L'agitation à Poudlard était à son comble : après une période plutôt sombre à la suite de l'enlèvement de Viska et l'intervention de plusieurs Aurors pour renforcer la sécurité de Poudlard, le professeur Trelawney semblait avoir été pris d'une folie et avait décidé d'envoyer une missive à chaque élève, lui décrivant son avenir via divers moyens, qu'il le veuille ou non. Après, peut-être avait-elle été chargée par la directrice de détendre l'atmosphère au sein du château ? Néanmoins, on ne pouvait pas dire que tout le monde était ravi de lire sa prédiction : en tout cas, le chambard qui régnait autour de lui rassurait en quelque sorte Quino. Il préférait largement une atmosphère tumultueuse plutôt qu'un silence de mort, comme cela avait pu être la cas par le passé.
Évidemment, le Poufsouffle n'avait pas manqué l'occasion de se moquer de sa petite amie quand celle-ci avait reçu sa lettre - c'était sa manière à lui de montrer son affection. Lui-même en semblait exempté pour le moment. De toute façon, il ne comptait pas prendre ce genre de courrier au sérieux. Déjà, il ne suivait pas le cours de cette folle de Trelawney, et deuxièmement, il refusait qu'on lui dicte ses agissements. Les professeurs un peu trop laxistes avaient déjà pu en faire l'expérience : il n'était pas spécialement conseillé de laisser libre arbitre à Joaquín Kostas, sous peine de retrouver sa salle de classe sens dessus dessous en deux temps trois mouvements.
Quino laissa finalement Kate pour se mettre en route pour le Parc avant son cours d'Histoire de la magie. Le mois d'avril permettait aux élèves téméraires de respirer de l'air pur : bien sûr, hors de question de se balader en short et en t-shirt, mais avec un nombre de couches suffisant, il était possible de profiter de l'extérieur du château, lorsque la pluie ne s'invitait pas à la fête. Or, le cinquième année avait besoin de grands espaces, besoin de sentir le vent caresser sa peau wouah téma je me transforme en poète. Enfin, pour être franc, il voulait surtout retarder le plus possible le moment où il devrait se rendre en cours. Sur son chemin, il croisa Canelle, une fille de son année et de sa maison également, qu'il salua chaleureusement comme il savait si bien le faire ! « Salut Gingembre ! âge mental de Quino : 4 ans Toi non plus, t'as pas hâte de devoir supporter les monologues de Binns-le-vieux-schnock ? » ah bah dans le domaine des vieux, c'est sûr qu'il était difficile à battre. Joaquín Kostas, toujours dans la subtilité : de quoi faire fuir son interlocutrice en moins de deux.
La rencontre avec Canelle fut le moment choisi par Mona, le hibou familial, pour se pointer et délivrer la lettre tant redoutée du Docteur Maboul professeur Trelawney. Légèrement intrigué, le jeune sorcier réceptionna le colis et renvoya son animal avec une petite tape sur le derrière les qualités pour décrire Quino ? Raffiné, exquis…. « T'as déjà reçu la tienne ? » demanda-t-il en agitant légèrement le parchemin qu'il venait de recevoir. Impossible que la blonde n'ait pas encore entendu parler du phénomène du jour. Trelawney avait peut-être même conseillé Canelle de s'épanouir un peu plus, dans sa prédiction ? Si Quino était professeur, c'est probablement ce qu'il aurait fait. La jeune fille était si discrète qu'on avait parfois l'impression qu'elle ne fréquentait pas les mêmes cours que lui. Après, il faut dire qu'à côté de l'énergumène et des bruits qui l'accompagnaient toujours, c'était plutôt facile de ne pas se faire remarquer. « J'ai même pas envie de lire la mienne… » expliqua-t-il en haussant les épaules, bien qu'il commençait à chipoter avec le lien qui permettait d'accéder au contenu du manuscrit.
En ayant été témoin de la réaction de plusieurs de ses amis ce matin-là, il n'avait pas spécialement hâte de savoir ce que renfermait sa prédiction. De son point de vue, tout ceci n'était qu'un ramassis de conneries qu'une vieille folle avait pondu dans un moment de flou. En y réfléchissant, Quino se demandait comment il n'avait pas pu pensé plus tôt à ce genre de filouterie. Ca aurait pu être bien rigolo de se faire passer pour Trelawney et de prédire l'avenir à une petite poignée d'étudiants, histoire de voir leur réactions. Déçu de son manque d'imagination, le gréco-argentin serra le poing sur le courrier qu'il tenait en main. Il aurait peut-être dû suivre le cours de cette vieille bique, au final ?
