In your bubbleViska La nouvelle n'avait rien de choquante, contrairement à la réaction de la plus part des élèves, il n'y avait rien de si étonnant, loin de là, c'était même assez logique. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'être particulièrement très contrarié. Ce mot ne suffisait même pas à exprimer mon niveau de mécontentement mélanger à un point d'agacement complexe avec une certaine peur et une impuissance totale. Peut-être que contrarié convenait quand même? Bien que mon désire d'entendre sa version primait sur le reste, il m'était pourtant interdit de sécher les cours. Courir dans tous les sens avait éveillé les soupçons -ça n'en est plus à ce niveau là-, si en plus je réclamais à pouvoir m'approcher de la blonde, on allait me le refuser et réclamer une explication. Quitte à expliquer quelque chose à quelqu'un, autant le faire pour une personne qui ne jugeait pas et qui savait que jamais je ne voudrais le moindre mal à une amie commune, sauf que même cela, je préférais l'éviter.
La nuit était tombée, le couvre feu avec, hors, je me glissais près de la fenêtre la plus proche. Balai à la main, j'avais profité de l'obscurité pour n'être qu'une ombre. Le sommeil lourd des demoiselles partageant la même chambre avait son avantage. Personne ne remarqua mon départ, pas même celle qui m'avait un peu trop à l'oeil: Ciara. Depuis la hauteur de la tour, je fis une chose impensable, dévoilant une vérité que je cachais précieusement: Ivalyana n'était pas là. Hors, ce n'était pas le moment de parler d'elle, pas en me jetant dans le vide pour voler sur un balai en pleine nuit. Je m'efforçais de descendre en évitant soigneusement les fenêtres, il ne fallait pas que je me face attraper, pas si facilement.
Pied à Terre, des applaudissements auraient satisfaire mon égo, mais qui m'avait vu? Personne, je supposais, pas même alors que j'ouvrais une porte pour rentrer dans le bâtiment en étant le plus proche possible de l'infirmerie. Une vibration chaude, un parfum léger, mon corps se figea, baguette à la main, j'étais près à tout affronter. Les yeux claires, la petite taille et l'air un peu interrogateur de la préfète des lions m'arracha un sourire. "Je veux juste la voir. Lui parler un peu. S'il te plait." Si mes mots ne suffisaient pas pour la convaincre, j'avais préparé un demi-kilo de friandise de chez Honeydukes. Un petit paquetage de sucre et la promesse d'une explication pouvaient être plus convainquant. Suffisamment pour reprendre mon parcourt.
Pieds nus, à pas feutré et tapis dans l'obscurité, mon chemin ne fut pas bien long. Quelques regards dans les couloirs et j'entrouvrais la porte de l'infirmerie. Un petit coup d'oeil, humer l'air. Mes yeux, dès l'obscurité totale, trahissaient l'identité qui mouvait ce corps. Sans trace de quelqu'un pouvant m'attraper, j'entrais et fermais la porte. Petit pas silencieux, mon balai trouva le sol alors que mon nez me guidait vers le parfum vanillé de ma soeur. Là, derrière un rideau, je pouvais sentir sa présence. Mon visage tourné, vérifiant encore que personne n'allait surgir pour m'attraper, je poussais le rideau d'une main. "Visk...A!" Un mur invisible me bloqua net avant que la barrière magique ne brille doucement. Mon cœur battait à toute allure alors que je parvenais à peine à croire que la surprise m'avait fait tomber sur le cul. Papillonnant des cils, j'admirais l'ignominie qui m'empêcherait d'approcher. Un poids pressa ma cage thoracique alors que je tendais les mains. Ce frisson déplaisant me rappelait cette autre vie où ma tendre soeur avait été enfermée toute sa vie dans une cage semblable, faite de verre et de magie pour l'empêcher de s'échapper. La gorge nouée, une colère et une panique sans nom monta en moi. Je voulais briser ce mur, le faire voler en éclat. Il n'en fallut pas plus pour que ma peau ondule avec la promesse de me changer en serpent géant si je ne reprenais pas mon sang-froid. "Comment peuvent-ils t'enfermer ainsssi?" Grondais-je sans cacher cette tempête qui bouillonnait en moi.
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Lun 4 Oct - 16:19
In your bubbleCe que Viska ne savait pas, c’est que V avait bien du mal à partir des alentours de l’infirmerie. Elle y avait été, comme presque tout l’entourage de la jeune fille, mais sa ronde la ramenait inlassablement vers ce couloir. La sorcière aux cheveux roses ne fut donc pas bien surprise de voir la silhouette d’Ivalyana apparaître malgré l’heure tardive. Elle remarqua que ce n’était pas Ivalyana qui lui faisait face mais ne releva pas : entre les deux sœurs du destin, la préfète des lions ne savait plus où donner de la tête, et ils n’étaient que début octobre ! Elle soupira néanmoins en fit signe à la Serdaigle et son basilic intérieur de passer : « Vas-y, mais fais attention de ne pas te faire prendre par Mme Pomfresh. » Comme il y avait un bouclier de dressé pour empêcher la blonde de s’enfuir mais aussi les autres d’entrer, les adultes n’étaient pas forcément aux aguets, ce qui serait un avantage… mais ce que V savait et que pour le moment Cil’ ignorait, c’était qu’il ne pourrait pas passer le bouclier. Il pourrait parler à Viska, mais à travers la porte invisible de sa prison… la préfète préféra ne pas le lui dire, il le découvrirait bien assez vite.
Quelques instants plus tard, dans l’infirmerie, Viska était allongée sur le dos à écouter le goutte à goutte de sa perfusion sans parvenir à trouver le sommeil. L’angoisse la rongeait. Elle avait réussi à dormir, un peu plus tôt, mais maintenant elle était réveillée et s’attendait à ce que la nuit soit longue. Elle avait demandé à n’avoir aucun soin magique. Si elle ne regrettait pas cette décision dans le sens où elle continuait à trouver trop facile qu’on lui efface ses coupures pour ensuite faire comme si elles n’avaient jamais existé, comme tout le monde ou presque l’avait fait pour son enlèvement, elle se dit qu’elle aurait peut-être dû tout de même prendre une potion de sommeil…
Ses réflexions, somme toute pragmatiques, en étaient là lorsqu’elle sentit la présence d’Ivalyana avant même de la voir. Se redressant, elle passa ses jambes hors du lit et s’approcha de l’endroit où le rideau bougeait mais son amie se retrouva arrêtée par le bouclier magique avant qu’elle ait pu l’en prévenir. Viska n’avait fait aucun commentaire sur la liste des personnes autorisées à entrer dans sa « zone de sécurité », même si elle n’avait pas compris pourquoi Jensen était dessus alors qu’il ne lui parlait plus depuis des semaines, elle avait trouvé cependant dommage que certains noms n’y figurent pas. Celui d’Ivalyana en tête, même si elle se doutait que ce qui motivait la décision de la préfète rousse était la nature de la malédiction de sa sœur : nul n’ignorait que Viska tournait de l’œil à la vue du moindre reptile, et les préfets comme les professeurs connaissaient le secret de la Serdaigle. Elle était pourtant une partie d’elle, comme la moitié de son âme, mais Viska se voyait mal l’expliquer à quiconque… encore moins ce jour-là, cette histoire de réincarnation risquait d’achever l’opinion qu’on avait d’elle. On la jugerait tout juste bonne à être enfermée si elle se mettait à raconter le peu qu’elle savait de l’histoire des deux Cily.
En parlant de Cily, justement, Viska réalisa très vite que c’était lui qui occupait le corps de la brune. « Cily ? Tu es venu… pourquoi est-ce que ce n’est pas Iva’ ? » Elle repéra le balai et fronça les sourcils tout en s’approchant de la frontière, son pied à perfusion dans une main qu’elle faisait suivre le mouvement de sa marche avec précaution. Elle n’était pas très à l’aise avec cet engin collé au bras, mais comme c’était elle qui l’avait demandé plutôt qu’une potion, elle ne pouvait pas s’en plaindre. « Tu es venu en balai ? Est-ce bien prudent ? Si Iva’ reprenait le contrôle en plein vol, elle pourrait se rompre le cou. » s’inquiéta la blonde, toujours plus prompte à se faire du souci pour les autres que pour elle-même.
Quant à la réaction de Cil’ à son enfermement, elle s’approcha encore, posant la paume de sa main à la surface du bouclier qu’elle ne pouvait pas franchir et le basilic non plus, pas plus que son hôtesse d’ailleurs. « Calme toi... si tu prends ta vraie forme maintenant, tu vas avoir des problèmes, et Iva’ aussi. » dit-elle d’une voix douce, posant ensuite son front contre cette paroi qui miroitait à ce contact. « Il y a eu un incident. On a dû te le dire, pas vrai ? » Viska était persuadée que Radio Poudlard avait déjà fait son œuvre et que tout le monde était désormais au courant de sa déchéance psychologique. L’illusion qu’elle avait durement maintenue de tout gérer et d’aller aussi bien que possible suite à son enlèvement et sa rupture venait de voler en éclat… elle supposait que cela avait été une surprise pour pas mal de gens, sauf pour Iva et Cily qui étaient déjà au courant que ça ne pourrait pas indéfiniment continuer ainsi.
