You have to be satisfied with a dessert [Pv Isaaaaaac]

A la question de la brune, Isaac secoua négativement la tête. Non, il n’aimait pas le rap. Enfin, ça dépendait, mais de manière général, ce n’était clairement pas sa tasse de thé. « Seulement certains chanteurs. Ceux qui déverses des insultes toutes les trois secondes, je préfère les oublier, si tu vois ce que je veux dire. » Donc tous ceux qui insultaient à longueur de chanson, il les mettait direct côté « poubelle » et ses différentes playlists étaient toutes composées avec soin. Le bon côté d’être un né-moldu, c’est qu’il savait parfaitement se servir d’un ordinateur ou d’un téléphone portable, ce qui n’était pas peu dire, puisqu’il était prêt à parier que la moitié voire même les trois-quarts des élèves ici présents n’en n’étaient pas capables. Surtout les sorciers sang-purs et ceux qui, même en étant sang-mêlés, n’avaient pas pour habitude de côtoyer le monde moldu.

Pour les septièmes années et le fait qu’ils n’étaient pas les seuls à être des coureurs, Isaac haussa les épaules. Il savait qu’il pouvait faire partie de ces gens, encore que lui n’était pas vraiment du genre à se confectionner un tableau de chasse. Il n’était pas rare qu’il retrouve une demoiselle qu’il avait déjà vu, et surtout, il gardait toutes ses histoires pour lui, et n’allait pas les crier sur tous les toits. A la remarque de la brune sur les idées de ses parents, Isaac haussa un sourcil perplexe avant de lui répondre : « Ou alors tu pars quelque part, toute seule. Je passe deux semaines dans ma famille en Calabre avant d’aller un mois à Rome, tout seul. Je t’avoue que j’appréhende un peu, mais ça ne peut pas être pire qu’être avec mes parents tout l’été. » Il se vendait un peu, mais en même temps, ça n’était que la vérité, non ? « Si tu veux, tu peux venir à Rome quelques jours ? Je te ferais visiter. » Rien d’ambiguë dans cette proposition, il tentait seulement de la faire penser à autre chose que cet abruti de Bishop. Et il était sans doute plus simple de proposer à l’aiglonne de venir à Rome qu’à Reggio de Calabre, dans sa famille. Après tout, il les connaissaient, s’il ramenait une fille, il pouvait être sûr qu’on n’allait pas le laisser tranquille et qu’on tenterait de lui faire dire ce qui le liait à la brune et qu’ils ne seraient pas satisfaits avec un simple « C’est une amie de l’école. » Pour ce qui était de sa façon de ressentir l’amour, il fut presque soulagé que la jeune femme ne lui en demande pas plus. Il n’aurait, de toute façon, pas été capable de lui détailler un peu plus ses pensées, lui-même ne sachant pas ce qu’il en était réellement.

Alors qu’il demandait à la brune si elle n’avait rien à perdre, la porte du four s’ouvrît et une bonne odeur de sauce tomate arriva jusqu’aux narines du lion. Il tourna automatiquement la tête vers le four, son estomac se réveillant au même moment. Par Merlin comme il avait faim, d’un seul coup ! Les Elfes de maison se dépêchèrent de faire apparaître les parts de lasagne dans les assiettes des deux élèves, et Isaac s’empara de sa fourchette alors que Ciara lui ordonnait de ne pas se brûler. « Oui m’man. » lança-t-il, un petit sourire moqueur aux lèvres, ses yeux bruns se posant sur la jeune femme puis revenant aux pâtes. « J’ose espérer que tu n’aurais pas essayé de me tuer. » Il la provoquait un peu, certes, mais c’était quand même plus sympa que son comportement quand il l’avait retrouvée non ? Sans plus attendre, il planta sa fourchette dans la part de lasagne et souffla sur sa bouchée avant de la mettre dans sa bouche. Isaac sentait le regard de la brune sur lui et sa réaction le fit rire. Il posa une main sur sa bouche pour rire,  avalant en même temps sans s’étouffer. « On dirait que tu passes un examen ultra important. » Il esquissa un sourire, replantant sa fourchette dans les lasagne. « Elles sont top, merci. T’as le droit de m’en refaire quand tu veux. Et promis je ne serais pas un gros con la prochain fois. » Donc, il fallait qu’il évite de remonter sur un balais s’il voulait avoir de nouveau des pâtes de la part de la jeune femme. « Ca change de ce qu’ils nous font, en tout cas. » Sans offense, bien entendu, hein… Enfin… Pas tout à fait, mais les elfes de maison n’y mettaient vraiment pas du leur, si vous vouliez son avis !

