Ξ Sujet: Thème • PV • the crown's so close. Lun 4 Oct - 9:17
Niels & Eurydice.
Sycophants on velvet sofas. Lavish mansions, vintage wine. I am so much more than royal. Snatch your chain and mace your eyes. If it feels good, tastes good. It must be mine. Heroes always get remembered but you know legends never die. I'm taking back the crown, I'm all dressed up and naked. I see what's mine and take it. Finders keepers, losers weepers. Oh yeah, the crown is so close I can taste it. I see what's mine and take it.
La nouvelle de la naissance de sa petite demi-sœur -même si peu de personnes étaient au courant de leur lien de parenté et qu’il insistait sur le « demi »- avait remué le château presque autant que la tentative de suicide de Viska Spingate. Quand Niels avait été mis au courant de la situation de sa camarade, il avait lutté pour ne pas lever les yeux au ciel. Comment pouvait-on être assez stupide pour penser que cela résoudrait tous les problèmes ? Il n’était, clairement, pas compatissant pour un sous mais avait dû afficher un léger air triste de façade, pour ne pas alerter les autres élèves. Cependant, vu qu’il était un nouvel élève et qu’il jouait parfaitement son rôle de nouveau, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir de ne pas être aussi affecté par la situation, donc ça passait plutôt bien. Quant à sa demi-sœur, la réaction des élèves l’avait un peu plus amusé, même si elle l’avait tout d’abord fortement ennuyé. Il ne voyait en effet pas ce que sa mère pensait en affichant le nouveau-né, mais Niels, sa jalousie et sa rancune tenace, n’avaient pas spécialement apprécié l’annonce. Heureusement, dans un sens, qu’il l’avait appris avant le reste de l’école.
Heureusement, à côté de cela, il y avait des choses bien plus intéressantes à faire. Alors qu’il avait réussit à maîtriser la première arcane qu’on leur avait montré et qu’Alexandre Symphonie continuait désormais les cours seul, Niels avait de quoi se distraire, et il devait bien l’admettre, cela lui plaisait. Surtout que Karen, qui lui tapait sur le système dernièrement parce qu’elle semblait être follement amoureuse de sa demi-sœur, n’en faisait pas partie et que Magicis Sacra comptait donc sur lui pour apprendre les techniques des Symphonie qu’ils n’avaient pas réussit à avoir de Nathan. Alors oui, certes, Louisette était également de la partie lorsqu’il s’agissait des cours d’Arts Martiaux, mais il fallait bien avouer que Niels ne pouvait qu’être plus à même de relayer son apprentissage que sa tante, qui avait tout l’air d’un chaton apeuré. Bref. Son sac sur l’épaule, Niels quitta la salle commune des Serpentards, laissant Léon à son instrument de musique, car le jeune danois avait rendez-vous. Rien de bien croustillant, quoi qu’en attendait sa mère, quand bien même il devait avouer être plutôt fier d’avoir réussi à faire changer son fusil d’épaule à Eurydice.
Niels arriva donc en ce samedi après-midi dans la salle où ils avaient pris, avec Eurydice, l’habitude de se retrouver pour les cours de langue des signes qu’elle avait finalement accepté de lui donner, ce qui n’avait pas été une mince affaire, même si Niels avait su user de toutes les techniques qu’il avait sous le coude pour la faire plier. Il avait finalement réussit en cours de potions, ce qui lui avait tiré un sourire mauvais. Bien entendu, comme souvent, il était arrivé le premier au point de rendez-vous. Cela évitait généralement qu’Eurydice ne vienne pas du tout ou trouve le moyen de dire qu’il n’était pas là. Lorsque la brune passa la porte de la salle, que l’ancien élève de Durmstrang avait laissé ouverte, il lui adressa un sourire avant de signer : « Bonjour Eurydice. Tu es pile à l’heure. » maintenant qu’il prenait régulièrement des cours avec la jeune sorcière, le niveau de Niels s’était considérablement amélioré. Il n’avait jamais caché un amour certain pour les langues, il parlait après tout danois, néerlandais, anglais, allemand et bulgare couramment et se débrouillait relativement correctement en français et en russe. Alors certes, la langue des signes était différente d’une langue parlée, mais Niels était déterminé et n’acceptait pas la défaite ni l’échec.
Malgré le fait que son niveau s’était largement amélioré, il arrivait quand même parfois que Niels use de sa voix pendant ces cours particuliers, à la place de ses mains. En règle générale, Eurydice lui montrait ensuite comment reproduire la phrase en langue des signes, et après quelques essais, Niels réussissait à retenir les mots qu’elle lui apprenait. Cependant, il aimait toujours garder quelques petites surprises. Si l’aiglonne ne le fuyait plus comme l’a dragon elle, ce qui était un point non négligeable, il fallait bien l’avouer, il savait que la route était encore longue pour qu’elle ne lui fasse enfin confiance. « Comment vas-tu ? » signa-t-il à nouveau, ce qui n’était pas bien compliqué à faire. Puis il passa à l’anglais, voulant parler d’un autre sujet avec la jeune femme. « Tous les élèves semblent montés sur ressorts ces derniers temps, c’est particulièrement dérangeant. Je ne comprends pas pourquoi ils s’excitent autant pour une soirée de Noël. » Lui-même n’était pas particulièrement pressé d’y être, car lorsque celui-ci s’achèverait, il serait temps pour le jeune danois de retourner à Londres auprès de sa mère et de la petite sœur qu’il se refusait toujours d’accepter. Mais bon, ce bal était sur toutes les lèvres, l’ignorer aurait été bien difficile, même pour lui.
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Lun 4 Oct - 9:18
THE CROWN'S SO CLOSELe moins qu’on puisse dire c’est qu’Eurydice, elle, n’était pas une grande fan de la demi-sœur de Niels. Non pas qu’elle fisse partager à ce dernier ce point de vue, ni qu’elle en veuille personnellement au bébé, elle trouvait juste que pour quelqu’un comme Freja, un seul rejeton eût été amplement suffisant. Ajoutons à ceci que la cheffe de MS avait eu la grande idée de procréer avec le parrain d’Eurydice, et le tableau de l’horreur aux yeux de la Serdaigle était brossé. Surtout que, si personne ne savait que Niels était le fils de Freja, nul n’ignorait – sauf les moins intéressés par l’actualité, mais ceux-là se fichaient pas mal de la naissance d’Alwilda aussi – qu’Eurydice était la filleul de l’heureux papa. Répondre à des questions dont généralement elle n’avait pas les réponses ne l’avait vraiment pas enthousiasmé, surtout qu’elle craignait sans cesse de trahir Eustache par une parole ou réflexion malheureuse… La gymnastique de devoir formuler des phrases claires pour les faire apparaître sur son écritoire n’empêchait pas forcément les lapsus révélateurs…
Le sujet s’était heureusement tari faute d’eau à ajouter au moulin des derniers ragots et elle n’avait, pour l’heure, rien à craindre d’une éventuelle bévue puisqu’elle avait rendez-vous avec Niels. « Il faut que j’y aille. » écrivit-elle à Alex’, avec qui elle révisait l’histoire de la magie à la bibliothèque. Face à l’air réprobateur du lion, elle leva les yeux au ciel et reprit son écritoire : « Arrête un peu, je t’ai dit qu’il ne me dérangeait pas. » Enfin… parfois il ne la mettait pas très à l’aise, elle avait l’affreuse impression qu’il la manipulait et c’est pas qu’une impression, mais sa sécurité n’était pas compromise avec le Serpentard. Elle n’allait pas non plus subitement devenir une partisane de MS juste parce qu’elle lui parlait. Et quoi qu’il en soit, ce n’était pas une bonne idée qu’Alexandre essaie de parler à Niels, il était bien trop émotif et protecteur avec ses amies depuis ce qui était arrivé à sa cousine en octobre. « Tu l’évitais et maintenant tu lui donnes des cours de langue des signes, tu m’excuseras de trouver ça très louche... » Eurydice grimaça un peu : « Disons que l’éviter était trop compliqué, j’ai renoncé, et je ne le faisais pas parce que je pense qu’il est dangereux ou bizarre, ce n’est pas contre lui que j’en ai, c’est contre le plan de nos parents. Mais lui apprendre la langue des signes ne m’engage à rien, et au moins tout le monde est content comme ça. » Enfin… elle supposait, elle n’avait pas demandé leur avis à Freja, Eustache ou Mat’ sur le sujet. Son but avait surtout été de limiter les incursions surprises de Niels dans son champ de vision ce qui allait finir par lui causer de l’hyper tension Eurydice cette drama queen qui s’ignore.
