Ξ Sujet: Arracher le pansement [PV] Sam 7 Nov - 11:21
Alan venait de quitter Viska stop au drama, non ils ne sortaient pas ensemble : la sorcière était tombée sur lui dans un couloir proche de la bibliothèque, à vrai dire, au plus mauvais moment. Enfin, leur l'avenir leur dirait si cette rencontre avait été ou non efficiente, productive et inespérée. Pour l'heure, Alan était convaincu qu'il ne pouvait rien y avoir de pire. Si encore il était tombé sur Quino ou Prue, il s'auto-convainquait que ses deux meilleurs amis auraient fait preuve de plus de clémence que ne l'avait fait Viska. La jeune fille, en plus d'être intraitable, ne lui avait pas laissé le choix : soit il parlait, soit elle le faisait pour lui. Alan était persuadé que ses deux amis de Poufsouffle n'auraient pas été si fermes, et obtus et savait qu'ils auraient abondés en son sens : parce que eux, savaient qu'ils pouvaient lui faire confiance. A vrai dire, Alan ne savait pas du tout comment il aurait réagi s'il avait du raconter toute son agression à Quino et Prue. Il ne savait d'ailleurs pas trop non plus comment eux auraient réagi. Il aurait craint une réaction impulsive, sûrement, comme à l'accoutumée, qui aurait envoyé directement les deux Poufsouffle dans les griffes d'Evan. C'est précisément pour ça qu'il n'avait parlé de rien à personne. Il connaissait trop bien Joaquin et Prudence pour leur faire confiance. Mais non, c'était bel et bien Viska qui avait surpris son altercation avec Evan et l'avait forcé à tout dire. Maintenant la vipère était la seule à connaître toute la vérité, ou presque. Quoiqu'il en soit, Alan ne savait pas non plus ce qu'il allait faire, maintenant. Il avait promis à la verte et argent de s'en occuper, mais maintenant qu'il avait pensé à une ébauche de plan, celui-ci lui paraissait tout simplement infaisable. Il se demandait si seul il aurait le courage de le faire.
Le sorcier arriva dans la salle commune de Poufsouffle à toute allure. Il avait besoin de se retrouver seul dans sa chambre : seul, enfermé, à l'abris de tout regard et en sécurité. C'est là-bas qu'il pourrait faire un vrai point sur ce qui venait de se passer et qu'il pourrait efficacement réfléchir à la suite. Il le devait, de toute manière. S'il ne faisait rien, c'est Viska elle-même qui irait s'en prendre à Evan et ses sbires. Même si Alan savait la sorcière courageuse et surtout très douée au combat, il n'était pas aussi optimiste qu'elle sur l'issue du combat. Et puis de toute façon, il exécrait la violence, alors s'il pouvait faire en sorte que rien ne se finisse en bain de sang, c'était ça de pris. Assez de sang avait déjà coulé.
Le sorcier ouvrit la porte du dortoir et constata avec plaisir qu'elle était vide. Alan ferma la porte, tourna la clé de la serrure et demeura immobile, là, à l'entrée de la chambre. Il avait presque oublié son échange avec Evan : Alan savait qu'il avait eu peur, mais il savait aussi qu'il n'en avait rien montré, pour une fois. Hélas, ce qui l'énervait, c'était ce que lui avait dit Viska. Elle avait clairement insinué qu'il avait pris toutes les mauvaises décisions, qu'il avait cédé à la peur et qu'il avait tourné le dos à ses amis c'est résumé mais l'idée est là : en somme, il avait été la pire personne de l'univers. L'injustice de la situation fit monter en l'Irlandais une rage sourde : on l'avait agressé, battu à mort, on avait brisé sa baguette et lui avait fait comprendre qu'il était moins qu'un déchet, une aberration de la nature, que sa seule présence n'aurait jamais du exister, et Viska elle, trouvait encore le moyen de relever à quel point il était imparfait. Alan donna un coup de point dans l'armoire de Joaquin, la plus proche. Le bois venait de se casser, mais Alan n'y prêta pas attention : il se dirigea sur son lit et s'assit dessus, les coudes sur les genoux, le visage dans les mains.
Pardon d'avoir fait ce qu'on pouvait ! Elle croyait que c'était facile ? Alan ne pouvait pas s'empêcher de trouver les mots de la sorcière extrêmement durs, mais il savait qu'au fond elle avait raison. Et seul un ami aurait pu faire preuve d'autant de sincérité on peut aussi faire preuve d'empathie aussi, hein. Elle lui avait fait remarquer à quel point il avait négligé ses amis pendant ces longs mois, mais avait-elle noté à quel point aucun de ses amis à lui ne s'était posé la moindre question ? Aucun n'avait découvert la supercherie ! Il fallait être honnête, Alan avait tout fait pour : il avait redoublé d'ingéniosité pour tromper les apparences, jamais Quino, Prue ou un autre n'aurait pu soupçonner quoique ce soit. Parce qu'hélas, l'image du sorcier qui se noyait dans les révisions était une image tout à fait crédible ! Alan ne cessait de rabâcher depuis sa première année que les BUSEs étaient une étape importante, voire primordiale, il n'y avait donc rien d'extraordinaire au fait que le sorcier se noie dans des révisions jusqu'à pas d'heure. Tout ça tombant l'année où tous ses amis semblaient toucher aux joies du flirt et de l'amour, autrement dit l'occasion parfaite de faire une bonne tapisserie. Et pour ce qui était de l'agression en elle-même, il avait tout fait pour maquiller ça en accident de Quidditch, et c'était passé crème.