Canelle se dirigea lentement vers la cour intérieur. L'agitation était présente en ce moment à Poudlard. La professeur Trelawney avait décidé de prédire l'avenir à tous les élèves. Canelle ne put s'empêcher de lever les yeux aux ciels. Quelles bêtises ! Canelle appréciait beaucoup la professeur de divination, bien qu'elle soit un peu trop excentrique aux yeux de la jeune Poufsouffle mais ne croyait pas à la divination. C'était des sottises. On ne pouvait pas prédire l'avenir de cette façon, en lisant dans une tasse de thé ou dans une boule de cristal. Canelle était une fille très réaliste et tout ce qu'elle ne voyait pas, elle ne le croyait pas. La jeune Poufsouffle avait besoin de preuves pour croire en quelque chose. Or, les prédictions de la professeur s'étaient rarement avérées juste. C'étaient simplement des coups de chance dans ses rares cas. En tout cas, Canelle en était convaincue.
Elle avança dans la cour intérieur lentement. Canelle avait juste envie de se balader. Elle pensait aller au parc après son escapade dans la cour. Le soleil était au rendez-vous en cette chaude journée d'avril et Canelle avait vraiment besoin envie d'en profiter. Cela devenait de plus en plus rare d'entendre son rire timide dans le parc ou dans la bibliothèque. Et Violet, sa meilleure amie ne manquait pas de lui rappeler. C'est juste qu'en approche des buses, Canelle révisait vraiment beaucoup. Elle passait le plus clair de son temps dans sa salle commune ou dans son dortoir, à réviser les potions. Les potions, la pire matière au monde selon la jeune Poufsouffle. Aillant de piètres notes dans cette matière depuis sa toute première année à Poudlard, Canelle a vraiment peur de se rater cette année. Elle veut juste rendre fière ses parents. Elle sait que cela n'est pas difficile, sa mère étant fière de sa fille quoiqu'elle fasse. Mais Canelle ne fait de son mieux qu'en partie pour sa mère. Depuis le décés de son père, la jeune sorcière tient un travail acharné car elle sait que c'était important pour lui. Et elle aimerait qu'il soit encore ici pour admirer ses efforts. Canelle ignore si son père peut le voir de là où il est, mais si oui, elle espère qu'il est fière d'elle.
Canelle est sortit de ses pensées par la voix de son ami, Quino. La jeune Poufsouffle lève les yeux aux ciel mais ne peut s'empêcher de rire quelques secondes en entendant comment celui-ci l'a appelé. "Gingembre". Canelle sait bien que son prénom est assez original, elle a subit un bon nombre de moqueries à ce sujet. Mais Canelle s'en fiche, la plupart du temps, elle ignore les piques des personnes qui lui font des remarques. La jeune Poufsouffle répondit sur un ton ironique:
-Salut Quino. Je vais bien, merci de l'avoir demandé. Tu as l'air en pleine forme toi. A vrai dire, même s'il m'ennuie j'adore ses cours.
C'est alors qu'un hiboux vint déposer une lettre à son ami qui lui demanda si elle avait reçu la sienne. "La lettre de Trelawney", devina la jeune Poufsouffle. Elle répondit, l'air moqueuse:
-Non, je ne l'ai pas eu. Vas-y ouvre là. On verra comme ça ce que l'avenir te réserve.
La jeune fille n'était pas du genre à se moquer des autres, elle était d'un naturel assez gentil. Mais avec Quino, impossible. Elle n'arrivait pas à se retenir. Son camarade était si blagueur que cela contaminait toujours Canelle.
