SOS Cousine en détresse [PV]

Âge : 19 ans {01.07.1998}

SOS Cousine en détresse« Lâchez ma fille immédiatement ! » Asumi Lee-Hazzard se tenait de tout son mètre soixante-quinze face au photographe dont elle avait pris le bras avec fermeté, ses yeux bruns lançant des éclairs de rage. Voilà plusieurs séances de travail que la mère d’Erin trouvait que cet homme outrepassait les limites autorisées par son métier. Tout était plutôt nouveau, que ce soit pour Erin ou pour elle, mais la manager débutante s’était toujours targué d’avoir un instinct très fiable. Elle aurait préféré se tromper cependant, car le trouver en train d’essayer de déshabiller sa fille unique à peine sortie de l’adolescence n’était pas un spectacle auquel elle s’était attendu. Erin tremblait comme une feuille, trop hébétée pour pleurer. Le photographe, quant à lui, évaluait ses chances de s’en sortir soit en fuyant soit en agressant la mère en même temps que la fille. Il opta pour la fuite ce qu’Asumi jugea digne d’un couard s’en prenant aux jeunes femmes naïves débutant dans la profession. S’accroupissant à côté d’Erin, elle lui caressa les cheveux délicatement et la prit dans une étreinte qu’elle ne tint que d’un bras, l’autre ayant saisi son téléphone. Le photographe était un sorcier mais son crime n’était pas magique, elle composa donc le numéro de la police moldue à qui elle signala l’agression, prenant rendez-vous pour une déposition. Elle prit ensuite en photo les bleus qui commençaient à se former sur la peau pâle d’Erin. « Ne t’inquiète pas ma chérie, je vais te trouver un autre photographe, et celui-ci ne pourra plus jamais t’approcher. Une fois que j’aurais appelé tous mes amis, il est même probable qu’il ne puisse plus jamais travaillé ni au Royaume-Uni ni au Japon de sa vie. » Elle embrassa sa fille sur le front. Erin restait prostrée et silencieuse, comme souvent quand elle encaissait un choc. Quand elle put bouger, elle choisit de rester assise par terre, adossée au mur, calme en apparence pendant que sa mère faisait les cent pas, accrochée à son téléphone.

Au bout d’un moment, elle prit le sien dans sa poche et chercha à qui écrire. Son pouce resta fixé quelques secondes au-dessus de la fiche de contact de Noé – qui était aussi celle que son téléphone lui proposait le plus car elle lui envoyait plusieurs messages par jour – mais elle la fit finalement glisser sur le côté pour remonter sa liste jusqu’au numéro de son cousin. Elle stressa durant les trois sonneries avant que Louis ne décroche puis, elle murmura d’une voix blanche : « Louis, c’est moi, il s’est passé quelque chose au studio, tu peux venir s’il te plaît ? » Ils échangèrent quelques secondes supplémentaires puis elle raccrocha, se demandant combien de temps il faudrait à son cousin pour réussir à les rejoindre.

Inspirant et expirant profondément et en comptant comme elle avait appris à le faire dans son centre de soin, elle se sentit un peu rassérénée à l’idée de voir Louis. Même si Noé était toujours très occupé depuis sa prise de poste, elle ne doutait pas qu’il se serait arrangé pour venir – de la même manière que Louis – si elle le lui avait demandé sérieusement, mais depuis qu’elle était petite fille, c’était vers son cousin qu’elle se tournait quand il y avait un problème. Il était un peu comme le grand frère qu’elle n’avait jamais eu, et c’était de sa présence rassurante dont elle avait besoin plutôt que de celle de son copain mais pas tout à fait, ne serait-ce que parce qu’elle n’était clairement pas d’humeur à supporter une nouvelle incursion de sa mère dans cette affaire-là. Remontée comme un coucou, elle observa celle-ci qui continuait à parler dans son téléphone. Ce devait être au moins la dixième personne qu’elle appelait et Erin se prit à regretter de ne pas être un peu plus comme elle, dans l’action et la réaction, plutôt que de se replier en elle-même comme elle le faisait toujours. Si elle n’avait pas été aussi dégoûtée du comportement de son (désormais) ex photographe, elle l’aurait plaint : quand Mme Lee-Hazzard partait en guerre, rien ne pouvait l’arrêter. Elle en savait quelque chose, le cheval de bataille principal de sa mère ces dix dernières années ayant été la dépression d’Erin – le centre c’était son idée -.

Soupirant, elle reposa les yeux sur son téléphone et retourna sur le numéro de Noé. Elle appuya sur la petite bulle des messages textes et elle réfléchit à comment elle pouvait raconter ce qui de se passait sans avoir l’air trop alarmiste – après tout, sa mère étant venue à son secours, il ne s’était rien passé de trop grave, ou, en tout cas, rien qui nécessitât que Noé s’inquiète pour elle -, finalement elle commença : « Coucou, est-ce que tu peux passer chez mes parents ce soir ? Je ne vais pas dormir au loft, Tempérance est de service à Poudlard et il s’est passé quelque chose pendant mon shooting. Le photographe de mon équipe a essayé de me forcer… ma mère s’est chargé de lui, on doit aller faire une déposition à la police un peu plus tard. Je suis encore un peu perdue, mais ça devrait aller je pense. Tu me manques, bises. » Elle hésita à mettre un ou deux smiley avant de décider que ce n’était pas un message à émoticônes, elle ne voulait pas que Noé se fasse plus de souci que ce qui était arrivé le nécessitait mais elle avait quand même envie qu’il vienne la voir après son travail. Dans un flash, elle se souvint des lèvres de l’autre type sur les siennes et elle frémit. Oui, il faudrait qu’elle arrive à voir Noé pour chasser cette sensation. Elle serra ses genoux contre elle avec ses bras, fixant le sol. Elle ne releva la tête que quand elle entendit sa mère s’exclamer : « Ah ! Louis ! Tu tombes bien ! Est-ce que tu peux t’occuper de ta cousine, les producteurs sont arrivés, je vais aller les voir et renvoyer le reste de l’équipe pour la journée. » Puis, telle une tornade, elle sortit de la pièce, laissant les deux cousins seuls.