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Est-ce qu’Isaac s’était attendu à ce que Ciara improvise une petite session rap, sortie de nulle part, en scandant l’un des poèmes de William Blake ? Pas vraiment. Pas du tout même, pour être tout à fait honnête. Il planta ses yeux bruns sur la Serdaigle, la surprise se lisant sur son visage sans grand souci. « T’as vraiment un grain, Rivera. » laissa-t-il entendre, avant, tout de même, de se fendre d’un sourire et d’un léger rire. Il fallait avouer que le spectacle avait de quoi faire rire et sourire, il n’allait pas lui enlever cela.

L’idée de ne pas voyager du tout pendant les vacances déprimait Isaac. Il avait tellement eu l’habitude de partir en Italie dès qu’il en avait la possibilité, que d’imaginer être coincé au Royaume-Uni tout l’été, dans le jardin de ses parents, le déprimait. Certes, il y avait Kate maintenant, deux maisons plus loin, ce qui rendait les choses un peu plus sympathiques. Mais Kate aussi était attachée à un autre pays et il savait qu’elle repartirait au Japon à peine le pied posé sur le quai 9 3/4, donc bon. « C’est pas un peu risqué ce que tu me demandes ? Ta mère a l’air… particulière. » Non pas qu’il ait spécialement peur de ce que la femme pourrait lui faire, mais en même temps, il n’était pas non plus rassuré quant à l’idée de servir d’alibi pendant deux mois s’il ne savait pas du tout où était la brune. Servir d’alibi pour qu’elle puisse s’échapper, ok, à condition qu’il ai la jeune femme dans son -lit- champ de vision ! « Mais si tu veux venir à Rome, t’es la bienvenue. » Parce qu’au moins, si elle venait en Italie, il ne mentirait pas tout à fait à la mère de cette dernière, si jamais elle lui demandait où était sa fille.

Heureusement, les pâtes préparées par Ciara arrivèrent bientôt. Isaac mourait de faim, son estomac s’était déjà fait entendre et il savait qu’il n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se fasse entendre à nouveau, toujours aussi affamé. Isaac aimait manger, et même s’il râlait souvent à propos des pâtes que les Elfes pouvaient faire à Poudlard, il aimait cependant beaucoup les plats typiquement anglais. Une assiette de Shepherd’s pie ou des saucisses et de la purée le faisait tout autant baver qu’une bonne plâtrée de pâtes. Mais sa mère étant cuisinière, spécialisée dans ce met en particulier, n’était-il pas normal que le brun ait des attentes particulières de ce côté, en plus de ses origines ? « Je vois, pas du tout intéressé comme procédé… Mais du coup, si je ne te dis rien, je reste en vie, ça se réfléchit… » Est-ce qu’il disait cela exprès pour enquiquiner la brune ? Absolument ! Après tout, elle avait elle-même dit qu’elle le laisserait en vie jusqu’à ce qu’il lui dise que ses lasagnes étaient bonnes…