Ravi que Canelle ne s'offense pas en entendant le sobriquet que Quino lui avait réservé - c'était un talent chez lui - il lui renvoya son plus beau sourire. Nul doute que le même scénario avec Dahlia n'aurait pas eu la même issue : elle l'aurait sûrement remballé d'une manière ou d'une autre. De toute façon, il semblerait que le gréco-argentin ait déjà fait le tour de tous les surnoms ringards possibles pour son amie préfète. Mais, en fait, qu'est-ce que la préfète des Serdaigle venait faire dans ses pensées à ce moment-là ? Allez, ouste ! Redirigeant son attention vers Canelle, il lui répondit gentiment : « Y a pas de quoi ! » La jeune fille avait l'air bien éduquée, polie et surtout calme, tout le contraire de Quino, finalement. Cependant, ce dernier n'était pas d'un naturel vulgaire pour autant : il savait quand modérer ses propos. Puis, en ce qui concerne sa bonne humeur apparente, il ajouta, sur un ton ironique : « C'est juste que le chambard apporte un certain côté poétique au château, tu trouves pas ? » la réponse est non Évidemment, peu de personnes partageait le point de vue du jeune sorcier mais il ne démordait pas pour autant : un peu d'agitation dans Poudlard n'avait jamais fait de mal à personne. « Attends, t'adores les cours de Binns ? C'est chelou… Mais je suppose que si on kiffe dormir, son cours c'est le meilleur endroit pour ça ! » Rester éveillé pendant une leçon d'Histoire de la Magie semblait être devenu une discipline olympique : rares étaient ceux ou celles qui y arrivaient.
Pas prêt d'échapper à la source de tout ce tumulte poudlardien, Quino reçut à son tour sa lettre. Canelle lui avoua qu'elle avait été épargnée pour l'instant et insista pour que son camarade découvre sa destinée. « À ta place, je crierais pas victoire trop tôt ! Apparemment, tous les élèves reçoivent un petit mot doux de Trelawney aujourd'hui. » expliqua-t-il, histoire de retarder le moment de la "révélation". Il s'assit alors sur le banc le plus proche, tout en laissant une place à Canelle si elle souhaitait s'asseoir et lire sa prophétie avec lui. « Bon… L'avenir appartient à la pierre qui n'amasse pas mousse… Un truc comme ça. » déclara-t-il joyeusement. On était quand même le premier avril, c'était sûrement le dernier jour où Quino pourrait se montrer sérieux : jouer sur les mots et inventer des expressions qui n'existaient pas étaient un passe-temps pour lui. Une fois installé, Quino finit par céder à la tentation et arracha le lien du parchemin avant de le dérouler.
Il n'était pas un fan de lecture mais pour le coup, il fallait au moins découvrir ce que Trelawney lui avait réservé comme sottises. « La chaleur de l'arc-en-ciel se refroidit : à naviguer en eaux troubles, on finit par se perdre… Hein ?! Mais ça veut rien dire ! Tu penses que Trelawney passe aussi son temps à inventer des expressions qui n'ont ni queue-de-cheval ni tête de singe ? » se demanda-t-il, après avoir seulement lu la première phrase. Sérieusement, qu'est-ce qu'il fallait qu'il déchiffre dans tout ce charabia ? Se pouvait-il que la lettre concerne Kate ou quelqu'un d'autre de ses proches ? Non, décidément, Quino n'allait pas commencer à croire les élucubrations d'une prof incompétente.
Le cinquième année décida alors d'abréger cette pénible lecture. Il haussa les épaules et se tourna vers sa camarade. « Boh, c'est n'importe quoi, comme je m'y attendais. Je suis pas médium mais j'ai deviné le sort de ce parchemin… » dit-il d'un air sournois. Il posa la lettre devant lui, sortit sa baguette et la pointa sur le bout de papier avant de prononcer « Incendio. » Le parchemin prit alors feu, laissant un sourire satisfait sur le visage de Quino. « Voilà, c'est mieux comme ça. » La pyromanie commence très tôt Pas question que ces bêtises lui montent à la tête.
Dernière édition par Joaquín Kostas le Ven 26 Mar - 21:06, édité 1 fois
Ξ Sujet: Re: [THÈME] Folie contagieuse [PV] Dim 7 Mar - 18:20
Canelle sourit en levant les yeux au ciel. Les blagues de son camarade l'amusaient mais elle préférait ne pas l'encourager dans ce sens-là. Peut-être que c'était justement ce qu'il voulait mais Canelle préféra ne rien dire. Elle était comme ça. La plupart du temps, elle gardait tout pour elle. Pour éviter de blesser et pour éviter de créer des conflits. Cela dépendait. Elle avait toujours peur de dire quelque chose de mal même quand elle n'ouvrait pas la bouche. La jeune fille avait essayé de ne pas être comme cela mais elle avait vite abandonné l'idée. Ce n'était tout simplement pas possible, c'était dans sa nature.
-Si tu le dis...