Le sorcier sentit les larmes monter : il savait ce qu'il avait à faire, il savait que sa seule échappatoire était de confronter Evan. C'était à la fois simple et tellement difficile. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre ? Parler de son agression – qu'il savait à présent ne plus être la seule de l'école, Viska elle aussi ayant été agressée comme par hasard – aux professeurs était une méthode facile, efficace, mais surtout extrêmement lâche. Alan n'était pas lâche. Il n'était pas le plus courageux des sorciers, mais aurait été incapable de dénoncer quelqu'un de qui il aurait peur. Non, il devait avant ça confronter Evan, lui montrer qu'il n'avait plus peur de lui, il devait gagner. Tant ce que combat n'aurait pas été fait, l'Irlandais vivrait toujours dans la peur. Evan n'était pas le problème, il était le symptôme. La peur était le vrai problème, et voir combien Viska ne craignait personne et serait un soutien sans faille pour lui lui redonnait un peu courage. Il ne voulait plus vivre dans la peur, la vipère lui avait bien fait comprendre que ce n'était pas une vie. A partir d'aujourd'hui, tout allait changer.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Dim 8 Nov - 20:43
Joaquín & Alan
Janvier 2016
Le bal de Noël et les vacances qui l'avaient suivi avaient eu un effet positif sur Quino : tout d'abord, il s'était réconcilié avec Stef, en partie grâce à Victoire et Alexandre, bien que ceux-ci n'aient pas eu conscience de leur implication dans cette pacification bientôt plus d'explications dans le topic du Bal. Ensuite, ces deux semaines loin de toute l'agitation de Poudlard pour ce qui est de celle dans le foyer Kostas, il est habitué et surtout, c'est souvent lui le premier à foutre le bazar l'avaient fait réfléchir : Dahlia semblait bien accrochée à ce cher Montgomery et Quino n'allait pas attendre éternellement que ce couple sans allure se sépare ; de toute façon, comme tout garçon de son âge, il avait sa fierté et surtout, de nouveaux horizons à explorer. Il en était venu à la conclusion que ça ne lui coûterait rien d'aller vers d'autres filles. Après tout, s'il se prenait un râteau, il avait plus d'un tour dans son sac pour contourner ce genre de situations gênantes « Ah mais je rigolais hein. C'était pour voir ta réaction. Tu sais bien, je suis un grand blagueur moi… ha ha ha… » De plus, il avait bien remarqué une petite blonde de quatrième année qui sortait du lot et il s'était dit qu'il commencerait son enquête sur elle à la rentrée « T'es vaccinée ? T'as fait les tests du covid ? Pas de malédiction familiale à déclarer ? Tu ne te transformes pas en animal géant lorsque tu t'énerves ? ». Joaquín Kostas retrouvait petit à petit cet esprit "carpe diem" et il était hors de question qu'il passe le reste de sa scolarité à se morfondre par rapport à ses sentiments pour Dahlia qui ne le mèneraient nulle part. Peut-être même qu'il serait prêt à confronter la préfète de Serdaigle et à la regarder dans les yeux si elle l'apostrophait à nouveau plein de love.
C'est donc de merveilleuse humeur que le jeune gréco-argentin se promenait dans le château ce jour-là. Comme Alan avait voulu se rendre à la bibliothèque, il l'avait laissé sur un « Je vais éviter le plus possible de m'approcher de cet endroit. » et était parti en direction des cuisines avec Prudence le QG des Poufsouffle, en soi. Hors de question d'occuper son temps libre par de l'étude… Il avait bien d'autres chats à fouetter. Arrivé aux cuisines, il remplit un panier de brownies au chocolat « Pas plus haut que le bord, Dobby » puis il se dirigea vers sa salle commune ; le trajet, pourtant court, fut suffisant pour qu'il ait fini d'engloutir toutes ses friandises à son arrivée. Comme Quino ne pouvait pas accompagner Prue jusqu'à l'intérieur de son dortoir « Ben merde, je voulais mater des meufs en sous-vêtements moi… Ah non, c'est Alfie, ça étant donné que cet endroit était interdit aux garçons - tandis que celui des garçons était complètement accessible aux filles ! - il entra dans la pièce qu'il partageait, notamment, avec son meilleur ami. Personne à l'horizon, cela signifiait que le jeune sorcier pouvait se lancer dans un karaoké de folie dans la salle de bains sans craindre de casser les oreilles de ses camarades comme s'il en avait quelque chose à faire en temps normal… ou de se faire déranger en plein solo du deuxième couplet de Daddy Yankee dans "La Gazolina". Si Alan révisait à la bibliothèque, il en avait pour un moment tandis qu'Adam et les autres garçons flemme d'inventer d'autres prénoms devaient vaquer à leurs occupations. Comme on n'était jamais assez prudent, une fois dans la salle de bains, Quino verrouilla tout de même la porte à l'aide d'un simple Alohomora.
La porte du dortoir s'ouvrit alors que le poursuiveur des blaireaux finissait de s'époumoner sur une chanson de Juanes. Le timing n'aurait pas pu être meilleur. Le gréco-argentin décida d'opter pour le silence, surtout qu'un remue-ménage commençait à se faire entendre de l'autre côté de la porte. Bah alors, le nouveau venu voulait déplacer le mobilier ? Avec la magie, il y avait des moyens bien moins bruyants. Comme il avait terminé sa douche, le garçon se sécha avant d'enfiler ses habits en faisant le moins de bruit possible. Puis, doucement, il poussa la porte, après l'avoir déverouillée doucement, avant de surgir en sautant dans son dortoir. « Aha ! » s'exclama-t-il en pointant un doigt accusateur vers l'autre personne dans la pièce, qui se révélait être Alan. Apparemment, la bibliothèque avait dû le saouler : très bien, s'il se rendait compte qu'étudier tous les jours pour les BUSEs était barbant, il n'était pas encore perdu pour la science. Quino jeta alors un coup d'œil à son armoire et se rendit compte qu'elle était bien défoncée. « Ben alors, t'aimes pas la composition de mon espace personnel ? » demanda-t-il d'un ton amusé, loin de se rendre compte que son meilleur pote n'était pas au meilleur de sa forme - ce qui, au final, ne changeait pas vraiment depuis le début de l'année. Comme Alan était dos à son ami, il n'avait pas remarqué les traits de son visage qui s'étaient durcis.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Dim 8 Nov - 23:49
Alan était loin de s'imaginer ne pas être le seul dans la chambre peut-être parce qu'il n'est pas dans la chambre mais dans la salle de bain, peut-être ? et ce pour une raison simple, il n'avait pas entendu de bruit, ni pensé que quelqu'un pouvait se doucher au même moment depuis quand tu te douches toi ? Ça fait pas genre 6 jours que tu mets le même tee-shirt ?. Une fois assis sur son lit, Alan essaya de faire le point : Viska avait été très claire, s'il n'agissait pas tout seul, et dans un délai assez court, c'était elle qui s'en chargerait. Hélas, l'Irlandais lui faisait assez confiance pour mettre ses menaces à exécution elle a mauvais caractère en ce moment Viska, vous ne trouvez pas ? : restait à définir quand expirait ce délai : Alan avait besoin de temps pour échafauder un plan, et surtout pour se préparer mentalement. Qu'allait-il faire ? Il devait en parler à un professeur, oui, mais lequel ? Le professeur Mongtomery-Bones était une évidence : elle était sa directrice de maison et surtout, son professeur préféré. Elle était très ouverte d'esprit et à la fois très juste, il le faisait entièrement confiance pour faire ce qui était juste Mr Carmichael, vous avez menti à vos amis pendant de longs mois, vous êtes donc exclu de Poufsouffle. Le professeur Clarks sera ravi de vous accueillir à Gryffondor. M. Law, veillez faire visiter votre salle commune à Mr Carmichael et vous occuper de lui je vous prie. Mais devait-il le faire, avant de confronter Evan, ou après ? S'il le faisait avant, il prenait le risque qu'elle ne lui laisse pas le temps d'intervenir. Or, Alan comptait bien faire face à son agresseur – le chef des agresseurs en fait, leur leader à ses demeurés – avant qu'on ne le sanctionne. Oui, c'était une certitude : s'il n'avait pas l'occasion de le confronter, sa peur de lui resterait vivace et il ne s'en dépatouillerait jamais. Il voulait – ne plus – avoir peur – d'Evan Law. C'était son objectif pour l'heure pas gagné. Or, si Alan le faisait après, il perdait l'avantage de la protection des professeurs. Une fois les professeurs au courant, s'il lui arrivait quelque chose, ils sauraient que c'était un coup d'Evan Si vous retrouvez mon corps dans un endroit absurde, rappelez-vous bien, c'est Evan Law ! Law!. Et en même temps, Alan en avait déjà parlé à Viska qui ne sera plus des nôtres d'ici peu, comme par hasard et comptait bien le faire à Prue, Quino, puis à Teddy, Joséphine et Tempérance. Quand il aurait leur avis sur la marche à suivre, il se sentirait déjà moins seul. Et surtout, ils feraient office de témoins gênants pour Evan en cas de procès ça part loin cette histoire, hein ? Vive les imaginations fertiles!. Mais hélas, en parler n'était pas si facile à faire !
