Un scenario invraisemblable - mais peu inhabituel pour ceux qui connaissaient l'énergumène - se produisait dans un des couloirs du château : Joaquín Kostas, Poufsouffle de cinquième année, trublion notoire du château depuis le début de sa scolarité - le plus étonnant était qu'il n'avait encore jamais écopé de jours de renvoi, alors que son amie, Ivalyana, avait été exclue une semaine sans qu'il ne sache pourquoi - se tenait à l'affut, de la peinture sur les joues à la manière des tribus amérindiennes - ou du moins, du cliché qui circulait sur elles au Royaume-Uni - et l'air déterminé. Devant lui se trouvait une machine de guerre plutôt encombrante : la structure, composée de différentes sortes d'objets qu'on aurait pu trouver dans un vide-grenier (planches de bois, manche à balai, élastique…) se rapprochait de ce qu'on pouvait appeler, dans le monde moldu, une catapulte. Le plus dur n'avait pas été de transporter la machine jusque dans le couloir où se trouvait la salle de classe du cours d'Histoire de la magie, ça avait été de la construire. Certain de ne pas avoir l'aval de ses professeurs pour la conception d'une arme destinée, à première vue, à bombarder sa cible de substances dégueulasses, le jeune sorcier avait dû se débrouiller avec ce qu'il avait trouvé dans la Salle sur Demande, sous sa forme de Salle des Objets Cachés. Fort heureusement, il y avait tellement de babioles dans cet endroit aussi énorme qu'une cathédrale que Quino avait réussi à assembler un instrument qui tenait plus ou moins la route. Le côté "automatique" qu'il avait voulu incorporer à sa catapulte n'était pas encore au point, mais peu importe, il était temps de la tester dans une situation concrète.
Quelques jours plus tôt, le gréco-argentin avait appris l'agression de son meilleur ami par des élèves de Gryffondor. S'il n'avait pas réussi à soutirer plus d'informations que ça de la part de son capitaine, il avait mené sa petite enquête et, à la fin de celle-ci, en était arrivé à la conclusion que les agresseurs d'Alan étaient, soit, en sixième année, soit, en septième année. Dès lors, cela réduisait le champ d'action du jaune et noir : il n'avait que deux classes à cibler pour mettre une partie de son plan de vengeance à exécution. Aussi, comme il savait que Graham était un Gryffondor de sixième année, il lui avait fortement conseillé de volontairement traîner à la fin du cours du professeur Binns, ce jour-là, pour ne pas faire partie des cibles. Le plan de Quino était assez simple, en soi : bombarder tous les Gryffondor de sixième année de bombabouses à l'aide de sa machine et puis s'échapper avant de se faire attraper. S'il ne s'était pas fait renvoyer entre temps, la suite consisterait en un plan similaire, avec les septième année comme point de mire. Ainsi, il était sûr de toucher les assaillants de son meilleur ami, même si, hélas, il devait y avoir des dommages collatéraux : si Alan lui avait simplement révélé l'identité des coupables, son ami n'aurait pas eu à mettre en place un tel stratagème. Aussi, si l'une des victimes voulait se plaindre, qu'elle aille directement s'adresser à Alan Carmichael, merci bien.
Lorsque les premiers étudiants sortirent du cours d'Histoire de la magie, Quino mit sa machine en marche et une averse de boules puantes s'abattirent sur eux, en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "bombabouse". L'attaque se déroula plutôt bien, jusqu'à ce que la catapulte s'enraye, sans raison. On ne pouvait décidément pas faire confiance à la technologie ! Songeant que son plan avait abouti, le Poufsouffle prit ses jambes à son cou, abandonnant temporairement sa création - il n'avait pas le temps de la transporter en la faisant léviter - sous les protestations des rouge et or, pas forcément ravis d'avoir été assailli de bombabouses. Sur son chemin, le cinquième année croisa un bon ami à lui, Thiago - il n'aurait pas pu passer à côté du fait que l'Argentin était désormais scolarisé à Poudlard, étant donné que Lu le répétait environ cinquante fois par heure lorsqu'on était en sa compagnie. « Ah, salut Titi ! » se permit-il de lâcher pendant sa course effrénée en voyant le quatrième année plus loin dans le couloir. Seulement, sentant qu'il perdait du terrain par rapport aux sixième année en rogne qui lui couraient après et surtout, songeant au fait que Binns était un fantôme et que, du coup, il pouvait traverser les murs, Quino freina sa course une fois à la hauteur du Serpentard. « Si on te demande, tu dis que tu m'as pas vu ! » lui demanda-t-il, le regard suppliant. Baguette à la main, le gréco-argentin prononça l'incantation lui permettant de se rendre invisible, puis il se colla au mur le plus proche, laissant déferler devant lui une meute de lions enragés. L'un d'eux s'arrêta néanmoins devant Thiago, pour lui demander « T'aurais pas vu passer un garçon, brun, assez grand, le visage recouvert de peinture, par hasard ? » L'auteur de cette question semblait attendre une réponse assez rapidement, histoire de pouvoir continuer sa poursuite si le vert et argent répondait négativement. De son côté, Quino retenait sa respiration ; Thiago n'allait quand même pas le balancer ? Ils se connaissaient depuis si longtemps.
