PV • In all chaos there is calculation.

Karen était, par Merlin merci, moins idiote que ses compatriotes. Elle reconnaissait les faiblesses des sorciers anglais, et ne les cautionnaient pas. Elle serait donc une alliée de choix, il n’en faisait aucun doute. « S’ils faisaient preuve de plus de curiosité, ils auraient peut-être le moyen de nous tenir tête. Mais partis comme ils le sont, nous aurons encore de nombreux pas d’avance sur eux. Car même si certains aspects de la magie leur font peur, les connaître et savoir les appréhender est plus censé que faire comme si elles n’existaient pas. » Et comme Niels était dans l’optique de vouloir tout savoir, forcément, il ne comprenait pas vraiment pourquoi le monde magique britannique se mettait autant d’œillères. Ça n’était pas logique, ça n’était pas probant et en plus, cela les enfermait dans une période moyenâgeuse dont ils allaient avoir bien du mal à se sortir, quand bien même ils souhaitaient mettre en lumière les techniques Symphonie. Ils avaient attendu trop longtemps et payaient désormais les pots cassés.

Sirotant son thé, il écouta la brune lui parler des techniques puériles du Seigneur de Ténèbres, Lord Voldemort. Il ne comprenait pas tout à fait pourquoi autant vouloir un poste de professeur et finir par terroriser le monde magique juste parce qu’il ne l’avait pas. Niels prend un gros raccourci, on l’aura compris. Eux au moins, avaient envie de voir les sorciers devenir plus forts ensemble, et pas juste pour une position dans une école de magie.

La brune lui expliquant le comportement de Spingate ces derniers temps, Niels ne douta pas qu’elle soit utile à l’organisation. Cela étant, à moitié morte, elle ne leur servirait à rien, et si elle se débattait à chaque rencontre, elle allait être plus casse-pieds qu’autre chose. « Oui, même si on ne peut pas dire que son père soit le plus aimant du monde. » Au contraire même, l’amour qu’il portait à sa fille était vicié et l’avait conduit à faire des choses abominables que Niels ne cautionnait pas. Il se demandait toujours pourquoi sa mère, pourtant portée sur les prochaines générations avait laissé ce sorcier faire ses lois au sein de Magicis Sacra pendant un temps. « Il aurait être préférable qu’elle soit confiée à une autre famille, peut-être aurait-on pu en faire quelque chose. » Qui aurait servit à MS. C’était aussi cela qu’ils voulaient, que les enfants ayant des pouvoirs magiques puissent être confiés entre de bonnes mains et élèves correctement. Pas comme Spingate à prôner la vie façon moldus. Ils n’étaient pas moldus, ils avaient des pouvoirs, autant les utiliser.

Eurydice arriva ensuite sur le tapis, alors que la tasse de Niels se vidait presque déjà, et que sa théière ne contenait plus de thé. L’entrevue n’allait plus être longue. Mais ce n’était là que la première d’une longue période qu’ils partageraient, à Poudlard comme à MS. « Nous verrons bien. Je ne suis pas du genre à baisser les bras rapidement. » Et cela valait pour tout. Eurydice Foster n’avait donc qu’à bien s’accrocher, il n’allait pas la laisser le mettre de côté aussi facilement. Il fut quelque peu contrarié d’apprendre que le fils Baksh semblait être totalement opposé aux idées de son père. C’était bien dommage. Cependant, si Karen disait vrai et qu’ils pouvaient compter sur sa sœur, tout n’était pas perdu. Il hocha la tête aux paroles de son aîné quand à ses camarades et amis, la question du sang n’étant qu’une petite formalité, et plus pour lui que pour la cause. Après tout, tous les êtres dotés de pouvoir magique étaient important pour l’organisation de sa mère. « Parfait. Je compte sur vous pour faire les présentations une fois à l’école, cela facilitera sans aucun doute les choses. » Peut-être pas avec tous, mais il était plus facile d’accepter dans son cercle quelqu’un que l’un de vos amis connaissait déjà qu’un parfait étranger. Surtout avec les derniers rebondissements. « Mademoiselle Blackthorn, ce fut un plaisir de faire votre connaissance. Je suis sûr que nous saurons conjuguer nos forces à l’école ou pas. Je dois cependant prendre congés, puis-je peut-être vous accompagner quelques pas sur le chemin du retour ? J’ai quelques boutiques encore à visiter, afin d’entrer à Poudlard avec tout le nécessaire de base. » La liste qu’il avait reçu était longue comme le bras et il avait déjà rayé pas mal d’items, mais il lui en restait encore un bon petit nombre.

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