Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia Mer 11 Aoû - 22:29
Ravie de ce cours improvisé, Themba répète plusieurs fois les deux interjections, en essayant de suivre au mieux les recommandations de sa professeur du jour. Elle ouvre plus la bouche, fait varier les sonorités, accentuant tantôt les "o", tantôt les "a", et lie un peu plus les syllabes. Si la jeune sorcière apprécie le côté musical de sa langue maternelle, prompte à jouer sur les intonations qui lui donne des aspects de langue chantée, elle doit reconnaître une certaine rondeur agréable dans celle de son aînée. Toute à ses répétitions, elle questionne cette dernière. "Tu parles d'autres langues, en plus de l'anglais et du portugais?" Elle-même n'en parle réellement qu'une. Elle a entendu et retenu quelques mots étrangers offerts par des camarades moldus aux origines variées, mais ne peut prétendre parler, décemment ou non, autre chose que l'anglais. Si elle déplore légèrement cette situation, elle ne s'en formalise cependant pas outre mesure, consciente qu'elle a la vie devant elle pour apprendre tout ce qui lui fera envie en langues et cultures de partout dans le monde.
Parler de sa première rencontre avec la Directrice et donc de son introduction au monde de la magie replonge la brune dans des souvenirs heureux. Une fois la surprise passée, elle n'avait pas douté un seul instant qu'elle irait à cette école de magie dont la Professeur leur parlait, à elle et à ses parents. Elle avait bien sûr perçu l'hésitation inquiète de ses parents, pas tant parce qu'il s'agissait de magie, donc d'une discipline potentiellement dangereuse, mais parce qu'elle serait loin d'eux, qu'ils ne pourraient pas être à ses côtés pour la soutenir et veiller sur elle. Une inquiétude normale pour des parents aimants, en soit. Mais malgré ça, elle savait qu'ils ne l'empêcheraient pas d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs, mêmes s'ils en étaient eux-mêmes dépourvus. En fait, ça lui semblait à l'époque tout simplement impossible qu'un parent refuse que son enfant développe son don. Mais après déjà deux années à l'école, les choses ont changé. Themba a pris conscience que si certains sorciers méprisent les moldus, l'inverse est vrai aussi. Il doit y avoir des familles qui s'oppose à ce que leur enfant soit un sorcier ou une sorcière, sans quoi des groupes comme Magicis Sacra ne verraient pas le jour. Songeuse, elle hoche vaguement la tête. "Oui, j'imagine que pour être Directrice, et aller voir les familles non magiques pour leur dire qu'ils ont un sorcier pour enfant, il faut montrer qu'on est capable de rassurer, de convaincre les parents de laisser l'enfant venir. Tu crois que certains parents empêchent leur enfant de venir à l'école? Que se passe-t-il dans ce cas? On leur fait oublier le monde magique? Ça doit être compliqué j'imagine, surtout que l'enfant risque d'utiliser la magie sans s'en rendre compte. Je me demande vraiment si ça arrive, et comment c'est géré." Toujours dans ses réflexions, la jeune fille se dit que c'est vraiment dommage que la magie puisse être un outil de séparation entre les gens. Pour elle, la magie devrait servir à rapprocher, et non l'inverse.
Elle écoute la réponse de la Serpentard à son commentaire sur la compétition entre maisons. Sans doute a-t-elle raison, oui, le monde n'a pas attendu ce système pour qu'il y ait de la rivalité entre certaines personnes. Mais de son point de vue, ce n'est pas une bonne chose d'alimenter cette rivalité plus que nécessaire. Cela dit, l'évocation de l'institut de Salem lui rappelle qu'il y a toujours pire ailleurs. Il vaut mieux se concentrer sur les aspects positifs de Poudlard, qui sont trop nombreux pour être tous cités.
Themba rit un peu et répond concernant le chou mordeur. "Si je croise un des cuisiniers de l'école, je lui poserai la question!" Encore ignorante de certains aspects du monde magique, la jeune fille n'est pas au courant de l'existence des elfes de maison.