Après avoir abandonné Alex à ses inquiétudes (qui finiraient par se calmer lorsque sa petite amie serait dans les parages), elle se dirigea vers la salle dans laquelle elle donnait des cours à Niels. Il fallait bien admettre qu’il apprenait vite, ça n’avait rien de difficile de lui enseigner la LSU. Eurydice ne fut pas très surprise de voir que le Serpentard était déjà arrivé, pour une raison obscure il était toujours là avant elle alors qu’elle était plutôt d’une nature ponctuelle. « Bonjour Niels. Toi tu es encore en avance à ce que je vois, j’étais à la bibliothèque avec Alex » signa-t-elle en répondant timidement à son sourire. Elle essayait de ne pas se laisser entraîner par lui, qu’il n’impose pas un rythme entre eux, mais elle avait beaucoup de mal à ne pas lui laisser la main vu qu’il était dans ses habitudes d’être une suiveuse… Elle qui avait espéré que Niels passe trop de temps avec Karen et ses petits sang pur arriérés pardon Jensen pour songer à elle, il fallait reconnaître que c’était quand même un cuisant échec… mais comme elle l’avait signalé à Alex, l’éviter avait aussi été pire que mieux. Cela étant, elle ne comprenait toujours pas pourquoi le Serpentard s’obstinait : à part pour de la pure curiosité intellectuelle, la LSU ne lui apporterait pas grand-chose, pas plus que de la fréquenter – elle se jugeait transparente et ne le vivait pas mal -.
« ça va, j’aime cette période de l’année. Et toi ? » ajouta-t-elle toujours en langue des signes avant d’attraper son écritoire pour la suite, même si elle comptait aussi montrer de nouveaux signes et formulation à Niels puisqu’ils étaient là pour ça. Le sujet du bal et de l’effervescence que celui-ci provoquait la surprit : elle-même adorait les fêtes de ce genre, pour les robes, la danse, la musique, le bruit, l’agitation… si elle était discrète, elle aimait que la vie fourmille autour d’elle. « Ah oui ? C’est pourtant le plus grand événement de l’année entre le bal lui-même, les décorations, les spectacles et le résultat de Miss et Mister Poudlard ! Le numéro du Hibou Bavard qui narre la soirée est toujours le plus lu ! » raconta-t-elle avec un plus large sourire à la simple mention des festivités qui se profilaient. « Certains y ont aussi des intérêts plus romantiques, mais moi je passe la soirée avec mes amis. Tant que je peux danser et trouver de quoi écrire mes articles, tout me ravit. » Preuve en était ses joues pâles qui rosissaient rien que d’en parler.
Revenant à la leçon de LSU, elle dit : « D’ailleurs, regarde, ce sont les mots pour bal, noël et danse. » Elle signa les trois mots lentement et attendit que Niels essaie pour pouvoir corriger sa position comme elle le faisait toujours. Si Eurydice pouvait être timide sur certains points, elle entrait assez facilement dans le rôle de tutrice, son sérieux et son perfectionnisme prenant le pas sur ses réticences et c’est bien sur ça que Niels compte. « Il y a d’autres mots que tu voudrais que je te montre ? Dans ce thème ou dans un autre. La dernière fois, nous étions sur toutes les notions de repère dans le temps diverses et variées. » Pour les tournures de base, Niels les avait déjà acquises, il savait lié les mots entre eux, former ce qui servait de grammaire à cette langue, maintenant il lui fallait surtout du vocabulaire.
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Lun 4 Oct - 11:56
Niels n’était pas encore complètement pas du tout même intégré à la petite bande de copains d’Eurydice, mais il travaillait toujours sur le sujet. Il lui arrivait régulièrement de les sonder légèrement, pour voir ce qu’ils pensaient de lui, et on ne pouvait pas dire que les résultats étaient particulièrement probants. Les amis de la bleue et bronze se méfiaient de lui, essentiellement parce que cette dernière avait pris la mauvaise habitude d’avoir l’air complètement apeurée lorsqu’il arrivait dans les parages, même quand il n’allait pas vers elle. Autant dire que cela ne servait pas sa cause et que les regards suspicieux qu’il se prenait régulièrement l’exaspérait au plus haut point. Cela dit, il fallait bien avouer que forcer la main à Eurydice -sans vraiment qu’elle n’y trouve quelque chose à redire- pour lui donner des cours de langue des signes avait été un succès, puisque grâce aux cours particuliers, Eurydice semblait enfin avoir dépassé sa peur irrationnelle de sa simple présence à ses côtés -si ce n’est sa simple présence dans le château. Il estimait donc avoir gagné une partie de la guerre, même si le chemin allait être encore assez long pour que la jeune sorcière ne lui fasse confiance et ne l’accepte réellement à ses côtés. Comme il le lui avait déjà dit au début de l’année, il ne comptait pas se marier à dix sept ans tout pile, donc elle n’avait pas vraiment de souci à se faire de ce côté là, Niels était toujours dans la même optique et se contentait de voir quelle sorcière serait la plus à même de faire une épouse convenable, un jour peut-être, dans un futur lointain. Très lointain, merci bien. Car si sa mère se plaisait à pouponner -l’idée même de cette situation lui donnait toujours des nausées- Niels ne se sentait pas du tout la fibre paternelle. S’embarrasser d’une épouse et d’un rejeton si tôt n’était clairement pas dans ses plans.
Quand Eurydice passa la porte, et lui signant qu’il était, comme toujours, en avance, il haussa vaguement les épaules. La brune n’était sûrement pas dupe, elle devait bien douter qu’il n’allait pas se laisser avoir par une potentielle remarque sur quelques minutes voire simples secondes de retard, n’est-ce pas ? Alors qu’elle mentionnait Alexandre Symphonie, Niels passa rapidement dans l’esprit de la jeune fille, pour voir ce qu’ils avaient bien pu se dire lorsqu’elle était partie de la bibliothèque. Sans surprise, le rouge et or n’était pas enchanté par la présence du danois aux côtés de son amie. Niels se doutait que si Eurydice était au courant qu’il lui arrivait de farfouiller dans son esprit -jamais trop cela dit, il préférait éviter qu’elle ne se rende compte de quoi que ce soit- elle lui ferait une scène et refuserait de lui adresser à nouveau la parole. Mais Niels savait gérer la legilimencie et l’occlumencie de façon à ne pas se faire repérer, contrairement à certaines personnes on vise personne, hein Karen?. De fait, il faisait également attention à ce qu’il signait ou disait à la brune, pour qu’elle ne se rende compte de rien. Mais il ne fallait pas sortir de Durmstrang pour se rendre compte qu’il n’était pas spécialement très apprécié des amis de l’aiglonne. « Il devait être ravi de savoir que nous avions rendez-vous. » signa-t-il en réponse à la jeune femme, un léger sourire moqueur étirant ses lèvres. Si Alexandre Symphonie était au courant de la vérité pour Niels, de toute la vérité, il aurait sans doute de quoi être énervé, mais savoir que sa seule présence, pour un potentiel mariage d’ici quelques années l’embêtait déjà avait de quoi ravir Niels. Ils étaient tous bien trop faibles dans cette famille, si vous vouliez son avis. Entre sa cousine qui voulait se suicider rien qu’en voyant son père et lui qui n’était pas fichu de se rendre compte qu’il servait désormais Magicis Sacra sans le savoir…
« Je vais bien, merci. » signa-t-il ensuite, alors qu’elle lui retournait sa question. Il ne comprenait pas vraiment ce qui pouvait tant plaire à la brune dans cette période de l’année, mais nul doute qu’elle ne mettrait pas longtemps à lui en dire davantage. Elle avait beau râler qu’il tentait de trop s’imposer à ses côtés, elle parlait plus qu’elle ne le voulait sans s’en rendre compte la plupart du temps. Ce qui arrangeait Niels, car cela voulait dire que son plan fonctionnait. Plus elle se détendait à son contact, plus il lui serait facile de voir si, oui ou non, elle était faite pour lui, et à plus grande échelle, pour rejoindre Magicis Sacra, même si l’ancien élève de Durmstrang savait que, pour cette deuxième partie, cela prendrait un peu plus de temps. « Miss et Mister Poudlard… Ah oui, j’ai vu qu’il fallait voter, je crois que c’était en octobre c’est cela ? C’est idiot comme concept. » Peut-être parce qu’il ne se sentait pas particulièrement concerné, personne ne voterait pour lui -et tant mieux- mais, même s’il ne laissait rien paraître, il avait tout de même participer aux votes. Du moins pour ce que était de Miss Poudlard, puisqu’il ne voyait pas pour qui voter dans la gente masculine. Léon aurait pu le mériter peut-être, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils étaient très proches non plus. « C’est toi qui est en charge du journal de l’école c’est cela ? » Ce qui changeait de Karen qui avait la responsabilité du club de Duel, auquel Niels était inscrit. Eurydice lui parlant du bal, Niels nota qu’elle passait la soirée avec ses amis. Parfait, c’était donc le moment idéal pour se rapprocher de sa petite bande sans être trop regardé ni surveillé. Et elle n’accepterait sûrement pas de les planter juste pour l’éloigner d’eux, pas vrai ?