Erin allongea ses jambes. Elle portait encore une des tenues qu’elle devait mettre pour la séance photo : un short court noir et moulant, une veste à motif écossais rouge et noir par dessus un top discret qu’on voyait à peine sous les nombreux sautoirs qu’elle avait autour au cou. Aux pieds, elle avait de lourdes bottes qui remontaient juste en dessous de ses genoux. Jusqu’ici, elle aimait bien cette tenue, maintenant elle aurait plutôt eu envie de la brûler. « Je ne sais pas si la police va réussir à faire quelque chose, mais maman est en train de signer sa mort dans le milieu. Ça me console un peu. » admit-elle avec un petit sourire complice à son cousin : maintenant qu’il était là, elle était sûre que ça allait s’arranger. Après tout, il n’y avait pas mort - réelle - d’homme et elle en avait vu d’autres ! 2981 12289 0

Âge : 20 ans >> 5 Octobre 1996

Louis & Erin.

Wanna believe, wanna believe that you don't have a bad bone in your body but the bruises on your ego make you go wild, wild, wild. Wanna believe, wanna believe, that even when you're stone-cold, you're sorry. Tell me why you gotta be so outta your mind. I know you're chokin' on your fears. Already told you I'm right here. I will stay by your side every night.

Lorsque Louis était plus jeune, il avait fait du racisme que vivait Erin sa propre bataille, même si le jeune franco-anglais ne pouvait absolument pas prétendre comprendre ce que sa cousine vivait. Pour lui, elle était Erin, sa merveilleuse petite cousine, de presque deux ans sa cadette, même s’ils n’avaient eu qu’une année d’écart à l’école. Et il s’était arrêté là, parce qu’Erin était juste Erin et qu’il ne voyait pas pourquoi certains s’efforçaient de lui faire comprendre qu’elle était différente. Tout cela s’était un peu tarît à Poudlard, parce qu’elle avait trouvé des amis sur qui elle avait pu compter les yeux fermés, et Louis en avait été ravi. Maintenant qu’elle devenait une pop-star, avec tout ce que cela impliquait, il doutait fortement qu’elle ne soit à nouveau victime de ce racisme. Ou tout du moins, il l’espérait de tout son coeur, car Erin méritait réellement d’être aimée, pour elle, pour ce qu’elle était, et pas pour une quelconque image différente de sa véritable personne. Même si en soit, ses fans seraient sûrement plus attirés par ses chansons et son apparence et tout ce qu’il y avait autour que la personne qu’elle était réellement, encore qu’il y en aurait sûrement qui s’intéresseraient un peu plus à elle aussi, mais bon. Tout ce côté célébrité et reconnaissance, ce n’était pas trop le truc de Louis. Il évitait sciemment cet aspect là de la vie de ses parents depuis assez longtemps, merci bien !

Ce jour là, Louis était au Ministère de la magie, comme tous les autres jours de la semaine. Sa mère était particulièrement ravie de ce choix de vie, même s’il était parti du côté du Quidditch plus que du côté de la Justice, mais au moins, il était au Ministère, c’était mieux que rien. Son téléphone portable, tout ce qu’il y avait de plus moldu dans la poche de sa veste, elle-même sur le dossier de sa chaise, il lui fallût un peu de temps pour se rendre compte qu’il sonnait. Contrairement à Poudlard, les ondes moldues n’étaient pas bloquées ici, peut-être parce que le Ministère était en plein milieu de Londres ou parce que la Ministre de la Magie était une née-moldue, et qu’elle tendait à moderniser le monde magique. Il fronça les sourcils en voyant le nom de sa cousine apparaître devant ses yeux, mais décrocha rapidement. « Erin ? Qu’est- … » Mais il s’arrêta aussi tôt en se rendant compte de l’état dans lequel la blonde était. Elle était généralement plus joyeuse quand elle l’appelait, là… Et si en plus elle lui demandait de venir car quelque chose c’était passé, ce n’était pas normal. Pas normal du tout. Se levant de son bureau, il alla frapper à la porte de son chef, puis ouvrit la porte à son invitation. « Monsieur Kostovak, j’ai une urgence familiale, est-ce que je peux partir maintenant ? C’est très important. » Damian Kostovak était particulièrement impressionnant, mais relativement humain. Il hocha d’ailleurs presque immédiatement la tête en lui confirmant qu’il pouvait partir et Louis le remercia avant de prendre congés. Ses affaires rapidement récupérées, il s’élança presque en courant vers les ascenseurs pour rejoindre l’Atrium et sortir du Ministère.

Connaissant parfaitement le studio, puisqu’il était déjà venu voir sa cousine faire des photos, Louis n’eut pas grande difficulté à transplaner jusque là. Une fois la porte passée, il repéra sans soucis sa tante, qui arriva, vers lui, son téléphone à l’oreille avant qu’elle ne sorte de la pièce. Il trouva Erin sans souci et se précipita vers elle, s’agenouillant face à sa cousine. Il hésita à poser une main sur son épaule, mais avec ce qu’elle venait de vivre, préféra la poser au sol. « Erin, comment tu te sens ? » Louis ne savait pas trop comment gérer la situation. Il aurait volontiers mis son poing dans la figure du photographe, mais il semblait qu’il avait déguerpi, donc ça tombait à l’eau… « Il voulait te… Enfin, tu sais ? » Même s’il était un Gryffondor et qu’il était une tête brûlée, il n’était cependant pas le plus libéré sur le sujet des relations charnelles. Avec Payton, ils avaient d’ailleurs pris leur temps, et jusqu’à il y avait seulement quelques mois de cela, le rouge lui montait encore jusqu’aux oreilles quand il était nu devant sa petite amie. « Tu veux te changer ? Tu as tes vêtements normaux quelque part ? » Parce que même si elle était très jolie comme ça, elle avait peut-être envie d’autre chose.

