Cool attitudeEn ce début du mois de mars, Aoi allait bientôt avoir 14 ans, le huit pour être exact. Elle considérait que sa date d’anniversaire était un signe vu que c’était aussi le jour international des droits de la femme, en tout cas ça l’était chez les moldus, elle ne savait pas si les sorciers se souciaient de ce genre de chose. Mais avoir (enfin) 14 ans, pour Aoi, cela signifiait surtout avoir atteint l’âge pour postuler à Magic Mix! Ce n’était pas tant qu’elle soit fan de pop – ce serait même plutôt le contraire – c’était plutôt la danse, les parties rappées des chansons et les costumes qui l’attiraient. Elle n’avait plus que quelques jours à attendre pour pouvoir demander une audition : elle avait tellement hâte qu’elle était encore plus changeante que d’habitude !
Au moment où Aoi aperçut Cassie, elle était d’ailleurs dans les bras d’un quatrième année qui profitait de la peau que dégageait la tenue du dimanche de la Serpentard. À savoir que le week-end, trop heureuse de se débarrasser de son uniforme, Aoi revêtait une des tenues qu’elle s’était cousue : ce jour-là elle avait choisi un croc top très court (surtout pour la saison) avec une veste à carreaux par dessus et une mini-jupe plissée noire. Depuis quelques mois, Aoi flirtait outrageusement (plus ça énervait Itachi, plus c’était drôle), mais quand elle vit son amie, elle repoussa les mains du jeune homme qui la tenait avec une certaine fermeté : « C’est tout pour aujourd’hui, je dois aller voir ma pote ! » Et comme elle était venue à lui, avec fierté et assurance, elle repartit dans le même état d’esprit, sans un regard pour celui qu’elle avait simplement considéré comme une occupation agréable. « Cassie ! Attends-moi ! » lança-t-elle en courant vers la Gryffondor, le sourire aux lèvres.
Bien qu’issues de deux mondes totalement différentes, les deux filles s’entendaient très bien. Elles avaient en commun ce petit côté rebelle qui les poussait à aller à l’encontre de l’ordre établi. Attrapant avec légèreté le bras de la jeune fille, elle lui sourit amicalement. « Alors ma chérie, dis-moi, quels sont tes projets pour ce dimanche ? » De sa main libre, Aoi repoussa un rideau de cheveux bruns. Depuis le début de l’année, elle les avait teint deux fois, mais l’ambiance qui avait régné dernièrement dans sa salle commune l’avait poussé à plus de sobriété, au moins au niveau capillaire. Il fallait l’admettre, à lire les journaux, elle avait même craint un deuil. Fort heureusement pour tout le monde, il n’en avait rien été. Elle finirait donc probablement par repasser au blond ou au rouge sous peu, il fallait juste qu’elle attende un peu, car même avec la magie, les colorations pouvaient être très agressives, surtout qu’en troisième année ils ne maîtrisaient pas toutes les magies esthétiques, loin de là. Elle doutait parfois de l’intérêt des sortilèges qu’ils apprenaient en classe quand tant d’opportunités semblaient exister dans le monde magique. « De mon côté, j’avais songé à me taper ce garçon là-bas, mais finalement, je le trouve un peu trop pressant. Ou ennuyeux. Oui, c’est ça, à la lumière de ton apparition, il m’est apparu parfaitement insipide. » Aoi rit, elle singeait volontairement le langage de la sœur aînée de Cassie pour s’en moquer. La jeune fille ne comprenait pas (vraiment pas) les bourgeois, et pourtant, elle en fréquentait de manière assez assidue deux : Karen et Kate étaient de parfaites petites filles de bonne famille. Son frère paraissait, au contraire d’elle, attiré par les demoiselles bien élevées… Encore un exemple, s’il en manquait, qu’elle ne voyait pas du tout la vie comme Itachi.
« Enfin ! J’ai bientôt 14 ans ! Je vais pouvoir postuler à Magic Mix ! J’espère juste que comme Erin doit s’occuper de Sterne en ce moment, ça ne va pas repousser mon audition ! J’ai déjà tellement d’idées de costumes à soumettre à Peony ! » Mais elle supposait que la plus âgée des Magic Mix trouverait bien un moment pour elle puisque la vie reprenait petit à petit son court à Poudlard. Viska était revenue, les septièmes années remplaçaient le couple qu’elle formait avec Jensen dans leurs obligations, Poudlard allait prochainement redevenir une forteresse : tout était bien qui finissait bien et rien ne devrait entraver ses projets à elle.
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Ξ Sujet: Re: Cool attitude [PV] Sam 16 Jan - 12:57
Cool attitude
Cassandra + Aoi Début Mars 2016
(c) princessecapricieuse
Depuis sa première année, Cassie avait remarqué que lorsqu'elle se trouvait dans les parages du Saule Cogneur, on tendait à ne pas trop venir la déranger. En fait, à part Nate et à l'occasion Cece, lorsqu'elle était particulièrement remontée contre elle, elle s'y trouvait plutôt tranquille. Les élèves semblaient généralement préférer la proximité du Lac Noir à celle de l'arbre le plus hostile du parc - ce qui l'arrangeait bien. Elle joua avec plusieurs allumettes pyromane en devenir avant de se décider à allumer sa cigarette, autre création moldue méprisée par ses parents, autre pratique pouvant sans doute la faire atterrir en retenue. Elle espérait surtout que le préfet de Serdaigle ne rôdait pas encore dans les parages, ou elle était bonne pour un énième sermon, elle le savait. Elle appréciait la compagnie de Nate, mais elle aurait préféré des contextes où elle n'avait pas l'impression de se trouver en face de son conseiller d'orientation dédié ("Et sinon, tu te vois où dans cinq ans, Cassandra ? Quels sont tes desseins les plus profonds ? Tes aspirations secrètes ?") D'autant plus qu'à part cette petite infraction au règlement, elle s'était montrée relativement sage dans la journée : son manuel de divination d'Etude des Moldus se trouvait même à ses côtés, preuve qu'elle avait besoin d'un truc lourd pour caler ses feuilles à rouler l'avait récemment utilisé.
Elle inspira une dernière bouffée d'air et éteignit la cigarette dont elle rangea soigneusement le mégot pour le jeter à la première occasion - pas question de polluer le parc avec ça. Jouer avec sa santé était une chose, altérer l'environnement en était une autre. Sans doute n'était-il pas intelligent de fumer non plus, mais elle avait pris la décision butée - et peut-être immature - de faire tout l'inverse de ce que ses parents ou Cece souhaitaient. Et puis, fumer avait le mérite de la détendre. Seule avec ses pensées, elle se sentait en fait plutôt bien ses poumons moins.
Elle posa les pieds dans le Hall et se fit aussitôt héler. Un sourire apparut sur son visage en reconnaissant la voix d'Aoi, et elle s'arrêta, laissant le temps à son amie de la rejoindre. Ses yeux cernés de noir croisèrent ceux de la Serpentard, avant d'apercevoir l'élève de quatrième année resté derrière elle. Son sourire s'élargit davantage, même si elle ne commenta pas tout de suite. « Salut ! » De sa main non prise, elle présenta le manuel qu'elle tenait. « Crois-le ou non, je faisais mes devoirs. Peut-être que les discours moralisateurs de Nate commencent à me monter à la tête ? » Elle haussa les épaules avec amusement. « C'est pas mal les avions, non ? Qu'est-ce qu'on en dit ? Quand je pense que les moldus arrivent à faire voler des mastodontes de cinquante tonnes... Mes parents n'y comprennent vraiment rien. » décréta-t-elle d'un ton péremptoire, puis, adressant un regard plein d'espoir à son amie : « Tu aurais un chewing-gum ? » Parce que fumer, c'était sympa, mais garder l'odeur sur soi pendant toute la journée ensuite, ça l'était moins.