Isaac laissa un rire vrai s’échapper d’entre ses lèvres à la réponse de la brune. « T’abuse, mon beau visage ! » Même si en réalité, elle aurait tout à fait raison de lui balancer le plat en pleine tête. Même s’il savait qu’elle plaisantait -du moins l’espérait-il- il savait aussi qu’elle ne laisserait pas jouer au con une deuxième fois. La première fois avait été assez honteuse comme cela pour lui et insultante pour la brune. Il s’en voulait vraiment. « Oui, mais pas les pâtes. » Et Isaac pouvait continuer longtemps comme ça ! Il fallait être honnête. Il mangeait le reste des plats préparés par les Elfes sans réel problème, contrairement à une certaine blonde qu’il connaissait, donc il n’y avait pas de quoi offenser un Elfe de Maison dans ses propos. Ils savaient tous qu’Isaac était un vrai chieur pour les pâtes, ce n’était pas pour rien qu’ils le laissait squatter les cuisines le week-end ou dans la nuit quand il avait un petit creux. Il avait beau être particulièrement râleur, il n’en n’était pas méchant pour autant. « Et sinon, y’a un dessert ? Ou c’est toi le dessert ? » Parce que bon, autant il reprendrait assurément une deuxième part de lasagnes s’il le pouvait, il ne disait pas non à du sucré pour finir le repas !

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Isaac fronça les sourcils à la remarque de la jeune femme sur sa propre mère. Non, vraiment, il n’avait pas du tout envie de se mettre cette femme à dos en lui racontant des bobards concernant sa fille. Cela étant, il comprenait aussi, ce qu’elle avait pu vivre. Après tout, lui-même n’était pas spécialement accepté par ses parents depuis que sa magie s’était déclarée. Pourtant, comme il ne cessait de leur répéter, c’était cette même magie qui faisait qu’ils avaient encore leurs deux enfants bien vivants à leurs côtés. Si la magie d’Isaac ne s’était pas déclarée dans l’eau, jamais les deux garçons n’auraient survécus, et la noyade aurait été assurée. L’italien avait énormément de mal à comprendre pourquoi ses parents étaient aussi bornés. Ce n’était pas comme s’il les reniaient, comme s’il se prenait pour le roi du monde juste parce que d’un coup, il était un sorcier… Bien au contraire ! Il prenait toujours l’avion pour aller en Italie, alors qu’il avait désormais le permis de transplaner. Alors certes, de Reading à Reggio de Calabre, il devrait sûrement s’y reprendre à deux ou trois fois, parce qu’une aussi longue distance serait sûrement bien trop compliquée en un seul transplanage. « Avec plaisir. Et tu verras, on mangera des pâtes dignes de ce nom. » Non pas qu’il dénigrait le plat qu’elle lui avait fait, loin de là, il ne l’avait même pas encore goûté ! Mais en Italie, à moins de tomber dans le pire restaurant de la ville, il était difficile de se faire avoir.

Les lasagnes arrivant, Isaac sentait le regard de Ciara peser lourd sur lui. Nul doute que la jeune femme savait intimider les gens rien qu’en les fixant. Heureusement, Isaac était un Gryffondor, ce qui faisait qu’il avait, parfois, un certain élan de folie. Comme là, alors qu’il la titillait un peu sur son plat. Il ne doutait pas que les lasagnes soient succulentes, après tout, Ciara avait les mêmes attentes que lui, donc de ce côté là, elle ne se risquerait sûrement pas de lui faire avaler des pâtes de mauvaise qualité. « Tu sais que j’ai presque été à Serdaigle ? Donc j’ai peut-être la bravoure des Gryffondor parfois, mais j’ai aussi l’intelligence des Serdaigle et je sais quand me taire… » Certes, les lâches dans l’histoire, c’était généralement les Serpentard, mais cela ne voulait pas dire que les bleus et bronze n’avaient pas un certain instinct de survie malgré tout.

Il haussa les épaules, l’air innocent, alors qu’elle lui disait que les pâtes trouveraient un jour grâce à ses yeux. Il n’en n’était vraiment pas sûr, mais si cela faisait plaisir à la brune de le penser. Alors qu’elle lui parla du dessert, un tiramisu, Isaac esquissa un sourire. « Dis-moi Rivera, t’essaierais pas de me séduire avec l’aide de mon estomac ? » Ou alors elle l’espionnait ? A dire vrai, il préférait qu’elle essaye de le séduire, car avec de telles lasagnes et si le tiramisu était à la hauteur, c’était gagné d’avance. Finalement, il posa sa fourchette, et tendit une main vers la jeune femme, pour prendre la sienne. « Merci, ça me fait vraiment du bien. » Et nul doute qu’après tout ce qu’il avait vécu pendant le match, cela lui faisait le plus grand bien depuis bien longtemps.