« Ils pensent… Ils pensent que s’ils ne m’entravent pas, je serai un danger pour moi-même… » Ce qui était faux, Viska le maintenait : elle avait perdu le contrôle suite à son altercation avec Nathan et il était évident qu’elle ne pouvait plus maintenir les efforts qu’elle avait fourni en septembre, mais à moins de perdre de nouveau les pédales, elle n’attenterait pas de nouveau à ses jours. Bien entendu, c’était le à moins que qui stressait tout le monde, mais ce n’était quand même pas tous les jours que A) on lui déposait son père biologique amnésique sur le pas de la porte ou B) se faisait larguer. Cela restait des événements isolés. Le reste du temps, elle avait toujours envie de ne pas se réveiller, mais elle ne faisait rien pour sauter à cette conclusion et elle pense ça sans se remettre du tout en question, oui, oui.
« Je ne leur ai pas dit que vous saviez, Iva’ et toi, pour les scarifications. Ils en auraient fait une montagne. Peony est très… affectée. » Viska grimaça : elle était tellement désolée que son amie l’ait trouvée, et pas uniquement parce qu’elle ne voyait pas comment se sortir de se bourbier, mais aussi parce qu’elle se doutait que cela avait dû secouer la rousse… même si devant elle, elle gardait bonne figure, forcément. « Les autres aussi je suppose. » murmura-t-elle ensuite avec une certaine distance. Même si elle était désolée pour eux, elle n’arrivait pas à prendre conscience de la gravité de ce qui s’était passé. Son propre sort la désintéressait – et c’était bien ce qui inquiétait ses proches -.
« Je ne sais pas pourquoi… j’ai l’impression d’avoir déjà vécu quelque chose de ce genre. C’était dans une autre vie tu penses ? » elle tourna ses yeux clairs vers Cily, en quête de réponse. Il n’y avait que lorsqu’Iva ou son corps occupé par Cily étaient présents qu’elle avait ces flashs, ces impressions, comme si son âme se souvenait de tout ce qu’elle avait déjà vécu… et, peut-être parce que Viska était déjà très triste, ce qui lui venait en cet instant n’était pas aussi doux que le souvenir de la dernière fois. C’était très flou toutefois, juste une impression, alors elle ne pouvait pas exclure qu’elle soit juste en train de se faire des idées.
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Lun 4 Oct - 23:20
In your bubbleViska Découvert? C'était un choque, un état de crise, la panique totale et même la fin du monde! Hurler était impossible. Pleurer ne servait à rien. La rage qui explosait en moi était légitime. Ma sœur, ma précieuse et fragile sœur était enfermée dans une cage comme un vulgaire trophée de chasse. Je ne pouvais que poser mes mains sur la parois, sans même avoir prit le temps de me relever de ma chute. Je ne voyais pas Viska debout près de son lit, mais ma Cily assise contre le mur en pleure avant de me voir. Elle avait couru vers moi, me suppliant de briser cette parois, dont je ne fus pas capable de faire naître la moindre fissure.
La question me ramena à l'école, l'infirmerie et cette blonde qui n'était que l'ombre d'elle-même, elle aussi. "Tu voudrais qu'elle te voit ainsi?" Grondais-je entre rage et douleur. Iva lui avait demandé de lui parler, elle lui avait offert une porte pour échapper à son fardeau. Si Viska s'était sentie trahie par le rejet de Jensen, si Jensen en voulait à Ivalyana de ne pas lui parler et si j'en voulais à elle aussi de ne plus se montrer, c'était à cause de ce sentiment de trahison. "Pardon, je ne t'en veux pas, elle est juste, absente." Parviens-je à peine à glisser avant d'entendre parler du balai. Mon attention se limita à un coup d'oeil à l'outil avant de secouer la tête. Je posais mon front contre la parois magique. Ce sentiment d'impuissance qui m'envahissait me donnait envie de toute tenter pour briser ce mur. Je le frappais du poing, jugeant sa réaction, vérifiant sa résistance. Mon regard examina plus attentivement, calculant rapidement mes chances de briser le sortilège. C'était si évident que je voulais juste tout briser, casser tout pour le sortir de là. Iva me le pardonnerait, je le savais et pourtant, l'entendre de Viska me fit grincer des dents. "Elle m'en tiendra pas rigueur..." Mentais-je pour moi-même. Bien sûr que si les choses n'étaient pas si simple, alors me transformé ne ferai qu'un peu peur à tout le monde. Je frappais à nouveau ce mur infranchissable, non pas parce qu'il était magique, mais parce qu'il était tout ce qui m'obligeait à être enfermé dans un corps que je ne devais pas blesser... que je ne voulais pas détruire. "Bien sûr que je suis au courant. Viska, je l'ai sentit avant même que quelqu'un comprenne." Ce n'était pas juste moi, Ivalyana l'avait aussi ressentit et c'était pour cela que je ne parvenais pas à savoir si elle existait encore. J'avais eu un doute, j'avais eu un espoir de lui rendre la lumière, puis plus rien. Si la jeune femme pensait que cela n'avait pas choqué mon hôte, elle se trompait royalement et comme jamais.
L'entendre me fendait le cœur, elle parlait comme si personne ne pouvait la comprendre, parce qu'elle se sentait seule et face au vide, pire en chute libre. Je ne pouvais lui en vouloir, pas même alors qu'elle avait, à sa manière, trahi Ivalyana. Qui étais-je pour la juger? Son frère? Non, pas celui de Viska, pas même un parent éloigné, je n'étais rien qu'un étranger à ce corps. "Viska... ils le pensent parce que c'est le cas. Chaque coupure que tu te fais est déjà dangereuse. Au lieu de te tirer, de retrouver goût à la vie, tu t'es laissée couler. Je n'aurai pas dû garder le silence, mais te trahir était impossible." Etait Ce choix ne venait plus de moi. Je savais parfaitement que la vie était fragile, j'avais vécu plus de mort que je ne pouvais le dire et même si je n'étais que poussé dans un autre corps tel un parasite, je savais pourtant que tout était fragile. Malgré cela, même alors, je ne pouvais pas lui en vouloir, je n'arrivais pas à lui en vouloir. "Iva était là pour toi... Elle aurait été près de toi, elle t'aurait simplement tenue dans ses bras se te retenir." Encore du passé. Ma rage laissait place à cette douleur incertaine.
Les paroles qui sortaient de la bouche de Cily... non de Viska, ressemblait tant à celle qu'avait eu ma soeur. Comment ne pas les confondre alors que leurs physiques se rapprochaient autant, que leur caractère se confondait et que leur mot... Je soupirais en m'installant plus confortablement au sol sans oser l'inviter à faire de même. La supposition de la jeune femme m'arracha un rictus douloureux. "Tu supposes bien..." Ironie, je ne parvenais pas à cacher la douleur qui secouait mes épaules. Merde, je lui en voulais. "Viska..." Grondais-je malgré moi en levant les yeux vers elle. Je pouvais la voir, mais je ne pouvais pas voir celle que je désirais tant voir. Cette soeur qui me souriait et me rassurait. Plus je passais de temps à la surface et plus je me souvenais d'elle, étrangement, de la première elle.
Quand elle fit remarquer que c'était familier, je retenais mon souffle. Non, elle ne devait pas sa souvenir. Parce que cela impliquait trop de choses. Trop de douleur et je ne pouvais pas non plus la laisser en avoir plus. "C'est du passé. Tu vas sortir de cette barrière." Mon empressement trahissait que je savais, que j'avais vu et que j'avais vécu, comme si c'était hier, ce dont elle me parlait. "Iva te l'a dit: Tout va s'arranger." Je mentais mal, médiocrement mal comparé à mon hôte et bien plus encore face à la jeune femme. "Pardon, je n'aurai pas dû venir." Comme si partir dans l'instant allait changer quelque chose? Je voulais au moins graver le fait qu'elle était en vie dans ce cerveau que je hantais. Doucement, en m'appuyant au mur, je me relevais pour la regarder, pour voir et montrer. "Tu veux bien... l'appeler? Dire à Ivalyana que tu es en vie?" Les larmes noyaient ma vue, je les frottais en essayant de calmer ma respiration.
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Mar 5 Oct - 15:56
In your bubble« Pourquoi pas ? Je ne fais pas tant pitié que ça. » répondit Viska d’une voix boudeuse à la remarque de Cily concernant Ivalyana. Et c’était vrai, depuis qu’elle avait été nettoyée et changée, elle était encore très pâle et avait les traits tirés, mais elle n’avait pas non plus l’air à l’article de la mort – logique, puisqu’elle n’y était pas ! -. Elle pensait ne traumatiser personne par son apparence, même si elle voulait bien admettre que le pied à perfusion n’était pas un élément de décor très agréable (ni à voir, ni à porter). « C’est dommage… ce n’est pas que je sois mécontente de te voir Cil’, mais en te sentant arriver, je pensais que c’était elle. » Et Viska avait la sensation, justifiée ou non, qu’il était plus facile de bavarder avec la Serdaigle pour passer le temps qu’avec le reptile millénaire.
« Ah… je suis désolée. » répondit la blonde en se mordant la lèvre inférieure. Il était troublant qu’Ivalyana et Cily aient pu sentir son trouble, voir son désir de mort, malgré la distance qui les séparait à ce moment-là. Elle se demanda confusément ce qu’ils ressentaient maintenant à son sujet : son désintérêt d’elle-même ? Ses inquiétudes pour l’avenir ? Son épuisement ? Pourtant, elle se voyait mal le demander à haute voix.