La déclaration d'Aoi sur ses propres activités du dimanche surprit puis ravit Cassie, qui rit à son tour avant de poursuivre : « Que dis-tu ? Ma simple présence aurait suffi à te détourner de tes activités de femme dissolue ? » retourna-t-elle en mimant à son tour sa propre mère - ou parfois, Cece. Si elle avait aussi les réflexes provenant de son éducation, elle faisait désormais de son mieux pour les éradiquer, ou au moins, les amoindrir. Elle haussa les sourcils. « Te le taper, vraiment ? » interrogea-t-elle en se sentant vaguement enfantine. Il faut dire que sous ses airs de rebelle, on ne pouvait pas dire que ça suivait tout à fait sur le plan des relations amoureuses et surtout, tout ce qu'il y avait derrière. Ce n'était pas exactement un sujet qu'elle se plaisait à discuter avec Isla. Accessoirement, elle était en ce moment trop occupée par son opposition véhémente au système établi pour se soucier des garçons - ou des filles.
« Exact, d'ailleurs, tu veux faire quelque chose pour ton anniversaire ? A part postuler pour Magic Mix, cela s'entend. » Elle grimaça à sa propre formulation, avant de reprendre : « Tu sais ce que tu vas faire pour ton audition exactement ? » Si elle soutenait Aoi, elle ne partageait pas vraiment sa passion pour la mode ou pour la danse (sa propre pratique correspondant surtout à ce qu'on avait attendu d'elle lors des soirées de ses parents). Cela étant dit, elle adhérait assez au style vestimentaire affiché par son amie, quand bien même le look du jour était peu couvrant pour un début de mois de mars en Ecosse !
Aoi Summers
Parchemins : 128Âge : 16 ans {8 mars 2002} Actuellement : 6ème année Points : 0
Cool attitudeAoi grimaça à la mention du préfet de Serdaigle qui n’était clairement pas sa personne préférée de l’école. Il passait son temps à houspiller tout le monde, comme si Aoi pouvait en avoir quelque chose à faire de son opinion : elle avait déjà son frère pour lui faire la morale, merci mais non merci. Cela dit, elle adoptait avec lui une technique imparable qui consistait à faire comme s’il n’existait pas, ça fonctionnait dans 90 % des cas. « Merlin… j’espère que non. Poudlard va devenir très ennuyeux si tu retournes du côté lumineux de la force. » Cassie n’aurait peut-être pas la référence à Star Wars mais tant pis, ça se tentait. D’ailleurs, puisqu’elles parlaient des moldus… « J’ai jamais pris l’avion, mais ça a l’air bien pratique pour les non-sorciers. Quant à tes parents, j’croyais qu’on avait déjà un consensus concernant ce qu’ils comprenaient ou non. » Aoi haussa les épaules avec désinvolture passant à la recherche d’un chewing gum dans les poches de sa veste. Les cigarettes étaient un produit de luxe qu’elle ne consommait que lorsqu’elle pouvait taxer quelqu’un d’autre – on ne pouvait donc pas vraiment la qualifier de fumeuse régulière – mais elle essayait d’avoir tout de même de la pâte à mâcher à la menthe sur elle, déjà parce que des fois avant un flirt ça pouvait pas faire de mal de se rafraîchir l’haleine, ils n’étaient pas chez les sauvages non plus. Elle finit donc pas mettre la main sur son paquet dont elle nota qu’il était presque vide. « Tiens, c’est menthe forte par contre. » prévint-elle son amie « Tu pourrais me filer une clope en échange ? J’ai épuisé mon stock depuis plusieurs jours. » demanda-t-elle car on ne savait jamais quand lui prendrait sa prochaine envie de fumer – chez elle c’était par crise -. Itachi ignorait qu’elle avait cette petite manie puisqu’elle arrivait à s’en passer si nécessaire. Elle préférait qu’il continue de ne pas le savoir vu qu’il n’apprécierait sûrement pas – alors qu’il pouvait parler addiction, hein, l’accro au café ! -.
« Les potes avant les mecs meuf. » confirma-t-elle quant au fait qu’elle avait laissé son flirt du moment pour la rejoindre. En plus, il n’était pas si intéressant que ça. « Pas jusqu’au bout probablement : j’ai décidé que je conclurai uniquement avec un mec capable de me faire tourner la tête d’un baiser. Celui-ci n’était pas mauvais, mais on n’atteignait pas encore l’extase. » Aoi avait conscience d’avoir des préoccupations qui n’étaient pas de son âge – bises à Eurydice et ses cols montants ! -, mais vu qu’elle avait commencé à travailler pour gagner sa pitance à quatre ans à peine, elle n’avait aucun scrupule à faire uniquement ce dont elle avait envie. Elle n’avait pas eu d’enfance, donc autant se mettre à l’aise avec les côtés fun de l’âge adulte !
« Hum… je ne sais pas trop. Je comptais un peu sur toutes mes amies riches pour m’organiser quelque chose tu vois ? » plaisanta-t-elle vu qu’elle n’avait réellement aucune idée de ce qu’elle allait faire pour son anniversaire. Jusqu’à assez récemment dans sa vie, personne ne le lui fêtait à part Itachi et Yukino. Elle n’était même pas tout à fait sûre de savoir comment on fêtait un anniversaire : ses seules certitudes étaient que ça impliquait un gâteau et des bougies vu que ça avait été le premier truc de ré-introduit après leur libération. Leur famille d’accueil leur faisait un gâteau pour leur anniversaire – du goût de leur choix – et ils avaient aussi un petit cadeau, plus symbolique qu’autre chose. L’année précédente, elle avait eu une grosse boîtes de fil à coudre de toutes les couleurs, elle supposait qu’elle aurait sûrement encore un article de mercerie : elle avait toujours besoin de matériel pour ses créations.