Alors que la Serdaigle lui montrait les signes pour bal, Noël et danse, que Niels s’appliqua à reproduire, laissant la jeune sorcière corriger le tir et la position de ses doigts et de ses mains lorsque cela était nécessaire, il réfléchissait à comment lui faire sa demande. Il ne doutait pas tellement de sa réponse, elle serait sans doute trop surprise sur l’instant pour penser répondre « non » mais il n’excluait pas le fait qu’elle parle, encore une fois de Karen, puisque, lorsqu’ils étaient tous les deux, elle ne semblait avoir que le prénom de sa camarade de Serpentard à la bouche. « Tu vois, ça va beaucoup mieux quand tu me montres. » Dit-il, alors qu’il répétait une nouvelle fois les trois signes, pour bien les imprégner. Il progressait bien plus vite maintenant, et tout ce qu’il lui manquait, c’était le vocabulaire. Alors certes, il ne se reposait pas que sur Eurydice pour ce dernier, mais il faisait toujours en sorte de la surprendre avec son apprentissage. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle venait de lui donner toutes les armes pour qu’il agisse. C’en était presque drôle. « Pourquoi pas le vocabulaire de Noël, vu que cela approche ? » répondit-il à sa question. Il venait, certes, d’apprendre Noël, mais il n’y avait pas que ce mot là. Cependant, avant qu’elle ne puisse lui montrer le reste du vocabulaire, il signa sans souci « J’ai une question. » puis, d’un air très sérieux, aligna les signes les uns après les autres pour former la phrase suivante « Sois ma cavalière au Bal de Noël, s’il te plaît. » Avait-il chercher comment le mot cavalière se disait, juste pour coincer Eurydice ? Peut-être. Mais fallait-il préciser qu’il avait ajouter une formule de politesse pour que la brune ne le prenne pas comme un ordre venant de plus haut ?
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Lun 4 Oct - 12:55
THE CROWN'S SO CLOSECe qui intriguait le plus Eurydice dans le fait que Niels soit toujours là avant elle était qu’il avait déjà dû comprendre qu’elle n’était pas fille à faire des remarques pour un retard… et aussi qu’elle ne voyait pas bien ce qu’il y gagnait. Les cours de langue des signes qu’elle lui donnait n’auraient jamais existé si cela n’avait tenu qu’à elle, mais elle n’avait qu’une parole, et elle la lui avait donnée. Elle lui apprendrait à signer, quand bien même cela lui paru être un talent inutile pour un futur membre de MS.
Quant à Alex, Eurydice haussa les épaules pour marquer un certain désarroi et prit son écritoire pour répondre, ce qu’elle avait à dire étant trop complexe dans sa formulation pour qu’elle le signe : « Alex s’inquiète de tout depuis ce qu’a fait Viska, il n’était pas ravi que je te rejoigne, mais il aurait eu à peu près la même réaction avec n’importe qui en dehors de mon cercle habituel. De toute façon, à cause de mon handicap, tout le monde a tendance à s’inquiéter pour moi de manière excessive. C’était déjà le cas bien avant que tu n’arrives à Poudlard. » Le lion montrait des signes d’agressivité en présence de Niels – heureusement Alex était plus pacifiste que ne le laissait supposer sa carrure athlétique et ses connaissances en arts martiaux -, en revanche sa tendance à la surprotection n’était pas tout à fait neuve. Tout comme d’autres garçons de sa connaissance ayant reçu le même genre d’éducation, son ami considérait qu’il devait protéger les jeunes filles plus jeunes ou plus faibles que lui… et Eurydice avait toujours tout eu de la demoiselle en détresse. Qu’elle ait l’air d’un chaton perdu dès que Niels apparaissait dans une pièce en début d’année scolaire n’avait fait que réveiller cet instinct, mais la Serdaigle ne doutait pas que si la politesse et Stef ne l’en empêchaient pas, Alex l’obligerait aussi souvent qu’Eulalie elle-même à se vêtir d’un cache col plus chaud. Son comportement avec Niels n’était qu’un symptôme, il n’était pas le problème.
La brune ne se rendait pas compte qu’elle se livrait lorsqu’elle parlait à Niels. Elle savait qu’elle devait se méfier de lui – en fait, on pouvait même aller jusqu’à dire qu’elle s’en méfiait presque déraisonnablement -, mais elle avait toujours été volubile pour peu que quelqu’un veuille bien lui parler… et puis ce n’était pas comme si sa vie recelait des secrets d’état. Elle ne pensait pas un seul instant que ses bavardages puissent être utiles à Niels… Eurydice était intelligente mais trop peu portée sur la ruse et la manipulation pour voir au-delà de l’instant présent une fois lancée.
« C’est ça, nous avons voté en octobre. Pourquoi idiot ? Moi je trouve ça amusant. Parfois les résultats sont surprenants, l’année dernière personne ne s’attendait à ce que ce soit Alex qui l’emporte. » L’élection de Victoire n’avait eu, en revanche, rien de bien surprenant. En tant que Capitaine des Gryffondor et semi-vélane, elle jouissait d’une grande popularité dans l’école. Son double titre n’en était qu’une preuve de plus. De son côté, Eurydice savait ne pas avoir ce genre de profil, et elle ne cherchait absolument pas à gagner ce type de titre : elle trouvait bien plus amusant de découvrir les résultats et de les commenter avec ses amis pendant la soirée. De toute façon, elle n’était pas à l’aise face à un public – fort heureusement, c’était le genre d’exercice qu’on lui demandait assez peu, son écritoire ne pouvant pas écrire assez gros pour être lu de loin -, lorsqu’elle sentait l’attention de tout un groupe fixé sur elle, elle avait tout simplement envie de rentrer sous terre pour se faire oublier. Le hasard d’avoir dans ses amis deux préfets, un Mister Poudlard et Stef qui occupe une catégorie à elle seule lui permettait cependant de détourner très facilement l’attention des autres sur ses amis plus remarquables qu’elle.
Son seul fait d’arme étant de s’occuper du Hibou Bavard, le journal de l’école, depuis le départ de Cole, elle hocha la tête par l’affirmatif et signa : « Oui, depuis l’année dernière. » même si elle n’avait pas spécialement l’intention d’en faire son métier, elle se sentait très à l’aise dans l’exercice, et appréciait voir les numéros qu’elle avait dirigés dans les mains de ses camarades tous les mois. Celui de Noël remportait toujours un grand succès, justement à cause de l’élection, mais aussi parce que l’événement que constituait le bal était riche en potins (et on savait tous que beaucoup ne lisait le Hibou Bavard que pour eux!).
« Je ne suis toujours pas convaincue que tu avais vraiment besoin de moi. » fit-elle apparaître sur son écritoire parce qu’elle avait une main prise, posée sur celle de Niels pour corriger sa position, qu’il descendait trop bas après l’avoir portée à son menton pour le mot « Noël ». Ce débat étant récurrent entre eux, elle s’en désintéressa assez vite pour expliquer combien elle aimait Noël. Niels avait l’air de faire parti de ces blasés qui ne savent pas profiter des fêtes, autant qu’il sache que ce n’était pas son cas à elle et qu’elle comptait bien s’amuser tout le mois de décembre entre le choix des cadeaux, de sa robe, puis le bal lui-même ! Il lui proposa cependant de voir le vocabulaire de Noël malgré ses premières paroles, elle lui fit signe qu’elle était d’accord et commença à lui montrer certains mots comme sapin, guirlande, père noël…
Elle fut interrompue dans sa démonstration par Niels qui lui dit avoir une question. Au premier abord, elle crut qu’il avait une question en rapport avec le vocabulaire qu’ils étaient en train d’étudier, mais quand elle vit les signes se former les uns après les autres entre les mains de son camarade, elle ouvrit de grands yeux surpris. Depuis qu’elle lui donnait des cours de langue des signes, Eurydice faisait de réels efforts pour ne plus avoir l’air d’un chaton maltraité en présence du Serpentard, mais en cet instant, à défaut de chaton, elle fournissait une nouvelle fois une représentation parfaite de biche prise dans des phares de voiture… si ce n’est que dans son cas, l’impact avait déjà eu lieu.