« Non… tu ne vas pas être de leur côté, hein ? Cily… je t’en prie… tu sais que ce n’est pas ma faute, j’ai vraiment essayé d’aller mieux mais quoi que je fasse, je finis toujours par m’enliser... » Elle frappa de la paume de la main la paroi invisible dans un geste qui traduisait sa frustration. Personne ne pouvait-il comprendre qu’elle avait tellement tenté d’aller mieux qu’elle était seulement trop épuisée pour continuer ? Elle déglutit et fit un signe de négation de la tête… « Iva’ n’aurait pas pu m’arrêter, personne ne pouvait, pas cette fois. » Ce n’était pas tout à fait vrai, Jensen aurait pu en utilisant ses sentiments pour lui contre elle – car Viska imaginait forcément toute intrusion dans son rituel comme une entrave subie plus que comme une aide -, pour la faire revenir de sa crise, mais d’une part cela aurait induit qu’il le veuille (or il avait l’air de se ficher pas mal de ce qu’elle devenait depuis qu’il l’avait quittée) et d’autre part, même animés des meilleures intentions chevaleresques, les garçons n’avaient pas accès à la salle de bain des filles. « C’était différent de quand je me coupe d’habitude, j’avais perdu le contrôle, je ne savais plus ce que je faisais… je voulais seulement que ça s’arrête. » Le ça étant la douleur aigu qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait vu le visage de son tortionnaire. Lui ne se souvenait plus de rien, mais tout était encore clair dans l’esprit de Viska, et le revoir l’avait ramené des mois en arrière, quand il la torturait encore…
« Ce n’était pas mon intention de vous faire de la peine... » se défendit-elle, cette fois faiblement, en s’asseyant elle aussi au sol après avoir vérifié qu’elle avait assez de mou sur sa perfusion pour une telle opération. Elle soupira tristement… à dire vrai, sur le moment, elle n’avait eu aucune intention particulière. Elle avait juste été prise d’une sorte de frénésie, certaine qu’il fallait qu’elle se coupe pour faire sortir quelque chose d’elle… L’ensemble des événements restait cependant très brumeux, elle aurait été capable de faire un réel récapitulatif de ce qu’elle avait dit à Peony juste après par exemple… du peu qu’elle se souvenait, ça n’avait pas été glorieux, et la blonde espérait sincèrement que cela n’arriverait pas aux oreilles de son ex elle peut toujours espérer écoutez.
Cily ne répondit pas à ses questions, ce qui lui fit sensiblement froncer le nez : il essayait de la mener en bateau, elle le voyait bien ! Il croyait qu’elle était née de la dernière pluie ou quoi ?! « Ils vont bien être obligés de me faire sortir un jour oui, je ne sais juste pas quand... » pas à temps pour son anniversaire en tout cas, ça allait pas encore très fun cette histoire non plus… « Mouais... » commenta-t-elle, pas convaincue du tout que ça allait s’arranger pour elle. Maintenant que son secret était découvert, elle allait devoir supporter son quotidien sans rien pour gérer ses crises d’angoisse… ça ne lui faisait vraiment pas envie… sans parler du tout Poudlard qui savait désormais que Viska Spingate se scarifiait, voire essayait de se suicidait… ce n’était pas là-dedans qu’elle allait retrouver une quelconque motivation. « Mais si… je suis contente de te voir, je t’assure. » Elle aurait préféré que ce soit Iva’ parce que cela lui semblait plus naturel, mais elle n’avait rien contre la présence de Cily, après tout, il était son frère en quelque sorte, non ? Viska a un peu de mal à suivre, trop d’informations pour son cerveau de blonde ! C’était bien pour ça qu’ils sentaient leur présence mutuelle ? Comme lorsqu’il était entré dans l’infirmerie… Viska avait tout de suite su qu’ils étaient là, Iva et lui. C’était comme un appel, ancien et mélancolique.
« Si tu veux… mais est-ce qu’elle aura envie de répondre à mon appel ? » demanda Viska d’une voix faible en s’approchant un peu plus du mur pour observer le corps de son amie dans la pénombre. C’était étrange que Cily pleure pour elle, à moins que ce ne soit pour Iva’ ? Elle trouvait délicat de lui poser la question… aussi appela-t-elle d’une voix douce : « Ivalyana, ma puce, reviens s’il te plaît. Je suis là... Je vais bien… » La main de Viska se crispa sur la paroi invisible de nouveau et elle termina : « J’ai besoin de toi, viens. » Est-ce que son amie entendrait son appel et y répondrait ? Viska n’avait jamais fait ça, jusqu’ici, elle avait juste vu les personnalités de la Serdaigle et de Cily s’intervertir sans qu’elle y prenne part… mais bon, puisque Cily le lui demandait, elle n’avait pas de raison de ne pas au moins essayer.
In your bubbleViska "C'est vrai, t'as pas si mauvaise mine..." Reconnaissais-je à contre cœur. Pour une qui venait de s'ouvrir les veines avec la pratique d'un bouché, elle avait même une très bonne mine. Bien que je ne comprenais pas pourquoi elle avait besoin d'une perfusion, trop moldu à mon goût. Comme beaucoup de chose qui ne me plaisait pas, je ne pouvais pas pour autant cacher l'absence de mon hôte, pas à cette blonde Elle y éprouvait cette même déception qui ne pouvait être blâmer. Au fond, le seul responsable de ce foutoire, c'était moi non? Ma rage face à cette cage revenait vers moi-même, hors, comme l'avait dit Viska, je n'avais pas intérêt à me transformer. Me mentir à moi-même sur le sujet n'arrangerait rien non plus, mais c'était plus facile de blâmer quelque chose, quelqu'un d'autre!
Son excuse me fit presque grincer des dents. "De quoi tu t'excuses?" Mon ton, cassant, m'échappa. Je soupirais. Au fond, au fond... je lui en voulais quand même. "Ivalyana ressent tout ce que tu ressens depuis son arrivée. Elle ne..." Le gère plus ou peut-être ne l'avait-elle jamais accepté? Je pouvais sentir aussi, mais c'était différent, parce que j'avais vécu longtemps et que je me connaissais sans ce lien. Ce n'était pas le cas pour la jeune Serdaigle. Elle ne savait rien du monde extérieur et en le découvrant, tout s'était mélanger, biaisé par quelqu'un d'extérieur.
Il n'était pas question que de sa vie. Si Viska venait à mourir, pouvait-elle imaginer les conséquences? Elle me reprochait d'être de leur côté, hors je n'avais jamais été que du mien. "Je m'en fou d'eux Viska. Il n'y a que mon côté qui m'importe. Protéger Ivalyana et toi en fait partie, tout le reste n'a aucune valeur à mes yeux." Egoïste, je ne le cachais pas, je ne l'avais jamais caché. En mordant ce Joh... Jensen, j'avais montré que je lui ferai du mal s'il venait à blesser mon hôte. Il n'attendait rien pour payer, juste de prendre pleinement mesure de ses actes et qu'il supplie que j'épargne sa misérable vie. Car je n'étais pas un être bon, je ne pouvais pas l'être pour protéger ce qui m'était cher. "Je refuse de croire qu'il n'y avait rien à faire. Qu'il n'y a rien à faire." Je ne parlais pas seulement de sa douleur, mais de cette cage qui continuait à me faire vibrer silencieusement. Ses explications, elles me brulaient la peau, je voulais la rassurer, lui dire que c'était fini, mais je ne pouvais pas, car ce n'était pas le cas.
Sa plaidoirie ne prenait pas. Elle devait bien s'en rendre compte non? "Peux-tu imaginer ce que ta mort impliquerait?" Elle ne pouvait savoir, elle n'avait pas besoin de le savoir non plus. L'importance d'une vie, d'une âme liée à une autre. Je suspectais déjà que la malédiction des Symphonie l'empêchait de ressentir les émotions d'Ivalyana. Ce n'était pas plus mal, même si je ne parvenais pas du tout à faire barrière dans l'autre sens. Contrairement à cette chose physique qui se dressait entre nous. Elle n'avait pas tord, ils le ferraient, mais quand? Parviendrais-je encore à l'approcher après cela? La toucher était une image qui s'éloignait de ma portée. Elle avait beau aller bien, dans la mesure du possible, je ne pouvais cesser de revoir ma soeur, ses larmes, ses suppliques de la délivrer de l'enfer qui l'attendait. J'ignorais comment elle avait fini enfermée, je me souvenais seulement l'avoir trouvé dans cette maison froide. D'avoir sentit sa présence, son appel, sa peur et son désespoir. La trouvé ne fit que précipiter sa fin, encore!
Si je citais les paroles d'Ivalyana, c'était peut-être aussi pour me convaincre, car dans Viska, il n'y avait aucune réponse face à ses mots. De la lassitude peut-être même, comme si quelqu'un le lui avait déjà promis. Je voulu insister, mais m'abstenais, car mentir ne servait à rien. Bien que j'en avais conscience, je ne pouvais m'en empêcher, espérer était idiot aussi. Je l'acceptais peut-être trop vite, je ne croyais plus que la voir suffirait, que la toucher aiderait. Sa voix pouvait peut-être parvenir jusqu'à elle, mais je regrettais d'avoir si férocement souhaiter que cela marche. La désillusion est douloureuse, même si Viska m'assurait d'être contente de me voir, je savais parfaitement que ce n'était pas moi qu'elle avait espérer rencontrer ce soir. "Je ne suis qu'un monstre du passé que tu ne connais même pas." Articulais-je lourdement en regrettant de ne pas être reconnu, de ne pas être capable de l'aider, d'être un parasite qui dévorait la seule chose que je voulais protéger.