Le temps ne semblait pas vouloir s’arranger en Écosse, et Thiago en était profondément triste. Il avait beau le répéter plusieurs fois par jour et ceux toute la semaine, il avait l’impression que rien ne changeait. Heureusement, ce jour-là, il ne pleuvait pas, alors il râlait moins que d’habitude, faut dire qu’on peut difficilement faire pire. Et en plus, avec la St-Valentin qui approchait et tout le monde qui ne faisait que lui en parlait, il se retrouvait en plus face à une impasse. Est-ce qu’il allait offrir quelque chose à Lucrecia ? Est-ce qu’il pouvait se le permettre ? Bizarrement, avant toute cette histoire, comprenons bien avant la soirée de la fin de l’été et les vacances de Noël, ça n’aurait pas dérangé le jeune homme de faire un cadeau, ne serait-ce que des chocolats pour son amie de toujours. Mais tout avait changé maintenant qu’ils étaient plus vieux et que les hormones les travaillaient, avec leurs sentiments décuplés. Maintenant, Thiago était gêné rien qu’à l’idée d’offrir des chocolats à Lucrecia. Putain ! Franchement, s’il ne s’était pas jeté sur la brune lors des vacances d’été, s’il avait réussi ce soir là à dompter tout ce qu’il ressentait, est-ce qu’ils en seraient là ? Non. Et puis, pourquoi elle s’était jetée à son cou ensuite ? À part lui retourner le cerveau encore plus, ça n’avait pas eu grand chose de bénéfique sur le jeune homme. Rah ! C’était une prise de tête constante.
Thiago avait terminé sa journée de cours et il se dirigeait vers la salle commune des serpentards seul. Lucrecia n’était pas avec lui car elle avait été interceptée par une des membres du groupes de Magix Mix, fallait travailler quelques détails de la chorégraphie blabla blabla. Elle lui avait bien proposé de venir, mais il avait refusé, il avait du travail en études des moldus et il voulait travailler. Alors il était parti en direction du sous-sol quand il croisa Quino qui courait comme un dératé, grand sourire aux lèvres et regards malicieux. Il venait d’en faire une. Et ça ne loupa pas quand il demande à l’argentin de faire semblant de ne pas l’avoir vu et hop, un coup de baguette après, il devint invisible. Dans quoi s’était-il fourré encore ? Mais Thiago n’eut pas le temps de demander qu’il vit plusieurs élèves de Gryffondor arriver dans sa direction. Et en plus des sixièmes années ! Quino ne changera donc jamais ? Un élève s’arrêta à sa hauteur s’il avait vu Quino, il en fit la description, qui était assez ressemblante. « Non, désolé. Personne n’est passé par là. » Thiago ne pouvait quand même pas trahir le jeune Kostas qu’il connaissait maintenant depuis longtemps, mais il voulait vraiment savoir ce qu’il avait fait pour que ces élèves aient l’air aussi en colère contre lui. Les derniers élèves passèrent et Thiago s’appuya contre le mur et prit la parole. « Qu’est-ce que t’as foutu encore ? » Il venait de parler en espagnol, ne sait-on jamais, il peut y avoir des oreilles qui traînent. L’argentin avait pris cette habitude de parler espagnol avec Lucrecia, quasiment tout le temps, et aussi avec les Kostas. C’était bien plus pratique pour lui, même s’il parlait couramment l’anglais, il lui était plus aisé de parler dans sa langue maternelle.