acidbrain

Âge : 19 ans {01.07.1998}

SOS Cousine en détresseErin ne comptait pas faire une habitude d’appeler Louis au secours, mais elle savait qu’elle pouvait le faire sans gêne si besoin. Elle avait toute confiance en lui, et le fait que sa mère parte de la pièce en les laissant prouvait qu’Asumi avait elle aussi foi dans la capacité de son neveu à gérer les problèmes émotionnels de sa cousine. Au demeurant, Erin avait déjà connu pire en terme de gestion du stress. Elle se sentait un peu perdue, mais elle arrivait tout de même à ne pas s’enfoncer dans ce silence cotonneux qui la frappait lorsqu’elle perdait pieds. « Je ne sais pas trop… un peu confuse ? Maman est complètement survoltée, moi je crois que ça m’a plutôt assommé. » admit-elle avant de s’intéresser brièvement à son téléphone qui venait de vibrer dans sa main. « C’est Noé. » expliqua-t-elle tout en lisant la réponse de son presque petit ami : « Salut trésor, il va me falloir plus d’informations là, je panique tellement que madame la Ministre m’a demandé si j’avais besoin de me rendre aux toilettes… Beaucoup de boulot aujourd’hui, mais je fais tout pour venir au plus vite. À ce soir, bisous » Elle sourit à la mention de ce que lui avait dit la Ministre mais soupira sans trop savoir quoi lui répondre… finalement, après avoir laissé errer son pouce au-dessus de l’écran quelques secondes, elle tapa rapidement : « Il ne s’est rien passé de trop grave, il m’a un peu poussé et serré le bras alors j’ai quelques bleus, mais sinon il a seulement réussi à m’embrasser. Ma mère est arrivée juste à temps pour le faire fuir. Prends ton temps au travail, je serai en sécurité avec mes parents, bon courage et à ce soir, j’ai hâte de te voir. » Cette réponse envoyée, elle soupira à nouveau ~~ma grand-mère lui dirait que ça fait fuir le dieu du bonheur~~ et éteignit l’écran de veille de son téléphone pour le poser par terre et tourner la tête vers son cousin qui lui demandait confirmation de ce qui s’était passé.

« Oui… On était en train de finir une série de photo, il s’est approché de moi, j’ai cru que c’était pour m’indiquer une position ou me montrer l’écran de son appareil, mais il m’a attrapé et il m’a embrassé direct… » Elle grimaça à ce souvenir, se sentant vaguement nauséeuse. Elle se massa du pouce au niveau de la poitrine pour faire passer cette sensation et poursuivit : « J’ai essayé de me dégager alors il m’a envoyé contre le mur, il me tenait le bras super fort… j’ai tenté de le repousser une deuxième fois, et c’est à ce moment-là que maman est arrivé... » La nausée passa mais pas son dégoût, clairement visible sur son visage peu habitué à ce genre de mimique. Erin n’était pas spontanément très souriante – même si elle avait appris à faire semblant de l’être pour la caméra – mais elle avait toujours su afficher un air posé, tranquille, presque serein, même quand elle n’allait pas bien. Seulement, là, elle éprouvait le besoin impérieux d’exprimer à la fois l’effroi et l’horreur que lui inspirait ce genre de comportement… « Je… j’ai toujours su que ça existait, surtout dans ce milieu, mais je croyais naïvement que ça ne m’arriverait pas à moi, pas aussi frontalement en tout cas. Je suis pour ainsi dire en couple par Merlin ! Et je ne donne pas l’impression d’être délurée tout de même ! » à peine ces mots eurent-ils franchi ses lèvres qu’elle les regretta, se souvenant des grandes diatribes de Vanellope au sujet de la culture du viol. Ce n’était pas à elle de se remettre en question, mais à son agresseur, elle, elle était seulement en train de poser pour des publicités de vêtements !!! Elle n’avait rien fait de mal !

« Je n’ai aucune idée d’où la styliste a mis mes vêtements… au pire, je partirai comme ça, je changerai juste de chaussures. Ce sont les tenues de la nouvelle collection de l’entreprise de mes grands-parents, on préparait les photos où je pose seule pour les affiches de cet hiver. » Même si elle savait que jamais elle ne remettrait ces habits vu ce à quoi elle les associait désormais, elle savait intellectuellement que ce qui s’était passé n’avait rien à voir avec sa tenue. Cela aurait pu arriver le jour où elle posait pour des manteaux… sans réelle certitude, Erin soupçonnait que ce salaud attendait juste qu’ils soient seuls un moment pour agir ainsi, et c’était tombé là, rien de plus. « J’appréhende un peu le dépôt de plainte… je ne sais pas pourquoi maman veut absolument qu’on le fasse, il aura rien de toute façon. » dit-elle d’un ton plus plaintif que ce qu’elle aurait voulu. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle serait déjà rentrée et posée dans son canapé… mais quand on travaillait avec toute une équipe, ce n’était pas si facile que ça de tout arrêter comme ça, il y avait des tas de gens à prévenir, un planning à refaire, et dans ce cas précis, un nouveau photographe à trouver.