Les larmes dévoilèrent la lourdeur de ma douleur. Je demandais ce qui pouvait être stupide, mais elle ne posa pas la question du pourquoi. "J'en sais rien, mais je ne sais plus quoi faire." Sans mascarade, je l'avouais. Faire revenir Ivalyana de son monde de rêve du quel je ne pouvais même pas approcher la frontière, me terrifiait. Je ne la sentais plus, je voyais même pas cette brume intouchable qui m'informait de sa présence.
Malgré mes pleures, digne d'un enfant, je m'efforçais de garder les yeux ouvert en me mordant la lèvre inférieur. Plus que tout, j'avais besoin d'une lueur, quelque chose pour me donner la force de m'accrocher encore un peu à elle. La voix douce reflétait un poids, un besoin, un appel presque aussi désespéré que le mien.
Une vision bien étrange, floue et impossible. J'avais sentit ce désespoir qui fit s'effondrer le monde tel un château de carte. Le froid sur mes joues me dérangeaient, l'étrange sensation de mes mains posées contre un mur fait de magie me fit les retirer. Frotter cette eau salée, je me sentais à peine éveillée. Engourdie, j'avais sommeil, tellement sommeil. Mon esprit naviguait à vue. Mes doigts glissèrent sur ses yeux, enlèvent ce qui m'empêchait de voir, de remarquer cette silhouette. "Tu n'as jamais fait preuve de pareille cruauté Cily..." Protestais-je avant de m'appuyer contre cette paroi pour me laisser trouver le sol froid. Mon regard n'osait se tourner à nous vers cette illusion, car cela ne pouvait qu'être cela. Viska... elle... Je refusais de croire ce que je sentais. Cela ne pouvait être vrai, pourtant, non, si. Mon regard s'attarda sur ma main droite. "Je suis toujours là?" M'étonnais-je en prenant compte de ce que j'avais trouvé dans la mémoire de ce Basilic. Mes yeux, il n'était pas ou plus ceux de cet être, je me sentais bien là, dans ce corps endormi, faible, mais présente!
Le souffle retenu, je redressais le visage avant de le tourner pour voir au-delà du mur. De la perfusion au cheveux blonds. De la tenue de nuit aux yeux claires. Sa peau pâle, plus qu'avant, son air épuisé et cette sensation. Je ne pouvais réprimer le soulagement qui montait en moi, pas plus que les questions. Un sourire glissa sur mes lèvres avant que je ne fronce les sourcils. "PUTAIN DE BARRIERE!" Hurlais-je malgré moi en la frappant avant de pester de plus belle en ayant mal à la main.
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Ven 8 Oct - 12:30
In your bubbleViska n’avait pas eu de miroir pour vérifier son apparence en détail, elle n’avait fait que croiser son reflet dans les sanitaires de l’infirmerie que sa prison englobait pour des raisons pratiques. Même si elle n’avait pas touché d’artères, elle avait perdu beaucoup de sang, ce qui expliquait sa pâleur, et son bras blessé était bandé pour protéger ses coupures. Les derniers événements l’avaient décoiffée, et malgré les coups de peigne de sa tante, ses cheveux ondulaient presque au point de retrouver leur état naturel, lorsqu’elle ne les lissait pas. Elle n’était donc pas exactement comme Ivalyana avait l’habitude de la voir, parfaitement mise, maquillée et coiffée avec soin. Mais si on oubliait les bandages et la perfusion, elle aurait très bien pu passer pour quelqu’un en bonne santé, juste un peu plus fatigué que la moyenne.
« Je n’ai jamais été vraiment en danger tu sais... » répondit par conséquent Viska d’une voix douce. Tout le monde semblait persuadé qu’elle avait essayé de se suicider, tout ça parce qu’elle avait admis auprès de Peony que peut-être elle aurait voulu en finir. Ils avaient l’air de tous oublier que 1) un adverbe, dans une phrase, ça comptait, 2) que si elle s’était coupée plus gravement qu’à son habitude, au point d’en faire de la fièvre, elle n’avait à aucun moment risqué de succomber à ses blessures. Alors, certes, personne ne savait ce que ce serait devenu si Peony n’était pas arrivé pour l’interrompre, mais Viska aurait apprécié qu’on lui laisse le bénéfice du doute… Quand elle était dans son état normal, elle n’avait aucunement l’intention de mettre fin à ses jours. Elle aurait bien aimé qu’on la croit quand elle le disait !
Le ton cassant de Cily la fit frissonner mais la Serpentard n’était pas fille à se laisser impressionner pour si peu. Elle rétorqua fermement : « De vous faire de la peine ». Dire qu’elle était désolée de se faire du mal à elle-même aurait été un mensonge, elle se fichait comme de sa première paire de chaussette de son état de santé et c’est bien le problème mais elle était en revanche désolée que tout le monde s’inquiète pour elle. Surtout qu’elle ne voyait pas en quoi ça allait pouvoir solutionner quoi que ce soit. L’enfermer allait certes la protéger un temps, mais ils ne pourraient pas la maintenir sous cloche comme une jolie fleur fragile pendant bien longtemps. Aussi bien d’un point de vue pratique que rationnel, ça ne tiendrait pas sur la durée.
« La pauvre… ça doit pas être simple de ressentir ce que je ressens depuis quelques temps... » Elle supposait qu’à l’arrivée d’Ivalyana dans l’école c’était un peu différent. À cette époque-là, Viska était encore une joyeuse reine des abeilles qui bourdonnait gaiement dans les couloirs de Poudlard. Être dans sa tête pouvait sûrement même avoir quelque chose d’agréable puisqu’elle était pleine de confiance en elle et dans les autres. Depuis le retour de Nathan en décembre dernier, tout était bien différent. Sans parler de ses sentiments pour Jensen, aussi impérieux qu’encombrants. « Il n’y a rien qu’on puisse faire pour qu’elle ne reçoive plus mes émotions ? Après tout, moi, je ne ressens pas les siennes... » Si elle était capable de sentir la présence d’Ivalyana sans même la voir et qu’elle se sentait attirer vers elle depuis quelques mois (ce qui rendait le bouclier entre elles particulièrement frustrant), elle ne percevait pas distinctement ce que la Serdaigle ressentait. Au mieux avait-elle des impressions… Donc d’après la blonde, il devait bien y avoir un moyen de couper la transmission dans l’autre sens, non ? Ce serait si simple si ça pouvait suivre une banale logique causale !
« Il y a des choses dont tu ne peux pas me protéger. » soupira la jeune fille en songeant à ses traumatismes, sa peine, ses angoisses… Même si elle savait que Jensen aurait pu plus facilement que Peony faire cesser sa crise quasi hallucinatoire, lui non plus n’avait pas pu la protéger de toutes ces abstractions à l’époque où ils étaient ensemble. Elle était moins triste à cette période, alors elle gérait mieux toute cette négativité, elle lâchait plus prise aussi, s’autorisant à s’évanouir – ce qui était somme toute un mécanisme de défense – mais absolument personne, que ce soit sa sœur d’âme, son ex, sa famille ou ses amis ne pouvaient la préserver de ce qui se passait dans sa tête. « Et pourtant… ce n’est pas comme si, à chaque fois que je croyais que j’allais pouvoir m’en sortir, un nouveau truc me tombait pas sur le coin de la figure sans crier gare. » A moins que tout le monde, y compris MS, accepte de lui lâcher un peu la grappe, elle ne voyait pas bien dans quelle version de sa vie elle pourrait un jour aller mieux. Vraiment mieux. A chaque fois qu’elle avait pensé qu’elle allait réussir à s’en sortir, un nouvel événement – la rupture avec Jensen, la réapparition d’un Nathan amnésique – la replongeait dans les tréfonds de son enfer personnel. Viska commençait à en avoir marre de s’épuiser pour essayer de garder la tête hors de l’eau alors que tous les événements extérieurs la poussaient à se noyer pour de bon. Arrivée à un moment, c’est à dire un peu plus tôt dans la journée, une fois qu’elle s’était réveillée de sa crise, elle en était venue à se dire qu’il serait probablement plus simple de simplement renoncer. Peut-être que si elle se laissait franchement couler, ce ne serait pas pire ? En tout cas, elle n’avait plus l’énergie pour nager à contre courant. Cela faisait des mois qu’elle essayait, elle n’en pouvait plus, elle était épuisée. Et, surtout, elle avait objectivement épuisé son stock d’idées, ce qui expliquait en parti son attitude boudeuse depuis son réveil. Elle ne voyait pas quoi faire de plus, elle avait déjà tout essayé, y compris la thérapie.
Elle haussa les épaules à la mention de sa mort. « Vous seriez tristes pendant quelques temps, puis après la vie reprendrait son cours normal. Personne n’est réellement essentiel dans ce monde, encore moins moi, une simple adolescente. Visiblement certains arrivent même très bien à couper les ponts et à vivre sans ma présence quand je suis encore là. » Il y avait d’abord eu le froid avec Alan, maintenant c’était Jensen qui la snobait totalement depuis la rentrée. Si on pouvait aussi facilement arrêter de lui parler du jour au lendemain, sans explication, c’est bien qu’elle n’était pas si importante que ça. Elle se demandait qui serait le prochain à être frappé d’une envie de l’ignorer. Flynn ? Après tout, cela semblait surtout être un mal qui touchait les garçons de son entourage.