Son mutisme ayant cet avantage qu’elle ne pouvait pas parler sans réfléchir, elle ne prononça pas le Pardon? qui avait fusé dans son esprit le temps d’une fraction de seconde… se défausser sur Karen lui passa par l’esprit mais il ne lui fallut pas longtemps pour convenir avec elle-même que c’était une mauvaise idée. Outre le fait que Niels n’avait jamais été sensible à l’argument de ses évidents points communs avec cette peste, il était probable que Lucas l’invite – le pauvre, s’il savait… - ce qui court-circuiterait toutes ses tentatives à elle de rapprocher les deux Serpentard. Quant à elle, elle avait relégué la question de son cavalier dans la liste des trucs non-urgent, elle n’avait donc promis sa compagnie à personne, en plus Nate était le seul encore célibataire dans ses amis garçons (et elle ne pouvait pas jurer que le préfet ait prévu d’y aller avec elle, ce serait mentir). Elle regretta son manque de jugeote : en un sens, elle aurait dû voir venir que cela finirait comme ça, ce n’était pas comme si Niels n’avait pas déjà prouvé ses capacités à s’imposer…
Attrapant son écritoire une fois sa délibération avec elle-même terminée, elle le posa sur son front pour laisser apparaître ces mots : « Si tu veux, mais je te préviens je ne changerai pas mes projets. Ce n’est pas une soirée de sang pur, je compte danser et m’amuser. » Elle était tout à fait capable de jouer la parfaite jeune fille de bonne famille, mais ce n’était pas le rôle qu’elle avait prévu d’endosser pour le bal de Noël, autant que Niels en soit conscient. Elle comptait être futile et s’en tiendrait à ça ! Si malgré tout, le Serpentard maintenait sa proposition, il allait falloir qu’Eurydice trouve comment elle allait expliquer à ses amis pourquoi elle avait accepté Niels comme cavalier… ils allaient encore croire qu’il y avait un truc pas net… Et, en même temps, ont-ils tord?
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Lun 4 Oct - 19:03
Pour être tout à fait honnête, Niels se fichait pas mal de ce qu’Alexandre Symphonie pouvait bien penser de lui. A part les plans de mariage de sa mère, on ne pouvait pas dire qu’il avait grand chose contre lui, sauf peut-être le fait qu’il soit un transfuge de Durmstrang et qu’il était à Serpentard. Mais là encore, sa propre cousine était dans la même maison que Niels, donc il aurait été particulièrement mal venu pour ce dernier de partir sur un tel préjugé. « Comme si j’allais te faire du mal. » Il leva les yeux au ciel, signifiant tout ce qu’il en pensait. Oh, il pouvait tout à fait lui faire du mal, que ce soit avec des sortilèges, de la magie noire qu’il avait appris à Durmstrang ou encore grâce à la Legilimencie. Mais ce n’était pas dans son intérêt de se mettre la bleue et bronze à dos. Et malgré ce que l’on voulait bien croire, il ne se réjouissait pas du malheur et de la souffrance des autres. Il se fichait, certes, de ce que pouvait ressentir Spingate, mais c’était très différente, si vous vouliez son avis.
« C’est enfantin. A croire qu’il n’y a que cela qui compte pour les élèves depuis l’annonce. » Cela étant, il fallait avouer que Niels n’était pas spécialement fan de tout ce qu’il estimait futile. Le fait d’élire un roi et une reine de l’école -ou même seulement du bal des Noël, il n’avait pas complètement saisit « l’importance » du rôle- tombait totalement dans cette catégorie et le jeune danois ne pouvait pas en être plus détaché. « C’est assez simple, c’est un concours de popularité ou alors un amour du drame. Les résultats sont forcément biaisés dès le départ. Il se sûrement plus intéressant que les meilleurs élèves soient élus. » Car ils auraient au moins l’utilité de représenter l’école et les compétences que les professeurs leur apprenait. Parce que là, à part élire une fille complètement superficielle et un garçon au sourire charmeur… Niels ne voyait pas vraiment l’intérêt. rabat-joie !« Ça se rapproche de ce que fait ton père, c’est amusant. » Bien entendu, si Niels ne connaissait pas personnellement Eustache Foster, le fait qu’il soit éditeur n’était pas un secret. Qu’Eurydice soit donc dans le domaine littéraire à l’école montrait qu’elle tenait plus de son père qu’elle ne voulait bien l’admettre. S’en rendait-elle compte ?
Un léger rictus étira ses lèvres quand l’aiglonne lui assura, une nouvelle fois, qu’il n’avait sans doute pas besoin d’elle pour apprendre la langue des signes. Il se permettait toujours de la contredire avec politesse, car ses progrès depuis qu’elle avait plié à sa demande étaient incontestables. « Tu diminues grandement tes capacités de professeur. » laissa-t-il entendre d’une voix douce, sans vraiment vouloir gagner absolument le débat. Ils avaient la même discussion encore et encore, cela devenait presque blasant, mais Niels ne laisserait pas la jeune sorcière avoir le dernier sur ce sujet, par simple esprit de contradiction. Et puis, il fallait bien admettre qu’il était préférable qu’elle lui dise quand il se trompait, comme maintenant, alors qu’il plaçait mal sa main pour le signe représentant Noël.
La surprise sur le visage d’Eurydice était tout ce que Niels avait cherché à avoir de la part de la brune. Il aurait été bien difficile pour elle de ne pas être surprise en même temps, puisqu’elle ne devait pas s’attendre à ce que le brun lui demande d’être sa cavalière. Il y avait Karen, et elle semblait croire sur comme fer que les deux Serpentard devaient rester ensemble et lui ficher la paix… Manque de bol, Niels ne l’entendait pas de cette oreille. « Je sais danser, merci de t’en soucier. » Il esquissa un léger sourire, ravi de voir que la brune ne disait pas non. En même temps, il savait qu’elle n’aurait pas pu lui dire non, sauf si elle avait déjà un cavalier, mais la réaction qu’elle avait eu à sa question voulait tout dire. Dommage pour la jeune bleue et bronze qu’elle ne soit pas, comme lui, une adepte du mensonge, cela aurait sans doute pu la sauver de cette situation. « Tu pourras dire à tes chiens de garde que ce n’est pas la peine de venir me prendre entre quatre yeux pour essayer de m’en dissuader. Ou de m’intimider. » Bien entendu, il parlait de toute sa bande de copains qui ne l’appréciait pas, parce qu’il était plus ou moins sûr que l’idée traverserait l’esprit de certains d’entre eux. Fallait-il qu’il rappelle à la jeune sorcière qu’une de ses copines s’était immiscée dans leur discussion lors d’un cours de potions ? Non pas qu’il n’appréciait pas Cassandra Fawley, en soit, il ne la connaissait pas, mais le fait qu’elle soit venue exprès pour lui mettre des bâtons dans les roues l’avait quelque peu… Agacé. Heureusement, une petite serdaigle lui avait rapidement mis le grappin dessus et il avait été relativement tranquille le reste du cours.
« Je n’ai pas envie de ruiner ton bal, Eurydice. Il faut vraiment que tu arrêtes de croire que le but de ma vie est de faire de la tienne un enfer. Je t’ai déjà dit que les plans de mariage de ma mère n’étaient pas ce que j’avais en tête. Mais tu en conviendras sans problème, tu es l’une des personnes qui m’est le plus proche ici. » Bien entendu, il y avait également Karen, mais comme elle lui tapait sur le système dernièrement et qu’elle batifolait avec Lucas Montgomery depuis plusieurs mois maintenant, Niels ne se sentait pas spécialement indispensable pour la cinquième année. Cela étant, il reprit pour faire comprendre à la brune qu’elle se faisait un film quant à sa demande. « Qui de mieux que toi, qui aime sincèrement cet événement pour me le faire aimer ? Je suis sûr que vous avez des coutumes que je ne connais pas. » Preuve en était, il y avait cette élection de Miss et Mister Poudlard, et même si Niels trouvait toujours que cela était stupide, cela pouvait amener énormément d’informations. Les élèves excités et plein d’appréhension seraient encore plus simples à espionner. Bien entendu, il n’était pas spécialement convaincu qu’Eurydice parviendrait à le faire changer d’avis, mais s’il se rendait au bal avec elle, il serait forcément en contact avec tous ses petits chiens de garde. Et il apprendrait donc à les connaître, soit en leur parlant, soit en farfouillant dans leurs esprits, suivant ce qu’il préfèrerait sur l’instant.
