Ξ Sujet: Si ma femme savait ça [PV] Mar 26 Jan - 22:49
Si ma femme savait ça
Quentin & Romilly
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- Bonsoir madame, pourrai-je vous demander de calmer votre enfant, s'il vous plait ? Il effraie les animaux. Au même moment, un écureuil bondit d'un bosquet, sauta de branches en branches et alla se réfugier derrière une chouette lapone, cinq arbres plus loin, visiblement effrayé par des cris tonitruants tu m'étonnes. L'origine du bruit provenait d'un enfant de 6 ans – à vue de nez – qui hurlait à en percer les tympans, qu'il voulaitvoir le Nundu. Quentin faisait de son mieux pour ne pas attraper le gamin par la peau du cou et le foutre dehors allez, casse-toi nabot, va bouffer des graines : il détestait qu'on fasse peur à ses animaux et à voir la tête que faisaient les crapauds dans leur marre, les chats dans leurs coussins et les hiboux dans la clairière, plusieurs mètres plus loin, il y'avait fort à parier que c'était le cas. - Mais il veut voir le Nundu, où est-il ? - Le Nundu ? Il est juste après les Eruptifs et les Magyars à pointes, là-bas. Répondit Quentin, stoïque. Elle était sérieuse ou quoi celle-là ? Revenez-ici madame, je plaisante : nous n'avons pas de Nundu ici ! C'est une ménagerie, pas un cirque ! Quentin aurait fait le salut nazi que la sorcière n'aurait pas parue plus choquée. Quentin commençait à en avoir marre que la moitié des personnes qui entraient à la Jobarbille viennent faire des promenades récréatives et champêtres à leurs enfants. C'était pas un parc, merde ! Il songeait depuis plusieurs semaines à ne laisser ouvert au public que la section des animaux autorisés à Poudlard et c'est tout. La plupart des gens brisaient la quiétude de l'Augurey, des Niffleurs, des Botrucs et des autres animaux magiques à aller les voir juste pour le plaisir. Sans compter que ça faisait venir beaucoup de monde et que la Ménagerie avait maintenant plus des airs de fête foraine, que de sanctuaire pour animaux. Il détestait que les gens ne respectent pas ça. - Si vous voulez voir un Nundu, allez en Afrique. Conclut-il, en se dirigeant vers son employé. Changer l'agencement de la Jobarbille signifiait de surcroit solliciter Susan une nouvelle fois pour faire les métamorphoses ensemble. Et ils n'avaient pas le temps. Lancer les sortilèges d'extension leur avait pris plusieurs jours, autrefois ça fait deux ans frérot, relax et réunir le couple à Traverse était aussi facile que faire dire à Magicis Sacra que "les moldus c'était cool". Et Quentin était fatigué. Susan et lui menaient une vie à 100 ans à l'heure et ne s'étaient pas retrouvés seul depuis des mois. Des années, en fait. La ménagerie, Poudlard, leur quatre enfants : tout ça les avaient entraînés dans un tourbillon si violent que leurs seuls moments de détente étaient quand ils se retrouvaient l'un en face de l'autre, dans la cuisine, après le repas pour discuter. Et encore, ce temps là était aussi compté, puisque la fatigue était-elle qu'ils ne se couchaient plus aussi tard qu'avant 19h : ils tombaient tous les deux de sommeil tous les soirs. Quentin avait quitté le Ministère pour passer plus de temps avec sa famille et finalement, la Jobarbille lui prenait tout autant de temps qu'avant, si ce n'était plus. La différence était que ses enfants pouvaient venir lui rendre visite, maintenant. - Quentin, pensez à votre RDV. - Pétard. Rétorqua t-il, en attrapant sa veste. Je l'avais oublié celui-là. Il attrapa sa banane sacoche, enfila son manteau et adressa un au revoir de la main à son employé : il savait gérer, il avait d'ailleurs souvent fait les fermetures ces dernières semaines. Heureusement qu'il était là. Quentin traversa Traverse mouarf d'un pas vif, puis sortit du Chaudron Baveur à la hâte J'suis en r'tard, j'suis en r'tard !. Il transplana alors, d'une ruelle sombre à... une autre ruelle sombre, près du lieu où il voulait se rendre : le Londres moldu, dans un quartier qu'il connaissait assez peu. On lui avait indiqué l'emplacement par téléphone mais ce n'était pas des endroits qu'il fréquentait souvent. Il se fondait toutefois dans la masse : en costard noir – les vieux réflexes du Ministère ont la vie dure – on ne pouvait pas soupçonner une seconde qu'il était un être supérieur magique. Il monta dans l'ascenseur d'un immeuble moderne, et sortit à l'étage indiqué. Il était là pour une bonne raison et espérait ne pas être en retard : avec tous les soucis qu'il avait eut aujourd'hui à la Ménagerie – une Harfang des Neiges tombée malade, un Botruc disparu et un chat bouffeur de grenouilles chacun ses délires – il en avait presque oublié son RDV. Il frappa à la porte et attendit quelques secondes qu'on lui ouvre. A l'instant où ce fut le cas, quelque chose bougea sur le torse de Quentin, dans sa veste. Le sorcier baissa la tête et remarqua un bout de bois recouvert de feuilles vertes éclatantes sortir de sa poche intérieure : Pip, l'heureux disparu, lui adressait un sourire radieux. Les Botrucs auraient sa peau, un jour.