Son regard se troubla quand Cily parla de monstre du passé et du fait qu’elle ne le connaisse pas. Un très court moment, à peine une fraction de seconde, des images se superposèrent à la réalité, trop rapides pour que Viska puisse les intégrer ou les interpréter, mais assez saisissantes pour qu’elle murmure : « Non… je te connais… je sais qui tu es... » avant de revenir dans la réalité d’Ivalyana (en tout cas son corps), Cily et elle dans l’infirmerie…
Le basilic lui demandant d’appeler Ivalyana, c’est que ce la Serpentard fit et la brune sembla revenir à elle. « Bien sûr que tu es là Iva’ ! Je n’étais pas très sûre que tu m’entendes. » Elle ne releva pas la remarque sur la cruauté de Cily, ayant même un doute sur si elle s’adressait au basilic ou à elle, après tout c’était son nom aussi dans une autre vie ! Ivalyana frappant la barrière, Viska posa à son tour les mains dessus, collant aussi son front dessus, sentant la magie qui formait sa prison. « Je suis désolée Iva’, Peony a pensé que ce ne serait pas prudent que Cily et toi puissiez passer la barrière. A cause de ma phobie des Serpents... » Heureusement, celle-ci était transparente, donc elles pouvaient au moins communiquer. « Et comme personne ne m’écoute, quoi que je dise ça n’aurait rien changé. » Malgré l’agitation suscitée par ses scarifications, elle n’avait pas vraiment l’impression que ce qu’elle pensait soit au cœur des préoccupations des adultes ou de ses amis. Visiblement, on ne la jugeait plus assez saine d’esprit pour lui demander son avis…
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Jeu 21 Oct - 23:36
In your bubbleViska Le mensonge qu'elle se disait me fit grincer des dents. Le problème n'était pas ce qu'elle se persuadait, mais ce qu'elle ressentait. Je le savais, cela m'avait fait vibrer de paniquer et gronder de rage, tout comme je tremblais encore d'inquiétude. Peut-être avait-elle raison? Je refusais de le croire, mais si elle avait voulu se donner la mort, ce n'était certainement pas en s'ouvrant maladroitement l'avant bras qu'elle l'aurait trouvé rapidement et sans se faire sauver. Hors, il me suffisait de fermer les yeux pour sentir à nouveau se gouffre s'ouvrir sous moi et cela n'était pas rien. "Ce que tu as ressentis... ce vide, n'était-ce vraiment rien?" La question sarcastique, totalement déplacée je m'en rendais bien compte, était peut-être le seul point d'appui que j'avais pour l'aider à ne plus se voiler la face. Hors ses excuses me prouvaient bien qu'elle avait déjà comprit que ses gestes n'étaient pas sans conséquence. Je m'en voulais d'avoir été aussi percutant dans mon ton, mais je ne comptais pas m'en faire pardonner pour autant.
"Avoir le coup de foudre pour un beau garçon, culpabiliser à mort parce que ce garçon sort avec une autre qui en est que plus rayonnante. Souhaiter tout le bonheur du monde, en éprouvant cette certitude que quelque chose cloche." Résumais-je avant de sourire un peu en haussant les épaules. "Viska, dès le départ ce n'était pas simple pour Iva. J'ai, d'abord, essayé de pas m'impliqué, mais quand vous vous êtes prise dans les bras l'une l'autre, j'ai ceux que ce n'était plus possible pour moi." C'était certain, tout avait un sens, même si cela demandait de voir à travers les détails et d'étudier depuis dix points de vues différents. Pas étonnant que le Mcgowan ait crié, mais de là à dire que je voulais tuer mon hôte... cela me rendait que plus furieux contre lui.
"Je fais barrage, comme je peux de ce petit corps dans un fleuve. Pour toi, je pense que c'est la malédiction des Symphonie qui te protège." Un petit mètre soixante de haut, face à l'océan, je pouvais y mettre toutes les forces du monde, je n'étais pas de taille. Ironique, vu que ma forme première était un serpent géant qui serait presque à l'étroit dans cette pièce, du moins, si mon physique avait pu grandir au fils des ans. Je me rendais compte que je n'avais pas la mentalité d'un vieux de deux milles printemps, plutôt celle d'un geignard d'une bonne centaine d'hiver. Frustrant, ridicule, tout comme cette barrière que je ne pouvais briser et qui m'empêchait de prendre dans mes bras la personne que je voulais rassurer, réconforter et m'assurer simplement qu'elle était bien là, en vie.
L'évidence de sa courte phrase, la froideur de ses mots, le soupire lourd de sens qui ponctua le tout. Je voulais, je voulais... hurler? Lui hurler qu'elle comptait pour moi, dans cette vie comme dans toutes les précédentes. Ce sourire qui ne changeait qu'à peine au fils des vies, ce regard chaleureux qui malgré le mal que j'avais pu lui apporté, ne cessait d'être doux et chaleureux. Son reflet, déformé par les ondulations de la magie qui faisait barrage, me laissait la voir, les voir par centaine dans ce même visage qui d'un rien s'éloignait de son premier. "Mais cela ne m'empêchera pas d'essayer: De bruler un château, de déclarer une guerre, de travers les océans..." Les flammes soufflées par un dragon que j'avais envouté, avait fait tomber les murs dont mon ennemi, non que j'avais éprouvé une grande joie de découvrir que c'était très plaisant de voir ainsi la roche s'effondrer, mais cela avait permis à mon sœur de faire encore plus de grabuge grâce à sa magie. La guerre, ce fut elle qui la déclara à l'odieux qui voulait qu'elle soit sa femme. Une sacrée histoire qui m'aurait presque fait rire et sourire, si la situation n'était pas aussi sombre. Hors, ce n'était pas Cily, mais Viska. Ce n'était pas ma soeur de coeur, mais uniquement son âme qui avec la mort oubliait le passé et s'usait. Peut-être qu'il n'y avait pas que la malédiction des Symphonie, mais le temps en lui-même qui brisait ce lien que ma magie maintenait malgré et contre tout. Hors, il m'était impossible de ne pas la voir, de ne pas la sentir présente, pas avec ce visage et ces expressions.
"Mais tu peux te battre, affronter les choses qui arrivent, laisser le passé s'éloigner. Le monde n'est pas contre toi." Il n'y avait que moi, que moi qui avait commencé ce cercle sans fin, qui n'aurait du durer que le temps de vie de la forme humanoïde qu'il m'avait été offert. Une vie mortelle, courte et fragile, pas plus, et pourtant... Pourtant je me sentais responsable des maux qui lui arrivaient, tout en sachant que cela ne dépendait pas de mon bon vouloir. J'aurai pu être présent dans ce couloir, mais aurais-je eu le temps de la sauver du kidnapping? J'aurai pu donner un filtre d'amour à Jensen pour qu'il soit un brave animal de compagnie à Viska, mais ce n'était pas ainsi que les choses se faisaient pas en respectant les autres, #Mertvyy!. "Avec des si, le monde serait bien différent." L'histoire même aurait une autre couleur, hors seuls les vainqueurs et survivants peuvent la compter. Vraiment super l'histoire! La notion du bien et du mal pouvait donc varier, du moment que personne ne restait pour la contredire.
En énonçant ce qui était le point important de ma venue, dans cette ridicule pièce qui empestait les produits alchimiques -le cours de potion étant un enfer olfactif-, je fus d'abord agacé par ce haussement d'épaule. Ce qu'il signifiait m'échappait depuis toujours, je l'avais vu et revu, mais hormis exprimer de la lassitude, je ne le traduisais pas. Et là, ce fut une colère venimeuse qui monta, je grinçais des dents, me retenant de siffler furieusement. La paroi entre nous devenait une protection pour elle. "RI-DI-CU-LE. articulais-je lourdement sans crier, Tu crois vraiment qu'Ivalyana serait consolable? Que je me pardonnerai de te voir encore périr? Que ressentira ta famille? Ils seront noyés sous le chagrin toute leur vie. Quand ils penseront à toi, il n'y aura que douleur nostalgique au mieux." Au mieux, ce détail vibrait sous ma peau, pendant un instant, je voulais oublier que me transformer était interdit. Hors, je ne pouvais pas, je n'oublierai pas, non seulement sa peur envers mon aspect premier, mais aussi ce que cela impacterait sur mon hôte, si tentait qu'elle était encore là. Et cette pensée fit remonter une douleur plus forte encore en moi. Ma colère n'était rien que passagère, pas ma peur, pas le regret profond qui ne tenait qu'à une seule question : Est-ce qu'Ivalyana était encore là?
L'évidence qui en découla était que Viska, pauvre enfant prise au piège, ne savais rien de moi et du monstre que j'étais. Pourtant, une vague invisible glissa à travers la magie, un frisson qui changea infimement la voix de la blonde. Le murmure qui s'échappa de ses lèvres capta toute mon attention. Je désirais plus que tout retrouver mon hôte, mais aussi voir ma sœur, ma vrai sœur et non une copie qui ne me connaissait pas. N'était-ce pas un rêve?
Un étrange songe que je ne voulais pas accepté, pas alors que tout semblait iréel. Etrange sensation, étrange fragmentation de ma conscience qui reprenait contenance. J'étais sortante d'un sommeil trop long, trop profond, et je ne parvenais qu'à peine à prendre conscience de ce que cela signifiait. Je m'étonnais d'être présente, d'être encore moi et en vie. La voix, si naturelle de Viska, attira mon regard, ma vue encore trouble prit pourtant la mesure. Je pouvais sentir le poids de mon corps contre le mur magique, je pouvais sentir sa présence et la reconnaître.