HRP : SMS de Noé rédigé par sa joueuse coeur

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Âge : 20 ans >> 5 Octobre 1996

Pour être tout à fait honnête, Louis ne savait pas trop comment réagir dans ce genre de situation. Il avait, pour ainsi dire, l’habitude d’aller confronter ceux qui avaient des propos racistes envers sa cousine, et ce depuis son plus jeune âge. Il avait du mal à comprendre pourquoi on la voyait différemment, alors qu’elle était de sa famille. De ce côté là, il savait qu’il avait encore beaucoup à apprendre, et il se documentait, il lisait beaucoup, mais cela ne faisait pas tout. Ça aidait, bien entendu, mais ce n’était pas non plus la panacée. Mais là, il s’agissait de quelque chose de complètement different, et ça le prenait de court. Il ne savait pas quoi faire, comment réagir, que dire à sa cousine pour essayer de lui rendre une bonne humeur toute relative. « Oui, je l’ai croisée, elle est furieuse. » Et a juste titre, hein, il ne disait absolument pas cela pour blâmer sa tante, loin de là. Alors que le téléphone de sa cousine sonnait, son regard se porta sur ce dernier et il hocha la tête, laissant sa cousine répondre à son petit ami ou peu importe comment elle l’appelait. Si le rouquin n’était pas très au fait de toutes ces histoires, il savait l’essentiel : Erin aimait Noé, avait trompé Bartley avec ce dernier et ils étaient plus ou moins ensemble depuis lors, ce qui rendait l’ancien Serdaigle insupportable. Louis avait même du s’interposer lors du bal du Ministère, Bartley se montrant un peu trop brutal à son gout.

Sa question posée, Louis écouta sa cousine avec attention. Elle lui raconta ce qu’il s’était passé, et au fur et à mesure sentit son visage blêmir. Il savait que le monde de la musique et de la mode était rempli de requins, ce n’était pas nouveau et des scandales éclataient souvent, que ce soit dans le monde moldu ou dans le monde sorcier. « Tu as mal ? Tu veux qu’on aille à l’hôpital ? À Sainte Mangouste ? On pourrait aller voir Ringo. Ou l'appeler ? » L’ancienne Serdaigle avait, après tout, des connaissances en médecine moldu en plus de ses études pour devenir médicomage, ce n’était pas rien. Alors que sa cousine lui disait tout ce qu’elle pensait sur la situation, Louis s’avança instinctivement pour la prendre dans ses bras et la serrer contre lui. Il avait sérieusement flippé quand elle l’avait appelé et demandé s’il pouvait venir, en lui disant seulement qu’il s’était passé quelque chose. « Que tu sois en couple ou pas, ces mecs là n’en n’ont rien à faire. Ce n’est pas ta faute. Et tu n’es pas délurée. » Il avait envie de mettre plus d’entrain dans sa voix, de lui dire avec force qu’elle se faisait des idées, mais il n’y arrivait pas. Et de toute manière, il n’était pas convaincu que cela soit la meilleure des choses à faire non plus. Elle avait déjà été secouée, pas besoin qu’il en rajoute une couche.

« Je peux les chercher si tu veux, mais je n’ai pas vraiment envie de te laisser seule, tata me tuerait en plus je pense… » Il jeta un regard autour d’eux, cherchant des yeux les habits de sa cousine. Comme il n’arrivait pas à mettre la main dessus il enleva sa veste et la passa autour des épaules d’Erin, lui adressant un faible sourire. « Tiens, prends ma veste déjà. » Pas qu’elle ait besoin de se cacher à ses yeux, mais elle se sentirait peut-être mieux avec quelque chose d’autre sur les épaules que ces vêtements ? Il était navré, car faire des photos pour les collections de ses grands-parents était quelque chose qui l’avait aidée à se faire connaître et reconnaître. Nul doute que la grand-mère maternelle d’Erin allait être touchée par cet incident. « Ce ne sont pas les vêtements le problème, tu sais. Ni même toi Erin, surtout pas toi. » Louis avait déjà vu sa cousine au fond du gouffre, victime du racisme de leurs petits camarades et des adultes ignorants. Victime de sa dépression aussi, et il avait plus peur de ce que cet accident allait avoir comme impact sur elle que sur l’autre abruti. « Je ne sais pas trop, mais je suppose qu’il vaut mieux me faire quand même ? Peut-être que tu n’es pas la première, s’ils ont suffisamment de plaintes, ils pourront peut-être faire quelque chose. » Il m’espérait en tout cas, car il refusait que cela arrive à nouveau, aussi bien à sa chère cousine qu’à une autre jeune fille qui n’avait clairement rien demandé. « Tu veux qu’on aille prendre un peu l’air ? Tu veux boire quelque chose ? Manger quelque chose ? » S’il se laissait généralement guider par son estomac, il savait que ce n’était pas vraiment le cas de sa cousine. Mais il pouvait toujours essayer, non ? Qui pouvait réellement rester de glace face à un muffin au chocolat ?

acidbrain

Âge : 19 ans {01.07.1998}

SOS Cousine en détresseErin hocha légèrement la tête en signe d’assentiment aux paroles de son cousin. Sa mère était effectivement furieuse, peut-être parce qu’elle avait elle-même engagé ce photographe… mais ce n’était pas leur premier shoot avec lui, et jusqu’ici il s’était toujours comporté professionnellement. Ce n’était pas vraiment comme si on pouvait repérer les prédateurs sexuels à leur apparence ou quelque chose de ce genre… Elle faisait cependant confiance à sa mère pour lui faire regretter ce qu’il avait osé faire. Il n’y avait plus aucune chance qu’il trouve des contrats à Londres quand Asumi aurait terminé d’écumer son répertoire. Le bouche à oreilles pouvait très bien fonctionner dans certains cas, et Asumi avait le genre de personnalité à qui il était difficile de dire non. Erin avait toujours admiré cet aspect de la personnalité de sa mère, si différente d’elle. Si physiquement, elle avait beaucoup pris du côté maternel, au point qu’on remarquait plus ses traits asiatiques que ceux hérités de son père, en revanche elle avait tout récupéré de son père pour le caractère.