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Mar 5 Oct - 12:41
THE CROWN'S SO CLOSEEurydice claqua la langue sur son palais, presque seul bruit qu’elle puisse faire pour montrer sa désapprobation, et fit apparaître sur son écritoire : « Alex est animé de bonnes intentions, et puis s’il était moins méfiant, tu le jugerais trop naïf. En plus, ce n’est pas exactement comme si tu ne cachais rien du tout. Je ne donnerais pas cher de nos peaux si Alex savait qui sont nos parents à tous les deux. » Techniquement, Alex savait qui étaient les parents d’Eurydice, mais il ne savait pas qu’Eustache faisait parti du cercle intérieur de MS et cela faisait toute la différence. Le lion ne parlait jamais de Mat’, sûrement pour être poli, Eurydice savait cependant que rien que son lien avec l’ex antiquaire l’agaçait depuis l’enlèvement de Viska. Magicis Sacra n’avait jamais été en odeur de sainteté à Poudlard, Eurydice avait l’impression que c’était devenu pire depuis l’année précédente… ou alors c’était seulement parce que cette fois, contrairement à lorsque Payton Harris avait perdu la mémoire ou que Miss Hazzard et Mister Farrow avaient été manipulés, elle connaissait les personnes concernées…
« Tu crois ? » signa-t-elle au sujet de Miss et Mister Poudlard avant d’ajouter avec lenteur pour qu’il ait le temps de traduire : « Je n’ai pas l’impression que cela occupe tout le monde. Certains ne s’intéressent pas aux résultats. » Jusqu’au soir du bal, quand l’annonce des personnes victorieuses était passée, là il y avait généralement pas mal de nouvelles discussions… mais sinon, à part celles et ceux qui avaient envie de gagner, la Serdaigle n’avait pas la sensation que cela soit le sujet principal. Tout le monde se demandait plutôt avec qui il allait se rendre au bal. Reprenant son écritoire, elle répondit à la suite en haussant les épaules : « Bien sûr que c’est un concours de popularité, mais justement, ça change un peu des cours. Moi je ne serai jamais élue, et je trouve que c’est sympa quand même ! Miss et Mister Poudlard, ce sont un peu nos célébrités à nous. Comme les préfets et les capitaines. » Même si certains cumulaient ces titres, comme c’était le cas de Victoire, ou plus anciennement de Graham.
« C’est vrai, mais mon père corrige les écrits des autres, je ne crois pas qu’il écrive beaucoup de lui-même, à part des rapports de mission évidemment. » Elle avait failli dire papa plutôt que mon père mais déjà qu’elle faisait très petite fille à côté de Niels, elle ne voulait pas en rajouter dans le domaine de l’immaturité qu’il semblait tant exécrer. Eurydice songea, non sans un certain mordant qu’elle serait bien incapable d’avoir dans une conversation, que Niels serait typiquement le genre d’adulte qui se demanderait dans vingt ans ce qu’il avait fait de son adolescence à vouloir toujours se comporter comme un mini-adulte. La brunette, elle, n’aurait pas été contre un peu plus de liberté, mais elle aimait n’avoir encore aucune responsabilité et des loisirs futiles. Eurydice avait bien remarqué qu’à ce niveau Eustache avait donné à ses trois enfants une éducation différente d’autres membres de MS, il n’avait pas cherché à les formater dès l’enfance à travailler avec ou pour lui, c’était sûrement pour ça qu’ils ne faisaient pas de très bons descendants aux yeux de Freja… mais la benjamine de la fratrie Foster était reconnaissante à son père de les avoir laissé être ses enfants sans chercher à les façonner à son image. Sûrement que sa mère avait participé à éviter ça, cela dit elle avait toujours eu le sentiment que son père avait aimé qu’elle reste « sa petite fille » longtemps, avec ses livres et ses poupées. Elle commençait à grandir, à mûrir, mais elle n’était vraiment pas pressée d’être adulte et de devoir faire des choix pour son avenir.
Elle leva les yeux au ciel au faux compliment de Niels sur ses talents de professeur préférant ne pas faire s’éterniser un débat qu’ils avaient déjà eu et auraient sûrement encore à l’avenir. Du fait de la demande de son camarade, elle n’eut d’ailleurs rapidement plus du tout cette question en tête. Brièvement, Eurydice se demanda si Niels ne trouvait pas un plaisir sadique à la surprendre : honnêtement, elle ne voyait que ça pour expliquer cette manie qu’il avait de l’acculer. Elle comprenait bien qu’en seulement trois mois, il n’avait pas encore eu le temps de faire connaissance avec beaucoup d’élèves, mais elle avait l’impression persistante qu’elle était en train de se faire avoir… Et, en même temps, c’est pas totalement faux! Elle avait rapidement compris qu’elle n’allait pas avoir beaucoup d’autres solutions que d’accepter – comme quoi, être plus populaire lui aurait peut-être permis d’avoir déjà un cavalier ? -, outre le fait qu’elle ne gagnerait pas si elle se lançait dans une bataille à celui des deux qui serait le plus têtu, elle ne voyait aucune remplaçante à lui proposer…
« Je ne doute pas que tu saches danser, je me demande plutôt si tu sais t’amuser. » répondit-elle avec l’air de ne pas y toucher, un petit sourire matois aux lèvres. Il avait eu ce qu’il voulait, soit, mais il allait vivre une soirée de bal à la Eurydice Foster, qu’il se le tienne pour dit ! « Ils ne vont rien te faire, je vais leur raconter, je ne sais pas… » Elle réfléchit, conservant un air pensif pendant quelques secondes « Que tu as été tellement charmant que je n’ai pas pu dire non ? » proposa-t-elle avec malice au terme de cette réflexion. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir dire à ses amis, sûrement une version approximative de la vérité. Après tout, il ne lui avait pas mis un couteau sous la gorge pour qu’elle dise oui, elle était juste beaucoup trop polie et bien élevée pour son propre bien, ça n’avait rien d’un crime. Techniquement, Niels avait tout à fait le droit de profiter de ses défauts – c’était la dure vie des gentilles filles – seulement elle doutait que ce genre de considérations plaise beaucoup à Stef par exemple.
« Je sais » signa-t-elle avec une moue dubitative aux remarques suivantes de Niels. Si elle n’irait pas jusqu’à dire qu’il faisait de sa vie un enfer – elle pouvait avoir une tendance à dramatiser, mais il ne fallait pas exagérer non plus -, son quotidien à Poudlard était quand même moins simple depuis qu’il était là. Elle vivait dans la peur constante que le secret de son camarade soit découvert et le sien par ricochet. Et même si elle ne s’inquiétait pas du tout du fait que Niels pourrait lui faire du mal – Eurydice était probablement une chose sans défense à ses yeux, mais ce n’était pas le cas d’Eustache et Mathias, sans même parler d’Erwin, Esther ainsi que tous ses amis, autant de soutien qui lui assurait un sentiment confortable de sécurité -, elle ne lui faisait pas confiance. Elle trouvait l’intérêt qu’il lui portait louche (à la décharge de Niels, elle trouverait l’intérêt de n’importe qui en dehors de son cercle habituel particulièrement suspect) et elle connaissait assez Freja Blomberg pour savoir qu’elle ne lui collait pas son fils chéri dans les pattes pour le seul plaisir esthétique de voir la progéniture de MS grandir ensemble.
« Je vais essayer, mais tu me fais le sentiment de n’être pas un garçon facile à émerveiller. » répondit-elle ensuite en soupirant, pas particulièrement convaincue au demeurant que ce soit ce qui motivait Niels à vouloir aller au bal avec elle. Il essayait sûrement plutôt de s’intégrer dans leur classe par son biais, et de faire oublier la première mauvaise impression que ses réactions à elle avaient suscité. « Au moins, en n’accompagnant pas Nate cette année, je n’aurais pas à faire la première valse d’ouverture. J’adore danser, mais je n’aime pas trop qu’on me regarde. Je l’aurais fait cela dit, si Nate m’avait invitée avant toi. Je danse assez bien la valse, c’est déjà plus que la moitié des filles de l’école. » raconta-t-elle dans une tentative de positiver tout en abordant l’une des traditions principales du bal à Poudlard : l’ouverture par la danse des préfets. « Karen la fera par contre puisqu’elle va sûrement y aller avec Lucas. Il y aura aussi Ash et Dominique. Je n’aime pas la faire, mais j’aime bien regarder. » L’histoire de sa vie : elle se sentait à l’aise dans les coulisses, à observer les autres. Elle ne se sentait pas du tout l’âme d’une héroïne ! Et il y avait toujours plein de choses à voir au bal, une des raisons pour lesquelles elle adorait cette occasion !