Quant à son audition : « Ouaip, j’ai bossé sur un enchaînement sur une des compos d’Erin. J’y ai rajouté une partie rappée pour me démarquer. J’dois avoir toutes mes chances mais on n’est jamais trop prudentes. » Dixit les filles qui fument derrière le saule cogneur, rappelons-le. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Cool attitude [PV] Jeu 21 Jan - 14:04
« Le côté lumineux de la force ? » répéta Cassie, tout naturellement confuse. La télévision n'était pas un artefact admis ou reconnu chez les Fawley - quand bien même elle en avait vu en cours d'Histoire des Moldus - et elle n'avait pas encore eu l'opportunité d'explorer seule le Scarborough moldu en quête de cinéma (même si c'était tout à fait à l'ordre du jour : elle avait de grands plans pour son retour à la maison cet été). Elle devinait pourtant que Aoi citait quelque chose au vu de l'étrangeté de la formulation, et se sentait vaguement frustrée de ne pas saisir. Il n'était jamais agréable de se savoir dépassée. Autre invention moldue, autre intérêt de la part de Cassie, qui montra son livre de cours à son amie, curieuse d'avoir son avis sur le grand sujet des avions. S'ils n'avaient pas l'immédiateté du transplanage, ils semblaient tout de même fort pratiques pour des trajets longue distance, une prouesse qui n'impressionnait néanmoins pas ses parents, ne put-elle s'empêcher de souligner amèrement - c'était plus fort qu'elle. Comme Aoi le releva, ça n'était pas nouveau, mais cette situation était si énervante qu'elle éprouvait le besoin de déplorer leur attitude au moins une fois par jour, pour faire bonne mesure. Qu'ils soient intolérants était déjà une chose, mais si jamais ils étaient affiliés d'une quelconque manière à MS - comme elle le craignait mais n'était pas prête à accepter ou confronter pour l'instant -, il n'y aurait plus de retour arrière possible cette fois.
Il n'était pas non plus surprenant qu'Aoi n'ait jamais pris l'avion. De ce qu'en savait Cassie, ça semblait être un mode de transport plutôt cher, et la Gryffondor était familière de l'histoire personnelle de son amie. Prendre l'avion ne devait pas être une priorité chez les Summers. « Peut-être qu'on pourra le prendre ensemble pour une destination paradisiaque un jour. Je suis intriguée d'en voir un de plus près. » Et elle serait ravie d'avoir Aoi avec elle pour l'expérience - aux frais des Fawley si elle ne s'était pas débrouillée pour être déshéritée d'ici là. A priori et d'après les insinuations de Cece, ça n'était pas pour tout de suite, rapport à son statut de benjamine favorisée. Mais là encore, Cassie avait ses doutes - cela dit, elle comptait bien tirer la corde tant que faire se peut. « Rien tu veux dire ? » conclut-elle, pince sans rire au sujet d'Isla et William (les appeler par leurs prénoms pour les irriter : + 10 points).
D'habitude, Cassie prenait des chewing-gum avec elle pour ôter l'odeur de cigarette, quelque chose de mentholé qui lui évoquait vaguement du bain de bouche, mais son paquet était vide. Heureusement, elle savait qu'Aoi partageait sa stratégie, et elle espérait bien qu'elle saurait la dépanner sur le moment. « Merci bien ! Ça fera l'affaire. Ceux aux fruits sont pires de toute façon. » Ou du moins, le mélange des deux goûts. « Oui bien sûr. » acquiesça-t-elle en extrayant son paquet de la poche de sa veste en jean pour en sortir une cigarette qu'elle tendit à la Serpentard. « Tu veux que je te passe un paquet ? Je pourrai t'en taxer si j'oublie les miennes comme ça. » Elle haussa les épaules, se sentant plus à l'aise dans cette nonchalance affichée que dans les formulations ampoulées qu'on lui avait inculquées en grandissant. Accessoirement, elle était sincère dans sa proposition : elle était connue pour ne pas être très soigneuse de ses affaires (un reproche que Cece lui faisait nettement trop souvent à son goût), alors égarer un paquet n'aurait rien d'une nouveauté.
Elle adressa un sourire en coin à la brune, ravie de cette déclaration sur l'amitié. Elle croyait comprendre que l'adage était mis en péril chez les élèves des années au-dessus de la leur, mais elle souhaitait croire qu'elle ne se laisserait pas prendre à ce piège-là. Ça paraissait si bête. « Il faut dire ça aux vieux, ça n'a plus l'air si évident pour eux. » On n'avait pas idée de se disputer pour un garçon. Elle haussa ensuite les sourcils, intriguée par les déclarations d'Aoi. « L'extase ? Vraiment ? » Dans sa tête, elle voyait sa mère - Isla - lui rappeler d'être prudente et surtout bien sage. Il s'agissait de se montrer correcte - mieux : convenable en toute circonstance. Bien comme il faut. Cassie se disait que ça valait le coup de tester cette règle là aussi, mais peut-être pas tout de suite. Ça ne l'intéressait pas assez, et elle visait déjà pléthore des restrictions ancestrales d'Isla en l'état actuel des choses. « Je crois que ça me dépasse un peu ces histoires. Tu crois que je changerais d'avis si j'embrassais quelqu'un moi aussi ? » Elle ne jugeait pas être particulièrement en retard, sans pour autant être en avance. Eurydice ne paraissait pas plus avancée qu'elle, et Nate et Ash non plus.
Ayant rangé son paquet dans sa poche, et le bras toujours accroché à celui d'Aoi, Cassie embraya aisément sur le sujet "anniversaire", ses yeux pétillant à la perspective d'une célébration. Elle avait toujours été une enfant joviale et dynamique, des traits qui avaient été mis à mal par la froideur de sa sœur aînée à son égard, mais qui retrouvaient leurs droits quand elle était à Poudlard. « On pourrait faire quelque chose à Pré-au-Lard ! C'est quand déjà la prochaine sortie ? Et toutes tes amies riches, vraiment ? Je vais finir par croire que tu es intéressée. » nota-t-elle, clairement amusée. Elle se dit qu'elle pourrait peut-être approcher le sujet avec Itachi et Yukino, qui seraient susceptibles d'avoir leur propre idée sur la question. Avec l'enfance qu'ils avaient eue, elle se disait qu'une fête ne serait jamais de trop.
« Tu as écrit ton propre rap ? » Elle détestait cette impression persistante d'être sa mère quand elle prononçait le mot rap - comme s'il s'agissait d'une rare maladie équatoriale dont elle maîtrisait uniquement le nom. Comme pour le reste, elle essayait de rattraper un retard créé par dix ans de Celestina Moldubec en intraveineuse. Les influences musicales de Flynn et de Vanellope étaient heureusement d'une grande aide sur ce point, et si elle n'aurait certainement pas rapé elle-même, elle n'était pourtant pas aussi ignorante que son esprit semblait parfois le lui hurler. « Tu sais si tu auras beaucoup de compétition ? Je me demande qui d'autre serait susceptible de se lancer. » Il fallait quand même être à la fois bonne en danse et en chant, ce qui n'était pas une évidence pour le commun des mortels !
Aoi Summers
Parchemins : 128Âge : 16 ans {8 mars 2002} Actuellement : 6ème année Points : 0
Cool attitude« Référence culturelle moldu. Il faudrait que tu viennes en Irlande un jour pour que je te mette à jour sur les grandes sagas classiques. Star Wars, le Seigneur des Anneaux, Fast and Furious, Harry Potter… » Non pas que ça ait une quelconque importance de les avoir vu ou non, mais ça donnerait de nouvelles armes à Cassie pour sa rébellion si elle pouvait citer des œuvres purement moldues à ses parents. Le sens de la répartie, c’était important, et Itachi avait sa propre télévision dans sa chambre chez leur famille d’accueil. Pour peu que Cassie puisse y venir lui rendre visite, elles pourraient se faire des heures de visionnage sans même déranger les adultes. L’accord d’Itachi ? Sans importance, dans le fond, il ne savait rien lui refuser.