Quino connaissait Thiago depuis des années. Avec le temps, il le considérait presque comme un cousin, à part égale avec Lucrecia. Lorsque les Kostas rendaient visite à leur famille argentine, le partenaire de danse de Lu était souvent présent et le Poufsouffle le trouvait plutôt sympa, même si, de son point de vue, il devrait relâcher la pression de temps en temps. Être aussi constamment sérieux par rapport à ses études et aux entrainements de danse allaient le mener à une mort prématurée, Quino en était persuadé ! Toutefois, ce dernier ne pouvait pas vraiment comprendre, étant donné qu'il n'avait pas vraiment de grande passion pour quoi que soit, hormis peut-être les farces et attrapes à Poudlard ou le quidditch, et encore, il ne se prenait jamais vraiment au sérieux dans ce dernier domaine.
En le croisant ce jour-là, alors qu'il venait de se mettre tout seul dans la panade, le cinquième année savait qu'il pouvait compter sur lui et que Thiago n'allait pas le dénoncer. Un soupir de soulagement s'échappa néanmoins de ses lèvres lorsque les Gryffondor tracèrent leur route. L'Argentin le rejoint alors et le poursuiveur des blaireaux lui adressa un sourire, bien qu'il ne puisse pas le voir étant donné que Quino s'était rendu invisible. « Merci Titi. » souffla-t-il simplement en espagnol, pour l'avoir couvert, sans oublier d'utiliser un sobriquet bien ringard dont lui seul avait le secret. Il ne répondit pas tout de suite à sa question, car il n'était pas sûr d'être tiré d'affaire. « Pas le temps de t'expliquer tout de suite. J'pense pas que tout le groupe ait suivi. » observa-t-il en se déplaçant précautionneusement vers l'endroit de l'assaut. « Bouge pas. » intima-t-il à son ami, avant de regarder si la voie était libre, ce qui n'était, hélas, pas le cas. Baguette toujours en main, le jeune sorcier la pointa alors sur sa machine de guerre moyen format et prononça la formule « Reducio. » La première tentative ne fit pas mouche, ainsi réitéra-t-il l'opération plusieurs fois avant que la catapulte atteigne une taille raisonnable pour trouver sa place dans la sacoche à extension du gréco-argentin. Un "Accio catapulte" plus tard, Quino était prêt à lever les voiles, tout en profitant toujours de son camouflage avant qu'il ne s'achève.
« Faut qu'on passe par l'autre côté. » expliqua-t-il à Thiago, sans vraiment lui demander son avis, ne se rendant pas compte qu'il le rendait complice de la sorte, alors que le jeune homme n'avait rien demandé. Mais, il n'allait tout de même pas le laisser se démener tout seul, tout de même ? Pas encore prêt à se soucier des conséquences de ses actes, il ajouta « Allez viens, on se tire. » Peu d'élèves avaient appris le sort d'invisibilité au sein de Poudlard. Si ceux qui n'avaient pas été présents au stage organisé au Ministère apercevaient Thiago en ce moment, ils le prendraient sûrement pour un fou qui parlait tout seul. Quino passa devant la salle de classe d'Histoire de la magie et prit le sens inverse que celui pris par ses assaillants, esquivant les quelques élèves restés en retrait, l'air tout aussi mécontents que leurs camarades partis en chasse.
Une fois potentiellement à l'abri, le Poufsouffle se tourna vers Thiago, tandis que son corps reprenait forme aux yeux de tous, petit à petit. « Pour en revenir à ce que t'as vu : c'était la routine. Une petite farce à l'intention de gens qui le méritent. » continua-t-il en espagnol, histoire de garder un minimum d'esprit de conservation. Toutefois, il ne pouvait pas révéler la véritable raison de ses actes, qui était liée à l'agression de son meilleur ami, Alan, par des Gryffondor plus âgés. Hors de question que cette histoire s'ébruite inutilement, et cette information était l'une des rares que Quino arrivait à garder pour lui. Après tout, ce n'était pas rien. « Et toi Titi, qu'est-ce que tu faisais de beau dans ce coin-là du château ? » Détourner la conversation sur un autre sujet, histoire de ne pas s'attarder sur la vengeance du fauteur de troubles, voilà le plan.