Elle termina d’envoyer son message à Noé et raconta plus en détail ce qui s’était passé à Louis. « Non, ça va aller. C’est juste le dégoût… j’avais jamais été embrassée de force comme ça tu comprends ? » Elle se souvint du baiser qu’elle avait elle-même volé à Noé en sixième année mais elle supposait que c’était différent. Elle s’était contenté d’un smack, sans aucune connotation sexuelle ~~ça c’était plus l’année d’après~~. Il paraissait assez évident que le photographe qui l’avait agressée avait des idées autrement plus mal placées. Le souvenir de sa main sur sa hanche puis ses fesses la fit de nouveau pâlir… « Oui, je m’en suis rendue compte après l’avoir dit… que ça n’avait pas vraiment de sens. Il sait pour Noé, or ça n’avait pas du tout l’air de le préoccuper… » Noé était plutôt pacifiste, elle l’imaginait mal se lancer dans une vendetta pour venger son honneur, mais elle trouver quand même étrange de se comporter de manière aussi libéral avec elle en la sachant prise. Tous les hommes n’avaient pas le savoir vivre de Noé, est-ce que ce n’était pas vivre dangereusement ? Ou alors c’était justement ce qui motivait les pervers, le frisson de l’interdit et du danger… Inspirant pour laisser filer toutes ces pensées négatives, elle se pencha un peu pour bousculer très légèrement de l’épaule Louis, une mine plus amusée sur son visage encore tendu : « Et je peux être délurée mon cher cousin, mais pas avec n’importe qui. » Et elle lui ferait grâce des détails – vu qu’elle n’avait pas plus envie que ça de lui en donner au demeurant -.

« Merci » Elle prit la veste de son cousin, elle n’avait pas vraiment froid mais après tout, ce n’était pas le moment d’attraper un rhume à rester assise par terre. « Je sais bien… seulement, quand ça arrive, tu ne peux pas t’empêcher de te demander pourquoi, tu vois ? » En tout cas juste après, sur le moment elle n’avait pensé à rien, figée par la sidération et la surprise. « ça peut paraître idiot dit comme ça, mais j’ai l’impression que j’attire ce genre de trucs, les brimades, les agressions, tout ça… comme s’il y avait écrit victime parfaite, tapez dessus quelque part sur moi, et que tous les salauds de ce monde étaient les seuls à pouvoir lire le message. Les psy du centre disent que ce sont des pensées classiques de personnes harcelées… » Elle préférait que Louis sache que ce qu’elle était en train de lui dire, elle en avait déjà parlé pendant ses séances quand elle allait faire des cures en centre pour adolescents dépressifs. Ce n’était pas quelque chose d’induit par l’incident du jour, même si ça renforçait un peu cette idée qu’elle avait, comme une preuve de plus…

Elle ne se sentait pas trop mal cela dit. Un contrecoup pourrait être à craindre une fois le choc passé, mais elle verrait bien le moment venu ~~Noé on compte sur toi~~. Dans l’immédiat, elle avait surtout la flemme d’aller porter plainte en sachant parfaitement que ça ne donnerait pas grand-chose… il n’y aurait pas beaucoup de moyens déployés simplement pour un baiser et une main aux fesses, même si l’intention allait au-delà de ça. « Oui, peut-être… de toute façon tu connais maman, une fois qu’elle a décidé quelque chose… » Si Asumi avait décidé qu’il y aurait plainte, alors plainte il y aurait.

« Il y a un distributeur de boisson dans le couloir, on pourrait aller prendre un chocolat chaud ? Madame Pomfresh disait toujours que ça pouvait tout guérir. » Elle sourit et se leva avec souplesse, cherchant des yeux son sac à main pour prendre des pièces – mais il était probable qu’il soit avec ses vêtements -.
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Âge : 20 ans >> 5 Octobre 1996

Louis ne savait pas trop comment réagir. Il avait peur d’en faire trop, mais en même temps, de ne pas en faire assez. Sauf qu’à surprotéger Erin, il n’était pas sûr que le résultat soit tout à fait positif sur sa cousine. Et il n’avait pas non plus envie de se prendre une remarque de la part de sa tante, qui était de très mauvais poils -à juste titre, il ne le dirait jamais assez- il écarquilla les yeux à la remarque de la blonde : « J’espère bien que ça n’était jamais arrivé avant sans que tu ne nous le dise ! » Un semblant de colère passa dans sa voix, l’idée même que sa cousine ai déjà vécu cela sans rien dire à sa famille le débectant au plus au point. Déjà que là, il n’était pas ravi, mais si c’était déjà arrivé avant… « Tu sais bien que je ne disais pas ça comme ça. Je te connais, tu es ma cousine. » Et elle était même plus que ça, elle était presque une sœur pour lui. Les deux étant des enfants uniques, ils avaient grandis ensemble presque constamment quand ils étaient enfants, et forcément, leur relation avait évolué dans un sens plus fraternel que ne pourraient l’être de simples cousins germains.

Passant sa veste sur les épaules de sa cousine, il lui adressa un petit sourire, tentant de la réconforter comme il le pouvait. Il espérait qu’elle verrait son petit ami -ou peu importe le nom qu’ils se donnaient, Louis avait du mal à suivre- rapidement et qu’il parviendrait à la rassurer un peu et à lui rendre le bonheur qu’elle avait déjà eu beaucoup de mal à ressentir. Il eut envie de répondre de suite à Erin lorsqu’elle lui dit qu’elle se demandait pourquoi cela lui arrivait à elle, mais à part se répéter, il ne voyait pas quoi ajouter. « C’est parce que tu as déjà vécu ça quand tu étais plus jeune, Erin. Mais les enfants étaient stupides et suivaient ce que leurs idiots de parents disaient. Ça n’excuse absolument rien, mais là, c’est totalement différent… » Ou du moins, c’était ce qu’il pensait. Les enfants à l’époque n’avaient pas tentés de forcément sa cousine. Leur comportement était tout aussi abject cela dit. Passant ses bras autour de la jeune femme, il resserra son étreinte, doucement, mais avec une certaine force malgré tout, pour lui montrer qu’il était là. Qu’il serait toujours là. « Tu n’as rien de ce genre d’écrit sur toi, enfin ! » S’il l’avait pu, il aurait ramené les amies de sa cousine sur le champ pour lui remonter le moral, mais c’était plus facile à dire qu’à faire.