« Oh oui, aller dans une île au soleil, ce serait vraiment cool, ça me changerait du temps pluvieux qui règne ici. » Et qu’elle avait toujours connu : que ce soit à Manchester, à Galway ou ici à Poudlard, on ne pouvait pas parler de météo paradisiaque. Les étés pouvaient être agréables mais c’était aussi une question de paysage : en photo certaines destinations avaient tout pour lui faire envie. Plage, soleil, alcool et fête… Le combo parfait. « C’est ça, rien, voire moins que rien. » appuya-t-elle au sujet des parents de son amie qu’elle n’avait jamais rencontré mais qu’elle trouvait bien tarte.
« Puis pour l’haleine ceux aux fruits sont pas tops. Ça laisse un arrière goût pourri avec la clope. » Comme Itachi ne devait pas savoir qu’elle fumait, elle avait à peu près tout essayé pour camoufler l’odeur, et la menthe restait le parfum le plus efficace. « J’veux bien, comme ça j’tomberai pas en rade au pire moment. » C’était toujours quand elle avait un furieux besoin de nicotine ou de transgression qu’elle n’avait pas ce qu’il lui fallait.
« Les vieux ? Lesquels ? J’ai manqué des trucs ? » Il aurait été bien qu’Itachi réagisse au lieu de laisser Kate sortir avec Quino, mais ça n’avait pas grand-chose à voir, en l’occurrence son frère aîné faisait effectivement passer son amitié avant ses amours… sauf que dans son cas c’était un peu débile. À moins qu’il ne préfère secrètement Karen néanmoins elle en doutait, et puis, est-ce que Karen sortirait avec quelqu’un aux origines aussi douteuses que les leurs de toute façon ? Elle avait le même genre d’éducation classique que Cassie et Eurydice – pour Aoi c’était un autre monde -.
« L’extase, rien de moins. Ce n’est pas parce que je suis curieuse que je dois m’offrir une première fois au rabais. » Elle paraissait sûre d’elle et ressentait une certaine confiance dans sa décision d’attendre la certitude de passer un bon moment. Elle ne comptait pas s’amouracher ou tomber dans le sentimentalisme, cela n’excluait pas une certaine recherche de la perfection. « Hum…. Je n’sais pas, peut-être ? Tu veux que je t’embrasse pour voir ? » proposa-t-elle avec sérieux – elle n’avait jamais embrassé de fille mais ça ne devait pas être si différent d’avec un garçon, et les concernant elle pouvait se vanter d’avoir un peu d’expérience -.
« Je ne sais plus… après le match contre Serdaigle ? Ou avant ? Ce doit être écrit sur le panneau d’affichage. » répondit-elle au sujet de Pré-au-lard et de son anniversaire qu’elles pourraient potentiellement organiser là-bas. « Si on y réfléchit, ce n’est pas vraiment moi qui suis intéressée mais mon frère : c’est lui qui a un goût bizarre pour les adorables bourgeoises. » Itachi était déjà ami avec Karen quand Aoi était entrée à Poudlard, et Kate s’était naturellement greffée à eux lorsqu’elle avait été transférée. Cassie était la seule à être avant tout son amie, mais elle se positionnait à l’inverse de l’attitude polie de Kate et Karen : au final, Cassie avait beau avoir du fric, elle était plutôt comme elle.
Elle confirma d’un signe de tête concernant Magic Mix et le rap. « Tout à fait, actuellement les filles rappent sans conviction, moi je vais en faire ma spécialité. Je veux être main rappeuse et peut-être troisième danseuse… » Si elle était assez confiance concernant le rap, la concurrence était nettement plus dure concernant la danse. Sterne offrait une sorte de formation pour celles qui voulaient ensuite entrer dans le groupe et plusieurs étaient aussi douées qu’elle. « J’sais pas… mais à moins qu’on soit vraiment très nombreuses, j’pense que personne se f’ra bouler. »
Cassie était particulièrement enthousiasmée par la proposition d'Aoi. Son visage prit une expression de franche gaité, tranchant nettement avec son look de rebelle et son attitude parfois hostile - ou a minima, peu avenante. « Cet été tu crois ? » se renseigna-t-elle, l'espoir transparaissant nettement dans sa voix. Encore lui faudrait-il trouver une excuse pour échapper à ses parents et pouvoir se déplacer jusqu'à Galway, ce qui n'était pas forcément une évidence. Elle ne savait pas si elle pourrait compter sur l'assistance de Cece, par exemple, qui avait eu le mérite de la couvrir pendant les vacances, quand elle avait fait un petit crochet par le coiffeur pour se faire teindre les cheveux. L'idéal aurait peut-être été de pouvoir prétendre qu'elle se rendait chez l'une des progénitures des précieux amis de ses parents, mais aucun ne lui venait immédiatement à l'esprit, et quelque part, ça lui aurait paru un peu lâche. Elle ne pouvait pas à la fois s'opposer à ses parents et se plier en quatre pour leur cacher ses activités. Dans le fond, peut-être pourrait-elle simplement déclarer qu'elle se rendait chez son amie, qu'ils soient favorables à cette association ou non. Jugeant qu'elle saurait toujours improviser le moment venu, et ne sachant vraiment rien des autres références citées par Aoi - seigneur c'était un titre chez les moldus, lui semblait-il ? Mais elle aurait plutôt songé qu'on était seigneur d'un lieu, pas d'un objet -, elle en profita pour interroger la brune sur une autre invention moldue : l'avion, à savoir le sujet de son dernier cours d'Etude des Moldus.
« Ne m'en parle pas c'est si gris par ici. Par contre je suis blanche comme la mort, je ne sais pas quel genre d'effet le soleil va avoir sur cette peau. » réalisa-t-elle en pointant son propre visage du doigt, comme s'il était déjà question de partir. Encore fallait-il réunir les fonds, et une quelconque autorisation parentale. Elle était certes favorisée par ses parents - du moins, fut un temps -, mais pas au point qu'on la laisse privatiser des jets pour partir vers des destinations inconnues du haut de ses quatorze ans - déjà, la confiance commençait à s'effriter un peu trop pour ça. Haussant les sourcils, un sourire amer aux lèvres en songeant à ses parents, justement, Cassie n'insista pas plus à leur sujet - finalement peu intéressant, car pas très réjouissant. Elle n'avait pas envie de plomber l'ambiance en évoquant le faschisme latent de ses géniteurs.
« C'est clair ! » approuva-t-elle au regard des chewing-gum goût fruité, en gardant elle-même un souvenir peu favorable. L'expérience lui avait appris à préférer la menthe elle aussi c'est comme se brosser les dents. Comment ça non ?, quand bien même elle ne cherchait plus systématiquement à cacher ses habitudes à ses parents - au contraire. « Tiens garde celui-là alors. » ajouta-t-elle en tendant le paquet qu'elle n'avait pas encore rangé à Aoi, sans y penser à deux fois. L'amitié c'était le partage, surtout quand on avait une enfance aussi privilégiée que la sienne.