Quino était toujours invisible grâce au sort qu’il venait de jeter quand il remercia Thiago en utilisant le surnom débile venant de Lucrecia. De toute façon, l’argentin ne se voyait pas dénoncer le Kostas, il ne connaissait pas les autres qui en voulaient visiblement au jeune homme. Mais il ne voulu pas lui expliquer maintenant ce qu’il venait de se passer et pourquoi on le recherchait si jamais des oreilles indiscrètes passées par là. Thiago se dit qu’il devait passer pour un fou à parler ainsi tout seul aux yeux des autres. Il entendit son ami lancer un sort pour diminuer un objet sur cette machine qui avait l’air d’être construite de tout et de rien, tout ce qu’il avait pu trouver à mon avis pour faire cette sorte de canon. Qu’est-ce qu’il avait pu bien faire comme connerie encore ? « Je ne pense pas non plus, mais en tout cas, ils ont l’air bien énervé. » Tous ceux qu’il avait vu passer semblaient tellement remontés qu’il n’aimerait pas être à la place de son ami à ce moment-là.
Finalement Thiago suivit Quino, de toute façon le greco-argentin ne lui demandait pas son avis et il ne se voyait pas quoi faire d’autres. Ils passèrent devant une salle de classe qui avait été le lieu de vengeance de son ami, ou encore des élèves restaient, guettant peut-être le retour de Quino, l’air très en colère. Il essayait tant bien que mal de le suivre en restant à proximité de lui, pour ne pas le perdre, puisque de toute façon, il était invisible. Ce n’était pas facile, mais Thiago faisait avec. Il tentait d’entendre les bruits de pas sur la dalle, mais aussi rien que de sentir sa présence à ses côtés.
Ils se mirent à l’abri, et enfin Quino redevient visible aux yeux de l’argentin lui expliquant, en espagnol, langue qu’il parlait presque plus que l’anglais au final dans cette école, que ce qu’il venait d’assister était la routine. Ça ne l’étonnait pas venant du gréco-argentin, il le connaissait depuis maintenant assez longtemps pour savoir qu’il le faisait aussi assez souvent avec les membres de sa famille, même si ce n’était pas de cette ampleur là. Même Thiago a été l’objet de plusieurs farces de la part du Kostas, ne le prenant jamais mal. Mais là, c’était un tout autre niveau que tout ce qu’il avait pu voir venant de sa part. « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » Mais le cinquième année ne semblait pas vouloir partager l’information puisqu’il détourna bien vite la conversation sur tout autre chose, lui demandant ce qu’il faisait dans le coin de ce château. « Je sortais de cours, et je trainais un peu. Je ne connais pas encore les chemins les plus courts pour aller d’un bout à l’autre du château. » Il était là déjà depuis un petit moment, mais il n’avait pas encore fait le tour de toute l’enceinte de l’école, souvent pris par son amie de toujours et partenaire de danse, Lucrecia. Ils ne se lâchaient presque pas d’une semelle, et parfois, le brun se sentait un peu étouffé. « Et si tu te fais chopper ? Ilss ont l’air de savoir qui tu es. »
Énerver les gens était l'une des spécialités de Quino. Dès lors, s'il pouvait utiliser ce talent à bon escient, il n'allait pas s'en priver, surtout si c'était pour venger en quelque sorte son meilleur ami. Pour une fois qu'il foutait le bazar dans le château pour la bonne cause, personne ne pourrait lui en vouloir, n'est-ce pas ? En tout cas, cela ne semblait pas être l'avis partagé par les Gryffondor en furie devant la salle de classe du professeur Binns. Franchement, le gréco-argentin jouait à un jeu dangereux : Binns étant un fantôme, il aurait rapidement pu traverser les murs pour le prendre en flagrant délit. Heureusement pour le Poufsouffle, il fallait croire que le professeur avait d'autres chats à fouetter et que la paresse qui se dégageait dans ses discours scolaires l'affectait aussi physiquement. Une aubaine pour notre jeune sorcier, donc. Il n'était pas certain qu'il aurait reçu le même traitement de faveur de la part d'un autre enseignant, Mme Gibson, par exemple. Cette ravissante sorcière avait rapidement cerné l'énergumène et en lui imposant de s'asseoir au premier rang à chaque cours de potions, elle avait mis un point final à ses plans de faire exploser des chaudrons pour le plaisir au milieu d'une leçon. Bref, à l'instant présent, Quino s'en sortait vraiment bien. À la remarque de Thiago, il ne put retenir un rire fier. « Tant mieux ! » répondit-il, pas gêné pour un sou d'avoir dégueulassé une classe entière d'élèves.
