle avait beau faire le fier, chaque échange avec Evan lui retournait toujours finalement le cerveau.

Ce qui avait suivi, jamais Alan ne l'oublierait, et ce pour une raison très simple : tout ce qui lui avait dit la Serpentard l'avait forcé à sortir de son angoisse chronique et à prendre une décision au plus vite : il ne pouvait pas rester comme ça. Une fois la tête sortie de sa bulle de crise, Alan fut forcé de reconnaître qu'il était d'accord avec elle. Hélas, c'était la chose la plus dure qu'il ait jamais eu à faire.
Les mots de la jeune fille avait été très durs et Alan fut forcé de reconnaître que ses longs mois d'isolement n'avaient pas laissés des traces que chez lui : Viska ne le considérait plus comme un ami, dorénavant. Oui. Si ça ce n'était pas une conséquence de taille ! Alan était encore aujourd'hui complètement sidéré d'apprendre que la sorcière avait pu le sortir de sa vie aussi vite, lui qui n'avait fait au final qu'être mal. Elle lui reprochait son silence, sa distance, pourtant – bien qu'Alan ait volontairement plus ou moins tenu les gens loin de lui en prétextant des révisions – jamais elle n'était venue lui demander comment il allait vraiment. Il avait remarqué qu'elle se rapprochait beaucoup de ses amis de Serpentard – Peonie et Jensen – peut-être même plus que de Prudence, mais jamais à aucun moment Alan ne l'avait mal pris : au contraire, il savait la jeune fille enfin bien acceptée par sa maison. C'était une très bonne chose. Et ça lui avait aussi fait – un choc, déjà - plaisir d'apprendre qu'elle sortait avec Jensen, énormément.

-  C'est parce que je le suis. Le nouvel Alan était courageux, mais était surtout d'une honnêteté sans faille. Fini le mensonge, il avait assez donné. Depuis plusieurs jours, il s'évertuait à être le plus transparent possible avec ses amis et l'être avec Prudence était en réalité le plus compliqué.

- On va discuter aux Trois balais ? Il fait vraiment trop fois dehors et j'ai plein de trucs à te dire...

Ça y'est, Prue allait commencer à se demander ce qu'il se passait : la dernière fois qu'il avait voulu leur parler, à elle et Viska, c'était justement aux Trois Balais. Il leur avait dit ce jour là, qu'il pensait aimer Graham le début des emmerdes.
Une fois Alan et Prue assis, le sorcier se fit la réflexion que ce cas de figure ne s'était pas produit depuis des semaines : il était content, au fond. Complètement en panique d'imaginer la réaction de Prue sur ses prochaines confessions, mais à la fois serein d'avoir sa meilleure amie en face de lui. Ils étaient enfin réunis : ça n'avait l'air de rien, ça paraissait idiot, mais jusqu'à il y'a 15 jours, Alan ne se serait pas cru capable de passer du bon temps en public avec l'un de ses amis. Il se fit la réflexion que c'était complètement stupide, au final. Maintenant qu'il avait retrouvé un peu de courage et qu'il se sentait libéré d'une partie du secret qu'il avait déjà confié à Viska et à Quino, l'Irlandais se sentait plus léger.
Si on retrouvait son corps en bas du pont suspendu, savoir qu'on pouvait identifier les coupables le rassurait un peu.

- Bon, déjà, je voulais te dire que tu es virée de l'équipe de Quidditch. Il baissa la tête, rigola et reporta son regard sur la préfète. Non je rigole. C'est c'là, fait de l'humour, fait l'intéressant ! Prudence va bien le prendre !
Alan commençait par la pire entrée en matière, l'humour. Déjà, quand Prue allait savoir qu'il s'était confié à Viska et Quino avant elle, elle le prendrait hyper mal, c'était certains – même si pour le coup il ne s'agissait que de malencontreuses coïncidences – mais quand elle apprendrait surtout toute l'histoire sur son agression, la pilule allait mal passer. Prue était préfète et était surtout sa meilleure amie, c'était elle qu'il aurait du aller voir en premier en cas d'agression. Hélas, il n'était pas sûr qu'elle puisse comprendre à quel point il n'y avait jamais pensé. Bien au contraire, tout ce qu'il avait fait n'avait pour seule motivation que la protéger elle.

