Ξ Sujet: Work Work Work •Viska○ Dim 28 Fév - 18:44
Work~♪ Work~♫ Work~♪Viska Le cours de défense contre les forces du mal ne m'avait jamais intéressé plus que ça. Le fait que j'avais du mal avec mon patronus depuis quelque temps ne devait pas aider. Entre ça et ma manière de réagir avec les autres, je voyais mon sociale dégringoler. Devenais-je une peste? Un véritable rat de bibliothèque qui mort quand on ne lui parle pas de livres? Ce n'était pas comme si, même en parlant bouquin, je ne faisais pas de gourde. Emrys en était la preuve et notre relation amical avait un peu de mal à trouver ses liens. Il faut dire que j'avais aussi tendance à me casser la figure, je trébuchais tout le temps, même quand ça semblait impossible. Au dernier cours de potion j'avais manqué d'envoyer un chaudron à terre. Je brillais par tout ce qui n'allait pas chez moi. La preuve en fut d'autant plus grande quand mon prénom fut associer avec celui de Viska pour le prochain devoir. "Quoi?!" Avais-je crié en classe avec toute l'incrédulité et la révolte du monde. Bravo! J'avais fait fort, résultat je n'osais même pas me présenter à la première heure pour notre devoir. Non pas que j'étais si en retard, seulement de quatre minutes, mais je n'osais pas passer le pas de la porte.
Il fallait bien avouer que bosser avec la petite amie du garçon que j'ai aimé et pour qui j'éprouve encore quelque chose, n'est pas évident. Je n'avais rien contre elle, je l'enviais un peu, maladroitement trop même. Belle, intelligente, forte et courageuse, franchement qui ne voudrait pas être Viska pendant quelque heure? Même après ce qui lui était arrivé, elle restait si forte. Son regard ne laissait place à aucun doute, même si l'angoisse l'étreignait par moment, elle retrouvait cette force qui me faisait défaut. J'avais facile, ma situation avait voulu que ma mémoire me fasse défaut. J'avais oublié beaucoup de choses positives, mais bien plus de douleurs étaient parties. J'avais positivement grandit et en même temps, je ne me retrouvais toujours pas. Pourquoi était-ce si différent? Kidnappées toutes les deux, dans des enfers opposés elle avait souffert, j'avais connu un monde digne d'Alice aux pays des Merveilles. Elle était revenue avec une nouvelle force, moi j'avais simplement perdu qui j'étais. N'était-ce pas injuste? Stupide et ridicule que je sois autant obstinée à ne voir que ce qui était visible de loin. C'était plus simple.
Une profonde inspiration, un coup d'oeil sur le reste du couloir presque vide avant d'enfin me décider. Je franchissais la porte pour m'avancer vers le banc où elle attendait. Ne pas paniquer, malgré l'envie folle de fuir. Je devais aussi m'excuser, ma réaction avait été grotesque. L'avait-elle mal prit? "Salut, désolée du retard... et de ma réaction quand le prof nous a désigner comme pair, je pensais qu'il te mettrait avec Jensen, Vanellope, Peony ou quelqu'un d'autre avec qui tu es plus proche." Beaucoup plus proche que moi! C'était bien vrai, nous avions quoi, seulement croisé nos regards à peine échangé un bonjour? Bien que je savais qu'à ma sortie du plongeon dans le Lac Noir, elle m'avait aidé, je ne m'en souvenais pas. L'hypothermie avait l'inconvénient d'avoir un effet plutôt vache sur le cerveau et l'organisme. C'était pas comme si nous n'étions que nous deux en classes, dans quel cas j'aurai pu lui demander sur ce qu'il s'était passé ce jour là. En savoir plus sans avoir l'air totalement plus folle que je ne devais déjà le laisser paraître. Que devait-elle penser de moi? Est-ce que Jensen lui avait parlé de nos cours de vol? De la discussion aussi que nous avions eu quelques jours plutôt? L'incertitude m'empêchait de la regarder dans les yeux, tout comme de m'asseoir sans sa permission. J'avais plus qu'envie de prendre mes jambes à mon cou!
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Lun 1 Mar - 13:41
Work, work, workViska avait haussé un sourcil face à la réaction d’Ivalyana mais s’en tint là : on ne pouvait pas dire qu’elles soient spécialement copines, leurs relations respectives avec Jensen les plaçant même dans une position de pseudo rivalité… encore que ce point ne soit pas vraiment claire pour Viska qui, de toute façon, évitait de s’appesantir sur les sentiments négatifs depuis son enlèvement. De plus, à défaut d’être follement romantique, sa relation avec Jensen reposait sur une base relativement solide de confiance : s’il y avait eu matière à vraiment être jalouse, elle supposait qu’elle le saurait ou peut-être pas, mais passons. En effet, avant de sortir ensemble, les deux Serpentard avaient été amis pendant plusieurs années – même s’ils se volaient dans les plumes aussi parfois –, dans une rare lucidité (on ne pouvait pas dire qu’être amoureuse aide son objectivité) elle se rendait même compte que c’était une partie de ce qui lui plaisait dans son couple et qu’elle n’avait pas avec beaucoup d’autres garçons de son entourage : une confiance qui, sans être absolue, était inébranlable dans certains domaines. Contrairement à certaines personnes de l’école (dont Vanellope), Viska croyait par exemple avec beaucoup de sincérité que son petit ami était quelqu’un de bien, elle l’avait toujours pensé, même quand ils se disputaient à cause des moldus.
En bref, bien que très possessive de caractère et donc assez méfiante envers Ivalyana, elle était bien décidée à s’en tenir à l’attitude qu’elle avait eu à l’égard de la Serdaigle lors de l’incident au lac. Elles n’étaient pas copines mais elles pouvaient quand même s’aider au besoin, ici pour un devoir. En tout cas, c’était l’état d’esprit de Viska, mais elle commençait à se demander si ce serait faisable vu la réaction d’Ivalyana. Ce ne devait pourtant pas être si horrible de travailler avec elle, non ? Après tout, malgré des difficultés récentes à suivre en classe, elle était quand même une élève tout à fait correcte ! Et Ivalyana avait loupé encore plus de cours qu’elle donc ce serait quand même l’hôpital qui se foutait de la charité de ne pas vouloir travailler avec elle à cause de son retard !
Rendez-vous pris, Viska arriva cependant à l’heure, prête à mettre de côté son appréhension naissante pour s’en tenir au travail à effectuer. La défense contre les forces du mal était d’une des matières qu’elle devait absolument valider pour ses BUSES, il était donc hors de question qu’elle se plante sur ce devoir. Vu les nombreuses crises d’angoisse qui la paralysaient et encombraient sa concentration, elle devait prioriser les tâches pour garder toutes les matières dont elle aurait besoin aux ASPICS. De plus, la directrice avait été claire : si Viska voulait avoir sa recommandation à la fin de ses études, il allait falloir qu’elle prouve sa valeur… plus facile à dire qu’à faire lorsque vous vous évanouissiez à tout bout de champ comme une stupide demoiselle en détresse ! Ce n’était pas vraiment comme si elle contrôlait quoi que ce soit dans ce domaine !