Impossible de pousser ce mur, de briser cette illusion. Mon poing percuta, la douleur vibra dans ma main, gronda dans mon poignet, hurla dans mon coude avant de me faire pester. Une rage féroce contre cette chose que je ne pouvais faire bouger monta en moi. Hurler ne servait à rien, cela ne m'empêcha pas de crier. La douleur fit l'effet d'un sceau d'essence sur un buché, je frappais à nouveau en écoutant à peine les paroles de Viska, avant de me rendre compte que je frappais pratiquement sur elle, même si la magie me bloquait totalement. "Je vais les tuer." Crachais-je avec toute cette haine qui ne me correspondait pas. Pourtant, je ne bougeais pas d'un pouce, me calmant plutôt en observant les traits de son visage avant de sourire. Un soulagement sans nom prit place sur tout, des larmes coulèrent sans que je ne les sente. "Viska... Viska... je te sentais partir si loin... je pouvais pas le supporter... Je voulais pas te sentir mourir..." Mes mains cherchèrent à l'atteindre, je ne parvenais pas à briser ce mur, à passer à travers. J'avais besoin de la prendre dans mes bras, de la sentir vivant et pas seulement de la voir et de l'entendre.
"Plus jamais... pitié, je ne veux plus... je ne peux plus sentir ça..." Tout, ce mal qui rongeait encore en silence dans le coeur de mon amie. Je le sentais s'insinuer dans chaque partie de ma conscience, malgré le réconfort, il n'était pas assez pour tout repousser. "J'y arrive pas... tout se mélange... Cily... laisse moi partir..." Ma peur remontait comme à l'instant même où j'avais sentit celle de Viska des jours plutôt. Mes doutes, ma colère et mes incertitudes, tout ce mélangeait en un tourbillon qui devenait une tempête. Je voulais m'éloigner, retourner dans ce doux rêve, loin de la surface, des sensations. La douleur qui résonnait encore dans ma main, le frisson qui réclamait que mon corps se change, car depuis trop longtemps déjà je ne m'étais transformée.
In your bubble« Le vide n’a pas gagné pour le moment, est-ce que ce n’est pas le principal ? » soupira Viska avec un défaitisme à peine voilé. Elle n’avait plus vraiment envie de se battre, elle n’en avait plus l’énergie… alors elle pouvait difficilement promettre que le vide ne gagnerait jamais. Néanmoins, force était de reconnaître que cette fois-ci, elle avait encore été sauvée, et elle n’attenterait pas à ses jours tant qu’elle garderait l’esprit clair.
C’est avec un pincement au cœur qu’elle écouta les paroles suivantes de Cil’. Ivalyana lui avait déjà dit qu’elle l’enviait mais Viska ne comprenait pas pourquoi, ou en tout cas, elle ne le comprenait plus. Comme elle avait été au courant des sentiments de la Serdaigle pour Jensen quasiment depuis le début, elle concevait que celle-ci l’envie à l’époque où Viska sortait encore avec le capitaine des Serpentard… mais depuis que ce n’était plus le cas, elle n’était jamais qu’une fille qui s’était faite larguer comme une merde – comme cela arrivait à plein d’autres par ailleurs, elle n’imaginait pas être la seule à vivre ce type de déconvenue -. « Le seul truc qui clochait Cil’, c’est que Jensen ne m’aimait pas. Peut-être que je rayonnais, mais c’était uniquement parce que je vivais dans une illusion d’amour. Tu ne comprends probablement pas tout ça parce que tu es… et bien… tu es un reptile au départ… Mais tout ce qui intéresse les mecs me concernant, c’est de me baiser. » Heureusement que Jensen vient lui remettre les idées en place par la suite parce qu’elle en tient une sacrée couche avant la mise au point ! Cela valait aussi pour les filles, mais le fait était qu’elle recevait bien plus de propositions – beaucoup depuis son célibat - de la part des garçons, sûrement parce que les bisexuelles et les lesbiennes étaient plus rares dans l’école. « Au moins, Iva’ m’aime vraiment à sa façon. Enfin… je crois ? » Même s’il ne s’agissait pas d’amour, Viska avait tout de même des sentiments forts pour Ivalyana, alors elle espérait qu’au moins avec son amie, ils étaient réciproques. Que cela oblige Cily à intervenir la laissait perplexe mais elle préféra ne pas insister – il y avait tellement de choses qu’elle ne comprenait pas dans son lien avec le duo d’Ivalyana et de Cily ! -.
Quand le basilic lui dit que chez elle c’était la malédiction des Symphonie qui faisait barrage, elle regarda ostensiblement son bras bandé. Elle défit même légèrement le tissu protecteur pour voir la coupure qui remontait le plus à son poignet. Viska n’y vit cependant pas ce qu’elle cherchait, du sang… cette malédiction infernale qu’elle avait eu l’impression de devoir faire sortir d’elle quand Peony l’avait trouvée quelques heures auparavant en train de se tailler les bras ou les veines, les avis varient à ce sujet. « Je ne pensais pas que la malédiction pouvait servir à autre chose que me prédisposer à être une machine à tuer. » admit-elle simplement d’un ton aussi neutre que possible.
Elle sentit une boule se former dans sa gorge quand Cily lui dit tout ce qu’il serait prêt à faire pour la protéger. En un sens, cela la touchait, mais cela lui rappelait aussi qu’elle aurait voulu être protégée par quelqu’un d’autre que son frère/sa sœur d’âme. Le sentiment de pouvoir totalement se laisser aller, de se sentir en sécurité, était ce qui lui manquait le plus dans sa relation avec Jensen, même si elle avait pleinement conscience que c’était ridicule : objectivement, maintenant qu’elle avait retrouvé toutes ses capacités physiques, son ex n’avait aucune chance face à elle en combat singulier… mais c’était cet effet là qu’avait eu l’amour sur elle, lui donner l’impression d’être comme ces filles dans les téléfilms de Noël, un peu guimauve. Une fois son cœur brisé, la princesse s’était transformé en hérisson, et Viska se rendait bien compte que si elle était aussi fatiguée – en général et de vivre en particulier – c’était parce qu’elle n’était plus capable de baisser sa garde. Même Flynn se heurtait à la barrière de piquants qu’elle utilisait maintenant pour se renfermer sur elle-même dans l’espoir que cela la protégerait (alors que ça avait l’effet inverse), il était seulement plus doué que d’autres pour l’amadouer… En un sens, Ivalyana aussi avait réussi, car il n’y avait qu’avec elle, depuis le début de l’année, qu’elle avait laissé sincèrement couler ses larmes.
« Tu ne peux pas Cil’… il n’y a pas… il n’y a pas d’ennemis. Rien que tu puisses combattre… J’ai seulement besoin de quelque chose dans ma vie que je ne peux pas avoir, et il n’y a rien à faire contre ça. » C’était un peu idiot de se dire qu’elle avait besoin d’amour, c’était toutefois ce qu’elle ressentait : Nathan lui avait si bien seriner que personne ne pourrait jamais l’aimer qu’elle ressentait comme une nécessité de se prouver le contraire. Sauf qu’elle ne pouvait concrètement pas obliger Jensen – ou n’importe qui d’autre – à tomber amoureux d’elle sans vouloir faire ma rabat-joie, c’est pas la peine en plus hein, les histoires actuelles sont déjà assez compliquées comme ça avec ceux dont elle voit pas les sentiments, pas besoin de rajouter des protagonistes. Bien entendu, ça, c’était ce que Viska pensait, et la réalité était autrement plus complexe car il y avait les souffrances qu’elle percevait clairement, qu’elle était capable de verbaliser ouvertement, et il y avait toutes celles plus en profondeur qu’elle avait du mal encore à bien cerner.
« Je suis trop fatiguée… je n’arrive plus à me battre maintenant... » Elle n’avait plus assez d’énergie après dix mois à se donner à fond… Elle ne disait pas qu’elle ne se relancerait plus jamais de toutes ses forces à l’aventure l’event qui se passe en décembre confirmera, mais dans l’immédiat, elle avait plutôt envie de se rouler en boule et de s’apitoyer sur son sort pendant quelques temps. Elle aurait d’ailleurs aimé se réfugier dans les bras de sa mère et ne désespérait pas que sa tante trouve une solution pour réaliser ce souhait. Maintenant que Nathan avait été attrapé – et qu’il était amnésique -, elle allait au moins pouvoir retourner chez elle, à Glasgow. C’était au moins un avantage au milieu de tous ces ennuis qui s’accumulaient !
Quant à ce qui serait arrivé si elle était morte… « Sauf que quelque part, c’est comme si j’étais déjà morte… est-ce que ça vous va vraiment d’avoir juste cette partie que Nathan et mon cœur brisé n’ont pas détruit ? » Elle, en tout cas, ce qu’il restait d’elle ne la satisfaisait pas. Elle aurait voulu redevenir l’adolescente insouciante et confiante qu’elle avait été plutôt que la créature blessée qu’on enfermait dans une bulle pour sa propre protection.
Suivi à cette douloureuse partie de la conversation que Viska ressentit un moment de flottement entre eux, comme si les souvenirs de son âme refaisait surface juste assez pour lui laisser entrevoir son lien avec le basilic. Une pensée, tentante, naquit dans l’esprit de la blonde : et si elle laissait cette autre elle-même prendre le dessus ? Est-ce que ce ne serait pas mieux ? En plus, Cily, c’était elle en un sens, alors peut-être que celle qu’elle avait été pourrait reprendre les rênes de sa vie, commander à sa place, renouer avec Cil’, son frère basilic… bref, la débarrasser de son existence en somme. Viska chassa cette idée : outre qu’elle ne savait pas comment réaliser un tel projet, cela ressemblait encore une fois beaucoup à de l’auto-destruction programmée… et ce n’était sûrement pas avec ce genre de discours qu’elle convaincrait Cil’ qu’elle n’avait pas voulu se tuer plus tôt dans la journée.