- Bon... C'est un gros mauvais moment à passer, mais il faut que je me lance. Avoir parlé à Viska et Quino avait déjà été une épreuve, mais ça lui avait au moins permis de se faire la main. La première fois était la plus dure, il le savait. Il savait surtout que s'il ne lui disait rien c'était Viska qui le ferait : ils avaient un deal. Il en parlait à Prue et la vipère n'intervenait pas. Alan aurait de toute manière détesté que l'Irlandaise apprenne l'histoire par une autre bouche que la sienne.
- Tu te rappelles la semaine de la rentrée, quand ce cognard fou m'a défiguré ? Y repenser lui faisait du mal, mais pas tant que la perspective d'avoir menti à Prue aussi longtemps. Il se fit la réflexion que son mensonge avait au moins amené ça : une Prudence saine et sauve, heureuse, qui se tenait devant lui. Elle n'avait jamais eu à subir Evan. Et bien, ce n'était pas un cognard... je mens depuis ce moment là.

Que pouvait-il dire d'autre ? Il avait menti à tout le monde, mais par peur – que dis-je, par angoisse – qu'on ne s'en prenne à quelqu'un d'autre que lui. Et il le savait – s'en persuadait du moins – ce serait arrivé. Bien que Viska soit convaincue du contraire : à ses yeux, il avait été intimidé par ses trois agresseurs et sa peur avait fait le reste, jamais Evan et ses copains ne s'en seraient pris à qui que ce soit.

(1139)
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Prudence Faraday
Prudence Faraday
Préfète de Poufsouffle

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Ξ Sujet: Re: [THEME] A nos souvenirs [PV]   [THEME] A nos souvenirs [PV] EmptyDim 8 Nov - 22:24

A peine Alan lui eut-il désigné la source de sa distraction, que Prudence reporta toute son attention sur le petit groupe de Gryffondors, qui déambulait plusieurs mètres devant eux. Elle plissa les yeux, cherchant à reconnaître, parmi toutes ces silhouettes, un élève de son année, mais dut rapidement se déclarer vaincue : les jeunes sorciers, en tournant à l’angle de la rue, avaient, du même coup, disparu de son champ de vision. Perplexe, elle lança un coup d’œil en biais à son ami :
- On les connaît, ces gars-là ? tu as des potes secrets, c’est ça ? T’as formé un club sans moi ? Demanda-t-elle, un peu perdue. Tu parlais duquel ? Du grand blond qui marchait comme un pingouin, ou du rouquin court sur pattes ?

La réticence évidente d’Alan à se rapprocher des Gryffondors était d’autant plus surprenante, de l’avis de Prue, qu’elle ne lui avait jamais connu d’ennemi. Alan était, selon elle, foncièrement une bonne pâte. Respectueux, serviable, sociable… Elle comprenait mal ce qui, chez lui, pouvait susciter l’animosité. Au contraire, il avait toujours paru s’intégrer aisément partout où il allait, et s’attirer l’amitié des uns et des autres. Prudence se souvenait encore qu’au cours de leur première année, ils avaient eu de longs débats sur la fréquentabilité des Serpentards, Alan soutenant mordicus qu’ils étaient aussi sympathiques que n’importe quel Poufsouffle et beaucoup plus intéressant que certains d’entre eux, coucou Lucas, ce que Prudence, à l’époque, peinait à croire ( « Ne les approche surtout pas, on ne peut pas faire confiance à ces gens-là ! »). Alan avait tendance à toujours voir le meilleur chez les autres. En fait, Prudence était intiment convaincue que son bon cœur aurait été capable de trouver des qualités à Freja ( « Certes, son idéologie est puante, mais on ne peut pas lui retirer un certain sens du style, et de fantastiques talents d’organisatrice ! ») ou des excuses à Voldemort ( « Un pauvre homme qui a beaucoup souffert. Est-ce que tu aurais envie de sourire à la vie, toi, si tu avais perdu ton nez ? Je ne crois pas, Prudence, je ne crois pas ! »). Non, décidément, cette crainte soudaine de l’autre ne lui ressemblait pas.