Ivalyana se pointa avec quelques minutes de retard pendant lesquelles Viska lut le chapitre qui n’était pas franchement folichon puisqu’il était question des inferius. Rien que le concept lui semblait dégoûtant mais bon… elle supposait qu’ils ne pouvaient pas toujours étudier que des trucs cool. La blonde fronça légèrement les sourcils aux excuses de la Serdaigle. Le dos droit, elle avait les jambes croisées sur le côté de la chaise, le manuel reposant sur ses cuisses. Ses cheveux blonds étaient ce jour là laissés libres autour de ses épaules, elle les avait seulement lissés. Examinant la brune, elle finit par claquer la langue contre son palais, fermant son manuel d’un geste sec. « Laisse tomber, c’est pas grave. » Elle le pensait vraiment, ce qui l’agaçait dans la phrase de la Serdaigle était en réalité la mention de toutes les personnes avec qui elle n’avait pas le droit de travailler. Elle explicita d’ailleurs ce point juste après : « En fait, les profs ne veulent pas que je travaille avec Jens’. McGo’ n’a pas apprécié qu’il campe à l’infirmerie pendant ma convalescence alors elle s’est mise en tête que je devais former des binômes avec d’autres personnes… » Viska ponctua cette phrase d’un geste las de la main : voilà des semaines que ça durait alors que c’était complètement stupide, Jensen et Viska avaient rarement été en binôme pour les devoirs depuis le début de leur scolarité. Les professeurs oubliaient leur tendance respective à vouloir avoir raison… Autrement dit, (même si Viska ne disait pas le contraire, il était possible qu’ils auraient tenté l’expérience dans les jours qui avaient directement suivi sa sortie de l’infirmerie) la blonde ne se faisait pas une règle d’être forcément avec Jensen pour tous les devoirs. Elle trouvait un peu vexant qu’on la réduise à sa relation de couple bien qu’elle admît que c’était un peu sa faute (son côté pot de colle pouvait peut-être prêter à confusion). Et de toute façon, Jensen était bien meilleur élève qu’elle, de ce fait il était nettement plus utile pour relire ses devoirs que pour les faire en sa compagnie l’amour ne fait pas oublier tout sens pratique, merci bien.
« Pour les autres, je ne sais pas par contre, peut-être que de temps en temps ils veulent tester des duos inédits ! » Au demeurant, le problème du niveau scolaire se posait avec presque tous les noms proposés par Ivalyana : Viska était une élève moyenne (faut dire qu’en général elle était très occupée par tout un tas de trucs autre que réviser), correcte aux examens même, mais plusieurs de ses amis étaient proprement brillants ce qu’elle n’était pas. Comme il en fallait plus pour écorner sa confiance en elle une torture de six jours par exemple, elle se consolait en se disant qu’elle pouvait au moins briller par son physique ! Sinon, les chevilles, ça va merci!
« Bref… Tu ne veux pas t’asseoir ? J’ai regardé les pages du manuel sur notre sujet, c’est pas la joie… les inferius c’est vraiment le truc qui fait froid dans le dos. Même en film j’aime pas les zombies. » grimaça-t-elle en posant le manuel sur la table et en le rouvrant à la bonne page pour qu’Ivalyana puisse lire les quelques informations dont elles disposaient. Pour leur devoir, elles devaient réfléchir à comment vaincre efficacement les inferius – après une introduction sur comment ces créatures étaient construites et gérés grâce à la magie noire -. « Charmant, hein ? » ponctua-t-elle avec ironie tout en posant un doigt sur l’illustration. Sincèrement, Viska espérait ne jamais rencontrer des trucs pareils !
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Lun 1 Mar - 15:11
Work~♪ Work~♫ Work~♪Viska Dès mon arrivée, j'avais remarqué qu'elle était plongée dans un livre, je n'avais pas spécialement envie de débattre sur son choix de lecture, qui de toute évidence était pour le devoir. Elle avait cette prestance étrange qui attire autant qu'elle donne envie de ne pas la déranger, sauf que je devais le faire. Je m'excusais et sa réaction me fit sursauter. Entre le claquement de langue et la manière dont elle fermait le livre, j'avais le sentiment d'avoir craché dans son verre. Ce qui n'était pas le cas, même si je redoutais que Jensen lui ai parlé de moi. Un sentiment de crainte qui se confirmait un peu, surtout alors qu'elle me disait de laisser tomber, pour mes excuses. Qu'avais-je fait de plus pour la mette ainsi sur la défensive? Elle m'expliqua rapidement que les professeurs ne voulaient pas qu'elle bosse avec Jensen. J'en étais plutôt surprise, car il était quand même assez bon dans les cours, il n'allait pas la couler.
"C'est nul, il avait parfaitement raisons d'être près de toi et je ne comprends pas qu'on ne vous laisse pas bosser ensemble." Répondis-je avec toute honnêteté. Parfois, les adultes se montrent totalement illogiques. Ils pensent faire du bien au plus jeune, tout en les blessants. N'était-ce pas ironique? Et puis, même en y réfléchissant bien, Viska avait toujours eu de drôle de partenaire d'étude dans les binômes. Non pas que je n'en faisais pas partie, mais c'était désormais le cas. Autant dire que je ne pouvais qu'être la pire camarade de devoir. Même si je n'avais rien fait pour mettre son couple en danger, je ne voyais pourtant pas pourquoi je me sentais si mal à l'aise. Certes, en discutant avec Vanellope je m'étais rendue compte que j'enviais la blonde. Belle, déterminée, forte et tout ce qui rend une personne digne d'une idole. Je n'étais pas la première fille de l'école à rêver un peu de lui ressembler, mais en même temps, je lui trouvais un côté plus froid. Elle avait changé, normal au vu de ce qu'il lui était arrivé, alors pourquoi je me sentais si mal près d'elle? Ce n'était pas l'odeur de l'angoisse, je ne le sentais pas.
"Niveau inédits, je crois qu'ils ont une drôle de manière de le voir. Mettre la Belle et le rat de bibliothèque ensemble doit avoir un certain sens de l'humour." Je n'avais pas dit la bête, craignant qu'elle ne confonde les rôles qui étaient bien claire dans mon esprit. En même temps, j'étais bien plus une bête qu'elle ne pouvait l'imaginer. Certes, je ne me transformais pas comme un loup-garou, mais cela commençait à faire un moment, plutôt long, que je n'avais pas vu mes écailles. Un petit détail qui me fit regarder mes mains en baissant les yeux. Il était bien là, je n'avais aucun doute, je le sentais en moi et il s'agitait parfois pour pas grand chose, mais le doute montait de temps en temps. Comme si je pouvais être une fille normale avec ses problèmes normaux. La vie d'étudiante dans une école prestigieuse, amoureuse du chef de l'équipe de sport qui sort avec la pom-pom-girl la plus jolie, par dessus tout, la renfermée introverti qui n'ose pas parlée d'elle. Un stéréotype parfait en somme, je m'en sortais bien non?
Sa voix me coupa de mes réflexions d'adolescente et me poussa donc à poser mes fesses. Je prenais la chaise voisine pour me mettre sur le côté voisin du banc, pour ne pas me retrouver coller à elle, ni en face comme dans un interrogatoire. Le livre qu'elle glissa sous mes yeux me fit aussitôt froncer les sourcils. Les Inferius, je ne les appréciais pas. D'abord parce que c'était de la magie noire, ensuite parce que c'était horrible. "Je les trouve... triste. Leur corps est profané, utilisé de manière atroce pour être abandonné sans but. Quand on est mort, c'est mieux de le rester. Heureusement, ils ne semblent pas savoir qui ils étaient de leur vivant." Avais-je lu sur leur sujet? Le contraire aurait été choquant vu le nombre de temps que je passais dans la bibliothèque! Je reculais l'ouvrage pour ne pas continuer à admirer l'horreur de la créature. Franchement, qui avait pensé que c'était une bonne idée de créer des êtres de la sorte? "Le prof a été sympa pour le coup. J'ai pas mal lu sur eux et je pense qu'il le savait. " Je ne me vantais pas, qui trouverait que c'est une bonne chose de savoir beaucoup à défaut d'avoir une vie sociale? " En fait, ils ont tendance à être trop bête et se contenter des ordres de bases. Même si, il est impossible que quelqu'un d'autre que leur créateur les faces réagir, ils ont une énorme faiblesse: le feu. Leur corps est condamnée à ne plus changer, mais ils sont déjà mort depuis plus ou moins longtemps. Les sortilèges ne sont pas très efficaces quand ils sont utilisés en nombre. Fait un barbecue géant et tout rentrera dans l'ordre." C'était certain, je devais passer pour une grosse pyromane bien folle. Au moins je connaissais la théorie, la pratique, c'était autre chose. Je haussais les épaules avant de regarder Viska, parler pour dire quelque chose m'avait enlevé l'envie de fuir.