Invité
Ξ Sujet: Re: Si ma femme savait ça [PV] Mar 23 Fév - 12:20
Depuis quelques mois, Romilly fréquentait un professeur de Poudlard, Haven. Leur relation n’avait rien de très approfondie pour le moment : la brune avait toujours eu du mal à faire confiance à quelqu’un d’autre qu’à Roy et l’échec de sa relation avec Alek n’avait pas aidé. Et, en même temps, ils n’étaient pas pressés elle est jeune encore et elle supposait que si le mode escargot avait dérangé le professeur de vol, il le lui aurait dit. Dans un élan de rare optimisme, Romy en arrivait à se dire que ce qui importait pour le moment était de commencer à essayer. Jusqu’ici, elle avait toujours été déçue, mais elle était quand même prête à laisser sa chance à Haven. Au final, moins il la brusquait et moins elle se refermait sur elle-même lui laissant l’opportunité de lui faire confiance un jour.
Elle se demanda vaguement pourquoi elle pensait à Haven alors qu’elle était en train de travailler ce sont les prémices de quelque chose lorsqu’elle réalisa que son dossier en cours concernait le professeur Montgomery-Bones. Là était le lien et cette idée la fit sourire. Romilly connaissait un peu cette femme, elle était encore assistante lorsqu’elle était élève à Poudlard. Ce ne serait pas la directrice actuelle de Poufsouffle qu’elle rencontrerait cependant mais le mari de celle-ci, frère d’Opaline et beau-frère d’Adrien. Une fois n’est pas coutume, l’ancienne Serpentard se fit la remarque que le monde sorcier était tout petit. Relisant les notes qu’elle avait prise concernant le couple et les raisons du rendez-vous à venir, elle sortit une nouvelle pochette cartonnée de son tiroir pour y ranger tous les documents de ce dossier. Cela ne devrait rien avoir de compliqué si ce n’est que monsieur a une famille gigantesque, après tout ce n’était qu’un anniversaire de mariage, pas un sommet pour la paix.
« Votre rendez-vous est arrivé. » l’informa son assistant qui était allé ouvrir la porte. Romilly se leva pour tendre sa main à serrer à l’homme en face d’elle. « Monsieur Montgomery-Bones, bonjour, je suis Romilly Bradley et je serai en charge de votre dossier. » Elle se rassit, lissant machinalement des plis imaginaires sur la veste de son tailleur crayon blanc. Elle repoussa ensuite une mèche de cheveux derrière son oreille – ils étaient pour l’heure détachés – et prit un stylo dans son pot à crayon de façon à commencer à écrire. « Vous faites appel à nos services pour votre anniversaire de mariage, c’est ça ? Mon assistant a pris quelques notes lorsque vous l’avez joint, mais j’aurais besoin que vous me donniez plus de détails : nombre d’invités, type de lieu, activités souhaitées, musique, etc. » L’ancienne Serpentard était professionnelle jusqu’au bout des ongles et se tenait prête à prendre des notes sur ce que son client voulait comme soirée. Son objectif était d’être au plus près de ses désirs, même s’il faudrait aussi à un moment aborder la question du budget – cela dit, Romy n’était pas inquiète, les Montgomery avaient de l’argent heureusement parce que Poudlard ça paye pas -.