Thème ♡ can you see the potential in this? ♡ James

can you see the potential in this?

Valentina referma sa petite main sur la boule à neige soigneusement empaquetée par ses soins dans un joli papier cadeau rouge et or –ses couleurs, sans conteste- et un nœud doré entourait le tout. Elle avait demandé à Sithmaith de lui tirer les cartes ce matin et ce que son amie avait lu dans son tarot lui avait tout à fait paru favorable et positif. Valentina y avait vu le signe qu’elle devait se lancer et aller voir le garçon qu’elle aimait aujourd’hui et pas un autre jour. On voyait ce que ça donnait à trop tergiverser : on finissait par déclarer son amour de manière totalement nulle après avoir tabassé un pauvre arbre innocent (oui, Alexandre Symphonie, tu es tout à fait visé). Or, Tina jugeait qu’elle avait assez attendu. Elle avait appris à connaître James, et était plus que certaine que le lion était celui qui lui était destiné malgré son désamour pour les Serpentards qui ne s’effaçait pas et, Tina devait bien le reconnaître, un petit air supérieur qui n’était pas toujours des plus charmants. Mais c’était ainsi, même elle qui voyait toujours le meilleur chez tout le monde savait bien que personne n’était exempt de défauts. James n’était peut-être pas parfait, mais il était parfait pour elle et c’était bien l’essentiel.

Novembre arrivant, les festivités d’Halloween avait laissées place aux discussions sur le bal de Noël, aux votes pour les Miss et Mister Poudlard de cette année et aux différents cancanages qui animaient déjà, finalement, une bonne partie de l’année les couloirs de l’école. Tina n’était pas très branchée potins, mais elle trainait toujours une oreille attentive dès lors qu’il était question de sa famille ou de James –hors de question qu’une greluche quelconque, impressionnée par ses qualités d’attrapeur, n’ait l’idée de l’inviter au bal avant elle. Et puis, James était venu avec elle l’an dernier, avait même dansé avec elle au bal du Ministère sans que personne ne l’y oblige Dominique range ce couteau, Tina y voyait un marqueur que le brun l’aimait bien, et qu’il n’aurait rien contre l’idée d’être de nouveau son cavalier. D’autant qu’en discutant rapidement avec Amy dans la salle commune, elle avait appris que la brune comptait proposer à son ami Leith, grand copain de James, d’y aller avec elle. Vu comme était fier l’amour de sa vie, Tina était absolument sure qu’il ne prendrait pas le risque d’aller seul à une telle soirée alors que son pote, lui, était accompagné. La petite vert et argent avait beau être quelqu’un d’idéaliste, elle n’avait pas atterrie dans la maison des ambitieux et des rusés pour rien. Elle était maline, et elle savait quels arguments il fallait avancer pour convaincre James.

Habillée d’un charmant pull bordeaux qui tirait sur le rose d’une jupe noire, de collants noirs opaques en laine et de boots marron, Tina était tout à fait présentable ce que, ses parents ne manqueraient pas de le souligner, n’arrivait pas tous les quatre matins. Elle avait même pensé à passer un coup de brosse dans les cheveux ! Elle avait quitté les sous-sols des serpents pour gravir, avec la détermination des justes pensait-elle, les escaliers qui la mènerait à la tour des lions où à cette heure, elle ne manquerait pas de croiser James. Comme elle avait bien calculé son coup, c’est effectivement sur son futur mari qu’elle tomba après avoir fini de gravir la dernière marche –elle était un peu essoufflée, c’est vrai. « James tu tombes bien je te cherchais ! » Inutile de feindre le hasard, Stef et Alexandre étaient dans la Grande Salle, elle le savait parfaitement et il n’y avait personne d’autre qu’elle aurait pu chercher dans le coin. « Tiens, c’est pour toi. » Elle lui tendit le paquet cadeau. Dedans, une boule à neige magique où un vif d’or tournait autour des anneaux du stade de Quidditch et des tribunes colorées en rouge évidemment. « Je voulais te donner ça car je tiens beaucoup à toi, comme tu as sans doute dû le remarquer, et je voudrais vraiment qu’on se rende de nouveau au bal ensemble si ça te dit. » Autant se jeter tout de suite dans le lac noir ! Et si James refusait, elle pourrait toujours se jeter du haut de l’escalier 0% d’excès cette petite.  