Puis je me suis souvenue d'un détail important. La blonde, elle avait été brulée. Du moins, c'était l'une des rumeurs que j'avais entendu. Est-ce que le professeur avait bien fait de nous mettre un tel monstre entre les pates? Je commençais à en douter. Je craignais le pire après avoir parlé trop ouvertement. "Ouai, le feu c'est le seul truc efficace avec eux. C'est assez triste de ne pouvoir reposer en paix que comme ça." Triste, je repensais au fait que les os d'un basilic reposait en paix sous nos pieds. Autant dire que ma joie de parler créature s'effondra dans le silence. Que pouvais-je bien dire pour rendre la conversation meilleur? Je ne voulais pas parler de Jensen, c'était un truc trop sensible entre nous deux. Du moins, je le voyais comme ça. Parler du beau temps? Ca avait tellement bien marché avec Emrys! Les histoires de Vanellope, je devais être la dernière au courant, Viska était plus proche d'elle, du moins je le pensais. Mon attention se tourna vers mon sac duquel je sortis un parchemin et de quoi écrire, ainsi que le dernier livre que je lisais qui parlait justement des créatures nées de la magie noire. Super le cours de défense, merci les idées noires!
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Lun 1 Mar - 22:17
Work, work, work« Hum… ça ne me dérange pas vraiment de ne pas être en binôme avec Jensen. Il est vraiment meilleur que moi en cours, j’aurais l’impression de le ralentir. » commença-t-elle à expliquer avec simplicité car Viska disait toujours ce qu’elle pensait. Elle était quelqu’un d’assez « transparent » : tout ce qu’elle ressentait se remarquait à ses gestes, son visage, mais il était rare qu’elle n’accompagne pas ces expressions des mots qui allaient avec. Franche et honnête à l’excès – parfois elle pouvait blesser à dire tout ce qui lui passait par l’esprit, principal point commun qu’elle partageait avec Vanellope qui le lui pardonnait donc plus volontiers que d’autres -, elle détestait autant l’hypocrisie que le mensonge. « Ce qui m’ennuie en réalité c’est l’attitude des professeurs qui font comme si le problème c’était mon couple et pas que mon père biologique soit un connard incestueux. » Elle exagérait peut-être un peu mais son dernier entretien avec la directrice de l’école lui avait vraiment laissé cette sensation que les professeurs se mettaient la tête dans le sable : c’était tellement plus facile de s’occuper de ce qu’ils avaient sous le nez puisqu’ils n’étaient pas capable d’attraper l’ex mangemort. Sauf que Viska ne considérait pas que son histoire avec Jensen soit un problème, elle faisait très attention à ne pas être une gêne pour son petit ami, et lui se montrait parfaitement attentionné à sa façon disons : les adultes se faisaient une fausse idée de leur relation à son avis ! Ils ont oublié ce que ça fait d’avoir seize ans! Bien qu’elle se sente dépendante de Jensen, elle n’avait pas non plus perdu tout sens commun contrairement à ce qu’ils avaient l’air de penser ! Mais qu’elle ait été enlevée dans l’école ne faisait pas bien, le Ministère et Poudlard avaient perdu la face, ils tenaient donc absolument à tourner cette page, quitte à l’enquiquiner plus que de raison à cette fin !
Elle laissa en soupirant le sujet des partenaires de travail qu’elle ne pouvait pas avoir pour s’occuper de celle qu’elle avait en la personne d’Ivalyana. « Du point de vue des profs, je pense qu’ils préfèrent ta passion des livres à la mienne pour mes cheveux tu vois… en plus, on dirait que tu te déprécies alors que tu es très belle toi aussi, ce n’est pas incompatible d’aimer les bibliothèques et d’être jolie ! » Elle préféra ne pas s’appesantir sur le fait qu’elle-même n’était malheureusement que jolie… il n’était pas dans ses habitudes de dire du mal d’elle vu qu’elle avait pas mal d’orgueil malgré des incertitudes sous-jacentes. Quant à complimenter Ivalyana, elle n’avait pas de problème avec ça, d’ailleurs en d’autres circonstances, la brune aurait été pile dans son cœur de cible : Viska avait un faible pour les brunes et les bruns on remarquera. Mylène, Vanellope… les filles avec qui elle avait eu quelque chose étaient toutes de pimpantes brunettes – chez les garçons, il y avait eu plus de diversité mais c’était aussi plus facile d’en rencontrer remarquez bien -. Mais tout ça, c’était avant qu’elle ne devienne une fille rangée et sérieuse dans un couple traditionnel ! C’était pile pour ça qu’elle doutait que V puisse s’obstiner : un jour l’amour vous tombait dessus et puis c’est tout.
Finalement, elles se mirent au travail ou, en tout cas, elles se mirent à parler du sujet de leur devoir. « Oui, ils n’ont pas l’air d’avoir de conscience, c’est déjà ça. Ce serait horrible s’ils revenaient à la vie pour simplement être.. utilisés. » Et elle ne pouvait qu’approuver aussi l’horreur de la profanation ! Il ne fallait pas être bien pour choisir de faire un truc pareil ! « Tu vois ? Qu’est-ce que je te disais sur les livres ! » sourit-elle en écoutant les explications de la Serdaigle avec une certaine concentration faussement détendue. Cette décontraction affichée se fissura d’autant plus face à la conclusion de l’exposé de la jeune fille. L’idée de brûler des corps lui fila une légère nausée tandis qu’elle avait la sensation de sentir dans son nez l’odeur de chair calcinée qui l’avait prise à la gorge pendant ses séances de torture. Sa peau avait été brûlée… et depuis elle n’était plus très fan des feu, flammes, forte chaleur à proximité de son contact. De toute façon, le seul présent dont Nathan l’avait gratifié, c’étaient de nouvelles phobies toutes plus encombrantes les unes que les autres.
Blêmissant, elle se mit à triturer ses bijoux, bracelet puis collier. C’était un tic nerveux qu’elle avait du mal à contrôler quand ses angoisses remontaient… cependant, elle essaya de garder un semblant de maîtrise puisqu’il n’y avait pas de vrai feu dans les parages, et encore moins de tisonnier chauffé à blanc. C’était triste pour les inferius de finir dans les flammes, elle espérait d’ailleurs qu’elle n’aurait jamais à y mettre le feu elle-même, mais si c’était le seul moyen de les faire disparaître alors soit, c’était ce qu’elle écrirait dans son devoir. Elle n’avait vraiment pas d’autre choix puisqu’elle devait s’assurer une bonne note en défense contre les forces du mal, elle allait donc tâcher de prendre sur elle-même pour rester concentrée autant que faire se pouvait – si c’était uniquement une question de volonté, ça se saurait ! -.
« OK… un bon incendio et ce sera réglé alors. » finit-elle par répondre après un blanc qui s’étira longuement entre elles, le temps que Viska reprenne ses esprits. Il fallait voir le bon côté des choses, elle ne s’évanouissait pas au moins… pour finir leur devoir, ce serait quand même plus pratique en restant consciente ! Ivalyana ajouta quelque chose et la Serpentard la regarda d’un air vide quelques secondes supplémentaires. « Oui, c’est triste… et ce doit être affreux à voir aussi. Sans parler de l’odeur. » Elle porta la main à sa bouche, la nausée revenant au galop. De son autre main, elle chercha dans son sac sa crème pour les mains. Elle l’ouvrit et inspira un grand coup l’odeur de vanille – tous ses produits de beauté avait cette odeur -. C’était un peu violent comme méthode olfactive, mais cela eut le mérite d’être efficace. Elle ferma le tube en soupirant. « Pardon, désolée, j’ai eu un genre de… je ne sais pas… de flash back odorant on va dire. » Heureusement que niveau produit de beauté, sa besace était plutôt fournie.