La soirée se poursuit dans une bonne humeur ambiante, le rempotage de chou mordeurs amusant assez la troisième année malgré la dangerosité de la tâche. Elle regrette presque que les végétaux ne puisse pas parler pour répondre à leur hypothèse sur un potentiel être en eux. La compagnie de Lucrecia lui plait, la facilité qu'elle a à discuter avec elle et leur goût commun pour la botanique la fait se sentir proche d'elle naturellement. Vraiment, le moment est parfait. Mais la fuite du chou le plus maigre brise l'atmosphère bon enfant et rappelle Themba à la réalité. Si la jeune femme ne cède jamais à la panique, et n'a pas de grande crainte au quotidien, la perspective de laisser échapper une plante dangereuse réussit à lui faire avoir peur; pas pour elle-même, non, ni même pour sa partenaire qui, puisqu'elle est ici aussi, est consciente et d'accord avec le danger auquel elles se sont exposées, mais pour les potentielles victimes qui, elles, n'ont jamais émis le souhait de s'approcher de ces plantes empoisonnées. La jeune femme ne souhaite de mal à personne, et l'idée d'en faire, même involontairement, lui est plus que déplaisante. Heureusement, la cinquième année maîtrise plus de sortilèges qu'elle et parvient à sceller la porte de la serre avant que la plante ne s'échappe, lui coupant au passage un des tentacules qui lui servent de racines. "Oh bon sang, bravo Lucrecia. Il faudra que j'apprenne ce sort." Le soulagement de savoir le chou pris au piège est cependant de courte durée. Il est peu probable qu'il aille voler la place d'une autre plante, la plupart étant en hauteur, et les choux mordeurs n'étant censés, d'après le professeur, n'accepter que de s'installer dans une terre occupée par un autre de leur espèce (cependant, elle est certaine qu'il n'a jamais mentionné la possibilité qu'un chou intelligent puisse simuler un état de faiblesse pour s'enfuir, celui-ci semble donc différent des autres). Mais en revanche, il risque plus d'essayer de dévorer les autres plantes. Elle sait que les végétaux de cette serre sont tous dangereux, mais combien seront capables de se défendre face à un chou mordeur? Dur à dire. Bien que ça la peine un peu, elle est obligée d'acquiescer. "Oui, tu as raison, on n'a sans doute plus le choix que de l'immobiliser..." Seul hic; pour le moment, l'évadé reste bien caché sous l'une des tables de la serre, peut-être derrière une plante d'ombre qui sait, sans doute à l'affut soit d'un casse-croute facile, soit d'un nouveau moment d'inattention pour mordre une des deux étudiantes. Il faut agir, vite, mais surtout de manière réfléchie. L'erreur n'est pas une option dans leur situation. "Il est forcément au sol, il faut donc qu'on reste vigilante à ce qui approche de nos jambes, il risque d'attaquer. J'ai une idée, je crois. Reste dos à la porte, pour qu'il ne puisse pas t'attaquer par derrière. Moi, je vais m'accroupir, et le chercher sous les tables. Il va peut-être en profiter pour essayer d'attaquer dans mon dos. S'il fait ça, tu n'auras qu'à le stupéfixer avant qu'il ne m'atteigne!" Ça, c'est la théorie. Mais dans la pratique, Themba sait que la potentielle attaque sera rapide, avec donc un risque non négligeable que le sortilège rate le chou. Mais elle n'est plus inquiète, maintenant qu'il ne peut plus s'échapper. Et même, un brin de danger, elle trouve ça assez stimulant. Joignant donc le geste à la parole, elle s'accroupit, baguette tendue, et commence à chercher sous les tables. Les mouvements des différentes plantes rendent cependant sa traque difficile.
Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia Dim 15 Aoû - 19:43
Lucrecia opina du chef quand la demoiselle répéta les mots, en corrigeant sa prononciation, ravie de voir que Themba réussissait à le faire sans trop de souci. Il fallait avouer que le portugais brésilien était plus simple que le portugais européen. « L’espagnol est ma langue maternelle. Même ici, je parle souvent en espagnol avec mes cousins ou Thiago. C’est plus simple, on a l’habitude. » Et cela permettait également de parler de sujets plus sensibles sans être compris par des oreilles indiscrètes. Bien entendu, ils n’étaient pas les seuls de l’école à parler espagnol, ni même portugais, mais il fallait quand même bien avouer qu’il était plus facile d’éviter que quelqu’un ne surprenne votre discussion quand vous parliez une langue étrangère que quand vous parliez anglais. Surtout que les cousines avaient l’habitude de monter dans les tours assez facilement lorsque le sujet leur tenait un peu trop à coeur… EthelEthelEthel et cette peste de Cleo Davies par exemple.« Je connais quelques mots de grec aussi, mais juste les politesses d’usage. Stef’ doit m’en apprendre plus, parce que sinon je ne comprendrais rien du tout là-bas ! Mais c’est plus compliqué, ils ont un alphabet différent. » Mais Lucrecia aimait beaucoup les sonorités du grec, il fallait juste qu’elle se décide pour de bon à l’apprendre un minimum, au moins pour ne pas avoir l’air d’une parfaite sauvage auprès des grands parents paternels de sa cousine.
« Hum… Je ne sais pas, je pense qu’ils tentent par tous les moyens de leur faire accepter ! Car même en les oubliettant, la magie reste là, comme tu dis, donc c’est risqué. A moins qu’ils n’aient des objets permettant de brider cela ? Et ils restent sous la surveillance du Ministère ? » Lucrecia ne savait absolument pas comment répondre à la question de sa camarade, elle n’avait jamais entendu de cas comme celui que Themba lui avait décrit. « Ma camarade de dortoir à une potion pour calmer ses fuites de magie, mais ce n’est pas pareil encore… » La blonde avait cette potion depuis peu, ce qui avait un peu surpris l’argentine lorsqu’elle avait vu le flacon, car jusque là, Katarzyna avait toujours réussit à se contenir. Elle avait du vivre quelque chose pendant l’été, mais elle se bornait à ne rien vouloir dire à Lucrecia, qui ne voulait pas non plus trop tirer sur la corde pour éviter que Kate ne fasse une crise à l’école. « C’est ce que Magicis Sacra veut, d’ailleurs. Prendre les enfants nés-moldus pour les mettre dans des familles sorcières… C’est barbare… »
Alors que Themba lui parlait des cuisiniers, Lu’ haussa un sourcil, un peu surprise. « Tu n’as jamais été dans les cuisines de l’école ? Elles sont juste à côté de ta salle commune en plus ! Les elfes de maison sont pourtant gentils. Ils me laissent préparer des gâteaux argentins, de temps en temps. Et mon amie Kate traîne souvent dans les cuisines pour préparer des plats japonais. Elle a un peu de mal avec la nourriture servie ici… » Lucrecia ne pouvait pas dire qu’elle mangeait merveilleusement bien ici, certaines choses là surprenait, mais c’était parce qu’elle était habituée à la nourriture argentine et brésilienne, là où le Royaume-Uni prônait quelque chose de totalement différent. Elle mettait du temps à choisir et à trier, mais elle mangeait correctement, là où Katarzyna abusait réellement.