Ivalyana refit surface au bout de 1281 mots, répondant à l’appel de sa sœur qui la regardait d’un air inquiet. Même si c’était elle qui était enfermée dans une bulle, c’était Ivalyana qui paraissait perdue et en colère. « Roh… mais pourquoi est-ce que tout le monde croit que j’étais sur le point de mourir ? » parce que c’est vrai râla-t-elle encore une fois, agacée par la persistance de ses proches à dramatiser. Prouver par A + B pourquoi elle n’avait pas failli mourir paraissait cependant assez secondaire dans l’immédiat. « Iva’… ma puce… calme-toi... » commença-t-elle d’une voix douce en posant sa main sur la barrière invisible. « C’est fini, je suis là maintenant… je ne vais pas disparaître. » Même si elle l’avait voulu, tout le monde s’était arrangé pour que ce ne soit pas possible. « Je sais que tu as senti ma détresse mais c’est fini maintenant… et les adultes sont en train de réfléchir à comment faire pour que j’aille mieux, tu n’auras plus à ressentir ça. » Encore une fois, c’était une promesse facile à faire en étant surveillée comme le lait sur le feu par tout le monde. Elle n’était pas particulièrement décidée à leur faciliter la tâche, mais la détresse n’était plus le sentiment dominant en elle. Comme elle l’avait expliqué plus tôt à Cily, elle était plutôt lasse qu’autre chose.
In your bubbleViska Première manche pour Viska, elle avait raison, le vide n'avait pas gagné, pas chez elle du moins. Je n'en disais pas plus sur ce point. Il y avait d'autre terrein que la jolie blonde devait prendre en compte, l'un d'eux étaient ce complexe lien entre elle et mon hôte. Expliquer pourquoi Ivalyana l'enviait n'était pas bien compliqué. Non le plus dur, c'était que la Serdaigle ne connaissait rien du monde extérieur et que tout se mélangeait d'un coup, une soupe du monde enfoncé dans sa gorge sans lui laisser le temps d'en comprendre les nuances. "Un reptile? Je suis sortit d'un œuf, mais j'ai eu droit à une forme humaine avant d'être ainsi enfermé. Tu ne... J'ai aimé aux côtés de ma sœur. Je l'ai même vu se mariée, mes nombreux hôtes ont connu l'amour, malgré tout... je reste désespérément rancunier envers l'un homme en particulier, parce qu'il a trahi le corps que j'habitais." Ho l'amour, j'avais beau le voir encore et encore, je découvrais toujours sa beauté et sa douleur. Je ne pouvais pas le nier, en tant que reptile je n'éprouvais pas aussi fortement ce besoin de dépendance et d'affection, mais j'avais vécu si longtemps avec des pensées humaines. Comment ne pas y trouver un sens et du plaisir, même dans le sexe sans lendemain.
Quand elle énonça un doute, je ne pu retenir un sourire avec plus de tendresse que je n'aurai du en exprimer. "Elle t'aime, plus que tu ne l'imagines et... Je ne voulais pas divulguer certaine chose, mais Ivalyana éprouvait une attirance particulière par Viska et même pour Vanellope, ce n'était pas la même chose pour ses autres amies comme Canelle ou Dahlia, non, c'était vraiment. moi aussi je t'aime." Ajoutais-je pour ne pas laisser ma phrase en suspend. Non, les confesses particulières, ce que Viska souhaitait entendre et ce qui pouvait être dit, cela ne dépendait pas de moi! Bien que j'en avais envie, j'avais envie de franchir une fois de plus ce mur de l'interdit. Si j'avais réussi à la retrouver, l'aimer comme une amante, avant de la voir s'éloigner de moi par ses souvenirs, je me refusais de refaire cette erreur. Cily était ma soeur, elle avait fixé ce point, que moi, créature, n'avait plus le droit de franchir. Si le temps m'avait ainsi permis de découvrir d'autres horizons, mon coeur avait craqué, fondu, pour celle que j'habitais -summum du narcissisme presque!. Les sentiments humains, ils auront ma peau un jour très bientôt!.
Concernant cette histoire de lient, de barrages inattendus, j'expliquais mon point de vue concernant la raison pour laquelle Viska n'avait pas été noyée par ceux d'Ivalyana. Un bien grand mot, par le passé, c'était un mélange léger qui s'intensifiait avant d'être assez clairement définit. Très loin du tourbillon envahissant l'esprit de mon hôte. Je me demandais souvent pourquoi cela était aussi fort, comme si un barrage était toujours ouvert. Plus je m'efforçais de bloquer et plus les salves des vagues étaient fortes. "Et bien, une machine à tuer ne ressent rien, peut-être qu'il avait été prévu pour brider certaine effet extérieur. Est-ce qu'un légimencien peut entrer facilement dans ton esprit?" Ce n'était pas le style de magicien que l'on croisait à tous les coins de rues, mais pas chez quelqu'un ayant pareille malédiction et mission. Je n'en avais pas croisé beaucoup, me camouflant plutôt loin du monde des sorciers. Peut-être pour éviter de croiser ce type de rencontre. L'idée de mourir ne m'enchantait pas, non que cela m'arriverait un jour, mais changer d'hôte, attendre dix ans au moins avant de pouvoir voir le monde extérieur et encore plus de temps pour essayer de retrouver, encore, ma soeur... C'était pénible à la fin.
Chaque forteresse avait ses remparts. Certain les forçaient à coup de rochers. D'autre les faisaient fondre grâce aux feux magiques. Des plus rusés les escaladaient pour s'infiltrer. Hors, c'étaient, inévitablement, en frappant à la porte pour y dévoiler ses intentions et montrer son affection, qu'on y entrait le plus simplement. Cily avait toujours eu ce côté un peu naïf, prête à laisser n'importe qui entrer, n'importe comment, avant de construire des murs plus haut, plus solides et d'oublier de laisser qui conque entrer. Je me rendais alors compte qu'Ivalyana l'avait juste un peu poussée à parler, elle n'avait pas forcé la porte, seulement frappé un peu plus fort. Ce n'était pas quelque chose de commun, non, plus j'y pensais et plus les actions, les chances, les malchances, le hasard de mon hôte avait quelque chose de différent. "Tu trouveras, tu trouves toujours quelque chose. Ce n'est peut-être pas évident, ni simple, ni logique, mais tu vas trouver. Parce que quelqu'un a besoin de toi. J'ai besoin de toi Viska." Moi, Basilic, maudit, prisonnier, scellé, caché du monde et voué au secret, j'avais besoin de Viska. "Pas juste de ma sœur, mais de Viska. Celle qui porte une malédiction. Celle qui est revenue en mille morceaux. Celle qui a continué de sourire, même alors que tout poussait à pleurer." Dire que je vais la trahir dans quelques jours! Ce n'était pas de l'amour dont j'avais besoin, mais de la force dont elle avait fait preuve. Du courage qu'il fallait pour affronter son lieu d'enlèvement. J'en avais égoïstement besoin pour faire revenir Ivalyana - Yep, je brille toujours plus!-, pour qu'à elles deux, elles puissent avancer.
Son abandonne n'en portait que le nom. Je pouvais garder pour moi mon sarcasme et mon ironie. Je ne pouvais en réprimer le regard que je lui lançais. Elle respirait, malgré ou bon gré, elle avait mangé jusqu'ici. Non, abandonner n'était pas quelque chose qu'elle savait faire, preuve étant, Viska n'avait pas tenté de s'étrangler avec le tuyaux de sa perfusion. Et elle ne semblait pas essayer de se priver de sommeil non plus! Il y avait aussi le fait de se mordre la langue, bref, vouloir mettre un terme à tout demandait beaucoup d'énergie, de volonté, de tout en fait. Je ne voyais pourtant pas comment argumenter plus. (Seconde manche pour Viska.)
"Ca me va."Affirmais-je sans réfléchir, sans hésiter. Moi, cela m'allait. Parce que je l'avais vu remonter, du moins, dans d'autres vies. Ce n'était peut-être pas aussi simple d'accepter les choses, mais j'étais du genre trop optimiste. "Tu as deux bras, deux jambes, une tête qui fonctionne, un cœur qui bat, tu peux tenir debout, pleure, rire reste à venir." Ce n'était qu'en réalisant qu'on était en bas, qu'en le montrant vraiment qu'on pouvait être tirer vers le haut et finir par vouloir l'être.
1192 cette fois ci! Sentir mourir. Encore ce frisson, cette nausée, ce vertige dangereux. Je l'avais retrouvé en écho fois j'ignore combien dans les souvenirs de Cily. Ce fut une vague, une panique étouffante, une angoisse sans fin. La sentir partir avait été une goute de trop dans un vase plein. Le basilic n'en avait pas eu conscience, il ne l'avait probablement toujours pas. Le mur entre lui et moi c'était brisé. Je... je... je touchais cette paroi qui m'empêchais d'atteindre le réconfort, de parvenir à trouver quelque chose qui m'était propre. "Viska... pas que toi... toutes, je les ai toutes senties mourir... Le début de la fin, c'était toi, mais après..." Impossible de le dire, d'en parler, de l'exprimer.