Alan crut mourir quand Quino sortit de la salle de bain comme un sauvage Putain le CON ! AH !. Il lui lança involontairement un regard noir qui aurait suffit à pétrifier plus d'un Colin Crivey n'importe qui, avant de reprendre ses esprits. Mais qu'il était bête, parfois ! N'arrêtait-il jamais de faire des blagues ?
- Tu as bien choisi ton moment pour l'infarctus, tiens. Lança Alan, amer et aussi un peu surpris. Il ne s'était pas attendu une seule seconde que quelqu'un surgisse de la salle de bain et si j'étais nu, tu y as pensé ?!.
Ça aurait été drôle, quand on y pense : Viska qui l'obligeait à avouer la vérité à tout le monde, et Alan qui succombait d'un infarctus – même pas dû à Evan en plus – dans la foulée Humour, ahhh, humour quand tu nous tiens. La présence de Quino dans la chambre ne pouvait tomber plus mal, en fait la vie n'est pas un gag, Quino, ok? et en même temps, maintenant qu'il y réfléchissait, elle ne pouvait pas mieux tomber. Ne serait-ce pas un signe de la vie, afin de l'obliger à se confier ? De toute façon, il n'avait plus la force de mentir, plus maintenant et à personne, pas après la discussion avec Viska .
- On peut parler Quino, s'il te plait ? Tu peux t'asseoir, j'ai quelque chose d'important à te dire. Alan Carmichael, casseur d'ambiance depuis 2016.
Et oui coco, l'heure était grave ! Alan n'avait jamais vraiment eu de discussion sérieuse avec son meilleur ami : il fallait dire que c'était compliqué avec lui : l'Argentin n'était pas livré avec une notice et Alan n'avait jamais réussi à trouver le bouton 'stop'. Il savait cependant que Quino en était capable et maintenant était peut-être le bon : Alan savait que son meilleur ami n'avait rien prévu de plus urgent il prend une douche, une DOUCHE ! C'est qu'il doit avoir au taquet de temps mort!. Alan était souvent le rabat-joie du groupe, pourtant l'Argentin ne se départait jamais de sa bonne humeur. C'était sa force, c'était ça qu'Alan aimait. Mais cette fois, pour changer un peu d'habitude, l'Irlandais n'avait pas besoin d'un meilleur ami farceur, mais d'un meilleur ami qui saurait l'écouter et comprendre combien il était en détresse. Plus que jamais, il avait besoin de lui.
- Bon, voilà, je vais faire vite, comme pour arracher un pansement : je t'ai menti. Merci, bonne soirée ! C'était succin et un peu trop résumé, oui. Il allait falloir en dire un peu plus Bon il faut vraiment que je te laisse, mes vrais amis m'attendent. Bisous !
- En fait je te mens et je mens à tout le monde depuis la rentrée. Tu te rappelles de l'attaque du cognard, en septembre ? Tu as vu ma tronche ce jour là ? Et bien c'était pas un cognard, c'était trois garçons qui m'ont tabassé dans les toilettes. L'histoire était sordide et pouvait s'arrêter là et Alan mit un petit temps afin de regarder si Quino le croyait. C'était Quino le plaisantin du groupe plaisantin, mot interdit depuis 1810, pas Alan, et ce n'était de toute manière pas sa marque de fabrique de rire sur un sujet pareil. Il devait comprendre que tout ça était sérieux. Il laissa quelque temps à son meilleur ami pour digérer l'information, s'attendant à quelques questions de sa part.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Ven 13 Nov - 14:31
Sans surprise, l'humeur du capitaine n'était pas au beau fixe. Ben voyons, le contraire aurait étonné Quino. Cela faisait un bon moment que ce dernier n'avait pas réussi à extraire un sourire de son meilleur ami, et pourtant, il redoublait d'efforts pour trouver des blagues à deux balles originales. Aucun doute, Joaquín Kostas serait bientôt l'énergumène le plus drôle que Poudlard ait jamais connu, après les jumeaux Weasley. En tout cas, c'était un but à atteindre ; qu'en avait-il à faire des BUSEs ou des ASPICs si au moins on lui reconnaissait son humour inégalable ? Peut-être qu'il devrait d'ailleurs songer à mettre en place une fuite de Poudlard spectaculaire, comme l'avaient réalisé Fred et George. Victoire avait été ravie de décrire à son ami de manière détaillée les prouesses de ses oncles à l'époque de leur scolarité à Poudlard, quand une certaine Ombrage était à la tête du château. Après, Quino avait beaucoup d'attaches à l'école de sorcellerie écossaise, aussi n'envisageait-il pas de la quitter de sitôt. Il restait qu'il éprouvait une grande admiration à l'égard des jumeaux Weasley.
Au moins, l'irruption du gréco-argentin dans la salle commune avait fait son effet : Alan avait frôlé la crise cardiaque non mais sinon, Quino est un très bon ami, j'vous jure. Néanmoins, au vu de sa réaction, son camarade de chambrée poussa un long soupir. Quino connaissait ce regard et cet air dépité : l'Irlandais n'allait pas tarder à lui demander à parler de manière sérieuse. Forcément, ce simple adjectif suffisait à filer la chair de poule au jeune Kostas laissez-moi dans mon monde de licornes et de bisounours, je vous en supplie !. De fait, le blond invita son ami à s'asseoir parce qu'il devait lui avouer quelque chose d'important, ignorant carrément sa question sur le mobilier « C'est important pour moi de savoir comment on pourrait améliorer notre dortoir : j'avais personellement pensé à faire un énorme trou dans le toit pour qu'on puisse observer les étoiles le soir. On est en janvier après tout, le climat est des plus agréables. ». Quino espérait au moins qu'il y aurait un potin croustillant à se mettre sous la dent. Las, le garçon acquiesça et s'exécuta. « Ok… » Il prit place sur le lit d'Alan à ses côtés et ouvrit grand ses oreilles.