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Mar 2 Mar - 0:14
Work~♪ Work~♫ Work~♪Viska Ne pas être en binôme avec son copain ne lui posait pas de soucis. Je pouvais imaginer qu'il était facile de parler autre chose que devoir quand pourtant c'était nécessaire. Il faut bien avouer, que personne n'avait manqué d'apercevoir les baisers échangées avant tout le raffut de février. Je me souviens aussitôt de la tête que j'avais fait en les ayant aperçu dans ce magasin de bonbons lors de la sortie Pré-au-Lard. Le pauvre Quino n'avait pas compris cette déception qui m'avait frappé, mais je ne pouvais m'empêcher de me penser que j'étais quand même drôle. "Ils doivent penser que vous ne faites que vous bécoter." Lançais en riant un peu. Je me doutais bien que ce n'était pas le cas. J'avais beau ne pas beaucoup connaître ma binôme du devoir, je savais que Jensen pouvait lui être très professionnel quand il s'y mettait. Il aurait pu réussir à me faire voler sur un balai à terme, sauf que je n'avais plus le vertige donc ce problème tombait à l'eau.
Ce qui ne me surpris donc pas c'est qu'elle confirmait bien que les professeurs se faisaient de fausses idées, bien que ce n'était pas sur le sujet que je pensais. D'autant plus avec cette piquante remarque d'incestueux. Devais-je approuver? Je ne savais pas quoi dire, ni même où regarder. Peut-être que je prendrais le temps de demander à quelqu'un de fiable ce qu'il était arrivé à Viska, mais pas à elle directement. Les horreurs étaient trop récentes, même si elle n'avait enfin plus de cicatrice depuis un moment. Je n'osais imaginer ce que ça devait faire de passer dans ce couloir où elle avait été enlevée. Arrachée à son ancienne vie... Toujours était-il que je revenais sur le sujet de notre binôme. Bien que le doute ne subsistait pas, je fus plutôt choquée par ce qu'elle me disait. "Quoi? Ha non, je t'assure qu'ils en ont marre de me voir lire tous les livres de la bibliothèque. Je crois même que madame Pince va finir par m'interdire d'entrer." Sans le moindre doute, je m'efforçais d'éviter le compliment qui me faisait quand même un peu rougir. On ne me flattait pas souvent, est-ce que c'était si visible que ça? Je n'osais même plus regarder vers elle, tant j'avais les joues rouges. Bon, j'avais bien le droit d'avoir un manque totale de confiance en moi niveau beauté! Ce n'est pas tout le monde qui peut devenir un horrible Basilic qui pétrifie de peur tout le monde, même pas besoin d'un regard mortel tien. Alors entendre qu'on me trouve jolie, je ne savais plus où regarder, quoi penser. Heureusement que le livre sous mon nez me permettait une voix de secoure.
Le mot triste était un peu faible, ces créatures n'étaient pas seulement triste, elles donneraient des cauchemars à un bisounours. Étrangement, ce n'est qu'après avoir tout expliqué sur elles, que je me souviens de deux choses. D'abord j'avais entendu que Viska avait plus que certainement été torturé avec deux feux. Autant dire que je me sentais mal de ne pas avoir été plus délicate sur le sujet. L'autre était une image, j'avais déjà vu un dessin semblable, mais c'était dans mon enfance. Pourquoi je ne me souvenais pas des détails? Ca aurait du me marquer et en même temps non, je n'avais pas peur de ces choses, elles me rendaient juste tristes! Étrange Watson! Pas de doute, j'allais certainement en discuter avec cet oncle dont le foutu prénom m'échappe encore et toujours. Il en riait, moi pas, parce qu'il y avait bien d'autre chose qu'il manquait dans mon crâne.
La pauvre blonde n'était plus aussi colorée qu'au début de la conversation. Son tin pâle, la manière dont elle jouait avec ces bijoux, se rendait-elle compte que ses mains tremblaient un peu? Je pouvais sentir l'odeur de l'angoisse se coller à mon palet telle une pâte crémeuse qui durcie au lieu de fondre. Pourquoi je n'avais pas arrêté de parler? Comme si les mots qui sortaient en flot de ma bouche pouvaient chasser l'horrible sensation, l'atroce odeur. Elle ponctua avec une conclusion bien vif et sans détour, mais je n'étais pas dupe. Je voulais m'excuser, mais ce fut plutôt une affirmation stupide sur la manière de reposer en paix qui m'échappa. Tais-toi! Tais-toi! Me répétais-je dans le crâne en sentant cette ombre s'agiter. Ha non pas toi! Pestais-je en mon fort intérieur, comme si il allait bien sagement attendre que je me calme! Il sentait la peur et l'associait au danger, rien de plus normal ce n'est qu'un reptile! Moi je ne voyais pas les choses ainsi, je savais que c'était mes mots qui avait fait monter les souvenirs chez Viska.
Je m'attendais au pire en voyant sa réaction être plus forte encore. Allait-elle vomir? C'était peut-être mieux non? J'aurai aucun soucis pour nettoyer, puisque c'était de ma faute si elle se sentait si mal. Pourtant, ce fut plutôt l'inverse. Bien que le doux parfum de vanille était toujours présent, ce fut une claque quand elle ouvrit le pot. Le même effet que le chewing gum de Vanellope, mais en plus fort. Un frisson glissa dans mon dos alors que je retenais mon souffle avec les larmes aux yeux. Je me levais rapidement pour m'écarter de deux mètres, peut-être même plus avant d'expirer doucement."Ho par Merlin! J'adore la vanille, mais là... " Je n'allais pas vomir, juste ouvrir la fenêtre la plus proche pour inspirer profondément. "Désolée, j'ai le nez hyper sensible. Tu aurais du voir ma tête devant V quand elle s'est mangé un chewing gum à la fraise!" Rien que d'y penser me serrait la gorge. J'en toussais deux fois avant de frotter mes yeux pour me tourner et la regarder. On avait une de ses têtes toutes les deux.
"Je tâcherai de ne plus jamais te parler de... de bougie?" Ouai, convainquant ma manière de faire comprendre ce que je voulais dire sans le dire. C'était ridicule, franchement les professeurs auraient pu non coller une autre monstruosité que des Inferius! Le pire, c'est que ça me faisait un peu rire, d'une certaine manière. Son parfum m'avait giflé pour elle non?
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Mar 2 Mar - 12:44
Work, work, work« Peut-être... » admit Viska au sujet des bécotages. Que Jensen et elle ne soient pas beaucoup sortis de la chambre du brun pendant les vacances de Noël n’avait pas du aider à prouver le contraire vu que deux des enseignants de Poudlard étaient le frère et la sœur de son petit ami. Elle supposa cependant avec un élan de tact assez rare chez elle que ce n’était pas le genre de chose qu’elle pouvait dire à Ivalyana. Viska avait du mal à comprendre ce qui se tramait exactement entre Jensen et la Serdaigle mais il paraissait plutôt admis que la brune en face d’elle en pinçait pour son copain donc elle ne devait pas avoir très envie d’entendre parler de ses ébats avec sa petite amie… Cette pensée fit de nouveau froncer les sourcils à la blonde parce que même si elle faisait confiance à Jensen, elle n’était pas très fan pour autant qu’une autre fille lui lorgne dessus. Mais Ivalyana avait l’air d’être une gentille fille, une amie de V qui plus est, alors Viska repoussa sa possessivité latente dans un recoin de son esprit : à force d’y mettre des tas de trucs en bazar, l’inconscient de la blonde allait finir par être très encombré, mais pour l’heure c’était pour la bonne cause. Surtout qu’Iva’ riait en lui parlant, pas vraiment l’attitude d’une voleuse de petit ami…
Finalement, Viska lui sourit avec gentillesse et enchaîna : « Ils ne sont jamais contents en fait ! » C’est vrai, quoi, à elle ils lui disaient qu’il fallait qu’elle soit une élève modèle, et Iva qui en était une, ils ne voulaient plus qu’elle lise. Un peu de cohérence ne leur ferait pas de mal ! Mais Viska en avait après l’équipe éducative depuis son enlèvement : elle avait l’impression que personne ne l’avait vraiment écoutée dans les semaines qui l’avait précédé et qu’ensuite ils n’avaient pas du tout essayé de lui faciliter la vie. Certes, tout se passait plutôt bien pour elle – vu ce qu’elle avait vécu, Viska imaginait bien que ça pourrait être pire -, mais c’était uniquement parce que Jensen, Peony, Alexandre et Victoire veillaient sur elle. La Serpentard n’avait pas l’impression que les professeurs puissent retirer du mérite du fait qu’elle réussisse à aller en cours tous les jours. Elle avait à peine mis un pied hors de l’infirmerie qu’elle avait l’impression qu’il fallait que tout redevienne exactement comme avant… En même temps, elle supposait qu’il n’y avait pas de manuel pour expliquer aux professeurs comment on aidait une élève qui avait été enlevée et torturée par son père biologique aux désirs pas nets.