« Le chocolat est la réponse à tout, Pomfresh a absolument raison ! Le meilleur c’est quand même celui d’Honeydukes, j’en ai peut-être aussi en avoir dans mon sac. » Contrairement a Erin, il avait son sac avec lui et avait de l’argent moldu tout autant que sorcier, et alors qu’il sortait son porte-monnaie, il dirigea sa cousine vers le distributeur de boissons chaudes, lui proposant son bras au passage. « Tu en veux un comment ? » commença-t-il, une fois devant la machine, tout en faisant glisser les pièces dans l'ouverture prévue à cet effet. Plus jeune, il n’avait pas été vraiment doué avec la technologie moldue, quand bien même il soit de sang-mêlé. S’il avait absolument tout le confort chez lui, de la télévision à l’ordinateur portable en passant par le téléphone portable, il n’y avait compris vraiment quelque chose que depuis peu et l’intervention de Fiona. Une fois le premier chocolat fait, il le tendit à sa cousine, en précisant « Attention c’est chaud. » par habitude, calquant un peu Payton, qui le lui disait souvent quand il s’approchait un peu trop d’un gâteau à peine sorti du four, qu’il se voyait déjà déguster. « Tu peux venir à l’appartement si tu veux, je suis sûr que ça ne dérangera pas Payton. » Il ne savait pas s’il disait cela plus parce qu’il avait envie qu’elle soit sous ses yeux jusqu’à ce qu’il soit sûr qu’elle aille bien ou pour lui éviter de devoir supporter les plaintes de sa mère. Il adorait sa tante, attention, mais quand elle était énervée, mieux valait ne pas se trouver dans les parages, à son humble avis.

acidbrain

Âge : 19 ans {01.07.1998}

SOS Cousine en détresse« Je n’intéressais pas vraiment les garçons à Poudlard, ce qui n’avait pas que des inconvénients, je m’en rends bien compte... » souleva-t-elle d’un air songeur. Elle ne saurait jamais si elle n’intéressait pas la gente masculine parce qu’elle était notoirement amoureuse de Noé puis qu’elle était toujours sortie avec quelqu’un, que ce soit pour de faux avec Ted ou pour de vrai avec Bartley… ou simplement parce que ses années de mouton noir de l’école l’avait poursuivie. Dans un cas comme dans l’autre, elle ne l’avait pas mal vécu puisqu’elle n’avait vu pendant longtemps que Noé ~~on peut pas dire que ça ait beaucoup changé depuis~~ et qu’elle n’avait jamais été douée pour les relations humaines. Elle n’était pas de ces filles qui savent naturellement flirter comme c’était le cas de certaines de ses copines. Incurable romantique, elle ne voyait les relations homme/femme que via le prisme des sentiments. Elle savait que c’était naïf et plutôt inexact… mais que voulez-vous, elle ne changerait pas si facilement maintenant ! « Oui, je sais. » dit-elle simplement quand Louis affirma la connaître, laissant sa tête reposée sur son épaule. Elle était sûrement plus proche de son cousin que beaucoup de filles ne l’étaient de leur frère ~~je confirme~~, c’était bien pour ça qu’elle l’avait appelé ce jour-là.

« J’ai pas l’impression que ce soit si différent sur le fond, ça l’est seulement sur la forme… parce qu’à la fin il s’agit toujours de se divertir en me faisant du mal. » Elle haussa les épaules, le regard un peu vide. « Même si c’était le cas, tu ne pourrais pas le voir, tu n’es pas quelqu’un de méchant toi. » Son cousin ne se cherchait pas des victimes, il n’avait pas besoin de taper sur les gens pour se sentir bien, à ce titre il ne pouvait pas sentir ce qui attirait les brimades sur elle. Erin pensait qu’elle avait moins cette image maintenant qu’elle était mannequin et star de la chanson – même si son public cible était relativement jeune -, pourtant à l’intérieur elle resterait toujours cette petite fille qu’on embêtait à l’école.

Prenant le bras de son cousin, ils prirent la direction de la machine à café même si c’était du chocolat qu’ils y cherchaient. « C’est sûr que celui-ci ne sera pas aussi bon mais pour aujourd’hui ça fera l’affaire. » Quant à ce qu’elle voulait dans la machine, elle réfléchit : « Au lait et sucré, tu peux y aller au max pour le sucre. » En général, elle faisait attention à ne pas abuser des sucreries, gardant les écarts pour ses rendez-vous avec Noé, mais elle considérait qu’ils étaient pile dans un jour à faire des exceptions.

S’adossant au mur une fois son chocolat en main, elle croisa les jambes, sa tête légèrement en arrière dans une posture pensive face à la proposition de Louis. C’était tentant d’aller se réfugier chez lui, mais elle doutait que ce soit dans les projets de ses parents. « Maman veut qu’on aille porter plainte dès qu’elle aura fini de passer des coups de fil à la moitié de la ville, et après on rentrera à la maison. J’ai dit à Noé de m’y rejoindre, il viendra dès qu’il aura fini de travailler… j’ai eu un peu peur qu’il ne puisse pas comme je le prévenais au dernier moment. » avoua-t-elle à son cousin, à qui elle parlait peu de son histoire avec le blond vu que le lion était ami avec Bartley et toute la bande des Serdaigle auprès de qui elle n’était plus vraiment en odeur de sainteté depuis les événements de mars dernier. Elle supposait qu’aucun ne lui en voulait mortellement, mais le revirement dans sa relation avec Noé n’était pas nécessairement un sujet facile. Elle ne voulait pas mettre Louis en difficulté vis à vis d’eux. Néanmoins, elle pouvait quand même lui dire qu’elle avait eu envie de voir le blond, après tout ça semblait relativement naturel. Elle ne sortait pas officiellement avec Noé, mais c’était tout comme – elle ne savait toujours pas trop ce qu’ils attendaient, que Noé ait tourné la page Tempérance peut-être ? ~~Erin, six mois de retard au bas mot, normal~~ -, et comme elle avait besoin de Louis, vu les circonstances, elle avait aussi besoin de lui. Il fallait juste qu’il termine de travailler avant, c’est tout.
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Âge : 20 ans >> 5 Octobre 1996