C’est donc sans ajouter un mot, mais dévorée par une curiosité teintée d’angoisse ( « Vas-y, si ça se trouve, il va m’annoncer que c’est son ex alors que je ne savais même pas qu'il avait été en couple. Super amitié… ») que la jeune fille emboîta le pas à son capitaine. Les Trois Balais étaient bondés : visiblement, tout Poudlard était venu y chercher un refuge contre le froid de Janvier. Un instant, Prudence en fut contrariée. Mais elle songea bien vite que le bourdonnement des conversations et le tintement des pintes entrechoquées ou brutalement reposées sur les tables, étaient, finalement, une aubaine. Le brouhaha ambiant allait leur permettre de discuter sans redouter qu’un oreille indiscrète aka la plume empoisonnée ne s’invitât dans leurs confidences. Elle alla chercher deux biéraubeurres au bar, tandis qu’Alan leur dégottait une table.

- Aha, très drôle. Tu veux une baffe ? grogna-t-elle paix et amour, sur vous, mes frères, en déposant, avec précaution, sa boisson devant Alan ( « Bois, mon gars, tu verras, ça ne résoudra absolument pas tes problèmes, mais tu te sentiras quand même mieux après… »).
Elle s’installa face à son ami, et, posant ses coudes sur la table toute une éducation à refaire, croisa les doigts au-dessus de son propre verre, prête à affronter ce que le jeune homme avait à lui dire. C’était, hélas, sans compter sur le sens du suspense de ce dernier. Il était si long à entrer dans le vif du sujet, que Prudence devait littéralement se mordre l’intérieur des joues pour ne pas se mettre à hurler « Mais tu vas la pondre, ton anecdote, à la fin ? ». La patience n’avait jamais été son fort « Qu’est-ce que je fais à Poufsouffle, moi, déjà ? ». En revanche, elle suivait un cours d’Alan deuxième langue depuis la maternelle. Si elle acceptait de ronger son frein pendant que le Poufsouffle cherchait ses mots, c’est parce qu’elle devinait confusément que ce qu’il était sur le point de révéler n’avait rien de plaisant, et que ces circonvolutions oratoires ne lui servaient qu’à rassembler son courage.

- Qu’est-ce que tu entends par « pas un cognard » ? Répéta-t-elle, d’un ton bien plus accusateur qu’elle ne l’eût souhaité. Tu veux dire que tu as inventé toute cette histoire ? Pourquoi tu aurais fait une chose pareille ?
Elle se renfonça dans son siège et croisa les bras sur la poitrine, dans une attitude qui – et elle aurait été horrifiée de le découvrir – était rigoureusement la même que celle que sa mère adoptait quand elle était contrariée. Au-delà du sentiment de trahison qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver (depuis quand Alan lui mentait-il ?!), la jeune fille se sentait honteuse de ne pas avoir prêté suffisamment attention à son ami, lorsqu’il avait été blessé, pour comprendre qu’il ne disait pas la vérité. Elle avait avalé l’accident du cognard sans se poser davantage de questions, et n’en était pas fière. Pas fière et un peu attristée, aussi : à quel point fallait-il qu’Alan et elle se fussent éloignés, ces derniers temps, pour qu’il manquât de franchise à son égard ?

Elle se força à prendre du recul, vis-à-vis de la vague de sentiments contradictoires qui menaçait de l’assaillir, et reprit d’une voix qu’elle maîtrisait difficilement :
- Alan, qu’est-ce qui s’est passé, exactement ? C’est en lien avec le Gryffondor de tout-à-l ’heure, j’imagine ? Il te cherche des noises ? C’est qui, ce mec, au juste ?
La jeune Poufsouffle ponctua sa dernière question d’un geste impatient. Dans son esprit, il était évident que, si « le mec » qu’Alan paraissait fuir comme la peste avait la moindre intention de lui nuire, elle se ferait un plaisir d’aller lui écraser son poing dans la figure, dût-elle écoper de toute une année de retenue après le coup.