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Isaac ne doutait pas que Ciara soit, en effet, un juge difficile. Mais bon, on parlait de lui, de Rome, et de pâtes… Croyait-elle vraiment qu’il lui allait la lui faire à l’envers ?! « Challenge accepté, tu verras, t’en redemandera. » Il esquissa un sourire joueur, sachant pertinemment qu’il avait raison. Il allait lui faire goûter les meilleures pâtes de Rome et Ciara ne pourrait que s’incliner devant ces choix, parole de Hudson ! Il haussa cependant un sourcil à la mention des lunettes lorsqu’il lui parla de sa maison à elle, qui aurait pu être sa maison à lui, si le Choixpeau n’avait pas préféré Gryffondor. A dire vrai, après la première année de friction avec Bishop, il s’était dit que, peut-être, le Choixpeau avait mal fait son choix et qu’il aurait été mieux à Serdaigle, mais n’avait jamais été voir la directrice pour cela. De toute façon, elle lui aurait sûrement dit qu’il ne pouvait pas changer de maison, n’est-ce pas ? « Parce que t’as des lunettes toi ?! » Il lui semblait que Fiona en avait, mais qu’elle les détestaient et donc be les mettaient pas, mais tous les Serdaigles ne portaient de lunettes, si ?

A la remarque de la bleue et bronze, Isaac peut un air faussement outré. « Tu me brises le coeur, Ciara ! Je pensais que tu me connaissais mieux que ça ! » Mais en même temps, ils ne se connaissaient pas vraiment depuis longtemps, pas comme cela en tout cas. Bien entendu, ils savaient que l’autre existait, il n’y avait bien que Graham pour ne pas prendre conscience de l’existence de son entourage, mais ils n’avaient jamais vraiment parlé jusqu’à ce moment dans la Grande Salle, où elle s’était assise à côté de lui. Maintenant qu’il y pensait, il se disait que parfois, la vie était étrange. Ciara était de son année, amie avec Fiona et amoureuse de Bishop -chose que l’anglo-italien avait encore du mal à comprendre, mais passons- et pourtant, ils n’avaient jamais échangé. Ils n’avaient même jamais été en binômes lors des différentes classes. Cela étant, Isaac étant relativement solitaire de base, il restait souvent dans son coin ou avec les amis qu’il s’était fait en première année. Lola, Tony ou Reid, pour ne citer qu’eux. Pour le reste, il allait rarement vers les autres, preuve en était, même Fiona n’était devenue une amie, relativement proche soit dit en passant, que lors de leur cinquième année. « Disons que tu te débrouilles bien, c’est déjà un bon point, mais il en faut plus pour me séduire, désolé. » Et de toute façon, vu qu’il y avait Bishop, quoi qu’elle en dise et quoi qu’elle veuille faire de ses sentiments, Isaac n’allait pas se mettre dans le pétrin, merci bien.

« J’en reviens pas que j’ai été si merdique putain. J’ai pas été foutu de mettre des points quoi ! » Si, par deux fois, d’accord, mais après ? Rien du tout. La colère s’était tarie mais la honte était toujours présente, sournoise dans un coin de sa tête. Heureusement que Ciara avait trouvé une façon de lui faire penser à autre chose, en le menant par le bout de l’estomac. Alors qu’elle lui parlait du dessert, Isaac acquiesça d’un signe de tête. Il avait toujours de la place pour un dessert ! « Ça te dit qu’on aille le prendre dehors ? Tant qu’il fait beau… » et puis comme ça, ils pourraient débarrasser le plancher et se plaindre sans souci des pâtes servies habituellement à l’école, car il sentait bien que les elfes étaient un peu blasés de les voir rester là trop longtemps à leur goût. L’après-midi étant encore loin d’être terminée, ils la continueraient dans l’herbe, ce n’était pas plus mal, n’est-ce pas ?

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