Si Erin n’intéressait pas les garçons -ou alors peut-être que si, et qu’elle ne s’en rendait pas compte- Louis lui, avait mis bien longtemps à s’intéresser aux filles. Il pouvait donc comprendre ceux qui n’étaient pas spécialement attirés par les histoires d’amour. « Tes copines et toi vous êtes un peu pareilles non ? Candys et Tempérance n’ont pas l'air de grandes dragueuses. » Il savait bien qu’il y avait eu des rumeurs de carré amoureux pour l’ancienne préfète et que certains pensaient même qu’elle avait usé de filtre d’amour sur Derek, mais Louis la voyait mal faire usage de ce genre de méthode. A tort, peut-être, mais que voulez-vous, il avait envie de lui laisser le bénéfice du doute.

L’enfance d’Erin étant ce qu’elle était, Louis avait toujours été très protecteur avec elle. Ça n’avait pas changé avec le temps et il doutait que cela changerait un jour. Mais s’il faisait parti des « gentils » comme le disait Erin, il trouvait tout de même qu’il était bien incapable de quoi que ce soit de concret. « Je sais que je ne pourrais jamais comprendre, mais je suis là, tu sais ? S’il faut que j’aille coller mon poing dans le nez de quelqu’un, je le ferais. » Il devait bien l’admettre, il était triste de ne pas pouvoir aider plus que cela sa cousine, si ce n’est en lui rappelant qu’il était là pour elle et qu’elle pouvait compter sur lui. Certains diraient que cela était déjà bien assez, mais pas pour lui. Il avait envie de faire plus, tellement plus. Comme quand il répétait à Graham qu’il pouvait venir habiter chez lui pour se soustraire à son père… Mais il ne pouvait pas forcer les gens, malgré toute l’envie qu’il avait de les aider.

Louis ne faisait pas attention à ce qu’il mangeait, contrairement à Erin. Mais en même temps, ils ne faisaient pas le même travail. il appuya cependant docilement sur la touche sucre, montant le niveau à son maximum, alors que même lui ne le boirait pas ainsi. Il songea un instant à transplaner jusqu’à la pâtisserie Waldorf, où Payton travaillait, mais laisser Erin n’était pas une option et il n’était convaincu que sa tante apprécie grandement qu’il kidnappe sa cousine, même pour une pâtisserie et un chocolat chaud digne de ce nom, même s’il était persuadé que c’était une très bonne idée. « S’il avait trouvé une excuse, ça serait un con Erin. Tu as été agressée, ce n’est pas un caprice. » Il sentait la colère poindre dans sa voix, mais ce n’était pas tant contre Noé que contre ce foutu photographe. Il savait que le monde de la musique pouvait être dangereux, mais sa cousine n’était pas une gourde écervelée ni une diva. « Essaie de voir tes amies aussi. Un peu de légèreté te ferait sans doute du bien. Je te ramènerais des cookies, Payton m’en fait toujours des tonnes, mais avec toi, je veux bien partager. » Il esquissa un sourire, lui donnant un petit coup d’épaule pour la faire bouger un petit peu. Pas trop fort non plus bien sûr, car son but n’était pas de faire en sorte que sa cousine s’ébouillante avec son chocolat chaud. « Je peux te ramener Archie aussi, même si le déloger de son canapé sera particulièrement compliqué. » il plaisantait à moitié, son chat était un vrai coq en pâte et un vrai chat d’intérieur, raison pour laquelle il n’avait jamais suivit Louis à Poudlard. Encore que s’il l’avait emmené de force, le félin n’aurait sans doute pas quitté le confort de la salle commune des lions.

acidbrain

Âge : 19 ans {01.07.1998}

SOS Cousine en détresseErin se souvint de son adolescence, majoritairement sage si on exceptait les quatre derniers mois à Poudlard avec Noé. Et vu qu’elle ne s’était quasiment jamais intéressé à quelqu’un d’autre qu’au blond, ça l’avait plutôt arrangé de ne pas faire l’objet de l’intérêt masculin, d’autant que ceux de son âge avaient pour certains une réputation trop sulfureuse à son goût. « Et bien… dragueuses, non, mais elles ont toujours eu du succès » Contrairement à elle autrement dit, bien qu’elles eussent toute en partage un certain désintérêt pour ce que les garçons pensaient d’elles trois contrairement à d’autres filles de son cercle d’amies. Pourtant, Erin était soucieuse du regard d’autrui depuis toujours, c’était seulement son intérêt pour tout ceux qui n’étaient pas Noé qui l’avait rendu aussi indifférente à son manque de succès. Elle supposait que c’était pareil pour ses meilleures amies : la seule chose véritablement importante était de plaire à la personne qu’on aimait.

« Il y aurait trop de monde à taper, et puis... je t’imagine très mal frapper qui que ce soit pour être honnête » Elle n’oserait pas le dire mais si vraiment Louis se sentait une âme de bagarreur, il ferait mieux de s’occuper de Stephen et de ces textos qu’il envoyait sans cesse à Payton et dont la jeune fille se plaignait presque à chaque fois qu’elles discutaient. Certes, Payton pouvait se débrouiller toute seule, mais pour avoir eu elle aussi un ex qui ne comprenait pas le message, ça pouvait être bien plombant… Encore que, contrairement à sa mini histoire avec Bartley, Payton n’avait strictement aucun souvenir de son passif avec Stephen, restait à savoir si cela rendait son harcèlement plus ou moins enquiquinant. Tout ceci restait parfaitement hypothétique de toute façon puisque 1) Erin n’en parlerait pas, 2) comme elle l’avait souligné, Louis était un pacifiste.