Le poursuiveur des blaireaux ne put retenir une exclamation de surprise quand son meilleur ami lui confia lui avoir menti. « Tu m’as… menti ? » répéta-t-il, assimilant l'information peu à peu. Jamais les deux Poufsouffle n'avait eu de secrets l'un pour l'autre. Même lorsqu'ils craquaient chacun pour des personnes tout à fait inattendues, ils s'étaient livrés l'un à l'autre. À l'époque où Magicis Sacra contrôlait le château, ils s'étaient réuni pour tenter de mettre en place un plan pour se révolter. Ils avaient partagé tellement en quatre années et demie et là, il lui lâchait cette bombe. Leur relation était-elle en réalité basée sur un mensonge ? Quino n'eut pas le temps de se poser plus de questions car Alan enchaîna sur un discours de plus en plus inquiétant. Le gréco-argentin acquiesça à l'évocation de l'accident avec le cognard en début d'année. Evidemment qu'il s'en rappelait : son meilleur ami était rentré défiguré du stade de Quidditch en prétextant avoir fait tomber la malle contenant les différentes balles de jeu. Finalement, une autre bombe fut larguée, encore pire que la précédente. Cette révélation eut l'effet d'un coup de fouet sur le jeune sorcier. Le mot "tabassé" résonna dans sa tête. Sur le coup, il avait perdu sa bonne humeur et son sourire ; ses sourcils s'étaient froncés et il se mordillait la lèvre inférieur en s'imaginant le scénario que son capitaine venait de lui décrire.
Vu le ton utilisé par Alan, Quino était persuadé que ce n'était pas une farce. Il y avait un ton à adapter en fonction de la gravité des situations et celle-ci était on ne peut plus grave. Dans un premier temps, le garçon porta ses deux mains à son crâne, comme si celui-ci allait exploser. « Ils t'ont tabassé ?! » répéta-t-il à nouveau en fixant le sol, essayant d'assimiler l'information. Dans le monde utopique de Joaquín Kostas, tout était rose et il n'y avait pas de place pour la violence. Hélas, Poudlard restait une école remplie d'adolescents et, qu'ils soient sorciers ou non, il y avait forcément un nombre conséquent d'élèves mal élevés ou de connards, tout simplement. Quino n’avait même pas de mot pour décrire ce genre d’individus sordides, qui s’unissaient à trois pour casser la gueule à un autre étudiant. Il se leva alors brusquement du lit et se mit à faire les cent pas dans le dortoir. Il avait besoin d’évacuer cette tension qui venait de s’installer dans son corps. « Putain. C’est pas possible. » Alan était son meilleur ami, il le considérait presque comme un frère et s’en prendre à lui revenait à s’en prendre à sa famille. Même s’il ne le montrait pas, Quino était prêt à mourir pour sa famille. Puis, d’un ton strict, il se planta devant Alan et le fixa de son regard le plus perçant. « C’était qui ces fils de p*te ? Et t’as intérêt de me dire leur nom parce qu’on ne sortira pas d’ici avant que tu ne me le dises. » Peut-être que ce n’était pas le ton le plus adapté face à quelqu’un qui venait d’avouer s’être pris une rouste dans les toilettes de l’école, mais maintenant qu’il savait que son ami lui avait menti, il voulait lui tirer tous les vers du nez. Si seulement il lui avait dit la vérité dès que c’était arrivé, le jaune et noir aurait pu tenter quelque chose ! Ce n’était pas comme s’il n’avait pas plus d’un tour dans son sac - au sens propre et littéral - pour emmerder les personnes nuisibles du château. Histoire de renforcer ses paroles, Quino lança un Wingardium Leviosa sur la grosse valise d’un de leurs camarades de dortoir et la déplaça jusque devant la porte d’entrée. Personne n’entrerait ou ne sortirait de cette pièce tant qu’il n’aurait pas ses réponses. Le gréco-argentin sentait la rage bouillonner en lui. Il avait besoin de se défouler au plus vite ou sinon il allait commettre un meurtre. Il ne voulait même pas savoir pourquoi les agresseurs s’en étaient pris à Alan, il voulait juste connaître leur identité pour imaginer comment mettre en place leur mort lente et douloureuse.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Dim 15 Nov - 10:55
L'argentin ne put cacher sa surprise quand Alan lui confia lui avoir menti. Il était pourtant vital de le lui avouer, car dans un soucis de transparence, Alan ne voulait plus rien cacher.
- Oui.
C'était honteux, mais Alan ne le vivait pas comme une trahison : le mensonge avait été nécessaire, vital. Il ne leur cachait – à lui et à Prue - de surcroit rien qui ne les concerna directement, puisque c'était bien lui qui avait été la victime de cette agression. Et hormis le mensonge sur le cognard à proprement parler, tout le reste n'avait été qu'omission. Il avait toujours fuit la vérité, mais il ne leur avait plus jamais menti pour la suite.
Comme on pouvait s'y attendre, la réaction de Quino fut douce extrême : le sorcier n'en revenait pas. Il se leva et fit les cent pas dans la chambre et criant à tue-tête que ce n'était pas possible. Alan était calme, serein, il venait d'avoir une réaction aussi violente ou presque avec Viska : il s'y était préparé. Puis c'était Quino ! Sous ses airs de sorcier farceur qui n'avait peur de rien ni personne, l'Argentin était un monstre de sensibilité qui exécrait la violence. Tout comme Alan, en fait, c'est ce qui faisait qu'ils étaient si semblables. Et si fragiles. Hélas, Alan était obligé d'enlever une parcelle d'innocence à Quino s'il voulait lui dire la vérité : lui-même l'avait perdu depuis longtemps.
La réaction du sorcier fut cependant bien pire que celle de Viska : il attrapa sa baguette et lança un Endoloris à Alan pour le faire parler et déplaça une valise devant la porte, empêchant Alan jusqu'à ce qu'il attrape sa baguette à son tour de sortir. Il lui hurla que personne ne sortirait d'ici avant qu'il lui ait dit les noms de ses agresseurs. Dans l'esprit d'Alan c'était très clair : jamais il ne serait assez bête pour les lui donner. Quino était encore plus imprévisible que Prue et Viska réunies paye tes amis impulsifs.