A vrai dire, la jeune Poufsouffle pensait tout le contraire. Elle aimait le calme et l'ordre et avait du mal avec les surprises. Elle aimait tout planifier, le moindre de ses mouvements était planifié. Elle ne savait pas quoi faire quand elle était surprise. Elle paniquait, n'arrivait plus à réfléchir. Après, chacun ses goûts.
-J'adore pas ses cours parce que je veux dormir. En soit, les cours j'aime pas trop mais la matière, oui.
Canelle doutait fortement de pouvoir expliquer cela au jeune garçon. Ils avaient un caractère différent, c'était évident. La jeune fille ne dormait absolument pas en cours d'histoire de la magie car c'était sa matière préférée. Cela ne l'ennuyait jamais. Mais bon, comment expliquer cela à quelqu'un aussi enjoué que Joaquin s'il est si proche de Prudence, c'est qu'y a une raison.
-Je sais... Mais je n'y crois pas, ses prévisions sont presque jamais vraies. Je ne suis même pas sûre d'ouvrir la mienne quand je l'aurais. A tous les coups ce sera un charabia totalement incompréhensible de toute façon.
La jeune fille était sincère mais savait qu'elle ouvrirai la sienne. Sinon, elle se sentirait trop mal après avoir jeté la lettre. Le professeur avait mis du temps à les écrire, ce serait horrible de ne même pas lire le fruit de ses efforts laisse tomber Canelle, t'es trop empathique. La jeune Poufsouffle s'installa à côté de son camarade sur un banc et lut la prophétie avec lui. "La chaleur de l'arc-en-ciel se refroidit : à naviguer en eaux troubles, on finit par se perdre...". Canelle éclata de rire devant l'incompréhension de Quino. Elle-même ne comprenait pas grand chose à la phrase mais elle ne pouvait s'empêcher de se moquer gentiment de son camarade. De toute façon, son tour viendra aussi.
-Claire comme de l'eau de roche. Bon après c'est pas étonnant. Ce n'est pas que je n'aime pas le professeur Trelawney mais elle est un peu cinglée. Je ne sais pas, surement.
Elle ouvrit de grands yeux en voyant Quino mettre le feu à son parchemin.
-Tu aurais peut-être pu la jeter, simplement. En tout cas, évite de mettre le feu quand je suis à côté. Ou de mettre le feu, tout court.
Elle ne souhaitait pas l'encourager dans ses élans de pyromanie.
Dernière édition par Canelle Brown le Jeu 22 Avr - 11:23, édité 1 fois
Même si elle ne semblait pas convaincue dans ses paroles, Quino était ravi que Canelle aille dans son sens. Après, du peu qu'il la connaissait, il ne la voyait pas comme quelqu'un qui était du style à faire part de son désaccord sur ce genre de sujets légers. De plus, le gréco-argentin n'était pas du genre à voir le négatif autour de lui : sans qu'on ne sache vraiment pour quelle raison, il voyait toujours la vie du bon côté et c'était sûrement pour ça qu'il ne manquait pas d'amis à ses cotés. Puis, la jeune fille lui avoua son amour pour le cours d'Histoire de la magie. Pour le coup, tout ce qui concernait les matières scolaires n'était clairement pas le sujet préféré du poursuiveur des blaireaux et Canelle pouvait toujours courir pour le convaincre de leur intérêt. Décidément, bien qu'ils soient dans la même maison, les deux étudiants étaient bien différents. « Ah ouais ? Quitte à choisir, je préfère quand même des profs plus vivants et énergiques, genre Clarks ou Stevens. » Il avait insisté sur le mot "vivant", histoire de dévoiler un jeu de mots, mais il n'était pas sûr que son interlocutrice en capte son sens. Le professeur Binns étant un fantôme, il n'était pas vivant et en plus de ça, son cours était d'une monotonie sans égale.
Si la blonde était au courant du caractère de son interlocuteur, elle savait qu'il ne servait à rien de lui vanter les qualités de tel ou tel professeur. Leur conversation bifurqua rapidement sur les prédictions épistolaires du jour. De ce côté-là, les deux cinquième année semblaient sur la même longueur d'onde. « T'as trop raison ! » approuva-t-il alors en tapant la paume de sa main sur son genou. En vérité, il se serait bien passé des élucubrations du professeur Trelawney mais, comme souvent avec Joaquín Kostas, la curiosité avait pris le dessus. Néanmoins, aucune surprise quant au contenu incompréhensible de la lettre, qui ne manqua pas de faire rire Canelle. Quino la rejoignit en rigolant brièvement, amusé par leur incompréhension partagée. Aucun des deux Poufsouffle n'avait le diplôme pour déchiffrer le charabia de la prof de divination. « Et encore, "cinglée", t'es gentille ! Je pense qu'elle vit carrément dans un autre monde ! » renchérit le garçon au sujet de la diseuse de bonne aventure.