La course poursuite pour attraper le chou mordeur de Chine farceur continuait, et Lucrecia réussit in extremis à refermer la porte avant que ce dernier ne se sauve. Themba la félicitant, elle esquissa un petit sourire, pas peu fière d’elle. « Merci ! Il a bien caché son jeu quand même… » Elle n’en revenait toujours pas, il les avait bernées comme pas possible, réussissant même à les faire s’inquiéter de son état, alors qu’il ne s’agissait que d’un légume… Lucrecia était bien trop faible face aux plantes. La maison de Cordóba en était d’ailleurs pleine, sa mère partageant son amour des plantes. Et la chambre de Lu’ ne faisait pas exception. « Fais attention à toi, Themba, tu n’as pas de protection à part les gants. » La petite Poufsouffle, à quatre pattes par terre, cherchait le coupable, et Lucrecia elle, scrutait la salle du regard. A un moment, elle capta un mouvement, et brandit sa baguette, s’assurant que Themba n’était pas sur la trajectoire de son sort avant de le lancer. « Là, à gauche !! Stupefix ! » Loupé. Lucrecia serra le poing sur le manche de sa baguette, son regard balayant la serre aussi vite que possible, tentant de retrouver le fichu chou mordeur. Il semblait réellement doté d’une conscience, car il réussissait à se cacher personne. Lucrecia lanca quelques stupefix de plus lorsqu’elle voyait une feuille bouger, espérant qu’il s’agisse du chou et non pas, au hasard, du chat d’un de ses amis, qui trainassait par là, ni même de Themba, qui furetait dans la salle pour le faire sortir. Finalement, lorsqu’elle repéra une tentacule, elle brandit sa baguette, et cria son sort avec ferveur. « Stupefix !! » Bingo ! Elle vit là tentacule s’immobiliser et se rua dessus, tout en jetant un regard vers la petite jaune et noire, avant de saisir le chou inanimé. « Bon, on le met sous sa cloche et on appelle le professeur Londubat ? Parce qu’à mon avis, il va tenter de refaire le même coup la prochaine fois… » Sourcils froncés, Lucrecia laissa sa camarade prendre le dernier chou restant, et une fois qu’elles furent toutes les deux prêtes, relâcha le chou fou dans son nouveau trou, l’enfouissant sous son tas de terreau et mettant la cloche sans ménagement au-dessus. « Finite Incantatem. » murmura-t-elle finalement, pour qu’il ne soit plus pétrifié. « Il nous a vraiment bien eu, je n’y crois pas… » Se débarrassant de ses gants, l’Argentine passa une main sur son front, soufflant un bon coup. Elle ne s’était pas imaginé que la session de ce soir aurait été si sportive. La porte s’ouvrît sur le professeur de botanique et Lucrecia le regarda, exténuée. « Professeur ! Un chou mordeur a essayé de s’échapper. On a du le pétrifier, mais on a quand même réussi. On croyait vraiment qu’il était malade, mais en fait pas du tout, pas vrai Themba ? » Ses yeux noisettes se posèrent sur sa camarade d’infortune, alors qu’elle sentait la fatigue s’immiscer. Ce soir, elles allaient sans doute toutes les deux bien dormir !
Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia Sam 21 Aoû - 1:21
Themba écoute dans un silence admiratif la cinquième année énumérer les langues qu'elle parle ou étudie. Le fait qu'elle en parle déjà trois lui semble énorme, à elle qui n'en parle qu'une. Son projet d'explorer de nouvelles langues n'en est que renforcé. Elle hoche la tête à la fin de l'explication sur le grec. "Ah oui, mes parents m'ont dit qu'il y avait des langues avec des alphabets très différents. Mais je suis sûre que tu vas t'en sortir, si tu as réussi à apprendre trois langues en si peu de temps, il n'y a aucune raison pour que celle-là te résiste! Surtout si tu travailles avec ton amie, non?"