Ce sort d'invisibilité était franchement très pratique, et les dernières élèves restés devant la salle de classe n'y virent que du feu, lorsque Quino rebroussa chemin, cette fois-ci, en compagnie de Thiago. Même s'il était invisible, si le jaune et noir avait choisi quelqu'un d'autre comme complice, genre Prudence, sa présence cachée aurait peut-être été plus flagrante. Après tout, ses frasques étaient connues dans tout Poudlard, même par des Gryffondor de sixième année. Heureusement, l'Argentin, qui venait tout juste d'être transféré à Poudlard, avait l'air on ne peut plus innocent et, de toute façon, il ne semblait pas être dans sa nature de saccager tout sur son passage. Quino se fit donc une note mentale de le remercier par la suite, éventuellement avec un cadeau. Après tout, le garçon avait une flopée d'idées de présents, même s'il n'était pas sûr que la personne qui les reçoive soit satisfaite : il suffisait de demander à sa copine, Kate.
Désormais hors de portée d'une quelconque vengeance de la part des rouge et or, le cinquième année put souffler et commencer une conversation normale avec son ami. « Disons qu'ils ont embêté quelqu'un qui m'était proche, pour faire simple. » expliqua-t-il à la question du Serpentard, essayant de rester le plus vague possible. Même si Thiago pouvait être digne de confiance, il était hors de question d'ébruiter cette affaire d'agression qui avait touché le capitaine des blaireaux. « T'avais quoi comme cours ? Et pour les chemins les plus courts, je peux t'aider : y a un tas de passages secrets dans ce château. » Car oui, au grand dam de Rusard et des enseignants, Quino était bien renseigné sur la matière. Les deux sorciers s'engouffrèrent sur les marches d'un escalier qui quittait sa position de départ. « Par contre, je peux pas t'aider au niveau des escaliers. C'est des vraies têtes de mule. » développa-t-il en désignant les principaux concernés d'un coup de tête. Puis, la question suivante de Thiago fit échapper un rire à son interlocuteur. « Ha ! Ca prolongera simplement mon abonnement aux retenues avec mon meilleur poto Rusard. Et sans me vanter, tout le monde me connait ici. » se vanta-t-il, en bombant fièrement le torse, ce qui n'était pas tout à fait faux, bien que ce ne soit pas forcément de manière amicale. Quoi que, la liste des ennemis de Quino n'était franchement pas bien remplie.
Ce n'était pas ce genre d'évènement que Thiago avait prévu de vivre dès ses premières journées à Poudlard. Il savait bien comment était Quino, le connaissant depuis maintenant quelques années. Il en avait vu certaines de ses conneries même, mais là, c'était à un autre niveau. S'ils se faisaient attraper, ils auraient réellement des soucis.
Quino lui expliqua que les élèves qu'il venait d'éclabousser à coup de bombabouses avaient emmerder quelqu'un de proche au jeune Poufsouffle. Au moins, il ne le faisait pas sans raison, bien que l'argentin ne doute pas qu'il en soit capable. Thiago hocha la tête, ne cherchant pas en savoir plus. Il n'était pas persuadé que cela lui serait utile de toute façon. Le moins possible il en savait, le moins possible il aurait des soucis lui aussi. Thiago sortit une feuille qu'il avait plié de la poche de sa robe de sorcier et se mit en quête de regarder le cours qu'il avait actuellement. « J'ai défense contre les forces du mal là tout de suite. » dit-il en tendant la feuille à Quino. Effectivement, il avait bien envie que le gréco-argentin lui apprenne les raccourcis disponible à Poudlard pour qu'il perde moins de temps à aller d'un lieu à un autre. C'était quand même assez compliqué de se repérer dans ce labyrinthe.
Quand le serpentard tourna la tête, il remarqua qu'un chat était assis juste à côté d'eux, dans un angle. Le chat semblait les regarder de ses yeux perçants, comme s'il savait qu'ils venaient de faire une bêtise. « Quino, dis-moi que ce chat ne nous regarde pas vraiment. » Il se souvient alors de qui était ce chat. C'était Miss Teigne, la chatte de M. Rusard qui avait le chic pour toujours tomber sur les élèves que cherchaient son propriétaire et ceux qui venaient de faire une connerie. « Je crois qu'on devrait partir non ? »