[1011 mots]
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Alan Carmichael
Alan Carmichael
Poufsouffle

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Ξ Sujet: Re: [THEME] A nos souvenirs [PV]   [THEME] A nos souvenirs [PV] EmptyDim 8 Nov - 23:05

Evidemment, Alan ne faisait pas tant que ça le malin : le sujet était épineux, sérieux et même grave. On l'avait agressé en début d'année : pas un racket, pas une insulte lancée à la cantonade, pas un vol à l'arrachée, non, une attaque sérieuse pas que le reste ne soit pas sérieux hein. On lui avait tenu des propos homophobes, on l'avait intimidé, menacé, on l'avait surtout violenté - férocement violenté - et on lui avait même cassé sa baguette magique. Dans les jours, puis les semaines, puis les mois qui suivirent, le harcèlement alla crescendo, pour finir par l'isolement complet du sujet. Les adolescents avaient réussi leur coup : la peur avait pris le dessus sur leur victime, effaçant de son esprit qu'en cas de plainte, ils étaient bons pour un renvoi direct, voire une expulsion définitive certains l'avaient été pour moins que ça.
Complètement isolé, reclus sur lui-même, Alan n'avait dû son salut qu'à l'intervention inespérée d'une amie : Viska. Les coïncidences de la vie avaient fait que ses oreilles avaient trainé au bon endroit, au bon moment.
Le sujet était tabou, mais plus encore avec Prudence : Alan connaissait la sorcière depuis sa tendre enfance et son silence n'avait eu pour seule raison que de la protéger, elle entre autre. Il savait, cependant, que ses mensonges des derniers mois ne passeraient pas : il avait beaucoup menti, il avait surtout tout fait pour cacher la vérité. Quels que soient ses intensions, elles n'enlevaient pas la trahison.
Alan disait pour ainsi dire tout à sa meilleure amie : ses états d'âmes, ses craintes, ses coups de sang, ses peurs, ses projets, tout. Il n'avait jamais eu peur de lui dire quoique ce soit, bien qu'il sache par avance que ses réponses ne lui conviendraient pas. Peu lui importait, c'était un deal : il était transparent et honnête avec elle, elle l'était en échange avec lui. Ce deal tacite les guidait depuis leur plus jeune âge, hélas l'an passé Alan avait dû faire un choix qui laisserait sa meilleure amie en dehors de ça.
Aujourd'hui était venu l'heure de l'assumer.

Quand Prudence se méprit sur le sens de sa réponse – je le suis, 'stressé' et non je le 'suis' de suivre – elle parla bien fort – comme à son habitude, des Gryffondor qui partaient dans une ruelle adjacente. Les Gryffondor en question comprenaient justement Evan, qu'Alan aurait préféré ne pas croiser merci bien autant que possible, il accéléra donc le pas vers les Trois Balais sans s'offrir le luxe de répondre à sa meilleure amie. Il n'allait certainement pas commencer à prendre des risques devant tout le monde, ça aurait été trop bête. Une fois à l'intérieur, Prue leur servit à boire et vint s'asseoir en face de lui. Il ne releva pas sur sa blague de Quidditch, clairement, il n'avait plus trop envie de rire, en définitive.

- Bon déjà, il faut que tu me promettes une chose : j'ai les choses bien en main, à présent, il faut que j'ai ta parole que tu me laisseras gérer cette histoire sans intervenir.  Il était très sérieux. Promet-le Prue. Il voulait à tous pris éviter les réactions sanguines de la sorcière qu'il sentait déjà arriver. C'était sa manière de le protéger et il n'avait pas fait tout ça pour la mettre en danger maintenant.

- Il s'appelle Evan Law, mais je ne le connaissais pas, à la rentrée. Ça va être long, je te préviens. Alan voulait tout dire d'un trait, sans être coupé, déjà qu'il voyait que la figure de Prue avait changé, il ne voulait pas prendre le risque de se dégonfler.