Cassie ne pensait pas être en retard en matière de relations amoureuses. Certes, Aoi était plus avancée qu'elle, mais ça n'était pas le cas d'Eurydice ni de Nate (dont la vraie âme sœur semblaient être les livres, ou le règlement de l'école ? bisous Nate). Chacun allait à son rythme dans le fond, et la Gryffondor ne se sentait pas encore assez intéressée par les garçons ou les filles pour s'y pencher plus que ça. Surtout que quand elle voyait les élèves plus âgés, elle se disait qu'ils avaient quand même l'air de se prendre beaucoup la tête, pour ce qui semblait relever du niveau "broutille" à ses yeux (Pendant ce temps des élèves se faisaient enlever ! Effacer la mémoire ! Des parents se révélaient maléfiques ! Des grandes sœurs complètement endoctrinées !). « Les amies de ma sœur, qui se prennent la tête toutes les deux semaines à cause d'un garçon différent. » détailla-t-elle dans un haussement d'épaules. Cece n'avait pas l'air directement concernée, sans doute parce qu'elle attendait le verdict de leurs parents la concernant ? Elle ne comprenait pas la résignation (ou résolution ?) de son aînée à se ranger à leur avis, mais ça non plus, ça n'était pas nouveau.
« J'approuve ta philosophie. » dit-elle joyeusement, avant d'interroger Aoi sur sa propre inexpérience. La réponse de son amie était inattendue, mais pas dénuée d'intérêt. Elle se fit pensive, avant de finalement trancher : « Pourquoi pas en vérité. » Elle pencha la tête pour observer son amie. « Mais tu veux dire... maintenant ? » Elle supposait que ce serait une expérience comme une autre, quand bien même elle doutait qu'embrasser Aoi lui donne soudainement des envies de relations amoureuses - ou même de flirts. A choisir, il semblait simplement plus attrayant d'embrasser Aoi qu'un des garçons de leur année à l'hygiène douteuse et à la face boutonneuse.
Acquiesçant concernant la date de la prochaine sortie à Pré-au-Lard, Cassie prit la note mentale de conférer avec Itachi et Yukino au sujet de l'anniversaire d'Aoi. Elle embraya ensuite concernant Itachi : « Je ne sais vraiment pas ce qu'il trouve à Karen. S'il ne fait pas gaffe, il va finir par traîner avec ma sœur. Remarque ça ne serait pas une mauvaise chose pour elle. » nuança-t-elle après réflexion, parce qu'a priori, l'influence d'Itachi sur Cece ne pourrait qu'être positive - surtout si elle venait à contrer celle de Karen. Mais comme l'aîné d'Aoi était proche de cette dernière, elle avait quand même ses doutes.
« Je peux venir aux auditions tu crois ? Pour jouer les supportrices ? » interrogea-t-elle avec intérêt, car si elle ne comptait pas rejoindre Magic Mix pour sa part, elle tenait tout de même à soutenir la Serpentard. En plus, elle était assez curieuse de la voir rapper, ça n'était pas commun - pas dans sa vie en tout cas. « Tu me feras écouter du rap ? Que je m'éduque un peu. » Le rock était couvert par Flynn et Vanellope, la pop à l'occasion, quand leur amie Fiona se trouvait avec eux, mais le rap ? C'était un territoire encore majoritairement inconnu pour elle.
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Aoi Summers
Parchemins : 128Âge : 16 ans {8 mars 2002} Actuellement : 6ème année Points : 0
Cool attitude« Oui, cet été si tes parents sont d’accord. Ma famille d’accueil n’est pas de sang pur, mais ils ont de solides liens avec le Ministère – sinon on leur aurait pas confié notre éducation -, donc peut-être que la Fawley Family sera OK pour que tu les fréquentes ? En plus, je suis toujours mignonne quand je suis à Galway, j’ai pas envie qu’on me sépare d’Itachi et Yukino. » Expliqua Aoi à son amie. Sa famille d’accueil était un couple de sorciers qui n’avait pas pu avoir d’enfants. L’adolescente ignorait comment ils s’étaient retrouvés avec eux trois sur les bras, est-ce que le Ministère avait fait un appel à bonne volonté ? Est-ce qu’ils avaient une liste préfaite de famille d’accueil au cas où ? Toujours est-il que sans rouler sur l’or, selon les standards de la famille de Cassie, ils étaient quand même des gens à peu près fréquentables. Quant à Aoi, ses origines étaient douteuses, mais lorsqu’elle était en Irlande, elle avait tout de la fille mignonne et bien élevée – il fallait garder certaines apparences auprès des assistants sociaux, sa sécurité en dépendait -. S’il n’était pas certain que ça le fasse, en tout cas, ça pouvait se tenter.
« C’est pas pour rien qu’on a inventé l’écran total. » rétorqua Aoi qui n’avait pas le même problème que son amie. Bien que très pâle de teint faute de voir souvent le soleil, elle pouvait aisément bronzer. Erin lui avait raconté qu’être hâlée n’était pas vu comme joli en Asie, mais Aoi se fichait pas mal de ce que pensaient des gens qui vivaient à des milliers de kilomètres elle a déjà du mal à s’intéresser à ce que pensent ses camarades de classe. Quoi qu’il en soit, Cassie aurait bien le temps de réfléchir à ce qu’elle prendrait pour soigner sa peau d’ici à ce qu’elles aient l’âge d’aller à l’autre bout du monde. C’est pas comme si elles pouvaient prendre l’avion demain !
La brunette prit ensuite le paquet de cigarettes qu’elle glissa dans la poche intérieure de sa veste avec un petit sourire satisfait : rien de tel que de posséder l’objet d’une transgression au règlement pour vous remonter le moral. Pas qu’elle soit particulièrement déprimée, mais comme souvent, elle avait commencé à s’ennuyer avant l’arrivée de son amie dans son champ de vision. « Merci bien, j’te revaudrai ça. » certifia Aoi en claquant des doigts sans raison, simplement pour ponctuer sa phrase.
« J’comprends pas les filles comme ça, c’est pas comme si ça manquait de mecs, non ? » Surtout que si elles changeaient de garçon toutes les semaines, elles ne devaient pas être follement amoureuses. Pour ce dernier point, Aoi manquait d’élément de comparaison : embrasser des garçons ne lui apprenait rien sur l’aspect sentimental des relations. Elle n’était pas sûre d’être faite pour ça d’ailleurs, elle aimait trop sa liberté d’action pour l’entraver. Plus réaliste cependant qu’Itachi, elle ne prétendait pas que ça n’arriverait jamais – ça paraissait présomptueux d’affirmer qu’on ne serait jamais frappé par un fléau qui touchait plus de la moitié de l’humanité, non ? -, elle pensait seulement que ça n’arriverait pas chez elle aussi simplement que chez d’autres parce qu’elle serait plus difficile à séduire.
Dans un domaine plus pratique, elle proposa ses services à Cassie : si ça pouvait aider quelqu’un de mener une vie dissolue tant mieux après tout Itachi risque seulement de s’étouffer et ne vous remercie pas. « Maintenant si tu veux, ou plus tard, c’est ton premier baiser à toi donc c’est toi qui décides. » Elle se demanda vaguement avec qui elle avait échangé le sien et réalisa qu’elle n’en avait strictement aucune idée. Elle y avait prêté trop peu d’intérêt et avait, surtout, recommencé de trop nombreuses fois depuis. « Par contre c’est sans chewing-gum, c’est un coup à l’avaler. » remarqua-t-elle, ayant déjà vécu cette situation ou prise dans l’action, elle oubliait la pâte à mâcher et l’avalait dans un hoquet. C’était très désagréable et elle souhaitait à Cassie de ne jamais vivre ça en plus ça casse un peu l’ambiance d’être à deux doigts de s’étouffer.