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Mar 5 Oct - 21:14
Qu’Eurydice soit en désaccord avec ce que le jeune danois pensait lui importait peu. La brune aurait bien du mal à changer d’avis, quand bien même elle y mettait du sien. « Ne dit-on pas que les enfants ne sont pas responsables des actes de leurs parents ? » Alors certes, il disait cela comme ça, car il était complètement voué à Magicis Sacra et qu’il se fichait pas de ce que les autres pouvaient penser de sa mère, mais en soit, ce n’était pas parce que sa mère était la dirigeante de Magicis Sacra qu’il était forcément un mauvais garçon. Après tout, Eurydice était la fille d’un de leur membres et elle ne semblait pas très féroce. Ce qui péchait peut-être pour Niels était qu’il avait été à Durmstrang, aimait la magie noire et voilà… Mais son esprit hermétiquement fermé, il pouvait mentir autant qu’il le voulait et ne craignait pas vraiment Alexandre. C’était peut-être un peu idiot, mais il n’estimait pas qu’être simplement le fils de Freja était assez pour se faire tabasser. Et si Symphonie en venait à cela, Niels ne se priverait pas d’utiliser la magie noire et la Legilimencie pour se défendre. La vengeance de Magicis Sacea ne se ferait sans doute pas attendre longtemps par la suite non plus.
Comme pour d’autres sujets, il semblait que Niels et Eurydice ne tomberaient pas d’accord pour ce qui était de l’élections et Miss et Mister Poudlard. Tout cela était trop futile et idiot pour l’ancien élève de Durmstrang alors que l’anglaise a ses côtés semblait penser dur comme fer que cela était très intéressant comme moment. Soit, si elle n’avait aucun dégoût, il ne pouvait faire grand chose pour elle. Cela faisait partie des choses qui l’éloignait toujours un peu plus de la sorcière. « Au moins les préfets et les capitaines sont censés être des représentants de l’école. Le capitaine de Serpentard a fait un stage dans une équipe professionnelle cet été, c’est toujours plus intéressant que quelqu’un élu « Miss » juste parce qu’elle sait sourire et minauder à qui veut bien la regarder. » Oui, Niels n’avait pas une haute estime des élèves remportant le titre, on l’aura compris. Et Eurydice pourrait essayer tout ce qu’elle voulait, il ne changerait pas d’avis.
« J’ai lu certains des livres que sa maison d’édition a publié. Ils n’étaient pas si mal, intéressants même, pour certains. » Bien évidement, il avait lu de nombreux livres pour son éducation, pour son apprentissage de la magie et pour améliorer ses compétences dans le but d’être un membre éminent de l’organisation de sa mère. Mais pas que. « Tu en as lu certains, toi ? » Après tout, il voyait souvent sa camarade de classe avec un livre entre les mains, donc la question était toute légitime. Pour ce qui était des rapports de missions, Niels n’y avait pas accès, bien malheureusement, mais il ne doutait pas qu’Eustache Foster était aussi rigoureux dans son travail d’éditeur que dans la rédaction des rapports qu’il devait à sa mère. Niels lui, se pliait également a l’exercice régulièrement et envoyait ses rapports à son père, qui prenait ensuite le relai pour l’organisation. Comme son père était un membre du cercle extérieur -ce que Niels ne comprenait pas et ne comprendrait sans doute jamais- il n’était pas vraiment sous les feux des projecteurs et comme personne ne savait qu’il était lié à Freja, il avait la paix. Et donc les lettres de Niels étaient à l’abris des regards indiscrets, contrairement à celles que pouvait écrire la bleue et bronze à ses côtés.
« Et bien, ce sera l’occasion de le savoir, vois le bon côté de la chose. » Au demeurant, si Niels avait tout d’un mini-adulte, il vaut eu une enfance assez normale, jusqu’au jour où sa mère était partie. Certes, il y avait toujours eut dans son éducation une part réservée à Magicis Sacra, mais il avait été un enfant presque comme les autres. C’était à croire qu’Eurydice serait même surprise de savoir qu’il avait joué avec chat avec d’autres enfants vu l’opinion qu’elle se faisait de lui. Alors qu’elle cherchait une excuse à servir à ses amis sur le fait qu’elle était sa cavalière, il haussa un sourcil, puis les épaules, l’air innocent. « En même temps, ce n’est pas totalement faux. Je ne t’ai pas mis ma baguette sous la gorge, tu as accepté toute seule. » Alors oui, peut-être qu’il l’avait prise au dépourvu juste pour qu’elle ne puisse pas répondre autre chose que par l’affirmative, mais c’était si subtil qu’elle ne semblait même pas s’en rendre compte ! Comme quoi, la brune était bien plus naïve qu’elle ne le pensait -ou alors Niels se trompait lourdement sur son compte, mais il n’y croyait pas trop.
Esquissant un léger comme toute réponse à la remarque de l’aiglonne, il la laissa continuer, sauf que ce qu’il lu sur son écritoire ne le passionnait pas plus que cela. « Karen peut bien y aller avec qui elle veut, ça m’est égal. » Ils n’étaient pas en couple, ne le serait peut-être jamais et comme elle lui tapait sur le système ces derniers temps, qu’elle aille avec qui elle souhaitait au bal et qu’elle lui fiche la paix lui allait très bien. Déjà qu’elle n’était pas capable de lire en quelqu’un sans se faire prendre… Mais alors qu’Eurydice continuait sur sa lancée, Niels leva les yeux au ciel et poussa un soupir avant de lui répondre, d’une voix blanche. « Sans vouloir t’offenser, je me fiche un peu de savoir qui va au bal avec qui. » Autant être tout à fait honnête, car c’était là, la stricte vérité, il verrait bien qui serait là au bal, auprès d’Eurydice et glanerait des informations à ce moment. Pour ce qui était des détails et des associations, ça ne l’intéressait pas, après tout, il savait qui était intéressant, et ça n’était pas ceux qu’Eurydice venait de nommer. Se tournant vers la jeune sorcière, il se redressa, décidant de parler d’autre chose, avant qu’elle ne prenne la mouche parce qu’il n’avait pas envie de lire sa dissertation sur qui allait avec qui et pourquoi. « Maintenant que la question de ton cavalier est réglée, peut-être pourrais-tu dire à ce dernier ce qui pourrait te faire plaisir comme cadeau ? Tu vois, je fais des efforts, je n’essaye même pas de te faire une surprise. » Il lui faisait une fleur, tout le monde était d’accord là-dessus, n’est-ce pas ?
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Mer 6 Oct - 15:07
THE CROWN'S SO CLOSEEurydice haussa un sourcil tandis que ses mains restaient sagement croisées devant elle, statue parfaite figurant la perplexité. Par moment, elle se demandait si le Serpentard ne la prenait pas pour une truffe. Oh ! Elle se doutait bien qu’il s’imaginait très malin simplement parce qu’il arrivait à la coincer – s’il lui avait posé la question, elle aurait été faussement désolée de lui apprendre que ça n’avait rien de bien difficile vu l’éducation qu’elle avait reçu -, mais elle en savait plus qu’il n’avait l’air de l’avouer ou même qu’elle voulait savoir sur Magicis Sacra. Elle savait parfaitement que Karen était la petite espionne chérie de Freja et que Niels, ainsi que sa tante Louisette, étaient là en renfort parce que elle, Eurydice, avait refusé d’apporter son aide à la vipère. A strictement parlé, c’était auprès de son père qu’elle avait décliné, mais le résultat était le même. Si, dans le fond, ça arrangeait un peu Eurydice que la cheffe de MS abandonne cette idée saugrenue qu’elle espionne ses amis pour son compte, ça ne faisait pas vraiment de Niels un innocent. Ce n’était pas pour rien qu’elle l’avait catalogué d’emblée dans la même case que Karen – si ce n’était que cette dernière avait toujours eu l’air de faire comme si elle n’existait pas, ce qui allait très bien à la Serdaigle -. « Est-ce que tu essaies vraiment de me faire croire qu’aucun de mes amis ne pourrait te reprocher d’espionner pour MS ? Tu sais très bien ce qu’ils en pensent… et à moi aussi ils m’en voudraient s’ils savaient, tout simplement parce que je leur mens depuis des années. Même si je refuse d’adhérer à MS, je ne fais rien pour vous arrêter non plus. » Par conflit de loyauté envers son père, et aussi parce qu’elle avait du mal à savoir qui avait tord et qui avait raison sur le fond… sur la forme en revanche, elle était catégorique, aider des sociopathes à enlever des jeunes filles, c’était mal. Elle n’en démordrait pas.