716 mots

Loin des tergiversations et des appréhensions de James, Valentina était d’une excellente humeur -même si, avec elle, ça aurait été l’inverse qui aurait été étonnant- et avait hâte d’avoir la réponse à une question qu’elle se posait depuis bien plus longtemps que seulement quelques jours. Sans doute attendait-elle ce moment depuis l’an dernier en réalité car s’il avait accepté alors qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques mois, elle ne voyait vraiment pas pourquoi cette année il dirait non. Elle avait mené sa petite enquête en plus Détective Kostas : le bébé de la famille s’y met aussi, et elle savait bien qu’aucune fille sortie de nul part ne comptait demander à James d’être sa cavalière. Elle n’avait aucune concurrence pour le moment, et donc toutes se chances -si on oubliait qu’elle appartenait à la maison honnie par le brun.

Que James la complimente sur sa tenue la fit rosir de plaisir. « Merci », souffla-t-elle les joues presque aussi rouges que son pull. Leur conversation débutait bien. Elle savait bien que James était un garçon poli, qui tenait à ses bonnes manières contrairement à d’autres mais à ses yeux, adresser de tels compliments dépassait le simple cadre des politesses d’usage. Tout comme elle pensait bien que maintenant, elle ne devait plus ses moments avec James au simple fait de son amitié avec Dominique. Peut-être se trompait-elle totalement, et des esprits aiguisés pourraient lui signaler qu’elle se faisait des idées, que l’amour l’avait définitivement rendue aveugle mais Tina savait qu’au contraire elle avait une vision très claire de la situation. James l’appréciait réellement, sans doute plus qu’il ne l’aurait pensé de base, et sans doute plus que ce qu’il n’avait prévu d’apprécier une membre de la maison des serpents.

Tina avait tout prévu pour sa grande demande, y compris un petit cadeau qui ferait sans aucun doute plaisir à James. Elle l’avait depuis des mois, à vrai dire. Elle l’avait vu dans une petite boutique située sur le Chemin de Traverse lorsqu’elle y avait effectué ses courses de rentrée et elle avait immédiatement pensé à l’amour de sa vie. Comme ses parents lui passaient tout car ils étaient bien contents qu’au contraire de ses aînés elle ne pose aucun problème, la boule à neige avait trouvé une place dans sa valise lorsqu’elle était repartie à Poudlard, attenant le moment propice pour terminer dans les mains de James. Or, le moment propice était arrivé. La Gréco-Argentine ne voyait pas meilleur moment pour l’offrir au lion, hormis le bal lui-même, mais elle n’était pas encore certaine qu’elle s’y rende bien avec lui. « Bien sûr, c’est fait pour que tu l’ouvres ! », lui répondit-elle avec le sourire.

Ce sourire qui faisait tant sa marque de fabrique trembla quelque peu aux prochaines paroles de James. Elle devait bien avouer que ce n’était pas la réaction à laquelle elle s’était attendue. Mais la jeune fille se consola lorsqu’elle entendit les compliments de James –cela faisait tout de même deux fois en l’espace de quelques minutes où il avouait qu’il la trouvait à son goût ! Ce n’était définitivement rien, non, c’était même une sacrée victoire !

Tout à sa joie d’apprendre qu’elle était une exception aux yeux magnifiques de James, qui les tenaient du côté Weasley de sa famille d’après ses comparatifs avisés des photos de la tribu, le refus (temporaire, notait-elle néanmoins) du garçon ne l’atteignit pas réellement. Et si d’autres lui auraient répliqué que ce qui était mal, c’était de détester tous les membres d’une maison uniquement par principe, la conciliatrice Valentina répondit plutôt : « Si, je suppose. Mais alors, tu devrais ne plus me parler du tout. » Aussitôt, ses yeux verts-marron se remplirent de larmes mais elle continua : « Mais si on poursuit ta logique, tu devrais aussi refuser de travailler avec des Serpentards, et même arrêter de parler à tes proches qui en fréquentent car ils ne te soutiennent pas toi dans cette haine. » Démonter une vision qu’elle trouvait dommage par un argument rationnel ? Voilà quel était le genre de Valentina. « Je peux te laisser le temps de réfléchir, si tu veux. Mais moi, il y a qu’avec toi que je veux aller au bal. » Tina n’avait pas du tout peur d’affirmer cette pensée. Il était peut-être temps qu’elle se montre plus claire envers lui, surtout s’il éprouvait des doutes.  