- Je n'ai pas fini. Lâcha t-il d'un ton calme, très conscient sur le fait que la réaction actuelle de Joaquin était inévitable. Alan savait comment calmer Quino, il savait tout du moins comment ne pas l'énerver d'avantage. Lui dire 'non, tu n'auras pas leurs noms' était le meilleur moyen de faire un trou dans la porte de la chambre. Il s'était préparé à une réaction violente, mais le pire dans celle-ci, c'était le fait que Quino n'en demande pas d'avantage : Joaquin se fichait des raisons, ce qui faisait dire à son ami que la vérité vraie le terrifiait encore plus que l'acte en soi. Quino devait deviner pourquoi Alan avait été agressé, pourtant il ne demanda pas confirmation : l'Irlandais jugea que la vérité devait lui faire extrêmement peur. Il n'y avait que ça. Pourtant, il était salutaire pour le capitaine des Poufsouffle de l'extérioriser. S'il ne pouvait parler de ça à Quino, ce poids à l'intérieur de sa poitrine ne s'allègerait jamais.
- Ils... ils m'ont vus embrasser Graham, l'an dernier. Du coup ils ont menacé de s'en prendre à lui si j'en parlais à qui que ce soit Alan rajouta avant que Quino ne saute par la fenêtre Ils m'ont menacé de s'en prendre à vous, aussi.
Alan jeta un regard vers la valise située derrière lui, curieux de connaître la suite des évènements euh, comment ça se passe ? On va se battre pour savoir qui de nous deux sortira d'ici vivant ?. Tout ça rendait fou Quino, pourtant ce n'était pas le but de l'opération. Il aurait voulu que l'Argentin l'écoute vraiment, ce qui voulait dire : lui faire confiance. Il ne voulait bien évidemment pas que Quino s'en mêle, c'était même l'objet de son isolement pendant ces longs mois. Non, il devait régler ça seul, sans l'aide de ses amis.
- J'ai eu peur, c'est pour ça que j'ai lâché tous mes amis, Prue, Viska, toi... J'étais persuadé qu'en vous évitant le problème se résoudrait tout seul. Alan décida de ne pas donner plus de détails sur son agression en soi, ni sur la perte de sa baguette. Il estimait que le visage qu'avait vu Quino à l'infirmerie parlait de lui-même et surtout bien que c'eut été affreux, le harcèlement qui avait suivi avait été aussi redoutable.Viska m'a fait comprendre avec subtilité - tout à l'heure - que j'avais été un gros imbécile. Disons les mots crûment.
Il fit signe à Quino de s'asseoir avant que son cerveau ne sorte par ses yeux et ajouta, soucieux d'être clair avec l'Argentin : ce n'était pas à lui, d'intervenir.
- Ces gars-là m'ont foutu les jetons pendant des mois, j'ai passé un bal de Noël juste... ben affreux quoi. Il regarda son meilleur ami dans les yeux et ajouta. Et tu sais le pire ? C'est que je me dégoute. J'ai été lâche, j'ai eu peur d'eux et je les ai laissés me contrôler ! Il sentait la colère monter en lui Quino, lui, n'était déjà plus là. Son esprit venait de quitter son corps. J'ai été bête, j'ai mal réfléchi... Alan n'était pas réputé pour être bête, il était même plutôt logique. C'était ça qu'il fallait retenir de cette histoire : la peur faisait faire des choses illogiques. Il baissa la tête, le regard entre les jambes puis continua et regard son meilleur ami.
- Du coup j'ai pris la décision de les confronter. Seul. C'est mon combat, ce n'est pas à toi d'intervenir, ni à Viska, ni à Prue. Il ajouta, conscient que le plan paraissait un minimum foireux en tant que tel en tant que quoi ? Avant ça, j'irai tout raconter au professeur Montgomery-Bones. Alan était sûr de lui et serait intraitable : il devait leur faire face. S'il ne le faisait pas, il vivrait toute sa vie dans la peur et se cacherait derrière ses trois amis au tempérament bien trempés. Il était toutefois conscient que Quino ne serait pas facile à convaincre.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Mar 17 Nov - 20:08
Après l'annonce choc de son meilleur ami, Quino se mit à cogiter : premièrement, il n'avait pas été un assez bon ami pour remarquer que l'histoire mal ficelée que le capitaine des blaireaux avait inventé pour justifier ses blessures était complètement fausse. Il aurait probablement dû se pencher davantage sur la question mais, comme cela s'était passé la première semaine de la rentrée, le gréco-argentin avait eu la tête ailleurs : entre ses esquives professionnelles de Dahlia, sa prise de tête avec sa sœur, la reprise de la saison de Quidditch et, accessoirement, des cours, il n'avait pas prêté plus attention que ça au cas de son coéquipier. Deuxièmement, comme ça s'était passé et qu'on ne pouvait pas changer le passé à moins d'être en possession d'un retourneur de temps, il fallait trouver un moyen pour faire régner une certaine justice. Joaquín Kostas n'était pas forcément connu pour être un grand bagarreur ; de plus, il exécrait la violence gratuite. Il n'empêche que, malgré lui, il était devenu excellent dans tout ce qui touchait aux farces et attrapes et il pouvait carrément utiliser ce talent à son avantage : désormais en possession d'une centaine d'objets destinés à énerver autrui, il n'allait pas se priver pour faire de la vie des agresseurs d'Alan un enfer. En attaquant de loin, il pourrait toujours battre en retraite si la situation tournait mal, mais il était plutôt confiant quant à la qualité de ses produits. Avec le week-end qui se profilait, il aurait tout le temps de mettre en place un plan efficace pour se venger.
Néanmoins, vu ce que l'Irlandais avait dû endurer, Quino prit sur lui et il accepta de lui accorder dix secondes d'attention supplémentaires avant de repartir dans un délire de châtiment extrême à infliger aux offenseurs. Schéma classique : les brutes qui avaient surpris Alan et Graham s'échanger un baiser avaient menacés de s'en prendre, non pas seulement au préfet de Gryffondor, mais aussi aux proches du jaune et noir. Le grand brun haussa les épaules à la suite de cette révélation. « Graham est préfet de Gryffondor, si quelqu'un avait essayé de s'en prendre de lui, McGo' l'aurait renvoyé de Poudlard à gros coups de pieds au cul. Et en ce qui me concerne, j'ai assez de FeuxFous Fuseboum dans ma poche pour leur foutre la misère pendant des jours. » rétorqua le poursuiveur des blaireaux. Pourquoi avoir attendu un semestre entier avant de lui avouer cette affaire ?