« Victoire fait quand même plus que juste minauder… elle est capitaine de sa maison, elle a gagné la coupe il y a deux ans, et c’est une semi-vélane. Ça vaut bien ce que tu dis pour Jensen. Quant à Alex’, il donne les cours d’arts martiaux magiques et il joue au Quidditch. Ils n’ont pas usurpés leur titre et ils représentent bien l’école je trouve. » Ou, en tout cas, une partie de celle-ci. Dominique la tuerait si elle l’entendait encenser ainsi sa sœur aînée, mais Eurydice ne pouvait pas laisser Niels dire que la jeune fille savait juste sourire à la foule. Surtout que de l’avis de la brunette, la Miss Poudlard faisait plus peur qu’autre chose c’est quoi ce machin blond qui hurle au loin ? Vite fuyons!… mais bon, elle était toujours effrayée d’un rien alors elle n’était pas vraiment la personne idéale pour juger.
Elle secoua par la négative la tête à la question sur les livres édités par son père. « En dehors des manuels pour les cours, Eulalie ne me laisse lire que de la littérature jeunesse et mon père n’a pas de collection de ce genre dans son catalogue. » Eurydice faisait parfois des entorses, comme Game of Thrones qu’elle lisait parce que Thalia le lui avait prêté, mais sa mère n’en savait rien. La Serdaigle ne voyait pas trop comment sa mère pourrait l’apprendre vu qu’Erwin ne s’intéressait pas particulièrement à ce que sa petite sœur faisait. « De toute façon, mon père délègue beaucoup, il ne peut pas voyager par monts et par vaux et lire des manuscrits. » termina-t-elle en haussant les épaules. Actuellement, il était en Angleterre, ça allait lui permettre de se remettre un peu dans ses affaires avant qu’Erwin ne vienne travailler à ses côtés…
Si elle répondit seulement par un sourire au fait qu’elle aurait l’occasion de vérifier si Niels savait s’amuser, en revanche elle rebondit sur sa remarque suivante qui faisait écho à ce qu’elle avait elle-même pensé : « C’est vrai. Et je peux prétendre avoir été charmée par ta proposition devant les autres, mais tu sais très bien que ce n’est pas pour cette raison que j’ai accepté. » Elle l’avait fait parce qu’elle n’avait aucun argument à lui opposer à froid contre ce projet et parce qu’elle ne voulait pas le mettre en difficulté alors qu’il n’était effectivement pas à Poudlard depuis très longtemps pour connaître beaucoup de filles disposées à l’accompagner. C’était un arrangement purement contractuel et vaguement amical – au moins de sa part à elle – car si la brunette ne niait pas que Niels soit capable de déployer tout un arsenal de charme, elle n’y était pas du tout sensible. Cela valait mieux, car elle plaignait n’importe qui s’y laissant tromper. Au demeurant, bien qu’elle se sache plutôt mignonne, elle voyait bien que cela n’intéressait pas Niels non plus au temps pour les projets de Freja : comme ça, au moins, personne n’était déçu !
Elle pencha légèrement la tête sur le côté quand il la rembarra concernant Karen : quand elle disait qu’il n’était pas drôle ! Cela dit, Eurydice s’inquiétait plus du devenir de ce pauvre Lucas que de la Peste En Chef ce qu’elle s’abstint de dire à Niels vu que visiblement ce qu’elle avait à dire ne l’intéressait pas. Pour les couples d’une façon plus générale, elle soupira et pinça les lèvres avant de faire apparaître d’un frôlement sur son écritoire : « Tu devrais pourtant. Au moins pour ceux avec qui je passe la soirée habituellement. Ash, Stef et Nate sont mes plus proches amis, nous iront forcément les voir. Si tu ne restes qu’avec moi pendant tout le bal, ça ne va pas t’aider à t’intégrer. » Or il lui avait semblé que c’était son plan, ça et que ses amis arrêtent de le voir comme le Grand Méchant Loup sur le point de manger le Petit Chaperon Eurydice. « Et je voulais juste souligner que la valse d’ouverture est une des traditions de l’école. » Ajouta-t-elle avec l’air patient qu’elle réservait d’habitude à Alex quand celui-ci traînait pour terminer un devoir à rendre contre tout bon sens ou à Stef quand celle-ci se plaignait pour la millième fois d’Ethel alors que celle-ci était sur un autre continent. Il demandait à découvrir des coutumes puis il se plaignait quand elle le faisait ! Heureusement, Eurydice n’était pas du genre à soulever ce genre de chose ouvertement, justement parce qu’elle était patiente, et naturellement de ceux qui arrondissent les angles avec les autres. Une qualité très utile avec des aînés comme Esther et Erwin, aux caractères moins faciles que le sien.
Puisque le déroulé du bal et ses participants ne l’intéressait pas, elle pensait reprendre la leçon de LSU, mais Niels prit les devants pour revenir sur la partie des festivités qui ne les concernait qu’eux deux. Elle le fixa d’abord de ses yeux clairs sans répondre, réfléchissant vraiment à la question de son futur cavalier. Finalement, elle signa : « Un bijou. Ce que tu veux, mais avec du bleu dessus pour rappeler ma maison. » Elle toucha ensuite son écusson pour ne pas avoir à signer « Serdaigle » ce qui était fastidieux, aucun signe n’existant pour les maisons de Poudlard (il fallait donc faire lettre par lettre). « Je le porterai régulièrement pour prouver aux autres que je n’ai plus peur de toi. » Et comme ça, il arrêterait de se plaindre qu’elle lui donnait une mauvaise image ! « Et toi ? Tu veux quoi ? » Bien qu’elle ait plusieurs amis garçons et un frère, elle n’avait jamais fait preuve d’un très grand talent pour leur trouver des cadeaux… D’où l’intérêt de lui retourner la question.
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Lun 11 Oct - 21:10
Visiblement, Eurydice et Niels ne se comprenaient pas. Était-ce étonnant ? Pas vraiment, puisqu’ils étaient fondamentalement différents l’un de l’autre, et ce, pratiquement sur tous les points. « Non, ce que je dis c’est que, pour m’en vouloir, encore faudraient-ils qu’ils soient au courant. Qui a dit que j’étais là pour les espionner, à par toi ? Peut-être ne dis-tu cela que pour te débarrasser de moi… La vérité, Eurydice, c’est que peu importe qui est ma mère, ce que je fais ne regarde que moi, et je saurais parfaitement passer pour un innocent, si l’idée te venait de me traîner dans la boue. » Et il ne se gênerait pas pour inverser les rôles, il savait très bien jouer la comédie, preuve en était, Eurydice avait fini par se laisser avoir par son petit numéro, et lui donnait désormais des cours de lange des signes alors qu’elle n’avait pas la moindre envie de passer du temps seule avec lui depuis le jour même où ils s’étaient rencontrés, et probablement même avant, lorsque seul son prénom lui avait été dévoilé -et les intentions de sa mère, certes.
Pour ce qui était du titre de Miss et Mister Poudlard, il balaya d’un geste de la main les mots de sa camarade de classe. Ce n’était pas qu’il se fichait de ce qu’elle disait, mais il ne voyait pas pourquoi elle faisait tout un plat à défendre quelque chose qu’il n’apprécierait clairement jamais, malgré tout ce qu’elle voulait bien lui prouver comme point. En plus, Weasley était particulièrement intéressante, depuis qu’il était arrivé à Poudlard, ne semblant que se morfondre par l’absence de son petit ami. La simple vue de ce dernier dans l’esprit de la blonde -qu’il avait espéré un minimum intéressante parce qu’elle était amie avec Spingate- lui donnait la nausée. Vraiment, les relations de couple, ce n’était pas du tout sa tasse de thé. « Symphonie a au moins pour lui un certain intérêt avec les cours d’arts martiaux. Je suis plutôt doué d’ailleurs, sans me vanter. » Après tout, il avait été le premier à réussir la maîtrise de l’arcane lorsqu’ils avaient eu le premier cours, donc ce n’était pas rien. Certes, il n’avait pas été le seul et même Louisette avait réussit -finalement, peut-être n’était-elle pas si inutile que cela- Mais il était assez fier de sa performance.
Haussant un sourcil à la remarque d’Eurydice sur ses lectures, il se retint cependant une remarque quelque peu désobligeante sur Eulalie Foster, qu’il ne connaissait pas -elle n’avait pas été présente lorsqu’il avait rencontré Eurydice cet été- mais dont il avait longuement entendu parler, ou plutôt, il avait longtemps entendu sa mère critiquer les pensées de cette femme. Résultat, il ne la portait pas très haut dans son estime, et qu’elle traite la bleue et bronze ainsi, ne l’étonnait pas tant que cela au final. Si sa propre mère n’était pas un exemple, Eulalie Foster n’était pas mieux.