« Elle est gentille avec lui je crois, et puis, elle n’est pas désagréable à regarder. Itachi a beau être mon frère, il n’est pas plus évolué que la moyenne dans ce domaine. On pourrait croire que ça pourrait s’appliquer à Cece dit comme ça, mais jamais Karen a plus de retenue qu’elle. Finalement, elle parle assez peu de son éducation avec nous. C’est pas comme si on cachait qu’on ignore nos origines et qu’on est pauvres. » Aoi aimait bien Karen pour cette raison d’ailleurs : elle avait tout de la fille de bourge avec des idées de merde, mais au moins elle lui en parlait pas. Kate était encore un autre modèle : son statut social et un dortoir étant bien les seules choses que les deux filles aient en commun avec Itachi donc.
« J’sais pas, faudrait demander à Erin. » L’aînée des Magic Mix et présidente du « club » d’idol de l’école prenait les décisions. Comme elle était sympa, peut-être accepterait-elle la présence de Cassie aux auditions ? Au moins pendant la sienne, car peut-être que les autres volontaires n’auraient pas envie d’avoir du public – encore que pour faire partie d’un groupe, mieux valait se faire à l’idée de monter sur scène avec des gens en face -. Quant au rap, elle fit signe que oui, bien entendu, même si elle ne savait pas si ça plairait à Cassie, c’était encore différent du rock ou de la pop. Il fallait accrocher aux paroles et au style en général. « Si tu veux, oui, j’écoute surtout des rappeuses américaines, girl power oblige. Puis, dans le rap masculin, les clips sont souvent insupportables. » Même s’il y en avait aussi des bons, elle avait du mal avec tous ceux qui rappaient avec des filles autour de lui en petites tenues. C’était si cliché et si ridicule… Les modes changeaient dans ce domaine, heureusement, parce que si Aoi n’avait rien contre les tenues dénudées (on rappellera qu’elle porte actuellement un croc top en plein mois de mars) ou les danses suggestives, la redondance tuait le charme.
Nul doute que ses parents se sentiraient obligés de faire leur enquête avant de la laisser se rendre chez Aoi. Comme le soulignait la Serpentard elle-même, elle ne faisait pas partie du précieux et privilégié cercle des Sang-Pur que ses parents auraient approuvé sans hésitation, mais il fallait qu'ils se rendent à l'évidence : les vrais Sang-Pur se faisaient rares, et s'ils croyaient qu'elle allait traîner avec Kakaren pour leur faire plaisir, ils se mettaient le doigt dans l’œil, jusqu'au coude. En plus, elle était au moins réellement amie avec Eurydice - elle n'allait pas commencer à éviter son amie juste parce que William et Isla étaient en faveur d'une telle alliance. Au bout d'un moment ses actions relèveraient juste de l'irrationnel sinon. Méditant sur les arguments d'Aoi, Cassie finit par songer qu'elle avait sans doute raison. Ses références (parents biologies a priori sorciers, parents d'accueil sorciers), sans être susceptibles d'enchanter les Fawley Senior devraient suffire pour qu'elle gagne le droit à un séjour chez elle. « Je vais voir comment je leur présente la chose. Sinon je me débrouillerai toute seule. » décréta-t-elle avec beaucoup de fermeté pour quelqu'un qui n'avait pas l'autorisation ou la capacité de se déplacer par magie, et qui n'aurait même pas su par où commencer pour emprunter les transports moldus. « Ils pourraient vraiment faire ça ? » reprit-elle d'une voix concernée et incertaine. Dans ses moments de frustration, elle se disait qu'elle n'aurait pas été contre une séparation d'avec Cece. Elle se voyait bien claquer la porte du manoir sans regarder derrière elle, mais son fantasme n'allait jamais bien plus loin que ça. Le comportement de sa famille l'enrageait, mais elle n'avait jamais connu autre chose. Et quoi qu'il en soit, il n'y avait vraiment de comparable avec la situation d'Aoi.
Adressant un sourire sarcastique à la brune tandis qu'elle lui recommandait l'écran total, Cassie lui répondit par un "gnagnagna" des plus matures - elle était peut-être brillante, mais elle restait une enfant de quatorze ans. Elle avait le droit à un petit écart de temps en temps. Après avoir confié son paquet de cigarettes entamé à Aoi, son expression se fit plus blasée alors qu'elle abordait les disputes stupides des amies de sa sœur. « Je ne sais pas. Je ne compte pas devenir comme elles en tout cas. » déclara-t-elle en levant les yeux au ciel. « Cece ne l'est pas, mais je ne suis pas sûre que ça soit pour de bonnes raisons. Elle attend juste que William et Isla prennent la décision pour elle. C'est délirant, non ? » Surtout qu'elles connaissaient tous les Sang-Pur de Poudlard depuis leur plus tendre enfance, donc c'était quand même vite vu. Il y avait même moyen qu'ils doivent se tourner vers l'étranger pour trouver une alliance réellement séduisante, car les choix étaient réduits au château et la consanguinité peu souhaitable, a priori.
Cassie jaugea ses alentours, réfléchissant avec pragmatisme à la proposition d'Aoi. Interrompant ses pas, elle sortit un petit papier de la poche de sa veste, pour y déposer son chewing-gum. « Danger écarté. Question : t'en as déjà avalé ? » Ne jamais étouffer c'est le cas de le dire sa curiosité, elle l'avait suffisamment fait pour s'éviter les foudres de Cece quand elle était plus jeune. Vivre sa vie comme bon lui semblait, en cédant à son impulsivité, lui semblait être un bien meilleur choix que de passer ses journées écrasée par les attentes et pressions familiales (qui ne lui avaient, jusque là, que valu la rivalité hostile de sa sœur aînée et une insistance à se montrer constamment convenable, le mot ayant perdu toute sa substance avec le temps pour essentiellement devenir un substitut de ce-que-souhaite-Isla). « Je dois m'attendre à me faire tuer par ton frère après ? » se renseigna-t-elle avec curiosité mais sans crainte réelle. En plus, Itachi était certes protecteur mais il n'était pas exactement impressionnant de son humble point de vue.
Les explications d'Aoi au sujet de Karen tenaient la route, mais elles ne réjouissaient guère Cassie. Elle était désespérée de voir Cece, puis Itachi, se laisser embobiner comme ça. Elle n'avait certainement pas confiance en Karen, et elle se trouvait être excellente pour cerner les gens. « Je ne lui fais pas confiance. » exprima-t-elle donc d'un air buté. « Elle est hyper arrogante - sous quel prétexte ? Elles ne se tirent vraiment pas vers le haut avec Cece. Je sais que vous vous entendez mais c'est juste... épidermique. » résuma-t-elle, faute d'une meilleure explication et peu désireuse de s'étendre dans une tirade enflammée contre Karen. Aoi ne pouvait pas partager son sentiment, parce que leur rapport à Karen était, par essence, tout à fait différent : Karen la voyait comme la petite-soeur décevante de Cece, et elle le sentait.