Le sujet du refus potentiel de laisser partir un sorcier né-moldu captive autant la troisième année qu'il la déprime. "Oui, j'imagine qu'ils doivent avoir des moyens de brider les pouvoirs. C'est triste de perdre une partie de ce que l'on est, mais c'est toujours mieux que d'être arraché de force à sa famille. Je ne comprends pas comment certains peuvent penser que c'est la bonne solution. J'aime être une sorcière, pour moi c'est une partie importante de moi, mais si je devais un jour choisir entre ma magie et ma famille, je n'hésiterai pas un seul instant à redevenir une moldue." Themba fait exprès de ne pas rebondir sur le cas de la camarade de Lucrecia, ne tenant pas à parler dans le dos d'une autre, d'autant plus d'un sujet qu'elle ne souhaite peut-être pas voir étalé aux yeux d'inconnues comme elle. Elle est intriguée, bien sûr, n'ayant jamais entendu parler de cas de "débordements" de magie (sauf chez les jeunes enfants, ce qui permet de savoir qu'ils sont des sorciers et sorcières), mais elle se met à la place de cette fille qu'elle ne connaît pas, et décide de respecter son droit à la discrétion. Alors, à la place, elle poursuit un peu son raisonnement sur les agissements de Magicis Sacra. "Je peux comprendre que l'on ait peur que les moldus découvrent le monde des sorciers, même si honnêtement, je pense que ce serait aujourd'hui bien mieux accepté qu'au temps des fondateurs de Poudlard par exemple. C'est logique de vouloir protéger sa communauté. Mais on ne peut pas sacrifier des enfants au nom d'un secret à garder. Ni même des adultes en fait, la séparation est horrible pour les parents aussi. Et même si on leur fait oublier, c'est encore pire. Pour rien au monde je ne voudrait oublier ma famille. Même si leur souvenir devait devenir douloureux, s'ils mouraient par exemple, je voudrai continuer de penser à eux. Et je suis sûre que c'est pareil pour eux... Et puis d'ailleurs, si on décide de séparer complètement moldus et sorciers, que fait-on des enfants de sorciers qui naissent sans magie? C'est rare, je sais, mais ça existe. Faudrait leur effacer la mémoire et les envoyer hors du monde magique? Après-tout, ils ont plus de chances de trouver un travail là-bas, et de faire des enfants non sorciers eux aussi non? Pourtant, on n'envisage pas un instant de les chasser, et encore heureux d'ailleurs!" Si Themba n'est pas du genre à s'énerver facilement, l'injustice du raisonnement de ce groupe tristement célèbre arrive à lui faire perdre son entrain naturel.
Heureusement pour elle, la conversation dévie sur la nourriture du château. "Je croyais qu'on n'avait pas le droit d'aller aux cuisines, hors autorisations exceptionnelles, genre pour les allergies et les trucs comme ça. Il me semble que Madame MacGonagall a noté ça dans le règlement. Non?" L'idée d'aller dans les cuisines du château, et de rencontrer les elfes de maison fait très envie à la jeune Poufsouffle, mais elle ne veut pas enfreindre le règlement, sauf absolue nécessité.
Quelque peu essoufflée par la course contre le chou (version sorcier de la célèbre course contre la montre, c'est bien connu), Themba sourit à son ainée lorsqu'elle lui recommande d'être prudente, avant de se mettre à quatre pattes, et de décaler les pots de plantes d'ombre placés sous les tables. Elle se tourne brutalement vers la gauche à l'appel de la vert et argent, bras ganté tendu devant son visage pour se protéger d'une éventuelle morsure, mais le chou s'esquive au dernier moment, évitant de peu le sortilège qui le visait. "Ma parole, il est possédé ce chou, c'est pas possible. J'ai jamais vu une plante bouger comme ça." Toujours sur le qui-vive, elle reprend sa recherche, conscience qu'elle ne trouvera pas l'évadé ainsi, mais bien décidé à l'appâter hors de sa cachette. En entendant le second sortilège lancé par sa binôme, elle se retourne vivement vers elle pour voir où pointe sa baguette, et suivre le trajet du sort des yeux pour trouver celui qu'elles cherchent depuis plusieurs minutes, désormais inerte à moins d'un mètre d'elle. Tout en se relevant, elle soupire de soulagement. "Eh ben, il nous aura donné chaud celui-là! Je n'aurais pas cru que le rempotage de choux mordeurs pouvait être si sportif!" Elle termine sa phrase en riant un peu. Ecoutant la suggestion de Lucrecia, Themba se rend