« Eh ben t'avais tout faux. » soutint le jeune sorcier par rapport au comportement distant qu'Alan avait adopté depuis le début de l'année. À quoi servaient les amis si ce n'est à nous venir en aide dans ce genre de situations ? Apparemment, l'Irlandais avait déjà confronté Viska plus tôt, et sans surprise, elle avait eu une réaction similaire à Quino. La seule différence était que la directrice de la BAM était bien plus redoutable, du moins au combat au corps à corps, étant donné qu'elle connaissait un tas de techniques notamment pour se défendre, mais aussi pour attaquer. La blonde devait carrément être un alliée de taille face à ce genre de problème. « Ouaip, elle a raison. » surenchérit le cinquième année au sujet de Viska. Sérieusement, Quino était à deux doigts d'envoyer en l'air tout le mobilier qui se trouvait à proximité. Seulement, pour le bien d'Alan, il devait encore se contrôler et il tâcha de se rasseoir à côté de son meilleur ami, tendu comme une crampe la référence, c'est cadeau pour ceux qui l'ont, et si vous l'avez pas, je vous parle plus.
Après avoir pris de longues inspirations pour se calmer un tantinet, le garçon posa une main sur l'épaule d'Alan dans une tentative de réconfort. Il ne pouvait pas s'imaginer ce que ça faisait d'être à sa place mais il se jurait d'être, à partir de ce moment, beaucoup plus attentif aux problèmes de son camarade de dortoir. « Mais nan, t'as juste pas su quoi faire… » observa-t-il, en faisant de son mieux pour le rassurer ; c'est qu'il n'était pas vraiment un pro dans ce domaine.
Finalement, le capitaine exposa une idée courageuse : affronter ses ennemis. Le seul problème, c'est qu'il voulait le faire seul, alors que les agresseurs, eux, étaient trois. C'était totalement inéquitable. « D'accord. Bonne idée. Mais un contre trois, c'est pas équitable, donc je viendrai avec toi. » Conscient que son meilleur ami ne céderait pas aussi facilement, il reformula sa proposition. « Ok, je rectifie : je te laisse aller les voir tout seul si tu me donnes leur nom. Ou, au moins, leur maison et leur année. Promis, j'irai pas les voir. Marché conclu ? » proposa-t-il alors en tendant une main ouverte, un semblant de sourire apparaissant sur son visage. S'il fallait qu'il mente à son tour pour mettre de l'ordre dans cette affaire, il le ferait, foi d'Helga Poufsouffle ! Au final, il n'avait pas besoin de l'identité de ces connards, il lui fallait juste savoir à quelle maison ils appartenaient et leur âge approximatif. Depuis le début de l'année, Quino travaillait sur un prototype de catapulte de bombabouses à tir automatique et il s'avérait que cette invention était prête à être testée. Il n'avait plus qu'à se positionner face au groupe d'élèves - disons, au hasard, des Gryffindors de sixième année qui sortaient de leur cours d'Histoire de la magie - et de les bombarder de boules puantes. Il y aurait forcément les agresseurs dans le lot et Alan serait un petit peu vengé./blockquote>
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Jeu 19 Nov - 9:42
Alan était loin de partager les certitudes de son ami quant à la prétendue invulnérabilité de Graham : il était préfet. Oui, et alors ? Lui-même était bien capitaine de Quidditch et ça ne l'avait pas empêché d'être stupide la victime privilégiée de trois imbéciles ! L'emprise morale était plus insidieuse qu'on ne le croyait et elle l'était à tel point que jusqu'alors ni Viska, ni Quino n'avaient compris a quel point elle avait dicté sa loi au petit (plus tant que ça d'ailleurs) Irlandais. Alan n'avait peut-être pas été en réel danger dans l'année, mais en tout cas, il l'avait cru. Et c'était bien le problème.
- Hum... J'en suis pas sûr. Alan avait vu Viska il y'avait à peine une heure, il était loin d'être encore totalement convaincu par les certitudes de ses amis. On ne changeait pas d'avis du tout au tout en l'espace de quelques minutes à peine : s'il n'avait rien fait durant le semestre c'était pour une bonne raison, il était loin d'être aussi confiant que V et Q sur le fait que Graham aurait été d'accord de mettre sa vie privée sur le devant de la scène. En particulier parce qu'il y aurait été forcé : par Alan d'abord, puis par Evan. Qu'il soit préfet n'y changeait rien.
Comme on pouvait s'y attendre, ce n'était pas de Quino qu'allait venir la démonstration d'empathie : quand il lui dit que Viska l'avait trouvé stupide, l'Argentin ne put que valider cette conclusion. Ben tiens. Du soutien ça aurait un peu trop, merci !
L'irlandais fut néanmoins obligé de reconnaître qu'il avait eu tort plus d'une fois aujourd'hui : que ça ne devienne pas une habitude ! : son meilleur ami fit quelque chose qui le scotcha littéralement : il s'assit à côté de lui – manifestement calmé le trou béant dans le mur donnait sur les cuisines, à présent – et posa sa main sur son épaule l'épaule d'Alan hein, pas sa propre épaule. Touché par cette démonstration d'affection, Alan baissa la tête, ému. Les paroles du sorcier lui tirèrent un haussement d'épaule : non, il n'avait pas su quoi faire. Mais force était de constater que même si parler à Viska, puis à Quino et bientôt à Prue, était extrêmement difficile, il se sentait à présent moins en danger. Il n'était plus seul. Solitude volontaire, il est vrai, mais ça n'empêchait pas qu'il sentait un poids énorme en moins sur l'estomac. Ça n'enlevait pas la douleur de ce qu'il avait vécu, mais ça enlevait au moins la culpabilité de l'avoir caché à ses proches.
- Ça sera pas la peine, je demanderai à Evan de venir seul.
Alan était sûr de son plan : il ne voulait personne, il savait que tout se passerait sans anicroche. Il n'était pas là pour se battre, mais juste pour regarder Evan dans les yeux et lui dire que ce qu'il avait fait était une honte et qu'il allait devoir payer pour ça. Et si ça devait se finir en duel de baguette, Alan serait prêt. Il était membre du club de duels, pas Evan et surtout, il avait en lui une rage de vaincre peu commune qu'il ne se connaissait pas.
Quino proposa ensuite un marché à Alan : le sorcier le regarda d'un air suspect, conscient qu'il y'avait – il parlait à Joaquin Kostas, merci bien – anguille sous roche. Pour l'heure, il y'avait même Calmar Géant sous gravillon. Alan ne connaissait trop bien son meilleur ami et savait qu'il préparait déjà depuis plusieurs minutes dans sa tête un plan d'attaque contre Evan aux petits oignons.