728 mots

Valentina savoura la joie qui s’affichait sur le visage de James. Ce n’était pas une expression qu’on voyait souvent sur celui qui se voulait toujours fier et sérieux, ce qui ne manquait pas de charme, certes, mais là c’était une vraie expression spontanée qu’elle avait eu la chance d’apercevoir et c’était elle qui en était à l’origine. Elle. Elle aurait voulu que ce sourire dure plus longtemps, mais ça ne dura que quelques secondes –mais c’était déjà ça. Elle avait été sure de mettre le Souaffle dans l’anneau avec ce cadeau, mais en avoir la confirmation faisait toujours du bien. « Je suis contente qu’elle te plaise », sourit Tina en retour, l’un de ses grands sourires francs dont, elle, elle n’était pas avare. Elle aimait faire des cadeaux à ses proches, occasion spéciale ou non, et elle était plutôt douée pour trouver ce qui pouvait leur faire plaisir.

L’occasion spéciale était venue mais elle espérait bien que James aurait accepté sa demande sans ce cadeau. Sauf qu’il n’avait pas du tout accepté sa demande, enfin, pas tout à fait. Et maintenant, c’était comme s’il remettait en question toute leur relation et cela serrait le cœur de Tina d’imaginer ne pas pouvoir parler à James, n’en entendre parler que par Dominique. Elle ne pourrait le supporter. Quand on était amoureuse, on avait tout le temps envie d’être avec l’autre, on avait envie de lui parler à toutes heures de la journée, pas de le voir s’éloigner et de le perdre à tout jamais. Peut-être s’était-elle emballée tout de suite car bien vite James affirma qu’il ne voulait pas lui faire de peine, et qu’il n’avait pas tout à fait dit non à la possibilité d’aller au bal avec elle. En cet instant, Tina retrouva l’espoir et elle avait toujours pensé que l’espoir était le meilleur conseiller. « Si j’avais été répartie à Serdaigle, tout aurait été plus simple… », se plaignit-elle néanmoins, mais en retrouvant quelque peu son sourire. Elle n’avait jamais caché être un Choixpeau flou, et elle avait longtemps pensé finir dans la maison des bleus et bronze, mais elle avait voulu rejoindre Gabriel, et le Choixpeau magique lui avait-dit lui-même qu’elle avait des qualités indissociables aux Serpentards. Et puis, elle avait toujours été convaincue que les complications étaient justement le sel des histoires d’amour.

Au demeurant, même si elle en avait parlé plusieurs fois avec sa meilleure amie, elle n’arrivait toujours pas à bien comprendre ce que reprochait James à ceux qui portaient son écusson il n’y a rien à comprendre c’est pour ça. Il était tout à fait impossible de snober toute une maison, et James s’en rendait bien compte au quotidien. Le sourire de Tina se fit plus grand lorsque le garçon lui assura qu’il avait envie de continuer à lui parler. C’est bien qu’il l’appréciait réellement, comme elle le pensait. Mais une ombre planait toujours sur son cœur. « Tu veux toujours me parler mais pas qu’on nous voit ensemble c’est ça ? Qu’on ne dise pas que tu frayes avec ton ennemi… », observa-t-elle avant de se reprendre : « Enfin, moi je serais juste contente si on continue à se parler. » C’était plus important qu’un bal, après tout. Un bal, ce n’était qu’une soirée, elle préférait le voir tous les jours que quelques heures.

Mais elle avait envie d’aller au bal avec l’amour de sa vie, bien sûr qu’elle en avait envie. Elle ne pouvait prétendre le contraire et s’il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire pour le pousser à accepter, elle le ferait. C’était son côté Serpentard, et elle ne le reniait pas même si James n’aimait pas sa maison. Tina était une fille très conciliante de nature, toujours du genre à apaiser les conflits mais elle avait aussi conscience de qui elle était et elle n’avait pas envie de changer. De toutes manières, son futur mari avait l’air de l’accepter comme elle était, et c’était bien le principal. « Oui, ça me ferait vraiment de la peine. Je t’aime beaucoup, tu sais. » Sa voix et son regard étaient intenses mais elle n’avait pas vraiment dit ce qu’elle ressentait pour lui. Elle sentait que, bizarrement, cet aveu ferait plutôt fuir James que la pousser vers elle et c’était loin d’être ce qu’elle souhaitait. « Je ne veux pas que tu te forces à venir avec moi juste parce que je te fais pitié », nota-t-elle cependant lorsque James accepta de venir avec elle. Elle aurait dû se réjouir de cette décision, mais quelque chose dans les mots de James la retenait de véritablement fêter ça. Mais un sourire naquit sur son visage quand il lui prit la main et déposa ses lèvres sur ses doigts. James qui se montrait romantique, voilà de quoi véritablement lui remonter le moral.