« Je lui demanderai. » déclara-t-elle au sujet d'Erin, pas plus inquiète que de ça de devoir s'adresser à une Serpentard de septième année qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Elle n'avait jamais été timide. « Les clips, c'est ce qui passe à la télévision, c'est ça ? Je n'en ai pas encore vu, mais j'ai entendu Quincy faire tout un exposé sur un clip des Spice... Girls, la semaine dernière ? Elle essayait de prouver par A + B à Flynn que c'était un genre de chef d’œuvre ? » Elle haussa les épaules, clairement dépassée par toute cette affaire. Déjà, elle n'avait retenu le nom du groupe que parce qu'elle le trouvait amusant.
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Aoi Summers
Parchemins : 128Âge : 16 ans {8 mars 2002} Actuellement : 6ème année Points : 0
Cool attitude« Cassie dans le métro, le prochain best seller, bientôt en librairie. » plaisanta Aoi en imaginant Cassie essayer de venir chez elle par ses propres moyens. Sans vouloir offenser son amie, cela lui paraissait hautement improbable qu’elle y parvienne. Galway pouvait vite passer pour l’autre bout du monde lorsqu’on prenait les transports en commun moldu. « Ce serait quand même plus simple qu’ils te laissent simplement venir, j’adopterai la panoplie complète de la jeune fille bien élevée si besoin. Je dois avoir des chemises à col montant comme celles d’Eurydice quelque part dans mon fatras, et peut-être même une jupe plissée que je n’aurais pas encore découpée ! » Aoi n’avait rien contre Eurydice dans l’absolu si ce n’était son absence de goût en matière de vêtements. La Serdaigle avait leur âge mais elle s’habillait encore comme une gamine. Il fallait croire cependant que c’était un choix de sa part, car visiblement ce serait plutôt sa sœur aînée Esther la graine d’intolérant dans la fratrie Foster. C’est en tout cas ce que la brune avait compris, le sujet des grandes sœurs ayant étrangement une forte résonance en troisième année. Elle était bien contente, dans ces moments-là, de n’avoir qu’un frère aîné et une benjamine, ça paraissait plus simple à gérer.
Le sujet de sa propre fratrie la rendit d’ailleurs plus sérieuse, au moins momentanément. « S’ils pensaient que pour une raison ou une autre ma famille d’accueil n’est pas capable de me cadrer, ils pourraient nous séparer, oui. On pourrait nous enlever nos bourses d’étude aussi. C’est bien pour ça que je fais des efforts de discrétion, je me fiche un peu de ce qu’on pense de moi, mais je n’ai aucune envie de changer de famille. » Aoi aimait la provocation et n’avait rien contre une bonne dose d’insolence, cependant il aurait été trop risqué de flirter avec certaines limites, aussi transgressait-elle les règles en cachette et évitait-elle de s’attirer des ennuis qui pourraient remonter jusqu’aux oreilles de son éducatrice.
Passant sur leurs rêves de voyage et leurs manies de jeunes accro à la nicotine, Aoi et Cassie en vinrent à discuter des filles plus âgées et de leurs disputes pour un sujet jugé futile par la Serpentard : les mecs. Cela dit, plus affligeant encore que de se fâcher avec ses copines pour ça, il y avait le cas de Cece qui paraissait décider à s’engouffrer dans un mariage arrangé par ses parents. Certes, Aoi n’ayant elle-même pas de parents, elle pouvait difficilement juger, mais n’était-ce pas pousser trop loin la piété filiale ? On devait pouvoir aimer ses parents et vivre sa propre vie à côté, non ? Même lorsqu’on était une petite bourge coincée ! « Pour tout t’avouer, ça me dépasse un peu. J’veux dire… j’sais que ça existe, seulement… j’pensais pas que ça pouvait arriver à des gens que je connais. Les mariages arrangés ça fait quand même très… démodé. » Aoi se montrait hésitante sur cette question car son expérience de la vie la conduisait cependant à être mesurée lorsqu’il s’agissait de juger les choix des autres. Elle trouverait parfaitement débectant qu’on force une fille pieds et poings liés à se marier, mais si Cece était d’accord, après tout, c’était son choix. Discutable, c’était certain, mais le sien quand même. Du fait de son passé d’esclave, Aoi érigeait le libre arbitre en valeur absolue, cela dit… elle se demandait quand même si ce genre de mariage n’était pas finalement l’une des faces d’un esclavage d’un autre genre. Celui imposé par une norme désuète érigée en règle indiscutable. « Dans ceux que tu connais, elle a quoi comme choix ? Parce qu’en plus les sang pur sont pas si nombreux que ça… vous êtes nombreux en troisième année quand même… mais ça reste pas si mirobolant que ça. » En troisième année il y avait Alexandre, Cassie et Eurydice. Peut-être que Cece était destinée à finir avec Erwin après tout ? Au moins Cassie s’entendait-elle bien avec Eurydice, et Erwin n’avait pas l’air méchant. Mais il n’était pas particulièrement proche de Cece non plus pour autant de ce qu’elle avait pu en juger… Aoi, passion stalkage.
« Yep, c’est du vécu. Très désagréable, je conseille pas. » confirma-t-elle au sujet du chewing-gum, quant à Itachi : « Itachi est non-violent, puis s’il devait taper toutes les personnes que j’embrasse, ses journées n’y suffirait vite plus ». Elle exagérait un peu, mais vu l’amour de son frère pour les études, elle était bien certaine qu’il préférait réviser que de s’occuper de qui posait ses lèvres sur les siennes. Il était bien plus inquiet que révolté par son comportement mais avait probablement fait son deuil depuis un moment de la pudeur de sa petite sœur. « Si tu es prête, j’y vais. » Annonça-t-elle avant de s’approcher de Cassie et de l’embrasser sans passion mais avec application. L’expérience n’avait aucun intérêt si elle était bâclé si vous aussi vous pensez à la scène dans Sexe Intention, levez la main.
Suite à ce baiser, Aoi reprit la conversation avec naturel vu que de son point de vue, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat si elle devait disserter à chaque fois qu’elle embrasse quelqu’un, c’est elle qui n’aurait plus de vie. « Ah oui ? Je suppose que Karen l’est moins avec moi parce qu’elle n’attend rien de ma part. » Aoi se rendait bien compte que son amie était fière, mais ça ne la dérangeait pas du moment qu’elle-même ne se sentait pas rabaissée. Cela dit, vu le voile qui obscurcissait ses origines, Karen ne devait effectivement pas attendre grand-chose des Summers, alors que Cassie venait d’une grande famille. Ça changeait absolument tout par rapport à la relation qui unissait ses deux amies. Mais sans Itachi, est-ce que Aoi et Karen se seraient parlées ? Probablement pas. Seulement, l’amitié d’Itachi et Karen était réelle, elle entrait donc en ligne de compte dans ses propres fréquentations.
« La télévision c’est un peu dépassé, maintenant on regarde des clips sur internet. Ce qui est assez pratique car tu n’es pas obligée d’attendre devant l’écran qu’ils passent enfin celui qui t’intéresse ! Il suffit de taper le nom de la chanson, ou de l’artiste, et tu peux voir tous ses clips ! » Quant à l’opinion de Quincy sur les Spice Girls, elle fit sourire Aoi qui était plus fan du principe d’un groupe de fille que de la musique de ces dits groupes. « Je ne sais pas duquel elle parlait et je les connais pas tous vu que j’étais pas encore née n’est-ce pas… mais c’était un groupe avec de gros moyens. Magic Mix peut pas encore rivaliser. » confirma-t-elle, même si les deux seuls clips de Magic Mix n’étaient pas dégueu – et au moins ils pouvaient se voir sur la tablette magique qu’Aoi n’avait pas encore mais qu’elle pensait s’acheter avec ses économies dès l’été prochain -.