Finalement, Quino décida de ne pas se prendre la tête avec ce parchemin sans queue ni tête et il s'empressa de le brûler, sous le regard choqué de sa camarade. Elle ne parut pas apprécier le spectacle de pyromanie qui s'offrait à elle. Peu tracassé, le grand brun haussa les épaules. « Si je l'avais simplement jetée, quelqu'un d'autre aurait pu tomber dessus et devenir fou en essayant de déchiffrer ce qui est écrit. Je sauve peut-être des vies ! » se vanta-t-il pour justifier ses actes. Joaquín Kostas aimait faire les choses avec style. Il avait quand même hâte de voir ce que Trelawney avait réservé pour Canelle. « T'as un hibou ou une chouette personnelle, toi ? » Car si c'était le cas, peut-être que l'animal s'était perdu dans le château à la recherche de son propriétaire et qu'ils devraient bouger, afin que la jaune et noir puisse, elle aussi, profiter des folies de leur professeur de divination.
Canelle leva les yeux au ciel d'un air amusée en entendant la blague de son camarade. Il était vrai que le professeur d'histoire de la magie n'était pas vivant, au sens propre du terme. En effet, le professeur était un fantôme, mort. On ne pouvait pas dire que ses cours étaient vraiment vivants. Ils étaient assez ennuyants pour la plupart des élèves en fait, mais la jeune Poufsouffle était passionnée par la matière. La plupart des cours l'intéressait, mais il y en avait quelques uns où en effet, l'envie de faire comme ses camarades et de dormir prenait le dessus. Elle ne savait même pas d'où venait cette étrange passion pour cette matière, mais elle adorait la travailler. C'était quelque chose de vraiment agréable pour elle, elle le faisait sans se forcer, simplement avec du plaisir.
-Oui, oui, c'est ça. Des profs plus vivants, répondit la jeune Poufsouffle, comprenant que le professeur pouvait être parfois ennuyant.
Dans un autre monde ? Pas sûr, la professeur de divination était juste un peu perchée, bizarre. Elle avait souvent des idées loufoques ce qui faisait que la Poufsouffle n'aimait pas vraiment ses cours. Elle était plutôt du genre terre à terre et ce que disait la professeur Trelawney rentrait par une oreille et ressortait par l'autre directement après. Etonnement, les cours d'histoire de la magie la passionnait tandis que ceux de divination par contre, eux, l'endormaient. Etrange comme ses goûts pouvaient être différents de ceux de ses camarades de classe ou de ses amis.
-Oui, ria la jeune Poufsouffle, en tout cas, je n'ai pas hâte d'avoir ma prédiction. J'espère qu'elle m'aura oublier.
Canelle en doutait fortement même si cela pouvait être possible. Elle était d'un naturel très discret et les cours de divination n'y échappait pas. Elle l'était même plus dans les cours du professeur Trelawney puisque cela ne l'intéressait. Elle qui ne participait déjà pas beaucoup dans les matières qu'elle appréciait, c'était encore pire dans les matières qu'elle n'aimait pas et qu'elle trouvait sans intérêt.
-Ah oui, c'est sûr, se moqua la jeune Poufsouffle, tu sauves au moins cinq vies en faisant ça. Je suis sûre que les élèves de Poudlard sont super intéressés par ta prédiction qu'ils veulent à tout prix la comprendre.
La jeune fille ne le pensait pas bien évidemment, et elle plaisantait afin de dissimuler son mal aise. Elle avait vraiment peur du feu et voir son camarade mettre le feu à son papier avait ravivé quelques douloureux souvenirs comme la mort de son père et la destruction de la maison dans laquelle elle vivait à l'époque. Bien que ce souvenir soit totalement enfoui dans la mémoire de la cinquième année, il ressortait parfois et elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Son père lui manquait.
-Oui, pourquoi ? questionna-t-elle.
Elle avait en effet un hiboux personnel depuis le début de la quatrième année. Cela avait été un cadeau de sa mère à qui elle manquait. Elle voulait juste que Canelle se sente bien à Poudlard et pensait qu'un hiboux pourrait aider. La jeune cinquième année aimait beaucoup son hiboux.