Je ne le voulais plus, je ne pouvais plus. Les images sanglantes, ses yeux qui me fixaient en s'éteignant. Mon souffle parvenait difficilement à trouver le passage entre mes larmes. Sa voix, la voix de la sorcière Cily... elle appelait encore et encore, avec ces visages identiques et différent à la fois. "Pardon... Viska... je..." Je voulais partir, retrouver cette brume ou plus rien ne me parvenait. M'enfermer dans cette bulle de protection. Cily refusait de me laisser partir. "Ne regarde pas..." Suppliais-je avouant ce que je projetais de faire pour m'échapper à n'importe quel prit. Ma peau ondula, la douleur de la lute monta, mais ce n'était rien, rien alors que je sentais mes muscles se demander s'ils devaient s'étirer, s'effacer ou ne pas bouger.
Non, je ne pouvais la laisser faire. Je ne pouvais infliger plus à Viska, ni à Ivalyana. Je reprenais le contrôle et la laissa s'effacer avant de baisser les yeux. Pourquoi? Pourquoi était-ce si compliqué? Je ne parvenais pas à sentir ce dont elle avait à peine parlé. "Pardon Viska." Articulais-je douloureusement. Je sentais la transformation s'éloigner, ce n'était déjà plus qu'un frisson, mais pas ce que j'avais sentit avec la venue de mon hôte. "Je suis désolé, je ne savais pas." Avouais-je en serrant les dents.
Ξ Sujet: Re: In your bubble ◘ Pv Mar 2 Nov - 18:39
In your bubbleViska laissa sa tête reposée sur la paroi, ses yeux clairs fixées sur Cily dans le corps de son amie, mais ce n’était pas Ivalyana qu’elle voyait, mais une silhouette masculine, celle de ses visions. Son âme avait semble-t-il vécu mille vies, pourtant c’était toujours de la première qu’elle apercevait des fragments… pas assez pour reconstituer le puzzle cependant, elle n’avait pas essayé non plus, se souvenant des avertissements de Cily d’une part vous voyez qu’elle écoute, mauvaises langues que vous êtes et trop submergée par son chagrin pour le faire d’autre part. « Je me souviens de ta forme humaine, oui… pas de l’homme qui a trahi en revanche, c’était dans une vie plus récente ? » Interrogea-t-elle avant de reprendre presque aussitôt. « Reste que tu ne peux pas comprendre comment les garçons de l’école me voient, ils sont comme des papillons attirés par ma lumière mais ils se fichent complètement de qui je suis vraiment. J’aime qu’on me trouve jolie, évidemment, sauf que je voudrais quelqu’un qui m’aime pour autre chose que mes formes. » Et qui l’aime d’amour aussi, parce que côté amis, elle en avait déjà un certain nombre, et si elle donnerait sa vie pour chacun d’eux, c’était autre chose qu’elle attendait. Parfois, elle se sentait comme Raiponce en haut de sa tour qui attend qu’on vienne la sortir de là, sauf que personne ne venait jamais. Elle avait vraiment cru en Jensen à une période de leur relation mais force était de reconnaître que son silence des derniers mois la faisait même douter de leur amitié… la seule chose qui lui permettait de conserver espoir était qu’il portait toujours la gourmette qu’elle lui avait offert à la Saint Valentin, or s’il voulait vraiment couper les ponts avec elle, il l’aurait enlevé. Il faisait comme elle avec son collier, il le portait encore parce qu’ils comptaient encore… mais là, elle pensait uniquement amicalement, amoureusement, elle avait renoncé au moins jusqu’à ce que Jensen se pointe dans deux jours.
Un doux sourire passa sur les lèvres de la jeune fille, gommant en partie les traces de sa fatigue pour éclairer ses traits : « Moi aussi j’aime Iva’, en fait je crois qu’à part mes parents et Jensen, il n’y a personne que j’aime plus qu’elle mais Flynn arrive pour vous faire de la concurrence. » Après tout, elle était son âme sœur, celle qu’elle était destinée à rencontrer depuis sa naissance. Elle n’avait jamais été complète avant de prendre Ivalyana dans ses bras à la rentrée, leurs cœurs battant à l’unisson malgré leurs malédictions. « Et je t’aime aussi Cily, tu as dit que tu me protégerais, et je sais que si tu pouvais tu le ferais. C’est très important pour moi. » Même si elle n’avait pas tant que ça besoin d’être protégée, elle appréciait l’intention quoi qu’en pense Jensen.
« Oui, Myrielle dit que je suis une passoire d’ailleurs ! Mais ça c’est moi, je ne crois pas que ce soit le cas de ma tante ou de mon cousin. Ça ne me dérange pas vraiment… je sais bien que les legilimens peuvent être dangereux, cela dit je n’ai rien à cacher non plus. Mes seuls vrais secrets sont ceux que je garde pour Iva et toi. » Elle n’avait évidemment parlé à personne - même pas à ceux qu’elle savait au courant – du fait qu’Iva avait en elle un basilic puisqu’elle n’était pas sensée le savoir en tant qu’élève lambda, et elle n’avait dit à aucun de ses amis pour son lien avec Ivalyana. Quelque part elle trouvait réconfortant qu’une petite parcelle d’elle ne soit pas exposée publiquement, et puis sa relation avec Iva’ ne regardait pas les autres. Elle était certaine que certains y trouveraient à redire, ne serait-ce qu’à cause de sa phobie des reptiles, mais Viska n’y pouvait rien : elle sentait ce lien.
La blonde avait envie de répondre à Cil’ qu’elle ne trouverait pas, qu’elle avait espéré au point de ne plus y parvenir… mais elle ne fut pas capable de prononcer ces paroles parce que derrière le bouclier qui les séparait, son frère lui disait qu’il avait besoin d’elle. Or, même épuisée comme elle l’était, Viska était sensible à ces paroles… « Je veux être là pour toi, mais je n’y arriverai pas seule cette fois-ci… » Elle avait besoin d’aide. Elle en avait toujours eu besoin depuis son enlèvement, mais pendant un temps c’était Jensen qui la lui apportait, et il en avait eu marre, il l’avait laissée… Et elle n’osait plus s’accrocher à personne de peur d’être de nouveau abandonnée, ce qui expliquait aussi qu’elle appelle de ses vœux des retrouvailles avec l’amour inconditionnelle de sa mère. Ce que Viska voulait tenait somme toute à peu de choses (si on oubliait ses fantasmes romantiques) : simplement des câlins et du repos mais y’a vraisemblablement que Flynn qui a compris ça, j’y peux rien moi.
Elle ne sut quoi répondre quant au fait que ce qu’il restait d’elle suffisait à Cil’, dans le fond ça en faisait au moins un à qui ça allait, c’était toujours ça de pris. Ensuite, Ivalyana refit surface 859, on progresse mais totalement paniquée, et ce fichu bouclier empêchait Viska de faire ce qui lui venait spontanément dans cette situation : prendre la jeune fille dans ses bras pour la calmer, lui montrer qu’elle était bien vivante… « Toutes les autres… moi ? » murmura Viska avant de secouer ses boucles blondes : le principe de la réincarnation, c’était que ses anciens « elle » étaient mortes, sinon elle ne serait pas née. Il fallait être pragmatique et ne pas s’en occuper, en plus Viska en connaissait un rayon côté mortalité grâce à Nathan, cette partie là ne lui faisait plus vraiment peur c’est bien le problème. « Ma puce, c’est du passé, je suis en vie. Concentre-toi sur ma voix… rah mais merde à la fin, ils font chier avec leur bouclier pourri ! » s’emporta-t-elle en frappant avec une arcane qui éclaira le visage des deux jeunes filles un court instant en se heurtant à la magie du bouclier. Les prunelles azurées de Viska se durcirent sous l’effort alors que sa mâchoire se crispait, avec tout le sang qu’elle avait perdu, elle ne devrait pas utiliser d’arcane, mais elle voulait tellement faire une brèche rien que pour pouvoir tenir sa sœur dans ses bras un instant…
L’arcane s’éteignit brusquement car Viska fut repoussée en arrière à bout de souffle. Évidemment, ils s’étaient arrangé pour qu’elle ne puisse pas sortir en utilisant sa magie, preuve que certains sortilèges restaient plus puissants qu’elle, car elle avait donné tout ce qu’elle pouvait… sa tête lui tournait alors qu’elle percevait qu’Iva’ disparaissait de nouveau. Elle se redressa, éperdue : « Non ! Iva’ ! Non ! Reviens ! » Elle tapa, sans force et sans pouvoir, sur le bouclier, prise d’un sanglot. Obéissant toutefois, elle ferma les yeux, car elle savait qu’elle s’évanouirait si elle voyait Cil’ dans son vrai corps reptilien plutôt que dans l’enveloppe agréable d’Iva’.
Elle rouvrit les yeux en reniflant quand il reprit la parole, elle reconnaissait ses inflexions maintenant, il ne lui parlait pas exactement comme Ivalyana. « Qu’est-ce qui s’est passé Cil’ ? Pourquoi est-ce qu’elle nous a senti mourir ? » Ce « nous » l’englobant Cily, elle, et toutes celles entre ces deux vies que son frère avait cherché à chaque fois. Elle n’arrivait pas à s’émouvoir de la disparition de version antérieure d’elle-même, en revanche la souffrance de son amie, de sa sœur, voilà qui la contrariait… et la faisait souffrir par ricochet.