Alan plissa les yeux, l'air franchement sceptique et analysa la proposition de Quino : déjà elle n'était pas claire. Quino n'irait pas les voir AVANT qu'Alan y aille ? Ou il ne l'accompagnerait pas quand Alan irait confronter Evan ? Dans tous les cas, avait-il envie que Quino leur fasse des farces – et des frasques même - comme il en avait l'habitude ? Il fallait reconnaître que bien très lâche, c'était très tentant. Après tout, n'avaient-ils étaient trois pour lui faire refaire le portrait, à la rentrée ? Un contre trois, à quel moment était-ce loyal ? L'Irlandais se surprit à aimer la vision d'Evan et de ses copains en difficulté. Mais est-ce que c'était bien ? Il n'en était pas sûr. Puis surtout, il voulait faire les choses bien et régler ça tout seul. En faisant ça, Quino se mettait encore une fois en danger. Et il voulait éviter les représailles.
- Ton truc est pas clair : je refuse. Tu vas encore faire péter la salle commune de Gryffondor après...
Oups... lapsus révélateur : Alan n'avait même pas réalisé qu'il avait donné sur un plateau d'argent la maison de ses agresseurs à son meilleur ami. Quino n'avait à présent plus besoin de beaucoup d'indices : il savait que les sorciers étaient plus âgés qu'Alan, ça réduisait donc quand même carrément le champ des possibles. Comme quoi, parfois, la vie est bien faite.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Mer 25 Nov - 19:35
Selon Quino, Graham était privilégié, non pas parce qu'il était simplement préfet, mais parce qu'il était le préfet de Gryffondor, l'ancienne maison de McGonagall et on sait à quel point elle est chauvine. Ce détail devait sûrement faire pencher la balance en faveur d'un renvoi si les agresseurs osaient s'en prendre à lui. Du moins, c'est ce que le gréco-argentin pensait. « Faudrait installer des caméras dans ce château… » marmonna-il alors, plus pour lui que pour son interlocuteur. En réalité, il doutait que ce dernier sache ce qu'était cet objet moldu. « C'est, genre, des trucs électroniques qui prennent une vidéo de tout ce qui se passe dans leur champ de vision. » précisa-t-il, au cas où. Poudlard était réputé comme le lieu le plus sûr de Grande-Bretagne, pourtant, plusieurs personnes avaient déjà réussi à y faire intrusion sans grande peine et, comme si ça ne suffisait pas, un mec se faisait maintenant agresser dans les toilettes et il n'y avait aucun témoin, comme par hasard !
Ensuite, le capitaine lui expliqua l'avis que Viska, qu'il avait croisée juste avant, portait sur les agissements du jaune et noir. À un moment, Alan devait ouvrir les yeux sur le fait qu'il avait des amis fidèles autour de lui et que, les amis, ça n'était pas là que dans les bons moments. L'amitié, ça s'entretient. Quoi qu'il en soit, Alan, qui n'était pas d'humeur loquace, n'eut rien à redire à ce sujet. Peut-être que révéler ce lourd secret lui avait demandé tellement d'efforts qu'il n'arrivait plus à continuer la conversation. D'habitude, l'Irlandais était plus vigoureux que ça et ça faisait de la peine à Quino de voir son meilleur dans cet état.
Puis, Alan refusa sans surprise l'aide de son meilleur ami pour affronter les agresseurs. Ce qu'il pouvait être naïf… Le grand brun leva les yeux au ciel. « Parce que tu crois qu'un connard de ce genre va se plier à tes exigences ? S'il vient seul, je suis sûr qu'il aura demandé à des potes à lui de se cacher aux alentours, au cas où. » expliqua Quino, qui avait regardé bien trop de films d'espionnage. Pourtant, il était persuadé que toutes les ordures de ce genre agissaient de la même manière. Ensuite, le garçon proposa une alternative mais Alan, fidèle à lui-même, ne sembla pas plus enclin à accepter. *Un peu d'efforts, s'il te plaît !* pensa Quino. Néanmoins, il afficha un air surpris en entendant la suite de ses paroles. Était-ce donc si facile de lui faire cracher le morceau ? Satisfait, un sourire s'étala sur le visage du jeune sorcier et il se leva du lit pour faire face à Alan avant de se pencher vers lui. « Ok, Gryffondor, je note. Une idée de l'année ? » demanda-t-il, en comptant jusqu'à deux avec ses doigts. Il n'avait besoin que de deux informations pour que les agresseurs d'Alan en prennent pour leur grade. Pour augmenter les chances que son ami lui avoue ladite information manquante, Quino adopta un air qui se voulait le plus angélique possible : son meilleur ami n'avait plus qu'à lui donner l'année des assaillants et il le laisserait tranquille. De toute façon, Alan ne pouvait plus s'échapper du dortoir pour le moment.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Lun 30 Nov - 1:15
La réflexion de Quino sur la surveillance dans Poudlard avait de quoi faire réfléchir : Alan avait déjà entendu parler de ses caméras, ces appareils moldus qui filmaient les gens. Il savait que dans Londres, certains commerces moldus en avaient pour éviter les vols, en grosse majorité. Il lui arrivait parfois d'entrer dans des commerces moldus même si le plus souvent à Londres comme à Galway, il privilégiait les commerces sorciers. Pas par chauvinisme, mais parce que ces derniers étaient quand même bien moins nombreux et avaient besoin de soutien pour vivre c'est la crise, faites travailler vos artisans locaux. Le Poufsouffle se surprit à imaginer une vie dans Poudlard avec des caméras à tous les angles de couloirs et dans tous les lieux extérieurs de l'école tiens, Victoire qui jette un sort à Joséphine de Guise. Exclusion de Poudlard. : celui qui verrait les images ne devraient pas s'ennuyer, pour sûr. Et chacune des maisons risquait de perdre un petit paquet de points maintenant que toutes les infractions, même minimes, étaient visibles à toute heure de la journée et par tous. A commencer par Quino, en fait. pour tous vos crimes M. Kostas, vous êtes renvoyé du Royaume-Uni et Poufsouffle perdra automatiquement 500 points à chaque début d'année et ce, pendant au moins un millénaire.
- Et ben, ça serait pas triste.
Ou si, au contraire. Des caméras dans le château, ça ferait certainement réduire le temps de Quino à trouver des occupations illégales la délinquance dans l'établissement, mais ça donnerait aussi lieu à de jolis spectacles tragiques. Prenez déjà les agressions de Viska et Alan et vous étiez bien servis pour tout le reste de l'année. Ca aurait au moins l'avantage de prendre sur le fait tous ceux pratiquaient le harcèlement scolaire, le racket et tout le reste. Quoique, avec le temps Alan imaginait que ces énergumènes là trouveraient bien une solution pour faire leur œuvre en dehors du regard des caméras : il leur suffirait de ruser.