au dernier chou, lui tend son bras ganté et sourit en le sentant y planter ses dents végétales. Celui-là au moins n'essaie pas de se sauver! En passant devant le fugitif encore inanimé dans les bras de sa binôme, elle lui jette un regard curieux et croit voir le temps d'un instant comme quelques points noirs entre les racines. Mais ce n'est pas le moment de se déconcentrer, elle se dépêche d'amener son passager jusqu'à l'ancien pot du plus petit, l'y dépose à coup de chatouilles bien placée, l'alimente en fumier et remet rapidement la cloche par dessus. Dans son dos, elle entend en échos le bruit de la cloche que Lucrecia repose elle aussi. Un instant après, avant même que les deux filles n'aient le temps de discuter de ce qui vient de se passer, le professeur de botanique revient dans la serre, accueilli par le rapport fatigué de la Serpentard. Themba hoche la tête tout en ôtant son gant. "Oui, c'est ce chou là Professeur. Il est plus petit que les autres, et quand on s'approchait de la cloche, il ne bougeait pas du tout, alors que tous les autres montraient les dents. Je n'ai pas lu beaucoup sur les choux mordeurs, mais je n'ai pas l'impression que son comportement était normal; ce ne sont pas des plantes célèbres pour leur capacité à simuler la maladie à ce que je sache." Elle hésite un instant, jette un nouveau regard au petit filou qui désormais se prélasse dans le fumier frais, et ajoute: "Et je ne suis pas trop sûre, mais je crois que j'ai vu des traces noires sous son ventre tout à l'heure. Je me demande s'il ne serait pas parasité. Ça expliquerait son drôle de comportement non?" Sur le visage du professeur, plusieurs expressions défilent. D'abord, la satisfaction à l'instant où il entre et voit les choux tous rempotés. Puis la peur lorsque Lucrecia mentionne qu'un d'entre eux a failli s'enfuir. Le soulagement ensuite en entendant qu'il a été rattrapé avant de ne causer quelque dégât. Et enfin, la réflexion intense face à l'hypothèse du parasite. Toujours réfléchissant, il fait signe à Themba de s'écarter et s'approche à son tour pour observer le chou possédé.
Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia Lun 23 Aoû - 15:54
« Ma cousine. » corrigea-t-elle automatiquement, alors que Themba qualifiait Stef’ d’amie. La greco-Argentine était tellement plus que cela. Elle était une amie, certes, ce qui se rapprochait même le plus d’une meilleure amie, mais elle était sa cousine, presque une sœur. « Pour le portugais, je l’ai appris presque en même temps que l’espagnol, vu que je devais à Castelobruxo, c’était nécessaire, c’est la langue de l’école. J’ai un peu plus de mal avec l’anglais, je cherche encore mes mots quand la discussion devient compliquée. » Et elle switchait automatiquement à l’espagnol dès qu’elle s’énervait un peu trop ou qu’elle mettait trop de coeur à l’ouvrage. Généralement, c’était avec ses cousins ou Thiago, donc ils n’avaient pas de problèmes de compréhension, mais quand cela arrivait avec d’autres, comme Kate ou même Peony, elle récoltait généralement un regard qui voulait tout dire. Le portugais lui servait cependant beaucoup moins ici, Thiago étant l’un des seuls qu’elle connaissait pouvant converser avec elle dans cette langue… Au moins pouvait-elle lui dire des secrets sans risquer qu’on écoute au portes. Encore que, elle l’utilisait généralement pour se plaindre sans vergogne de cette peste de Cleo, tout à fait !
Lucrecia n’était pas une grande can de Magicis Sacra, en grande partie parce qu’elle était à Serpentard et qu’elle avait donc vu de ses propres yeux tout ce qu’il s’était passé l’an dernier avec Viska, que l’organisation semblait vraiment vouloir la briser en milles morceaux. De fait, elle n’aimait pas vraiment parler de toutes ces histoires. Elle s’avouait volontiers heureuse d’avoir passé trois ans à Castelobruxo où tout cela n’avait pas eu vraiment d’incidence. Elle laissa cependant Themba lui dire le fond de sa pensée, parce qu’elle savait que ces choses là étaient mieux dites que garder bien secrètement. Après tout, ils vivaient désormais tous dans le même bateau. « Je suppose qu’ils ont du penser à tout, même s’ils ont sûrement encore des choses à révéler… » Mais l’argentine devait bien l’avouer, elle b’était pas spécialement pressée d’en savoir plus sur les envies de Magicis Sacra.