800 mots

Si Valentina avait pu percevoir les pensées de James, elle aurait pu opposer tout un tas d’arguments pour contrer les doutes du garçon. Elle se fichait totalement qu’on pense qu’il se servait d’elle, ou qu’on se moque d’elle d’ailleurs. Tina avait beau être timide, ce n’était pas une caractéristique qui était lié à un problème vis-à-vis du regard des autres –sinon, elle serait morte de honte depuis longtemps, après la première fois à s’être pointé en cours en haut de pyjama et jupe d’uniforme. Elle n’avait pas peur que James la manipule, elle ne le pensait pas comme ça, c’était d’ailleurs l’un des traits qu’il reprochait aux Serpentards. Reste que Valentina n’était pas Legilimens et qu’elle ne pouvait chasser ses questionnements d’un clin d’œil.

Tina avait bien évidemment ses raisons d’appartenir à la maison des verts et argent, et la première d’entre elle n’avait pas été des moindres puisqu’il s’agissait de la présence de son grand frère dans cette même maison. Une autre personne aurait peut-être cherché à prouver que l’ambition et le fait d’être malin n’avaient rien de fondamentalement mauvais mais il n’était pas dans son caractère de chercher à avoir le dernier mot. D’autant que James disait ne pas remettre en question sa répartition. Elle le savait. Elle savait qu’il l’accepterait elle, malgré son blason. C’était le destin. Elle était son exception. Et même s’il décidait que personne ne devait les voir ensemble, peu lui importait au final. Elle était son exception et ça lui suffisait.

« Je ne dirais pas tout le monde. Je doute que des septièmes années surveillent les fréquentations des plus jeunes élèves », fit-elle remarquer avec pertinence. Néanmoins, parmi les personnes de son année et de celle de James, certains avaient bien dû remarquer qu’ils passaient du temps ensemble, il est vrai. Et pour ce qui était des sentiments de la Gréco-Argentine, ils n’étaient pas non plus un grand secret pour beaucoup de monde dans son entourage, hormis pour le principal intéressé. Il avait peut-être compris qu’elle l’aimait bien, plus qu’une amie, car il aurait fallu être totalement aveugle pour ne se douter de rien, mais elle ne pensait pas qu’il se doutait de la profondeur réelle de ses sentiments pour lui. Et pour le moment, ça restait préférable. Elle fut en tout cas rassurée de savoir que James ne comptait pas arrêter de lui parler et l’un de ses sourires caractéristiques fleurit sur son visage.

Elle ne sut trop comment interpréter le rougissement de James suite à sa (petite) déclaration. Elle ne pouvait s’empêcher de le trouver adorable ainsi, sans qu’il ne tente de maîtriser ce trouble, sans qu’il ne tente de le chasser. Encore une fois, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était forcément parce que ses paroles le touchaient d’une manière ou d’une autre. Elle ne s’attendait toutefois pas à ce que James verbalise ce qu’il ressentait à son tour. Et ce fut à elle de rougir vivement. Il y aurait décidément bien des phrases qu’elle se repasserait dans sa tête plus tard. Oh oui, ce serait des déclarations qu’elle entendrait une bonne centaine de fois dans sa tête une fois que leur discussion se terminerait. « Avec plaisir James ! On va passer une très belle soirée, je t’assure ! » Son sourire s’agrandit encore et, ne pouvant contenir sa joie davantage, elle se rapprocha de James pour le prendre dans ses bras –c’était quelque chose dont elle rêvait depuis longtemps, avant même de vraiment le rencontrer, et il lui semblait que c’était le moment idéal, surtout qu’après ce que lui avait dit James, Tina sentait qu’il n’allait pas la repousser.