Quand Quino lui proposa de l'accompagner pour faire face aux prétendus trois agresseurs (Alan doutait qu'Evan ne vienne pas seul, il n'avait de toute manière pas trop l'impression de le craindre ; Il était à Gryffondor, la maison des courageux en théorie !), Alan refusa. Ben oui, c'était son combat et s'il se ramenait avec une armada d'amis pour se battre, il ne vaudrait pas mieux qu'Evan et ses petits copains qui l'avaient attaqués en surnombre à la rentrée spoiler alert, même sans surnombre l'issue aurait presque été pareille. Puis de toute manière il n'était pas là pour se battre : les professeurs seraient déjà au courant de ce qui s'était passé (Alan comptait commencer par tout dire à sa directrice de maison ce rapporteur et Evan serait très certainement gravement sanctionné, voire exécuté exclu. Cette pensée aurait d'ordinaire miné le moral d'Alan – il ne voulait pas être responsable du renvoi d'un sorcier de Poudlard (il avait vu comment Joséphine l'avait vécu, son renvoi, pour comprendre que ça n'avait rien de drôle) – mais l'Irlandais se souvint alors qu'il n'était responsable en aucune manière. Du moins selon Viska. Il n'avait rien fait pour mériter ça et dans tous les cas chacun était responsable de ses actes. Evan et ses brutes de meilleurs amis avaient choisi de faire ce qu'ils avaient fait, personne ne les avait forcés. Si ce qu'il était dérangeait quelqu'un, c'était leur problème, pas le sien.
- C'est pas grave, je serai prêt. Et il ajouta, après avoir réfléchi à toute vitesse, ses yeux filant sur des endroits précis de la pièce à toute allure Tu m'aideras à me préparer, au club de duels. Traduction : ça voulait dire, pas de quartier ; Alan-machine 2.0 était là. Il n'était plus question de se laisser surprendre, maintenant. Parce que le capitaine de Quidditch de Poufsouffle était très conscient de son niveau en sortilèges et en duels, hélas il n'y avait rien eu d'un duel à la loyale, à la rentrée. C'était tout l'inverse ! Il avait à peine eut le temps d'attraper sa baguette qu'on l'avait déjà roué de coups. Et quand il y été enfin parvenu, on la lui avait brisé en deux. Point. En duels, on se battait généralement un contre un, ça s'appelait l'égalité. Et à ce petit jeu là, il était sûr d'avoir l'avantage.
Comme le parfait idiot dépassé par les évènements qu'il était merci Viska, Alan révéla sans faire exprès que ses agresseurs étaient à Gryffondor. Techniquement, il n'avait rien dit, il avait juste prit un exemple. Hélas cet exemple était édifiant et le trahissait un peu. Le sorcier s'en voulait instantanément d'avoir autant rapproché Quino de ses futures victimes ; ça n'augurait rien de bon. Qui savait de quoi il était capable ? Quino n'était pas réputé bagarreur, mais il était encore l'occurrence un as de la farce et attrape plus ou moins agaçante. Et l'Irlandais était persuadé que si l'Argentin s'en donnait les moyens, il pouvait être très dérangeant. Une bombabouse dans le lit de quelqu'un, des pétards explosifs dans le pantalon, un sort qui faisait glisser les chaussures de sa victime sans arrêt. Un sortilège de confusion lancé tous les jours ! Bref, pour ce qui était de la créativité, Alan faisait confiance à son meilleur ami.
- Putain. On touchait le fond : Alan Carmichael vulgaire, il ne manquait plus que les sirènes dansent le foxtrot avec des géants pour que tous les démons sortent de l'enfer. Les planètes étaient réunies : l'Apocalypse était proche.
Il aurait pu nier, mais le mal était déjà fait. Ce qu'il pouvait maintenant faire en revanche, c'était se taire. Jamais Quino ne devrait savoir qu'Evan était en 7ème année et ses deux copains en 6ème, cette information devait rester secrète. Après tout, Joaquin n'avait aucun moyen de le savoir si personne ne le lui disait. Alan aurait très bien pu se faire agresser par des sorciers un peu plus jeunes que lui. Alan s'était souvent dit que même plus jeunes, il n'aurait su quoi faire devant trois personnes. Puis des adolescents moins âgés que lui le dépassaient souvent d'une bonne tête, donc l'âge ne voulait rien dire. Ces Gryffondor là étaient a priori introuvables.
Ξ Sujet: Re: Arracher le pansement [PV] Mar 8 Déc - 11:36
La vision du petit monde tout rose de Quino ne semblait malheureusement pas partagée par tout Poudlard. Il semblait qu'en deux-mille-seize, il restait encore des crétins arriérés qui agressaient quelqu'un pour son identité sexuelle. Même si c'était toute autre raison, le gréco-argentin détestait la violence et ce comportement le mettait hors de lui. Toutefois, il était bien obligé de rester un minimum calme s'il voulait que son ami lui divulgue des informations sur les agresseurs. Il expliqua alors l'idée qu'il avait d'installer des caméras dans le château pour prendre les élèves sur le fait, sans penser qu'il y perdrait beaucoup si c'était le cas : il n'avait pas pensé que les appareils le filmeraient, lui aussi, dans ses interminables parties de "je retourne tout le château en un temps record". Dès lors, il ne trouva rien à ajouter à la remarque d'Alan.
Néanmoins, il ne comprenait pas comment le capitaine pouvait croire un seul instant que le dénommé Evan se plierait à ses règles. Evan était un lâche, c'était dans sa nature, c'était bien pour ça qu'il n'était pas venu seul pour agresser Alan la première fois. En plus de ça, c'était un crétin fini oui, c'est un fait, aussi Quino était-il sûr qu'il allait réitérer l'opération. Si Alan pouvait ranger sa fierté de côté un moment, ça serait pas du luxe ! L'Irlandais ordonna alors à son meilleur ami de l'aider à s'entraîner au club de duels. Voilà enfin une idée constructive ! « Ca marche, mais je reste persuadé qu'un contre trois, c'est pas équitable, même si t'es un as de la baguette. » précisa-t-il, les sourcils froncés. Il se faisait forcément du souci pour le blond, il n'avait pas envie de le retrouver à nouveau le visage défiguré ou la tête en forme de chou-fleur à la suite d'un sortilège envoyé par l'ennemi.
« Monsieur, je vous en prie, votre langage ! » répondit Quino sur un ton faussement offusqué, histoire de détendre l'atmosphère. Voir Alan Carmichael, d'habitude si appliqué dans sa réussite scolaire, jurer, avait de quoi arracher un sourire à son interlocuteur. Pour en revenir à l'identité des agresseurs, après plus de quatre ans d'amitié, le capitaine des blaireaux devait bien le savoir : Quino n'allait pas lâcher l'affaire. Histoire de mettre plus de chances de son côté, il se répéta : « Allez, promis, je vais pas aller les voir. » Techniquement, attaquer quelqu'un à distance avec une catapulte ne trahissait pas cette règle : il ne verrait pas vraiment le visage des assaillants. Effectivement, tout le reste de leur classe en prendrait pour son grade mais ça, c'était les dommages collatéraux.