« Hum… On ne m’a jamais rien dit en tout cas. Mais ça me semble assez commun d’y aller, je connais beaucoup d’élèves qui y vont. » Elle, elle y avait traînée la première fois par Quino, son cousin, qui était à Poufsouffle comme sa camarade du jour. Sa salle commune étant juste à côté, le jaune et noir semblait être un habitué des cuisines -que cela soit pour des raisons personelles ou parce qu’il devait en récurer les casseroles pendant ses heures de colle, tout cela était encore assez flou pour l’argentine- et elle n’avait pas hésité à y retourner. Kate y passait beaucoup de temps aussi et elle savait que le Gryffondor avec qui l’anglo-japonaise traînait de temps à autre y était plutôt régulièrement également… Si aucun n’était collé pour cela, était-ce vraiment interdit ? « Si tu veux, on pourra y aller ensemble, je te ferais découvrir des spécialités de chez moi. » dit-elle avec un sourire. Lucrecia aimait faire découvrir son pays, ce n’était pas pour rien qu’elle postait des photos de plats, de dulce et de mate sur son Magic’Insta !
La chasse au chou récalcitrant fut plus éreintante que ne l’aurait pensé la cinquième année, et pourtant, l’endurance, ça la connaissait. Quand on avait fait de la compétition à haut niveau comme elle, mieux valait avoir de l’endurance.c même si elle avait accepté avoir baissé en niveau depuis qu’ils s’étaient arrêtés avec Thiago. Cependant, ils aimaient toujours autant danser, ensemble, sur le parquet qu’ils connaissaient si bien. Mais courir après un chou mordeur, avec l’appréhension qu’il vous attrape sournoisement, c’était autre chose. « Je ne m’attendais pas à ce que la soirée soit aussi sportive… » Elle finirait sans doute par s’écrouler dans les bras de Thiago avant d’aller prendre une bonne douche, et de s’effondrer dans son lit ou l'inverse… Pas vraiment la soirée qu’elle avait imaginé mais tant pis.
Une fois le professeur Londubat arrive, Lucrecia et Themba lui firent part de ce qu’il s’était passé mais également de leurs découvertes. Lu’ devait bien l’admettre, elle n’avait pas prêté grande attention une fois le chou stupefixé, préférant s’en débarrasser le plus vite possible et l’enfermer avant qu’il ne puisse tenter une nouvelle fuite. Hors de question qu’elle ne lui court après dans tout le parc de l’école alors que la nuit tombait déjà au dehors. Donc elle n’avait pas remarqué les traces noires sous le chou -pouvait-on vraiment appeler cela un ventre ? Il restait un légume, pas un animal- et à dire vrai, sur l’instant, elle s’en moquait un peu. Clairement, il était plein de vie et n’allait pas si mal que cela. « Je vois. Je vais devoir l’inspecter d’un peu plus près alors, mais vous avez du bon travail toutes les deux. Je vous tiendrais au courant, mais rentrez au château maintenant. » Lucrecia ne se laissa pas prier suite à cette information. Une fois en dehors de la serre en compagnie de Themba, elle prit la direction du château. « Tu crois qu’il est malade ? Les parasites les rendent plus faibles normalement, pas aussi… énergiques. » C’était étrange, et en même temps… elles vivaient dans le monde magique. Une fois arrivées dans le hall, la vert et argent se tourna vers sa camarade, un sourire aux lèvres. « C’est là qu’on se sépare. Je crois que ma douche ne m’aura jamais autant paru aussi intéressante que maintenant… » Entre la terre, la sueur, et peut-être même deux trois feuilles dans ses cheveux… Oui, elle n’attendait plus que cela. « Bonne nuit Themba ! » Après un petit signe de main, Lu’ se dirigea vers l’escalier menant aux sous-sols et à la salle commune des vipères, sa douche et son lit en ligne de mire.
Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia Dim 5 Sep - 21:27
"Ah pardon!" S'excuse Themba à propos de son erreur concernant le lien entre Lucrecia et Steff. Elle hoche simplement la tête en écoutant la Serpentard commenter les langues qu'elle parle.
Le sujet de Magicis Sacra intrigue la Poufsouffle autant qu'il l'attriste. Comme son interlocutrice, elle est offusquée par l'idée de séparer des enfants de leur famille sous prétexte qu'ils sont sorciers. Si elle devait choisir entre sa vie de sorcière et ses parents, elle n'hésiterait pas un seul instant et renoncerait à tout souvenir du monde magique. Être une sorcière ne change rien au lien qu'elle a avec sa famille. Elle ne s'est pas sentie différente d'eux une fois consciente de ses pouvoirs. Et elle est certaine qu'il en va de même pour la grande majorité des autres nés-moldus. Elle aimerait comprendre le raisonnement de Magicis Sacra, pouvoir à son tour leur transmettre le sien, que la situation se calme définitivement. Mais Lucrecia a raison, elle le sait bien; le groupe n'a sans doute pas tout révélé de ses projets, et la suite ne devrait pas lui plaire. Elle espère au moins qu'aucun autre élève n'aura à subir leurs manigances. Une, c'était déjà trop pour elle.
Heureusement, la partie de course contre le chou change les idées de Themba qui oublie complètement les sombres pensées d'un peu plus tôt dans la soirée. Terreuse, en sueur et un peu essoufflée, mais très heureuse de son aventure inattendue, elle s'éloigne à regrets de la plante folle pour laisser le professeur de botanique faire son travail. Lorsqu'il les congédie toutes les deux, elle s'apprête à répliquer (poliment) pour assister à l'examen du chou mordeur, mais un regard à sa binôme, tout aussi salie et fatiguée qu'elle, l'arrête. Elle doute que la vert et argent ait très envie de passer encore des heures debout près de la plante qui aurait pu leur déchiqueter un membre sans grand effort. Résignée, elle hoche la tête en direction du professeur et répond un simple "Bien Professeur, bonne soirée." avant de suivre son ainée vers la sortie. Ecoutant la remarque de cette dernière, elle réfléchit. C'est vrai que la plupart du temps, les parasites fatiguent leurs hôtes, jusqu'à les tuer avant d'en chercher un autre (ou de mourir avec si aucun ne se présente). Cependant, elle sait que chez certains animaux non magiques, il existe des sortes de symbioses entre un parasite qui va se greffer sur un hôte, le poussant à s'alimenter plus que d'ordinaire afin de nourrir les deux, sans jamais le tuer. Un parasite magique pourrait peut-être adopter la même stratégie? Cela expliquerait que le chou soit à la fois plus petit (puisque sa nourriture est partagée entre lui et le parasite) et plus agressif (puisqu'à la recherche de plus de nourriture pour compenser la perte engendrée par le squatteur). Toujours réfléchissant, la voix un peu vague, elle répond: "Peut-être que c'est un type de parasite propre à cette espèce de plante..." Elle est persuadée que les livres de botanique continuellement présents dans sa salle commune pourront l'éclairer à ce sujet, et presse le pas pour rentrer, sans cependant distancer la cinquième année. Arrivées dans le hall, elle rit à sa remarque, et la salut d'un grand signe de la main accompagné d'un: "Eh bien, bonne douche et bonne nuit! A bientôt qui sait!" Puis, courant à demi, elle se dépêche de rejoindre sa salle commune, bien décidée à trouver la réponse à sa question avant d'aller se coucher. Sa douche pourra bien attendre encore une heure, non?
Terminé pour Themba
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Ξ Sujet: Re: Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia
Avoir la main verte (et jaune!) - Themba & Lucrecia