Cassie haussa un sourcil. La blague d'Aoi ne la froissait pas : elle lui donnait plutôt envie de tenter sa chance. Mais elle ne se faisait pas d'illusions, faire Scarborough-Galway en transports en commun dépassait largement son niveau de compétences. Elle ne saurait même pas par où commencer. Elle répondit néanmoins d'un air têtu : « Si c'était pas aussi loin, j'pourrais. » Elles étaient déjà sur une île, quelle idée d'aller habiter sur celle qui était encore à côté ? Mais elle savait bien qu'il ne s'agissait pas là d'un choix de son amie (ni du sien, incidemment, le manoir avait été acquis nettement avant sa naissance et même la rencontre de ses parents). « Attends attends attends, tu as des tenues qui ressemblent à celles d'Eurydice ? Toi ? Toutes mes convictions s'effondrent. » déclara-t-elle, moqueuse et clairement ravie de cette découverte. Dans le fond, elle était mal placée pour juger : sa garde-robe était remplie de petites robes à col claudine qu'elle aurait désormais données avec joie à n'importe quelle association de charité. Mais là encore, il ne s'agissait pas de décisions vestimentaires qu'elle avait prises. Elle avait simplement accepté d'être habillée par sa mère jusqu'à un âge avancé, et puis elle avait craqué. Elle supposait que c'était d'autant plus difficile pour ses parents parce qu'elle avait tout changé d'un coup : ses vêtements, le maquillage, son attitude et la goutte d'eau - ses cheveux. Mais elle ne voyait pas l'intérêt de faire les choses à moitié. « J'imagine que ça ne peut pas faire de mal. » convînt-elle après un temps de réflexion. Peut-être même penseraient-ils qu'Aoi pourrait la ramener dans le droit chemin s'ils la voyaient habillée en petite fille modèle ? Ironie du sort.
Elle écouta attentivement les explications d'Aoi au sujet de sa famille d'accueil. C'était un domaine qu'elle ne maîtrisait pas du tout, et elle avait bien du mal à se mettre à la place de la Serpentard. « Je n'avais pas réalisé. Mais il n'y a pas de raison pour que ça arrive alors, tu ne fais rien de si dramatique. » observa-t-elle d'une voix qui se voulait rassurante. Aoi avait un look de rebelle et l'attitude qui allait avec, mais ce n'était pas comme si elle s'illustrait par des frasques ostensibles. Dans le genre fauteurs de trouble, ils avaient bien pire à Poufsouffle bisous Quino.
Parler du futur mariage arrangé de Cece déprimait quelque peu Cassie. Et surtout, la frustrait. Elle ne comprenait absolument pas le raisonnement de sa soeur aînée, mais ça ne datait pas d'hier. Comment pouvait-elle accepter de rentrer dans le moule sans jamais questionner la moindre des décisions de leurs parents ? Et si jamais ils étaient réellement affiliés à MS, est-ce que ça ferait même une différence pour elle, à ce stade ? Fronçant les sourcils, la Gryffondor répondit après un soupir : « Ce n'est pas très rare chez les Sang-Pur, pour maintenir la pureté de sang justement. Même si certaines familles s'orientent vers l'étranger maintenant, pour éviter la consanguinité qui se fait quand même sévère... » Pensée pour les Crabbe et Goyle de ce monde. « Au moins ce n'est pas forcé. Quoique, si on t'a complètement lavé le cerveau, est-ce que ce n'est pas un peu comme si c'était forcé ? » poursuivit-elle avec amertume, bien que consciente que malgré sa docilité, Cece n'était pas contrôlée par leurs parents. Elle acceptait juste cet arrangement insensé. Esquissant un sourire sans joie à la question suivante d'Aoi, Cassie se mit à énumérer les options : « Les plus proches de son âge c'est Lucas, Jensen et Erwin. Mais a priori, impasses pour les deux premiers. Et en troisième année il y a Alexandre, mais bon pareil, si leurs parents ne sont pas dans le délire et qu'ils ont des copines, ça ne risque pas de se produire. A mon avis si ça n'est pas Erwin, ils vont plutôt commencer à chercher à Durmstrang. » conclut-elle d'un air pincé qui ne lui était pas commun. Que son futur fiancé soit quelqu'un qu'elle côtoyait et avec qui elle avait grandi, passe encore - et Cassie était déjà très sceptique -, mais une personne qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, sélectionnée pour les connexions dont bénéficiait sa famille et probablement la taille de son porte-monnaie ? (Encore que sur ce dernier point, les Fawley n'avaient pas vraiment besoin de qui que ce soit...)
« Noté. » dit-elle au sujet des chewing-gum, avant de lâcher un rire amusé en entendant la remarque sur Itachi. Elle le plaignait un peu. Le chewing-gum sagement retiré, Cassie fut fin prête pour son premier baiser. Si elle conclut qu'elle s'en souviendrait forcément parce qu'il s'agissait du premier, elle n'était pas sûre que ça bouleverse réellement sa vie - ou qu'elle se mette soudain à s'intéresser aux relations amoureuses. Elle adressa un sourire en coin à son amie. « Pas de révélation déso. » déclara-t-elle en haussant les épaules. « Mais je garderai notre chaste baiser dans mon cœur jusqu'à ma mort, promis ! » ajouta-t-elle joyeusement, prenant un malin plaisir à employer des expressions dignes de ses parents pour qualifier son premier baiser avec une fille, qui plus est. Si Isla et William avaient été au courant, ils ne l'auraient certainement pas laissée se rendre chez Aoi pendant les vacances.
Réfléchissant pourtant à ce qu'il venait de se passer, elle fut plus distraite quand il fut question du comportement de Karen. Elle tiqua pourtant sur le mot attendre.« Alors qu'elle a besoin de moi ? Elle a déjà ma sœur. » objecta-t-elle, vaguement offensée à l'idée que Karen puisse vouloir l'utiliser d'une quelconque manière.
Laissant de côté pour de bon les potentielles histoires d'amour - desquelles elle se sentait toujours aussi détachée - et celles de Sang-Pur snob au possible bisous Karen, Cassie écouta attentivement Aoi la renseigner sur les clips. Ah oui, l'Internet.« Je crois qu'on a un chapitre dessus là-dedans, mais on ne l'a pas encore traité. » déclara-t-elle en montrant son manuel. Ne pouvant donc qu'admirer l'enthousiasme d'Aoi sans pouvoir le partager, elle poursuivit en évoquant une bribe de conversation entendue récemment. « Oui je vois ! » Pour le coup, l'argent, ça lui parlait en effet. « Il y aura des clips pour Magic Mix tu crois ? Mais ça ne pourrait passer que chez les moldus, les sorciers sont en retard pour ça... » Elle supposait qu'un certain nombre d'entre eux avaient des télévisions. Après tout, en volumétrie, les Sang-Mêlé dominaient quand même, mais de là à diffuser des émissions sorcières, il y avait tout un pas qui n'avait pas encore été franchi. Ils s'habituaient encore à peine à la radio, c'est pour dire.