D’ailleurs, Viska était sujette aux flash-back, ce qui était l’un des symptômes du syndrome post-traumatique dont elle souffrait. Au moindre stimuli, c’était comme si elle revivait les moments qu’elle avait passé entre les mains de Nathan. Viska avait presque aussi peur de ces flash-back que des stimulus qui les provoquaient. En général son esprit décrochait et elle s’évanouissait, mais la simple mention des corps brûlés des inferius n’était pas comme si elle était vraiment proche d’un objet brûlant ou que l’odeur était réel, aussi sa réaction fut-elle plus modérée. Elle fut seulement prise de nausée au souvenir de sa propre peau brûlée.
Si elle avait su que cela incommoderait Ivalyana, peut-être n’aurait-elle pas sorti son tube de crème pour faire passer le flash-back, mais elle l’ignorait donc ça lui avait paru être une bonne idée sur le moment. « Ah… pardon, je ne savais pas… je range le tube, regarde. » Sa crème bien fermée, elle la remit dans son sac, ce qui dissipa l’odeur puisque ce n’était jamais que de la crème hydratante pour les mains, pas du parfum.
La nausée était un peu passée grâce à l’odeur de la vanille, Viska en revint donc à l’état qui avait juste précédé, c’est à dire celui où elle triturait ses bijoux pour s’occuper les mains. Peony ne cessant jamais de lui dire qu’elle devait faire attention à son bracelet parce qu’il était plus fin que ceux qu’elle portait avant, elle faisait bouger le pendentif en forme de poignard qui pendait à son cou, sous sa cravate verte et noire. Les deux bijoux étaient des cadeaux de Jensen mais le collier remontait à l’époque où ils n’étaient encore qu’amis. La chaîne avait été brisée par Nathan puis réparée, elle était malgré tout plus solide que son bracelet – on notera malgré tout que ni l’un ni l’autre n’avait jamais cassé de son fait -. Viska finit par remonter les doigts à ses oreilles pour s’attaquer à une de ses boucles, une créole argentée, à la place de son pendentif. Plus elle portait d’accessoire, et plus elle avait d’objet pour passer sa nervosité… qui, elle, ne voulait pas passer.
« Non, c’est bon, ne t’en fais pas pour moi, ça va aller. Ça me prend de temps en temps mais ça ne dure jamais. » Sortant un miroir de poche, elle se regarda d’un air critique et se pinça un peu les joues pour leur redonner un peu de couleur. Elle se remit aussi un peu de gloss – sans odeur, elle vérifia sur l’étiquette préalablement – avant de sourire à sa camarade : « Et voilà, je suis comme neuve ! » Contrôler son apparence pour contrôler ses émotions était une technique éprouvée, au moins pour donner le change. Pour la plupart des gens, si elle avait l’air d’aller bien, c’est que c’était le cas. Ses proches n’étaient jamais dupe d’un tel subterfuge mais il ne leur était généralement pas destiné. Quant à Ivalyana, Viska se doutait bien que vivre la crise en direct faisait qu’elle n’y croirait pas complètement, mais tout ce qui comptait pour la Serpentard était de rassurer l’aiglonne. « Bien… et si nous faisions un sort à ce devoir ? Pour l’introduction, nous pourrions peut-être partir sur des considérations historiques, par exemple la première fois que des inferius ont été utilisés dans des combats, ce genre de chose… ensuite on pose notre problématique, notre plan, et ensuite on déblatère sur la création de ces trucs en première partie, on peut aussi y parler de leur dangerosité, des limites de leurs capacités, tout ça… en deuxième partie on dit leur point faible, meilleurs moyens de destruction... et en troisième partie on fait une sélection des meilleurs sortilèges à cet effet, le comment concret quoi. Ça te paraît bien ? » Viska s’était lancé sur le sujet du travail surtout pour éluder ceux plus pénibles des flash-back et ne pas revenir sur sa maladresse avec la crème. C’était tout elle de trouver des solutions qui incommodaient son entourage franchement ! Ce qu’elle se sentait bête parfois…
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Mar 2 Mar - 23:13
Work~♪ Work~♫ Work~♪Viska Mon rire fut un peu coupé par le peut-être. Tout du moins, pas plus de trois secondes avant de reprendre de plus belle. Viska semblait presque mal à l'aise de l'avouer, comme si il y avait bien plus à dire sur le sujet! Une chose à laquelle je ne me serais pas attendue à entendre, d'autant qu'elle n'avait pas l'air jalouse que j'ai aussi des sentiments pour Jensen. J'aurai bien approfondit les questions sur le sujet, juste parce que je ne pouvais pas avouer qu'à force de les regarder de loin, je ne regrettais en rien de pas avoir fait savoir au Serpentard ce que j'éprouvais. Et puis, il était normal que je reprenne un peu de sérieux, même si j'avais toujours ce mal être en étant devant elle, je me sentais moins comme ayant fait quelque chose de mal.
Les professeurs, on les aime quand on les comprend. Malheureusement, Viska ne savait pas pourquoi les enseignants n'appréciaient pas que je passe mon temps à lire plutôt à me sociabiliser. Je pouvais encore comprendre pourquoi elle avait des soucis avec eux. Personne ne savait comment gérer la situation, moi la première. En évitant de m'approcher de la blonde et de ses gardes du corps, j'avais peut-être un peu trop fuit sa situation. Ne sachant rien de plus que les grandes lignes qui avaient été écrite dans le journal et ce que disait les rumeurs: ces on-dit-que... pas super glorieux comme niveau d'information! Et malgré ça! J'avais réussi à mettre dans une même phrase le fait de faire un barbecue avec des gens pour régler un problème! N'était-ce pas atrocement stupide? Je m'en voulais, bien plus que je ne m'étais préparée à m'en vouloir lors d'une gaffe, ce que j'étais déjà certaine, qui allait arriver.
Ma réaction fut tout aussi spectaculaire que la sienne. Fuir le parfum pour chercher de l'air, j'avais du mal à croire que je pouvais si mal gérer une odeur si agréable. Pourtant, c'était comme si j'avais un tube d'essence de vanille qui collait dans mon nez. Heureusement, ce n'était pas le cas et la première bourrasque d'air frais m'aida à respirer. Je bredouillais une explication qui le fit ranger le tube. "Garde le si ça t'aide à te sentir mieux. Puis tu n'as pas à t'en vouloir, personne n'est au courant." Le doux vent portait des odeurs de forêt et d'océan, parfait pour calmer la petite irritation de ma gorge, par contre mes yeux c'étaient une autre affaire. J'avais beau frotter, ils continuaient de couler. Je devais ressembler à un saint-bernard avec les yeux rouges à cause de l'exposition à l'air. J'avais du mal à croire que mon nez avait aussi mal prit cette invasion olfactive. C'était même pas si parfumer comme crème. Le souvenir du parfum dans le dortoir me revenait, j'avais même été trouvée ma voisine de chambre pour lui demander d'en mettre un peu moins ou d'aérer après. La tête qu'elle m'avait tirée.