Louis lui servit son chocolat chaud extrêmement sucré. Elle prit le temps d’en avaler doctement une gorgée avant de répondre à son cousin au sujet de Noé. « C’est quand même un peu un caprice… Il ne me doit rien, on ne sort pas ~~encore~~ ensemble » On notera que cela ne l’avait même pas vraiment rendue triste de le dire, un peu parce qu’elle se contentait très bien de ce qu’elle avait actuellement avec Noé, pour le reste elle pouvait attendre. C’était presque une seconde nature chez elle de patienter : elle avait mis plus de trois ans à l’intéresser un tant soit peu, à côté la situation actuelle était un chemin de santé ! « Mais, si j’en crois ses sms, il était prêt à venir s’il y avait eu besoin » le fait était qu’elle lui avait directement dit que ce n’était pas la peine la question ne s’était donc pas posée, mais Noé était quelqu’un de fiable, il serait venu, elle en était (presque) sûre ~~ce qui est déjà un énorme progrès car on part de loin~~.

« Je suis sûre qu’on va attendre tellement longtemps au commissariat que je vais pouvoir écrire à Candys et Temp’. » Cette idée ne l’enchantait pas mais justifiait son shoot de sucre qu’elle continuait de boire à petites gorgées. « Tu partagerais tes cookies ? C’est trop d’honneur ! » plaisanta-t-elle avec une pointe de bonne humeur et un léger sourire. « Mais je pense que le repas de ce soir sera déjà super consistant… On va avoir à manger pour des semaines » Quoique, Noé avait plus d’appétit qu’elle, il entamerait peut-être le festin gargantuesque que sa mère ne manquerait pas de préparer en rentrant.
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Âge : 20 ans >> 5 Octobre 1996

Fronçant les sourcils, Louis croisa les bras sur son torse avant de répondre, doucement, à sa cousine. « Peut-être que tu étais trop aveuglée par un certain garçon pour te rendre compte que tu plaisais aussi ? » Louis s’était, à un moment, demandé si Graham et Erin allaient devenir plus que des amis. Les deux élèves avaient été plutôt proches, du moins, c’était ce que le rouquin avait cru comprendre. Puis Graham avait fait son coming out, et même s’il était bisexuel, Louis s’était dit que ce n’était plus trop possible avec Erin. Allez savoir pourquoi, parce qu’après tout, tout était encore possible.

« Permets-moi de te signaler que j’ai frappé une fille, une fois. Avec un livre, parce que je me suis endormi et qu’il est tombé. » précisa-t-il un peu honteux. A dire vrai, il s’était ensuite répandu en excuses puis avait insisté pour que la petite Gryffondor vienne avec lui dans les cuisines pour un bon goûter. D’ailleurs, il l’avait revue deux êtes auparavant au stage du Ministère et avait été ravi de voir qu’elle ne lui en avait aucunement tenue rigueur. Donc il fallait bien l’admettre, Erin avait raison, Louis n’était pas spécialement bagarreur. Mais il n’en restait pas moins très protecteur de sa cousine, et s’il le fallait, il collerait son poing dans le nez du premier venu. Il en avait été à deux doigts avec Bartley lors du bal du Ministère d’ailleurs, ce dernier l’avait échappé belle de justesse.

Louis leva les yeux au ciel à la remarque de sa cousine sur son petit-ami-mais-pas-tout-à-fait. Il savait que la vie amoureuse de cette dernière n’était pas des plus faciles, s’il la comparait à la sienne par exemple, mais à ses yeux, il lui semblait quand même que sa cousine et Noé étaient plus proches que de simples amis-et-plus-si-affinités. « Tu as le chic pour te mettre dans des histoires amoureuses pas possibles. » Il ne parlait bien évidement pas du photographe, il n’y avait aucune histoire ni aucun amour ici, mais il parlait de Ted, puis Bartley, puis Noé. Si Bartley semblait tourner la page avec les jours qui passaient - ou du moins, Louis le pensait, il ne voyait pas trop l’ancien Serdaigle ces derniers temps, à l’inverse de Cole et Ringo - il se demandait encore comme tout cela avait pu dégénérer ainsi. Mais il savait que lui-même avait de quoi râler dans sa propre relation, Stephen étant beaucoup trop présent et insistant à son goût. Mais comme Payton ne semblait pas s’en formaliser outre mesure ni aller vers leur aîné, il ne disait trop rien.

Il fit une petite grimace quant à l’attente à venir au commissariat, puisqu’ils iraient porter plainte dans le monde moldu. Est-ce que sa tante irait aussi se plaindre côté magique ? Il n’avait pas vu le photographe et ne savait pas s’il s’agissait de l’un des leurs ou non. Alors qu’Erin le chambrait sur son amour des cookies - à raison, certes, mais il n’y pouvait rien ! - il la prit dans ses bras avant de déposer un baiser sur le haut de crâne. « Tu sais bien que tu es la seule avec qui je partagerai mes cookies. » C’était un peu sa preuve d’amour à lui, même s’il partageait beaucoup de choses avec Payton également désormais. Mais Erin aurait toujours cette place toute particulière dans son coeur. « Et dire je vais manquer ça ! Vous faites DeliverOwls ? » Et bien quoi ? Son estomac n’était jamais sur pause, que voulez-vous ! Alors qu’il adressait à sa cousine un sourire sincère, sa tante refit son apparition auprès d’eux, toujours aussi énergique et énervée - à juste titre - secouant tout son petit monde. Embrassant une dernière fois sa cousine sur la joue, Louis serra doucement sa main dans la sienne avant de partir. « Tiens moi au courant, d’accord ? Et prends soin de toi. » Plus facile à dire qu’à faire, mais bon… Erin était entourée maintenant.

acidbrain

• terminé pour Louis •

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