Il haussa les épaules, l’air parfaitement innocent, alors qu’Eurydice lui disait qu’il savait parfaitement pourquoi elle a ait accepté sa demande. Bien entendu il le savait, il l’avait fait en connaissance de cause ! Alors qu’elle paraissait pour le moins agacée par ce qu’il avait dit sur ses amis, son soupir et ses lèvres pincées trahissant son ressenti, Niels reprit : « Il y a plus que la discussion pour en apprendre davantage sur les autres, tu sais. Je n’espère pas que tes amis deviennent les miens. » Parce qu’il avait ses amis à Durmstrang, et que les élèves de Poudlard, pour le moment, n’étaient pas vraiment à la hauteur de ses espérances. Mais il espérait que cela change au fur et à mesure du temps, puisqu’il n’avait de toute façon pas d’autre choix que de rester à Poudlard pour le moment. Mais il préférait être honnête, a minima avec Eurydice. Non, ses amis ne l’intéressait pas comme elle semblait le croire. Par contre, il voulait en apprendre plus sur eux et sur leurs pensés, mais cela se ferait majoritairement en s’immisçant dans leurs esprits. Il discuterait avec eux le soir du bal si nécessaire, mais n’en ferait pas non plus son cheval de bataille. « Parfait, au moins quelque chose de correct dans cette école, et qui remonte un peu le niveau. » Niels, un peu trop traditionaliste ? Peut-être, mais c’était ce qu’il avait toujours connu, que voulez-vous ! Après, il fallait voir le niveau de ceux qui effectuaient cette valse d'ouverture...
On ne demandait généralement pas aux gens ce qu’ils désiraient comme cadeaux, encore que cela dépendait des occasions. Mais Niels n’avait pas envie de passer à côté. Juste par acquis de bonne conscience peut-être… ou pour acheter la brune un peu plus, la limite était floue. « D’accord, un bijou avec du bleu. C'est noté. » Ce n’était pas très original comme demande, mais Niels saurait s’en dépêtrer. Malgré le fait que Karen lui tapait sur le système, il devrait aussi lui trouver quelque chose, par respect et pour la remercier, malgré tout, de sa présence à ses côtés. Mais il avait là un peu plus de facilité, ils avaient bien plus échangé avec la Serpentard qu’avec la Serdaigle. « Enfin Eurydice, on dirait que je te passe la corde au cou. Ou que tu es une sorte de propriété. Pour qui me prends-tu ? » Pour un petit sang-pour insupportable qui se prenait pour un roi, ça il l’avait bien compris. En soit, elle n’avait pas tout à fait tort, Niels se voyait en effet bien plus important que le reste des sorciers. Mais son éducation y était pour beaucoup. Alors qu’elle lui retournait sa question, il posa ses yeux bleus sur l’aiglonne. « Surprend-moi. » Il esquissa un sourire mesquin, presque mauvais. Il savait parfaitement que cette réponse ne plairait pas à la petite Serdaigle, mais justement, c’était ce il lui plaisait. Il faudrait qu’elle fasse un effort pour lui trouver un cadeau, s’intéressant un peu plus au jeune danois, alors même que, quand bien même elle ne le fuyait plus comme au début, on ne pouvait pas dire qu’elle s’intéressait énormément à lui et à ce qu’il appréciait. « On reprend ? Tu peux me remontrer le signe pour le nouvel an ? » Niels, ou l’art de passer à autre chose sans aucun scrupule. Et de toute façon, ils étaient là pour cela non ? Maintenant qu’il était sûr qu’Eurydice l’accompagnerait au bal, ils pouvaient reprendre son apprentissage là où ils l’avaient laissé, quelque part entre une demande bien ficelée et une surprise non dissimulée.
Ξ Sujet: Re: Thème • PV • the crown's so close. Mar 12 Oct - 12:19
THE CROWN'S SO CLOSE« Oncle Mat’ m’a dit que tu étais là pour espionner. » fit apparaître Eurydice à la question (probablement rhétorique, mais qu’importe) de Niels. Quant au reste : « Mais rassure-toi, l’idée ne m’effleure même pas. Mon but dans la vie serait plutôt de me faire oublier au cas où cet aspect de ma personnalité t’aurait échappé. » Et puis, de toute façon, si Niels tombait, elle tomberait avec lui ce qui pourrait presque être romantiquo-romanesque si les protagonistes étaient d’autres personnages que Niels et Eurydice. C’était bien pour cette raison qu’elle tentait (vainement) de modérer les ardeurs de ses amis pour qu’ils ne leur prennent pas l’envie d’aller fouiller dans le passé de Niels. Eurydice se doutait qu’il ne devait pas être si simple de faire le lien avec Freja, sinon le Ministère y serait déjà parvenu, mais prudence est mère de sûreté. Niels ne lui facilitait pourtant pas les choses car elle avait beaucoup de mal encore à faire semblant d’être à l’aise en sa présence. La Serdaigle n’était bonne menteuse que par omission, jouer la comédie n’était pas son truc… Seulement, dans le cas présent, elle n’avait plus guère le choix si elle ne voulait pas qu’Alexandre ou Erwin prenne Niels entre quatre yeux ce qui causerait immanquablement un scandale. Sans parler du fait que le Serpentard lui en rebattrait les oreilles au moins jusqu’à la fin de l’année ! Alors non merci !
Elle sourit aux mots « sans me vanter » de Niels, quelques répliques amusantes sur ce sujet lui venant à l’esprit qu’elle garda pour elle. Elle n’était pas assez proche de lui pour user de trop de taquinerie même si, pour cet exemple précis, il tendait presque le bâton à une remarque. Plus tard dans la conversation, elle fit preuve d’un peu plus de hardiesse pour bien poser les règles de ce bal : que cela plaise ou non à Niels, elle parlerait à ses amis. Comme elle ne comptait pas leur imposer la présence du Serpentard – surtout pour éviter un incident diplomatique si une parole volait trop haut -, ils ne resteraient pas tout le temps avec eux, mais elle n’allait pas les snober juste parce qu’elle venait accompagner. Ce n’était pas dans son caractère d’agir ainsi, elle qui cherchait toujours à ménager les susceptibilités de tous (souvent à son propre détriment). « Je ne compte pas que vous deveniez amis non plus, rassure-toi, mais nous irons tout de même leur parler parce que c’est comme ça que je passe mes bals habituellement et qu’en plus j’aimerais que cela leur fasse définitivement passer cette idée que tu me traumatises. » Même si c’était parfois encore vrai, peut-être pas traumatisée… mais en tout cas elle n’était pas toujours très à son aise avec lui. Seulement il fallait que cette sensation reste privée et que publiquement tout le monde croit que tout allait parfaitement bien entre eux… surtout aux yeux de Stef et Alex, sûrement les plus protecteurs du lot.
Passant sur l’histoire de la valse d’ouverture, ils en vinrent à discuter cadeaux. Comme d’habitude, Niels trouvait encore à y redire – il fallait toujours qu’il ait le dernier mot, c’était insupportable -. « Je crois que je te prends uniquement pour ce que tu es. Pour le reste, j’ai un plan, laisse-moi donc m’en occuper comme je le veux, toi tu n’auras rien à faire de particulier. » Si ce n’était être crédible dans le rôle du garçon qui pouvait infléchir ce qu’elle pensait de lui et elle supposait que ça ne lui donnerait pas tellement de peine puisqu’il avait reçu une éducation similaire à la sienne. Niels présentait bien, elle ne devrait pas avoir trop de mal à faire croire à ses amis que finalement elle l’appréciait (sans pour autant prévoir de se marier avec lui, il ne fallait pas pousser non plus). C’était en tout cas son plan – ou une ébauche, il restait des détails à peaufiner -, et tant qu’à aller au bal avec Niels, autant faire d’une pierre deux coups !
Comme le Serpentard était toujours contrariant – à croire que c’était son petit plaisir de la journée de la faire tourner en bourrique -, il ne lui donna pas d’idée de cadeaux. Elle soupira : « Ne viens pas te plaindre après alors. » Mais elle n’insista pas, elle arriverait bien à se débrouiller, même si elle ne pouvait pas promettre d’être d’une grande originalité (ça n’avait jamais été son point fort). Le sujet des prochaines festivités ayant atteint son terme, les deux adolescents se remirent à leur cours de langue des signes. Eurydice se concentra sur cette tâche le reste du temps prévu à cet effet, puis elle laissa Niels pour rejoindre sa salle commune tout en se demandant comment elle allait bien pouvoir annoncer aux autres avec qui elle allait au bal sans que cela génère des milliers de questions… évidemment, c’était là qu’intervenait son « plan », autrement dit une bonne excuse totalement imparable pour avoir accepté d’y aller avec le même garçon qu’elle fuyait comme la peste deux mois auparavant ce qu’elle ferait encore s’il n’était pas plus malin qu’elle en plus. Tout allait bien se passer. Après tout, ce n’était jamais qu’un bal ! Ils disent tous ça...