Mon regard, du peu que j'arrivais à voir en frottant mes yeux avant de sortir un mouchoir pour les sécher un peu et ainsi reprendre un semblant de normal, se posèrent sur Viska. Elle avait beau dire qu'elle gérait les choses, je voyais bien la manière avec laquelle ses bijoux étaient tripotés. Maladroite idiote! Je me sentais vraiment idiote. Entre Emrys que j'avais froissé en peu de temps et là, j'avais fait paniquer la blonde en moins de dix minutes.
"Tu sais, le devoir peu attendre. Je veux dire, ce n'est pas évident pour toi de gérer tout ça. Je suis peut-être la dernière personne avec qui tu aurais envie d'en parler, mais je ne te jugerais pas justement. Comment le pourrais-je? " Un soupire m'échappa. Je refermais un peu la fenêtre avant de frotter la petite larme au coin de mon oeil pour m'approcher doucement. J'avais l'impression que rester debout me faisait passer pour un professeur alors qu'elle était assise. Aussi, je me mis près d'elle, mais pas trop non plus, je n'avais pas qu'elle touche par accident ma peau qui avait fraichit et prendrait trop de temps pour retrouver une température normale. "Je l'ai dit à personne, mais j'ai passé deux semaines dans un hôpital psychiatrique avant de pouvoir revenir. Le pire, c'est que tout ça..." Expliquais-je en montrant la classe des mains pour regarder les murs et le plafond avant de revenir à elle. "Ca me semble irréelle maintenant. Je suis partie pour une semaine, je me souviens à peine des deux qui ont suivit et la fin du mois fut pénible. Mais le pire, c'est que j'ai oublié tant de chose. Pas seulement durant le mois de février, toute ma vie n'est plus qu'un puzzle avec des trous." Un petit rire un peu cynique m'échappa. Je secouais la tête avant de passer une main dans mes cheveux. J'étais là à lui parler de mes problèmes, pour lui prouver quoi? Que j'avais aussi souffert? Ce n'était pas comparable. Elle avait traversé l'enfer, moi j'avais gouté au paradis. C'était ça l'horrible réalité. Les seuls souvenirs de ce village que j'avais, c'était une parcelle de paradis dans lequel je voulais retourner.
" Je fais comme si tout allait bien. Même si, au fond, je veux seulement retrouver cet état de plénitude qui enlevait tout. Résultat aujourd'hui je ne sais même pas pourquoi je ne parviens pas à faire un patronus. Au moins je n'ai plus le vertige!" Me rassurais-je en souriant, comme si c'était important. Est-ce que tout cela avait le moindre sens? Peut-être devrais-je simplement y retourner. Disparaitre à nouveau, comme si je n'avais jamais rien connu d'autre. Tout oublier jusqu'à ma propre existence. Mon identité avait déjà été chamboulée avec ce passé troué.
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Mer 3 Mar - 10:50
Work, work, workViska restait un peu perplexe face à l’hilarité d’Ivalyana mais elle supposait que c’était une meilleure réaction que si la Serdaigle avait continué à paraître gênée d’être en binôme avec elle. Rire détendait l’atmosphère après tout. L’ambiance alla d’ailleurs en s’améliorant jusqu’à ce qu’elle se dégrade de nouveau à la mention des corps brûlés des inferius. Comme si aucune solution ne pouvait que créer des problèmes supplémentaires, l’odeur de la crème qui devait aider Viska indisposa Ivalyana. La Serpentard s’en voulut un peu car elle avait agi sans réfléchir, par instinct, mais il n’était pas dans sa nature de gêner les autres – sauf s’ils l’avaient cherchée mais c’était une toute autre situation que celle qu’elle vivait actuellement avec la Serdaigle -. « Non, ce n’est pas la peine. De toute façon, ce n’est pas vraiment comme s’il y avait une mauvaise odeur dans la pièce, j’ai juste fait ça sans réfléchir. » Et dans un effort louable de mettre la brune à l’aise, Viska tenta de retrouver un semblant de normalité aussi bien dans son attitude que dans son apparence.
Il semblait cependant que ses efforts ne soient jamais payé de succès car au lieu de parler du devoir qu’elles devaient rendre, Ivalyana voulait discuterelle a comme une sensation de déjà vu, pourquoi les gens voulaient-ils absolument qu’elle parle au lieu d’agir ?, et comme pour l’inciter à le faire, elle donna l’exemple en lui racontant un peu ce qui lui était arrivé pendant le mois de février. Les deux filles n’étaient pas assez proches pour que Viska se soit beaucoup soucié de son absence, au contraire, sachant qu’elle lorgnait sur Jensen, elle s’était satisfaite de ne plus la voir pendant quelques jours, le temps que ça se tasse, au tout début. Et après, si dans d’autres circonstances elle aurait sûrement fini par trouver soucieux que la brune ne revienne pas à Poudlard vu qu’elle était amie avec ses proches (Viska n’était pas sans savoir que V avait été stressée par la disparition de deux de ses amies sur la même période, et il y avait aussi Jensen évidemment), avec son enlèvement, elle n’avait pas été assez disponible mentalement pour ça. Le seul bénéfice de son enlèvement avait été qu’il avait remis un peu de perspective dans le regard que Viska portait sur les gens et les événements : les pseudo rivalités amoureuses, par exemple, paraissaient assez futiles après six jours de torture.
De fait, Viska écouta avec attention les confidences d’Ivalyana. Elle ne savait pas si elle était la bonne personne pour les recueillir mais puisque la brune était lancée… Elle ne fit aucun commentaire jusqu’à ce qu’elle ait terminé de parler. Viska s’approcha un peu plus de la jeune fille et lui prit les mains avec un sourire compatissant. « Je ne suis pas sûre de tout comprendre... » commença-t-elle prudemment, et, en même temps, c’était bien normal vu qu’elle ignorait beaucoup de choses sur Ivalyana (autant à cause des secrets que la Serdaigle devait garder que parce qu’elles ne se parlaient pas beaucoup avant ce jour précis). « Mais ce que je sais, c’est que cela n’a rien de honteux de se faire soigner et de passer du temps en hôpital psychiatrique. Peut-être que le traitement qu’ils t’ont administré t’a causé des problèmes de mémoire, à moins que tu n’aies été hospitalisée à cause d’eux, mais je suis sûre que tu finiras par retrouver ce qui te manque. Quant à ton patronus, c’est un sortilège difficile, certaines personnes n’arrivent jamais à en former un de toute leur vie… alors ce n’est pas si grave si tu as une panne. De toute façon, à quoi te servirait un patronus ? Il n’y a pas de détraqueurs à Poudlard. » Pas en ce moment en tout cas. Viska espérait avoir insufflé assez de douceur et d’optimisme dans ses paroles pour consoler Ivalyana qui paraissait un peu perdue.
La blonde songea alors que c’était probablement à son tour de se confier. Elle entrelaça ses doigts dans ceux d’Ivalyana pour garder une prise consciente sur elle, autant pour le réconfort que parce que parler de son enlèvement induisait chez elle une forte angoisse de s’évaporer de nouveau… tenir quelqu’un était donc un geste rassurant. « Moi aussi ça me paraît irréel ce qui m’est arrivé. Parfois, je me dis que je voudrais revenir en arrière, à l’époque où ma vie était encore relativement simple… avant la douleur, les cauchemars et l’angoisse. Et très souvent, je suis happée et c’est comme si je retournais là-bas, je revis les tortures, j’entends sa voix qui me menace, qui me dit que je suis une poupée cassée dont personne ne veut… je vois ses yeux, je sens les odeurs… et puis je reviens dans le présent, avec les cours, mes amis, une vie d’étudiante normale. Et je ne sais plus ce qui réel : est-ce que je suis encore là-bas, en train de rêver que je suis ici ? Ou l’inverse ? C’est perturbant... » raconta-t-elle, le regard un peu vague, des images de sa séquestration se superposant à celles de la salle de classe et de sa compagne de travail. C’était le cas très souvent, elle avait du mal à se sortir de cette impression qu’elle n’avait pas vraiment quitté son bourreau… il n’y avait qu’avec Jensen qu’elle arrivait parfois à ne plus y penser du tout, même si ça ne durait jamais – surtout que lui aussi pensait encore très souvent à son enlèvement… -.