- Je pensais avoir été très discret avec le baiser de Graham l'an dernier, , tu sais, sauf que... non. On m'a vu, en fait. Ils me sont tombés dessus à trois dans les toilettes des garçons le jour de mon 'accident'. J'ai pris quelques coups, j'ai eu très peur, j'ai essayé de me défendre – à chaque fois j'ai pensé à toi – mais j'ai pas gagné. Ils m'ont beaucoup insulté, par contre. On a brisé ma baguette dans ma main, le pied d'Evan a brisé ma baguette, en même temps que les os de ma main ! Alan attachait une importance particulière à ce détail : si son corps l'importait peu, sa baguette magique était tout pour lui, comme une extension de son corps irremplaçable. Il voulait que Prue comprenne combien il avait souffert, que ce qu'elle avait vu n'était pas l'œuvre d'un cognard. Il n'avait pas donné autant de détails à Quino et Viska, mais il voulait qu'elle comprenne, il voulait que Prudence comprenne tout, elle. C'était Prue.

Alan continua son récit comme s'il racontait un épisode d'une série télé quelconque.
- Ils ont menacé de s'en prendre à Graham si je parlais de ça à qui que ce soit et ils m'ont laissé – franchement je le dis en rigolant, mais je pense qu'on est pas loin de la vérité – pour mort ou presque. J'avais perdu beaucoup de sang et j'ai mis un moment avant de trouver une solution intelligente. Puis j'ai pensé à la salle d'entraînement ! J'ai réussi à y arriver tant bien que mal, et j'ai tout retourné. Tout ! J'avais peur que tu découvres ce qui s'était vraiment passé. J'ai cassé tout ce que j'ai pu et j'ai trouvé cette histoire du cognard fou, malin non ? Alan était fier de lui : franchement, personne n'y avait vu que du feu ! En se refaisant le film, Alan se sentait libéré d'un poids, comme si en parler à Viska, Quino et Prue lui faisait ressentir moins de douleur. Totalement imperméable à ce que Prue pouvait ressentir, il ne se rendait pas compte que chacun des mots qu'il disait était d'une horreur presque irréelle. Il avait oublié, en fait, il ruminait ses maux qu'il avait acquis comme normaux.

- Et après, ben ça a été le pire, je crois. Dès que je les croisais, ils menaçaient de s'en prendre à toi, à Quino ou à Viska. Du coup j'ai eu un peu peur et j'ai rien dit à personne . Je me suis fait discret : je ne suis pas retourné dans la Grande Salle depuis, c'pour dire !  C'était très largement r)ésumé, bien loin de l'enfer qu'il avait subit. Il n'avait pas dit qu'il se levait tous les matins avec une boule immense dans l'estomac ! Et qu'il avait préféré la compagnie des Sombrals et des Hippogriffes à celles des humains, aussi. A quoi bon, au fond ? Prue n'avait pas besoin de savoir qu'il était une fillette de 4 ans ! Déjà qu'il avait passé 6 mois à se morfondre, il ne fallait pas abuser non plus.

- L'erreur que j'ai fait, c'est de venir au bal de Noël avec Vanellope. Là, Evan m'a vu – c'est le chef Evan - et les menaces ont repris. Alan ne se rendait pas compte que chacun des mots qu'il disait était une aberration en soi : si Prudence lui avait dit ça, il ne sait pas comment il aurait réagit. Mais un jour Viska les a attendu me menacer et elle est venue me parler. Elle m'a obligé à tout lui raconter et a menacé de s'occuper d'eux. Je lui ai fait promettre de ne rien faire et en échange, ce sera à moi de m'occuper d'eux. Alan se remémora l'épisode Viska, quinze jours plus tôt. Il ne savait toujours pas comment il allait confronter Evan, d'ailleurs.

-  Ah et tu sais qu'elle ne me considère plus comme un ami ? qu'elle a été agressée, elle aussi ? Apparemment, tout le monde le savait, sauf Alan. En même temps, il s'était coupé de toutes les nouvelles existantes, ça n'avait rien de très surprenant.

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