Elle fit un effort pour s’éloigner de ses souvenirs désagréables, secouant légèrement la tête, ses yeux retrouvant un peu de leur éclat ordinaire lorsqu’elle les reposa sur la brune à ses côtés. De sa main libre, elle recouvra celle jointe à la main d’Ivalyana en un geste qui se voulait réconfortant (mais, encore une fois, la Serdaigle voulait-elle de ça?). « Enfin… tout ça pour dire qu’avoir des problèmes n’a rien d’une tare, il faut rester positives : à un moment, quand on a touché le fond, on ne peut que remonter pas vrai ? » Plus facile à dire qu’à faire, certes, mais Viska était plutôt optimiste. Sa positivité avait été mise à mal par sa rencontre avec l’horreur et la cruauté, pourtant, elle continuait de vouloir croire qu’à un moment, ça irait mieux. Elle s’y prenait peut-être juste mal dans le sens où pour atteindre cet objectif, elle se forçait un peu trop à faire comme si elle allait bien, mais ses intentions étaient bonnes… après tout, elle n’avait que seize ans, il était normal aussi qu’elle ne fasse pas tout parfaitement.
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Jeu 4 Mar - 1:20
Work~♪ Work~♫ Work~♪Viska L'air frais me suivait, chassant l'odeur qui se diluait déjà. J'avais le sentiment que rien de pire ne pouvait arriver et pourtant, tout était possible à Pouddlard! Ironie mise à part, j'assurais que si l'odeur lui faisait du bien, qu'elle n'avait pas à s'en priver. J'avais été surprise, ce n'était pas la première fois, ni la dernière. Je devais aussi apprendre à faire avec le temps que les choses reviennent dans l'ordre, dû moins si c'était possible. C'était là tout le problème, revenir en arrière, revenir dans le temps pour le modifier n'était pas sans conséquence. Pire, il était impossible de changer définitivement ce qui avait eu lieu. Même avec un retourneur de temps, Viska ne pouvait être sauvée, et je ne pouvais me souvenir des pièces manquantes du puzzle.
A défaut de pouvoir la rassurer pleinement, je pouvais néanmoins lui faire savoir qu'elle n'était pas seule. Certes ses amis l'entouraient et Jensen la couvait, mais ils n'avaient pas souffert comme elle, moi non plus d'ailleurs. Pourtant, j'avais été séparée du monde qui était mon confort et j'en étais revenue différente: Tout comme elle. Ce point commun était peut-être l'unique chose que nous partagions. Certes, j'aimais Jensen, mais plus comme une personne que je voulais savoir heureuse, comme un ami qui comptait beaucoup. Ce détail, peut-être en parlerais-je avec la blonde. Même si, elle ne semblait pas jalouse, peut-être ne savait-elle pas? Je doutais que c'était ça, elle devait avoir confiance en son amant. Ce qui me rassurait sur le fait que je n'avais jamais eu aucune chance. C'est plus facile de tourner la page.
Mes explications étaient aussi adroite que de parler des Inferius. Elle doutait de comprendre ce que je disais. Je pouvais vraiment bien me débrouiller! Mon manque de sociale se rappelait à l'ordre, je haussais les sourcils. Moi aussi je ne me comprenais pas toujours, heureusement que je savais tout pour pouvoir donner un sens à mes phrases. Ce n'était pas son cas, ce qui expliquait sans doute la confusion. L'idée de tout lui dire, en commençant par ma nature, me semblait très mal venue. Je risquais de me faire renvoyer, encore, et vu comment ça c'était passé la première fois, je n'avait pas envie de refaire un tour. Et en même temps, ce manque d'explication, ces silences que je devais garder, tous ses secrets et ses mensonges. Ils étaient des poids qui ne cessaient de m'enfoncer dans un marécage derrière un mur que j'avais moi-même ériger pour que personne ne voit ce qu'il se tramait en moi.
Sans prévenir, elle me prit les mains. Son geste se voulait réconfortant, mais j'eu surtout un sursaut de recule. J'avais les doigts bien plus froids que les siens, mais elle ne paru ni gênée ni surprise. Au moins, elle écoutait sans m'interrompre, sans poser de questions. Peut-être que je ne lui laissais pas le temps ni même le choix. Je ne me confiais pas beaucoup, seulement de manière très maladroite. Les confidences a Emrys sur mon ancêtre ne compte pas! Je n'ai jamais parlé de moi! Toutes les conclusions qu'il en a tiré sont donc hors de ma responsabilité, je crois... Certes je m'exprimais soit trop mal, soit trop bien, mais je faisais l'effort d'essayer de ne pas me faire d'ennemis malgré moi. Un effort presque trop désespéré, mais honnête.
C'était à travers cette raison que la blonde pensa que c'était le traitement qui avait provoqué mes trous de mémoires. Je fronçais un peu les sourcils, j'avais bien envie de la couper, mais je ne savais pas si elle n'avait pas raison. Je devais bien avouer que durant cette désintoxication, les rares flash de conscience étaient violent entre vomissement et visions délirantes provoquées par le manque. Rien que d'y penser me nouait l'estomac avec cette nausée agréable. Heureusement, je me doutais un peu plus de ce qui bloquait mon patronus. J'arrivais à le faire, même sans forme animal, avant, le soucis c'était une pièce du puzzle mémoriel qu'il manquait. L'avantage, une pièce du passé peut-être remplacée par une nouvelle. Le tout était d'en fabriquer une nouvelle. Viska avait raison, d'une certaine manière, je finirais par retrouver ce qu'il me manque. Certes, je ne pensais pas à mes souvenirs, sûrement perdu à jamais, mais à ce qu'ils y avaient avec chacun d'eux. Une émotion, un sourire, une larme, un rire, même un instant précieux pouvait se voir un autre prendre sa place. C'était facile quand il n'y avait plus "rien".
Un sourire accompagna mon approbation. Je serrais un peu ses doigts qui réchauffaient les miens, tout comme ses mots. Franchement, pourquoi avais-je autant gardé mes distances? On ne se connaissait pas, mais dans l'immédiat, j'avais le sentiment qu'elle en savait plus sur moi que tous mes proches. Pardon Vanellope! Cette douceur rassurante, que faisait un tel rayon de soleil à Serpentard? Cette dernière glissa lentement ses doigts, je la laissais faire en cessant de craindre que je ne paraisse louche, je l'étais déjà. Le contact doux et agréable calmait cette nervosité dont je n'avais pas eu conscience de son existence jusque là. Je savais, sans expliquer comment, que ce n'était pas la première fois que sa chaleur me faisait du bien, m'aidait et m'arrachait à la peur. Une sensation étrange qui ne m'effrayait pas, je n'éprouvais plus autant de peur de comprendre certaine chose. Le Déjà vu était un signe révélateur que même si j'avais oublié, des traces étaient bien présentes, indélébiles.
Sa voix reprit, moins posée, pour m'expliquer doucement que je ne m'étais pas trompe. Elle éprouvait aussi cette sensation d'être détachée de son identité passée. Ses yeux voyaient quelque chose qui n'était pas là. Je pouvais sentir cet étrange parfum émaner d'elle. Lentement, mais surement, je serrais ses doigts, quitte à lui faire un peu mal. Ces dernières paroles me poussèrent à me pencher pour capter ses yeux."Viska. Regarde mes yeux. Tu sens mes doigts. Écoute ma voix. Sent le parfum de vanille qui persiste, tu es ici et maintenant avec moi. " La technique était simple, s'encrer dans le présent. Même si tout semblait invraisemblable, elle avait besoin de se souvenir que là, elle était avec moi. Je continuais de la fixer jusqu'à ce que je sente qu'elle me regarde. Un sourire doux glissa sur mon visage. Je ne sortais pas ça d'un chapeau à lapin, mais d'un médicomage doué. Devrais-je lui conseiller de s'entretenir avec Magnus? Même si, contrairement elle s'en sortait magnifiquement bien. Certaine personne ne parvenait jamais à revenir dans le présent plus de quelques minutes. Je pouvais bien le dire, je l'avais vu dans l'Asile. Des êtres qui crient tout le temps avant de parler thé pendant une courte pause. C'était flippant, mais pas dangereux. Seulement un moyen pour l'esprit de se préserver de l'horrible réalité.
Cette phrase clichée, elle m'arracha un petit son entre rire et surprise. Je ne pouvais que trouver ça trop vrai."Tu remontes déjà Viska. Moi je creuse encore à l'oblique. Mon trou n'est pas trop profond, je finirai bien par en sortir." Je jouais sur les mots. C'était un peu trop exagéré de dire que je sortirais de ce trou. La malédiction qui me changeait en monstre, elle se manifestait souvent, mais sans me faire avoir la moindre écaille depuis quatre mois. "Merde, j'ai battu mon record!" M'étonnais-je un peu trop joyeusement. Franchement, c'était bien le moment de dire une telle chose?
"Au fait, est-ce que tu veux l'adresse du médicomage qui me suit? Il pourrait t'aider. Le petit truc que j'ai fait un peu plutôt, je sais pas trop si ça t'a aider, mais c'est lui qui m'a apprit ça. Se focaliser sur les sensations présentes et laisser filer tout le reste." Un vrai truc de psychiatre moldu, mais si ça m'avait permit de tenir un basilic en cage depuis des mois, peut-être que ça pourrait l'aider avec ses flashs? Même si on était très différente, sur le vécu, la manière d'agir et de penser, je n'avais aucune doute quand au fait que Viska visait au bien autant que moi. Même si son optimisme m'avait totalement bluffé.
Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Jeu 4 Mar - 16:39
Work, work, workLa Serpentard n’avait jamais froid – encore que les sceaux d’eau glacée que Nathan lui avait renversé dessus avait apporté une certaine nuance à cette assertion -, ses mains étaient donc naturellement chaudes, et douces aussi grâce à la fameuse crème actuellement rangée dans son sac. Qu’Ivalyana ait de son côté les mains très froides ne l’avait pas dérangé, même si à une autre échelle peut-être, la Serdaigle n’était pas la première personne qu’elle rencontrait qui avait une température inférieure à la sienne au toucher. Elle sentit Ivalyana presser sa main et appeler son prénom, elle tourna les yeux vers elle, les images de la cabane de pêcheurs s’estompant pour faire place aux prunelles sombres de sa camarade. « Oui, tu as raison, je suis là, avec toi. » répondit-elle avec simplicité, un sourire rassurant flottant sur ses lèvres avec une pointe d’incertitude. Revenir dans le monde réel n’était pas forcément le plus difficile, c’était y rester de manière durable le plus difficile.
Cependant, cette situation n’était pas sans lui rappeler ce qui s’était passé au lac, lorsque Ivalyana s’était accrochée à elle en proie à l’hypothermie. La brune ne lui en avait jamais reparlé, elle avait fini par se dire que ce moment avait tout simplement été hors du temps. Et pourtant, les revoilà, toutes les deux, dans une situation différente et en même temps similaire car elles se parlaient ouvertement une nouvelle fois sans même se connaître. Non pas que ce soit rare pour Viska d’être franche, c’était sa nature, mais elles étaient quand même main dans la main – ce que la plupart des spectateurs extérieurs auraient trouvé bizarre même si la blonde n’avait jamais caché être quelqu’un de tactile -, et l’ambiance autour d’elle, si angoissante quelques minutes auparavant, était devenue feutrée et nettement plus confortable, un peu comme si elles se comprenaient ?
Et peut-être était-ce le cas puisque, sans savoir que l’autre l’était, elles étaient toutes les deux maudites à cause de leur famille. La nature de la malédiction différait mais c’était un point commun indéniable entre elles qu’elles ignoraient et transcendaient même les mots.
« Ton record ? » répéta-t-elle ensuite, confuse, avant de revenir au point précédent qu’elle avait mieux compris – même si elle trouvait la Serdaigle un peu défaitiste en ce qui la concernait et optimiste pour ce qui touchait son sort de petite blonde pourtant habituée à verser dans la positivité -. « Je ne remonte pas vraiment, enfin… je suppose que si, un peu, mais je ne vais pas encore assez bien… je suppose que ces choses là prennent du temps... » commença-t-elle avant d’aborder l’autre point. « D’ailleurs, je ne crois pas que tu creuses, tu dois être comme moi, sur une remontée un peu lente. De toute façon, ça ne va jamais aussi vite qu’on voudrait, sinon ce serait trop facile. » Viska avait pu constater récemment qu’entre vouloir et pouvoir, il y avait parfois un fossé. Ce fait avait été beaucoup moins évident pour elle dans le passé, elle avait cru jusque là qu’avec de la volonté on pouvait presque tout accomplir. Et bien non, ou en tout cas pas en matière de santé (mentale ou physique). Cela entrait dans le champ de ce qu’elle ne pouvait pas contrôler et cela n’avait rien de facile de l’accepter. Viska n’était même pas certaine de l’avoir encore fait, elle en était plutôt au point où elle reconnaissait ses limites non sans parfois être tentée de vouloir les dépasser.
« Oui, pourquoi pas ? Je pense que mes parents ont prévu que je vois un psychologue ou un psychiatre moldu, mais on ne sait jamais. » De toute façon, en l’absence de nouvelle concernant Nathan, elle ne savait pas bien où elle irait l’été prochain mais certainement pas chez ses parents. Le monde moldu était son terrain de chasse, Viska ne pouvait pas se permettre de redevenir sa proie… Non pas qu’être à la rue soit quelque chose qui l’inquiète, elle savait pouvoir compter sur sa tante – chez qui elle passait généralement déjà du temps pendant l’été pour s’entraîner en temps normal – et elle avait plusieurs amis qui vivaient dans le monde sorcier (dont Jensen), elle trouverait bien un endroit où se cacher de Nathan. Si elle était assez confiante sur ce point, on ne pouvait pas dire qu’elle le soit sur la capacité des adultes à la protéger, ils n’avaient pas été d’une efficacité folle jusque là…
Quoi qu’il en soit, pour sa thérapie à venir – qui était absolument nécessaire, elle s’en rendait compte (les évanouissements étaient un indice que personne ne pouvait manquer, pas même elle) -, elle comptait voir quelqu’un, elle ne savait juste pas encore qui. Poudlard n’avait pas vraiment l’air de s’occuper des maladies mentales et autres traumatismes, ce que Viska continuait à trouver très bizarre alors que cette école vivait des tragédies de façon cyclique depuis soixante-dix ans. « C’est rassurant parce que c’est ce que je fais en général, sauf quand je pars trop profondément dans mon trauma… mais dans ces cas-là je m’évanouis avant même d’avoir le temps de me rendre compte de ce qui se passe. » En général, elle s’accrochait à la présence de Jensen, car il était très souvent près d’elle depuis son retour. Mais il arrivait qu’elle agrippe simplement à qui était là car ses angoisses arrivaient principalement quand elle confronté à certaines pensées ou stimuli et lorsqu’elle était avec ses proches, ils faisaient généralement leur possible pour que ça n’arrive pas. Viska se rendait compte de la chance qu’elle avait d’être aussi bien entourée malgré les épreuves – bien qu’assez naïve sur certains points, elle connaissait assez l’histoire de l’humanité pour savoir combien ce qu’elle avait était précieux -.
Sans lâcher la main d’Ivalyana, Viska jeta un nouveau coup d’oeil à leur manuel : « Que fait-on pour le devoir ? On le commence ou on laisse tomber pour aujourd’hui ? » Elle soupira, elle se sentait un peu fatiguée mais en même temps il fallait absolument qu’elle ait une bonne note à ce devoir. Il serait peut-être plus sage de simplement se remettre au travail pour être débarrasser de cette dissertation sur les inferius une bonne fois pour toute, le sujet n’en serait pas moins horrible plus tard.